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BIBLIOTHEQUE
ORIENTALE,
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DICTIONNAIRE UNIVERSEL
CONTE N A N T
Tout ce qui fait connoître les Peuples de l'Orient..
LEURS HISTOIRES et TRADITIONS tant FABULEUSES quE VÉRITABLES.
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ïhilofophes, Doâeur», Poètes, Hiftoriens, Capitaines, & de tous ceux qui ib
font rendus illulbes par leur Vertu « leur Sçavoir ou leurs Aâions.
DES JUGEMENS CRITIQUES bt des EXTRAITS de LEURS LIVRES,.
Écrits en Arabe ^ Pèrfànou.Turc fur toutes fortes de Matière»
& de ProFeffions.
PAR
M* D' H E R B E L O X
TOME TROISIÈME.
N 2.
A LA HATE,
A'Uï D^iJPBNs DE J. NEAULME &. % van DAAXEN, Libraires*.
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BIBLIOTHEQUE
ORIENTAL E
NABATH. — NABOCADNASSAR.
A3 AT H & Nabàthi. Ceft le nom qne. Ton donne aux habitapis
de quelques Villages de Tlraque Arabique. Ces genç fonif fort-
[roffiers. Ceft pourquoy ils pajQTent ordinaireftiient parmi les Ara-
)es pour des idiots & des ignorans. Ils s'addonnent uniquement
à TAgriculture , & c'eft d'eux que les autres Arabes ont appris
cet Art Deforte que Ton trouve des Livres Arabes fous, le ti-
tre de Falahah Al Nabathiah , c'eft-à-dire, de l'Agriculture des Nabatheens,
fur^uoi il faut voir le titre de Cothaï. ; '
D y » 4UCI4UC5 Auteurs 4ui veulent que les Gurdes foient fortis de ce Pays-
là; mais la plus commune, opinion eft, que les Curdes font venus d'ailleurs
poup y habiter. Foyez les titres de Curd & de Siiraferah.
NABATHIS. Ceft ainfi que les Chrétiens Orientaux appellent dans leuris
Hiftoircs Novatus., cet Evêque qui réfufoit de recevoir à la Pénitence ceux qui
avoient péché après leur Baptême , & c'eft de «lui que l^s Novatiens ont pris
leur nom. Les Orientaux écrivent , que Nabathis fe trouva au Concile de Ni-
cée, & que CotiftanCin le Grand le voyant trop ferme dans fon opinion &ié-
fufant de fe foûmettre au fentiment des autres Évêques , lui dit : Prenez donc
une échelle & montez au Ciel vous feul.
NABEGAT. Ceft le fumom d'A'mrou Ben Maaviah Al Dhaïbanî , aa-
cîen Poète Arabe j que Ton fait Auteur d'up. Divan en vers ^ qui a été corn»*
mente par O^eri. Il eft dans la Bibliothèque du Roy, n^ 1120.
Il y a deux Auteurs, qui fubftituent ce Poëte à Hareth, dans le nombre dei
fept Poètes , Auteurs des Môallacat
NABOCADNASSAR. Les Arabes appellent ainfî celui que nous appel-
ions vulgairement Nabuchodonofbf« Ce mot Arabe eft a^èz conforme au nom
que les Hébreux lui donnent.
Toi«jeUL, a tes
4 - ;N A OH A F L N A D HA
^. . NADHAFI Al Halabi/ Ceft le fumouL de Radhî eddin Mohammed , qnr
cbmpbfa, l'an 941 de THegire, un Commentaire fur le Livre d'Al Gezeri, in^
titillé ' J4aca44amah Al Gezeriah , qui traite de la véritable pconondatîon de
JfAicoran.^ Il eft daos la . BiWiQtheque du. Roy, n?. 581.
NADHAM Al Molk ou Nczam El MuHc. Ceft le nom ou fumom d'un
Vizir qui fervit Alp Arflan & Malekfchafa 9 fécond & troiiième ^Sultans de la
Dynaftie des Selgîucides.
y Les aâions de ce fameux Miniflre font décrites dins les titres de ces deux
ihinces. Il fuffira de rapporter ici ce: qui peut; être ajouté, &. particulièrement
fur le fujet de fa difgracQ , dont l'Auteur du .Nighiariflan , nommé Ahmed Ben
li^oKamipedi Ben Àîlij AbdalgafFar , . Al Cazvini ,.- rapporte la. caufe eo la ms^
nière fuivante. .
Le Sultan Malekfchah fe trouvant fort mécontent d'Aboul Mohaflen AlTo-
^tàï 9 .Secrétaire . de fes dépêches , qui étoit convaincu de plufieurs malverfa-
tions, luy ôta en même tems & la charge &. les yeux, pour punition de fes
Infimes ) & mit en fa place Mouïàd^AI^Molk, fils de Nadbam^ avec cette con-
dicion néanmoins , qu'il prendroit pour premier Commis celui qui- fervoit foa
P^-édéceifeur, Ce Commis s'appelloit Abou Giafar At Zouzeni , qui étoit auflî
furnommé Al Adib, le plus excellent Ecrivain -de fon tems pour le gros carac-^
tère, que nous appelions majufcule , .& que les Perfans.& les Turcs nomment
Togra; Le^: Princes d^Orieht fe fervent ordînairtmént.de ce caraélère , pour
écrire leurs titres, leurs-feîngs & leurs Parafes dans les Lettres Patentes. .
Cet Adib étoit fort agréable au Sultan .& .fervoit depuis long-tems danslaSë-
crétairerie d*Etat, avec J'approbation de toute la Cour. Cependant^ comme il
ne plaiibit pas à Mouïad Al Molk, il ne demeura pas long-tems en place ; cax
ce Secrétaire donna, peu de tems après, fon emploi à un nommé Ifinaël, qui
portoit le furnom dAl Kiathib Al Esfahanî, l'Ecrivain d'Kpahan.
Le, Sultan Malekfchah voyant un jour Adib^ auquel il- portoit quelque affec
ti(^, avec un vlfage fort jabbattu , lui demanda la caufe.de fon cbagi^, &ayan6
fçu de lui qu'il avoît été chalTé de la Secrétaîrérîe par Mouïad , nonobftant
toiftes les foûmiflîons, qu'il lui avoit faites , &-touS'les devoirs qu'il lui avoit
îéndiis, touché & de la di grâce d'Adib, & de la dureté de Mouïad , cômman«»
da à Modhaffer, fon Cadhilefker .ou Jujge, de fes armées, de «dire de fa part à
Mouïad i que la, Monarchie des Selgîucides étoit ^ grâces au ciel, d'une dSkz
grande étendue', pour pouvoir fouffrir pluiieurs Ecrivains dans la Secrétairerie
au Sultan , & qu'ît entendoit qu'Adib y^eât.place , d'autant plus- qu'il y avoit
Iqng- tems que fa fidélité & fa ^capacité, é'toient connues^ .
Mouïad répondît fort imprudemment au Cadhi , qu'il voyoit bien par cet or-i^
dre qu'il lui portoit , que le Sultan fouhaitoit quAdib fut employé ; mais qu'il
avoit fait ferment de ne fe.fervir jamais de cet homme, & qu'il ne croyoit
p^ que le Sultan voulût rqu'il commift un parjure. Le Cadhi fe fervit de tou*
tçs les raifons les plu^ foçtç^ , pour f;ûre condefcendre Mouïsd aux Tolontez
4u Sultan, ^&Jui/repréfenta aulU toutes les fâ^ctufes fuites qu'un tel refus pou-
yoîç. avoir. . Mxds ce fut en vain ; de forte j qu'il fut^ obligé de retourner vers
è Prince, ïaris, avoir rien pu obtenir de Mouïad .en faveur d'AdibJ
..LjSL Sultan ayant .appris du Cadhi la defobéïllànce de fon Minrftre, luS dit en
Colore; Si Mouïad a jui'é dç ne point employer. Adib, pour-moi je n'ai point-
M. ^ J . < f • %. ' i.
fait
/
pr A D H À m: N A D H M- ^
feif.de tel fermenû, & moins encore de conferver Môuîad dans fa charge; Se
commanda en même tems â Tamgage , fon Maître de Chambre , d'inftaller Adib
ddns la charge de premier Secrétaire d'Etat, qu'il ôta par ce moyen à Mouïad»
Et ce fut-là le premier déchet du grand crédit & de l'autorité que Nadham Al
Molk perdit auprès du Sukan.
Ce Miniftre reflentît très-vivement la difgrace de fon fils & la regarda com-
me un préfage infaillit>le de la fîenne. En effet, Mouïad iMMolk ajoutant une
féconde faute à la première , perfécuta fi violemment un des principaux Offi-
ciers du Sultan , que ce Prince en étant informé envoya dire à Nadham AI
Molk V qu'il n^ pouvoit plus fouffrîr davantage Tinfolence de fes enfans, &
que s'iL.ne la reprimoit, A feroit obligé de luiôter le Gouvernement de TE-
çat qu'il avoit tout entier entre fes mains.
La réponfe que Nadham Al Molk fît au Sultan au fujet de cette menace t
efl: rapportée dans le titre de Malekfchah , & quoiqu'elle femblât être trop fié-
re, on y pouvoit toutefois donner un fort bon fens. Mais elle fut fi mal re-
çue du Sultan , que ce f rince , fans héfiter davantage , donna fur le champ fai
charge à Tag'.Al Molt, furnommé Al. Cami. f^oyezlçs titres de Malekfchah
Sl d'Afflan.i
Le Livre V intitulé Màg'mâ alnaouadîr , rapporte phifîeurs chofes mémorables
arrivées à ce grand Miniftre au fujet de fa difgrace. Mais comme elles font
fondées la plupart fur TAflrologie Judiciaire, fur la Géomantic & autres fcieai*'
ces vaines ou fuperflitieufes , on n'en parlera point.
Le -fameux Livre, intitulé Ouaffaïa, eflfOuvrage de^ Nadham AI Molk, dan»
lequel ce Miniflre a voulurdonner^ aux- Princes des préceptes & des ex^nplw>
pour bien gouverner un Etat.
Sâd eddin Maflôud, Vizir du Sultan Ali Schah , porta auffi le titre de Nad-
ham Al Molk , qui fignifie TOrnement de l'Etat. Ployez le titre de Tagafcb»
L'on trouve encore un autre Perfonnage, furnommé Al Molk, qui a été vizîp
du Sultan Schams^ eddin Iletmifch , un des Succeffeurs de Schehab eddin , Svili
tan des Gaurides»
NADHAM Al Taouarikh. C'eft lé titre d'un Livre Hiflorique, compofg"
par le Cadbi BeïdJiaoui ^ qui efl fouvent cité dans le Leb Tarikh#
r
N.ADHAMI. Nom d'un Poète que les Perfans appellent Nazomi II elfe
l'Auteur de lEfkender Nameh ou Poëme d'Alexandre le Grand, du Roman' tn
vers, intitulé Jpfef v Zolekhah» & d'un autre Ouvrage, intitulé Ekbal, le tout
en Langue Perfienne^ .
NADHIR.' Ce mot fignifîe en Arabe, femblable & oppofé. Semt alnad-
hir, le chemin ou .le. point oppofé. C'efl ce que nos Aflronomes appellent le:
Nadir, qui efl le point du Ciel, oppofé à ce que les Arabes appellent Seïnt»
ah-as, la Voye ou le Point de la tête , que nous appelions par grande corrup- -
tion le Zenit,' qui efl le point * vertical du ciel ou de quelque aftre. ^.
NAD H M. C'efl ainfi que les Arabes appellent > trois étoiles , q\Â foot les*'^
phis proches du figne appelle Giauza qu Gemini» . ^
As,, NADnU3^
4 NlA P H M.; N A D U B A H.
NADHM aldorr & aldôrar fi mârefat menazel al fchams v-alcamar. Ceft
le dtre d'un Livre Aftronomique, compoTé en vers par Scharfeddin Ben £dris
Al Mardini dans la Ville de Damas, l'an de l'Hegire 769.
"NADHM aldorr. C'elï l'Àbregé da Livre, intitulé Nathr aldorr. Foyez ce
titre.
*
NADHM àldorar. Ceft le titre d*un Commentaire far FAlcoran, compofé
par Borhan eddin Ibrahim Ben Omar Al Bacâï. IKy a un Fragment de cet
Ouvrage dans la Bibliothèque du Roy, rP. 584.
"NADHM algîauaher. Ce titre, qui fignifie un Ornement & arrangement dç
perles ou pierres précieufes , de même que Nadhm aldorar , eft celui du Li-
erre que Saïd Ebn Batrik â compofé en Arabe , & qui a été traduit en Latin
par Seldenus & par Pocokius , fous le nom des Annales d'Eutychius , Patriar-
che d'Alexandrie.
i NADHM allali fi ^labdal C'eft rHiftoire ou les Vies de quelques-uns de
ces Saints enthoufiafmez que les Mahometans appellent Abdal. l/'oytz leur ti-
tre. Cet Ouvrage a étS compofé par Schams eddin Mohammed Al Sakhaoui.
^.^NADHM.alfolouk fi Taouarikh almolouk. Ceft une Hiftoire abrégée, qui
commence depuis la première année jufqu'à la 806 de l'Hegire , compofée par
^bdalrahman Al Bafthami, Al Hanefi.
NADHM alfolouk fi ouâdh almolouk. Livre de Politique, qui comprend
plufieurs maximes & bons confeils donnez aux Princes pour bien gouverner
leurs Etats. L'Auteur 3e ce Livre eft Aboubekr Mohammed Ben Ifla Al Lakh-
flii. Al Andalouflî , qui riiourut Tan de THegh'e 507. Il étoit Arabe, né ea
£ii[)agne*
NADHRAT ^ Agrid fi nofrat alcaridh. Art Poétique, compofé par Alî
^ ModhafFcr. Il eft dans la Bibliothèque du Roi , n^. 1143.
NADIM ou Nedim. Ce mot, qui fignifie en Arabe proprement Commen-
fal, & Compagnon de Table & de divertiflement , fert de furnom à plufieurs
Ifèrfôtinages , comftie à celui dont on a déjà parlé dans le titre de Mouflali.
i Ebn Al Nadim eft l'Auteur d'un Catalogue de Livres Arabes.
-iNadim 2k Kotoub v Habib alhoboub. C'eft le titre d'un Ouvrage, compofé
par Ahmed Ben Mohammed Al Hegiazi , Al Schaér , dans lequel il eft traité
4is Converfations de Gens de lettres & des avantages de leurs Conférences.
' Adab' alnadim. Livre qui inftruit ceux qui mangent avec les Grands ou avec
leurs amis, compofé par Aboul Fathah Mahmoud BenHouîraïn, furnommé Ke-
fthahem, qui mourut environ l'an 500 de l'Hegire.
^ADOUBA H. Ville du Pays, que les Arabes appellent Kofarah, i\\x\ ett
la Cafrerie, diftingué du Pays des Zinges, qui eft le Zanguebar. Cette Ville eft
éloignée de celle de Beroah environ de trois journées par Mer & autant de
Melinde^ qui eft dans le Pays des Zinges.
V NADOUL
N ADO U L N A F !'• f
N AD OUI. Surnom d'Ifmaël Ben Ahmed Al Ardebili , qui a compofé le
Livre intitulé Anis alcoloub v gaïat almathloub.
N A FAI S alanfas fi alflhat. Livre de Médecine , qui traite des préfervatîfs
qui peuvent contribuer à la confervation de la fanté. Ceft ce que les Méde-
cins appellent la Prophylaétique. L'Auteur de ce Livre eft Aboui Abbas Ben
Mohammed Al Ascalani, Al Meiri, qui mourut en Egypte Tan 923^
N A FAI S alaraïs. Ceft le titre d'un Ouvrage que Keflaï a compofé fur II
création du Monde , & fur THiftoii^ des anciens Patriarches & Prophètes. Ceft
pourquoi Ton nomme auflî ce Livre Bedou alkhallc v fihi kofibs alenbia. Il elt
dans la Bibliothèque du Roy.
NAFAIS alfbnoun fi âraïs al O^oun. Ceft le titre d'un Livre écrit en
Langue Perfienne par Mohammed , fils de Mahmoud Al Amidi , fur fix -vingt
fortes d'Arts ou Sciences , dont chacune a fon Traité & fon Volume particu».
Ëer,, que T Auteur reduifit lui-même dans la fuite en un feuL
NAFAIS alkelam v âraïs alaclam. Ceft le titre d-un Livre Pèrfien fur.'
rinfcha, c'eft-à-dire, qui comprend les différentes formules des Lettres ou Pa^'
tentes, ou Miflîves, compofé par Radhi eddin Ben Mahmoud Al Samàrcandi^
fiirnommé ordinaii-ement Al Hailkb, c'eft - à- dire , le Calculateur ou rAHthmé-
ticien*
NAFAS ou Nefes. Nafàs alzakîah, Tame fainte & pure. C*èff le nom qu'a^
porté un des enfans de Haffan , fils d'Ali , lequel fut proclamé Khalife dans la
Ville de Medine , & qui avoit déjà amaffé jufqu'à cent mille hommes qui le fuï--
voient, avec lefquels il fe rendit' Maître de la Ville de Baflbrah & de toute la*
Province nommée Ahvaz., comprife dans une Partie de la Chaldée & de l'Ara-
bie. Mais ce nouveau Khalife fut défait & tué avec Ibrahim, fon frère , qui
le fuivoit , par Ifla Ben Moufla, neveu, du. Khalife Abou. Giafar Al Manfor j^
l'an 144 de l'Hegire. Ben Schohnah.
NAFE/ & Nafî. Fityez Moftasfi.
NAFEH AT alrabaniah & Nafehât alelahiah. Titre d'un Livre compofé par
Sadreddin Al Conaoul, à l'ufage des Sofis , qui traite de la plus fine Spirituali-
té. 11 eft dans la Bibliothèque du Roi, n^. 64 j* •
NAFEHAT aluns. Titre d'un Livre qui traite auffi de la Spiritualité, fe^
Ion les principes des Mufulmans. frayez ce qui en eft cité dans le titre de Bedr.
NAFP. Ceft le même que Nafê, dont on a déjà parlé. Livre commenté
par NaflTafi le jeune, qui a intitulé fon Ouvrage Al Mofl;asfi fil Naff.
NAFT alazrak. Ceft le nom du Chef des Azrakéens , qui fe foûlevercnt:
contre les Khalifes Ommiades , & qui font une elpèce de Khapuareges ou dç
Kharegiens.. ^'o^;^;^ le titré. d'ALZrak». :o
' ^ ^ NAFIX.
» N A FI L. — N AGI.
NAFIL ou Nakil Ben Kenanah. Ceft le nom d'un homme de la famille
des Coraïfchites , qui entreprit de profaner le Temple qu'Abrahah Al Afchram
avoit fait conftruîre dans la Ville de Sanâah , Capitale de Tlemen , pour Toppo- •
fer à celui de la Mecque.
Emir Khoandfchah ou Khavend Schah, écrit, dans la Vie de Mahomet, que
ce Temple de Sanâah fe nommoit Kilis, ce qui fait connoître que c'étoit une
Eglife Chrétienne. C-ar il y avoit alors beaucoup de Chrétiens en Arabie , &
les Abiffins, qizi poflTédoient ep ce tems-là la plus grande partie de Tlemen ou
Arabie heureufe, Tétoient auffi.
Cette profanation du Temple de Sanaâh fut la caufe d*une grande guerre qui
s'alluma entre les Arabes dans le tems que Mahomet prit naiflance, & cette
guerre porte le nom de Ashab alfil, c*eft-à-dire, de Maîtres dcS Elephans. /^o-
yez le titre d'Abrahah.
NAFIS Ben A'ouhad. C*ell le nom.de Bofhaneddin, qiii eft ordinairement
qualifié AI Motethabbeb Al.Kermani, c*eft.à-dire , le Dofteur en Médecine du
Kerman. Il a commenté , Tan 817 de l'Hegire, le Livre de Samarcandi, inti-
tulé Ashab v âlamat , c'efl-à-dire , les Caufes & les Signes , ou les Prognoftics
des maladies.
Ebn Nafis , qui çft encore nommé Ben Gezam Al Farfî , eft auflî l'Auteur
d'un autre Ouvrage de Médecine, intitulé Mougiaz filthebb.
NAFTH.' Les Arabes appellent ainfi ce que nous nommons laNaphte. Ceft
iine efpèce de bitume ou Terre gralTe qui s'allume aifément. L'on en tire une
grande quantité de certaines fources qui font proche de la Ville de Hit en Chai-
dée, félon Edrifli, & on en trouve auili beaucoup dans Jes montagnes de Far-
ganah en la Province Tranfoxane, félon Ebn Hancal.
NAGGÏAR. Ce mot fignifie en Aribe un Charpentier.
Ebn Naggiar, le fils du Charpentier. Ceft ainfî que l'on appelle ordinaire-
ment un Auteur célèbre , dont le nom propre étoit Mohebeddîn Mohammed
Ben Mahmoud, qui mourut l'an 643 de l'Hegire. On a de lui une Hiftoire
des Villes de Bagdet , de Coufah & de Medine , qui porte le titre de Tarikh
Ebn Naggiâr. On lui donne fouvent auffi le titre d'Al Bagdadi, à caufe qu'il
étoit natif de la Ville de Bagdet.
Son Hiftoire de Medine porte auffi le titre particulier de Dhorrat Thaminat fi
abhbar Madinah.
Nous avons encore un Ouvrage de cet Auteur , intitulé Akhbar almofchtak
âla akhbar alôfchak, dans lequel il décrit les avantures des amants.
Le mime Auteur a fait auffi un Art Poétique, qui eft intitulé Azhar fi anouâ
alafchâar.
NAGGIARI. Ceft le fumom de Mahmoud Ben Abibekr , Ben O^a At
Kelabadi u. Auteur du Dhaou ou Dhou alferag', qui eft un Commentaire fur
le Livre intitulé Serag'. Voyez ce titre.
■
NAGI. Ce mot, qui fignifie en Arabe JSsaré & Délivré, eft l'Epithete ,
.ou le Sumom que les Mufiilinam donnent à Noé , qu'ils appellent Al Nagi ,
à caufe
qu'il fe ûAva. dès éâux 4a Déluge , par b ^moyen^de TArche qu'ail £><-
ibriqua.
Al Nagi fîgnifie auffi chez eux la même chofe que Al Aric, c'eft-à-dire, un
'Ehi & un Prédeftiné de Dieu.
». • *
.,NA^IA)& Nagiaïx. Ce mot v4ul;figmfi© -Salut & Délivrance^ eft le. nom
fid'un Livre , intitulé Nagfât althaleb men melialek alconouz v almethaleb. . Ceft
un Ouvrage fuperftitieux & Magique , qui enfeigne la manière de chafler les
Diatââs 4^ lia .^e .des Tréfors: ill eft dans la BibliotbeqtiÊ du'Rôy, nom.
1025.. • . '•)..'. . • ■
NAGIA. Calâat alnagîa, le Château de Nagia. Ceft une Place fituëe fur
les «confins de la Province de Schirvan avec ceUe d*Adherl)igiaQ^ toTquelles têu-
tss jdettx font .h Medie des Anciens. Ahmed Ben A^rabfchahsla fidt paflerpour
la plus forte de toute T Afie.
: Ce Château , que quelques Hiftoriens appellent aufli Nagion^ dft celuy où
TbïgruL Ben Ardan t Sultan des Selgiucides de Vlrac^e PeFfienoe, fut enfer-
mé >;.'i&c'6ft auffi k m&ne que Xamerlan tint affiegé pendant Tcipace de dou^-
ze^ans.- " •■ * • '^*' " :
.:yan.peBt K^oir dans le: titre d'Ahmed Ben Avis ^ de quelle Manière il tom*
|)a enfin «ntre les inaiiis :és Xamerikn qpar la fuite dé Dhaher ^ fils te ce. SuU
-tan 9 qui ne s'y crut.^ en f&retë.
■ ! . . , J i ■» « - - ' ' - . : ■ • -■ *
NAGIA. C'eft auiB le nom d'une Ville de la Province nommée Berberah^
qul'ëft la Barbarie Ethiôpique. Cette Ville eft fituée au Midy de celle de
Afaracahv qui n'en eft éloignée que d'une journée & d^nie par mer & de qua^
tre par terre.
IN A (il AU ou Neged. Ceft une pedte Province de ï'Aral>îe5 dans laquelle
la Ville de Medîne eft fituée. On l'appelle ainfi , à caufe que fon terrein eft
un peu plu$ âevé qufe celui de la Province de TahamahV où h Ville dé la
Mecque eft bâtie. Majfahat aladh.
1^ AGI A G AH. Ceft le nem <i'une petite Ville du Pays de Hab&Tcbaht
qui eftjl'Ediiopie , fituée fiir une grande livière qui fe (déd^e auprès de k
Ville dllak daâs le Nil.^ Cette Ville eft éloignée de huit journées de la Ville
de Giambita, & de celle de Marcathah feulement de fîx, & Ton dit> qu'au de**
là de eette ViUe^ en tirant vers le midi t on ne trouve pliis aiucun lieu habfté^
& que les Habit^ans de ces lieux-là ne vivent que d'orge & de millet, que lea
Arabes appellent Dhorah.
NAGI AH. Ce mot qui fifi^nifie en Arabe la même chofe que Nagia, c'eft-
à-dîre. Salut & Délivrance, eft le titre de plufîeurs Ouvrages.
Nagiat alahbab v tohfat dhoui alalbab. C'eft le titre d'un Livre de Chymie,
çompofé en Turc par Boftan Afendi*
Nagiat aldhakerin. Le Sahit des Prians ou de ceux qui s'appliquent à la pciè^^
re. fi y a deux Livres qui portent ce titre, l'un Perfien, compofé par Abou^
bekr Ben Ahmed Al Seïlani , mort l'an 542 de l'Hegire , & l'autre en Turc ,
qui n'eft proprement que la Traduction du premier. Ce Livre traite de too^
TomeIJIL B tes
la I!l A' G. t; A:m:. — *. N A G ftt; :
Ce3 les manières de priera ou de réciter des parâes détadiëes^ de TAloâram n^
yez plus bas Nagiat.
NAGIÂM. Salaheddin Abdalrahman eft nomme ordinairement EbniUNs.-
giam. C'efl luy qui eft Auteur du Livre intitulé Eflelsâb , &c. dans lequel
il prétebd léfbodre plufieuis difficoltez de la Théologie Schcrfsdtiqua. des Mu^
fulmans.
NAGIABAL Ceft le {umom d'O^im Al Nifchabouri, A&teur db Livra'
intitulé Bçdaâ alashàr , où il eft traité des enchantemens & des Preftigeg dfe^
la Magie.
DiAGlASCHi^. Ceft le.nom.oufiirnom qui efl; eaiiHimn k tous tes Soi»:
df» Abiflîos oki^ c^thûàideL x}(ii fi>nt Cfaréâeosicoo&nie celui de FeraAoaàxeuK
d'Egypte. . ^ . i '
Mahdmetrfiut* mendcin dftm de. ces Nagiarchi.dân8 fintAlcocn, or féconnoir.
{zxkdt de. as quoDO»^^ Prince avait. beçu fort haawnemenl; &s DifepleÉ âigitifi^
qui furent ch^ez xle Ja Mecque y avant que ce faux Fropfaébe fût hjy^nâmec
obligé de s'enfuir à Medine, & c'eft cette retraite des premiers Mufulman
SchiopJCi*qtxcrik)n appellb la première UegiiA ou: EttiteL ,» F$yiz. le titrei iCQa*
^j qui eft r£v?ngîle où JUiamiHté. de. ce tti^iEiiUii eft liéaite. . l . . :
NAGIAT. Ce mot eft le même que Nagtah, que Ton écrit par un t^Jorf-.
cjoi'il eft en*, tegime. :j'î :. . , -
Nagiat eft auffî. le nom d'un Peuple d'Ethiû^ie» lequel , fdo» le n9)poit d'Efaii^
Balariki (è ciioondfoit encore de fon tciBs avec des couteanz fijta de pierre
dure, femblables à ceux defquels Jofué fe fervît pour faire circoncire les jjîpft y!
qui ne l'avoient pas été dans le défert,. quand ils furent prêts d'entrer, dan& la-
Terre dé 'Gbtâiï.
. .riA6Ji]^£iiDI>IN Al Sdm&rcandû. Fayet le titre de Sikmaraadic
" * ■ . -
NAGIBI. Ceft le fumom d'Ail Bea Mohammed Al Hairam» Auteur du-
ïijpirre,'iDdâilé'AHmin akàmii, c*ëft-à-dire, la Foy pâpSiàte. Il ferable que ce
feri&ntix0rétoic Sab») ou Sabien d*oâg^tte, oa< de> 'Rellgk>ii. Phye» aoffi le ti-
ttè-d'Akiafî.. ■ .. . .-. . • ,;.(') • . • .
•...■■; '• ' ' ■' .1 M■^« ■
, NIAGIM roniNi^im^ Zeïn eddii» Qëiiirlbsàbiiif ^ M Mèfri ^ qn mouret TiA
éfo de riiegire , eft ordinairement appelle Ebih Nagim ; c'étok xm grand JuriA
confulte des Mahometans , qui eft Auteur du Livre, intitulé Afidhbah v alnad^
haïr» c'eft-à-dîre, des chofes qui font pu parpiffeot femblables, & de leurs Op-
pofés. Ort -Ctaiirage, qui eft divifé'^n'ÊPtpartîei^, eft ùsm la Bîbïîpdieqîae
du Roy^ n^ 6oa. . /
;j
pcomeht
M. Ville de la Pf oviûce de Fâiis , c^eft:tt.d!l:ç , de la Perte
fitnée dans le fôcond; Œmat , fèloii- l'Autetu: dé Ma£&hàt alSi
NAGM OU' Negte.. Ce mot qui fighlfie Aftre ûtt. Etoile , entre dan» les
aoms oalimionB. de i>Iufieuc9 Fedbmxagssiv
N A.O'CM: E-D'-D-î*. '^a^ N A H A R. -tt
*♦ r.
l9A<^&t£l>0I]X. X^^temoin-trun Viiîrile'Naflbr Bda' Abitoed ; Sùltm
<de te Dynaftié àa ^iuoanides; f^eytz un ejremple de fa Généiofité & de fcnh
iforptoliié 4aafr le titre de ZhcAiakvFoëee PerfiM^ : •
~ Smi ^^'loeddio Al Mefri » eft le Ibrnoin, de ZeSq eddin Ibrahim , mort i'ao
4f>»ie mâgire, qoâeftl^AaeeurJdhi Livrer intitalé Efchairàt v alnadhatb- fil fo
i^fttty c'^ibA-iUitt^i £elaitdlftf|iw& de» iJQBs fedablablçs , ou oppofês <dans la p»
^aue des Loix Mufiilmannes.
«T (• , •-• ..
■ j ,. i ' ■ ■'•-.. • ••
NAG'RAN. Nom d'une Ville de la Province d'Iemen eft Arabie , dont!*
terroir eft fort couvert d'arbres contre l'ordinaire de ce Pays -là. Le Géogra-
flMS Perfien écrit, dans fon premier Climat , qtte fon tompte de c^e Vill6
mpio^'à 'b lleoqae vingt'*jo^
-' «
NAUADH A(Giabali. Nom d'm Auteur » q^ mourat ran àt Itfegk»
'S r qui a .oompoTé jen langue Perienne le; Livre intitulé Boftan alnadher>
c'eft-à><iire , le Jardin de l'homme x:urieuz & intelligent. Ceft uti Otvrage 46
Morale.
Cet Auteur porte le nom de CiabaH ) parce qu'il étûit ne dans Flraqùe Per«
fiennC) que l'on appelle auffi 6iabal> c'eft-à^dire> le Pays de la Montagùe.
... . _ < .
. NAHAR. Ce nom, qui fîgnîfie en Arabe un Fleuve ou. une Rivière, doit
itré diftmgué de Nahhar^ qui ugHifîe particulièremefat chez tes Mahometans uà
4» joQts du dénier Bkfois de leur année , nommé Dhoul heggiait , dans lequel
Us font kfttr Sacrifice 1^ la Mecque. Ils appellent cette fête laab alnahhtt^ f^ù*
yes le titre de Taichrik.
HAHAR! Al Coufau Le Pleuve Couftb* Ceft rEophràte, quî porté aufi
te. nom de FoHt en Arabe èc de Morad foui ett Turc Poyez le titre de Cou*
f^. Le Gèt^phe Pierfien dans fbn troifième Climat ëcrîf, que le nom dû
Nahàr Coùfth â été donné à un des phïs grands bras de TEuphrate, fur lequdl
h Ville dé Nahar Malek, qui en tire fon nom, eft fituèe.
NAHAR Al Salam. Le Fleuve de la paix. Les Arabes
Tigre » fleov? oui porte aulfi le nom de Di^'lat d^ns la mêin<
de Sahtm foi' 1^. donné à caofe qu'il pafTe par la Ville cie Bai
icKimmée, par A!
VUle de la paix.
NAHAR Kkonarezm. Le Fleuve de Ehouïarezm. Les Perfietts appeDetk!;
llbavent de ce nom le grand Fleuve Gihon ou Oxns » dont le n<Mn propre en
leur langue eft Amou &' Ab Ampu. Foytx ces ticre&
NAHAR ScbaTch. Le Fleove qui palïb par k Ville de Schâfch. Ûeit le
Fleuve que le» Anciens ont appelle tazartes 9c que les Arabes appellent aujoun-
#'huy Sibon, & c'eft entre les deux grands Fleuves Gibon & Sihon , que les
Provinces TranCbxanes s'étendent, c*eft4<dire, le Pïiys des- Uzbeks, le Turqu»'
ibn & le Zagatbai} car ce font-li tes ncms qw flous donnons 40Jo^*fauy k
çç Pays-là.
ht I^AHAR
\
» J? Mf AH ARr-ir-i-îNAïrOU:/ :•
.:. NAHAR Malek ou Nalrfr Melik. .-.Le. Fleuve duRoy* CeftleXiom cfùne-
Ville de riraque Arabique ou babylonienne » qui eft éloignée de la Ville de
Coufah de quatre Parafange$^ qui^font buit.de nos lieues.. Elle porte ce non
îà caufe qu'elle elt fituée fur un grand bras de TËuphrate, qui en a été feparé
dàs'le temsd^ guerres que les Romains oot âites aux Perlans;.& c'eft autour
4» ce bras;:de;.y£uphrate) que less. Boutgades >. appellées par les Arabes Souad.
E'fak, font difperfées.
C'eft donc proprement ce bras de TEuphrate qui s'appelle Nahar al Malek, .
•de même quc'les Anciens: Tonf appelle" FùJJa Régia 6c. Bajiliius. Flùviui.
r» • *
NAHAR, OboUah & Nahar AlObollah. C'eft. le nom dim VaUon coupé^
par une petite Rivière , qui fe. décharge dans le Tigre auprès de la ViUerjde
Baflbrah , lequel pafle chez les Orientaux pour un des quatre lieux qu'ils appel-
fJélK: Moiïta^ehàt^al Dtiniah^.c-'eA^àfrdire» les plus délicieux de toUte.rAfîe &
.auxquels, ils. donnent Asffi le nom.de Feradis., c'eft-à-dire> Paradis, l^cyez, leurs ^
titres particulierSi, '
; NAHAR Giouzi. Foyfz Abou Iacob#
NAHARAPN: Foyez Giouhki. ' ^ :'
• • • • . • f •
«t
iN* NowL d'une ancienne- Vîlte , fituéê entre Bagdet &' Vafc
ftth, à; quatre li*eu§s du Tigre,. du. côté de TOrient Gette Ville a donné fon
nbm à un.petitBays , dans lequel on trouve une autre petite Ville, nommée
\ftîraf:' ' " • '
Il y a plufîeurs Auteurs qui confondent la Ville de Naharuan, avec celle dé
JS^ahar Malek; mai5 -c'eft fans aucun fondement raifonnaWe, • Ga* 'ceUeiici rfeft.
fitiié'B qtf à* deux lieuëS de Coufah fur un. des braa de: TEuphrata, comme nous
avons yû cj-çfeflîîs. Fbyèz le Géographe Perfien dans fon tcQifièa^e Climat , Ici-
quei écrit V pour diftinguér ce bras de TEuphrate d'avec le giind Lit ou Ca-
nal de l'Euphi-ate , que les Arabes l'appellent, Nahar Coufah , le Fleuve de
Coufah.
■ • ■ • •■.•■'■ "•■•
'- NAHHAiSl'' Ce mot lignifié en Arabe, un Ouvrier en cuîy£e. Ceft lefur*
nom d'Abbii Giafar Ahmed. Ben Mohammed, qui mpurut l'an' j^lK dèl'Hegke,
lequel • on 'à plofieurs Ouvrages,, comme A^ab Alcoran, Adab a&iiatebj &,.aur
très dont iï faut' voir les titres- ' ' .
On a auflî de lui, un Commentaire fur les Ouvrages dés fept Pôëfes j^ Au--
teurs des Moâllacafc Foyez ce titre.
Il.y a.aufll;Un. Eoëte Arabe qui porte le même, fumoiii. On- fait mention
de lui dans le titre du Nil, & du Nilometre*- ' • ■
, 1)1 A HOU.. Les Arabe? appellent ainfi leur Gi*ammàire/ Nâhouî, ' Ceft' un
&
portent
, __- Grammai^
rîen§ -^rab,c& : fous le titre d'Eoba alnahouat Fayezjce titre.
Les Orientaux appellent auflî Nahou, ou Ferâoun Nahou, le Roy dIEgypte
'/ y- t^"^" ' ■ ^^. quii
fot eft À(Mnmé ' dam rEcrîcure- Sainte par les Grecs & par lès Latins > Nechao^
lequel. défie le Roy de Môuflàl, c*eft-à*<iire de Ninive, tua Jofîas Roy de Juda»
pic la Vjlle' de Jefufalem qu'il fe ^ rendit Tributaire ^ & mena {nifonnier en
^ypte Joachaz qui y mourut. £to Batrik dit qua Ferâoun Nahou fignifie
en Langue Egyptienne, Pharaon le boiteux.
NAHOUI. Un GramnKurien. Fbyez plu^ InuË Nahou. Foyez aofli le titra
d'Aboul Fetah A'bdallah fien Ahmed.
., NAHOUI.^eh^ iE'flye» le tjtre dé Baraeriai;
• • •
NAPL , ou Neïl fi àhual alnil- Ceft un- Ouvrage fur les Nîlometres que
les .Grecs appelloiént 'NilA0^ico7n«i , dans lequel il eft traité de toutes les crues
du Nïl , depuis là preniîere année jùlqji'à là 875 de THègire. Ce Livre a
pour Auteur , Scbebab Al Hegiazi , & il fé. trouve dans k Bibliothèque dû
NAI'M. Cefl le nom du (econd- ChâteaddeKhaïbar; *^oyw; Kliaïbar.
NAI'RANGI^H. Ceft une efpece dp Pivinatîonj ou de Prognoftîc, que
Ton' tire dès* divers' étàtt* ou. Phendnienes dû- Soleil & de la Lune, Ebn Va-
lÊhîah a corapofé un* Traité touchant^ cette fcience , qu^il a intitulé Afrar aU
fchams u al Camar. Les fecrets du Soleil & de la Lune.
Naïran en Arabe eft le plurier de Naïr & fignifie les Lumières. Naïranî,
au Duel fignifie particulièrement le Soleil & la Lune, que FEcriture appelle
Igs deux Luminaires i & o'eft. de: ce. mot que celui de Nairan^ah eft dérivé.
NAKGIVAN;, ^ue Ton prononce ordinairement , Wakfchivani C7eft Iff
nom d'une des' principales Villes de rArmenîe Majeure que les Géographes
Orientaux placent ordinairement dans la Province qu'ils nomment Adherbigîan »
mil eft rancienne.Medie, &,lui donnent 81 devrez, 15 minutes de. Longitude,
& 38 degrezi. 4P minutes de Latitude Septentrionale.
m
NAKGIVANL Cèft le fiu-nom de celui qui eft natif ou originaire de là
Ville de Nakgivan.. Baba Nâmet allaby Aueeur du Diâionnaire <iui pc»-te ion
nom, fortoit de cette Ville. Un Mohammed, Auteur des Scholiesiur les'Adâb
de Samarcandi , étoit auifî de cette Ville.
.Nag'meddin Al Nakgivani^ homme excellent en Doflrîne & en Eièté, a^été"
long temps Miniftre d'Etat des Sultans Selgiucides da Pays de Roum, ou de la
Natolie , & fe- retira enfin dans la Ville d'Halep pour y vivre en particuliert
Ge* Perfonnage étoit de la Sefte de ceux qui foûtenoient la Tanafoukhiah-,
ou Metempfychofe , & il a écrit fur la. Logique d'Avicenne vers Tan djo de
megire. ... ;
■ NAKHLAT Mahmoud: Ceft lé nom d'un lieu fort agréable, diftant de
trois journées dé la ViUe dé Coufah, où les Pèlerins de la Mecque ont accoû.-
tumé de s'arrêter , & de camper fous les Palmiers qui lui ont donné le nom.
NAKL. Surnom de Mohammed. Al Aflad Ben Ebn Malek, qui a çompofé-
un Poëme/iûtitulé Aflkdiah. ^«vfi côr titre.
U N A Kl E /*-f^ N A' M A T ALI- A H.
, NARIE i^ Chef des Emirs, du Scherifs, qui^ font \m Deicondins de ]•
race de Mahomet ,' ou plutôt d'Ali; car (^eft de FuCime, fiUe de Mahomet k
femme d'Ali , qu'ils tirent feuf: origine. Un AMeur , nommé Eia{ SQlinmn^
porte ce titre qui hii ftrt de Somom. F^yiz £bn Soliman»
NA'L, ou Nâlin, en Arabe , & eh Perfîen, figm'fie proprement une Pan-
toufle» chftuifisre dont lesOrtentaui^ fe fervent hors Jumaifon» •&; marchftat dans
les rues, contre Tufage de ces Pays-cî.
Les Mufulmans mettent entre les reliques qui fe confervoient dans TArche
d'Alliance 9 une des Pantoufles de Moyte, Ik font mention auifi d*cuie de cel*
les de Mahomet qui fut prefeotée à un Khalife qui la paya fort chèrement.
N^l fignifie aum en Arabe ^ Fer à cheval, de même quç Sriea , en Latm; de
(ï^bcnd, en Pçrfién & en Turc ^ fignifie un Maréchal , de eft auiR le fucnom
de quelques familles qui tiroient leur origine d'un Maréchal*
' Ali Ben AH , ftirnommé Nâlîn , pouvoit être de quelqu'une de ces familles;
Il eft Auteur du Livre, intitulé Abkar alafkar fil kelam, fur la Metaphyflque,
ou Théologie Schglaftique des Mufulmans. Cet Auteur mourut dans b Ville
de Damas l'an 631 de THegire.
NALIGU^ ou Naligoa Cefl: le nom d'un Prince de la femille de Oin*
dùzkban. Car il étoit fils de Manuka, & celui-ci était fils deGiagathaï, fils de
Ginghizkhan. Foyez Gagiathaï^ ou Giagathat
NA'LIN- rayez NâL
NAMAKL Surnom d'Ahmed Ben Abou-Haflan Al Giami, Auteur du L^
Yre f intitulé Ânis althabetin. C'eft un Livre , (emblable k ceux que no^s avons
fous le titre , De CQnftantia , ou de la Confiance qu'il faut avoir dans les afflic*
(ions de la vie.
N AMAR. Ce mot qui fignifie, en Arabe > un Tigre, animal que les Per*
fans & les Turcs appellent aum Nemer , & fiebr, eft auffi le nom d'une T^tm
des Arabes.
NAMARL Ceft aînfi que Ton fiimomme celia qui eft îflh de h Tribt
de Namar. Thomamah , un des pïus anciens SuppAts du Mufuhuamiûne > eft
fifluommé Al Namari , parce au'il etoit de cette Tribu.
Idef Ben Amrou, ou Ben Aliedallah Al Corthobî, c'eft-à-dire, natif de Cw-
doue en Efpagne , eft auffi qualifié Al Namari , parce qu'il étoit originaire de
la Tribu ^de Naman II eft Auteur du Livre , intitulé Eftedhkar lemedhahel^
tdiaiimat, des diverfes S^^^ des Imams, c'eft-à-dh-e , des Seâes du Mufulmanif.
fflb qui font quelqu'Imam , Auteur de la Doéirine particulière qu'elles enfeignent
Ce même Auteur, qui mourut l'an 460 ou 463 de l'Hegire, a compofé plu-
fieun autres Ouvrages , de entre les autres , Adab alélm , la manière d'appren-
^e & d'enfeigner. Babagiat almegiales , de ce qui eft convenable & agréable
dans la canverfation. Et , Enbâ an CabaTl alraouat » qui eft un Catalogue de
ceux qui ont écrit des Relations & des Hiftoires.
NA'MATALLAH, ou Nîmetallah, *;, Ntmetullah. Ceft le titre d'un
I>iâioaiiaîre très-ample de la Langue Perfienne ^ expliqué en TUrc ^ compofli
par
K A^ M R tt -^— • ISr À é U A H L ^5^
pîr Idiain Sûfi que l'on appelle rouirent:^ Bkbarâmet tOIàh. CSi fllôt NÀiitae
allah/fignifie , la crace de Dieu. <^elques-iins vetilertt que cet Oovrage foîè'
la Traduàion du Sihat allègat de Guitthari. L*on trouve aufli fouvent ce Livre
fous. le titre de Logat NfmetuUah.. . .
NAMEH; Ce mot oui fignîfie en Pôxfieth protM^emenï ot Livré, & wM
,JÉettre, ou Ëpiftre y efl le nom d'un très-grand nottibre de Livres P^rfiem dt
Turcs, dont il font voir les noms chacun dans fott tJtte j^ardculier ^ coitmier
Carman nameh» Caïumarratb nameh, Canoun nameb, Defter nafiieb« Efkender
nameh>* Houfchenk nameh, Kîar nameh, Pend nameh, Schixh naaieni Tttfamti^
ras namefi, Timour nameh, &c.
i »»
NAML Al Nami, eft le fumom^* d'Aboul Abb» Ebii Mohammed Al Dt«
rémi, Al MaiSifi, excellent Pe>@te Arabe qui fleurifloit au tenipsdeSeif akicmlât»
9bltan d'Haie^, &. d'une grande partie de hi Syrie, tlè la nu:e de Hamadan. ^
-N^i eut pour Difciple un autre Poète non moins fameux ^ lui^ nomffié
Abouî liiaSebv ftwTominé Al Motanabbî. A>y»- ce' titre.
Ce Poëte mourut dans la Ville d*Hâlep âgé de quatre;, vingt dix ans, Fan dé
l^ègîre 399. Il dl fumommé Daremi, du nom ^e fa fàmHfc, ft'Maffiffi , dit'
nom de fon Pays natal qui étoit la Ville de Maflîflab, ou Mopfuelie en Cîlicie.
Nous avons encore un Nanri, PoBteTufc, &Kona reporté xiuelqiiê fragment
de lui en divers endroits de cet Ouvrage. .
* NAMKINIC. Ceft le nom d'une Vîllé dû Câthaï dans laquelle Àltun
Khafi , Roy des Cathaïens , ayant appris que fon armée avoit été défaîte par
formée d'Oflaï, fils & fucceilëuc de X^inghizkhan , fe bspûla lùy avec toute fst£[.
mille, & fes richefles, pour ne pas tomber entre les mains des Mogols.
Le nom de cette Ville àpprochie fi fort de celui de Nanquin , Ville de Jtk^
Chine,, que fon pounroit aîfément croire que c'efï la même. Car Jl ell cer-
tain que les Mogoîs Gîngliiz JChanœns conquièrent la Chine depuis fan 630 de
navire jufqu'en fan 6501, c^eft-à-dire, dèpuisi fan 133.2, julqu'en Tan 12.52
àùJ.C.
NAOUADïfER. Chofès rares & curieufes. n y a pluiîéurs Livres' qnf
portent ce titre, & entre les autres , celui de Zaggiag* , & celui de Ben 2îiad(
Berah. Foyez ces. titres; '
«
•
NAOUAGI, ou Nâouahi. Cèft' le fumom dé Schams eddîn Mohammed
Ben Bedreddin Haflan Al Cadhi, qui a compofé le Livre , intitulé Heliat alco-
maït. L'Eloge du vin. Cellun Livre profcrit par les MûfuUnans qui fe trouve
()ans la Bibliothèque du Roy, n^ 1063,
* Noua avons aufll un autre Ouvrage du mémi? Auteur, intitulé Tàhil alcarîb,
oui eft un Recueil en deux volumes dés diverfes Poëfîe^ des Arabes. Il eil auffi
cins la KbJiotheque. du Roy , n^ lodi..
NAOUAHI, OU Naouagî.- ^oy«; NaouagiV
Cet Auteur a fait auffi un Lîvtc , intitu^ Maratê algpzalan fiî hàflan, ou:
hUfii algQlaniané Cet Ouvrage devroit être profcrit des Mufulmans , auill-bien
15 T. N AOU AT,
I . *
que celui qui fait rélqge du vin; car il traite de la Pasderaftie. D eft cepen^
rant dans la fiibliotheque du Roy , n^ 1159* •
NAOQAP, ou Naouaoui. Ceft le rurnoin de Mohi eddin Abou Zakaria
lahîa Ben Scharaf, dit Al Schafêï. Cétoit un Dofteur de la Sefte Schafeïenne,
qui
l^^oua
Qrei^e
aeuif. il eft qualifié pîar les, Mufulmans» Imam ahel Zamahehi, le grand Imam
de foB Tiède, & Ton dit aûffi de Im qu'il étoit y Alem^ Zahed ^ Ouarâ^ Mo-
Haddeth, & Fakih, c*eft-à.dire, Do6leur dans la Science de la Religion, vivaiït
retiré du Monde , pratiquant tous les exercices de la pieté , très-ixutruit dans les
Traditions, & grand Jurifconfulte.
, C^ dit auffi de lui que > Tafakkah v Bouâ , «ç'eft-à-dire^ qu'il fut fait Doc-
teur «h droit à rage dé dix-neuf ans dans Isi Ville ^ Damas, & que Ton vifite
ibo (epulcre comme celui d'un ûiint homme dans la Bourgade de Naoua.
Amaffi qui a écrit ces chofes de luiv, nous donne auffi un Catalogue de fes Ou*
\a^ges, qui font:
Menhage althalebin. Ceft un Livre de Jurifprudence Mufulmanne, fondée fur
les principes des Schafeïens.
. Baoudhat fil fekb. Autre Ouvrage fur la même matière.
Riadh, &, Adhkar fi^l hàdith, fur les Traditions Mufulmannes.
Heliat alabrar v fcheâr alakhian Livre que Ton nomme ordinairement] Adh-
kar Naouaoui, que cet Auteur a divifé en 366 Chapitres, qui contiennent des
Erieres pour toutes les avions du jour & de la nuit. Ce Livre fe trouve dans
i Bibliothèque du Roy,.B^ 691.
Nous avons auffi un Commentaire très-correft de cet Auteur fur le Livre,
intitulé Moflem. Soïouthi a commenté le Menhag' de Naouaï, & a intitulé fou
Ouvrage, Mogni alraghebin, & Tag' almenhag'.
L'on trouve encore un .autre Ouvrage de Naouaï, intitulé Erfchad fil hidithi
qui eft une Introduâion fur les Traditions Mufulmannes.
•Cet Auteur porte auffi le titre de Mohadeth Al Scham, c'eft-à-dire, le Tra-
ditionnaire , ou le Doéteur en Traditions de la Ville de Damas , & a compofé
encore un Livre, intitulé Arbaïn ahnokhtarat filhagg', c'eft-à-dire, les quaran-
te Traditions choifîes fur le fujot du Pèlerinage de h Mecque, & un autre Ou-
vrage, intitulé Oflbul, des Fondemens de la Religion Miuiilmanne, Il mourut
Tan 6^6 de l'Hegire àms b Ville de Çamas.
NAOUAP, dit plus communément, Nevaï. Ceft le fumom de Nadbam,
ou Nezam eddin Mir Alifchir, Vizir de Houffaïn Mirza, Sultan de la race de
Tameflan. Ce Perfonnage excella dans la Poëfie Periîenne & Turquefque.
Entre fes Poëfies Perfiennes l'on compte le Nadhm Algiaouaher Ferhad v
Schirin, Meg'noun v Leïieh, Sedd Iskender, &, Sebâ Siareh.
On a auffi de lui quatre Divans, ou Recueils de Poëfie Turquelque dont let
titres font Garaïb alfogar , Naouadir aifchebab , Bedaï alvafth , & Favaïd ak-
bar, c'eft-à-dire pour lès enfans,.pour les jeunes gens, pour les gens de moyen
ige, & pour les vieillards.
^ il mourut l'an de THegire 906 ou 912. Srnid.
"" NAOUAS^
N A A s. N A U D H A R. 17
'NAOUAS. f^oyeZj Abou Naouas*, Poëte illuftre, qui vîvoît fous les pre-
miers Khalifes Abbaffides.
NAOUAZEL fil fekeh. Livre de Jurîfprudence des Mahometans, compofé
par Samarcandi.
NAOUBAKHT. Ville du Pays d'Ilak , dans le Maverannahan Cç Pays
d*Uak eft le même que celui de Schah , & s'étend depuis les confins du terroir
de Naoubakht , jufques à celui de Farganah. - f^oycz les titres d'ilak , & de
Schafch.
Naoubakht eft auffi le aom d'un Aftrologue Perficn qui étoit .au fervicc du
KhaBfe Al Manfor
NAOUBENDAN. Nom d'une grande Campagne deferte & 'fterile qui
Vétend entre le Pays de Fars , qui eft la Province de Perfe proprement dite ,
& celui de Khoraffan. Fbyez le titre de Fars , & ce que fit Mahmoud Ben Se-
bektegin pour purger ce defert de Voleurs & de Brigands.
NAOUBENDGIAN, ou Naoubendighiam Ville de la Province de Fars,
OU de Perfe proprement dite , bâtie par Schabour , pu Sapor s ancien Roy de
la troîfième Dynaftie de Perfe. ^
Ceft auprès de cette Ville que Ton trouve un petit Pays, nommé Çchtbba-
Van, qui eift fi renommé pour la beauté & pour la fertilité de fon terroir,
qu'il pafle pour un des quatre lieux les plus délicieux de toute TAfie , que les
Orientaux appellent les quatre Paradis. Les trois autres fontj, Gautbah De-
mefchk, ou la Vallée de Damas, Nahar OboUah, les rivages dû fleuve Obolfah
près de Baflbrah , & Sogd Samarcand , la Campagne de Samarcande. f^oyez «ces
quatre titres, chacun en fon particulier. Le Géographe Perfien écrit dans foil
Climat 3 , que la Ville de Naoubendgian eft auffi communément appellée Cas»
i)ah Schabour. La Ville ou la Bourgade de Schabour.
NAOUDHAR, ou Nodhar. Ceft le X Roy de Perfe de la première
Race, ou Dynaftie qui porte le nom de Pifchdadiens, Il étoit fils de Manu«
geher, & il fucceda à fon père & jouit de tous fes Etats ; mais non pas avec
la même autorité. Car les plus Grands de fon Etat fe diviferent en plufieurs
Faftions, & donnèrent par leur mefintelJigence , occafion à leurs Voîfîns de les
affoiblir.
Afrafiab Roy du Turqueftan , qui defcendoit en ligne direéle de Tour fils de
Feridoun , qui avoit été autrefois relemié par fon père dans les Provinces Tran-
fbxanes, ou de de-là la Rivière, c'eft-à-dire , du Gihon , conçut le deflein de
rentrer dans la Perfe qui étoit fon Pays natal , & de faire valoir les droits
qu'il avoit fur cette Couronne.
Il marcha donc à la tête d'une armée très-nombreufe de Turcs, & paflà le
grand Fleuve Gihon, qui feparoit les Provinces du Nord où demeuroient les
Turcs, d'avec celles du Midy où les Perfans regnoient II y eut d'abord plli-
fieurs efcarmouches , & enfuite plufieurs combats donnez entre ces deux Na-
tions, où ceux-ci remportèrent toujours quelque avantage , & Naoudhar ayant
voulu terminer cette guerre par une bataille générale y fut défait , & tomba
enfin prifonnier entre les mains d'Afrafiab.
Tome III. C Ce
i8 . N A OUK AL. N ARS t .;
. Ce Turc, après avoir remporté une Viftoire fi complète fur les Pfer&ns y'fit
mourir Naoudhar & s'empara de fa Couronne ; deforte qu*il fe trouva en mô-
me temps 5 le Maiftre des deux Nations qui partageoient alors les forces de.
toute rÀfie.
Naoudhar n'avoit régné que fept ans félon le Leb Tarikh , oir neuf ^, feloû
le Tarikh Khozidch, & ces deux Auteurs conviennent, qu'après fa mort, Afra-
fiab demeura Maître de toute la Perfe , & qu'il y régna long temps. Cepen-
dant Mîrkhond & Khondcmir donnent encore à Naoudhar quelques fuccelleurs
de fa famille, l^oyez les titres de Nofchek , &. de Zab, ou Zaou.
Les deux premiers Hiftoriens que nous avons citez ^ écrivent que Naoudhar
rcgnoît en Peffe du temps de Jofué; mais cette Chronologie ne s'accorde pas
avec celle des deux derniers qui prétendent que Gherfchaf, ou Ghurfchaf ,' fuc-» *
ceflTeur de Zâb qui régna trente ans après Naoudhar , étoit fils d'une des filles
de Benjamin fils de Jacob, fi ce n'eft que, pour les accorder, on dife que \e
nom de Benjamin ne fe doit pas prendre ici pour le nom du Patriarche j mais
pour celui de fa Tribu»
N'AOUKAL^ ou Nokel Al tlamC. C*eft le nom d*an Aftronome , natif;
de la Ville de Hems, ou EmelFe en Syrie, lequel eft Auteur d'un Livre, qui
porte le titre d'Ekhtiarat, r'ell-à-dire , des Elevions, Prognoftics, & Jugemeng .
de TAflîrologie Judiciaire. #
Ce Naoukal , ou Nokel , pourroit être Nofcl , nom fort uCté en Syjîf i & :
dans le Mont Liban, aufT-bien que celui d'Abou Nofef. , . ^
• • •
N AO us CHEK, ou Nofchek. Tovee Nofchek^-
• ...
, NAOUT.I, OU Noutî. Surnom de Taki eddin Ahmed Bei> Ali Al Corail -
fchi, qui eft Autour du Livre, -intitulé Afrar alhorouf v alkelemat, où il traite
des Secrets que/ les Mufulmans prétendent être enfermez dans les Lettres.^
dans les paroles Arabiques. ,
: NARSI.' C'eft' un nom' propre chczjes Perfans que les Gt'ecs & les Lafins
eSpfîment par celui de Narfcs. Il y a eu trois Rois de Perfe qui ont porté
éÇ' nom.
J NARtSloBèn Gadars, Ben Balas. C'eft Narfis fils de Gudars, & petit-fils cfe
Balas \ que nous appelions le premier du nom , & le quatrième Roy de Perfe
4e la Dynaftie- des Afchganiens , ou Arfacides. Le Lcbtarikh lui donne vingt-
annéqp de règne, & dit qu'il fit la guerre à Mouiad & àRamin, qui rcgnoient
aiors'dans. le Khoraflan. Il avoit fuccedé à Balas fon Grand-pere, &.eut pour.-
fticcelFeur ou fils' Narfes II du nom. .
^ N^\RSi Ren Jferfi. Narfes fils de Narfes. Il ftit le II d^ ce nom, & fuc
éçdi. à' fou père au Rbjraume de Perfe, & fut le cinquième Roy de la Dyna-
ftjp .dc3^À^fcnganicnSc pendant Tefpace de dix ans.
-'NAR^SI Bèn- Behram , Ben Schabour, Ben Ardefchir. Ceft Narfes III du
ntàm j de te quatrième Race, ou Dynaftîe des Rois de Perfe, furnommée des
SaflaniJe», qui-fucceda à fon frère Behram III du nom, & régna neuf ans du
tQmps de Callien, Empereur des Romains, félon Ebn Batrik. .
• Mais
.^ iN A s NÀ^/ N A S SA.' t^.
• 'Ilfcls'lcs Hiftorîons Pcrfiens, qui donnent auflî à ce f rînce netff^ m\yéos dô
ffeg^., difent qu'il ^toit ûls de Behram III qui était fih de Behraife^ U 6c -petit-
fils de' Behram I du nom; de forte que fon père. Ion grand pei^e, & fon aycuf
portoient tous trgis le' nom de Behram , qui fignifie en Langue Perfienne , la
Phnete de Mars.
NAS NAS. Ce mot Arabe, dont le plurîer ell NcfTanes , & Neflaïs,
•fignifie ùné efpece de petits hommes , que nous appellerions des Pygrhées , &
cftft peut-être d'où le nom de Nanus^ qui fignifie un Nain, à été formé!
^ Scherif Al Edriffi écrit dans la dixième partie du premier Climat de fa Geo-
graphie , que c'efl une efpece de Singes , qui approche le plus de celle des hom-
mes, & il prétend que ces animaux ne fe trouvent en aucune pai'tie du mon-
de 9 finon dans le premier Climat.
L'Auteur du Mircat allogât explique le mot Arabe Nasnas par ces mots Turcs
JLdem furetlu Div, un Dive, ou Démon qui a la figure humaine.
• NASRfohaïl. L'aigle de Canopus. Nom d'une étoile que les Aftronomes
Arabes & Perfiens appellent autrement , Sitareh lemen , l'Etoile de^ i*Arabie
y
NASRALLAH Ben A'bdal Hamid. C'efl: le nom d'un Auteur auquel on
attribue la compofition du Livre Perfien , qui porte le titre de Khalilah ve
Damnah, quoyque le fentiment le plus commun foit que-cet Ouvrage vient des
Indes, & qu'il ait été traduit originairement de l'Indien en vieux Perfen , &*
depuis plufieurs fois en Arabe , en Perfien moderne , & en Turc, Foyez les
titres d'Anouar fohaïli, & de Khalilah ^ & Damnah.
•
NASRAT, ou Nofrat, & Naflburiah. C'eft ainfi que les Arabes appellent
la Ville de Nazareth en Galilée. Il faudroit écrire le nom de cette Ville Nat^
fareth, & le nom de celui qui en eft, ou natif, ou originaire, Natfaréen, pour
le diftinguer des Nazaréens de§ Juifs , gens qui fe devoiioient plus particuliète-*
ment^ & pour un certain temps > à Dieu.
'NASRI, & Nofri. Natif & originaire de Nazareth. lefchoiïâ Hannofrî.
C'eft. en Hébreu, Jcfus. de Nazareth, que les Arabes Chrétiens expriment par
Jfeflbuâ Al Nofri. C'eft Jefus-Chrift Nôtre-Seîgneur que les Arabes^ Mahome-
tans appellent ordinairement, Ifla Ben Miriam.
HafFan Ben Houffaïn, Ben Al Mokim, eft furnommé Al Nafri, ou Al Nofri;
peut-être à caufe , qu'il étoît natif de Nazareth. Car il eft qualifié , Nezil
Mefr , Habitant du Caire en Egypte. Il a travaillé ea Arabe fur les Etemens
d'Euclidè.
f^oyez aufli le titre de Sohaïl Abdallah.
NAS S A, ou Nefla. Ceft le nom de la première Bourgade du terroir de
îarganah, quand vous entrez dans cette Ville du côté de Khogend. Cette
Bourgade eft divifée en haute & bafie. La première s'appelle Nafla âliah^
parce qu'elle eft fituée fur une montagne couverte de bois y où Ton recueille
C a beaucoup
N A s s A F. N A S S A F I.
t
beaucoup de poix & de refme. La féconde qui eft la bafle, s'appelle Nafla al
fefeli , parce qu'elle eft fituée dans une plaine fort unie où il a'y a pai la
moindre hauteur.
NASSAF, ou Neflef. Ceft le nom Arabe d'une Ville de, la Tranfoxane,
que les Perfans nomment Nekfcheb. royez ce titre,
NAS S A FI, ou Naflefi. Celui qui eft natif, ou originaire de la Ville de
Nekfcheb , que les Arabes appelent Naflaf , & IS'efFef , dans la Province de
Maverannahar , ou Tranfoxane, Plufieurs grands Perfonnages font fortis de
cette Ville, entre lefqucls les plus illuftres font les fui vans.,
NAS'SAFI. Surnom de Nag'meddin Abou Hafs O'mar Ben Mdiaramed„
ui naquit dans la Ville de Nekfcheb, l'an, 461 de l'Hegire. Ceft un Dofteur
es plus célèbres entre les Mufulmans, & particulièrement entre les Hanifites;
car il fuivoît la Doftrine d'Abou Hanifah , qui eft réputé pour le premier &'.
le plus autorifé Imam , ou Chef d'une des quatre Scdos Orthodoxes du Mu-
fulmanifme.
L'on attribue à ce Dofteur près de cent Ouvrages , tant fur le Droit des
Mufulmans, que fur leurs Traditions , qu'il difoit avoir apprifes de cinq cent
cinquante autres Dofteurs.
Le Livre qu'il a intitulé A'caïd , qui font les Articles de la Foy Mufulman-
ne, ftit commenté par Taktazani, Tân 718 de THegire, & il fe trouve dans la
Bibliothèque du Roy, n''. 630,
Le même Naflafi eft Auteur d'un Poëme qui contient deux mille fix cent
foixante Diftiques, intitulé KhelaSah almandhoumah, fur tous les articles de la
Sunnah, qui eft la. Pratique, & l'Obfervance particulière de tout ce qui regarde >
le Mufulmanifme. Ce Livre eft dansJa Bibliothèque du Roy, n^. 654.
Le Poëme j intitulé Al Mokhammaflat , à caufe qu'il eft compofé de Pen-
taftiques , ne regarde que la Morale , & fe trouve dans la Bibliothèque du
Roy, n^ 624.
Tous les Auteurs qui ont écrit après Naflafi , lui ont donné de fort grands»
éloges. Les uns l'ont qualifié, Nag'm eddin u'almillatj l'Aftre de la Foy & de
la Religion ; & les autres Mofti alginn v al-uns , le Muphti , ou Souverain^
Dofteur des Efprits, ou Génies,. & des Hommes* Il fe difoit Difciple de.Baz-
dapui, & il en produifit une infinité d'autres.
U. mourut fort regretté des fiens, autant pour fa pieté que pour fa doftrine^.
Tan s^7: de l'Hegire , dans la ViUe de Samarcande où il fut enterrée
• >
N ASS AFL Surnom d'Hafedheddin Aboulb'arakat Abdallah Ben Ahmed , Bèn .
Mahmoud , autre Dofteur du même Pays que le précédent ,. qui ne s'eft pas '
rendu moins célèbre parmi lus Mufulmans , pour la doftrine & pour fa pieté.
11 eft Auteur de plufieurs Livres de Droit Se, de Religion, entre Jefquels elt'
un Commentaire fur l'Ouvrage de l'ancien Naffdfi , intitulé Khelafiah almand-
houmah, & a donné à fon Commentaire le .uom- de Mosfi., ou Moflafi fi fcharh
Mandhoumat al Naflafi.
Il eft auffi l'Auteur d'un autre Ouvrage > intitulé Moftasfi , ou Moftafafî fr
ftharh. aJnafê. v... alkaû, v alvaô. v alkenz. v almenar , qui eft, un Commentaire.
fiir
N A s s A EL — ^ N A S S E K a ei
ftir ces cinq Livres de la Loy Mufulmaûiie , qui portent le nom de Nafê , de
Kafi, de Vafi, de Kenz, & de Menar.
Cet Auteur étoit difciple de Hamideddia Al - Dharir , & mourut à Bagdet,
ïan 710 de l'Hegire»
Son Ouvrage, intitulé Kenz Alhacaik, le Thréfor des Subtîlitez, eft dans la
Bibliothèque du Roy, n*. 58S, & celui qui eft intitulé ,» O'mdat alâcaïd , s'y
trouve au n^. 648. Ce font deux Livres de Metaphyfique & de Théologie
Scholaftique des Mufalmans. Nous avons encore de cet Auteur un Abbrégé du
yvre, intitulé Mag'mâ Albahreïn, compofé par Codouri.
NASSAOUI, ou Neflaouî Surnom d'A'bdalvahed Haflan Ben Sofian, Au-
teur du Livre , intitulé Tag'fi keïfiat alâlag^ Livre de Mcdicamens & d'un
Scharh , ou' Commentaire fur les Arbâïn. Cet Auteur moui-ut Tan 303 de
lIHegire;
Nous avons encore un Ouvrage, intitulé Monfclii, &Seïrat Gelaleddin Mank-
bemi, la Vie, ou FHiftoire de Gelaleddin fils de Mohammed Khouarezm Schah ^.
qui a pour Auteur un Nallàoui.
NAS'SARA. Ce mot Arabe eft le plùrier de Nafrani, & figniffe les Chré-
tiens, comme qui diroit, les Nazaréens, nom de mépris que Julien TApoftat
I6ur avoit donné.
Il faut remarquer ici que les Orientaux dbnnent ce nom- par anticipation aux
Grecs,, avant qu'ils enflent embraflé la Religion Chrétienne. Edriffi. dit par*
exemple , qu'Alexandre le Grand établit dans Tlfle de Zocotorah, desNaflarah>.
c^eft-à dfre. Grecs qui devinrent Chrétiens dans la fuite des temps.
NASSARABI, & Naflarabadî. C*eft le fumom d'un Scheïkh, nommé A-
boul Caflem qui èft fort révéré pour fa pieté & pour fa doftrine en matière de
Spiritualité, par les Mufulmans. Voytz le tkre de Saleh,
N AS CHAR' I. Surnom de Mohammed Btn Mohammed Abdallah j qui com-
pofa Tan 910 de THegire , un Livre fur la chafle. C'eft le premier Ou-"
vrage des Arabes qui ait paru fur cette matière, 11 eft intitulé , Entihaz al-
caradh.
NASCHK. alazhdr fi âgiaib alafthâr. Titre, d'un Ouvrage Hiftôriqne &'
GeoTgraphique, compofé. Fan 92^2 daTHegire, par Abou A'bdallah Mohammed^
Ben Ahmed. Cet Auteur eft fouvent cité fous le fimple nom d'Ebn Ahmed.
NASSEKH.v Manfoukh fil hadith.. Titre d^un Livre qui traite des Tra-
ditions des Mufulmans, qui pailent pour errcmées, oufuppofées^ parmyles plus
fenfez d'entre eux.
Abou Mohammed Caflem, fumoramé Al Nahouî, a écrit fur cette matière y.
Tan 340 de THegire, & Hebatallah Ben Salamah, Tan 410. Ces deur Auteurs^
ont été fuivis de . quelques autres»
C 3 NASSER^
f-- '
K A -S S. E a;
iNASSESL Ledinlllàh Ben ^Moftadhi Beeinraiab. Ceft fe XX5aV Khalîfe
de la Race dés Abbaffides, qui fucceda à fon peveVan de THegîre 575. Cê
Ffince poifedoit toutes )es vertus politique» & mititaireS) dont il reievoit encore
le luftre & Téclat, par une applîcarion particulière qu'il donnoit aux chofesquî
cx)ncernaient fa Région* Car il fit bâtir dans tous Cos Etats, un fort grand
nombre de Mofquéés, de Collèges, d'H^itaux &' autres Lieux deftinez au culte
Âvin & aux exercices dç la pieté. ^
: L'an 59a de l'Hegire, ce JKhalife envoya Mouîad eddin , fumommé Ebn Gag-
Ikb, fon Vizir, à la tête d^une pujIfÏMte armée , pour dompter les rebelles delà
Province de Kouziftan, qui eft la Sufianne, Ebn Caflab défit les Troupes re-
v«)ltées de cette Province en plufieurs rencontres, & la reduifit enfin à To-
béiflance du Khalife. .
L'arf6o3 Sangiar, qui avoit été nourri efclave de Nafler, & qui s'étoit, après
avoir été affranchi;, pouffé dans . les grandes Charges de TEtat par fon mérite &
,p* la faveur de fon Maître , ^yant obtenu le Gouvernement du Khouziftan , foû-
mit enfuite tous les peuples les plus Méridionaux de la Perfe^ jufqu'aux bords
du Gûlfe Perfique, & fur le Rivage de la Mer des Indes.
L'an 604 Le Khalife Nafler fupprima dans tous fes Etats , tous les Impofls
. qu'on avoit accoutumé de lever fur les Marchandifes . qui fe débitoient en dé-
tail » & ne permit point qu'on exigeai!: d'autres droits que ceux de la Douane,
fur celles qui fe vendoient en gros.
L'anl 614 Mohammed, Sultan des Kouarezmiens , que l'on fumomrac ordinai-
rement Kouarezm Schah, étant fort mécontent du Khalife Nafler pour des rai-
sons que l'on peut voir dans le titre de ce^Sultan, convoqua dans fes Etats une
Affemblée générale d'Imams & de Dofteurs, qui dépoferent Naffer, & élurent
pour nouveau Khalife , Ala^din Prince de Termed.
Mohammed , après avoir caufé ce grand Schifme dans le Mufulmanifme , fe
retira de l'obeïffance Religieufe qu'il devoit à Naffer, & marcha à la tête d'une
Armée de trois cent mille hommes vers Bagdet, pour fe rendre Maître de cette
Ville & de la perfonne du Khalife. Naffer n'eut pas plûtoft avis de la marche
.du Sultan, qu'il lui dépêcha en Ambaffade le Scheikh Schehab eddin Scheher-
zouri pour l'appaifer & pour le détourner de cette entreprife.
Le Sultan ayant fort mal reçu cet Ambaffadeur, & luy ayant môme refufô
l'Audience, Naffer fut obligé de few mettre en défenfe dans Bagdet & fe prépa-
-rer à foûtenir un Siège. Car il n'avoit point d'armée capable de faire tcte à
celle du Sultan qui marchoit toujours & qui commençoit à le ferrer de près.
Mais il arriva heureufement pour le Khalife, que les neiges tomberont en
fi grande abondance au commencement de l'Automne, contre l'ordinaire, que
les Troupes de Mohammed qui fe trouvoient pour lors refferpées dans les dé-
troits & les défilés des Montagnes de Hamadan^ fe trouvèrent réduites aux der-
liières extremitez.
D arriva enfuite que les paffages s'étant entièrement bouchez, & l'armée ne
pouvant plus avancer ni reculer, la plus grande partie de {es troupes périt mi-
férablement dajis cette rout-e , & que le Sultan qui fe trouva lui - même en très-
.grand danger, fut obligé de rebrouffer chemin vers fon Pays, & de laiffer la
plus grande partie de fes équipages au milieu des neiges. Cette difgrace néan-
moins ne lui fit point changer de deffein. Mais au contraire, elle ne fervit
^n'k J'irriter d'avantage contre le Khalife, En effet il refblut de l'aller attaqîier
' ' ^ une
« ». $ ]l K
n
cjîaii^êxç(^ter^a refolutioDL :;,.•;-,' i - -L' ' ^c' J : ^ .-
.L'an 6ft2 Nafler ; mourut âge de toixante & neut ans, après en avoir régné
prés de quarante- fept 9 terme auquel nul de Tes prédecefTeurs n74toit encore
^ivé. . L'on dit que ce Khalife avoit amalTé des richefles immenfes (fans fdn
thréfor, quoiqu'il euft fait d'ailleurs dej^^^dépenfes^eçce/îîves en bâtipjens.. Aufli
remarque - 1 - on qu'il fut le premier rtj^èfe ijui ç'âpprôpr^ I4* .fùccelÈoh de Tous
Hbs Marchands Etrangers qui moùtoient dâqs.fes Eta^, quj éft ^ feulé fâché '
qui a terni le luftre de fori régné i duAnï lequel néânm0îns.,,;îl.^fijf tpûjjjUii
éclater une grande magnificence. H eift pour fuccefleui'^.Dhahër>- Billàh' fo4
^. Kkondemir. .
Voyez le titre dé Mônftanfer Billah fur Té fujet dés thréfors. de NaÛer. .
Aboul Farage i^pporte que Nafler ayant perdu en* partie la veuë,,:; & Ibn' et
prit inême étant un peu bailTé, une femme de fonSerrail, de concert avec: ûâi
de fes Eunuques, contrefaifoit fî bien fqn..écriture^ qu'ils gpuverno^ent ainfi. en-
tièrement tous deux FEtat, à' il arriva qu'un Médecin' Chrétietf^c^u' Khalife.,
nommé ]3en Tourna, ayant découvert cette fraude au Vizir, fot auffi - tôft asi -
faffiné. - Mais fes aflaflîns fouffrirent bien - toft après la peine deuë à leur crime.
NASSER Ben Ahmed. (CTef! ïe -HT Prince de la Dynaftîe des . Samanfdes.
K fucceda, âgé feulement de- huit àns^ à fbn père Ahmed quf avoit ét^é tuiê
par la conjuration de fes proprés efcktvi*. Tan jor . de THegire , -èômme -l'oA
peut voir dans le titre particulier de Ahmed Al Samani. . "r
Ce Prince, qu'oiqu'en fi bas âge, commença fon règne par une aiftibn- fbrtr
vîgoureufe. Car il fit rechercher foigneufement , & punir très-féveremeriti
tous ceux qui avoient trempé dans le meurtre de fon père, & cette aftion fit
que ceux qui. le mépriferent d'abord au fiijet dé fon âge', conçuiîerit urie' très*
grande eftime pour lui» . , :
- NaflTer mérita à hon^ titre Teftime & la vénération de tous fc$' fujets. .Or il
fe rendit tant par fa. valeur que par fa do6èriné, à par fa pieté,' un des* plus il#*
laftres Princes de tout TOrient. Il fit la gnerrc à Makan, Roy de Dilem^ âc le
défit entièrement, & il obligea Ishac Prince de. fa Maifonf. q«i s'étoit mis à la
tête d'un gros parti qu'il avoit formé dans TEtat, de rentrer dans fon devoir.
Ce Prince étant tonjbé dans la phthifie , crut qu'il devoit fe préparer de bon-
ne heure à la mort. Il fit baftir pour cet eifet an Oratoire, près ;dâ foti Pa-
lais, où il fe rctiroit fouvent pour vaquer à la prière, &-au feivîce divjift
Cette application de Naflfer ayx exercices plus frequens de la pdetq, fit fieurir
la Religion dans fes Etats, & fut la première occaûori d'inftituer &. de f^adef
des compagnies de Religieux, ou Derviches Mufulmans, qui doivent leur origine
à ce Prince. .
Le Tarikh AI Saman.i ou rHifl:oire de Saman,.^ou des^Samàmdçs rapporte
que NaflTer ayant deftiné l'Emir Ali pour le commahdepipht de' l'armée quil*
envoyoit contre Makan, ce General recevant lés ordres, de ion Maître, fentit
une doiileur qui ^'obligea k faire quelque grimace, &' après Tes avoir reçus, i^
retira chez luy, changea aufli- tôt d'habit , & trouva un Scorpion qui l'avoît pi- -
que, en plpjieurs endroits,
Nafler ayant apprfs ce qùî étbît arrivé à TEmir Alî, liiT dît la première îois
qu/il^le^vît après fa gUérîfOh, qu*îl aVôît èit tort de. ne s'êb:e pas' délivré en (a
t4
17 A S S E^ fU
prefence même, d'un animal fi venimeux. L'Emir lui répondit fort gehereiïfe-
ment: Comment eft ce que celui qui ne pourroit point foufFrir en vôtre pre-
fence, une piqueure de Scorpion, fcroit capable de fouffrir hors la portée
de voftre veuë, la pointe des flèches, & le tranchant des épées pour vôtre
fervice ?
Ce Prince mourut Tan 331 de THeçlre, âgé de trente (êpt ans, dont il en
avoît régné trente, & il fut fumomiùé' après fa mort, à caufe de fes vertus^
Emit Sâïd, le bien- heureux Prince, & c*eft à fa louange que Roudeki Poëte
Perfien, a compofé plufieurs Ouvrages, comme auflî celui de Khalilah & Dam-
Uàh, qu'il lui dédia, & celui dans lequel il exhorte Naffer de retourner à la
Ville de Bokhara, Capitale de fes Etats, dont il avoit quitté le féjour pour faire
ÙL demeure dans le Soiorairan. Voyez les titres de Samanîan , ou Samanides ,
& de Roudeki.
NASSER- Malet Al Nafler. Ceft le titre de Salaheddin^ ouSaladin, Fon-
dateur de la Dynaftie des Aïoubites, ou Jobites en Egypte. Voyez Salaheddin
qui eft Saladin.
NASSER Ben Calaoun. Ceft le nom d^un Sultan des Mamelucs, de la Dy-
naftie des Baharites en Egypte , qui régna en trois diverfcs fois près de quaran-
te cinq ans. Car il Fut le IX, le XII & le XIV Sultan de cette Dynaftie, &
mourut Tan 741 de THegire.
Ce Sultan laiflà huit de | fes enfans mâles, qui régnèrent tous, Tun après f au-
tre , fucceflîvement,
NASSER. Al Malek Al Nafler, Sultan JHalep & de fes environs, qui
fut tué avec fon frère Malek Al Dhaher, dans le camp de Holagou Empereur
des Mogols, ou Tartares, Tan 658 de THegire. Ces deux Princes furent les der-
niers de la race des Aïoubites , & de la pofterité de Saladin.
Il y a eu encore deux princes de la même Maifon de Saladin qui ont porté
le même titre de Mriek Al Nafler , dont Vwx a régné à Damas , & l'autre à
Hamah en Syrie.
NASSER. Al Malek Al NaflTer Ben Manfoun Ceft le fils & le Succès-
feur de Jacob Al Manfor, Roy d'Afrique & d'Efpagne, qui regnoit Tan 710,
de f Hégire. Le Livre, intitulé Bahr ahnohith, lui eft dédié. Voyez le titre
Ebn Zeher.
NASSER Ledînillah. Titre ou furnom d'Abalrahman troifième du nom, qui
porta le nom de Khalife en Efpagne, l'an 300 de THegire. Il étoit fils de
' Mondir. Mais les Succefleurs dont le nom eft obfcur & incertain , n*ont porté
ce titre que jusques au 400 de la même Hégire , qui eft Tan 1009, ou loio,
de Jefus Chrift.
NASSER Ben Ahmed, Ben Aflâd, JSen Saman. Ce Perfonnage qui étoît
jde la race des Samanide$, fut réduit à la condition d'homme particulier, & fut
Gou*
NASSER NAS«ERI. xs
tioùverneur de te Province Tranfoxaïié) ùki le Kbalifat de Mfitamed TAbbas-
•fide. Voyez le titre de Saman.
NASSER Ben Abil Mokarem. Ceft le nom d*un Auteur qui eft plus con-
.Tiu fous le fumom de Motharezi. Il a.compofé un diâionnaire Arabique » inti-
tulé AI Mogreb fil logat. Il naquit Tan 538 de l'Hegire.
. NASSER Ben Hareth. Ceft le nom d'un Marchand Arabe qui vivoit du
temps de 'Mahomet. [ Cet homme, après avoir négocié long -temps en Perfe^
xetouma en Ton Pays 9 & y porta les Romans Pemens d'Afrafiab & Roftam^
oti font décrits les exploits èibuleux des anciens Héros de la Perfe.
La Le£hire de ces Fables plaifbit fi fort aux Arabes, que quand Mahomet les
entretenoit des NÔftoires de Tancien Tefiament , ils les méprifoicnt en luy di«
iânt, que celles que Nafler leur racontoit, étoient beaucoup plus belles.
. Ççtte préférence attira à Nafler la malediâjon de Mahomet & de tous fes
JDiiciples j de forte que la mémoire & le nom de cei homme leur a été toû-
jours depuis ce temps -là en horreur.
NASSER Khofrou. Ancien Poëte Perfien, dont les Vers ïjMrituels & de-
. vpts^ font fouvent citez par les Contempladfs. Il en a lait de très beaux fur
^ Retraite & fur la Sçjitqde.
* "lîAS'SERALDODLÀT. Protefteur & Défenfeuf de FEtat. Ceft le fur.
indtn» ou titre d'honneur que le Khalife Modhtfi donna à Abou Mohammed
Hafl^, Prince de la Maifon de Hamadan^ qui regnoit dans MoulTal, & dsms
aine grande partie de la Mefopotamie, apr^ que ce Prince Teufi: reçu chns &
Vîlie. Capitale.
Naflëraldoulat fe déclaia hautement proteâeur du Khalife qui avoit été chaflS
de Bagdet par les Beridiens , & eut lé bonheur de le rétablir dans fes Etats;»
jk de mettre en fuite tous fes ennemis^ leiquels furent aufli dans la fuite défaits
jpar Seîf aldoulat fon frère.
NASSEREDDIN Ben Nafedh. Ceft le nom d'un Vizir de Mofltdhem
"Kllahy dernier Khalife des Abbaflides. Sa mort fut, fort regrettée par tous le$
fûjéts du Khalife qu'il gou^rema pendant ia vie, avec beaucoup de prudence &;
d!équi.té, d!autant plus qu'il eut pour fiiccefieur un A^cami> qui fut ouiiê de
là ruïne entière de TEtat. Fàyez MofUdhem. ^
• .' • ■ - ■ • ■ '
NASSEREDDIN Abdalrahim Al Mohtafchem , Prince du Koubefian. Féyeti
plus bas le titre de NafTeri.
■
' NASSEREDDIN Thouffi. ^oyez Nzûkeàën. ^
Voyez encore des Naflereddin, dans les titres de Mahmoud Schah, & de Se-
4)èkteghin.
. NÂSSERI. Éipec» de monnoye qui fut battue «n Syrie & en i^ypte,
ibusie r^e d'Al MalekiUNaiB» Salaheddin, qui eft Saladin.
:, Tôj» Ht ■ =D NASSERI
5^.
c^(j UAs S ï: Tii M a s s I ha t.
> Nà*S$ERI.-Ceft le titf^. d'un fcjvre qui * porte encore celuy de Kamel alla-
nâteïa, c'eft-à-dire, la perfeélion des deux Arts; à fçavoir de drefler les cte-
vaux, & de les guérir de leurs maladies. Cet Ouvrage fe trouvé dans la Biblio-
iHëqûè âixRdyi Mûïô. 940.
* Ce Livre porte le taom dé Naflèft^ à cbfcife qtf il M dcéiépar ûa Auteur à
Malek Naffer Ben C-alàouih fi'cyèt ]û Ùxe tte KaiieLjalfaéâbôïn., ...
« * * ' .'-'*-■.•. •
NASSÈRÏ. AîtWak Al Nalferu livre dfe^ Moj^le» eotnjofS fôr Nâifl&eddin
^AlThcwffi, ce grand PîiHoTopfre & Aftrônbïtfe , ^iuiWourtït hn 682 de l'He-
gire. Cet Ouvrage porte le titre qe Naflçrî, à èatifeiîullfiit dédié par fon
Auteur à Naffer eddîô Àb'dâfrahîîrirAJiRilofitafchëih, .iWnfaè du Kouheffciin, ou
'.^ebal'j Pays de la mohtàgne, c'ôft-à-diHe,' d\iiie pattiiè tte Tltaque iferfiftinei.
^ ^-J^^jj^ '^ . - NAS'éîB aT<ïhehëb.; Ceft le dtfe d^ liv^ç tèmr pobi- TitfffeHàiie par fes
\^^'^^ f*^^- 'HiMhsLpy cdfflpbfé par "ftaveftai: foyiz fe titre de Havèfediah <^i eft là Sèfte de
^ Taqaeilè RaVtftdifut l'AIftéur.- Lie} mot -de-NaïBb fl^nifife 'pl*è|»éiafent, ïa por-
tion que la Providence divine a deftinée à "^èhaquè ^femie ^^our & ïubfiftaâce ,.
ât tout ce qui arrive à- un chacun par Tordre . de . Dieu^
N'Â^-St'BÏN: • Ùèft la Ville -ât'NfflBe^ft *iel5iioÉài«fe,.fiï«fe dhh» I« qt».
trième Climat, félon les Tables Arabiques, au -js d^^ *o ' inSriiÉrté* de Loli-
«taidè & 37. . (te Latitude Septentrionale. Elle fUt.affiegée, deujc fois,, la.pre-
raière, ïpu« lè.grarid Conftaïitift,' «'larfeçûnde, fbUîf l'ErtWfenl- Obniîàti^î, -par
■^^VLT-Wa -Ârdelcliir BabégWah, tWà-<fîfe, ttàrSàpbl- fils d'Àrtiiterfe, ffls
Je'Babefc, lloy de Perfè dé la <}iiitrtènië Dyhiftîe, nommée, ttes'Saffafliaw..
Maïs ce' fut en vain que Sàpôr ^ttaqiJâ cèttfe Ville, tjni ëtoît dëfeftdàë par de^
g anJs; Saints;, à. fçavoir y par faint Jaques qui en. étoit Evoques 1$£ te(r feiftt
jTii^ron Oi0ple & 'fôhJ3«(fré>-.-^ lés Hïiéliès «^p^MèrrtS :'M*r Èfi^aSB, &
Cette À^ïlïè tomlïa cependant '^aïïs ïâ Tiute * êft'tfë^lës ihâln* des' ^érfës y. fôtiS
l'Empire de Jovien, & enfuite entre celles des ArabeS, "& elfe a-^é depuis pri-
fe &,':rt^ife plufieors fois par. Noureddin , -Siritan de 5yrie, qui eft le Noran-
dlnjie fl(08 Hiftoriens de la Terre fainte, par iSâMdin , bat Nîâlek Al Adel,.
ÉMtfi^ï j^qu'à ce qu'elle tôhiBa ën^e. les mains, ^ WiJgpls. , idefqUéls les
Artflïe? i'pht.tirëe par wcceiffioq deleàià^ •■ ;' ,
Les Turcs Selgiucides, les Tui:çoïa*^.<St les Perfês r^t à divèrïes ïcMabrife
& ruinée,, & elle eft. aujourd'hui foûmife avec toute la Mésopotamie à rîmpi-
W.àîs ©ttoôituw.. '
NASSIHAT almoloirff. Avis donnez aux Rois & aux PHnces. Ceft le
feitre d'un Livre qu'Abou Hannid MSbilhmed^ (MnoiliiiiélAl-GïiJhfiviAI ïbouf-
^, ebm^ofs «b'iLiangae Pérlléna^i'pooi: le Sultan 'Mal^kfchal}; le Sd^ucide.
Ce Livre fut depuis traduit en Arabe , par un Auteur inconnu , Sam fe ti-
tre Al ESiorf almasbouk fi nacl î^aflîhat almolouk , & cette verfîon fe trouve
^Ms'^ BfcHbtB^ dà fe>y-, n«»;' 8«i?; ' *
Gazali, qui eff 'fifi*bnlhlé''tht)ttte,'t -iàiite (jU'i1''>^^ là VtHè dé
Irhooe «B Khoraflàn,, park toûXours dans cet. Ouvrage en fa prqj^re pei^nne
•'■•■ - ■ ■ au:
•H SttlflVi^ ^ l«»y,:d99ns tb». pr^^pte^ pour bien gQ^veroer 19 grs^ Mmpir^
4iu'il poflëdoit. . "^ '
. Maonju-dî .% vçylv inû^ €ffaU. â( a fait; a^flî un Livre de; Polidqife , auquel
il a donné le même titre.
m
NAS SIM OU Nef&m. Ce mot figni^e proprement un vent 4<WX 4g agréable.
Naffim jJûI». , , tfô fpufle açréable 4u. vent Oriental. Ç'eft le titre d'un Li-
vre,' di^më en trente Chapitres, qui contient des DéfcriptîoHs éloquentes de
divèrfes çhofes .naturelles & morales , cpmpofé par Bedreddin Âboii Moham»-
med Hà(ntn ^en tUbih. Cet Ouvrage fe trouve dans la fiibiiotlieqiie du Roy ,
nupL ïï73v
NASSIREDDIN. Ceft le fumom de Mohammed Ben Haffan ou Ben Mo^
hainmed Al ThouiE, Perfonnage des plus célèbres entre les- Mufulmans. Ebn
KIialekaQ le cjuaUBe Hakim adnim alfchàn fî gemiê fonoun alêlm v alhekmet ^
t*eft^à.dire , le Dbfteur qui a acquis la plus haute réputation en toutes jpr-
tes de Ibiâiçes. Ce Doâeur eft 'fouveht appelle abfolument Khouageh IffaiSr
eddîn. ^ .
Hoiagou, Empereur des Mogols, mit Naffir eddin à la tête de plufieurs grands
Philofophefi & Albonomes qu'A ^voît épargnez dans le fac &.le pillage des Vil.
lç$ Mufulmannes , 3c luy ' donna Tadminiftration dé tous les GoUeçes des Villes
(août il étolt devenu lê Maître. II lûy aflîgna enfuite la Ville de Maragah dans
ïà Province d'Adherbi^n , & luy comman^ia de drefler les Tables Aftron<>mi-
ques que nou§ avons encore aujourd'hui, & qui furent noniniéés - IlekhaniqueB
ou Impériales. Clr Hoiagou portoit alor^ le titre id'Ilkhan <i\i Ilekhan^ i^oyez
le titre ide Zîg'.
Co graad homme a travaillé auffi fur les Elémens d'EucIide. f^oyez le titre
^Adioes bu Odides. Et fur les Sphériques de Théodofe 6c de Menelaus , dans
!és années 663 '& 670. Nous avonç encore de luy , ' outre.' le Livre de Mora-
le 4Q0t il eft parlé d»s le.titre de Naflèri ^ celuy qui eft-intîàaé'Ar MenzeK
'^ Al Medeni, qui traitent de TOeconomique & de la Politixjùe.' ■
Ebn Aluardi , dans Ton Livre , intitulé Kheridat alâgiaïb , attrit)ue à Na0}r ed
4in un Ouvrage fur la Loy Mufulm^nne , qui a pour titre Schâr altedh kerah »
c'e^-à-dire , un Commentaire Air le Livre intitulé ïedhkerah. frayez ce titré.
îîaflîr eddin étoît n^ l'an de l'Hegire S97 & mourut en 67:1^ ou, félon quel-
quçs-uns , en 687. Abraham 2^cuti rapporte dans fon Sçpher loukhâflin , que
;pî?flîr eddin, zy^it été piqué de p^rple par le Khalife M9ftâdhem ^ alla -trou-
Ver Hoiagou fit ]e porça à fj^re le fi^gfi de Bagdet. '' Mais ç*ëffi un cpiitè fait
à plaifir.
. NAS SOU H A} Roumî. A'bdalmqjid Befl Naflbuh Al Roumî eft l'Auteur
du Livre, intitulé Erfchad althalebin, Inftruftibn de ceux qui commencent, ou,
des Novices, en matière de Religion & de piété. Cet Ouvrage eflr cômpofé
.en Langue Turquefque, & fbn AutoUr eft qualifié Roumi , qui ne ^nifie pas
•en ctt endroit, ni yn Romain, ni un Grec > m^ un Turc de Natôue où db
Îuelqu'autre Province de celles de l'Afie , qup les Ambçs ont appellées Roum.
It il eft k rçQi^rquer qu'aujourd'huy encore les Turcs Othmanides ^ ' qui ont
» V . Q 2 con-
t« N A s s U R I A H. N A T H A L
conquis l'Empire Grec ou Romain , font appeliez chez le Mogol & dans le*
Indes du nom de Roumi.
Naflbuh Pàcha a été dans le fiècle pafTé un fameux Cajntan Bâcha ou Ami-
rai des Turcs.
NASSOURIÂH. l^ùyez Nafrat, qui eftl^ Ville de Niazareth.
• NAS TAS. Les Arabes appellent ainfi celu; que les Gfecs nomment Aha^
ftafe.
Naflas ou Anaftafe^ Empereur de Confhntinople , étant tombé dans rhéfefîë
d'Eutychés, retourna, félon le rapport des Qirêtiéns Orientaux, à la Foy Or-
thodoxe, par les exhortations d'EHe, Patriarche de Hierufalem. Mais il retom^
ba peu après dws fon héréfie , par Tinfligadon de Se verus , , & perfécuta les
Orthodoxes. Ce que le Patriarche EUe ayant appris, il aflembla^dix mille
Moines de ia Paleftine fur le Mont Calvaire , & l'excommunia folemnellement.
L'Empereur irrité chaiFa Elle de fon Siège & Flavien de celuy d'Antioche,
*& il fubftitua, ea la place de ce dernier , Severus THerefiarque. Ces violen?
ces obligèrent les Papes Symmachus & Hormisdas de foudroyer des Anathêmes
contre Anaftale..
NASTAS. G'eft auOT lé nom d'un Patriarche fAntioche , lequel ayant été
.accufé d'impudicicé , s'enfuit de fa Ville , après avoir enfermé dans un lieu fort
Iççret , les Omemens Pontificaux. U arriva inconnu à Hierufalem, où il eut h
cterge d'allumer les Lampes dans l'Eglife de là Réfurreftion.
Les Antiochjéen^ ayant demandé long-tems après un Patriarche , à celi^ dé
Hïerufalem , nommée Ifaac , celui-cy leur dit : Prenez ce bon Vieillard qui fait
chez nous Tpffice de ^ Gandelapta , c'efl - à - dire , qui allumç les lampes de- nôtre
autrefois
qi^'il tint .'encore. reQ)s
Il eit encore fait mention, dans les premiers tems du Mufulmanifi&e d^un Na-
ftas,'efcfcive Chrétien, qui fouffrit beaucoup, de la part de Ibn Maître, douï
Ja défenfe de fa. Foy, royez le titre d'Otoar., ' *^
.L'on prouve encore dans, les Hiftorien^. Orientaux plufîèursNalfes ou Anaftâ-
fes, tel que celui qui fut le principal. Difciple de Neftorius , & qui attaqua le
pjrenn(ier Je titre de Wttre de Dieu , qui appartenoif à la. fainte Vierge & d'un «
autr^ Patriarche -de Confkntînople , qui Accédia à. Germain , lequel nW pas là
nji^mé vigiieju^ que. Germain fon prédéceifeur, pour foûtenir la vénération, qui-
étoit dûë aux faïntes Images, contre l'Empereur Léon Ifaurique.
NATAFI-.Al Giamî. . Surnom d! Ahmed Bea Ali., Auteur du. Livre întîtiK-
\é Bahr alhiakikat > . la Mer de la Subtilité. Cet Auteur mourut l'an de THe-
gire/530.:
' NAT^HAL' Surnom- d^Aboul^AbbasAhmedrBën* Mohammed, Auteur du
Livre intitulé- Ahkam fil- hekkat alhanéf! y Décifions Juridiques fuivant Jes Pria»
Qpe9 d!Abou Hanijiabé Cet Auteur mourut Tan 446 de THegiie.
NATHANASSX^.
VW/A'
nAz^nxr.
*9
■ N'À^H'ANAS'SI. Ce:«K)ii Àrabé, qfiai eft apparemment fdnnë de céhiy
^Àthanafe, eflr le furnora ^Abou Abdàliall Roufiàïo Ben Ibrahim , Aûteiir dk
Livre . indtulé Deftour allogàe, qui eft un Diéëonnaire de la Langue Arabique./
- NATHEK OIT Natfefc. Ceft le nom d'ao Roi de Perfe de la première Dy*
Baflàe, dite des Pifchdadiens. f^oyez le titre de NofcheL .
NAZAMI ou Nazomî, comme les Perfiëns le prononcent. Ceft le niêmè
fltte Nadhamit fiirnom<d'Abpa Mag*d Ben Jofef Al Mpcharezi , Poëte Perijlen
éts plus iUuftres I (àiquel l'on a trois Ouvrages fort eftimèz , dont le pre*
saier 6ft :
Airar alâfchekin ,. les $eçrets des Amans».
Le fécond, Heft peïgher, les fept Fontaines^
Le troifîème, Khofrou ve Schirin.
Ces deux derniers font deux Romans Perfiens , defquels nouir avons tiré plu*
fieurs âvantures qui fe trouvent dans les nôtres.
Daoulat Schah écrit dans le? Vies des Poètes, qu'il a intitulées Tadhkérat al
fre ;. mais quUt eft plus^ vrayfemblable au ils font du- dernier y qui vivoit du
temps de Thogrul", .fils d'Arflan, Sultan des Selgiuddes. Foytz lé titre de X**
safchs
riazami Al A'roudhi eft^FAuteur du. Livre P:erfien,. intitulé Mag'mâ alnaoua-
dir^ Recueil de raretez;.
NÂ Z A MI A H oa Nâdhamtah. G*eft^ le nom dû Collèjze que Nazàm elmttli^
duquel il faut voir le titre dans Nadham almolk, a fait bâtir dans Bagdet» Fih
yez auffi le titre de. Firouzabad^
irAZEHAH*& Nazehaf. Lieu agréable & divertiflànt, le Plàîiîr que foh
prend à la promenade & le Divertiflement même.
'*' mot fert de titre à plufieurs Ouvrages, tels que font le^ fuivans.
NAZ£HAT ou Nàzhat ^ ou Nozhat Al Baffir. Ceft le titre d'un Com^
mentaire qu'A'bdalrahinr Al Mànfchari^a fait fiîr le Livre, intitulé Zad alfàkir,
là Provifion du pauvre ou du Religieux , compofé par Kemal eddin Mohani-
med £bn AI Hëmam; Ce Livre eft oins la BibUodieque du Roy, n^. 602.
NAZPHAT alcoloub. Ceft le titre d*ùne Hîftoire, compofée par Maftoufi
ou. Moftàvafi- f^oyez ce titre; Ceft dans ce Livre que THiftoire dlagioug'
& de MâgîougS c'eft^à-dire^, de Gog & de Magog,.eft décrite fort au lôngi
NAZEttAT alMofchtàk fiekhterak alafak.. Ce&le titre d'une Géom.
phie fort complète, compofée par le Scherif Al Edriflî', Prince ilTu de la, Fû--
mille des Edriflites , qui ont régné en. Afrique, f^oyez leur titre.
Céft . cet Ouvrage qui a été abrégé par un Inconnu & depuis imprimé à Ro-
me, dont les Maronites nous ont donné une Verfion Latine, imppiiaée à Paris >
fyu^'le.titx&àQ^Geograpbia.Nubienfij.
D 3:; ^
30 .Ttt iù Z R tt A: T, --*. N ll'H A .V î^'A:
!jGe lASàir Qavn^-i^ cité ^i^Qul Ftida^ fousie fipiple /nofi^ (k( N^zc^iat
Al tâEÊkbték. Mais fcn titre entie^t e Njtz#hat «1 a^cbiàk; & (^lî^
V abiftfaâr. v alboldàn tf algear v jaltoadalte v «laÇà^ ; / .. . : ,],
L'en trouve .au© ce inême Livre intitulé fi giagrafia alkoliiah , c'eft-à-dire ,
la Géographie univerfelle, & Ketid) Ragiàr, le Livre de Roger, à eaufe que
l'Auteur le dédia à Roger ^ Roi de Sicile ^ auprès duquel il fb réfogia. du.débm
de fa MaijroUf dont les affaires étoiçnt entièrement ruinées en Afrique.
■ ■ ■ -' •'
NAZEPAT alnadherin fr man vâlà'^mcfi-. Ceft le dtre d'une Hiftoire d^i
Rois d'£g3rpte depuis Omair H, Khalife dte MUftilfflaBs, jufques k Othman II
du nom , que nous appelions vulgairement Ofinan , Sultan des Turcs ', c'eft4«
dire 9 depuis Tan 1029 de THegire, de J. C. 1619. Cet Ouvrage a éU compofë
par Ebn Jofef , furnommé Alarâï,
NAZEHAT alôïoan • alnaouadher v tohfot alcoloUb alhaouadher. Ceft le
titre d'un Livre de Spiritualité; Car il n'eft fait que pour leç yeux clair voyani
& pour les cœurs attentif, felgn Texpreffion des mots Arabiques, /^oyae le ti-
tre Raoudh alriahin fi hekaiàt alâlebin » qui eft proprement un Livre de Vies
des Saints Mufulmans.
NEHAIAT alareb fi foiionn aladeb. Cçft le titre que porte k Tarikh oa
î'Hiftoîre générale de Nouaïri ou Nuveîri. f^êyez ce titre,
NEHÀf AT dadrak v alagradhat men alrabadhin. Ceft le titre d'un LU
vre des Médicamens compofez ou. Conférions, compofé par Daoud fien NafTer
Al Akhberi, Al Mouffali, qui porte encore le titre de Thabib aldaulateïn , c'eft-
à-dire, le Médedn des deux Â'inçipautez ^ à caufe quMl avoitj fervi Its Sultans
de Syrie '&. d'Egypte.
Cet Ouvrage , qui fe trouve dans la Bibliothèque du Roy , num. 8S0 , porte
^uffi Je titre tfAMeli, à caufe qu'il eft dédié à Malek A^l Adel , Roy d'I^p.
te, frère de Saladin.
II y a encore un Ouvrage de Sanaki > qui porte le titre de Nehaïat frayez
Sanakî.
- NEHAVEND^ Ville de PIraque Babylonienne , en approchant de la Per-
-fiquc, fitîuée à 83 degr«, 45 minutes de longitude, & à 34 dcgrez , 20 minu-
tes de Jatitude^ où fe dpnoa, félon Khondemir dans la Vie d'Omar, le dernier
combat que les Arabes livrèrent aux Perfàns , après lequel toute la Perfe léUr
fut foâmiff , l'an 21 de THegire.
Il eft vrw, que la grande défaite des Perfans eft réputée ordinairement cel-
le de Cadeflkh, qui arriva Tan 15 de THegire, & qui fut caufe de la perte de
la Ville Royale de Madaïn. Car Sâad, fils d'Abou Vakaz, étant entré Tan 15
' de rHçgire dans la ferCe , donna la fameufe bataille de Cadefie , & prît Tannée
ftfÎTante la VHIe de Madaïn. Mais les Perfans ayant rallié leurs Troupes , doQ-
Tierent un autre combat dans la même année auprès de Gialoulah, où ils furent
défaits une feconile fois, ik lexdegerd, leur dernier Roy^ contraint de s'enfuir
jaCqvt'k la Ville de Farganah au de-Ià du Gibon.
Enfin » le troifième & le dernier combat que les P^fims donnèrent & per-
dirent^
N E K îr:\fri ^i-4»:Nj; m a r e d. ti
dfrenC^ & api^' Ib^usI iteVôfierent plus paratlte eti qtjrpt fl'arflltfd.tlbirttC les
(Arabes, fttc ceîuy de Nefaar6nd> & c'en: cette journée : fatale pour k Perfe j^
Jta Arabes appellent Fatb al. Eoixx^^JaViâQtre éss Viéloirei^
*Ce combat fut commencé fous te Khâlifat d^Othman , Tan ai de THegîie^
par Nômari Ben Mokarera, Général des Troupes du Khalife, qui -Ait coédmk
4fiâiéfi.& finit' txic Hfxhdâll Bâi lamaa^ biii remporta ia ViStokc. /
. .KEKHA'I dtr Nakhâï.. Surnom d'Abou ^nran Jbt^ésk ^tn UzHy ^
liorfiè encore les fifttnoms.d'Al Aflbuadi, Al Coufi> parce qattl étoJC iitiir ^ M-
tif de la Ville de Coufoh, & ibïx premier fatnom dâ:I^hâï. lu^r « ^ . dopoé
JL caufe xle fon Ayeuf, origioaire d'une Tribu des iWlabes de Vkm^a ou Ar4U
Aie heureUfe^:nomméo:Nekhâ oaNakhâ^ : : ,
. NekhftI aiétè w: de$^{ireftief3 Doâeurs. de la Loy hiu&brtuax^ lUdibit ft
demeure à Damas, où il mourut Tan 90 de THegirek BtnCrfchsm^
; NÈKti IL Bi^nr Helal. Les Pàlmïen? des JSjifens de Helaï. Ceft*.Jie nom d]M
"dos entrepôts d* la Caravane des Pèlerins de la Mecque , fitué 'dsms V Açalne
treize journées ie la Ville de Coufah, 6l\ quatre de jcelie de JMÉçdoiie. Le G\
KÛïia en fait mention^
V -•
- ■ I
PtQvînce Traniaxiuie> r'elt-à^ dirC;, du Fajs
oû-Amou, que lies* Anciens' x)nt nopip)érO»)g<
Neffef & NaïTaf.
' Cette Ville Vft fîtûée dans* uiie . grande piàine % Wofée de pUifîeurs ruiffeaux <^r
Îa.ren4ent;. très-fcrtilej.& n'eft lignée que de deux journ^s^Uj Mont Imaus.- Les
*ûtiitÇ:-de : fon Terroir .Tout • tendue : recoinmândttble ppur Içur . beaud^ , au4î
ces titrer»
rendue trâfs^cel^e.. /^«y^
LIT , iuraoniaié' Baticâï , chcnV
■cet Imp'olteur , «c. le titre du- ^hUlîfë Klahadi, .JUbvr^tndi dam le ciruuième ,Cl$.
fiictt dé fa Géographie. : .'■■;.
. Àbôalitfed^'^ ilUimed Ben AHh Schah;. écrivent, -que cette VîBe perte anfl?
■fe' nolft de Car&hi , & qu'elle eu fituée fur lé chemin <}ui conduit ^miis fes
iaords. du Gîhon, jufqU'i la Ville de Kafch, & que du rivage de ce FiQuveïuf-
qu^à Nèkmbhe'b, le Pays eft fQrtilérile & défert. LeQnouUide .Baïroum-dan»ie
% fcettë ViîleP. degi-sz-de longitude,, $c 39 degcez, jo- minutes de j latitude Sep-
tèrtttioQale, Qaelques-un> Iiiy ôtent les 50 minutes de fît latitude.
.r »
■^"ifte Ja^aiéfoluÉiott de plufieUrs diflîciMtez 'qui naiffent dan^ Ues , Wputei
rciiCOiw».
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n£mrod;
B>
N E M R .0 a
. 'NE&fROD. Les Arabes difenc 9 que ce mot fgnifie :1a' même âiofe que
Mared^ c'eftà-dire , un Rebelle & un Révolté V nom qui convient fort bien à
celuy oui fut l'Auteur de la première révolte des hommes contre Dieu., par
4a ftruaure qu'il entreprit de la Tour de Babel , de c'eft celuy que nous ip^^U
ions Nembrôd. . . 1 .
Selon le Tarîkh Montekheb , le Nembrod des Hébreux ett le même que le
Zhohac des Perfiçns , Roy de la première Dynaftie des Princes oui ayent régné
'dans lé Monde depuis le Déluge; Mais , félon l'Auteur du Mefatih alôloum ,
'Nembrod ett le même que Caïcaous y fécond Roy de la féconde Dynaftie de
Ferfe, nommés des Cirïismides. Ce même Auteur donne au mot de Nemrod ou
•(ïemroud -une étymologie Perfienne , à fçavoir, Nemurd, qui fignifîe celuy qui
ne meurt point, & il dit, que ce fumom d'Immortel fut donné à Caïcaous, à
^eatlfe des longues années qu'il régna. Car tous les Hiflorïens de Periè le font
.régner plu9.de cent cinquante ans.
Mirkhond.dans Ton Raoudhat Alfafa 9 écrit conformément au fentiment de cet
Auteur que nous venons d*dleguer , que l'on a imputé à Caïcaous la folie de
vouloir efcalader le Ciel, ce qui convient affez bien avec le d^ffein extravagant
de Nemrod & des autres Confhiiéteurs de la Tour de Babel , de la manière qu*il
eft couché dans les Livres faints. Mais ce même Auteur ajoute , qu'il n'y a guè-
res d'apparence., que Caïcaous , qui a paiTé pour un Prince fort fa^e entre les
Perfans, ait eu une telle penfée. Car pour monter au Ciel, pourfmt Mirkond,
'parlant en bon MufuJman , il faudroit être monté fur un Al Borac , & coq-
-dttit par Gabriel, ce -qui étoit refervé par un Privilège fingulier à Mahomet.
L'Auteur du Lebtarikb dit , que Nemrod étoit Ben Kenâan , Ben Kham ^
t:'eft4l-dire , fils de'Chanaan & petit-fils de Cham, fils de Noé , & qu'il étoit
frère de Cous , fumommé en Perfien Fil Dendan , c'efl-à-dire , Dent d'Eléphant.
Ce Cous ou.Qk>us powroit être Chus, fils de Chanaan, dont parle l'Ecriture,
& duquel font defcendus les Abiflîns ou Ethiopiens, que les Jui& appdlent en-
core aujoùrd'huy Coufchîim.
L'Auteur du Livre , intitulé Mâlem , fait le récit fabuleux d'une Hilloire, de
laquelle il prend Ali pour garant, dans les termes qui fui vent.
Nemrod aj^nt fait jetter Abraham , qui réfufoit de le reconnoître pour le
Touveraiti Maître & le Dieu du Monde, dans une fournaife ardente, furpris de
Teh von- fortir fans avoir fouffert la moindre atteinte du feu , dit à fes Cour-
tifans : Je veux aller au Ciel poUr y voir ce Dieu fi puîffant qu'Abraham nous
jprêche. Ces ^ens luy ayant repréfenté^ que. le Ciel étoit bien haut & qu'il
' n'étoît pas facile d*y arriver , Nemrod ne fe rendit point à leurs avis , & corn-
• manda en même tems , que l'on bâtit une Tour la plus élevée qu'il fe pour-
roit. Gn travailla trois ans entiers à ce bâtiment, & Nemrod étant monté
jufqu'au plus* haut, fut bien étonné en regardant le Ciel de le voir encore auiS
Soigné de lùy, que s'il ne s'en fût pas approché. Mais ce qui luy caufa &
donna plus de confufion , fut d'apprendre le lendemain , que cette haute Tour
avoit. été jçnveriée. , ,
■ Nemrofd -ne' fut point rebuté cependant par un accident fi étrange, & vou-
lut que I*on en rebâtit une autre plus forte & plus haute. Mais cette féconde
Tour eut le même deflin que la première , ce qui fit prendre à cet infenfé le
deflein iSdicule de fe taire porter jufqu'au ciel daos uûcofixe, tiré par quatre
de
-N^E R I M A.N. NE S,RX 3^5
9e ces Oifeâux monflxueux, nommez Kerkes, dont les anciens- Auteurs deTO-
rient font mention dans leurs Romans.
Le même Auteur décrit exaélement cette machine, de quelle manière' cet
Oifeaux y étoient attachez , & dit enfin , que Nembrod s'étartt appei'çu de Tinu-
tilité, de fon projet ^ après avoir erré & volé quelque tems par les airs , plon-
gea- ifi rudement en terre que là Montagne, où ces Oifeaux le jetterent, en fut'
ébranlée, fuîvant^ce qui eft porté dans TAlcoran au Chapitre intitulé Ibrahim r
V en Ijan mekrhom létezoul menho algebal , c'eft-à-dire , les machines 6P ksflra-
tagimes des Impies , vont jufqu'à faire trembler les montagnes.
Nembrod , ^près avoir vu échouer une entreprife téméraire , & ne pouvant
faire la guerre à Dieu même en perfonne, comme il avoît projette, au lieu de
reconnoître la puiflance de ce fouverain Maître & d'adorer foiî unité , perfi-
fta toujours .dans le fentiment impie qu'il avoit de luy-même , & continua à
maltraiter tous ceux qui adoroient une autre Divinité que luy dans fes Etats.,
C'eft xe qui fit que Dieu luy Ôta, par > divîfion & par la confuûôn des Làftr
gués , la plus grande partie de fes fujèts , '& punit ce^ qui demeuïerent atta^
chez "à luy, par une nuée de moucherons, qui les fit prefque tous périr, feloû
le rapport de Demiathi.
L'Auteur du Lebab ajoute , qu'un de ces moucherons étant entré par les na-
rines - de Nembrod i pénétra jufqu'à une* des membranes de fon cerveau, où
groflîflantde jour, en jour, il luy cauû une Si grande douleur, qu'il étoit obli-
gé de fe faire battre la tête avec un maillet , pour pouvoir prendre quelque
repos , & qu'il fouffrit ce fupplice penJjant refpace de quatre cent ans , "Dieu
voulant punir par là plus petite de iet créatures, celuy qui fe vantoit^infolem-
ment d'être le Maître de tout.
Ebn Batrîk dit , que Nembrod étoit Mage & Sabien de Religion , & que ce
futluyqui établk le premier le culte & Tadoration-du Feu.
Il y a des Hiftoriens gui appellent les plus anciens Rois des Babyloniens qui
ont mccedé à Nembrod, Nemared, c'eft-à-dire, les Nembrodiens. Car ce mot
de Nemared eft le plurier Arabique de Nembrod , & fignifie auffi dans la mô-
me Langue des Rebelles & des Tyrans.
rïERIMAN. f^oyez ie titre de Sam Nerimîft.
NERKES. Ceft le nom Perfien d'une fleur, que les Arabes appellent
JSerges.
Nerkefli eft le fumom- d'un Poëte Perfien , duquel on a cité des Vers dans
le titre de Mahmoud le Gaznevide.
Le nom de Nerkes & de Nerkefli, fe donne fouvent, auflî-bien que ceu?:
ffïalmin, qui eft le Jafmîn, & de Cafour, qui eft le Camphre, par contrefens
'& par cardTes , à des Efclaves Noirs , qui font fort eftimez dans tout l'Orient*
NE RM. Ce mot qui fignifie en Perfien mol & traitable, eft devenu le nom
d'une des Parties de la Province de Perfe proprement dite, qui confifte en Piai*
nés & en Vallons délideux & agréables.
NESRL f^oyez Nafiri^ le titre de Sohaïl Abdallah.
TqmbIIL , > E NESSÀ
à4 NE S S A. rrES^TEfc
' NESSA à Neffi. Àl Nefla. Ceft aînfi que les ancîem Ai'abés appelloîefït.
un Mois y qu'ils intercaloient tous les trois ans avant le Mahometifine.
Ce mot fignifie proprement en Arabe , félon Tinterpretation de Mafl&udi ^
dans le Moroug aldheheb ou Prairies dorées j une retroceffion ou rétrograda-
tion, que nous appelions intercalation. Mahomet Ta défendu exprelTément dans
(bn Alcoran, à caufe des fuperftitions que les Arabes pratiquoient dans ce Moig.
intercalaire , & a voulu que TAnnée Arabique des Mufulmâns fut purement
Lunaire , c'eft-à-dîre , de 354 jours , TAlnaflà ou TAlnaffi des Arabes , n'ayant
été introduite^ que, pour accorder de trois ans en trois ans, Tannée Lunai«
te avec la Solaire , comme nous faifons dans le Calendrier Julien , par le mo>-
yen des Epaétes.
NESSA. Ville de la Province de KhorafTan, où les Sèlgiucidès, après avoir
paffé le Gihon,, sWêterent & fixèrent leur demeure, auffi-bien qu'à fiavard^
qui n*efl pas éloignée , fous le règne de Mahmoud , fils de Sebekteghin , ^oltaa.
dé la Dyiiartle des Gaznevides..
^ <}ette Ville a donné' la naiflance à phifîeurs Auteurs y du. nomhit dtfquelà^
font les fuivans.
• NES SAP, furnom de ITmam Al Hafédh, qui étokr natif de là Ville de Néf*
fâ, duquel notis avons un Livre, intitulé Efioia. alilEiodaleifîn , Catalogue desnomi
éés Ttûmpeurs, Impofteurs & Plagiaires.
- NÊSSAP. Cèft le furnom de Ben Hsïthemah, Ben;Zèhr ,. que l'on furnom*-
me auifi AI Bagdadi , quoyqu*il fût natif de la Ville de Nefla , à caufe de l^i
longue demeuré qu'il a faite dans la Ville dé fiagdet. Il eft Auteur d'une HK^
toire générale , qui porte le titre dé Tarikh Ben Haïthemab , qu'il compofi.
l'an de rHîÊglre 920 ou environ..
: Il y a an de ces Neflaï, qui a compofé un livrei de Sooaa ou Stïnen^ c|ui
fi>nt les, articles de la Sunnab»
■
NESSA K; Ce mot eft le plurièr dé NalTek, qui fignifTe en Arabe un hom-
me dévot & plus attaché que les autres à fa Religion. Mais les Arabes don^.
nent en particulier ce nom à une Seâe de Juifs , dont ceux qui en &Toient
ÎTofelHon, ne mangeoient jamais aucune chbfe qui eût eu vie. Ces Religieux
uifs étoient proprement ceux que nous appelions les Eflëens ou EfFeniens^ &
non pas les Pharifiens, que les Arabes appellent Môtazelah, qui £b. contentoient
de jeûner deux fois la femaine.
NESSANI. Quelques-uns donnent ce nom à ceux qui (bnt natifs de la:
V!j\\e de Nefla, que l'on appelle plus correâement &. plus r^ulièrement du noxo •
de Neflaï.
NESSATRA. Les Neftbrîens. Ceft lé pluriér Aïabè dé NeftourL, Fn^yiZ
ce titre.
, NESTER Albâ. C^efl le nom que les Hongrois & les Tiircs donnent ài
une Ville , fituée à l'embouchure du Fleuve Nieftèr ou Tyras , dans la Mer
]S<iitSt. Cette . Ville efl:, dans h Moldavie , ôc on l'appelle aujour^'huy commua-
NJESTOURI. — -- NEVNfUSUItMAN. 3^
nSment Bîalogrod, qui fignific en Efclavon, auflî-bien que Belgrad, Ville
l>Iancbe.
NESTOURI. Un Neftorien ou Seftateur de THérefiarque Neftorius. Le
Elurier de ce nom eft NeOTatra, qui ne figoifie pas feulement ceux qui profef-
mt rimpîété de Neftorius; mais encore abuflvement les Peuples Chrétiens d'u-
ne partie de la Syrie & de la Méfopotamie.
N E S T 0,U R I O S. Nom d'un Patriarche de Conflantînople , Hérefiarque ^
lequel fut condamné dans le Concile Oecuménique d'Ephèfe y qui fut tenu fous
Théodofe II, Tan de J. C. 431, & fut relégué dans laThebaïde, où il mourut
fept ans après fa condamnation, dans la Ville d'Akhmim.
^on Hérefîe , qui coitf ftoit particulièrement en ^ ce qu'il foûtenoit , qu'il f
avoit deux Perfonnes çn Jefus-Chrift , auflî-bien que deux natures , paroiflToit ne
ilevoir avoir aucune fuite après fa mort. Mais Barfuma, Métropolitain de fsi*
fibe en Méfopotamie, la renouvella fous l'Empereur Juftin.
COre peaUCOUp ae lieiLUncns uîcu^ ncnuauoii ut uaiid 1 xiaijuc irciu4uc) 4UI icwl»^
noiflent un Patriarche, qui fait ià réfidence^ tantôt à Bagdet, & tantôt à Mouf*
fal ou Moful.
Ce font ces Neftoriens, qui ont porté, par le moyen de leurs MîffionnaîreSt
la Rdîgîon Oirôtlenne bien avant dans le Septentrion & dans le Midy, c'eft*
à-dire, jufqu'en Tartane & jufques aux Indes.
NETHR & Nathr. Ce mot Arabe, qui fimifie proprement étendre & ré»
mndre , fe prend ordinairement par les Arabes pour un Difcours élejpnt :
mais profaïque , par oppofîtion à Nadhm ou Nedhm , qui fignifie un Diuoura
lié & mefuré, tel qu'eft la Poêfie.
METHRALDORR. Pierres prétieufcs ou Perles répandues. Ceft le tî*
tre d*un Livre d'élégances Arabiques, compofé par Manfor Ben Mouflidn, fur-
nommé Al Abi. Ce Livre a été abreçé fous le titre de Nadh aldorr, c'eft-à-
dire , Pierres prétieufes ou Perles enfilées.
NETIGIÀT alafkar a iml allaïl v alnahar. Penfées ou Réflexions for
toutes les aétions de la nuit & du jour. Ouvrage de Mohammed Ben Ofmar
Al Bekri, fumommé encore Al Favaniffi. Il cft dans la Bibliothèque du Roy^
num. 8S9.
NEUCAN. Ville de la Province de KhoraflTan , fituée à 82 den-ez, 4!
minutes de longitude, & à 38 degrez, 8 minutes de latitude Septentrionale.
N E VA L. Foyez Naouaï.
NEVMUSULMAN. Nouveau Muftthnan. Ceft le fumom de Celaled^
din HaflTan, fixième Prince ou Sultan de la Dynaftie des lûnagliens de Ylnxïy
c^eft-àrdîre, de ces Princes des Aflalfins, qui re^noient dans le Gebal ou Mon-
tagnes de riraque Perllenne. Foyez le titre d'JmnaSlioim»
Ea NEVROUZ.
» ♦ -
36 NE Vft OUZ.— -NI co in>A-R:
NEVROUZ. Le nouveau jour. Cefl ainlî que les anciens Perfans appeG
loient le premier jour de leur année, qui étx)it purement Solaire dans leur Ct-
lendrier lezdigirdique , qui eft- Tancien, & dans le Gelaléen , qui eft le réformé.
Les Hiftoriens de Perfe écrivent que Giamfchid , , Roy de la première Dyna-
ftie nommée, des Pifchdadiens , inftitua la folemnité du Nevroue, laquelle eft
encore aujourdTiuy célébrée par les Perfans, quoiqu'ils foient Mahometans, &
qu'ils foient par conféquent obligés de fe fervîr de Tannée Arabique , qui eft
purement Lunaire,
^uer de Nevrouzi Mizan,. c'eft-à-dire, du.Neyrouz de la Balance, duquel on
va parler.
cette iqftitution dans le titre.de Feridoun ou Afridoun.
Gçlaleddin Malek, Schah I II Sultan de la Dynaftie des Selgiucides d& Perfe-,
ayant confulté plùfieurs Aftronoraes , trouva que le Nevrouz étoit reculé du
prenûer degré, du/ Bélier julqu'au quinzième de^é des Poiflbns, ce qui Tobligea
dp reformQi: le Calendrier lezdigirdîque , ,&. de. rétablir le. Nevrouz au point où
il devoit être fixé , & c'eft du nom ou furnom de Gelaleddin , .que portoit ce
Prince, que le nouveau Calendrier prit le nom de Gelaléen. y oyez les titres
de Malek Scbah & de Moktadhi, Khalife dos Abbailrdes.
Ulug Beg. remarque dans fes Tables Aftconomiques , qu'il y a deux Nevrouz
du. Printemps> à fçavoir, le Populaire ou le Commun, qui. toipbe toujours au
premier jour du mois de Fervardin & l'Aftronomique , ou propre qui n'arrive
que le fixième jour du même mois. Cette différence de cinq jours, qui fe ren-
controit au temps. d'Ulug Beg, eft encore aujourd'huy plus graéde , & procède
de ce. qu'il n'y ^a^^point de Biffextîle dans l'année Perfienne.
NEVROUZIAH ou Nevrouzîeh, eft le même en Perfieû que A'ïdieh ea
Arabe, & fignifie les étrenaes ou préfens qui fe font au fujet du Nevrouz, ou
de quelqu'autre Fête folemnelle. , Ceft ce que les Italiens appellent : La manda
délie buone feftn
NI AH AT al Abâ alabfar Ibfahîm v Ishak v lâcoub. Eloge funèbre ou plû»
tôt Panégyrique des Saints Patriarches Abraham , Izaak & Jacob. Ceft un Ser-
aon de fainte Athanafe, Patriarche d'Alexandrie, prononcé le vingt-huitième du
mpiç.,. qua les Egypriens nomment rJMeûi .dans Jeur Calendrier. & Sermon eft
darti^la Bibliothèque du Roy, n . 792.
«
NICARIAH. Nom vulgaire d'une Iflé de l'Afchipel, que lés Anciens oût
appellée Icaria, & que les Turcs^ nomment aujourd'huy Côz.adaffi.
NICOUPAR Oglan. Ceft le même que Ahmed khan^ premier Empereur
Miahometan diss MogQls*. Foyez .foa tiûre. .
N I C O U K I A R. NIL. 3?
NrCOtJKIAR> Ce mot, qui fignifie en Perfien bienfaifant, ell lefumôm
d'Ardefchir , frère de Schabour, fumommé Dhoulakthaf, Roi de Perfe.
NIC S A R. Mcf^r Vilaïetfi, Ceft le nom que les Turcs donnent, à- la Cap-
padoce inférieure; Car ils appellent la Supérieure Ghenek ou lenek,
NIEPER5 ou Neper & Denieper. Nom dé la Rivière que les Grecs Mo-
dernes appellent Danapris. Ceft le Boryfthene , qui prend fa fource dans la
Lithuanie, traverfe la Pologne & fe décharge dans la Mer Noire à Siahcouehj
ville que Ton nomme vulgairement Ocziacou*
NIESTER ou Nefter. Ceft auffi le nom d^un Fleuve que les mêmes Grecs
Modehies appellent Danaftris , • & que les Anciens ont nommé Tyras , qui fé-
pare la Moldavie d'avec la Podolie , & qui fe décharge à fiialogrod dans la
Mer Noire. Foyez le titre de iSefter Alba,
NI G H EB O L I. Les . Turcs appellent ainfî Nicopolîs , Vîîle fituéé fur lé Da-
nube, qui a tird fon nom de la Viftôire que Trajany remporta fur Decebale;
Roy des Daces.
Bajazet-premier du nom, y donna une grande bataille à Sigîfinorid, Roy dé
Hongrie, qui Taffiégeoit Tan 794 .de THegire. Le (iége en fut levé, & cette
Ville eft demeurée depuis ce temps- là entre les mains dès Tiircs, qiii y ont'mîi
un Sangiak, lequel relevé du Begfiilerbeg de Rômeliê.
NIGHIARISTAN. Ce mot, qui fignifie en Perfien une Galerie & un lieiï
dé promenade & dé diveitiflement , eft*^ le- titré de plUlieurS Livres d'Hiftoire,
comppfés en Perlien,
Il y en- a-un-quî a pour Auteur Ahmed Ben Mohammed" A 1>dilgàffar Al Caz-
vini., & un autre da Mouîneddin Al Esfaraïni , qui eft' le même qu'Ai Giouim*;
' Ce dernier Ouvrage a été dédié à Aboufâîd Behadil: khan. Empereur des Mo-'
gols, qui regnoit Tan 735 de T Hégire.
ILy a auffi un troifième Nighiariftan , compofé par le Môulà Beh Soliman \
Ben Kemal .Pacha, qui mourut Tan 940 de THegire.
Le premier de ces Ouvrages, qui rapporte quelques îricidens remarquables de
chaque Prince félon l'ordre des Dynafties, a été traduit en Langue TurqueC
que par Mohammed Ben Mohammed , furnommé Altîparmak , qui mourut Fatt
de THegire 1033. Cet -Auteur a intitulé fa.Verfion Nazhat algihailQ tx Nadir
alzeman.
NIL* Il y a deux grands Fleuves en Afrique qui portent, ce nom , & qui
ont la même fource au 16 degré de latitude Aùfli^le o\x Méridionale dans ' le
Habafch, qui eft l'Ethiopie ou Pays des Abîffihs. Ceft -là, qu'au pied de la
Montagne nommée Al Camar, c'eft-à-dire, de la Lune , que Tôntrouvl dix
Fontaines, dont cinq font un grand Lac, &'les cintj autres un autre Lac, &
ces deux Lacs produifent chacun trois Rivières , lefquelles étant jointes en-'
femble , forment un très-jgrand Lac , duquel fortent ces deux Nils. Soïouthî
nous a donné la • figure de cette fource dans fonr Livre , intimlé Caukeb al-t
laaudhah..
%9 N I t.
Le premier s'appelle Nil Mefr ou Miflîr. Le Nil d'Egypto , qui coule veri
le Septentrion & fê décharge par &pt Bouches dans la Mer Méditerranée.
Le fécond fe nomme Nil Soudan , le Nil des Nègres , qui coule vers TOc-
€ident & fe décharge dans la Mer Tenebreufe y Bahr ai modhallem. Car c'eft
ainfi que les Arabes appellent TOcean Atlantique & la Mer du Ponent.
La réparation de ces deux Nils , que les Géographes Arabes appellent Efte-
rak alnileïn , fe fait au fortir de ce Lac y dont on a parlé , fur les bords du-
quel eft la Ville de Thomi , fituée juftement fous la Ligne Equinoxiale , où il
y a une Idole ou Image > nommée Mefnah.
L'on pourroit donner encore le même nom de Nil à une autre grande Ri.
vière, qui fort aulfi du pied des Montagnes de la Lune, où eft la même four-
ce des autres Nils dont on a parlé , & qui prend fon cours vers l'Orient , tra-
verfant, felon Je Géographe Perfîen y le Pays de Berberah , qui eft celuy des
Oifres & des Zinges, pour fe décharger dans la Mer d'Osman, qui eft TOceaa
Ethiopique. Foyez le titre de Macdafchou,
falée ou nitreufe, que les Grecs appellent Maris ^ qui eft le Lac nommé Ma-
ria ou Mareotis y qu'il faut diftinguer de celuy nbmmé Mœris y auquel le Nil
ne communique fes eaux que par un canal fait à la main. Ces trois bras, que le
Géographe marque y font apparemment le Panopique y qui eft Je plus proche
d'Alexandrie & du Biquier, & fur lequel eft auflî la Ville de Roffette , THéra-
Les Grecs & les Latins ont compté un beaucoup plus grand nombre d'em-
1>ouchures du Nil; mais elles ont tellement changé dans la fuite des tems & par
les diverf^s coupures y qui ont été faites de cette Rivière y pour fortifier les
Places du Pays qu'il eft comme impoflible de les trouver , ^ de les comparer
les unes avec les autres*
Pour ce qui regarde les embouchures du Nil des Nègres, que nous appelions
aujourd'huv le Niger ou le Sencga, le Sçherif Al Edriffi écrit, qu'il fe déchar-
ge dans l'Océan Atlantique , vis-à-vis de l'Ifle que les Arabes appellent Vlil , qui
<i*en eft éloiçnée que de la navigation d'une journée. Et le même Auteur dit
^uÉ y qufi toutes les habitations des Nègres , telles que font Seia , Tacrur &
BeriïTa , font toutes rangées ftir ce grand Fleuve y & que celle de Lamfam eft
fituée fur une autre Rivière qui a fa iburce au Midy & qui tombe dans ce mê-
me Nil.
Les Arabes & autres Orientaux donnent fouvent au Nil le nom de Mer, &
le Surnom ou Epithete de Faïdh , qui eft commun avec TEuphrate , à caufe
r-^ue #s deu? Fleuves fertilifent tous deux les Terres en fe débordant. Il y t.
pourtant cette différence) ^ue l'Euphrate ne déborde il la manière du Nil que
fort près de fon embouchure.
Les mêmes Orientaux luy donnent aufli le titre de Mobarek , à caufe de la
fertilité que fes eaiix donnent à la Terre & de la fécondité qu'elles commun!*
quent zwl femmes.
Si
Il y a un Livre intitulé Neîl fi ahual al Nil, dans lequel on trouve THiftoi*
te des NilometreS) que les Arabes appellent Mekias, & celle de toutes lescruëa
du Nil , depuis la première année jufques en la 875 de THegire. L'Auteur de
ce Livre dit , que lorfque le Nil a quatorze braflfes de profondeur dans fon litf
on peut s'attendre à une récolte qui peut faire la provifion d'une année y & que
lorfqu'il en a feize , on peut s'attendre d'avoir une grande abondance & la pro-
vifion de deux ans. Mais que moins de quatorze nit cherté, & que quand il
monte jufqu'à dix-huit, il caufe la difette.
Il y a plufîeurs Ouvrages qui traitent en particulier du Nil. Ali Ben Mo-
hammed , Ben Doraïhem , Al Mouflali , furnommé Tageddin , qui mourut l'an
762 de l'Hégire^ a compofé celuy qui porte le titre Alenfaf âldelil beldelil fi
au(àf ai Nil. Il y en a aufli un autre , intitulé Sage alâdil fi akhbar al Nil ^^
qui efl; écrit en profe rimée.
Pour ce qui regarde le Nîlometre , que les Grecs ont appelle Nf#A«]u«Tfdf &
Ki»AflC»o'5^'«M & l^s Arabes Mekias , c'efl: une colomne graduée que l'on a dref-
fée au milieu, du. Nil , pour faire, la crue & Tabbaiflement des eaux de ce
Fleuve.
Abdalaziz^ frère du Khalife Abdalmalek de la. race des Ommîades , fit con-
flruire un Nilometre à Hulvan, qui ne fut cependant d'aucun ufage; c'efl pour-
<{poy le Khalife ^ fils d' Abdalmalek , en fit bâtir un autre dans une Ifle où lé
Nil fe fépare en deux bras , dont l'un pafle au Caire & l'autre à Gizah.
Le Khalife AI Mamon, de la race des Abbaflides, en fit faire un autre dans
le Saïd ou la Thebaïde, auprès du Village de Banbenouda, en un lieu appelle^
Sourat, & en fît réparer un autre qui étoit dans la Ville d'Akhmim.
L'an 245 de l'Hegire, Motavakkel, fils de Môtaflem, IX Khalife de la Race
des Abbaflîdes, ayant appris que le Nilometre, que Soliman, fils d' Abdalmalek y.
avoit fait faire dans l'Ifle du Caire, duquel on a déjà parlé, étoit gâté, en fit
faire un autre à Gizah , & c'efl celuy que l'on appelle encore aujourd'huy Mç-
kias algedid, le nouveau Nilometre, le nom de Mekias s^âtik^^ c'efb*à-dire^
Tanden Nilometre, étant demeuré à celay de Soliman.
L'an 290, fous le Khalifat de Moktafi, le Nil n'étant monté que de treize
eoudées & deux doigts ^ les Chrétiens , les Juifs & les Mufulmans firent des
•Prières publiques pour fon accroifiement;. mais ils n'obtinrent rien & le Nil s'é-
tant retiré aufQ-tôt après, la difette fut fort grande dans toute l'Egypte.
L'an 482, fous le: Règne de Moflanfer fiillah. Khalife de la Race des Fathi-
mites en Egypte, le Nil étant demeuré fort bas , ce Khalife envoya Michel^
Patriarche d'Alexandrie , en Ambafiade auprès du Roy d'Ethiopie. Ce Patriar-
che, ayant porté de grands préfens avec luy pour le Roy, fut reçu avec de
fort grands honneurs, & obtint dé ce Roy l'ouverture d'une des éclufes du Nil 9
par Je moyen de laquelle ce Eleuve crut de trois brai&s j & donna la. fertilité
à l'Egypte.
Ben Khalecan rapporte dans la Vie d'Abou Gîafar Ahmed' Al Môtadf , fur-
nommé Al Nahhas, c'efl:.à-dire , l'Ouvrier en cuivre , que ce Poète étant afiîs
iin jour fur tes dégrez du Nilometre,- qui étoîent battus des eaux du Nil , re-
paflbit dans fa mémoire & répétoit à voix bafle , peut-être avec quelques con--
torfions de bouche & ;de vifage , des vers qu'il avoit compofés. Un Arabe , qui
vint à pafler auprès de luy , & qui l'entendit prononcer quelques yerS dont il
ne^comprenoit paj le fens, crût que ce Poëte étoit un Enchanteur quivouloit
aare—
^^ NIL. — - N I M R O U Z.
arrêter par (es charmes lés eaux du Nil qui comraençoient à croître, & Arts
examiner davantage la chofe, réfolut de délivrer TEçypte de ce gpmd mal-
heur, & pouffa ckns la Rivière ce miférable Poëte , dont on n'entendit jamais
plus parler. Cette mort defaftreufe arriva à ce Poëte , qui étoit Egyptien &
qui faifoit profeffion d'enfeigner la Grammaire Arabique dans fon Pays , Tan
338 de THegire.
NIL. Ce mot fiçnifie auflî en Arabe, en Perfien & en Turc, la Plante que
les Grecs & les Latins appellent Ifatis & Glaftum , dont le fuc fait la couleur
bleue ou violete , que nous appelions vulgairement l'Indic ou l'Indigo , & par
corruption Annil au lieu de Al Nil. Nous l'appelions auflî en France du nom
de Paftel , & les Italiens la nomment Guado. Cette Plante croît en grande
quantité aux environs de la Ville d'Agra, Capitale des Etats du Mogol.
NI LAB. L'Eau ou plutôt le Fleuve du Nil. Les Perfîens appellent alnfi
jme des Rivières gui fe jette dans le Fleuve Indus, à caufe de la grande quan-
tité d'Indigo qui croît fur fes bords , & duquel l'on fait un très-grand trafic
dans les Etats du Mogol.
Ce Nil , Rivière des Indes , pourrait mieux convenir que celuy d'Egypte à
la fîtuation du Paradis terreftre, lequel, félon le commun confentement de tous
les Anciens , étoit dans^ le milieu de l'Afîe & non pas dans l'Afrique.
NILGHIAU. On appelle ainfi dans les Indes, mais en langue PcrGenne ,
une efpèce de Bœufe, qui font de couleur de Nil , c'eft-à-dire , tirant fur le
gris & fur le bleji.
< NILL Voyez le titre de Maflîlïî.
• 4
. NILOUFAR. Ce mot, qui fignifie en Arabe, en Turc & en Perfien la
plante Aquatique , que les Grecs & les Latins ont appellée Nymphaa , & que
nous nommons ordinairement Nénuphar, eft aufli im nom commun à plufieurs
femmes.
Niloufar Khatoun. Ceft le nom de la femme d'Orkhan , fils d'Othman , fé-
cond Sultan de la Race Ottomanne , qui fut mère de Soliman fchah & du Sul-
tan Morad Gazi , qui eft Amurat I du nom. Cette Princeffe a fait bâtir dans
Ja Ville de Prufe ou de Burfe une Mofauée, près de laquelle elle fut enterrée
avec le Sultan Orkhan fon mari. Elle nt auffi conftruire , proche de la même
Ville de Burfe , un Pont fur ia Rivière qui porte encore aujourd'huy fon nom.
Car 00 rappelle Neher Niloufar ou Niloufer Soui , c'eft-à-dire , la Rivière de
la Sultane Niloufar. Tag* altayarikh.
L'Hifloire ou le Roman de Jofef & de Zulikha en Perfien , du Poète Nad-
hzmi ou Nezami dî|t , en parlant de la beauté de Jofef , que par un trait de
]a Lumière , qui ' éclatoit fiu: fon vifage , il fit fortir le Niloufar des eaux
;iduNil.
La fleur ôp jcettç Plante s'jippelle en Perfien Abou & Abroud , & en Indien
Tcheher.
NIMROUZ. Ce mot, qui fignifie en Perfien le Mi-jour ou le Midy, eft
le non) jd'uo Pays qui comprend les Provinces de Sigiflan ou Siûan & de Ma-
kran,
- N XK V Â h: • NI S C H A B D tJ H: ' 4*.
^kran » defquelles Sam Neriman , père de Zal & ayeul de Roftain , ëtoit Gob-
^erneur pour Manugeher, Roy de Perfe de la crémière Dynaftie» dite des
Pifchdadiens.
Padifchah Nimrouz, le Roy du Midy. Les Perfans appellent ainû par méta-
phore le Soleil, & les Mufulmans donnent auflî cette epithete à Mahomet , à
çaufe qu'il a établi le Temple de la -Mecque qui eft fitué au midy , pour le
Keblah de ceux de fa (efte, c*efl:-à-dire, pour le lieu vers lequel ils fe doivent,
tourner, quand ils font leurs prières. Foytz le titre de Keblah.
N IN VA H ou Ninveh. Ceft la Ville de Ninive , dont le nom fîgnifie danfi
les Langues Orientales Ta Demeure de Ninus.
Les Géographes Orientaux ne confondent pas cette Ville , comme font plu-
fleurs de nos Voyageurs , avec celle de MoufTal ou de Moful , celle-cy étant bâtie,
liir la Rive droite du Tigre , & Tautre , que les Turcs appellent ordinairement
Efki Ninveh, Tancienne Ninive, étaht bâtie fur fa rive gauche.
Les Hiftoriens de Perfe attribuent la fondation de Tune & de l'autre de ces
deux Villes à Thahmurath Dîvbend , Roy de Perfe dé la première Dynaftie , &
les Tables Arabiques donnent à Mouflal 77 degrez de longitude, &34degrez,
30 minutes de latitude Septentrionale. Voyez le titre de Mouffal & celuy de lou-
fies ou Jonas , où il eft parlé fort au long de la pénitence des Ninivîtes &
de leur jeûne , qui eft encore aujourdTiuy fort célèbre & en ufage parmi les
Chrétiens de TOrient.
• •
. NI5CHÀB0UR ou Neïfcliabour. Ville, qui paflTe pour la plus grande &
la plus riche de toute la Province de Khoraffan , fituée au 92 degrez , 30 mi-
nutes de longitude, & à 3:6 degrez, 21 minutes de latitude Septentrionale, fé-
lon les Tables de Naffireddin & d^Ulug Beg.
Cette Ville fut bâtie , félon les Hiftoriens de Perfe , par Thahmurath , Roy
de la première Dynaftie des Perfes , & ruinée par Alexandre le Grand.
Schabour 9 fàs d'Ardefchir Babegan , fumommé Dhoulacthaf , que nous pour-
rions hommer Sapor aux Epaules , qui fut un des anciens Rois de Perfe de la
quatrième Dynaftie , dite des Saflanîdes , qui a précédé le Mahometifme , en
marchant dans fes Etats, & fe trouvant fur un Terrain fort agréable & proche
des ruines d'une Ville, voulut y camper.
Ces ruines étoient proprement celles d*une ancienne Ville , qui portoît le nom
d'Aber Scheher , mot qui fignifie Haute Ville , & que Ton dit communément
avok été le nom ancien de la Ville de Nifchabour.
. Sapor troirva ce lieu fi fort à fon gré , qu'il réfolut d'y bâtir une Ville , &
fit pour cet effet couper une grande quantité de rofeaux qui étoient à Tentour,
pour défricher la Place où 41 prétendoit établir le Siège de fon Empire & fa
réfidence, & ce fut alors que cette nouvelle Ville prit le nom de Neïfchabour,
qui eft compofé de. Neï, qui ïîgnifïe en Perfien un rofeau, & de Schabour, qui
âl celuy de fon Fondateur, duquel la Statue a demeuré long-tems fur pied au-
près de cette Ville , jufqu'à ce que les Mufulmans s'en étant rendus les Maî-
tres, la renyerferent & la mirent en. pièces.
Cette origine du nom de la Ville de Nifchabour eft rapportée par Al Meî-
dani dans fon Livre, indtulé Alanfab, c'eft-à-dire, des Généalogies & des Orî-
rines, & par Ben Khalecan, dans 1^ V^ie d'Ahmed Al Thâlebi , fumommé Al
Nifchabouri, à caufe qu'il étoit natif de cette Ville.
Tome II L F La
41» N Ir$ Ç H A B U R I. . N O 15 A T A K
Là \ritlé de Nifchabour a toujours plaffî pour une des quatre Villes qui onfr
été facceffivement Capitales & Royales de la Province de Khorailhn. Les Sul*
tans Selgiucides y ont fait leur réfidence ordinaire , depuis que Thogrul Bm[ ,.
le Fondateur de cette Dynaflie , s'y fit couronner , comme Ton peut Voir dus
le titre de ce Sultan.
Ce fut fous Sangiar, Sultan de cette Dynaftie , que^ Tan 548 de riiegire^i,
cette Ville fut tellement ruinée par les Turcomans, que Ces Habitans fugitifs ,
après la retraite des ennemis , ne pouvoient pas reconnoître , ni le (^lâptier ,
ni la fituation de leurs propres maifons. LePoëtq Perfîen JChac^^ c^ flfu-
liiToit en ce tems-là, a déploré l'Etat mîférable de cette Ville d'une manière
fort touchante. L'on peut voir &s vers dans le Ni^biarifhin , lorsqu'il parle
des grands événemens arrivés fous le règne de S^ingiiar , fii;^ en particulier d»
iMrruption que fit dans le Khorallàn., cette racp ^c Twçs , npmiiés Q^p de
laquelle les Turcomans fQtit J(Ii}s.
Cette Ville cependant ayant été rçparéç ^ pollfed^ par le§ SultsiK dç )Klpya-
rezm, fut une feconde fois défoléç par les MogoIsifiçTartarçs de (jîngl)î»khapj|.
fous le règne du malheureux Mohammed. Khouajre^m fcbah. Foyez le Titre d».
ce Sultan. Ibrahim Ben Ibrahim, furnommé M^hran, a écrit THiftoirè cte'cçfc
te Ville, fous le titre de T^ri^h NifchabPUT, d2»ns laqiuélle tpus les av^otagei
^ue cette Ville a pofTéd^/^ toutes >s c^lamitez qu'elle a ibji^'rtes» iont^ai^
j^lement décrites.
NISCHABOURL Cçlu* qui efl natif de l^ Vfllfc^de Nifcbafcour.
Ahmiisd Al Thâlebi, furnommé Al Nifcbabouri, parce_qu'il étoit natif ou pr»i
gioaire de cette Ville , efl celui qui a acquis le pjlu^ de répujtatioa eQ(re l^.
Commentateurs dé rÂJcoran. Son Commentaire eft jippeljé Xf^f*-
Expbflteurs ou
voir le tj|:jr.e p^ticiilier. Thâlcbi mourut Tan de THprfr^ a^t^ & Vahiedî. (on.'
Bifçipl^ ran 458. s^
il y ^m^ â^U^ excellçns Poètes Ferûens , nommées Att^ & KitfçM y q\it:
^nt çot)^ deu-x qualifiés Al Nifçhabôuri. f^oyez leur titre « auflîrbira QUt ceux
dp Çwa Giâïar, de Dharir & de Sabounl T^ ^
Abou À4>dallâh Ben Mohammed, Ben Al?dallah Al Hakerjfij efl: a)ai^4ît AJ
JSiffihabPUri. U eft TAutpur d'un Scharh oa Commentaire fur les Arb^ï» y &
moumt Xm 401 de rHegire.
Mais il ne faut pas oublier, entre les Auteurs natifj? de 1
lèbrç M^ïdanl % Auteur du Livre des Proverbes Arabiqpes
toir te titre/.
NISCHANOL Ce mot fi|;rïîfie en Tiirç Gàrdç des Steaux.
Nîilchangizadeh. Le fils du NiÉbhvîgî. Ceft le fumom d'AJîi
kommed • qui a écrit fur les Aârab Alcoran. FaveiL ce tître. Pa
4\m^ l'on peut
Tr . P "/r ^P- ^^^ Nobatah.. Nom fous Tequel' Abou feWa Abdàlmhîm Bea
ïfrael *ft te plus coomi. Ceft le plus célèbre Prédicateur que les Mufulmaos
^yept eu, âç Ja Morale duquel a été la plus eflimée parmy eux. Auffi luy
Uomîe^-pR Ip titre d'Imam aladab,,c'eft:.à-dire, du plus grand Dofteur enElo-
qucnce oc. en Morale*.
* • Ott
NOEH aJtTt ~ »0^W A NrlA H. ^
. îôti raft>«iHe'!dcilijJ^;<liie Mtbpmetlffl *y9nt:«ppafa efr foçggrxîIol^lîtoMer-
iiaWibâKhathib iffikfaOti*,: Bien ;vous foitg à Pt^dkmemiji^Vré^O^kv^ [ C^
te mot KhathfH>-y tjui figftifie prdpremem che2 les MufulmanB? çeluy; qui. fait ^|S
Prône dans les Mofquées, fe preWl! «Offi. potft celui .qui fait dep Ç^mon^/^^ns
la Mofquée, d'où vient que l'Ouvrage que Ben Nobatah nous a lailTé, & qui
f0 ttiJolte.ëaftf A KbK&OwïOe Ju.Roy^^ ;n^ 635^ cft intitûMnttbWbfth, (fe^îefcft
^ âecùeiè'idë fa Sfirmoi» !.:.,.» .:: /
' Uon:dit,«iïE^ (lue Mahometii âprè4 t'ûvQîf fàfué fi hofiOrablçmenlb % lui mît
de fa falive fur la bouche, & que depuis ce* tefflSi-là, il eut toujours èà bouche
Jyrie, ou il mâqifit 1 an 33/ qc ou H mourut 1 an 374 de rjrlegire , fo
e de thaï, XXlV Khalife dçj la Race d^s Abbaffides. Èm.Hcliohmh.
» ^alecf^n èqcïi^ c^jèhvi Nobatah prêchoit dans la Ville cTHalep , fot^s le
fè^gine 4e, Seïfâd^oulat^ Pnnçie où Sultan de la Race de Ha^ackn y & qu^après
oue Mahomet lui eut mis dé fa falive fur les lèvres , il demeura dfx-huit jour»
fans manger aucune chofe.
Le même Auteur dit auffi» qii'il y a eu un Poète du ;niê^e non/ que qçelw
^uesi'ùns^.^pellQnt Ëbn JNrabatah,.|>our le diflinguer de Taùtre,^ & c'eft ceUii-d
Que l'on nomme ordinaîfement Al NiaUîh Ben Nobatah , qui a compofé un
^van^ intitulé iSouË Al RaSk^ qui eft dans la Bibliothèque du^lK^jr, n^ 1173.
Ëbn Nobatatt eff encore un liom fous lequel un certain Mohammed , Ben Mch»
hammed eft le plus connu. C'eft TAuteur d'un Livre intitulé Ibrar alakhbar,
Ouvrage Hiilorique. U mourut Tan 762 de l'Hegire.
ÎW)JKÏIB AT^«llffek*. Ce qu'il- y a de meilleur dans la pau^eéé. Cett W
Traitié Moral & Spirituel, qui n'eft rempli qùfe de hadifh ou Traditions Mtffut
ifOMbs MU ^Wtt^y compofé par Èba Hagiiir Al ATcalàHî. Il eft daitf U
ttlifMfaéqtte do Itoy, a^.-ftu
t^'O^AN, lurnommé Al AVar, c'eft-à-dîre, le borgne. C'eftje X Roy df
U Dynaftie des Arabes, qui a régné dan« la Ville de Hirah en Inique ou Cbal>
dSe. fi étôft fils de Kfondef ou Mon(Sr, & eut pour fils Hendah qu^ lui fuc-
céda» après (^IMùy eut retius & CÔuroiifié.
t'^n diCr «(Ué ce ftojr Atttte Te fit Chréiéti , & qu'après avoir quitté fa Cou-
tbrfflê- , iï fe fedfa dâïîs uM dëfert , où il rie', fiit pluà jamais vÛ de perfonne.
Voyez le titre de Baharam ou Behëtâtti GoUJC.
Voyez aufli le ^tre de Khavamak > nom d'un Palais fort fameux c|aitf l'Orient ,
^è éC PWttcé fit bicfr' dsns h VîHe de Hirah , pâï th. Atchitefte non ft<«ns
iîÊlébre qittî lei Palais mSriie, riomitié Sâhriatti^. f^è^ auifi ce titre. Ceftduffi
it^.ttom de de PHdCe , que lç$ fleitfs' d*utte eli>ècb fethbiybltf à liôs Ibndnculej
ife i tt<» Atttttenèsv ont' fté doniméé^ âdhàdiîk Al î^fônwii. .,%rt ce titrfe.
•Ndlmaîl eft Suffi Irnoéi dti grand fibâtèttr' & ïniam des^ MufWfflans, canéx
<^idinairement fous celui d'Abou Hanifah.
NO'MANIAB. Ville de l'IraquG Aïabique ou Biaib^ioniemle , qui eft I»
Chaldée, fituée fur le Tigre, entre les Villes de ^igdet & die VafMbe, qui «
tété ^tie j^ le JR«i Ifômaa ^ ^l^cm^ir^ d9^ (»' a déj» pa^^
' t % ^ NOSCHEK
m
Ko'scflÈr, -— rrouBija.
X
KOSGHEK ou Natfek. Nom d'iiti des. dérnîertRob de'Perfé de la pre^
mière Dynaflie, dite dë& Pifchdadiens. f^oyêz le titre de Nathekou NatfeK &
eeluy d'OzaiVy qui eft Efdras. Car les Hiftoriem de Perfe diilbnt, que ce fut
ce Prince- qui fit rebâtir le Temple de Jerufalém.
NOSS AD'RIQUN. Ce mot, qui fi'gnîfie les Nazaréens, Se&e de Relirieux
ou de Gens dévoilés à Dieu parmi Iqs Juifs , lignifîe auffi une Seâe de Chié^
tiens , qui confondoient les dogmes & les ob&rvances du Judàifine ^ avec les
Principes & les Loix du ChrifKanijSue, ?
C'eft auffi. le nom dune Seélç particulière dfes Schirtes, ou- Sèftateurs d'Ali ^
parmi les Mufulmans, qui croyent que la Divinité s'eft jointe & s'eft unie à
quelques-uns de Ifeurs Prophètes, & particulièrement à.Ali & à Mohammed Ben
Manifiah, un de fes enfans. Car ces Seftaires croyent, que la Divinité, peut
s'unir corporellement avec les hommes, à la Nature humaine pareiltemwt avcfc
la Divine. Ce fentimejit eft. reprouvé par les autres . Mufulmans , qui repro-
chent aux Nodaïrien^ ,. d'avoir puifé c^tte Doéixiae dans les Livres des Chré-
tiens.
: NOUABAîr& NàouaBiah; Nom de la VîIIé Capitale de Nubie,. laquelle,,
à ce qu^n prétend, a donné fon nom à tout le Pays, Le Scherif Al -kdriflî^
fe met dans le premier Climat , & dit qu'elle eft éloignée fix journées de là
Ville de CouIch4fa^& dix -huit de. celle de Tagiouah. roytz plus^ bas le titre
de Noubah,.
»
NOUAI'RI ou Nuvcîri. C*eft lé furnom ' dé SchehaBeddîn Ahmed Bèn A^
dâlvahab. Al Bekri, Al ïeïmi , AI Kendi , Auteur d'une Hiftoire uni verfelle ,.
intitulée Nêhaïat alarehifi fonoun aladeb.. ' .
Cet Ouyr^e eft divii^ iqn cinq grandes Parties , que l'Auteur appelle Fena ^
dont le plurier eft Fonoun , & chaque Fenn ,. en cinq feâions qu'il appelle
Cafm , .dont le plurier eft Açfam , & a été dédié à Nafler Mohammpd .Ben. Ca*
lâoun^ Sultan des Mâmelucs. -
Cet Auteur mourut l*an 73^ de THègire. L'on trouve cette Hiftoîre reliée
en-dix Tomes ou ^Volumes, qui font dans la Bibliothèque du- Roy.
L'on trouve fouvent cet. Auteur cité fous le nom d'Ebn Nôuaïrî & d'EBh;
Al Vahab ; & c'eft. fbus ce nom que l'on a de luy l'Hiftoire de. Mahomet &:
de fes Compagnons, qu'il a iïititulé. Talkhih..
NQUAOUL Sui;nom de Mohî eddîn lahia Bèn Scharaf, ' qui mourut Tan*
676*^ de l'Hegire. II eft Auteur d'un Arbâïn., c'eft-àdire, de quarante Tradi-
tions reçues de Mahomet.. C'eft, cet Ouvragç qui porte. lé nom.d'Arbaïn Al
Nôuaouïàh, qui a été commenté, l'an 812 oe l'Hegil-e, par Mphammed Ben
Ahmed Al Hânçfi, &.que l'on. trouve dans la, Bibliothèque du Ray, n^ 680.
NOUBA H. Balâd oy Béled Al Nôubah. La Nubie , Pays fitué entre fer
Saïè, qui eft la Haute Egypte ou la Thebàïdè, & le Habafch, qui eft l'£tbîo-
pij».. A^e3»« le titre de- Mefr , qia eft' l'Egypte.
BenSchobûâbicrlt que la Nubie', qœ étôitpref^e toute Chrêtiéime, fiit-art!.
lï O U H. 45
taquéè , fan jT de THegire , par Abdallah Ben Saêd', Gouverneur d^EgyptCj
pour Othman le 111 Khalife des Arabes.
Abda lah obligea le Roy de Nubie à juî demander la paix, & eUe ne lui fut
accordée , qu'à condition qu'il payeroit tous les ans un gros Tribut d'Efclaves,.
Car c'eft tout ce qu'on pouvoit tirer d'un Pays , lequel ne fournit encore au-
jourd'hui que des Efclaves aux Turcs , qui font le^ Maître» de l'Egypte..
Quoique la Ville de. Naouabah- ou Naouabiah , de laquelle on a parlé ci-det-
fus, foît la Capitale de ce Pays, où le Métropolitain , que le Patriarche d'A-
lexandrie y envoyé , réfide^ c'eft cependant la Ville de Dancalah ou Daqgalah^
fituée au 53 degré , 40 minutes de longitude , & au 14 degré , 30 minutea
âe latitude Septentrionale , qui eft confidérée aujourd'hui comme la Prindpa-
le , & où il y a ua Evêque Jacobite 9 qui y eu mis par le même Patriarche
d'Alexandrie.
Ebn Al Vardi écrit, que la Nubie s'étend entre FEgypte d'un côté& le Dé*
fort qui fépare l'Egypte d'avec les Soudan ou Neçres , & le Pays de Bagiah,
qui eft celui des Fonges, qui la fépare de l'Ethiopie.
Al Edriffi dit, que la Nubie a deux mois de chemin de longueur fur les ri-
ves du Nil, & que fcs Habitans viennent par eau en Egypte juCjues à la mon-^
tagne de C^anadal, où eft la. grande Cataraéte du Nil, où ils font obligez de
s'arrêter, &. décharger leurs Marchandi&s pour le^ faire porter par terre fur le
dos des chameaux^
L'an 120 de i'Hegire, Cyriaque, Roi de Nubie, entra avec cent mille homr
mes en Egypte >, pour vanger les Chrétiens des outrages qu'ils recevoient d^
ceux qui gouvernoient ce Fays-Ià^, fous l'autorité de Hefcham, Khalife de la nu
ce desOmmiadesi Les Mufulmans appréhendant les. Nubiens, jftirent obligea;
d'envoyer le Patriarche d'Alexandrie , pour alTurer ce Prince , que les Chrè*'.
tiens ne fouffroiènt plus de veitations de la part des Gouverneurs du Pays ,
ce qui' l'obligea de quitter TEgypte, & .dQ retourner en fon Pays. Ebn Amid.^
Le même Auteur rapporte , que Tan 345 de l'Hegire^ fous le Khalifat. de
Mothî LilJah l'Abhaffide , & fous le règne de Moêz Ledinillah le Fathimito,
Khalife d'Egypte, le Roy de Nubie prit Aflbuan ou Syene ,.. Ville cju Sâïd ou.
de la haute Egypte, & la^ fit démolir, après avoir tué.une partie de. fes;Ha*,
bitans &. mené l'autre en ..captivité.. Mais les Troupeg d'Egypte ayant remonté
le Nil , pourfuivirent fi chaudement ce Prince , qu'ils l'obligèrent de fe retirer
bien avant dans fon Pays, & d'abandonner, entre les mains des Egyptiens unç,
de £es principales places ^ nommée Rim.. \,
m
NOUH Al Nabîi Noé le Prophète, fumommé par les Mufulmar» Al Ni-
gî, c'eft-à-dire , celui qui a été fauve , & qui. a fauve les autres , ce qui \fj^
doit entendre des eaux du Déluge univerfel. G'eft le Patriarche Noé , auquel
les Mufulmans donnent encore par excellence, le tîtrei^c^ $cheïkh almQrfeleïn.5
l'Ancien & le Prince de tous lesr Envoyez^, de i)ieu , c'eft-àpdire , de tous le»
Prophète» qui ont eu une Miflîon' particulièire , ; & une.deftiôatiQn précife pou&
accomplir quelque ordre de Dieu-. . . , • >' . '
L'Auteur du Tarikh Mofitekheb dit ,.qqe Dieu^ Mfvôya Nx^é à- Zhçhak , Roî
de la première DynafKe des Perfcs,,que ces Peuples croyent avoif été Je. ^mê-
me que le Nemrod des Hébreux., pour luy prêcher la foy & le culte vérîu-^
hIcL de la. Divinité >,que ce- Tyran réfufoit d«. connoîtçe,.. 4 ajoute ,, qye Zho*
E a" hafe
4* N U H.
hdt ayMt petfîfté duns (on itifidâitë , Noé Tabandonfia & cdntiimt de prfcfaer
Funité de Dieu à tous les peuples de la Terre 9 parmi lefqûéls il ne tromra que
quâtre-vitlgt perfonnes qui font qualifiez MuTulmans > à caùfe qu'ils crurent au
rrai Dieu i & ce f^ avdo ces quatre-vingt Mufulmans qu'il s'enferma dans TAr-
che^ que EMeu l\d avoit commandé de b4tir.
Les Mahomietans difent^ que Dieu envojra dix Livres à Noé» ce qui fi|fnifie|
^lon leur langage 9 qat Noé laSSk en mourant dix Volumes 9 danb leiquels if
éerivit lès Révélations & tous les^ Ordres qu'il avoit reçus de Dieu. Mais ces
Livres 9 âûffi-bien que ceux d'Adam 9 de Setb & d'Enoch 9 fe font perdu» par
fil rucéeffi<Hi des téms.
L'HlItoire de k Fabrique de l'Arche & ceUe du Déluge 9 font décrites fort
Hà long dans le Chapitre de TAlcoran 9 intitulé Houd 9 nom que les Mufuimans
donnent au Patriarche Heben L'on en rapportera ici les principales circon-
fbcnces f avec les Ëxpofitions que les Interprêtes de TAlcoran nous en donnent.
Dieu cet 9 félon l'Alcoran : v afni alfaiak beailnena v vahïna9 c'eft-à^dire ^
Noé bdtit r Arche avec nôtre fecours 9 au celui des ^nges 9 (f fuiyant ce que neus
lài àvfms révélé: va la takhatebni fi aiiadhin dhalemou annehom mogarecoun 9 &
nous lui difines! Ne nms parlez peint davantage en favewr des pécheurs y car Usr
Jèrora fuhmergez. Mahomet pourfuit & dit : Que pendant que Noé bâtiflbic foa
Arche ^ Kol ma marr âlaïhi melà men caumihi fakharou menho 9 que tous ceu^
qui pajffhient par le lieu oit il était 9 fe mocquoient de lui. £t Noé leur difoit : £&
talfkharou inenna feana naskhor menkom : Si vous vous mocquet de moi maltute^
Mnt 9 je me tnocquerai de vous à mon tour. FaflTaouf tâtemoun man ïatihi âdfaab
ïàkhstiho. Car vous apprendrez à vos dépens^ qui eft celui mi punit Us médians ey»
ée monde 9 v ïahall âleïhi âdhab makim 9 éf q^ leur réjirve une autre pwHtiem
dans Fautre.
Ebn Abbas dit 9 que Noé étant en peine de la forme & figure qu'il devott
donner à Ton Arche 9 Dieu lui révéla 9 qu'elle devoit être femblable au ventre
d'un Oi{eau9 & quant k h matière 9 qu'il devoit fe fervir du bois d'un Arbre ^
nommé en Arabe Sag' 9 qui elt le Platane des Indes. Noé 9 ayant reçu cette
ftiftruftioA de la part de Dieu 9 planta 9 félon cet Auteur 9 un arbre de refpèctf
qui luf avait été marquée 9 lequel crut en vingt années d'une hauteur & d*unt
Ç-ofleûr fuffiûnte à fournir de quoy finir fon Ouvrage 9 & il y a une anciennei
radition qui porte 9 que pendant ces vingt années , aucune femme n'accoucha ;
de forte que tous les enfans9 qui étoient pour lor* nouvellement nex 9 ffl-rive»
rent tous jufqu'à l'adolefcence avant que- Noé commençât de travailler à lacooM
ftruftion de fon Arche 9 & fe trouvèrent ainfî en état de profiter de fes ex-
tertatlens. Mais ils négligèrent de lé faire & réfuferent de (é fauVer avec lUi9
éàmxttt firent auffi cent qui étoiiént plus avancez en âge.
Entre ceux qui fe rtiocquoient de Noé 9 les uns ]ui difoient: A quoi bon bi-
tir un VaifiTeau au milieu^ dé la campagne 8c loin de l'eau ? Les autres ajoâ^
«Mit une îidllerie qtai a paflK en Proverbe 9 lui dilbient: Vous faites un Valt
feau9 fiîte^y vtefl^ Peau; Ceft Cè qu& les Perfans difent : Ghefchti mifaai abi
p. Enfin 9 plufîeurs l'accufoient d'impoilure & lui rcprochoient, qu'après avoio
m le iPrbphété, il étoit ëtiûA réduit au métier de Charpentier.
te l*exte tte TAlcoran porte enfuite ces paroles 9 que Mahomet fait *re à
Dieu: Hatta edhé già ettma' vafilr altannour: Quand le tems que nous avtoHtpré*
fait petÉt la pmdt&H des hmt^fuB arrivé , & que le four '^ommeftfa à^ MUtHr ^
à r#.
NO U H. 43r
à m(frgir. Çoina ^hmàl fîha men Zaugeïn athœTn vaahelak illâ mân fabac ileî.
Iiï alcaul , vaman aman vama aman mâho iïla calil. Nous difmes à Noé : Pre*
nez & franfportez avec vous dans l^ Arche deux couples de tous les animaux » méUa
^ femelle , avec toute vétro famille y à la réferve de celui qui a déjà été jcùndamni
par vôtre bouche, 6f recevez aujft avec vous les Fidèles & même les Infidèles ^ mai$
il y en entra fort peu.
Les Interprêtes Mnfîiîmans difent fur ce paflàge de TAlcoran , que cette Ar-
che fut bâtie en deux ans. Ils lui donnent à-peu-près les mêmes mefures^ qua
ron trouve dans le Texte facré de la Genèfe, & trois étages, diORt le plus âe-
vé fut deftiné aux oifeaux , le plus bas aux animaux domeftiques & ûuvagesj
& celui du milieu aux hommes & aux provifions.
Ce Four, qui commença à bouillir & à regorger, s'appdie en Arabe Tai.
nour ,, & eft différent de nos fours ordinaires^ que les Arabes appellent en leur
Langue Foum ou Fburoun, qui a fon ouverture en haut affez étroite , & qui
eft ordinairement de pierre. Ceft de cette efpèce de Four ou Fourneau, q^
les Mahometans difent avoir fervi à Eve pour cuire fon pain , & être venw
par fucceflîon de Patriarche en Patriarche , jufqu'à Noé , que les eaux du Dé-
luge commencèrent à fortir par ébuUition & regorgement , ce qui eft conforma
au fentiment des Rabins , qui veulent que les eaux du Déluge ayent été chau»-
des éç bouillantes.
Celui de la Famille de Noé qui fut exdœ de TArche, eft , félon les mêmet
Interprêtes , Chanaan , fils de Cham , qui avoit été maudit par ce même Patriar-
che ; & ils ajoutent , que le nombre de ceux qui entrèrent dans TArche était
de quatre-vingt perfonnes , quoique le Texte de la Genèfe n'en compte que-
huit. Car ils veulent , qu'outre Noé & fa femme , fes trois enfans & leur*-
femmes , il y eut encore foixante & douze perfonnes ^ tant de leurs propres
enfans, que de leurs domeftiques gui s'enfermèrent avec lui.
On Mt enfuite dans le même Chapitre Houd ces paroles ; ▼ cal arkebou fih»
bifmillah m^g'rihà r marfihà , c'eft-à-dire , que Noé étant monté dans l'Arche^
difoit à ceux qui étoient demeurez fur terre: Embarquez^ vous au nom de Dieu y
& pendant qu'il leur difoît ces chofes, F Arche s^avançoit (f s^arritoit par Finvo^
cation que hçé faifoU du nom de Dieu.
Les interprêfes difent fur ce Paffage, que , fuîvant là Tradîtîon de quekrties-
uns, Noé s'enjbarqua à Çoufah , félon les autres , près de Babylone , c'ea-à.
dire , du lieu où elle a été dbpuis bâtie ^ ou à Aïnvardah dans la Méïbpotamie^
D y a même des Auteurs, qui veulent que ce fût aux Indes , & que l'Archt
fift " ~'
ne , . .
cachoit fon Impiété dans le cœur, lui dit , fuivant le même Texte de TAIco-
Tan : ïa béni arkeb mâna v h takon ma alkitferin , Cal, faoul ekt eiàbal ïâùm^
ni men almà: Embarquez-vous ^ mon fils ^ avec nous, £f nefoyez pas du nonére dec
Infidèles, Chanaan liû répondit : Je me fauverai fur la montagne , & elle me ^a^
tant ira de F eau : Ce fut alors que Noé lui répliqua: La âflfem alïaum men emr
allah, illa men rahm: Rien ne vous peut fauver aujourd'hui^ finoû la miftricordâ
de Dieu, Et pendant que Noé & Chanaan ténoient ces diftours : v haï belnhonu»:
ri maug' fakan men almogarekii) : Un fiot les fipofa Fwk de Vautrt y. (f envelopa^
Chanaan:, qtd fut fubmer^é^ ...
%je5^
4l N O U EL
- Les fîx mois du Déluge s'étant écoulez , Dieu , félon TAlcoran , ^kil, & ardh
eblâi màk v ïa fama eclâï ùgaïadh aima v cadha alemr v aflauat âla algioudi ^
kil.bâda lalcaum aldhalemin, commanda à la terre (f dit: Terre engloutis tes eaux.
Cielj puife celles que tu as verjles. Veau 'commença aujji^tât à diminuer^ tordre de
Dieu fut exécuté , ^ l'arche s^ arrêta fur la Montagne de Gioudi , 6? o» entendit
cette voix du Ciel: Malheur aux Impies \
Les Interprêtes difeht, que ce Verfet eft le plus éloquent de tous ceux de
pla-
cées.
. h^s mêmes Auteurs veulent , que Noé foit forti de TArchc , le jour qu'As
appellent A'fchoura, qui eft le dixième du premier Mois de l'année Arabique ,
qu'ils appellent Moharram , & que ce Patriarche inflitua dèslors le jeûne , que
les Mufulmans- obfervent ce jour-là , pour remercier Dieu de fa délivrance , &
que la Montagne de Gioudi , où l'Arche s'arrêta , eft la même que celle de
r Arménie 9 qui fait une partie des Monts Gordiens, que TËcriture iainte appel-
le Ararat. y
. C'eft en cet endroit que ces Interprêtes que Pon a citez , qui font les Au-
teurs du Kefchaf , du Meftah alôloum , des Delaïl & des Hacaik , difent beau-
coup de chofes touchant les circonftances du Déluge. Mais Houflaïn Vaêz ,
duquel, on fe fert plus ordinairement dans cet Ouvrage , dit qu'il faut voir les
Ouvrages i^ ces Auteurs pour en admirer la beauté. Car , félon le Proverbe
Arabe, lagouadh albahr men Thalab allali, celui qui veut avoir des perles, doit
plonger dans la Mer , pour les y pêcher.
Voici les paroles que Dieu dit à jNoé , après qu'il eût fait retirer les eaux
du Déluge. Elles fe lifent dans le même Chapitre de l' Alcoran , intitulé Houd.
Ehboth helalam menna v ^arakat âlaïk v âla ommam mimman màak fanem tâ-
hom thomm ïamfohom menna âdhab alim. Defcendez de Perche , (^ recevez de
moi le falut & la bénédiàion^ pour vous (f pour tous les peuples qui defcendront de
ceux qui font avec vous , auxquels je donnerai la fubjijlance pendant cette vie. Mais
les michahs d'entre eux recevront de moi le châtiment en Vautre.
. Les Commentaires qui ont été citez plus haut, difeiit fur ce Verfet, que
JNoé fut établi par la bénédiélion que Dieu lui donna , pour être un fécond
Adam, duquel tous les peuples de la Terre dévoient être engendrez. Car tous
les hommes , qui font fur la terre , tirent leur origine d'un de fes trois enfaa^
Sem eft le père des Hébreux , des Arabes , des Perfans , des Syriens & des
Crées. Japhet , des Scythes & des Getes , des Mogols & des 1 artares & au-
très peu^es Orientaux & Septentrionaux. Cham eft le père des Indiens , dc^
Africains & de toutes les autres Nations Méridionales; parce que tous les au-
tres qui fe trouvèrent dans l'Arche i & qui n'étoient pas de leur Lignée , n'eu-
jent point de Defciendans.
^ Cette Hiftoîre du Déluge finit dans l'Alcoran par une exhortation que Dieu
fait à Mahomet , d'acquérir la patience de Noé pour en avoir la récompenfe*
Faasbor cxm alâkebat lelmotakin. Souffrez £f attendez patiemment ,- car la fin des
gens de bien eft toujours heureufe. Sur lefquelles le Pir Thariket dit , que la Pa-
.jtience eft la Ckf de toutes les portes & le remède de tous les maux, ce qu'un
poète Perfîen a paraphrafé en ces termes : La Patieqce eft la Clef du Tréfor
des
N O U H. ^
aos defirs^ c'eft elle qui en ouvre lai; Porte; fi vous Tavez, vous, trouverez en-
fin ce que vous cherchez. Mais fi l'impatience vous prend, vous tomberez au
pied de la Porte ayant qu'elle s'ouvre. , .
Les Traditions Mahoraetanes ne donnent ordinairement que trois enfens à
Noé, conformément à rEcrîture Sainte. Cependant l'Imam A'bdalrahman Ben
Afbdallah, Ben AI tHakèm , dans fon Kvre intitulé Fotouh Mefi: , les Conquê-
tes de l'Egypte, en rapporte une autôrifée par Ebn Abbas, félon laquelle Noé
eut quatre enfans,; à fçavoir, Sem , Cham , Japhet & Magefthoun. Mais ce
quatrième fera peut-être oé après le Déluge.
Les Mufulmans difent, que tous les biens nous font venus par les Defcen-
dans de Sem ; & tous les maux par ceux de Japhet , duquel font venus , entre
N ceux que l'on a déjà nommez, les lariouees & Maçiouges , qui font Gog &
Magog bu les Hyperboréens , Tchîn & Matchin, qui font les Turcs & les Kho* *
zariens, peuples qui habitent les vaftes Campagnes, nommez Kapgiak ou Kip-
chak, au Nord de la Mer Cafpienne. Enfin , que tous les Noirs ont pris leur
origine de Cham.
L'on trouve dans le Livre intitulé Thiraz almancoufch , &c. écrit en Turc^
.une Tradition Fabuleufe , qui ne laifle pas cependant d'être affez curieufè. Elle
eft d'Ebn Abbas & couchée en la manière qui fuit.
Noé s'étant levé un jour, pour Eure- la prière de l'Aurore, ou du point du
jour, pendant que fes ehfans & toutes leurs fiimilles ^ormoient encore, appel-
la fon fils Sem, lequel obéïflant à la voix de fon père , fe leva auflî-tôt &•
éveilla fés enfans. Mais il n'y eut que fon fils aîné Arphaxad , qui fortit da*
Ut & vint avec SeiJi fon père fe préfenter à Noé. Ce Patriarche leur donna
fa béhédîaioTi & fît pour eux fit prière à Dieu.
Pendant cette prière , Dieu lui Tevela que le don de la Prophétie & de TA-*
poftolat feroît accoirdë aux erifans de Sem , & par préciput à la femille d' Ar-
phaxad, fon fils aîné , fans que ce don lui put être ôtë , ni transféré à d'au-
tres , & que la même famille joûiroit auflî de la prérogative de la Souveraine-
té & Royauté fur les autres Nations , qui feroît partagée fucceffivement entre
les Perfans, les Grecs , les Romains & les Arabes jufqu'à la fin du Monde. H
ÎEaut remarquer ici, que les Orientaux comprennent dans les Dynafties des an-
ciens Rois de Peçfe, les Aflyriens^ les Babyloniens & les Medes.
Noé, après avoir* donné cette bénédiâion à Sem, appella Cham, fon fécond
fils , lequel étant éveillé > regarda long-tcms à droite & à gauche , avant qu'il
fe levât; de forte que, ni lui, ni aucun de fes enfans ne fc rendit auprès de
leur père , ce qui fut caufe que ce Patriarche , indigné de fa defobéÏÏFance , Iiri
donna fa malédiftion, & pria Dieu, de le faire demeurer lui & toute fa pofté-
rite , dans la baflefle & dans la foûmiffion aux autres Nations qui defcendroient
de fes frères; & c'eft en conféquence de cette malédiftion, que les Nègres, qui
réconnoiflent Cham pour leur père, font dans la fervitude & dans l'efclavage
par toute la Terré. Cepencfent Noé s'ëtant repenti de la malédiftion qu'il avoit
donnée à Cham & à fes* Defcendans, fit une féconde prière à Dieu, afin qu'il
lui plût d'infpî'rer à ceux qui deviendroîent les Maîtres des enfans de Cham;,
de l'aff^eftion & de la tendrefle pour efux ; & il paroît aflez , que Dieu lui ac-
corda fa demande , puifque nous voyons encore aujourd'hui , que les Efclâves
Noirs font en crédit & en autorité auprès de leurs Mitres, par-tout où il s'en
rencontre.
Tome IIL G €e
se' J^' o h:
^ /
, Ce qui a c^té dît cy-deflus toùchaût la Montagne lîir laquelle TArche de Nbé:
sVrêta, pafle pour fi confiant chez les Orientaux , qu'ils font periiiadez que Ton-
voit encpre les reftes de cette Arche fur une des crôupes d€s Monts Gordiens,,
dans la partie de T Arménie Majeure > qui regarde la Méfopotamie > & les Turcs
appellent encore aujourd'hui cette croupe Parmak Dàghi> la Montagne du'dQigti^
à caufe qu'elle eft feparée des autres. Et la Tradition du ; Pays porte ., que le
j^urg , nommié Thamanin , qui eft fituë au pied dé cette Montagne , a tii^ fon-
nom, qui (Ignifîe eti Arabe quatre - vingt , dès quatre- vîûgt pérfonnes qui fortî--
rent dç. l'Arche, lefquels fixèrent leur première habitatioii en ce lieu.
jL' Auteur du grand Ûiéïionnaîre, intitulé Câmbus, c*6ft-à-dire, l'Océan de la.
IVière Arabique^ dit, quHl y a uh Monaflère en Méfopptamie , nommé DeTr
Àbouna^ le Moqaftère de notre Père y • auprès duquel il y a Un Château , oàt
r.on vo;it un grand Sépulcre , que les gens cfu Pays difent êo-e celui dti Ritriar*
che Noé. lît le (îéogrqpbe Pe^fien marque un lieu » de T Afîabie , dans la PVo-:^
vince la plus Orientale de ce Pây^, nommée Bàhreïh, cjui porte le nom d'Ardh'
Nouh , c'eft-à-dire , la Terre • ou la Bourgade de Noé , ce qui convient aflez au.
ffentâment de ceux qui mettent la fîbrfqiiè 3ê TArche dans F Arabie ou k Cou^
feh, proche de l'embouchure du Tigre & du Oolife PerCque.
NOUri Ben Nî^flbr. :^Ioé , fiJs de Nàïler. Ceft lé- nom dû IV Sultan de
la Race des Sàmanicles , qu| fucçecla aiik Etat», de Naf&f > fbn Père; mais non.
pas à fon bonheur. Car dès les premières anijées dé Ibn tègne, qui conïmen-
ça. l'an 332 de l'ttegîre^ il lui fallut donner plufîeurs combats pour chafler VàfcA-
meghir Ben 2iad, du Thabareftan ou Hyrcanie^ dont il s'étoit emparé,. & d^^
Kharaî&H, où U faifoid de fréauentes courlès.
. L'an- 334. y Abou Ali, auquel Nouh ivoit cobl^é le Gouvériieméiit de la Vil-
te de ^3sip le révolta & fît foule vef contre lui la PfoVincfe ;eiïtière dd' Khô--
raiûàn, qur proclama Ibrahim pour Sultan. Cet Ibrahim âtpit Oncle deKouh,
& fut ^^ez. heureux pour chafFer fon Neveu de (a Ville Capitale, à polir To-
blîger de (e retirer en la Ville de Merou alroud, qu'il ftit encore contraint de
quitter j pour fe réfiigier en celle de Samarcande.
L'an 335, Àbou Ali, après s'être rendu maître du-Khofai&tï , fitfupprimer
16 nom èe Nouh dans les prières publiques de toutes les Mofouées, & procla-
ifter celui d'tbrahim , qu'il mit fur le Trône Udyâl des Sâmanides dans la Ville
dé Bokhara> qui étoit la Capitale de leurs Etats; maiis^ peu de tems après, le
ihôme Âbpu Ali fe défiant d Ibrahim^^ qu'il vehoit d'établir , fut obligé de quit-
ter lâ Cour, &, dô fe retirer dans la Province du Turqueftan.
Nouh voyant Ibrahim privé de l'appuy & des forces d'Abou Ali , crut qu'il
lui feroit facijie de le chafler du poltç cju'il avoit ufurpé, s'il l'attaquoit U le-
fit & fon entreprife lui réuilît fi. bien , qu'il le força de lui demander la paix^
4 de s'unir à lui pour fe défencfre d' Abou. Ali. Mais . celui r ci ayant renforcé
(bn armée avec,leîs Troupes du. Turqueftan , vint au-devant de ces deux Sul-
tam , les défit à plate couture , les priva, de leur Couronne , à mit enfin en
leur place Mohammed, frère de Nouh, quH fît proclamer Sultan dans la ViHe
(te Bokhara*
U arriva cependant fort, heur eufement pour Nouh , que les Grandi du Royau*
me ne s'accommodànt pas de ce nouveau Maître , s'unîrènt èjitfc eux. & com-
Ulptci-ent le. rappel de Nouh ;. de ^ forte que ce. Prince étant, remwté fur foa
Trônç J^m/iS^ de Jlles^rp j il commença, fon nouveau règne. par Vemprifon.
nem^ ^'^^rjijbiai .fçia Ôacte, de Mohammed /foq fir^re, & d*Abou Giafar , un
4e .fes aairgS: frères j aa'il fît tous aveugler.
' Ge Sutean.5 après .s'être alTur^ par .cette ;éxecutipn de tous ceux qui lui pou-
voient difpiïtier la Couronne, crut, que, pour s'affermir davantage fur Ton
TtirôlîÇjJl Ifti- étçjif . neceffaire ;de fe réconcilier avec Abou Ali qui étoit, le
plus puiffant & le plus dangereux de tous fes fujets. Ceft ce qui le fit re-
foudre à lui dont^ex ppur gage de fa bien-veùillance, & pour fureté de ùl pz-
rôle vie Gouvénjiiâpent delà Province entière du KhoralTan.
' L'an 34^ > Nouh envoya Abdu AIî avec Valchmeghir à la tête d*une puif-
f%nt;e armée ^ contre Roknaldoulat, Sultan delà Dynaltie des fiouides, qui mé-
naçoit les États de Nouh. Il ne fe nafFa cependant aucune aélion militaire en-
tje^les deux armées. Car, Abou Ali fit un Trajté avec Rokn aldoulat, par
lequel ce Sultan s'obligea de payer tous les ans deux cent mille dinars aor
au Thcefor Royal dos Samanides. Vafchmeghir piqué, de ce que ce Traité
^vok ^té fait (an^ fa participation, écrivît à" Nouh, qu'Abou Alî étoit d*in.
«telligence avec Roèn'aldoùlat, duquel il ménageoit plus les interefts que ceux
jçiu Sultan. Nouh' n'eut pas plutôt appris cette nouvelle , qu'il ôta le Gouver-
înement du Khorâftan à Abou Ali, & le donna à un nommé, Abou Sdïd, ce
[qui obligea Abou Ali de fe retirer auprès de Rokn aldoulat, dans la Ville
-de Rçï.
Nouh mourut l'an 343 de l'Hegîre, après un règne de douze ans & fept mois,
& U fut furnommé JEmir Hamid, le Prince louable, félon le rapport du Ta*
rîkh Samaiiî, de Khondemîr, & du Leb altaouarikh. 11 eut pour Succeflfeur
Abdalmalek fon fils, furnommé Aboul Favaris.
NOUH Ben Manfon Noé fils de Manfor II du nom,, furnommé Aboul
Caffem. Ceft le VII Roy, ou Prince de la Dynaftie des Samanides, qui fuc-
ceda à fon Père Tan 385 de l'Hegire, & regn^ vingt &un ans, toujours tra-
verfé païf des guerres qu'il lui fallut foûtenîr, tant contre fes propres Sujets,
jque contré les Etrangers. •
bans la même année , l'Emir Alpteghîn , Gouverneur de la Ville & de la
Province de Ga'znah , étant mort , Sebekteghîn , qui avoît été autrefois fon Es-
clave, parvint jufqu'à fa fucceflîon, & l'an 366, Biftoun fils de Vafchmeghir,
iétant mort , Cabqus fon frère prit pofleffion du Siège Royal des Dilemites.
L'an 371, le Sultan Nouh , ayant . flté le Gouverneiticnt du Khoraflan &
Aboul Houffaïn Ben Semgîour, le dqnna'à Hoffam afdoulat Abou rAbbsg
Tafch, & cet Aboul HoUflSïn ne pouvant fupporter patiemment fe difgràce,
dont a attrîbuoît la caufe principale à Albetî, Vîzir de Nouh, entreprit dfe
concert avec Faïk > un des plus puiflans Seigneurs de la Cour des Samanides , de
îe défaire de ce Miniftre, ce qu'il exécuta par lés mains de quelques Efclaves
qu'il avoit lubornez. ' ...
Le Sultan Nouh , touché fenfiblement de la mort de fon Vizir , fit appeller
4iu plus vtte à fa Cour Hoffam -aldoulat Tafch qui. refidoit pour idrs dans
•Nifchabour , Ville Capitale de fort Gouvernement. Ce Gouverrieur étant liK
rivé à la Cour, fit faire une recherche exafte de tous les Aflàffins du Vizir,
& les fit tous punir de mort ; après qUoi il fît dottner la charge dé Vizif à
Aboul Houfl^ Mami
G ft Dans
S\ N O U-H. N O U N.
Dans le temp^ qu'Aboul HoOam Tafch étoit à la Cour du SuHan Nèulï,.
qui fâifoTt fa reûdence dans la Ville Capitale de Bokhara, Aboul HoofEiinBen
Semgiour faifoic, par ordre du Sultan > le Siège de la Ville Capitale du SiftaiH
ou Segeftan, Ce Capitaine voyant le Khoraffan en quelque fàçcm ouvert par
rd)fence de fon Gouverneur , abandonna le fiége qu'il avoit commencé y & de
concert avec Faïk, alla fe jetter fur cette Province, peur en reprendre la
poiOfeffiôn qui lui avoit été ôtée.
Aboul Hôflàm Tafch ayant appris Tirruption que ces deux Seigneurs
avoient faite avec leurs Tfoiipes dans fon Gouvernement, courut auffi-tôt avec
Içs Hennés pour les en chaffer. Mais auffi-tôt après quelques légères efcar-»
mouches, ils s'accorderont tous trois enfemble , & partagèrent entre eux cette
grande Province ; en forte que Nifchabour & fes dépendances demeurèrent
entre les mains de Tafch. Faïk eut pour fa part, la Ville de Balkhe avec les
fiennes, & Aboul Houilàln Ben Semgiour, celle, dé Herat;
Sebekteghin qui avoit été autrefois, comme nous avons vA, Efclave d*AIpr-
teghin, gouvernoit fi abfolument la Province de Gaznah, que le Sultan Noufa
n*y avoit prefque plus aucune autorité, & fon pouvoir fut fi. gr^rii qu'il
obligea enfin fon Maître, de partager entre lui & fôn fils M^moud, la Pn^-
vince du Khoraflàn, que. ces Seigneurs Tàfch, Faïk, &' Ben Semgiour avoient
démembrée, & il arriva enfuite, que Sebekteghin étant mort, Mahmoud fon
fils prit poileflîon du Gouvernement entier ^ & . ne reconnut plus Nouh pour
{çn SouveraiOa
La conjonfture . des : temps favorifa fort Tentreprife dé . Mahmoud; car Nouh
fc trouvoit alors fort travaillé & embaraflé par les armes de Carakhan , Roi des
Turcs Orientaux, qui lui avoit déclaré la guerre. Mais tous ces malheurs fu-
rent fuivis- d*un vautre, encore plus grand. Car le môme Ni^moud le fit de--
ppfer. Il eft vrai cependant, qu'ayant été depofé, comme Nouh , premier du
.nom fon Grand-père, Tavoic été, il fut aufiî rétabli comme lui, & mourut
enfin la Couronne fuc la, tête ^^ Tan xlrt'Hegire 387. Il faut voir fur le fujet de
ce Prince le titre de Mahmoud Ben Sebekteghin , & Khondemir d^ns la Dy-
nafije des Samanides, où il y a un long récit de toutes les in triées de là
Cour de ce Prince, & un grand détail des. révolutions arrivées par le change-
ment des Gouvemeui:$.2 dans les JProvinces de foa Etat»
NOUI* ou Naout, que les Turcs prononcent Névî. Céff lé nom.d^ûïi;
excellent Poëte. Turc, qui. elt l'Auteur d'un Divan en vers fort eftiftié des
Turcs. Ce Poète a fait auflT de très-belles Stances, fur .rExiftence de DJeUf
£( fur la CpnnoifFance que l'on en .acquiert par, le moyen des Créatures. .
NOUIANr C'efi:Je titre que les Mogols donnent jaux enfans des Rois &.
auM Princes iifus des Maifons Souveraines. .
NQUN*f Ce: mot fignîfie en Arabe un Poifibn.- Dhou Al Nbûn,. ITièmme
-dtt Poîflpn* C'eft ainîS. que les Mufulmans furnomment le Prophète Jonaa.
>/îaisA il y a parmi eux. v un Dofteur fort eftimé pour fa doftrine &. pour, fit
piçté 9 qui porte le même furxiom. ; t^Qyez le titre de Dhou Al Noun.:
Noyo fignifie auffi.en Arabe, en Përfien &..en Turc ^ la lettre N^.&.il y^a
irOLPIL NO'URiEDDIN. 53
Un Poëme'd'Ebn.ZeuIoun, qui porte lé nom de Al NoiiQiat'9.:à caufe que tou^
tes. fes rimes fe terminent en\N.
NOUR. Ce mot 9 qui lignifie m -Arabe, la Lumière , entré dans^ la cofflpp*
fition des Surnoms & des Titres qui ont été donnez à divers PerToAnages»
conlme nous allons voir. r
Ceft auffî le nom d'une Bourgade , fitaée entre les ViUes de Bokhara & de
Samarcande, auprès de laquelle il y a une Montagne, où. les Mufiilmans font
des pèlerinages, pour y vifiter les Sépulcres de quelques Personnages qu'ils
©iliment Saints.
I^uri efr le nom appellatif de celuf^ qui eft natifs ou orijgifaaire de ce lieu.
NOUREDDIN, étoit fils d'Amad ou d'Omadeddin Zenghi, fils d^Aklàn-
eor, & naquit l'an 511 de VUegite. li fucceda à Amadeddîn fon père lou II
Sultan de la-Dynaftie desAtabetcs de Syrie, dans Tes Et^cs d& Syrie, &d'Ar»i
l»e, Fande THegke. 544, qut eft de J# C. ia49.-
fan 5:49, ce- Prince qui- étoit déjà Maître des- Villes d'-Hàlep, & d'Ems oit
Emefle, fubjugua la- Ville de Damas, & il fe ^ rendit Ir puiflkn^, qu'A^dhed,
Khalife d'Egypte, fut obligé d'implorer fon fecours contre les Francs.
Noureddin envciya à fon fecours Salaheddin Ipufouf Ben Aïoub, avec une
guiffante armée, avec laquelle^ quelque-temps* apirès, il dépouilla le laême
[halife, & devint Maître de TEgypce, par la conduite & par la vileur de fon
General, qlii nous- eft connu* fous le nom de Saladin.
Ce fut alors, que Noureddin fit fupprimer par Saladih* le Kfealifat des Fathîr
mites en Egypte, & y fie connoître feul & légitime Khalife Moftadhi TAbi
b'affide , dont le fiége étoit à Bagdet.- Ce" Khalife, pour correlppndre à ce
grand fer vice i qqe Noureddin lui avoit rendu, le combla d'honneurs, & dé
titres, en forte que le nom de Noureddin fut préconifé dans les MofqUéeSji
non feulement dans la Syrie & dans l'Egypte; mais encore dans toute l'Ara-
bie avec^ celui du. Khalife , & jufques dans les Villes, dé la Mecque & d^
Medine. '
Ce Sultan s'étant enfin brouillé, avec Saladih fon General, par lia mafn du-
quel il avoit exécuté de fi grandis chofes, au fujet de la trop grande autorité,
que cet Officier prenoit de jour en jour, /entra puiffamment armé dans TEgyp^
te, enfonça la Ville Capitale, & coptraignit Sàladlli, tout brave qu'A' étOit ;i^
à.' prendre la fuite devant lui. f^oyez le titre ^ de Saladin.^ '
Tîoureddin, après avoir réduit Saladm à la raifon» retourna en^yrie,'^&: Â^e^y^O^'^^
mourut d'une Efquinancie,..dans le Château dé Damas, Tan de rHegire 559^^ /r*^-;'--^'''^^'^^*
laiflant pour . fuccefleur fon fils nommé Ismaël» qui fiit furnommé Al Malek ^^^-'^-^ f*--^-
ALSaleh^ . ^ .^./kA.^.
Le Sultan Noureddin pafle parmi les Mufuimans, nan-feulçment > pour un dit *
leurs plus grands. Princes;. mais encore pour un de leurs Saints. ^ Car il s'étoit
acquis une très-grande réputation de Juftice & de probité , & ;avoit uni dans
fà perfonne la valeur. & la piété , qualités qui fe rencontrent rarement de
compagnie, dans le même fujet. Ben Schohnah- rapporté cet éloge, qui luiftjt
donné pendant fa vie , & confirmé après fa mort. Les termes Arabes font : •
Oîami alfchegijiaL. u .alkhofcboû lerabbihî ma âhfim aliuehrab ^ m^hirab,.: il a
-}<^t :«10 gmiédoOr d^fl^ profond âBbaifimteiiit rde
cœur devant Ton Seigneur, & il a fait voir à'.fai fujets^ lorfqu'it prioit dan
le Temple > un Sanâuaire dans un autre SanAuaire.
-' JUWi dit 'qu'il paflbit fbuveht ' les niûts en prières^ & qu'au milieu* de fes
^ric^flte^ il ne ië regacdoitiiue comme Ip dépofitaice du Tréfor pidslic >j dcûôt
11 ne tiroit qu'une très -petite partie pour la dépenfe. ^de^fa Maifen^ (ter éorte
ique^l fes Dofneffîqutë Aêmes: fe .plsâ|^ieat . ibu^nti de ; n'avoir pas iùffiûtm-
teeïit : de ^! /fournir à leur mtcotm.i U (n'éparçnoit rien cepecodanc k l'ê-
îgaB^ dft^ce qùî^gardoît 'le public^ îCvJl £t: bâtir plufieurs Collèges, tant
pour les Difciples d*Aboû Hanifah, dont il fuivoit la fede, que pour : ceux
.de$G|Hifâi^ &<jl rétablit à fes dépens le$ murailles des Villes de Damas, d'fia-
lep, d'Emefle & de Scheherzur, que le tremblement de terre avoit ren-
•vwfëtes^ '•'.': .^ /: ::iL: .; r • ; .. ' ' . '
. 1 Nourcddip ra ié^té le premier eutr^ tous lijs Princeç Mufiilmans,. qui jùt étsb'
hW JiM jCpsoDbîQ, de Jwftiœ cofltrç Je$ ytolences que les (rtands S^igneiw feu-
foient aux particuliers, & doiU|ia le, jnoim! de Dftr alàdel, Malfon de JufUce^
à cette C0maiiflian. . Lo f^jet de. cet établiflement fut, que ce Prince faiiànt
fon féjour à Damasy^&^y ayant -une Cour compofée de plufieurs £min, on
Commandans de ies Troupes^, qui fe faïfoient accompagner par un grand nom-
bre de pomej^ques,^ tScbirgouçh^ Oncle de Saladin, un des Prindpaux^ don-
noît bejtt^qup de\libe«té aux. iïens^qûî deyini-erit.fi infôlens, que Te Cadbi Ko
paaledc^înjen recevoit to les jours des plaintes, fan^ qu'il y pût apjporter
aucun remède, à caufe de la prote^^ion que leur Maître leur donnoit,
-Le- fultan informa de • ces ; défordres , & voulant ranger tous ces Seigneurs à
içîur .devoir voulut^ .que Jqs Commiflàires qu'il avoit nomm^îs, jugeaflTent four
yçnûnègiçnt avec toute la feverité poffible, & (ans avoir égard à qui que ce
fifttv de tous leS' torts & de .toutes lès injures, que le peuple auroit fouffertes
de r?C part des Grands. Schjrgpiieh connut bien que ce nouveau Tribunal le
tégftfffoît I partî^^ ç^ft pourqufiî il commanda à fes Gens, fiir peine
^e Fi^'^vîé, d'obéir .KKaftemânt aux Ordonnances de là Police du-Cadhi, de peur
qu'ils^ lié' fuflerit jugés' par cette' Cour' de Juftiçé, dont il appreheridoit lui-
mçme la rigueur^
■ Ce.tte bonnes ^ jûfticè , que ]^oureddîn rendoît à fes Sujets, gagna tellement
leur â^ê^bri;,)^* lui att;ira tant; de lo(ianges & de benediftions après fa mort,
S^u'ûn hopimç ,^é Efemas, ayant reçu quelqu'outrage dont il ne pouvoit tirer
ucûh'e iralfotf,' 'déchira fes.habîts,;4c is^écria, en implorant fon fecours: Nou*
reddin^ où, êtes vous? Salaçîin qui régnoit pour lors, ayant appris l'aftîon de
cet libmme Srtfoiinâ, "que Ton lui fît réparation du tort qu'il avoit foulfert,
& que Pon lui ofWt tout fujet de plainte. Mais cette fatisfaftion ne put pas
tarir les larmes de celui qui fe plaignit, & répondit à ceux qui lui en deman-
derent la caufe: Tç pleure la perte de ce grand Roy, qui étoit fi jufte & fi
if^ij^tsibléj" Ç^^ nous ne vivons plus de la vie des hommes;
maïs Teulemént ^dé cèUe ites Mte«. ' Fina bSad mautihi haï^t alhaiian.
Tout ce que nous avons vu îusqu'ici du Sultan Noureddin , eft tiré de Ben
Schohnahy dans fon Raouilhat àhnenadhir, & d'Ebn Al Athir , dans fon Ka-
meL Mais Khondeiliif ^apporte encore quelques particularités de fa vie, &
entre les autres, que ce Sultan, qui avoit envoyé un fecours confîdérable au
Khalife d'Egypte contre les François, qui étoicnt pour lùts Maîtres de Da-
miete^
N O U R G E HA ISTAUiUL BT D TJS C H I R V A N. sS
lOtkâ r tëeabiit^chavei^ii Vîefr &i66hefal de 'ce:Kfia]i£b dan? les Cbaogesa; dobt
il àvôit été dépèuillé ) & que cependant C6 même Schaver trahit:. ^Notireddia^
ôc fe joignit aux François contre lui. : Ob ne^ peut pas toutefois iblâmer l'ac*.
tîôn de ce Viaîr, <Jui préVôVoit bien ce qui arriva eflSsftivement dans la fuite >
qiie! les Troupes ; de Noured&'n fc* r^droient crop^ puifSmtes enr £i
Le même' Autair écrïC c^Uë ce Sultan coHibatÊit pltdiêurs fois lés Eiancfi aupirès
rfHale|)rquîl- fut wfe^foîd; battu par Joflfelin ' iPrihce d'Àntiodie^qu'il qualifie
le plus bravé des FratiçoiS) & qa'ôdîn 'dàiiSiane autre rencontre, il déni &:
tlia JoiTelin , auquel 'Boëmodd foà jfîls fucceda dans la Principauté d'Antiodié.
Il yapltrfieurs Auteurs, qui ont écrit la -Vie de ce:Sultan4 Fnyet le titré,
dé Cavakeb aldorriah fifeïrat al' Nouriah, & celui d'Azbir al Raoudhateïn,
lés fleurs des deux Jardina ou Prairies, qi» eft l'Ouvrage d'Oihadèddin Kateb^
ddns lequel tes- Vite de Ndureâdln &; dô-Salaheddin, font ampfement déGri-«
teis. yoy£Z aufG le titre de Salaheddin ou Saladin, & celui .d'AiôttbiaiB ou dc&
JObites.
|-!-i
N0UR.GEHAN1 La Lumière du Monde, & Nour MeKâl, la Lumière
de la Cour; Ceft le nom de la femme de Gehanghir fHs d'Akhbar Roy des
Indes j ou Grand Mogol, comme nbui rappelions* Cette Princeflè. gouvernoit.
l'Empire par foii bel efprit..- :-- > ": i
I ^ •
• NO URL Fmam Nburi, Poète Ferfîen, Auteur d\ih Boftan; mi Jardin fpnV
tùel, dans lequel il traite particulièrement de la leélure & de. la rédtadoh de
FAlcoran, que les Mufulmans appellent Talaouat alcoran. Il a. compofé aulfif
un Scharhi ou Commentaire fur le Menhag'.
NOU9ÇHIRVAN & Anoufcbirvan Ben Cobad^ fumo^uné KUra, ^
lès- Arabes, & Khofrou^ ^ar les Perfkns* Ceft ÇhQfroep premijcr d^ mm^ qui
étoit iilf de Cùbades fon PredeceiTeur, Roy de U q^uatrième Dynaftie;de Peç:^
&, hommée des Saflànkies ott des Khrofroé^ <
Ce tririce regrtok en. Perfe fous TEmpire de Juftin premier , & prit fur lut-
les Villes d'Edeffe en Mefopottimie, & d'Antioche, & d'Apamée'éri Syrie, &
fous l^fUnpire de JtiftiniËn, celles de Raca ou Araâa, & de Dara en Mèfopo-
tamîe, avec celle d'H^ep^ en Syrie. U tranfporCa les HabiÉans de la .Villd
d'Antîothe en Bàbylotine, & il leur bâtit, une nouvelle Ville .quMl ilomn»
Antioche, & qui porte aujourd'hui le nom d'Al Ma houzah , : & fit fa paiM
avec Juftitiien, Tan vingt4iuit de rEmpîre de « ce Prince, feloil les Hiftoriem
Orientaux. Mais il y a apparence que ces Auteurs confondent id Khbfroéii
Noufchiryan , fils de Cobadés, avec Khofroés Parviz , fils de Hormouz ou Hor-
mifôas, ou que leur teste a été corrompu; Ben Schohnah ajoute que Noufcbir-
fan obligea l'Empereur des Grecs à lui rendre hommage ^ . & à lui payeift
tribut. ' - • ' .1 • ; ■
Les Haîatheîàh que nos anciens Géographes appellent /uio/cytA^-,. Peuple» qui
habitent les Pi'ovinces de Candahar, de Thebet, & de Barantoiah, api'ès
avoir fecouru Cobàd père de Noufchirvan, & l'avoir rétabli dans fes Etats >
dont ri avoit été dépouillé, voulurent fe maintenir par forcé dans les Provin-
ces de Perfe. Mai& Noufchirvan les en chaffa , & les contraignit de repaiûfev^
Montagoe de iParopaiifus5 d'dù ils étoîen^ • ' ^
Après^-i
56; / 'i ^ • N t) U SvC H I R VA N.
: Après cette etpedition, Nouricbirvan poufla dans la douzième année dq
fon règne, fes armes Contre le Khakau, ou Empereur des Turcs Orientaux,
qiû regnoit dans les Provinces Tranfoxanes» & l'obligea à lui demander la
Paix, qu'il ne lui accorda, qu'en prenant fa fille en .mariage. Puis retoumanc
dans fes .Etats, il appaiâi les troubles du Xhabareilan, qui efl l'Hircanie, ou-
quelque Prince de fes Vafl&ux faifoient. difficulté de lui payer Tribut.
Il joignit auflî à fe& Etats les Provinces de Cablçflan, & du Zableihn verr^
les Indes, de t^lle .forte que l'Empire de ce grand Monarque s'étendoit depuis
la Ville de Farganah dans la Tranfoxane, jmqu'en Arabie &en Egypte, en
tirant du Septentrion au Midy, & depuis le Fleuve Indus, jufqu'aux Villes
maritimes de la Syrie, de l'Orient à TOccident. Et après avoir terminé tou-
tes ces grandes Conquêtes, il vint fe délaiTcr de fes grands travaux jen fa^ Ville
Capitale, de Madàïn., où il reçut des AsibalTadeurs .de la part de3 plus grands
Srinces du Monde.
Ces Ambafladeurs lui firent au nom de leurs Maîtres, de très-riches pré-
fens, tant en armes, étofes prétieufes, pierreries & parfums, qu'en Efclaves
de l'un & de l'autre fexô, qui étoient tous d'une rare beauté. . ie Roy de
rindoftan Uu fit prefent de dix quintaux de ^ois d'AIoés, qui fe fondoit dans
le feu, comme de la dre, Sç qui exhaloit une odeur qui furpafibit en douceur
tous les autres parfums, & parmi les Efclaves que l'on lui envoya, il fe trouva
une fille haute de fept coudées, dont les botines arrivoient jufqu'au menton
d'une fiéinme ordinaire. On admiroît auffi parmi les étofes prétieufes, un 'ia-
pis fait de la .peau d'un feul ferpent d'une grandeur extraordinaire, plus fin
& plus doux que .s'il eut été de foye.
Ce fut auflî fous le règne de Noufchirvan , que le fameux Livre , intitulé
Hom,aioun .Nameh , le Livre Augufte ou Royal, fut apporté des Indes en
Perfe^ comme l'on peut voir dans fon titre particulier. L'on dit que le jeu
que les Perfius appellent Nerd, efpece de jeu de Dames, ou de Triétrac^
fut aufli introduit fous le règne de ce Prince, quoique plufieurs veuillent
qu'Ardefchir, ou Artaxerxe, autre Roy de Perfe plus ancien, en ait été l'in-
venteur , & que c'eft pour cette j-aifon que l'on appelle encore aujojurd'hui ce
jeu Nerdfchir, en abrogeant le nom de Nerd Ardelchin
Mirkhond & Khondemir, qui ont écrit fort au long l'Hiftoire du règne de
Noufchirvan, difent cjue la Reine, femme de ce grand Roy, étoit Chrétienne-,
& qu'il ne fut jamais au pouvoir du Roy fon mari de lui faire quitter /a
Religionyipour embraifer celle de Zoroaftre qu'il profelFoit. Cette PrinceflTe
accoucha d'un Prince qui fut nommé Noufchîzad , lequel étant arrivé à l'âge
de difcretion , fut inllruit par fa mère dans le Chriftianifme , & mépriû le Ma-
gîfine, qui étoit pour lors la- Religion générale des Perfans.
Noufchirvan irrité du choix que fon fils a;voit fait, & ne pouvant le réduire
en. aucune manière au culte du Feu j& des Ailros, qui étoit la Religion de
fes Ancêtres , le fit enfermer dans une étroite prifon.
Dans lé temps que Noufcbizad étoit prifonnier, il courut un faux bruit,
que le Roy fon père, qui étoit occupé dans des guerres étrangères, & par
çonfequent fort éloigné de la Ville de Madaïn, étoit grièvement malade. Le
Prince fe fervit de cette conjonélure pour fe fauver de la prifon, & fe mit
aufli-tôt à la tjête des Chrétiens, dont le nombre étoit aflez confiderable ea
P^rfc. Plufieurs mécontens,, & même d'entye les Grands du Royaume , &
joîgni-
N O U s <: H I R V A N. 57
joignirent à lui, & fortifièrent tellement fon Parti, qu'il lui fut facile de fe ,
Tendre Maitré de la Ville de Madaïn , & de s'emparer ^ des Tréfors du Roy
fon père.
Noufchizad zyvint argent & Troupes, crut pouvoir faire ouvertement la
guerre à fon Père. U le mît pour cet effet en Campagne, & fit tirer des pri-
ions tous ceux ^ue fon Père tenoit enfermés en diverfes Provinces de fes
Etats, & augmenta ainfi fon armée, & d Officiers, & de foldats. Noufchir-
van n'eut pas plutôt appris la révolte , & la marche de fon fils , qu'il com-
manda à Ram Berzin , un de fes principaux Officiers Généraux ^ de lever des
Troupes en grande diligence, & d'aller au devant de fon fils.
Les Ordres que Noufchîrvan envoya à Ram Berzin , étoient conçus en ces
termes: Approcher- vous avec le corps de Troupes que vous commandés, au
devant de mon fils , jufques à la veuë & à la portée de fon armée , & fi en
vous voyant & en apprenant mes Ordres, il rentre dans fon devoir, pour
m'en donner des marques, qu'il renvoyé en prifon ceux qu'il a délivrés, &
qu'il fafle paflfer par le trenchant de l'Epée tous les Officiers qui ont manque
à la fidélité qu'ils me dévoient, pour le fuivre. Mais, s'il demeure opiniâtre
dans fa rébellion , n'oubliez rien de ce qu'il faut faire pour le réduire à l'obéïf- .
fance par la force des armes , quand bien même il ' devroit périr dans le Com*
bat que vous lui • livrerés. Si néanmoins vous le faites prifonnier, gardés-
TOU$ bien de lui faire aucun mauvais traitement y ni de lui reprocher & des-
obéiflance.
Le Prince ne voulant déférer en aucune manière aux Ordres du Roy fon
père, & la bataille s'étant donnée entre les deux armées, fut blefl!ë des pre-
miers: mortellement d'un coup de flèche , qui l'emporta peu de temps après en
Eautre vie.
Ram Berlin ayant appris la bleffure du Prince, courut le plutôt qu'il put
vers lui ; mais , il le trouva mort , & ayant interrogé celui qui étoit le plus
proche de lui, quand il étoit expiré, pour fçavoir s'il n'avoit rien recomman-
dé avant fa mort, il n'apprit autre chofe, ïînon qu'il avoit proféré en mou-
rant ces paroles : Dites à la Reine ma mère qu'elle falTe enterrer mon corps
aux pieds des Difciples du Meffic , paroles qu'il avoit apparemment prononcées^
pour témoigner qu'il mouroit Chrétien.
Noufchirvan après la mort de fon fils Noufchizad, fit encore la guerre en*
Arabie, d'où il chaflTa Mafrouk fils d' Abrahah , - furnommé Al Afchram, Ro/
d'Ethiopie , qui avoit déjpouillé Seïf Dhou Izen , Roy des Hemiarites dans l'Ie-
men, ou Arabie heureuie, & il rétablit auffî dans l'Iraque Arabique, Al Mon*
der, qui avoit été dépoiTedé par Hareth.
Ce fut fous le règne de Noufchirvan que Mahomet fe vante lui-même d'être
né. Quelques-uns difent, que ce fut dans la quarante-deuxième année, l'an
888 des années d'Alexandre, & les autres citent une Tradition de Mahomet
de Malelc
que Nou-
verra dans
la fuite*
Noufchirvan étant tombé, en la quarante-huitième année de fon règne, dans
une maladie dangéreufe qui l'obligea de penfer à la mort , & de pourvoir aux
afifaires de fon Royaume, choifit entre tous fes enfans, fans avoir aucun égard
ToMX IIL H à la
58 NOUSCHIRVAN.
•à la prërogati ve de l'âge , celui qu'il croyoit être le plus capable de gouverner*
fes Etats f & pour cet effet'^ il préféra Hormuz j à caufe de (es belles difpofi^
tiens & des rares qualités qu'il avoit découvertes en lui. U voulut lui-même-
prendre* la peine de Tindruire de tous les devoirs d'ttn bon Prince , & il fit
coucher par écrit les bons avis qu'il lui donna , comme il avoit fait autrefois^
publier les Livres d'Ardefchir, pour le bon Gouvernement de fes Provinces*
Ces Avis de Noufchirvan à Hormuz, ont été couchés au long par Sftdi dans-
fon Boftan, fous le titre Perfien de Pend daden Noufchirvan Kifra Hormouznu.
Khondemir dit avec tous les autres Hiftoriens, tant Arabes que Perfans, que:
Noufchirvan eft l'exemple & le modèle que fe doivent propofer tous les Pnn-'
ces pour bien gouverner leurs Etats , parce qu'il pofTédoit au fouveraitf degiré
toutes les vertus Royales , & particulièrement la Juftice & la Libéralité. Ge*
font ces vertus quî ont perpétué fa mémoire , dit ce même Auteur : Ta kkuii.
faat ve i(3at kiam , jufqu'à nous & jufqu'à la fin du monde , ce qui eft confirmé-
par un Poëte Perfien , qui dit : Zendeh cft nam faràkh Noufchirvan beâdel ,.
gher tchich beflî guzafcht kih Noufchirvan nemaned : La Juftice fait vivre en-
core aujourd'hui le glorieux nom de Noufchirvan, quoiqu'il y ait déjar plufieurs^
fiècles que ce Prince foit paffé.
L'on raconte entre les aftions les plus mémorables dt ce Prince, la pimitioii:
qu'il fit de Mazdak , ce fameux Impofl^ur de la Perfe , qui s'étoit fait rAutenr:
d'une nouvelle Sefte d'Impies , & qui avoit féduit un grand nombre de gens^
auxquels il avoit fait prendre les armes. Ces féditieux , fous le prétexte aimt
Religion quî rendoit tous les biens commune , pilloient & mafllK:roient tous ceux
qui ne pouvoient pas réfifter à leur fureur.
Noufchirvan commença fon. règne par le châtiment exemplaire dont il punit:
ce faux Prophète & les principaux de Ces Sedatcurs. Mais il n'extermina pas^
lîéanihoiHs le plus grand nombre de ceux qu'il avoit abufés , parce qu'il vou-
lût épargner le fàng de fes fujets , & fb contenta de leur ôter les biens qu^
avoient ufar|)és , & les rcftituer aUx héritiers de ceux qui en avoient ét^ àé*
poûillés, .
Le même Khondemir rapporte un exemple rare de la douceur & de la mo-
dération de ce grand Monarque^ en la manière qui fuit: Noufchirvan ayant;
^té la. charge à un des Officiers de fa Cour , & lui ayant défendu de parottre
Rêvant lui, le jour étant venu auquel les Rois de Perfe avoient accoutumé de
tenir leur Cdur plenièrc, ce qui ârrivoit une fois tous les ans, cet Officier dit
gracié fe préfenta pour donner la férviette aux Grands Seigneurs de la Cour^..
qiie le Roi traitoit ce jour- là, & chacun crut alors que cet homme avoit été
rétabli en grâce, & aucun des Gardes ne fe mit en peine de le faire retirer.
Ce même Offlder prit fi bien fon tems, pendant que le feftin duroit, qu'il
mit un plat d'or fous fon bras, avec lequel il fe retira auffi-tôt, 11 n'y eut
que Noufchirvan feul qui s'apperçut de ce vol & qui ne fit cependant audun
fVgne de Tayoïir vu; Les TaWes étant levées ,, celui qui avoit foin de la vaîl^-
feîle d'or,* voyant qu'il lui manquoit un plat, fit un fort grand bruit pour le
tïoiiVcK • Lé Roi alors luy impofa filence & lui- dit: Celui qui a pris le plat
ne le rendra pas , ni celui qui le lui a vu prendre , ne le découvrira pas.
L'aiinée fuivante , le ^ même Officier vint fe préfenter au feftin Rjoyal, qui
fç faifolt fçlon la coutume, & Noufchirvan qui l'apperçut le fit approcher de •
lui 5 & îiii xfcmoMcîa. fecretemëht , fi l'argent qu^il avoit tiré de . fon ^pht étoit fim*. .
NOVBAHAR- NOVOURIS.
59
L'Officier tout confus de ce que fon vol étoit découvert , fe jetta auflî - tôt
k fes pieds , & luy demanda pardon de fa faute , & le Prince ufant de fa gé-
nérofîté ordinaire, non feulement la luy pardonna; maiS: le rétablit çncore dans
fa Charge.
Hafez raconte au Chapitre troifième de fon Bahariftan , que quelques - uns
attribuent à Giami 9 cette ïfiftoire un peu différemment ; mais d'une manière ,
qui n'eft pas mûiU3 agréable. Jl dit 9 que Noufchirvan voyant cet Officier , qui
itoit venu pour une féconde fois à fon feftin avec un habit neuf, lui demanda,
s'il avoit fait faire cet habit de Targent qu'il fçavoit , & que l'Officier, fans fe
ïdémoncef , hauflk le bord de fa veite, lui dit que ces botines qu'il lui mpntroit»
. iétoienc aqÛi faites du même argent. Cette repartie fi naïve fît rire ce bon
•Ftiacç» ^lequel coonoifloit que c'étoit la pure neceffité qui l'avoit obligé à fai-
vre. w >voiy lui fit donner encore une, autre fomme de deniers.
Entre les Ouvrages de ce grand Prince , que l'Hiftoire & la mémoire des '*^**
-homflies nous a eomervés, le qiur de lagiouge & de Magiouge, c^eft-à-dire, la •^
^,grande muraille, par le moyen de laquelle le P^ys de Gog & Magog a été fé- *^ *' '^
. paré . du refte de TAfîe, efl: des , principaux. Il eft vrai, qu'Alexandre le Grand ^' '^" ^•
.i eu l'honneur de l'avoir commencé ; mais Noufchirvan a remporté la gloire > " - -
.,deJyi savoir .donné fa dernière perfedion. f^oyez les titres d'Iagioug & deSken-
der. Le fameux Palais qu'il fît conftruire dans la Ville de Àladaïn, & que les 31 v . , *
-r.OrwIiiaUx appellent .Ti^akkelra, les Voûtes & les Dômes dcKofroes, eil aufli^^ .. .
: tmido iks principaux Ouvrages. Foyez ce titre.
•: .Tous les Ecrits des Orientaux font remplis des Eloges de Noufchir\^n. Sa-
:di> Hsdfez, .Giami & plufieurs autres Auteurs rapportent plufieurs de fes Apoph-
: ; thèmes, & plufieurs , au lieu de l'appeller Noufchirvan , lui donnent lé iiôrn
. ide Noufchi Revan,.^i fignifie en Perfien l'Ame généreufe , ou, pour l'expli-
^quer pl^us intelligiblement, l'Ame confite dans le miel, par une ailufion ou plù-
•tdt par une Origine recherchée de fon nom.
w<^
f ♦>. ^
NOVBAHAR. Ce mot qui fignifie en Langue Perfienne, le Nouveau:
Printemps, efl: aufli le, nom d'une fameufe Mofquée, que les Ancellres des
Barmôcides avoient fait bâtir à l'inflar du Temple de la Mecque, i& au tour
,<de laquelle, il y avoit cent ibixante Chapelles ou QratQires. Voyez le titre de
iBannek.
iNOVOURIS, ou Noverîs. Les Turcs appellent ainfi le mois de Novem-
bre, lojnfqu'ils fe fervent du Calendrier Julien, dont ils ont befbln quand ils fe
.&nrent.ide.rannée Solaire dans leurs Ephéfflerides.
^ m
S,.. *.
H»
O'BÈÎ'D ALLAH.
6o
OBEIDALLAH.
♦^V5*'BEI'DALLAH. Ceft le nom du Père d'Aboul Câffem Mohammedy
Cr\ % furnommé Al Mahadi ou Mehedi , qui eft le Fondateur de la Dym-
^^ JP ftie des Fathimites en Afrique, duquel font defcendus les Khalifes d'E-
îj V s^^'c^^ •^-^'^ *-*^* gyptCj que les Khalifes Abbaffides ont toujours qualifiez du^nom tfO-
" ***'- ^l3 z^»»»*-' beïdites & non de Fathimites , parce qu'ils étoient leurs ennemis jurez.
•*^^P ^^idJi^ Plufieurs font defcendre cet O'beïdallah dlfmaël Ben Giâfar Al Sadik , un
...^JL^ !U^^ A^'^f des Imams de la poftérité d'Ali , ce qui a fait donner à cette Dynaftie des
^\D^7^-^*m:^*^ 9^^ Obeïdites ou Fathimites le nom d'Ifmaëliens d'Afrique, pour les diftinraer d*u.
^^*^/JC yK.#i^«"* ^^ ^"^^^ ^^^^ ^^ Dynaftie de Perfe, qui porte le même nom. Vvytz les
^^'fy^ /^ . Conteftations des Mufulmans fur TOrigine d'Obeïdallah , dans le titre de Fa.
^.^^^>^-^^^ themiah.
JU^d..^^^ ^^ :€^h^ Il eft cependant certain, qu'Aboul Caflem Mohammed, fils d'Obeîdaltah, fôn-
éjm.\u^<f^ :^^*»ii>^ / > da la prétention qu'il avoit de paffer pour le Mahadi , fur la Tradition qu'ont
MT-// vVtTWà^*^^'-^'' les Mufulmans, qui porte, qu'il doit venir, après Mahomet leur Prophète, un
iV^^j^^-jJ>b**'#*A>-J^>^^' autre Direâeur, qu'ils appellent en leur Langue Mahadi, & fur ces paroles de
^^-^^^.^<i^^^i^''<i; Mahomet même: A la ras thalath maiah tathfâ alfchams menmagrebha: EnFm
^^, trois cent 9 il fhut fôus-entendre de l'Hegire , Ufoleil fi lèvera £i côté de VOccù
^ ^ - 'i.
JZ ^' cT'^^ ^'^^ *^^'
u"'!^'*^ f^Z^L^ L il challà les AgieD.ites, qui la
,^^/..-.^.^>-^- >*-• ^ j^ 1^ R^ç dg3 Abbaffides.
//>3*I II y a quelques Auteurs qui veulent, que ce ftit 01)eïdatlah hii-même qui fit
' cette Conquête & pafla de- là en Egypte, où il défit par la valeur de Habaflidi,
fon Général, Farmée du Khalife Moftader, & prit les Villes d'Alexandrie & de
Fioum, & qu'il envoya de-là , Mohammed Aboul Caflfem fon fils pourfiiivre fà
Viéloire. Mais celui-ci ayant été battu par Tarmée du Khalife , fut obligé de
fe retirer en Afrique. Cependant la commune opinion eft, que ce fils fut le
premier reconnu fous le nom de Mahadi , & qu*il eft regardé comme le Fdn-
dateur de la Dynaftie des Obeïdites, qui portent encore le nom d'Kmaëliens &.
de Fathimites.
O'BEID ALLAH Ben Abi Rafô. Ceft le nom d'un Efclave Côphte dé:
Mahomet, qui naquit k Medine & apprit le Muûilmanifine d'Ali, duquel il étoît
Secrétaire.
Abou Rafê, dont le nom propre étoît Aflam> avoit fervi Abbas , Oncle de
Mahomet. Son Maître s'étant fait Mufulman , il en alla porter la nouvelle à
Mahomet qui lui donna la liberté.
Obeïdallah mourut avant Ali l'an 40 de l'Hegire. Il y a un Livre intitulé*
.Va<¥û^ ^ .un au(re intitulé Sadr aUcbçriah, dont un Obeïdallah eft l'Auteur*.
O' 6 ï ï t) t H À Ni- — *^ O C A RI. r tfi
celui-ci eft qualifié Béâ MâflSud , Ben Tag'àircherîàb'/ royâtsatuifi le ti<
tre de Tefteri ou Tofterii ' . .
O'BEIDKHAN. Ceft le nom dm fils, de Mahmoud, frère de . Schaïfeelc
Khan, Sultan des Uzbeks. Ce Prince fucceda à fon Coufm Abou jSaïd, fils de
Schaïbek , & entra dans la Perfe avec une armée confîdérable & ravagea le
Khoraflan; Schah Thamasb, Roi de Pëcfe,' le coiittaignit de repaffer le -Gihon
& de fe retirer dans la Province Tranfoxane. Cfela n'empêç|ia v pas qu'04|ôïd
Khan ne fift une féconde tehtatiye dans le Khoraflan , & qu'il n'mquiétât tou-
jours, par fes coùrfes, les autres Provinces de la Perfe ^ jirfqù'fen tin 94TÎ de
l'Hegire, qu'il mourut dans la Ville de: fiokhara^ après avoir régné un pw plus
de fix ans*.
. ,/
O BOL LA H. Cefl Te nom d*ùne petite VîUe fbirte & bfen peuplées ^ qui
eft fituée fur un des bras du Tigre , qui a été tiré en forme de Canal de la
longueur de quatre Paràfanges, c'eft-à-dire , de fept ou huit liqiËsy &;c'eft fur
les deux rives de ce Fleuve , que l'on voit une lor^ue. fuîte* de Jardins Se de
Portiques , qui fe répondent les uns. aux autres avec jane fymmetrie axlmir^^lè.
Les Géographes Orientaux placent oe lieu dans le troifième Climat , à 84 de-*
Î^fez de iLongitude^ &à sojdsgfez, 1.5L minutes de latitude Septentrionale , &
e font pafler pour un des quatre endroits les, plus délicieux de toute l'Aiiè »
qu'ils appellent lea quatre Paradis». ,,, . ,
Comme ce lieu^ appartient- k Ul Province nommée Tlraque Babylohfenne &
qu'il eft proche de la Ville de Baflbrah, il y a plufièurs Géographes," comme
Ebn Al Vardi & autres, qui appellent le Golfe Perfîque Bahr Al Obollah ou^
bien Khalig' Al Obollah^ la Mer ou. le. Golfe d'OboUah;.
r
OC. Ce qiot fignifiè en; la Langue des Turcs & Tartares une Flèche, qui
eft|Xhez ces peuples le Symbole duh Ambaflkdeur & d*un Commandant, com-
me l'arc eft- celui d'un. Souverain , qui envoyé ceux qui déclarenr fa volonté ^
& qui exécutent fés ordres, yoyez le titre de Ô^ôuz Khan.
Oc Ilan, Serpent Flèche. Les Turcs- appellent, aînfi un Serpent volant.. On-
eh voit fouvent dans PArdiipel, & particulièrement d^ns l'Ifle de Me.telin,^de
cette efpéce dû Serpens, qui fe battent entr'eux. dans l'air, &:qui ne font point
de mat aux hommes. C'eft. le. Sirpens Jficulum oa Jmu1u$ des Latins.
• . ■ . , _
O'CAIL. Les Arabes donnent ce nom à un Perfonnage,. qu'ils dîfent avoir
été frère, c'eft-à-dire ,. félon la façon^ de p^ler dés Orientaux & dés Italiens
mêmes, Coufm de Jefus-Chrift.
Il y a auflî un Abou Vafa Adi Ben O'cail , Dofteur dé là Sefte des Hanba-
lites, qui eft Auteur d'un Erfcbàd ou. Introduftioa à la. Métaphyfique ou Théo-
logie Schol^ftique des Mufulmans.-
I • ■
O^CAK. Ville fituéè fîir la rive. Occidentale dû grand Fîeuve , nomme Rha.
ou Volga- Cette Ville eft fujète aux . Tartares. , Foyez le titre dé Saraï.
OCARI:. Surnom d'Aboulfadhl , A^uteur dû Livre intitulé Ecfir ou Mr-
Nameh fi tarikb,,c!eft-à<dire, r£lixir des Hiftt)ireSé'
Ha
-i: X)0&A&iA\ Vile ida la jOlàldéei, flUe teaiAïf^ïçs appell^njt r Craque JB^yJp-
nîenne, fituée fur le Tigre au-deflus de Bagdet , d^MESÈcjie. p'çft élQÎguée.cjye
de dix Parafknges y ou environ vingt Meuës. Quoique cette Ville foit fort pe-
tite , iry aeu'côpiendant îplufi«urs Khalifes d'entre les .^Abbaffides , qui y ont
• -fait iair réfideipcc.
• »
-r
jiiÔ^ÇBA^Rl,- Surnom 4*Abdaillah AI Eatadi^ Auteur d'un .Gommen taire ûir
''l'Âk^pran^ qui ëtoit^apparenHnent ou natif de la Ville dOcbara.
■'■••• ..» .i.
<0CGI. C^ft en Turc .un Ardiér où Tireur d'arc. Ocgi Zadeh , le fils
'du ^ir^r d'arc, -Surnom ,d'^ir AlFadhfilJ^obammed 3çn Motpmmed , Au-
teur du Livre intitulé Ahfan alhadith , qui eft un Commentaire Turc /ur un
Arbâïn, Cet Auteur eft fort moderne; car il eft mort l'an 1037, de THegî-
'-re/ tiùi ÉîftîKâi 1627 de !• C > . 1 .
^' ■ ■■' ' . f '.•■ . ;
^'" OGtII>E8 ou Adides. ^Ceft Euclidcducmd il a déjà été parié dansila
''lettre A. tQVie^ueô Auteurs Orientaux l'ont fait natif de Tyr., & lui attribuent
:put5f e les Élémens de Géométrie un Ouvrage iiir J'XDptique éc . un autre fur Ja
" lilufique. Ik dîfent atfffi , qu'il a vécu devant Apollonius , & qu'il a compo-
fé ayant lui un Livre dés Seââons «Coniques , queues Arabes. appellent I Ai -Ma-
îii'outih^t; •
, Honaïn Ben Ishak a traduit en Arabe une grande partie des Ouvrages d^u-
^.cllae, 'ï Samarcandi à fait un Cômmenteire fur les Elémens, intitulé Afch-
. iâl âlfâffis'^fiï Hendaffah , c'éft-à-dire , les ïigures des -Fondemens ou ElÔmens
' ide Géométrie.'
. G' coup .al^çaïd. Titre d'up Cathéchifme des Mahometans , mis en vers
'".pur rlmara Zâdçh Al Bôkhari, /qui eft auffi TAuteur du Livre ,' intitulé
.'.$chéfâiat ial eflam , 'dés Principes dû Mufulmanifme, Cet Ouvrage eft <tans la
' ^Bibliothèque du Roy , ' tttnn. 024.
OiCTAtKflA'N ou Caan, ccMiigie les Mogols prononcent. Ced le troifîè-
ifte fils 'de Ginghizfchan, quî-réfirik d'abord la Couronne des Mogols, quoique
fon père Teut deftiné en mourant pour luccefleur , à caufe de fon firère aîné
Giagataï '& de Tes Oncles paternels , qu'il difoit par une tnès • grande modeftie,
Jui (devoir .être préférez. Cependant Giagataï fon frère & Outakin fon oncle,
le pVenaiit par fes de^i ir^ainfe , rirrftallerent eux-mêmes fiir le Trône, par une
txttème déférence' aux dernières ^vofontez 'de Gînghîzkhan.
.G>daï, félon Mirkhqnd, défit le Sultan Gelaleddin, fils de Mohammed Khouar
•rezm Schah, dans la Province' de^Multan, où il s'étoit réfugié j & Alaeddin le
Selgiucide, qui poffédôit de fi grands Etats dans la Natolie, dans l'Arménie &
dans la Syrie , lui ayant envoyé une célèbre AmbaflTade pour le eongratuler,
! jOaaï;, rpour Je. rçpiereipr de fon J)0Hnêtçtj^, fe contenta <ie lui offrir iine char-
ge d^ fon Palais. ' ' ' " .
Ce Prince tout fier qu'il étoît , étoit d'ailleurs fi généreux & G libéral que
Pon dit; .qu'il dépenfa plus de dix millions d'or en préfens. Son règne fut de
treize ans feulement; car il mourut, pour s'être trop échauffée* à boire , l'an
^39 ^?, l'Hegire, ce qui fait voir Terreur de quelques Hiûoriens , qui mettent
' ' ^ . :. lî la
' ')
V
0' D H MJAIT. (^>— ^ GDG O U Z, 6^
U prifé &>MI-ïuîtte' de Bagdct) ,^nqui ifâmva l cpifc l'ati 6^35 dcf îîHIgiroî^ &U8>
le règrt^ <te ce Princ»* 1 - ' , • •
'y. t H ' ■ •• ■ '• -•--.,»■ »1
O'D^HMAT alittankoul an xUmal Al Nahi Titr« d'uiï,Uw?e;<Ie Tr»diti«|is
EabuIeàfes,'toiuchàïic la Créacioticdu Monde^ tivé% d9(yi.ivi^$.4'A4»n. :A'bd«I^
lah Bea'Salbm, qui nous. a dooQé.ceti OàViage en Arsbec^; pt^efiùd ,1. quîB /a ^écé;
compc^é en Hébreu^ ou. en- Gh^éea » par le>. Srophéte Qénid. .^Cè^ iâvde.eft
dans la Bibliothèque du RùîV tf. 4iio^ ; ' i w , ^ r r .
0/GIAIG'. Toyez A'gig'.
• ....
. O'GIAL AT aHcera fiitarifch OîOPr alfcpra, . Titm^d'qçfr: KBflîo.irè de l^fiM^
<|Ue ,.. cômpofée par. Al Fal^ ..Qinm ftljEQra , . la Mèj^ o>i,1b Méfi-Qpol^ de«i Vjl^
Ifes, efi le titre que le? ; Mtifuli^ftns , donnçiït , à- 14 tMefttju^v; , A^iQ^a pluçibas,
0mm. ■; ;-,.■■ :■.'•.• ■•■.•■:'lili
• J
OGOUL. Ce mGt> qui figoifie en Turc up fils , # le. ftvnjom de jSaïdoi*
Khan, Empereur des Mogols. Foyez le titre de Cîûlditûu oii dç Ç^i^giatpu., Ç^
parce qu'Ogoul fignifie encore un rayon de miel . kg mêmeai^urfi? appel^^âti
Ogpul oti, k plante que noui appelions de h imm origine Me|[|fte..
OGOURLU.. Ce mot , qui fignifie en Turc Heureux & prppremènt À»-
gufte , parce qu'il vient d'Ogour , mot tiré du Latin Jugurium , qû, le fijrnom
de Mohammed, l'aîné des fept enfans d'Uzum Cafian, lequel mourut en même
tems que fon père, Tan 88a de THegire. f^oyez le titre de Haflan Beg & cTU-
zum Haflan.
OGOUZ Khari. ^6m d*uû iancîen Roi dés .)W|ogors^,: gui étoit fils deiÇâra
Khan & petit-fils de Mogulkhan* Il faut vpir ce ^ui ^rriya à ce P/ince . pçn-»
dant les années dé* fbn enfance & de û première' jeuneflç dans le titre deCa^
rakhan, fon père , lequel étant irrité contre fon fils au fujet de la Rejigiop Mu-
fulmanne, qu'Ogouz avoit profeflTée dès fon berceau, lui 'livra une bataille dans
laquelle il perdit la vie.
Ogouz eut encore, après la mort de fon pèrp, plpfieurs. guerres à foûtenir
contre fes Oncles, qui ne pouvoiept fouiFrir fa nouvelle Religion, que les dVla-
hpmetans appellent, le Mufulmanjfme , à caufe qu'elle étabiifibit la Foi en un^
feul Dieu & abolifloit Tldolàtrie. Mais Dieu , qui le favorifoit toujours de fa
proteftion , lui donna une pleine viéloire contre fes ennemis , qp'il eut à com-
battre pendant le cours de foixante & douze ans.
Il eut cependant le bonheur d'en convertir la plus grande partie atijculte dm
vrai Dieuj en forte que ce qi^ refta de Rebelles: & d'Idolâtres^ * fut contraint
de fuir jufqu'à la Chine, oii Ùs ifoplQferent le ijècours d'un, Koi de la race de
ïatar, qui y xegnoit.
Les Chinois & lés Tattares s'étant donc unis enfemble> vinrent* «ttaquer
Ogouz.. Mais ce Prince les ayant défaits en bataille rangée , fi^jugua & con--
quit tout leur Pays & demeura ainfî Maître de toutes les Nations Turquefques-
de l'Orient, après quoi il mancba fur. les bords dit grand Fleuve Gihoii'& Ml-
mit A foa.£mpire^.Cûute cette vafte..étenduë^ de.Pas^a,,dont laViÙe-da Bokhora:
. ' étoic-
\
écoic alors H Capitàtev U abolit ridoiitne dans, toi» ces quartiers-là & il y éta^
blit des Gouverneurs , qui y firent obferver les Loix Ogouziennes i qu'il avok
fait promulguer pour tous (es Sujets.
D y a des Hiftôrieiis qui écrivent, qu'Ogouz , après avoir fini fes grandes
Conquêtes du côté ds TOrieiitât^du Nord, ftaflà le Fleuve Gihon & qiie430ur«i
nant verdie Couchant <& <^«rs le Mid^ il fermdît -Maître de la Perfe & de^
tout le rèfte de VAùt. Mais ceux qui difent*,- qiie toutes, ces chofes arrive,
rent au tems que Giamfchid regnoit en Perfe i paroiilent fe tromper; car il n'y
a aucun Hiftorien de Perfe qui fafle mention de ces grandes Conquêtes d'O-
gouzkhan.
C'eft pourquoi Topinion d'Ali. lezdi eft bien plus probable. Car cet Auteur
écrit dans fon Dhafer Naméh> Livre des Viftoires, ou Hîftoîre de Tâmerisi,
que depuis la mort de OïoCimarrath , premier Roi de Perfe , jufques au règne
de Heufchenk, qiii en eft le fëcond, il y a deux cent ans d'intervalle de tems,
dans lequel les Hiftoriens de Perfe ne marquent aucun événement , de forte
qu'il eft beaucoup plus vraifemblable , que la Conquête de la Perfe ait été faite
pendant ce tems-*là, auquel on trouve un interrègne & une interruption des
Monarques Perjîens , que fous ie règne de Giamfchifl, troifième Roi de ce grand
Etat, qui fut aiiffi d'ailleurs un très-grand Conquérant
Mirkhond, qui- nous a donné fort au long la Dyfïaftie de ces Anciens Mo-
gols , au fujet de la Généalogie de Ginghizkhan , écrit qu'Ogouzkhan * divifa les
Atraques ou Turcs Orientaux \ c'eft-à-dire , toutes les Nations qui habitent au
de-là du Fleuve Gihon ou Oxus, en vingt quatre peuples difFérens ,- dont les
principaux font les Mogols, les Turcs proprement dits , les Igours , les Canghe-
Ms , les Kipchal» , les Gazdaks , les Tamgages , dont l'on peut voir les noms
chacun dans fon titre particulier.
Les fix enfans que laiflà Ogouzthan , à fçavoir , Gun , Aï , Ddiz , Ghiuk , Tak
& Tenghîn, ont donné auffi leurs noms aux Peuples du Turqueftan, qui fe font
fubdivtfez en plufieurs Races, félon le même Mirkhond , lequel ajoute que les
Turcomans tirent auffi leur origine de ces mêmes enfans.
Toutes ces Races ou Nations fe partagèrent les Terres qui étoient ou à la
droite , ou à la gauche du Camp d'Ogouz , & en faifoîent comme les deux Ai-
les. L'Aile droite portoit le nom de Berengar , & la gauche , celui de Giouan-
gar. Et les peuples de <:e6 Pays -là ont gardé fi exaftement la diftribudon
qu'Ogoius fit cte leurs quartiers , ^ la mémoire de leur Généalogie , qu'encore
aujourd'hui ils obferveot, dit le même Ayteur, de ne s'allier point hors de leur
Race ou de leur Tribu,
Ces fix enfans d'Ogouz, defquels on vient de parler, ayant trouvé un jour,
pendant qu'ils étoient à la chafle , un arc & trois flèches d'or, les portèrent à
leur père , qui donna l'arc aux trois Aînés des frères , qui le partagèrent én-
tr'eux 3c les trois flèches aux trois Cadets, & il nomma les premiers Bozok, &
les autres Outchok, noms ^ui fignifîent le préfent qu'il leur a voit fait. Depuis
ce tems-là , les trois Aînés eurent entr'eux la prérogative de Ja Royauté , dont
IVc chez les Turcs eft le Hiéroglyphe , & les trois Cadets fe contentèrent d'ê-
tre les Lieutenans ou AmbaflStdeurs de leurs frères. Car la flèche chez ces mê-
mes peuples déûgnc celui qui eft commandé, ou envoyé.
Les Turcs , que nous nommons Othmanides pour les diftinguer des Orientaux,
prétendent xlefcendre de la famille d'Ogouzkhan , qu'ils appellent Ogouz Thaï-
fahfi
,♦
Qf GRL O' I U TSr. 6s
fehfl & Iticadlu Thaïfah, la famille Ogouzienne, ou la Famille Fjdèle, & ils
donnent ce titre de Fidèle à la Famille d'Ogouz , parce qu'ils difeot > qu'elle a
xonfervé toujours la Foi Mufulmanne , pendant que les autres Nations Turquef-
ques étoieot. plongées dans l'Idolâtrie , ou avoient embraiTé la Religion de Gki-
glnzkhan.
OG'RI ou Ag'rî , furnom d'Aboubekr Mohammed Ben Houflaïn ^ Auteur
du Livre intitulé Akhlak alôlama , lès Mœurs des Doreurs , qui mourut l'an
de THegire 560.
O'HOUD Al lounanîah. Préceptes de Politique tirés des Auteurs Grecs ,
comme de Platon & d'Ariftote, Livre compofé par Ahmed Ben lofef, Benlbra*
him. Il fe trouve dans la Bibliothèque du Roy, n^. 921.
«
tD^OUN. Sources^ Fontaines. O'ïoun Hît. Sources de Naphte ou de
Bitume, qui fe trouvent auprès de la Ville de Hît en Chaldée, Ce mot d-Oloim
fert auflî de titre à plufieurs Livres , comme aux fuivans.
.O'IOUN Alakhbâr v Nazhat alabfàn Hiftoire générale depuis la Création
du Monde , jufques à la D3mafl:ie des Othmanides inclufivement. Car elle ne
finit qu'en Tan 1032 de THegire , qui cft le 1622 de J. C. Elle eft divifée
en feize Traités , qu& l'Auteur appelle Mecaffed , & on la trouve ordinaire-
ment en deux ou trois Volumes , dont le premier eft dans la Bibliothèque du
Roy. Cet Ouvrage a été compofé par Mohammed Ben Sorour , furnommé Aï
Bekri & Al Sadiki, qui en a fait auilî un autre, qui eft comme T Abrégé de
celui-ci, dont le titre eft Tedhkerat aldharf.
\ O'IOUN alakhbar. C'eft un autre Ouvrage de Politique & de Morale,
qui fait un fort gros Volume divifé en dix Chapitres , dont l'Auteur eft A'b-
dallah Ben Moflem , qui eft plus connu fous le nom d'Ebn Katibab Al Na^
houU Al Deïnouni.
O'IOUN alhalabat £ thabacat alatthebà. Titre d'un Lîvre en trois vota-
mes, qui traite des Médecins anciens & modernes , divifés en plufieurs Clafles
félon les tems qu'ils ont vécu. Cet Ouvrage contient cinq Parties. La pre-
mière traite de l'Origine de la Médecine. La féconde , des Médecins qui pnt
fait des Traités particuliers fur cet Art. La troifième , des Médecins Grecs
qui ont vécu avant Galien. La quatrième , de ceux qui ont vécu depuis Ga-
Uen ; & la cinquième , des Médecins qui ont fleuri depuis le Mufulmanifiae.
3on Auteur eft MoudFekeddin Ahmed Ben Caflem Al Khezergi , qui mourut
ran 668 de l'Hegh-e.
O'IOUN alanba fi thabacat alatthebl Hiftoh-e des Médecins, compofée par
£bn Abi Ofiàïbeâ. Elle eft dans la Bibliothèque du Roy.
• Ô'IOUN alhacaïk v ihahah altaraïk. Livre fuperftitieuxy qui traite des Scien-
ces occultes & de la guérifon des maladies par brevets. Son Auteur eft Mal-
moun, & il fe trouve dans la Bibliothèque du Roy, num* 1057. H y a un
. Tome IIL I autre
6^
O' I O U N»
O'.M A NI
autre Livre àa même ticfe, qui traite 4ec Pierreries, ccunftofô pu Schamaedaitû
AI Lazïverdi.
O'IOUN albecmac. Ceft le nom qu'Avicenne z. donné à fa PJbildbpfaie 9^
qui a été abrégée par Nag'meddin Ben Al Leboudi & commentée par YJjOBn^
Fakhreddin Al Kazù
Û'IOUN almefarik v fonoun afchter alkhal^îk. Titre d*un Livre d^Aba»
Abdallah Mohammed Ben Salamah > furnommé Al Codhaï ^ qui mourut Tani
454 de l'Hegire. Ceft une Hiftoîre des Patriarches & des Prophètes, des
Khalifes, des Apis & des Princes qui ont régné juiques à la Dynaitie des Fa«
thimites.;.
OrSUNGIN Begum» G*eft le nom. dé la principale femme de Ginghiz-»
khaq, de l^qpelle ce Prince eut quatre enfans , à rçavoii*, Giougi, q|ue qutl-
quçs-iiqs nownept Tou6:bi > Giagataï » Oéloï & Tuli.
O'LA Al Bokhari. Foyez Alifcbah.
' O'LArMI. f^oyez Mogireddin, Auteur d'une Hiftoire de la Terre- Sainte f^
intitulée Tarikh alcods.
OLGIAI'TOU ou 01 Giaptou. Ceft le nom d'un Empereur des MOr
Çols^ lequel s^étant fait Mufulman ^ fut furnommé Mohammed n>yez AlGkptoa^.
O'LVAN ou IM Vàn, Ceft un des noms d'A'li Ben A'thiah , fumommé
Al Hamaoui 9 c'eft-à-dire , natif de la Ville de Hamah en Syrie, qui mourut
Tan 922.de l'Hegire. Il eft Auteur (^'un Scharh ou. Commentaire Car le PoS-.
me d'Abdal Cadef Al Safadi , intitulé Taiiah 3 qui eft dans la j^biiothe^ue du :
.1 ». ... :
O^MAD. Ce mot Arabe, qui fignîfie auffi-bien qu'A'mad & Etead, Ap^
pui , Soutien & même une Colomne , fe joint fouvent aux mots de Din , qui .
fignifte la Fod , & de Doulat , qui fignifie l'Etat , & forme ainfi te Surnom ou :
te- Titre de plufieurs Perfonnages qu'il faut voir dans le titre d'Amad.
Q'mad eft auffi le nom d'un Château trèsrfort .dans la Provincç de Khorai^
fen, quï &rvît plufieurs fois de retraite au. Sultan Baber ou Babor, Prince (te
la Race de Tamerian. .
. OMADIA. Quelques-uns écrivent ainfi le nom Arabe de la Plante, nom»-
mée vulgaLPenaent te Cbncombre fàuvage , & par les Latins Cucumis j^ninus»
Mais on lit dans plufieurs Exemplaires de Ben Sina & de Ben Beïdhar, Oitidia..,
Foysz Oufadia ou Ufi^di?.
■ ■ ■; • .- •' ^ ^ '■ • ■ •
6' M AN, C^eft ainfi que les Arabes appellent la partie la plus Méridîonate^-
de VIcmen ou Arabie heureyfe, qui s'étend depuis Mafçath jufqu'à Aden, c'eft-
à-rff^e, dêpuli le Golfe Pterflque ju(qu'à l'Arabique. Le Géographe Perfien écrit
dans te trçifièrae CMma^, que l^ot, neveu d'Abraham, qu'il appelle Pfophéte^,
Itâtit^ dans ce Pays la VSlp d'^^non ou Oman , qui a donné le nom. au Pays.
Meus
0> lA -A R. ^
JMbnaSI ft tfofli^e^ .^arcMue cette Ville de Lot efl celle d'Afhrmn^ Gà^Câle
dés Ammonites, qui a tire fon nom d'Ammon , fils de Lot. C*eft celle qiii à
porté le nom d'Ammon Kabatahâc etfuite celui de Philadelphie.
Cette partie de l'Océan ^ qui eft entre l'Ethiopie & les Indes , s'appelle aùlfi
par les Arafces Bahr O^nian v Erkend, à caufe qu'il borde cette partie de Ifé-
Sicn* Mickhopd rapporte qu'un Roy d'Oman, nommé Dhoiil 2iogar> fut dé-
fait par Caïcaous , Roy de la féconde Dynaftie de Perfe , qui ne lui accorda
la peijt;, qu'à condition qu'il lui dohnéroit en mariage fa fiUe Saudabah, PHn-
celle douée dHme rare beauté.
Les Géographes Arabes corapfént entre les Mes de cette Mer , ZJocotorah ,
Càrmouab, & Cothorbah, avec une autre petite qui jette du feu, Ils difent
auffi que tes Ifles appellées RanegS qui font les Maldives , font datis la Mêr
tfOtaœ^ avec, une autre qu^fe nommait Gêzirat alcoroud, Tlfle dos Singes,
^ qne: tfeft dans cette même Mer, que l'on trouve la plus grande quantité
4*Afnbre. gris, qu'ils appellent ânbar, & plirfieurs pierres précieufts, que l'ôil
pefche d'une manière toute particulière, comme l'on peut voir dàôs le titïô
ScbÂgouheran.
: O'MAR Ben Al Khétab. C*eft Omar premier du nomi. lî fucceda à Abou-
bekr. qui il'avoit déclaré de vive voix avant fa mort pour fon fiicéefFeur , &
fut ainii le fécond Khalife dés Mufulmans après Mahomet. U commença fort
legne Tari 13 de l'Hegire, & fut tué l'an 24.
- Sous fon règne qui ne dura que dix ans & demi, les Arabes fubjugUererït
fe Syrie , -la ChaWée , la Mefopotamie , la Perfe, & l'Egypte, & Khondemîr rt^
marque, que dans ce petit nombre d'années, les Arabes fe rendirent MaîftrtS
dfe trente fix 'mille Villes, Places ou Châteaux, detruilirent quatre mille Teta-
ples^, ou.Eglifes de Chrétiens, de Mages, ou d'Idolâtres, & firent bâtir qua-
torze cent Mofquées pour l'exercice de leur Religion. Nous allons voir le
détail de toutes fes Conquefles.
L*an î4 de l'Hegire, qui fut la féconde année du règne d'Omar, la Ville
Je Damas, Capitale de la Syrie, quoique fecouruë par une armée de l'Empe-
reur Hèradius, fut prife par Khaled nls de Valid, & autres Généraux d*Omar^
•en partie par force, & en partie par compofition; car \in des quartiers de
b Ville fut forcé, pendant que Ton entroit par accord, dans un autre.
' L'an 15. Le refte de cette grande Province fui vit la dcftinée de fa Capî-
taile , l'Empëteur Heraclius qui y étoit venu en perfonnè , l'ayant abandonnée,
' L'an« i6« Le Khalife Omar le rendit au fiege de Jerufalem que fes troupes
dvoicnt déjà commencé, & la Ville s'étant auffi^tôt rendue à lui, il accord!
au Patriarche & aux habitans une Capitulation fort honorable, moyennant la-
quelle les Mafhlmans entrèrent fans y commettre aucun deibrdre. Omar de-
Hianda même avec une fort grande modeftie au Patriarche, une place où il
pût. faire bâtir une Mofquée, ne voulant pas permettre aux fîens de fe faifir
aucune des Eglifes des Chrétiens.
^ Ee Patriarche lui monftra la Pierre xie Jacob, & la place où le Temple de
^âlomon avoit été bâti , fur laquelle, les Chrétiens avoient jette autrefois , en
Haine des Juifs, beaucoup d'ordures. Omar commença lui-même à la net*
toyer, & fut fui vi dans cette aélion de pieté, par les principaux Chefs de fon
-. l z armée,
6B • ©' M A R-
année 9 & ce fut en ce lieu^ que fut élevée la première Mofquéè de Jéi
rufalem.
Pendant qu'Omar étoît au fiege .de Jerufalem, fôn armée de Perfe, qui
avoit déjà livré plufieurs combats^ défit enfin en bataille rangée auprès de la-.
ViUe de Cadefiah,,. lezdegerd^ qui fut le dernier des Rois Idolâtres de cette granf
de Monarchie , dans la perfonne duquel finit la Familie> ou Dynailie. des Sêù
f^nides. f^oyez le titre de ce Prince.
Cette Viftoîre fut fui vie de la prife de la Ville de Madaïn, qui étoit pour
lors la Capitale de l'Empire des Perfes, où les Arabes trouvèrent de fi nandes
richeflTes., qu'ils commencèrent deflors à méprifer leur ancienne pauvreté.
L'an t8 de THegire, AmroU; Ben As entra dans l'Egypte, où il défit lè$
troupes de TEmpereur HeracJius, affiegea l'ancienne Capitale du Pays, appdiée
par les Anciens, Memphis, & par les Ajabes, Monf, & Mefr, qu'il prit pai
compofitipn,. & bâtit une nouvelle Ville, où il avoit campé avec Ton armée^
& lui donna le nom de Fuflhath^ qui fignjfie en Arabe, une Tente, à caôfe
dç la Oenne qu'il y laiflà, lorfqu'il marcha pour aller affiecer Alexandrie.
Ce fut l'an 20 de l'Hegire, qu'Amrou fe cendit mai lire de cette grande
Ville , qui pouvoit être toujours recourue par mer , les Arabes n'ayant encore.
aucunes forces maritimes, & rien ne refxfta plus dans toute l'Egypte haute &
bafle; de forte que le Khalife Omar envoya auffiwtô^.fes ordres, pour poiififeii
fgs Conquêtes le plus avant qu'il fe. pouvoit dans l'Afrique,
Les'Mufulmans entrèrent auflî-tôt dans le pays de Barca, dans la Pentapote^
&. dans la.Cyrenaïque, & fubjuguerent enfuite toute la côte d'Afrique Occiden--
taie à rEgypjte,.jufques à ïharaboloa algarb, qui efl.la Ville de Tripoli en
Barbarie.
Les Provinces: de Gezirah ou Diarbekr, qui eft la Mefopotamie, d'Adher-
beïgian , qui eft la Medie , & celle de Khoraflàn ou Baftriane , qui eft à J'O-
rient Septentrional de la Perfe, & qui borde les rivages du grand Fleuve
Amou où Gihon, que les Anciens ont connu fous les noms d'Oxus, & de
Ba^rus, furent afliijetties . à l'Empire de ce Khalife, dans les années ai. & 22
de l'Hegire, fglon Khonderair, & il y a môme quelques Hiftoriens, comme
Ben Schohnah, qui veulent que les Indes ayent été entamées dès ce même
tçmps par les Mufutmans.
Ce dernier Afuteur rapporte , que Tan 1 7 dé THegire , un Seigneur Per^
fan, nommé Hôrmozan, Gouverneur pour le. Roy de Perfe, du Khouziftan,
qui eftMa Sbfranne, & d'Une partie de . la Chaïdée , que les Arabes appellent
Ahuaz, ayant été obligé de fe rendre à corhpofition dans un de fes Chaf-
teaûx, fut envoyé à Medine, où Omar faifoit fa refidence, Capitale pour lors
de TEmpirc dbs Mufulmans , & le fiege des Khalifes.
Hôrmozan fut? conduit d'abord à la Mofquéê où étoit Omar , & fut fort
furprîs «de l'y- trouver dormant fur les degrez parmy les pauvres. Omar ce-
pendant s'étaht réveillé , & voyant cet Etranger^ fe leva du lieu où il étoit,
& s* al la placer- fur la Tribune de la Mofquée qui fui fcrvoit de. Trône. . Il Je
reçut fort honorablement en ce lieu -là, & lui fît beaucoup de carefles , . îoîiant
Dieu des bons fuccès qu'il accordoit aux armes des Mufulmans, & de ce qtfil
leur envoyoit des gens de fa qualité, & aprè^ lui avoir fait donner une vefte
de prix,;il Tentretint, de plufieurs cbofes, pendant un aifez long e^Ke de
tfjnpe,. « .
(5* M Af r; 6^
" La- convetfàtiôn étant finie, Hormoan dem»da aùffi-tôt à boîrei & Omar
lui ayant demandé,* sll avoiC foîf, & Hortnozan lui répondant que non^- mais,
que c'étoit feulement pour aflurer fa vie qu'il defiroit boire en fa prèfence:
Omar lui dit, qu'il étoit en toute feureté. De forte que Hormozan s'abftint
de boire fur fa parole, & renonça auffi-tôt au culte idolâtre du Fea, que les
Perfans adoroient, pour faire profeffion du Mufulmanifme^
Un autre Prince des Arabes de la Race des Sàflanideô quf regnoient en
Syrie, auquel les Hîftoriens donnent le nom de Giabalah, fils d'Aïhém, vinC
trouver Omar pour le reconnoître en qualité de Khalife, & pour embrafler fa
Religion. Omar le receut fort bien, & le mena avec lui au Pèlerinage de
h Mecquer
Giabalah en s'acquitant avec lui des devoirs du Pèlerinage , & faifant le touF
du Temple de la Mecque, un homme du commun le prit par la manche, &
le fit fortir de fon rang. Giabalah fe tenant ofl^enié de l'incivilité de cet
homme, lut donna un fouflet, & le maltraita de paroles, en lui reprochant
l'infolence dont il avoit ufé avec une perft>nne de fâ qualité. Omar, confide-
rant que ce Prince continuoit d'injurier & de menacer celui qui l'avoit fait/
retirer, lui dit: Appaifez-voiis , autrement je vous ferai rendre par cet hom-
me, le fouflet que vous lui avez donné. Car vous devez fça voir , que la Religion
Mufialmanne vous a rendus tous deux égaux, & le Prince & l'Efclave, quant
à l'exercice & ^ à la pratique des fonûions de Pieté & de Religion j & princi-^
Salement dans celles du Pèlerinage. Giabalah, piqué au vif des paroles dU'
[halife , en conçut un fi grand ' dépit , qu'il le quitta & s'en alla i Conftan-
tinople, où il fe fit Chrétien: Ben Schhnah.
Omar fut le premier des Khalifes, qui prit le titre d'Emir almoumenin ,
Priqce ou Commandant des Fidèles, titre qui eft demeuré à tous fes Succef>
feurs, comme l'on peut voir dans le titre des KhaHfes, & il fut auflî le pre-
mier qui rcfufa fa fucceflîon à fon fils, voulant que le Khalifat fut éleftif, &
que le feul mérite pût élever à cette dignité, & ordonna feulement, que fon
fils eût une place dans le Confeil d'Etat. Il noinma pour cet effet , fix per-
fonnes qu'il eftîmoic capables de lur fucceder-, à fçavoir, AH, Othman, Saad,
Abdairahman, Taleha, & Zobaïr, lefquels furent nommez^ Ahel Al Schîta,
c'eft-a-dire, Deftinez ou Defignez pour le Khalifat.
Omar fut tué' l'an 23 de-THegire, par un Efclave Perfien-, nommé Fîrouz,"
& furnommé, Abouloulou, l'Homme à* la Perle. Khondemir rapporte les
motifs qui portèrent cet' Efclave à commettre cet aflkffinat, de la manière'
qui fuit.
Firouz^ Efclave de Mogaïrah, vint un jour porter fes plaintes à Omar',
que fon Maiftre exigeoit de lui tous les jours deux drachmes d'argent , qui'
étoit le plus fouvent tout l'argent qu'il poavoit gagner par fon travail. Omar^
lui demanda, combien de métiers il fçavoit ; &- ayant appris qu'il étoit Ar-
chitefte , Charpentier & Sculpteur , il lui dit : Que cette fomme n'étoit pas*
exceffive, & que fon Maître pouvoit l'obliger à lui en donner trois, puifqu'il
fçavoit trois métiers i & lui dit enfuite: Qu'il vouloit l'employer àconftruire'
des moulins à vent, pour moudre les bleds des greniers publics.
Firouz, irrité de la réponfe d'Omar, & fremiflant de colère, lui' dit: Je
vous feray un moulin, duquel on parlera tant que la roue de celui du cie^'
tournera fur la tête des hommes. Oms»: entendant- ces paroles , dit à- ccuk.'^
I 3-.
\
fO Qî M A %;
qtti éteint ttifcôur d& lui: Il (ifl^e^ (^^ <Mt .bi>mtne ine menaces & iba
4>up9oa ne ÔK pas vmki <^x 1« Q^ini^ £rc)av»: prît fi bien fon teoips , qifSt
k fmppa quelques jours, après 4'UQ QQup 4e coufteau au-deOous du nombril ,
dont il mourut trois jours aprè« & bleiTwe. Les gons du. Khaljfe fe jetterem
auflirtât fur rAflàfliQ. Mm il fe défendit fi courageuTeinent qu'il l^, i^Sk
bah de fk copÂru^n« 4 ^Ue fut achevée en trois ans. ,
Houffaïn Vaez rapporte un trait d'Omar fort remarquable, & qui fut ctuft
que le titre de Fvouk , c'eft-àp-dire^ le Uivifeur, lui fut donné.
Un IViufutoan opiniâtre, qui avoit m procès avec un Juif devant le tribu^
nal de Mahomet;, ayant été C|Midamné, dit qu'il n'acquiefceroit point à (k
condamnsK^op i à moins que fpn affaire ne fût reveuë & examinée par Omar
^ qui n'étoit encorç alors qi?e particulier. Les deux parties convinrent enfem- *
•;ble de l'aller trouver, & lui rapportèrent le fujet, la fuite, & la déciûon de
leur procès, dont le Mufulman lui demandoit la revifion.
Qmar, qu'ils ^voient trouvé à la porte de fon logis, après les avoir oui,
leur dit en rentrant chez lui: Attendez ici un moment, & je vous vuideray
d'affaire. I) revint incontinent après, le fabre à la main, & abbattit d'un feul
coup la tête 2(U Mufulraan qui n'avoit pas voulu s'en tenir à la décifion de
MahPWet). difant tout haut: Voilà ce que méritent ceux qui n'acquiefcent pas
à la Sentence de leurs Juges. Ce fut en cette occafîon que Mahomet infor-
ipé de ce fait, lui donna le titre,, ou furnom de Farouk, par lequel il vou-
^ loit déclarer qu'Omar fçavoit auffi-bien diftinguer le vray d'avec le faux, &
le jufte d'avec l'injufte, qu'il avoit fçu féparer la tâte du corps de ce Chi-
caneur.
. Omar rendit un autre jugement fort célèbre, lorfqu'il fut Khalife. Ben
Sçhohnah le rapporte dans fon Raudhat al menadhir en ces termes:
Mogaïrah qu'il avoit fait Gouverneur de fa nouvelle Ville de Bafforah ,
ayant été accufé d'adMltere par quatre témoins du même lieu, il fit venir les
témoins devant lui, dont trois dépoferent qu'ils avoient veu l'aâion par une
des feneftres de la même Chambre. Le quatrième témoin qui étoit homme
grave & d'autorité, dit. feulement qu'il avoit vu quelques circonflances qui pou-
vpient fervir d'indice. Omar le preffant, lui demandai s'il avoit vu mettre
Taiguille dans la boëte du Surmeh, qui efl une poudre d'Antimoine, dont les
Orientaux fe fervent pour en appliquer aux yeux en forme de Collyre. Ce té-
moin qi4 connut qu'Omar entendoit par cette fajon de parler honnête, l'ac-
tion même du crime de l'accufé, ayant répondu qu'il ne l'avoit pas vu. Omar
renvoya Mogaïrah abfou^ , & condamna les trois autres à la peine des faux
témoins.
L'Auteiy du Bahariftan écrit, que ce Khalife étoit tellement refpefté & au-
torifé p^r la bonne Juftice qu'il rendoiç à fes Sujets, qu'un Juif s'étant plaint
à lui d'un Gouverneur, qui ne lui payoit point des marchandifes qu'il lui avoit -
livrées, il lui demanda, s'il avoit de l'encre & du papier pour lui écrire, &
n'en trouvant point fur lui, il prit une brique de terre graflè, entre celles
^ue l'on ejmployqit k bâtir le mur de la Ville, de Medine^ auquel il. faifi>àt
travail-
O? M A H 71
travailler pour lors, & il figuîâ defiîft «s'^iôtâ: Fftîtès'éetfôi- ka'plàîfflfe» qUe
Ton me fait de vous , ou quittez vôtre GouvernernebÉ. Oihàr. Et le dôii-^
v^meor n'eut pas plutôt vil ces charaâ:èfe$5 ^u'il fôtisfit pléinèftiient fon
oreaticier*
L'Auteur du Rabî âlabrar nous a cotifervé un Eloge magnifit^ue de ce Kha-
life, qu'il rapporte en ces termes: Oftiaî* nourrîflfcit les autrèis délîcatethent,
pendant qu*îl fe traitoit lui * même avec beaucoup de dureté. H dohnoit des.
Habits prétieux aux autres, & s'habflloit fort fiftibtemeht- Il p*y6ït p6tt6hiel-
lemçnt à ks créanciers ce qui leur étdit dû ^ & leur reWddit ordînalrëttiene
plus qu'il ne lui en avoient preftéJ Ayant un jour prottris à quelqu'un de
lui donner quatre mille drachmes, il lui en fît compter fix mille, & une per--
ftmne voyant qu'il fe dépoiilloit ainfi lui -même de fes biens, & lui (Bf-nt
qu'il témoignoit par- là, d'avoir pliis d'affeftion pour uii étranger que pour
fon propre fils> âuqtiel il oftoît ainlî le bien qui lui devbit un jour âpparte-
nir, il lui répondît: Mon fils a un père qui le pour^roit chaque jour rfê toiiê •
ce qui lui eflf nèceflàire-, & cet étranger n'en a point.
Entre les paroles remarquables d'Omar, Amafll a remarqué celle ^cïi qliî^
regarde l'Etat du Mahometifmt : L'Empire des Arabes fîfaira, quand le PTincd
qui le gouvernera, n'aura ny la pieté des Mufulmans, ny la libéralité des
Gentils.
' Ce fut fous le Khalîfat d'Omar^ que lé tombeau de Schenafcheriva: ou Stfn-
nacherib, Roy d'.Alfyrie, fut trouvé dans le, Mont Liban, & que le Frophèté
Elie, oujun de fes DIfciples nommé Bar Elia, apparut & decMra les ngnes
qui préCederoient Isc fin du Mondé.' Foyez ïé titre d'ËIia & Bar Elia.
Aboubekr & Omar, premier & fécond Khalifes des Mufulman^^ ont été tous-
deux fi femblables dans leurs mœurs, que les Mufulmans les appellent d*uri
nom commun Omaranî, c'eftpà-dire , les deux Omars. On dit pourtant qu'ils
differoient entr'eux , en ce qu'Aboubekr dans la diftributibn des grâces & des
bienfaits, n'avoit égard qu'au mérite des ÏPerfonnes, & qu'au contraire Omar
ne confideroît que la neceflîté des gens, parce que difoit-il , la vertu a une
récompenfe fi^ffifinte en l'autre monde, & que les biens temporels ont été-
ordonnés de Dieu, principalement pour fubvenir aux bdbins de cette vie,
0\MAR Ben Abdaîâziz. Ceft Omar II du nom, VIII Khalife de la
Race des 0.aimiades> qui fucceda à fan Coulîn Soliman^ Ben A%dâlmalek l'an
99 de THegire.
Khondèmir écrit qo'auiE-tôt qu'Otnar eût été fàlué Khalife, on lui amena'
lès plus beaux chevaux des Ecuries de fon Predecefleur. Mais qu'il ne vou--
lot point d'autre cheval que celui dont; il a voit accoutumé de fe fervir, &v
qu'étant monté defllis il prit le chemin de fon logis ordinaire, où il habitoit
pendant qu'il n'étpit que particulier. Les Grands Sêignemt qui l'accompagnoient^^
fort furpris de cette première démarche, lui ayant dit qu'il- devoit pr^dre lu
chemin du Patlais, ou; Château des Khalifes, il leur répondit qu'il ne voulait
point incommoder les Parens, ni les Domeftîques de Soliman- fori Predeceifeuri
qui- y logeôient encore , puifqu'il àvbit d'ailleurs dans fa propre Maifon tout
ce qui lui étoit neceflaire. Omar eh effet ne fortit point de fit Maifon par-
tîeuUè£e> que. les Pareus^ & I>omeâiques de Soliman ne luieufient cédé de
leur*
^% O' M A R.
leur bon grë^ & abandonné par quelque forte de honte ^ que fa modefiie leur
caufoit, le Palais Impérial.
L'an loi de THegire, Schouzib s'étant révolté contre lui fous divers pro-
textes de Religion, il lui écrivit, que s'il ne vouloit que la reforme de la-
ïleligion & de TEtat, qui étoit inféparable, il pouvoit le venir trouver, qu'ils
çoncerteroient enfemble & conviendroient des moyens les plus propres, d'ad-
jufter toutes chofes félon fes defirs. Schouzib ayant reçu des dépêches d*0-
fliar, lui envoya deux Députés pour lui reprefenter qu*il n^avoit aucun fiyet
de plainte xontre fa perfonne, parce qu'il le reconnoiffoit pour un Prince très-
jufte & très-équitable; mais puifqu^il condamnoit vifiblement par fa conduite
celle de ceux de fa l^aifon & de fa Famille, qui étoient les Ommiades,^ qu'il
devoit les faire maudire dans la Mofquée , comme ils avoient fait eux - m&nes
maudire Ali & fa pofterité pendant leur règne.
.Omar répondit à ces Députés en ces termes: ^Comme ce que vous me de*
mandés, regarde l'autre Monde & ,non pas celui-ci, je croirois commettre un
grand pèche , fi je vous l'accordois. .Car nous ne voyons pas que Dieu ait
commande à Ton Prophète de maudire qui que ce foit, & nous ne trouvons
point dans fa parole qu'aucun le doive être ppur fa jnauvaife vie, puiique
Pharaon même qui s^étoit arrogé avec tant d'impudence la Divinité, ne Ta
pas été. Tant s'en faut que je puiffe faire maudire les Ommiades qui font
mes Parens, qui font la Prière, & qui obfervent le Jedne, v& toutes les au-
tres pratiques des Muftilmans.
Les Députés n'ayant rien "à répliquer fur ce point , lui reprefenterent un
autre de leurs griefs, & lui dirent: Mais , Seigneur , un Prince jufte & équi-
table comme vous, doit -il laifler fa Couronne à un Succeffeur inique & im-
pie? Le Khalife leur ayant dit fur ce point que c'étoit un cas qui pouvoit
jirriver, & qui peut-être auffi n'arriveroit pas, & qu'il falloit par cônfequent
en laifler la difpofîtion à la Providence. Alors les Députés lui répliquèrent qu'ils
ponnoiflbient lezid, fils d'Abdalmalek , qui étoit déjà déclaré pour lui fucce-
der, dont ils fçavoient toutes les mauvaifes qualités. A ces paroles Omar fe
mit à pleurer, & leur demanda trois jours de tçmps pour penfer à la réponîe
qu'il leur devoit faire.
Les Ommiades ayant appris le détail de la -Conférence d'Omar avec les Dé-
Eutés, craignirent que ce Prince ne prît la réfolution de changer l'ordre de
L fucceilîon, en tranferant le Khalifat de leur Maifon â une autre. Cette
apprehenfîon leur fit prendre le defl!ein de fe défaire du Khalife, & ils fubor-
nerent pour cet effet un Efclave qui lui donna du poifon , dont il mourut,
ôgé de quarante ans, dans Jà .même année loi de l'Hegire, après avoir régné
feulement deux ans & qifiq mois , & fut enterré dans le Monaftère de Saint
Simeon, fîtué auprès de la petite Ville de Maharat, qui efl des dépendances
de celle de Hems ou Emefle en Syrie.
Mirkhond écrit qu'Omar étant au lit extrêmement malade par l'effet du poî-
fon qu'on lui avoit donné, & {t^ amis lui reprefeotant qu'il devoit prendre
quelque remède . pour fa guérifon , il leur dit qu'il étoit tellement refigné à la
volonté de Dieu, & fi fortement perfuadé de l'opinion du terme fatal & iné-
vitable de la vie des hommes, que quand bien même il ne lui faudrolt que
frotter le bout de l'oreille avec un peu d'huile, pour guérir, il ne le feroit
pas. Le même Auteur adjoûte^ qu'il menoit une vie u frugale, qu'il ne pre.
Doit
ncrit dans le Tfëfor Royal que deux écus d'or par jour , pour Fentretien de
(k perfonne & de fes Domeftiques, qu*il ne portoit jamais d'habits riches ni
fomptueux, & qu'il tenoit ordinairement fon Divan dans un lieu peu éclairé,
où il s'affeyoit par terre.
On ne doute point que la caufe de la mort de ce Prince ne fût rafFeftîon
qu'il avoît toujours témoignée pour Ali ^ & pour fes Defcendans. En effet , il
en avoit donné des marques éclatantes en plufieurs occafions. La première pa*-
jut dans la fuppreffion qu'il fit de la malediftion d'Ali que Ton publioit dans
la Mofquée après la prière folemnelle, dont Moavie, premier Khalife des Om-
miades , étoit l'Auteur. Voicy de quelle manière Omar s'y prit .pour la faire
fupprîmer félon Khondemir.
Omar s'entendant avec un Juif lui dit : Demande-moi un jour en public ma
fille en mariage, ce que le Juif ayant fait, Omar lui repondit: Comment cela
fe peut-il faire , puifque tu es d'une autre Religion que moy ? A quoy le Juif
ayant répliqué: Mahomet n'a-t-il pas donné fa fille en mariage à Ali? II y a
de la différence, dit Omar: Car AH étoit du peuple Fidèle, & a été le Corn-
mandant des Fidèles. Le Juif ajoutant : Pourquoy le maudifl^és-vous donc
dans vos Mofquées? Omar entendant ces paroles tourna le vifage vers les
principaux de fes Courtifans & leur dit: Répondes vous-même à ce Juif. Et
comme il les trouva fort embarraffés, parce qu'ils n'avoient aucune réponfe
à luy faire, il déclara que dorefnavant, cette malediftion feroit fupprimée,
&. qu'en fa place on prononceroit ce Verfet de l'Alcoran: Rabbana agfar lana
V leakhoatna âlladfiin fchabhounar beliman, Pardonnes mus ^ Seigneur ^ nos fautes^
^ pardonnes aujji à nos frères qui font profeffion de la même foy que nous.
Ben Schohnah rapporte un autre Verfet de l'Alcoran , & dit que cette for-
mule fut introduite la centième année de THegire. Ce Verfet eft : En allah
iamcr belâdi u belihfân- Dieu nêus commande de garder la jujîice (^ de faire le
bien , qui eft ce que l'Ecriture Sainte nous enfeigne : Déclina à malo & fac *
bonum.
"L'autre marque par laquelle Omar II témoigna fon inclination pour la Race
•d'Ali, fut la reftitutron qu'il fit faire aux Alides, de la Terre de Fidak que
l^ahomet avoit donnée en propre à Ali, lorfqu'il lui accorda Fatime fa fille,
en mariage, & il établit un Receveur particulier qui devoit tenir compte des
revenus de cette Terre , pour les diftribuer enfuite par '^égale portion à tous
reux qui defcendoient d'Ali par Fatime fa femme.
Omar avant que ^d'être élevé à la dignité de Klialife, avoit gouverné FAra-
bie fous le Khalife Valid, & ce fut par fon ordre qu'il aggrandit & embellit
la Mofquée, où eft le fepulcre de Mahomet dans' la Ville de Medine.
Ce fut'auflî fous fon Khalifat l'an ico de l'Hegire, que l'on commença ^
Jans les Provinces du Miifulmanifme à répandre un bruit en faveur des Ab-
baffides, que l'on dîfoit avoir beaucoup plus de droit au Khalifat, comme
proche parens de Mahomet, que non pas les Ommiades, qui n'appartenoient
en aucune manière à la Famille de ce faux Prophète. Car les AbbaiDdes def-
cendoient en ligne direfte d'Abdalmothlèb , Ayeul de Mahomet, auffi-bien
u' Ali , qui n'avoit autre avantage fur eux que d'avoir époufé Fatime , fille
e Mahomet, f^oyez cette Généalogie dans le titre de Mohammed , qui eft ce-
Juy de Mahomet.
Le Rabî alabrar rapporte une vifiori ridicule d'un de leurs principaux Doc-
ToMï IIL K teurs.
I
74 O' M A R.
teurs, nommé Magîoufchoun. Cet homme raconte lui-même qu'étant tombd
fyncope, & tous ceux qui Taffiftoient le croyant mort, on Ange porta fan et
prît jufqu'à rentrée du premier Ciel, qui lui fut ouvert auffi-tôt &, d*oû il ccm»
tinua fon voyage jufqu'au feptième, qui eft celui de Mahomet. Mais y étant
entré, on demanda à TAhge qui' le conduifoit : Qui étoit celui dont il étolt le
guide ? Et l'Ange ayant répondu que c'étoit Magioufchoun , on lui dit, qfue ce
Pcrfonnage ne dcvoit point entrer dans ce Ciel qu'après un certain tems.
Magioufchoun continuant dans fa rêverie dit, que l'Ange le rapporta en ter-
re & que cependant il avoit eu affez de tems pour voir dans ce feptième Ciel ,
oii il étoit entré , Mahomet qui avoit à {es cotez Aboubekr & Omar , & qoi
tenoit dans fon fein & entre fes bras Omar Ben A'bdalâziz , & que s'étonnant de
voir ce Khalife . placé plus honorablement que les deux autres , il en demanda
la raifon, & que Ton lui répondit, qu' Aboubekr & Omar avoient exercé la
juftice & pratiqué les bonnes œuvres dans les premiers tems, & par conféquent
dans la ferveur du Mufulmanifme; mais qu'Omar Ben A'bdalâziz les avoit fur-i
pafTés en ce qu'il avoit pofledé toutes les vertus des autres dans un fiècle d'in»
juftice & de corruption.
Nous avons une Hiftoire particulière de la vie & des aftions de ce Khalife ^
compofée par Mohammed Ben Houflaïn Al Agiari , qui mourut fan 360 de THe-
girç. f^oyez auflî le titre du Khalife Soliman , Prédccelfeur d*Omar.
O'MAR Scheïkh Ben Timour. C'eft le nom du fécond fils de Tanwrlan,
qui mourut avant fon père. Il fut père du Sultan Ali Iskender & celui-ci de
Baïkra, dont le fils, nommé Houflaïn Mirza, fut Sultan de Herat & du KhcK
raffan, & eut pour enfans Badî Zaman & ModhafFer Mirza, qui régnèrent tous
deux conjointement dans le KhorafTan & en furent enfin chaffés par Schaïbek»
Sultan des Uzbeks , & ainfi prit fin le règne des enfans de Tamcrlan dans le
Khoraflàn, qui leur reftoit feul de toute la Pcrfe.
O'MAR Scheïkh Ben Aboufàïd. Ce Sultan étoit fils d'Aboufâïd, fils de Mcv
hammed, fils de Miranlchah, troifieme fils de Tamerlan. Il fut Pcre de Baber,
ouBabor, lequel ayant régné quelque temps auflî -bien que fon Perc dans le
Maverannahar , ou Province Tranfoxane , fut chafl'é de fes Etats par Schaïbdc
Sultan des Uzbeks, & contraint de s'enfuïr aux Indes. Ce Babor fut peïe de
Homaïoun, qui a fondé la Dynaflie des Grands Mogolsaux Indes, en forte que
ces Princes ont continué jufqu'à prefent, la Race de Tamerlan dans rindoftan.
O^MAR Mirza. Ceft un des enfans de Miran fchah fils de Tamerlan, le-
quel eut après la mort de fon père, la Province d'Adherbigian pour fon par-
tage. Il fit la guerre à Aboubekr fon frerc qui commandoit dans Bagdet, & il
le furprit dans la Ville de Suîtanîe, & le prit prifonnicr. Mais Aboubekr s'étaiTt
fauve de fa prîfon, ramafiTa des Troupes avec lefquclles il défit fon frère Omar,
& le contraignit de fe réfugier auprès de Schahrokh fon Oncle.
Schdhrokh aflîgna la Ville d'Afterabad & le rcfte de la Province de Mazan-
deran pour fa dfcmeure , & pour fa fubfiftance ; mais il n'y put vivre long-
temps en paix , de forte que Schahrokh fut obligé de ranger à la raifon cet
efprit remuant par la force de fes armes & le contraignit 'de fuir du côté de
Samarcande. Omar pour fuivi .par les Troupes de fon Oncle, fut enfin arrefté
& tué à Morgab, avant que d'avoir pu paiTer le fleuve Gilion.
O'MAR
OM AR. .*— O M M. 75-
0*MAR AI Bafrî. Nom d-un Auteur qui a compofé un Art Poétique fous
le titre de Eftâanat belfchêr^ & qui mourut l'an de l'Hegire 263.
O'MAR Ben ATud. Ceil le nom d'un Doéleur de la Seéle des Motazalcs,
auquel un Mage de Perfe, qu'il invîtoît à fe faire Mufulman, demanda fi Dieu
le vouloit abfbhiment? Ce Do6lcur lui ayant répondu affirmativement , le Mage
Im replî(Hia : Pourquoy ne le fuis-je pas V Omar fut obligé ce lui dire que le
Démon Fempôchoît. Mais le^ Mage lui ferma la bouche en lui difant: Pour
moy, je fuis du côté du plus fort.
O'MAR Ben Bedr Al Mouflalî. Ceft l'Auteur du Livre, intitulé Eftenbath
SI ôlal V aitaouarikhi Méthode Hiilorique. D mourut l'an 623 de l'Hegire.
O'MAR Ebn Abi Rabiât. Voyez le titre de Rabiât. L'Hiftoire de ce Per*
Tonnage a été écrite par Aboul Haflan Ali Ben Mohammed , Ebn Leflam , qui
mourut Tan de l'Hegire 413.
O'MAR Al O'marein. . f^oyez le titre de Vaffethi.
O'MAR AR Hefn Ebn Otaarah, le Château d'Ebn Omarah. Cette place
qui eft maritime & confiderable par fa force , eft de la Province de Fars , qui
eft la Perfe proprement dite , félon quelques Auteurs. Mais il y en a plufieurs
qui Tattribuent à celle de Kerman, qui eft la première Caramanie Perfique. Le
Prince qui y commandoit a porté autrefois le titre de Roy. Mais elle eft au-
jourd'huy réîinie à l'Empire de Perfe , & prefque entièrement ruinée. Le Geo^
graphe Ferfien dans le 3 Climat.
O'MAR I. Le Poëte Perfien, nommé Refchîdi, prenoit le titre ou fumom
d'Omarî, parce qu'il prétendoit defccndre en ligne direfte du Khalife Omar pre-
mier du nom. I^ityez auffi les titres de Mogireddin, & de Samarcandi.
O M D A N. Voyez Amadan,
OMDAT alâcaïd. Livre de Théologie fcholaftique , compofé par Neflafi^
qui a fait un Commentaire fur fon premier Ouvrage. Il eft dans la Bibliothèque
du Roy, num. 648.
O'MDAT alfchôara. C'eftje titre que Ton donne ordinairement àE'màdi,
ou'E'modi, Poëte Perfien, comme qui diroît, le Prince des Poëtes.
OMDAT fi élm alkelam. Livre de Metaphyfiqucy compofé par Sânakî,
OMDAT alfafouat fi hall akafauat. Livre de l'ufage permis du Café, dans
lequel il eft prouvé que fon ufage n'eft pas defFendu par la Loy Mufulmanne,
domme quelques Dofteurs trop fcrupuleux l'avoient foûtenu. Cet Ouvrage a
pour Auteur, Abdalcader Ben Mohammed Al Anfari. U eft dans la Bibliothè-
que du Roy, num. 944.
OMM. Ce mot Arabe qui fignifie Mère, a plufieurs fignifications différen-
tes , félon qu'il eft joint à d'autres mots.
.K a OMM
* _
76 O M M. - — O M M I A H.
OMM alketab, La Mère du Livré, ou des Livres. Le Protocolle , bu Ori*-
ginal. Les Mufulmans appellent ainfi la Table, ou le Livre des Décrets divins^
où ils prétendent que le Deftin de tous les hommes , eft écrit en charaétères
ineffaçables , auquel ils donnent encore le nom de Louh Al Mahfoudh , qut
fignifie la Table gardée, ou fecrete.
Le même titre d'Omm alketab eft encore attribué par les mêmes Mufulmans
au premier Chapitre de l'Alcpran, que Ton nomme ordinairement Sourat Aï
Fatchah.
OMM alcora. La Mère des Villes. C*eft le titre que les Mahometans don-
nent à la Mecque, parce qu'ils regardent cette Ville, comme la Métropole du
Mufulmanîfme. L'on trouve cependant que la Ville de Balkhe a porté auflî le
nom de Cobbat aleflam , qui fignifie le Dôme ou la Voûte du Mufuknanifme..
Mais cela fe doit entendre feulement à l'égard de la grande Province du Khor
raffan , dont la Ville de Balkhe eft la plus ancienne Capitale. Quelques-uns ont
donné auflî ce titre à la Ville de Bokhara , ce qui fe doit entendre pareille--
ment à Tégard des Proviaces Tranfoxanes & noa pas de l'étendue, entière, du ;
Mufulmanifme.
QMM alkhaïr ajadouîah. Foyez Rabêat..
'OMM almoflemin. La Mère des Mufulmans. Ce titre a été donné à Au
fchah, femme & veuve de Mahomet, & laquelle eft quelquefois auflî qualifiée
Al Nabiah, la Prophétefle ,. à caufe de la grande autorité qu'elle a eue parmi
les Mufulmans après la mort de fon mari , quoiqu'elle fe fût déclarée ennemie
ouverte d'Ali. Il y a même plufieurs Traditions d'elle qui font rapportées 9 .
comme authentiques, dans les Livres des Doéleurs Mufulmans..
OMM ancoud &.Omm halcora.: La Mère de la gorge ou du gofier. C*eft
le nom imaginaire d'une Fée, qui donne & qui guérit le^mal de gorge ou TElf'
quinancie, à caufe qu'on employé ce nom dans un remède fuperftitieux , com»-
pofé de certaines paroles , ou elle eft invoquée, f^oyez les tiCres d^Ancoud &
de HalcQin,
OMM Môcrî. C*eft le nom d'un des principaux Saints dès Mufulmans. Où
le furnomme ordinairement Al Gaznaoui , à caufe qu'il étoit natif de la Ville
de Gaznah. Cet homme avoit acquis . une fi grande réputation de Doélrîne &
de faînteté , que le Sultan Mahmoud Ben Sebekteghin , allant aux Indes & en
revenant, venoit le confulter fouvent, & demeuroit débout & avec refpeft de-
vant lui, entendant fort patiemment les remonftrances qu'il luy faifoit , &.
obéïiïknt ponftuellement aux avis qu'il luy dônnoit.
OMML Ce mot, qui fignifie proprement en Arabe maternel & originel j
fç prend auflî pour un idiot , qui ne fçait que ce qu'il a appris de fa mère cm
de fa nourrice. Mahomet fe donna lui-même cette qualité , pour donner plufi
de poids à fes révélations prétendues. Foyez le titre de Mohammed.
O M MI A H. C^eft le nom d'un Perfonnage confidérable entre les Ai-abe^,
qui étoit fils d'A'Jbdal Schems., & dçntla poftérité porte le nom de Banou Om--
miah^
(3 M M I A tt' 77
•
mîjji^ c^eft-i-dSre, les Enfans d'Ommle oir Ommiades, qui ont pofledë leKha»
Hfat pendant refpace de quatre-vingt onze ans , & que les Alides & les Abba£
fides ont appelles par injure Faraena Béni Ommiah, les Pharaons, c'eft-à-dire,
les Tyrans de la Maifon d'Ommie. 11 y a cependant des Auteurs , qui éten-
dent la durée de cette Dynaftie jufqu'àcent ans , c*eft.à»dire , depuis Tan 32
jufques à 132 de FHegire , parce qu'ils commencent le règne de Moaviç , de-
puis la mort d'Othman , à caufe que Moavie fe porta pour vangeur de fon
feng, & refufa de reconnoître Ali pour Khalife légitime.
Il y a eu quatorze Khalifes de cette Maifon qui ont régné dans Tordre qui
fuit, dont Ton peut voir les titres de chacun en particulier.
Le premier eft Moaviah Ben Abou Sofîan , qui régna dix -neuf ans & trois
mois.
Le fécond, lezid Hèn Moaviah, régna trois ans & deux mois.
Le troifième, Moaviah Ben lezid , ne régna que quarante jours.
Le quatrième , Marvan Ben Hakem , qui ne defcendoit pas direftement de^
Moavie ; mais qui étoit d'une autre branche de la même famille. Car Hakem ,
père de Marvan, étoit fils d' Alt & petit-fils, d 'Ommiah.. Il régna un an & neuf.
mois.
Le cinquième, A^dal Màlek Çen Marvan, régna un an & un mois.
Le fixième, Valid Ben A'bdalmalek, régna neuf ans & huit mois.
Le (bptième, Soliman Ben A1)dalmalek, frère de Valid fon Prédécefleur, ré-
gna dix ans & huit moiSi-
Le huitième, Omar Ben A^dalâziz, petit-fils de Marvan , régna deux ans fie-
cinq mois.
Le neuvième , lezid Ben A'bdâlmalefc. Ceft lezid fécond du nom , frère
de Valid & de Soliman fes prédécefleurs , qui régna quatre ans & un mois.
Le dixième, Hcfcham Ben Atdalmalek, frère de Valid, de Soliman & d'Ie-*
zid fes prédécefleurs, régna dix-neuf ans & huit mois.
L'onzième, Valid Ben lezid, Ben A'bdahnalek.. Ceft Valid fécond du nom>
qui régna un an & deux mois.
Le douzième , lezid Ben VaHd Ben A^bdalmalek. Ceft lezid troifième du
nom, qui ne régna que fix mois.
Le treizième, Ibrahim Ben Valid > Ben A'bdalmalet, frère lezid troifième du
nom, régna deux moîs^
Le quatorzième , Marvan Ben Mohammed Ben Marvan , Ben Hakem. Ceft
Marvan fécond du nom, qui régna cinq ans, &.fut le dernier des Khalifes Om-
miades en Syrie. Car après lui , il n'y eut de toute cette Maifon qu'un Ab-
dalrahman qui fe fauva des mains des Abbaffides, & qui établit depuis une Dy-
naftie des Khalifes en Efpagne. Ceft ce Marvan qui eft furnommé Hemar y
c'eft-à-dire, l'Afne de Méfopotamie. t^oyez-en la caufe dans fon titre.
Il eft vrai cependant, que Marvan, le dernier de ces Khalifes , laifla deux
enfans, nommez A'bdallah & O'beïdallah , qui s'enfuirent en Ethiopie. Ben
Schohnah écrit , qu'O'beïdallah fut tué fur le chemin, & qu'Abdallah, qui y
arriva ,. vôc^uit julqu'au temps du. Khalife Mahadi l'Abbaflîde , & y mourut fans
enfans.
Les Abbaffides exterminèrent entièrement tous ceux des Ommiades qui leur
tombèrent, entre les mains , & la Race en eût été éteinte , fi Abdalrahman Ben
Moaviah, qui étoit petit-fils da Khalife Hefcbam, ne l'eût confervée en £fpai>-
K.3 l^^>'
7^; a MU i A n
gMi 6k îf cofTMnença à régner Tan 1139 de THegire,. fous le règne d*Al Macb-
for, II Khalife de la Race des Abbaflîdes.
Cette Dynaflîe des Ommiades en E^gne dura Tefpace de 285 ans^ jufqu'^t'
Tan 424 de l*Hegire. Car ce f«t dans cette année que Helchani, fils d'Abdal-
mîlek , furnoHimé Moézz Kllah , fut enfin entièrement dépoffedé par les Ali*
des , qui avoienb commencé k fe Ibûlever contre les Ommiades dès l'an 40QU ^
Ben Scholmplu
Voxxz bien entendre Torigine & la chute de la Oynailie des Omnriades y tanc
en Syrie, qu'en Efpagne, il faut voir les titres d'Ali, de Moaviah, des Abbaflî-
des , d' Abour Abbas Saffah & de Marvan. Mais on ne peut obmettre de re-
marquer ici deux é vènemens confidérables , rapportez par Khondenûr & par Ben
Schtohnah.
Le premier eft qu'Abdallah , Onde d'Aboul Abbas Safiàh , premier Khalife
de la Maifon des Abbaflîdes , après avoir défait Marvan , aflembla environ qua-
tre-vingt des Principaux de la Maifon d'Ommie, auxquels il avoit donné quar-
tier , & les fit tous aifommer par des gens armez de maffuës de bois , qui
étoient mêlés parmi eux , après quoy il fit couvrir leurs corps de tapis , fur
lefquels il donna un grand banquet aux Officiers de fon armée ; de forte que
cette réjouifiance fe pafia au milieu des derniers fanglots de ces miierables qui
relpiroient encore.
Abdallah ne fe contenta pas de cette cruelle exécution ; car il fit ouvrir les
fépulcres des Khalifes de cette Maifon , à la refervc de celui d'Otoar Ben A'b-
dalâzîz, fit expofer leurs corps fur des gibets & traîner enfuite à la voirie, &
les Hiftoriens des Abbaffides remarquent , aue Ton ne trouva dans celuy de
Moavie que de la pouflière , & dans celui d lezid fon fils que des charbons.
L'Auteur du Nighiariflan rapporte le fécond de ces évènemens & dit , que
le Proverbe des Arabes : Dhahabat aldoulat Béni Oramiah tebaoulan , la puif-
fance des Ommiades s'eft écoulée en piflànt, a l'Origine fuivante. Marvan, fur-
nommé Hemar , dernier Khalife de cette Race , fe trouvant à la tcte d'une puit
fantc armée & prête à donner bataille à Saffah , qui en avoit une beaucoup in-
férieure en nombre à la fienne, & s'agiflànc pour lors de décider de la fortu-
ne des deux Maifons d'Ommie & d' Abbas, le Khalifat devant être le prix de
la viftoire de l'une ou de l'autre , il arriva que Marvan allant reconnoîcre les
ennemis , fut obligé de s'écarter un peu & de defccndrc de cheval pour épan-
cher de l'eau. Pendant ce teras-là , fon cheval lui étant échapc , prit le frein
aux dents & courut vers le Camp d'où il ctoit parti. Les Troupes efirayées
de voir le cheval du Khalife fans fon Maître , crurent qu'il avoit été tué , &
fans faire d'autres réflexions, elles fe débandèrent aulfi-tut & prirent une telle
épouvante, qu'il ne fut jamais poflîble à leurs Chefs de les rallier.
Marvan bien étonné de fe voir défait avant que d'avoir combattu, regardoît
la déroute de fon armée d'un lieu fort éJcvé où il étoit & prononça avec une
douleur extrême : Edha atmat almeddat lam ïanfâ alcddat , quand la mefurc eft
comblée, le nombre ne fert plus de rien , paroles qui fignificnt, que lorfque
l'heure préfcrite par le Décret éternel eft arrivée , il n'y a point de puiflance
qui la puifTe arrêter, & c'eft ce que les Arabes veulent exprimer par leur Pro*
verbe, lorfqu'ils difent auflî généralement de la Fortune, auflî-bien que de la Dyna-
ftie des Ommiades, Dhahab aldoulat tebaoulan, qu'elle paffe & s'écoule fans y
penfer^ &, pour ainfi dire, en piilknt
Nouaïri •
6 ^f M 1 À H.—— ON. ^9
" I
Nouaïri écrit, qtie la Dynaftie des OarniivÈdm^ en Efpagne a eu quinze Rote'^
qui ont régné fucceflîvement , depuis l'an 138 jufqu*en 290 de THegire , ce qui
doit s'entendre fans interruption depuis Abdalrahman jufqu'à Nafler Ledinillah Ben
Mohammed , Ben Abdallah , qui commença à régner vers Tan 300 , félon Ebn
Amid. Mais ces mêmes Ommiades, qui avoîent été dépofledez par les Alides',
remontèrent fur le Trône. Car lahia , fils d'Ali , ayant été tué , & le Confefl
des Mufulmans ayant décrété que Ton ne recevroît plus aucun Roi de la Race
des Ommiades, & les affaires d'Éfpagne étant extrêmament brouillées, vers l'art
414 de THegirc, Hefcham, troifième d^ nom, régna encore. Celny-cy ayant
été encore chaflTé, à. caufe de fon Hageb , qui tenoit ^lors lieu de Vizir où
Miniftre principal , un autre Prince de la Maîfon d'Ommie demanda , au milieu
de ces troubles , d'être élu 'Roi , & fur ce qu'on lui repréfehta , qu'après le Dé-
cret du Sénat de Cordoiîe, il y auroic beaucoup de danger pour lui, il répon*
dit à ceux qui lui parloient ainfi,: Faites -moi aujourdhui lloi & tuez -moi de-
main.
Ce fut , après toutes ces conteftations des Onimiades & des Alîdçs ., que les
Marabouts ou Al Moravides firent la Conquâte de l'Efpa'gne Tan 477 de THe-
fire. L'on peut compter Iqs Al Moravides pour Succefleurs des Ommiades en
Xpagne.
On trouve THiftoire de ces Ommiades d'Efpagne à la fin du Tarijch alkho-
lafa ou Hiftoire des Khalifes de Soïouthiy comme auffi dans celle de Novaïri.
Outre ces deux Dynafties des Ommiades, tant en Syrie qu'en Efpagne, dont
tes Princes ont pris tous le titre d'Emir almoumenin ou de Khalife , il s'en
trouve encore une troifième , qui s'établit dans Flemen ou AraWe heureufe,.
fur laquelle Ton peut voir le titre d'A'mer Ben A^bdalvahab.
Il y a deux Hiftoires générales des Ommiades , fous le titre d'Akhbar Béni
Ommiah , dont la première a été compofée par Abou Megiahed , & la fccon-
de par Klialed Ebn Hefcliam Al Ommaoui ou Ommoui. l^oyez plus bas ce
titre.
L'on peut auflî ajouter ici , qu'^entre les Khalifes les Ommiades paflent pour
avoir été fort ignorans , & les Abbaflîdes très-fçavans , & que Motadhed l'Afe^
baffide aj^ant voulu faire maudir;? les Ommiades, comme ceux-cy avoient fait
Ali & ceux de fa race, en fut diffuadé^ comme Ton peut voir dans le titre de
Motadhed.
OMMIAH Ben A'bdalaziz .\1 Andalouffi. Ceft le nom d'un Auteur Ef-
pagnol, qui a écrit un Livre de Simples, intitulé Adouiàt almofredat. Il mou-
rut Tan 529 de l'Hegire, Foyez le titre de Aboul Maflat.
OMVIOUI & Ommaoui, que Ton prononce auflî Amoui. Ceft un homme
de h Race d'Ommiah, Ben A'bdalfchems. O'thman Ben A^fan ou O'fan , fuc-
ceflfcur d'Omar & troifième Khalife, eft qualifié de ce nom Ommoui ou Amouî.,.
à caufe qu'il étoit de cette même Race ou Famille.
O N. Ceft le nom Hébreu , dont les Arabes fe fervent auflî . de l'ancienne
Ville d'Egypte , que les Grecs ont appelléc Heliopolis & les Egyptiens Tadîs.
Lqs Arabes , pour exprimer en quelque manière la fîgnification du nom Grec
de
8o O K I K. 0' R I A N.
de HeliopoHs^ l'appellent auiE Aïn alfi:hems^ la Fontaine du SolelL Voyez
titre.
ONIK. Nom d*un Château de Méfopôtamie , qui écoit entre les mains de
MaflTar^ fils de Cara Mohammed, Prince Turcoman de la Dynaflie du Moutoa
Noir. Tamerlan s'en rendit le Maître Tan 796 de THeçire , après qu'il eut pris
la Ville d'Amed, qui eft Tancienne Ville d'Amida, Capitale de ce Pays-là, que
les Turcs appellent aujourd'hui Cara Amid ou Caraemid, & Diarbekic, que 1 on
prononce Diarbekr.
ON ONG*. Les Turcs Orientaux appellent ainfi le dixième mois 4e leur
année, félon le Calendrier des Khathaïens. Onongi fignifie encore aujourd'hui
x:hez les Turcs, le dixième.
Maroun, c'eft-à-dire, des Monothelites. Ils difent auffi , qu'Honorius fut con-
damné avec ces deux autres Patriarches par le fixîème Concile Oecuménique ;
mais que le Pape Jean l'excufa dans une Lettre qu'il écrivit à Heraclius & à
ion frère Conftantin. Ebn Batrik 6? autres.
Onorios eft auffi le nom de l'Empereur Honorius , qui eft peu connu des Hii^
joriens Orientaux.
O'NOUAN ou Enran, Le titre d'un Livre ou Infcription. Onouan al-
foïar. Titre des Vies. C'eft un Ouvrage de Mohammed Ben Abdalmalek.AJ
Haraadani , dans lequel les Vies des principaux Pepfonnages d'Egypte Ibnt dé-
crites. Soiouthi fait mention de cet Ouvrage dans ia Préface de fon Hiftoirc
d'Egypte.
OR AN & Oranah. Nom d'une Ville Maritime du Pays de Barca, que les
Anciens appelloient Mauritania Cafarienfis , qui eft compris dans l'étendue du
Royaume d'Alger ; mais qui appartient aujourd'huy aux Efpagnols. Ce n'eft point
l'ancienne Ville d'Icofium , bâtie par les vingt Compagnons d'Hercule , comme
quelques Modernes ont voulu.
Cette Ville n'eft pas fort éloignée de Mars alkebir, que Tes Efpagnols, qui
la poffédent aujourd'hui ^ appellent El Pefion de Los Vêlez. Foyez le titre de
Mars alkebir.
ORANGEE ou Oranzeb. Nom corrompu du grand Mogol, qui vi voit na-
guerres, l^oyez le titre de Avrenk Zeb.
ORDOU Balig. -Ville bâtie par 06laï, fils de Gînghizkhan, après qu'il eût
fait la Conquête du Khathaï ou de la Chine Septentrionale. C'eft la même
que les Habitans du Turqueftan appellent Caracoram , & peut-être auffi celle que
nous nommons Cambalu.
iO'RIAN. Ce mot, qui fignifie en Arabe nud^ eft le furnom de Barfama.
ORKHAN
^ ,J t);lt K H A,N, — . O H- .M O Z.; ^ 8<
--rOR'KHAN Beg ou Orkhan Gazi* Bon Othman. Ccft -le fccond Sultan de
la Dyniîilie des Ôchmanides , que nous appelions ordinairement Octoiiians , & '
§ui régnent encore aujourd'hui à Conftantinpplc. . • ,.
èe Sultan eût deux enfans , .à fçavbir, Soliman Schah & Nîorîid', auxquels il
^Qiina le Gouvernement . des , ViHe3 de JNicéc & de Prule en Bithynie , qu'il
^voit prife3 fur les "Grecs. . ] _ , * ,. .
^.Ces deux Villes font nommées aujouî-d'lïtty par les Turcs , la première, Ifl
ruk;&' la. féconde., Bourfah ou Brouflah ,. & celle de Nicomedie qui fuivit le
àeftin des deux premières , Ifmid & Ifnikmid.
. Cp fut dans la Ville de Prufe qu'Orkhan. établit le premier Siège Royal de
là Monarchie Ottomanne & où il bâtit une célèbre Mofquëe, qu'il accompagna
d'un Collège & d'un Hôpital.
,Xi'an 758 de l'Hegirc , Orkhan fit paffer l'Hellefpont fur des radeaux à Soli-
nwB Schah fon fils aîné , lequel étant abordé à Macra avec un 'bon nombre de
Troupes Turqùôfques 5 h prit d'affaut & enfuite celle de Jamnah , qui n'en- étoit
pas fort éloignée.
L'an 759^ Soliman Schah, après avoir élargi fes quartiers en Europe, entre-
prit le fiége de Calliopolis, que' nous appelions aujourd'huy Gallipoli, Ville im-
portante, laquelle ayant été prife par force , ouvrit à Orkhan & à fes Succcf-
feurs les portes de toute la Grèce.
.L'an 761, Soliman ochah mourut & Orkhan fon père deux mois. après luy. ^
Mais ce Sultan s'étoit dija retiré quelque tcms avant fa mort dans la Ville de
Nîcée, où il défervoit un Hôpital qu'il y avoit fondé, après un règne de tren-
te-cinq ans, félon Khogia AfcnJi, qui reprend Meula Edris d'avoir mal calculé
les années d'Orkhan.
Morad , fon fécond fils, que nous appelions Amurath I du nom, luy fucce-
3a dans la même année, & tient le rang de troifième Sultan dans la Dynaftie
des Othmanidcs.
ORMÏAH. Ville de la Province a Adhcrbîgîan , qui eft l'ancienne Medie,
à laquelle Nalîîr eddia Thoufli donne j(^ degrez , 45 minutes de longitude , &
37 degrez de latitude Septentrionale.
ORMOZ & Ormozd. Ceft le nom d'un Ange, Démon ou Génie , qui
préfide au premier jour de l'-année Solaire des anciens Perfes & qui lui a donné
fon nom. Les Grecs ont appelle ce Génie OromalcJes.
Ormozd , duquel on célèbre folemnellement la fête dans ce premier jour ^
étoit regardé par les Seélateurs de Zoroaftre non feulement comme un bon Gé-
nie^ mais encore comme le Prince d'entre eux, & comme étant auflî le Prin-
cipe de tous les biens, & c'eft luy que les Zoroailricns oppofent à Ahermen^
appelle par les Grecs Arimanios , qu'ils croyoient être le Principe & l'Auteur
de tous les maux.
.• Ceft de-là que les Aftronomes Perfiens ont donné ce même nom d'Ormozd
à la Planète de Jupiter, que les Arabes appellent Mofchteri, & qu'ifs qualifient
du titre de Sâad Kebir, c'eft-à-dire, Fortuna major^ nom qui a auliî été emprun-
té par nos Aftrologues , ce qui a fait, dire au Poëte Perfien Schems Fakhri ,
fur l'heureufe deftinée de fon Prince , qu'Ormozd & Zoharah avoient tiré de
fon Afcendant les influences de profpérité à de bonheur qu'ib répandoient fur
■ Tome IIL L tous
tt a R O N D. — - ORTHOGRUt,
tous les hommes. Zoharah» dont il eft ici parlé, eft la Planète de Vénus >
les mêmes Aftrologues appellent Sâad Saghir, c'eft-ài-dire ). Fertuna minar.
Lathifi, autre Poëte Perfien, dît auflî, que celuy qui eft né Voleur, le €eat^
toujours, encore qu'il ait la Planète d'Ormozd pour Afcendant^
Il ne faut pas confondre le nom d'Ormozd ou Ormoz avec celuy de Hbr-
moz, Hormozd ou Hormouz, qui eft le nom propre de plufieurs Rois de Per-
fe, que les Grecs ont appeliez Hormifdas, defquels Tlfle & la Ville , que nous
appelions ordinairement Ormus, a tiré le fien. f^oyez fur cety le titre de Hor-
mouz. Ce n'eft pas que les noms de ces Princes & de cette Ville ne puiiibnt
avoir tiré leur origine de cet heureux Génie , que les anciens Perfans ont nom-
inez Hormoz & rformozd.
OROND ou Arvend. Ceft le nom d*un Prince de la Maifon Royale de
Perfe. Les Grecs Font appelle Qrontes. Il eft fouvent parlé de ce nom dans-
les Hiftoires Grecques & Latines.
Orond Schah ou Arvend Schah étoit fils de Caï & fut père de Lohorasb ,,
qui fucceda à Caïkhofrou & qui tient le rang de quatrième Roy de la féconde
Qynaftie des Anciens Rois de Perfe , nommez, des Caïaniens ou. des Caïanides.
f^oyez le titre de Arvend.
O' ROUAT almeftah. L'Entrée ou l'Ouverture de la Serrure. Cèft le ti-
tre d'un Livre Myftique des Sofis ou Contemplatifs des Mufulmans, compofë.
par Herali, qui eft dans la Bibliothèque du Roy, n^.. 6i6. Ceft. proprement.
ISi Clef des Myftères.
OR OU S. Les Arabes fe fervent de ce terme Grec-, pour exprimer un au-
tre nom qui eft pareillement Grec , à fçavoir , Hermès , duquel ils fe fervent
auffi. C'eft rOrus des Egyptiens , que nous appelions ordinairement Mercure
Trîfmegifte. frayez le titre de Hermès.
ORTHOGRUL. C'eft le nom du fils de Soliman Schah > que l'on peut
appeller premier du nom.
Soliman Schah eft le premier des Turcs de la Famille qui a été appelle* de-
puis Octoinanne, lequel fut noyé dans l'Euphrate, comme l'on peut voir dans
fpn titre. Son fils Orthogrul s'arrêta quelque tems fur l'Euphrate , après la mort
«lalheureufe de fon père, avec trois de fes enfans.
Orthogrul ayant envoyé demander des quartiers pour luy & pour ùs Trou*
pes au Sultan Alaeddin de la Race des Selgiucides , qui regnoit pour lors dans
là Natolie , & en ayant obtenu , y vint camper avec quatre cent tant de Turcs,
& fervit û bien le Sultan contre, fes ennetois , qu'il gagna entièrement fes bon-
nes graces.-
Ce premier établiflfement des Turcs fe fit entre les Montagnes- de Thouffla-
lag' dans l'Arménie Mineure , où Orthogrul mourut l'an 687 de l'Hegire , qui
isft l'an de J. C. 1288, & laifla trois enfans, nommez Ghenduz, Sarvin &Odi*
toan. C'eft de ce dernier que font defcendus k$ Sultans Othmanides qui re-
gnent aujourd'huy à Conftantinople..
OSBANIKETH^
O SB A N ÏK E T H. ~r^ O 5 S Ô Ù L. fs
OSBANIKETH. Ville du Turqueftan ou plutôt Bourgade, qui eft des
dépendances de la Ville d'Ofroufchnah , dont elle eft cependant éUngnée de
neuf Parafanges ou environ , en tirant vers l'Orient.
Al Birouni luy donne 90 degrez, 30 minutes de longitude , 6c 40 degrez de
•fetitude Septentrionale. Al Bergendi écrit dans fon 5 Climat qu'elle n'cll éloi-
gnée de la Ville d'Esfigiab, que d'une petite journée.
O'S CHAIR. Tarikh Ben OTchaïr. Ceft une Chronique des Interprètes
de TAlcoran, compofée par Ben Ofchaïr,
OSMAN, f^oyez O'thman.
OSROUSCHIAÎH& Ofroufchnah. Ville de la Tranfoxane & d'une Pro-
vince qui en dépend. Cette Ville eft fituée au 100 degré de longitude & au
40 degré de latitude Septentrionale dans le 5 Climat , félon tous les Gréogra-
phes Orientaux, & a dans fes dépendances les Villes de Godaïflcr, de Derik,
de Sabath & de Zamin, où Ton recueille la meilleure manne.
La Province d'Ofroufchnah eft fort montueufe & confine à TOrient avec le
terroir de Farganah , & à l'Occident avec celui de Samarcande , ayant au Sep-
tentrion la Ville de Schafch , & au Midy celles de Cafch & de Saganîan. Il y
.a quelques Auteurs qui donnent à cette Province quatre cent Châteaux , ou
Lieux forts«
'Q-SROUSCHNL Un homme natif de la Ville d'Ofroufchnah. Mag'ded-
3în Aboul Fath Ben Mahmoud , Auteur du Livre intitulé Ahkam alfogar , les
petites Décifions, qui mourut Tan 630 de THegire , étoit natif ou originaire
de \a Province d'Ofroufchnah , de même que le Sofi , furnommé Al Schebili ,
"étoit natif de Schebilah , Ville des dépendances de la même Province*
OS SOUL. Racines & Fondemens*^ Ce mot fe prend ordinairement par les
^blufuhnans pour les Principes , & les Fondemens de leur Religion & de leur
Droit De la même façon que les Juifs appellent Ikkarim > mot qui fignifie
airin en Hébreu Racines, les Fondemens du Judaïfine.
OSSOUL alfech. Ceft le titre d'un Livre du Droit ou de la Jurifpruden-
ace des Mufulmans, compofé par Aboubekr Ahmed Ben A'ii Al Giaflas.
OSSOUL al Zeïdîah. Ceft le titre du Livre qui porte auffi le nom de
Ahkam fi Heccat alhanefi , qui font des Décifions du Droit des Mufulmans > fai-
tes fur les Principes d'Abou Hanifah. f^oyez Ahkam.
OSSOUL £bn Hageb. Autres Décifions Juridiques 1 compofSes par £bn
Hageb & commentées par Schirazi, Difciple de Thoufli.
OSSOUL aldin. Livre fort eftimé , duquel Tlmam Fakreddin Razi , qui
^noumt Tan 370 de THegire, eft l'Auteur.
Het Ouvrage contient cinquante Queftioiis avec leurs Réponfes, dont Ja pre-
mière eft fur TEtemité du Monde qui y eft refutée , & la dernière eft de TI-
^namat ou Souverain Pontificat & Khalifat , dans laquelle T Auteur prétend prou^
"Ver que Nafler Ledinillah TAbbafllde^ qui fiégeoic pour lors à JBagdet en qualité
La de
84 ^ ' G S S O U L. — Ô^ T H MA R
de Khalife, ètoit le feul véritable Chef & Pontife de la Rehgion Muiulflian.
ne. Ce Livre eft dans la Bibliothèque du Roy, rf. 620.
OSSOUL mofredat althebb. Fondemens de la Science des Simples, en tant
qu'ils appartiennent k la Médecine. Titre d'un Livre compofé par Moham-
med A'bdallathif Ben Jofef Al BagdadL II eft. dans la Bibliothèque du Roï,
num. 94!?.
OSSOULL Scheifkh Al Oflbuli. Le Dofteur des Principes &.des Fonde-
mens. Foyez le titre dc.Adib.
OSTHANES Al Hakim. Ceft le nom de l'Auteur du Livre intitulé Fof-
foul athne âfchar fi hagiar almoharram , les douzcs Articles lur la Pierre Philo-
fophale. Ce Livre eft dans la Bibliothèque du Roy, num. ^6jj a.vec quelques
autres Opufcules.
OSTRIKION. Ceft le nom duquel les Grecs Modernes appellent TAti-
ftriche. Les Turcs s'en fervent rarement ; c?s ils nomment ordinairement la
Ville de Vienne, Betch ou Vefch , & l'Autriche, dont elle eft la Capitale,
Betch Vilaïcti , d'où vient auflî le nom de Betch Crali ou de Roy d'Autriche,
que les mêmes Turcs domicnt à l'Empci^eur.
OTH ou Outh. Ceft le nom que- les Turcs Orientaux donnent au xjuatriè-
me Cycle de leur Calendrier , que les Khathaïens appellent Tchiou , qui figni-
fie le même qu'eu Perfan Ghiav, c'eft-àrdire, un Bœuf. .
O'THMAN Ben A'ITan ou O'ffàn. Ceft le nom du troifièma Khalife.de.
puis Mahomet.
Après la mort d'Omar, fécond Khalife des Mufulmans , les fix Perfonnages,
nommez Ahel al Schoura , c'eft-à-dire , les Gens du Confeil ou plutôt les Cau-
didats ou Gens appeliez pour luy fucceder, entre les mains defquels ce Khalife
avoit mis en mourant cotte dignité comme en dépôt, s'aflemblcrent pour, luy
donner- un Succeffeur. Ahdalrahman , un des fix qui y pouvoient prétendre,
céda fon droit à fes Collègues, à condition qu'il pourroit nommer le Khalife.
Tous fCirent d'accord de ce compromis, excepte Ali, qui prétendoit cfue le Kha-
lif:it. luy appartcijoit. par iucce/îîon , & il fondoit fon droit fur la proximité du
fang. En ciFet , il étoit Côufin -Germain de Mahomet & avoit époufé fa fille
aînée; de forte qu'il étoit devenu le Chef de la Famille des Hafchemites , que
Ton qualifioit du titre de la Mailbn du Prophète.
Nonobftant cette prétention d'Ali , Abdalrahman , qui ^voit le confentement
de fes dutres Collègues , ne lailia pas de nommer Othman , fils d'Afl^an , pour
Khalife, & de le faire proclamer & reconnoîti-e pour tel par tous les Muful-
mans.* Ali -protefta; d'abord contre cette éleftion; mais voyant dans la fuite le
confentement général des peuples en faveur d'Othman & que fon party.étoit
le plus fofble,'il y donna lea mains & rendit l'hommage accoutumé au nou-
veau Khalife.
. Othman fut furnommé par les fiens Dhoulnoureïn, c'eft-à-dire, le Poflefl!eur
dc*dt;uxJuaiière3>,à..çaiife qu'il avoit époufé. Rakiah &Oinm.Al.Cathoum, tou-
tes
& X K M A N. ^a^
fes ifeux filles de Mahomet^ dont les Secteurs çroyent que te BfëWP<Jy^;PjPO- ^
^etie a été une fource de lumière, qui a rejailli fur toute fa |x)fterjték Quel-
^ues^uns veulent que l'éleftioji d'Othman fe fit fur, la ftn de la^ vingt-fFoifièipe
année de l'Hegire, & los autres la renvoy^ent iufques au , commencement de la
vingt-quatrième. ;.; . ! .^ ri •.::/.. ..v: ,
;'Cp fut fous le règne d'Othmân, que Ja grande Province: de ÇhoBafl&ni, «danç
laquelle les 'Arabes étoient déjà entrez fous le Khaiifat .d-OffiaiÇv fut -litière-
ment . réduite à leur. Empire avec fes principales Vilfes de Balkhe^ de Thous,
de Herat & de Nifchabour, qui en ont été depuis les Capitales, fous diver*
fes Dynafties de la Haute Afie, comme Ton peut yoir en divers endroits de
cet Ouvrage. . . . • .
Toute la cofte d'Afrique , depuis la Ville de. Tripoli ^qui fut. prife par force,
(bus le Khalifat d'Omar, Tan Z2 de l'Hegire, julques:,. au détroit de Sebtah,
fut conquife par les Généraux d'Othman 'en p.eu .d-anriécf, & fi . npus eij
croyons Khondemir, les Arabes/ pénétrèrent jufques; dans je -pays d'Andaloùs
ou Andaloufie, nom qu'ils donnent .à toute TEfpagne en gene.aK Le Pay^
d'Andalous, fcion eux, eft feparé de .l'Afrique par le décroît, dç Sebtah ou
Ceuta, que nous appelions aujpurd'huy^.le Détroit de Gibraltar, lequel vient
auflî des Arabes. , ^ • . > . ;
Mais avant que de fortir de l'Afrique, H faut remarquer, que Saïd, Com-.
mandant de l'armée d'Egyptç pour Othman, fit de fi fréquentes courfes dans
la Nubie qui confine avec la Thebaïde, & prefl!a fi fort le Roy de ce pays-
là, qui étoit Chrétien, que pour obtenir la paix, il' fut obligé par un Traité
d'envoyer tous les ans en Egypte un grand nombi-e d'Efclaves Noirs, dort
les Arabes faifoiont grand état.
Les Grecs cependant pofledoient encore l'Ifle de Chypre*, dont ils ne pou-
vaient être chalfçîz que par une armée navale. Othman fit cquipçr une flot-
te dans les. ports d'Egypte & de Syrie ^ avec lacjuelle, il fe rendit Maifl:re ^
non-feulement I de cette lile ; . mais , encoçe j de pjufiewrs autres; dans l'Ar-
chipel. . .
Le règne de ce Khalife avoit déjà duré plus d'onze ans, lorfque fes ennei
mis fomentez, à ce que dirent enfuite les Ommiades-, par Ali, & authorifez
par. Aïfçhab î veuve de Mahomet que Ton appelloit la PropheteflTe, & qui
avoit en vertu de ce titre beaucoup de crédit, parmy. les Mi^ulmans> for^e-*
rent plufieurs plaintes contre luy. Les prinqipau.x chefs de leur accufatipn
étoient, qi^e ce Çhalife.airaoit trop tcndr-ement fes parens^ qu il ,dcpouîlloit
les plus braves Capitaines da leurs emplois, pour les leur donner, <Sc qu'il les
enrichifibit dos deniers du Tréfor public , que les Mufulmans tenoient pour
facré, & auquel on n'avoit touché jufqu'alors, que pour les dépenfes de l'E»
tati le. même. Othman y. ayant Uii-même reftitué. plufieui's fois les forames
qu'il en avoit tirées pour. Jos employer à d'autres tifagcs. On avoit aufli in-
tercepté* des lett-res écrites par Alarvan, fils de Hakem^ Secrétaire de fes com-
mandemens, par lefqueljes il donnoit des ordres pour tuer des gens qui fç
croyoient en^lùreté fur. là parole. Il eftvray. qu* Othman & fes amis defa-
voiioient ces lettres ;« mais ^t^s ennemis fecrets ne laiflerent pas de lui en faire
un crime, & de débaucher, fous ces prétextes, les Provinces- de* la fidélité qu'eî-
lés luy avoient, jurée. •
. IL arriva, à Medine des trpupes d'Arabes ;& d'Egyptiens qui fedifoient De^
L 3. putez/^
*J ô' T H M A N.
patez de leurs Provinces. On leur mit les armes à la main 9 & Odiman fe vit
en peu de temps affiegé dans Ton Palais fi étroitement pendant trois mois ou
environ, que l'eau enfin lui manqua. Ali & fes enfans Haflàn & Houfliîn^
firent mine dç le défendre contre ces mutins. Othman fe prefenta lui-nràme
à eux avec TAlcoran dans fon^ fein ; il Jeur protefta qu'il ne vouloit pmnt
d'autre Juge entre luy & eux, que re Livre qui devoit être la règle pour
JHger tous les differens qui naiflfent entre les Mufulmans, qu'il étoit preft dé
reparer tous les torts qu'on lui imputoit d'avoir faits aux particuliers contie
les Loix, & même d'en faire une pénitence publique.
Mais les chofes avoient été poufTées trop avant, & les Révoltez qui ea
vouloient à fa vie, n'avoient garde de fe contenter de fes difcours. Aïlchah
fut néanmoins confultée fur cette affaire, & répondit que Ton devoit recevoir
Othman à Pénitence , comme elle foûtint depuis à Ali , lorfqu'elle eut embraflS
depuis, le Party qui luy étoit 'Contraire.
Cependant les efprits échauffez n'étoient plus en état d'être calmés ni diC*
pofés a écouter fes fèntimeiis. On mit la main aux armes de part & d'autre »
& Othman fut enfin accablé par le grand nombre des Conjurez. On ne re-
fpeâa point en cette occafion l'Alcoran qu'il portoit dans fbn fein. Car il fut
teint de fon fang, qui couloit de plufleurs coups dont il fut percé, & fon
corps même demeura long-temps expofé fans fepulture après fa mort.
Ainfi mourut Othman, & laifla fa place à Ali. Mais fon fang fut haute*
ment vangé par Moavie, premier Khalife des Ommiados, fon parent, comme
l'on peut voir dans fon titre particulier.
Ce Khalife avoit toutes les qualitez d'un grand Prince ; car il étoit magnifî-
que, généreux & libéral, attaché aux exercices de fa Religion, fans parler àt
la bravoure qui étoit commune pour lors à tous ceux de fa Nation , dont
le grand nombre de viftoîres avoit extrêmement haufTé le cœur. "^ Ce fut Juy
qui fit publier TAlcoran tel qu'il étoit dans l'original qu'Aboubekr avoit mis
en dépoft chez Hafeffah, ^ne des veuves de Mahomet, & qui fit fupprimer
toutes les copies qui fe trouvèrent diflferentes de ce premier Original, /^lyes
le titre Alcoran.
Rafchidi Poëte Perfien, qui prétendoît tirer fon origine d'Othman, a fait
on Recueil des Apophthegmes de ce Khalife qu'il a mis en vers, & a donnûé
à fon Ouvrage le titre de Uns allehan, Concert harmonieux.
Le différend qu'Othman eut avec Ali a été la fource d'une infim'té de guer-
res & de querelles particuKeres dans le Mufulraanifme. Elles ne font pas en-
core appaifées aujourd'huy, & il eft auflî dangereux de parler en bien d'Oth*
man , le Khalife , en Perfe , que de trop louer Ali dans les Etats des Sumii-
tQS^ tels que font les Turcs.
Jacob Ben Laïth , Fondateur d'une des DynafHes de TAfie , & que Ton
nomme des SofFârides qui fe font élevées pendant que le Khalifat a fubfifté^
ayant otii dire, qu'Abou Jofef Ben Sohan, Dofteur célèbre, parloit mal
d'Othman, ce Prince le vouloit punir de mort, fî fon Vizir ne luy eut dit que
ce Do6teur n'avoit point parlé, ni par haine, ni par mépris d'Othman, &
qu'il n'avoit dit les chofes que purement & Amplement, comme elles s'étoient
paffées en leur temps , & par forme d'Hifloire fans prendre party. Le Prince
receut fort bien cette excufe, & renvoyant le Dofteur abfous, déclara qu'il ne
vouloit pas entrer plus avant dans ce demeflé. Cependant la vérité du feit
étoit ^
O* T K M .A N. , Sf
étoît> que le Doâeur Se le Viar étoieqt Scbiites de Se6te, c'eft-à-dire^ Parti-
fims fecrets d*Alif qui ne jugeoient pas à: propos de fe déclarer plus ouverte^
XBfiXit., Niginarijian.
Il y a dans TAlcoran deux paffages touchant rinterdiâîon du vin, qui regar-
dent Othmam Car celuy-cy ayant interrogé une foâs Mahomet fur le vin,
àt fur les jciux de hazard,. & de quelle manière lesi Mufulm^ns ÇQ dévoient
ulety Mahomet luy répondit par ce verièt.. Il y a dans ces chvfis grands dan-
gers & de grands avantages pour les hommes. Les Mufulmans de ce temps-là
ayant appris cette réponfé» laii&rent à. paît la conûdération* du danger, &
s'arrétant aux avantages que les hommes tiroient du vin» continuèrent à ea
«fer comme auparavant.. Mais Othraan ayant vu ce qui étoit. arrivé en un fef-
tin qui fe fit à Medine, où. les Conviez, échauffez du vin qu'ils avoient bu,
fe querellèrent, & en- vinrent jufqu'à. fe battre ehtr'eux, en porta ià plainte à
fifoliomët^ S^ad BeÀ Abou Vacaz, qui étoit un des (ix qu'Omar jugea depuis
(Hgnes du Khalifat , woit reçu dans cette batterie une playe dangercuie , pour
avoir chanté une chanfon contre les Medinois. Ce fut donc dans cette occa-
fion , & fur la plainte d'Odiman que Mahomet publia un Verfct de TAlcoran ,
qui fe lit dans le Chapitre,^ intitulé Maïdah'^ ou la Table, dans ces termes ^
Certainement le vin y les jeux de hazard^ les pierres fur lesquelles . l'on façrifie des
chameaux y au aigres animaux pur être partagez par le fort des fiéches y Jont tou-
tes chofes abominables devant Dieu , 6? l'ouvrage du Démon. Retirez-vous-erty afin
que vxfus vous fauviez.. Auffî-tot qu'Othman eut entenda ces paroles, il s'écria.
Seigneur, vous nous Tàvez défendu, &. nous vous obéirons. Nonobftant ces
paroles fi claires, il y a beaucoup de Mahometans,. qui ne croyent pas que le
vin leur fait abfolument défendu^ f^oyez le titre Scharab..
O'THMAN Bèn^Orthogrul C'eft' celuy que les Hiftoriens & les Latins
appellent Ofman , fils d'Urtucul , auquel les Turcs donnent le titre de Gazi ,
o'efl'â^dire , de Conqœratit.
: Nous pouvons Tappelkr Othman I du nom , Fondateur d'une Dyjiaftie, qui
a tiré fon nom de luy, & que nous nommons Otbmanides ou Ottomans. Ce
Perfonnage fut déclaré après la mort de fon père, l'an 687 de l'Hegîre, &
ia88 de J. C. par l'ordre du Sultan Alaeddin ou Aladin,^ le Selgiucide, Prince
des Turcs St qualifié Othman Beg ou Beï..
Le même Sultan Alaeddin, qui tenoit fon Siège Royal dans la Ville d'Ico-
nium, ou de Cogni en ^atolie,. envoya par honneur à Othman une Vefte,
une paire de Tvmballes, un Etendart, & un Sabre, & ce Seigneur avoit ac-
coutumé de fe lever en pied toutes les fois que y on fonnoit les Tymbales ^
pour témoigner le refpeft qu'il portoit au Sultan, & les Tartares fatiguant
alors beaucoup par leurs courfes les Provinces d' Alaeddin, ce Prince qui crai-
gnit avec raifon, que les Turcs ne fe joigniffent à eux, permit à Othman de
poulTer fes armes vers le Couchant de VACie Mineure, pour l'occuper dans la
guerre qu'il feroit aux Grecsi^
Othman s'avança fi fort du côté que le Sultan luy avoit marqué, qu^l prit
plufieurs Villes & môme dès Provinces entières fur TEmpereur Grec; ce qui le
»ndit fi puiflant, qu'il prit enfin le titre & la qualité de Sultan, du confente-
ment du môme Akeddîn, l'an 699 de l'Hegire, & 1299 de J. G* qui eft pro-
prement l'Epoque de l'Empire Ottoman,. •
8r O' T H M K^Nr—^ O TU A R.
■L'an 725 de ^l-Hegirc/Othman ijuî'âvôît envoyé fon fils. Oi*kHart affiegerl
la ViHe 'de Phife en Birfiynie, mourut à Tâge de foixante neuf ans, après
vingt-fix ans de règne, & ne laifla pour tout bien en mourant, que "des che-
vaux & des moutons.
» L'on peut remarquer kî , <îue l*on fait encore aujourd'huy paiftre» aux en-
virons de Pfufe, ou ^e Brôuffe en Natolie,dea moutons qUi appiaptienoenl:
au Sultan des Turcs, & que l'on dit venir de ceux qui ont autreûfois -apparte-
nu à'Othman; • -
• Othmaneut i»ôur fucceflbuf, fon fils Orkhan, & laiflk fon nom: aux .Prcvi
vinces de Pont & de Bitbynie, que les Turcs appellent encore aujourd'huy,
Otmangik Vilaïeti.
.. O'THMAN Khan Ben Ahmed Khan. ;^ C'eft Othman II <lu w>m-^ fite
d'AcHmet, XVI Empereur ou Sultan des. Ottomans. Ce f rince fut élevé fur
le Trône, après Ja jdépofit ion de Moftafei fon Oncle Tan 1026 de rtiegîre;,
qui eft le j6i6 xle J. ,C. & fut étranglé par une fédition de Janiffaires aprjës
û bataille qu'il perdit contre les Polonois l'an 103 1, c'eft-à-dire, l'an 162 1 de
J. C. Moftafa fut rétabli fur le TrAne après la mort de fon Neveu.
O'THMAN 41 Beipèfçhki. Ceft le nom .d'un Auteur qui a. traduit ^
commenté en Àirabë lès Elèipens d'Euclide. ' Foyez le titre Acl ides.
O'T-HMAN; Ebn Sâïd Ben Q'thman. Vvyez le titre Mocri.
G'THMAN Ben Thaleha. C'efl le nom dun Perfonnage qui reçut des
mains de Mahomet les Clefs dû Temple de la Mecque, & qui fut pourvu,
luy ^ toutp fa po|lerité ^ de la Char|[e jie Gardipn du 1 emple. ^oyez
Câbajh. ...
♦ • • • . '
OTHMANGIK. O'thmangik Vilaïeti. Les Turcs appellent ainO les
Provinces de Pont & de Rithynie dans l'Afie Mineure qu'Othman & Orkhan
fon fils , ont conquifes les premiers fur les Grecs.
• , > * ■
.O'THMANI. Voyez le titre Oibagi.
OTRANT ou. Qdrant & Idrant. Cdft ainfi que les Turcs appellent une
Ville de la Poililîe que les Anciens ont appellée, Hydnts & Hydruntuniy &
que les Italiens nomment aujourd'hui Otranto.
Mahomet II du nom, Sultan où Empereur des Turcs, prit cette Ville en
Italie l'an 885 dp J'Hegire, qui eft Tan 1480 de J. C. Ahmed Ghedik corn-
mandant fon Armée. Mais ce Sultan étant mort dans la même année , Baja-
zetll fon fils, qui luy fucceda, fut obhgé par la guerre que fon frère Gem
luy faifoit, de rappeller Ghedik avec les Troupes qu'il commandoit clans la
Potiîlle, ce qui donna l'occafion au Vice -Roy de l'Japles, affilié des Troupes
de Matthias Corvin Roy de Hongrie, de la reprendre l'année fuivante qui fut
l*an 886.
OTRAR. Nom d'une Ville du Turqueflan qui a porté autrefois le nom
.de Farab & de Fariab, fituée au 88 degré, 30 minutes de Longitude, & a«
49 degré de Latitude Septentrionale.
Cette
OTKARL O'ZAIR. ^9
'Cette Vîlle eft arrofée par la Rivière de Schafch, & tfeft pis beaucoup
-éloignée de celle de BalafTagoun. La Ville de Codar eft afTez coûfidérable
par. le débit qui s'y fait des Marchandifes d'Otrar.
Ôtrar fut prife par Mohammed Cothbeddin Khouarezm Schah, dans le temps
qu'elle paflbit pour la Capitale de tout le Turqueftan, & ce fut la prife de
cette Place qui luy attira fur les bras la terrible guerre que Ginghizkan & fes
Mogols luy firent.
Girighizkhan commença la guerre qu'il fît au Sultan Mohammed par la prife
qu'il fît de la Ville d'Otrar, Tan 6io de THegire. f^oyez les titres de Mo-
hammed Khouarezm Schah & Farab.
OTRARL Ce mot fignîfie la même chofe que Farabî & Fariabi, c'efl-à-
jdire, un homme natif, ou originaire de la Ville Farab ou Fariab, tel qu'é-
toit celuy que nous appelions ordinairement ^l Farabius & Al Giauhari , Au-
teur d'un Diétionnaire Arabique, intitulé Sihat allogat.
Qouameddin qui mourut l'an 700 de THegire & qui a commenté le Livre
intitulé Offoul de Giaouardi, e|t auffi qualifié ou furnommé Otrari. Foyea le
titre Farabi, ^
O'ZAFR Ben Scherahia. Cefl Efdras, fils de Saraïa, Les Mufiilmans nous
ont donné une Hifloire fabuleufe d'Efdras, qu'ils ont fabriquée fur le fonde-
ment de quelques paiTages de l'Alcoran , où. ils prétendent qu'il efl parlé de
ce fkint Perfonnage,
Le premier de ces Paflages fe trouve au Chapitre intitulé Bacrah, qui efl le
-fécond de l'Alcoran^ où il eft dit: Ukealladhi marra âla cariât uhi Khauïat ala
. 6roufcheha , cal enni iohaïa hadhihi allah , bâd mautaha faamataho allah maîat
ftm thomm bâathaho: Comme celuy qui pajfa par un f^illage dont les Maifons
étoient renverfées fiy* tous les Hahitans morts ^ tf dit en lui -mime: Comment Dieu
pourra-tM rétablir les ruines fif faire revivre les Hàbitans de ce Heu. Alors Dieu
U fit mourir lui-même^ & il demeura mort pendant cent ans y lef quels étant expirez^
Dieu le rejjufcita.
Les Interprètes de l'Alcoran difent fur ce Paflage que l'homme, dont il
efl: parlé icy^ efl Ozaïr ou Efdras, lequel ayant été mené en captivité par
Bakht Al Naflar ou Nabuchodonofor , à Babylone, & délivré enfuite mirtcu-
leufement de fa prifon, fe tranfporta à Jerufalem qui étoit pour lors ruïnée^
& s'arrêta à un Village fort proche de cette Ville, nommé Saïr abad, Maifon
de promenade, & Diar ânab, lieu de Vignoble, une Vigne, dans la fîgnifica-
tion que les Italiens donnent à ce mot. Ce lieu qui n'étoit couvert que de
mazures, avoit cependant encore dans fon Terroir des Figuiers & des Vignes,
chargez de fruits, Efiiras en prit pour fà provifion, & alla fe loger auprès
de quelque pan de muraille qui refloit encore fur pied. Ce fut- là qu'il éta-
blit un hermitage où il vivoit des fruits qu'il avoit cueillis , & tenoit un Au
ne qui luy avoit fervi de monture pendant fon voyage, attaché auprès
lie luy.
Ce faînt homme en confiderant de ce lieuJà, les ruïnes de la Ville Sainte
& de fon Temple, pleuroit amèrement devant le Seigneur, & difoit fouvent
en luy -même, plûtofl-en admirant la puiffance de Dieu, qu'en murmurant
contre elle: Comment les ruïnes de Jerufalem pourroient- elles jamais fe rele-
ToM£ IIL M ver?
ço 0» Z A .1 R.
ver? Mais il n'eût pis Dlûtoft conçu cette penfëë, que Dieu le fit mourif fur-
ie champ & ie tint jcaçhé aux yeux des hommes avec tout ce qu*il avoit aa>-
tour de luy, refpace d'un fiècle entier, au même état qu'il ft trouvoit pour
■lors*
Cependant foîxante & dix ans après la mort de Nabuchodonofor, Dieu fuf*
cita Nofchek Roy de Perfe, qui ordonna le rétabliflement de la Ville & du
Temple de Jerufalem , & trente ans après, les ordres de ce Roy ayant été
exécutez , Dieu refîufcita Efdras en un tel état > qu'il luy parut n'avoir dorm
<\ne pendant un jour. Mais ayant ouvert les yeux il connut bientôt, que
Dieu avoit opéré un grand miracle en fa perfonne, & s'écria auffi-tôt: Emm
allah âla coU fcheï cadir, Dieu certainement eft tout-puiflant ; car il peut
ftire tout ce qu'il luy plaît,
- L'on trouve encore dans un des Chapitres de l'Alcoran intitulé Taoubah
ou de la Pénitence, ce qui fuit touchant le même Efdras. V calât aMiood^
O'zaïr Ben Allah: Les Juifs ont dit^ qu'Ozaïr eft fils de Dieu.
Houflkïn Vaez, en expliquant & paraphrafint ce Paflage, dit quX)2tïr qui eft
Efdras, étbit fils de Sarakhia de la Race de Jacob, de la Tribu de Lcvi, &.
le quatorzième Defcendant du grand Prôtre Aaron, & qu'après la niïne de
Jerufalem qui fut brûlée par Nabuchodonofor , les Livres facrez furent enve-
lopez dans cet incendie, & tous ceux qui les avoient lus & étudiez; i fçavDir
les Scribes & les Dofteurs mis à mort, à la rcferve de quelques-uns qui ftf^
ïent conduits captifs à Babylone.
Efdras, qui étoit encore jeune, fe trouva Captif parmy ce nombre, & con-
tinua de lire & d'enfeigner aux Juift fes Compatriotes, la loy de Dieu pen-
ëant leur Captivité. Mais les Juift ne feifoient pas grand état de ce qu*il leur
difoît, à caufe de fon bas âge.
La Captivité des Juift étant finie, Efdras partit pour Jeru&Iem; maî« à
peine fe fut -il mis en chemin, qu'il mourut dans ime Ville de l'Iraque ou
Chaldée , nommée Schabour Abad , que Sapor , ancien Roy de Perfe , avoit ht
tie, & relTufcita cent ans après dans le même lieu, comme il eil porté dans
le Chapitre Bacrah , qui a déjà été cité. Après cette refurreftion, f^fitras.
continua fan chemin vers la Ville ' Sainte , oii étant arrivé, il employoit la
nuit & le jour à expliquer au peuple la Loy de Dieu, 'qui n'étoit phis que
dans fa mémoire, & laquelle par coniëqucnt trouvoit peu de créance auprès
des Juifs qui TaVoient oubliée.
L'Imam Thâlebi dit, que les'^Juifs, pour éprouver la Miffiôn d'Efdras, Ôl
pour être convaincus entièrement de fa capacité, luy mirent cinq phunes en.
main, avec chacune defquelles il écrivoit en mâme temps avec autant de H^
ciiité, que s'il n'en avoit tenu qu^une, & que ce fut amfi, qu'il écrivit tous
les Livres de l'Ecriture Sainte, qu'il tiroit de fa mémoire fans le iecours d'au*
cun Exemplaire.
Les Juift cependant, demeurant toujours dans leur opiniâtreté, difoient en-
tre eux : Conanent pouvons- nous fçavoir, fi ce qu'Efdras a écrit eft le véri-
table Texte facré, puifqu'il n'y a perfonne entre nous, qui en puifle rendre
témoignage? Mais alors un d'entre eux fe leva, & dit avoir oui dire à fon*
père, qu'autrefois fon Ayeul avoit confervé un Exemplaire des Livres facrez,.
qui n'a voit point été brûlé, & qu^ difoit avoir caché & enfermé dans l'ou-
verture: d*Ufie roche qu'il marquoit pouvoir être, es un certain endroit.
O' Z A I R. pt
On ne fnmqot pis de ftire auili-tôt une recherche exaâe dams le heu qui
'ëtoît marqué, & on y trouva effeéHvement un volume des Livres facrez^ le-
quel ayant été coUatûHiné avec ce qu'Efdras avok écrit) fut trouvé fi fcm-
blable^ que Ton n*y pût pas découvrir une feule lettre de différence , & ce fut
4Lk>rs, qae le Peiqile étonné d\in fi grand Prodige, cria à haute voix quOzaïr
4toît fik de Dieu, pniiqu^il avoit pu faire une chofe fi extraordinaire, & qui
paflbit la portée des forces humaines.
' Cette Tradition des anciens Juifs que Von vient de rapporter, s*étoit con-
iervée parmy eux dans la Ville de Medine juÊ|u'au temps que Mahomet com«
pofoit (on Alcoran, & luy a donné occafion de déclamer contre ces paroles
lUippofées des Juifs, auffi-bien que contre les véritables, que les Chrétiens du
ÎSsat de Jefus-Quîfi:) & de s'écrier, comme il fait dans ce Chapitre, que Dieu
a'a point de fils, parce quMl n*ençendre point
L'Auteur du Tarikh Montekheb écrit, qu'Ozaïr eut pour fuccefleur dans la
charge de Predicat3eur^ & de Doâeur de la Loy, Schemâoun Sadik, c'eft-à«
dh-e , Simeon le Jufte , ce qui efl: un grand Anachronifme , & les Chrétiens Orien-
taux difent , qu'Èfdras avala par trois fois de la pouffiere du puits , où le Feu
{acre avoit été caché , & reçut ainfi le don du Saint £fprit qui le rendit capa-
ble de rétablh: les Livres facrez.
utboulfarage dans /m MokhtaJJûr aldouoL
PABOUS- F AD.
^éf^*ABOXJS. Ce mot qui eft Per&en^ fînifie le Baifer des Pieds, qui
fp % efi: une cérémonie fort ancienne en rerfe, inftituée par Caïoumar^
^ Jk rath leur premier Roy, pour marque non- feulement de refpeél que
1^%9Hk les Sujets rendoient à leurs Princes ; mais encore pour jprefîation de
foy & hommage, que les Princes, ou Vafi&ux ou Feudataires, faiioient à leurs
Souverains, tels qu'étoient autrefois les premiers Rois de Perfe dans tout
rOrient
Cette Cérémonie fut depuis changée à Tégard des , Sujets de bafiTe condK
tioQf en celle de baifer la Terre en p^efence de leurs Princes, ce que les
Perfaas apf>èlleitt: en leur langue RouizemiPf.le vilàge en terre, & celle de baifer
les pieds fut refervée pour les Etrangers, & pour les Sujets de la plus haute
qualité.
Ceft cette mime Cérémonie qtie les Turcs appellent Khaki pal, la Poufliere
4es pieds, laquelle a paflé en ufage en £fpa^. On ne parle plus gueres
dans les comphmens qui (e font de bouche ou par écrit, de baifer les msdns^
mais de baifer les pieds. Fayez ce titre, & celuy de Roui Zemin.
PAD. Ce mot fignifie en Peirfiea mtR-bkn qoè Pri, Garde & Gaidien,
êr c'eft> de ce mot joint à celuy de Schab, qui fignifie Roy dans la même
Langue ^ que fe forme celuy de Padifchah , titre que prennent les Gsands Rois
- Ma de
pi P A D I se H A h: P A NT.
m g
de rOrient, tels que font les Sultans ou Empereurs des Turcs > des PerfijBs,.
& des Mogols aux Indes.
Le Sukan des Turcs eft tellement jalouse de ce titre j qu'il ne le conimu-^
nîquoit autrefois qu'au feul Roy de France entre tous les* Rois Chrétiens^
Mais depuis peu les Rois d'Angleterre Font auffi obtenu de luy à force de
prefens. Car pour l'Empereur , & pour le Roy d'Efpagne , ce àihan ne leur
donne quç le titre de Cral, qui fignifie Roy en Efclavon.
Lés Perfans difent, qu'un grand Roy doit porter le titre de Padifehah, parce
qu'il eft le Gardien & le Protefteur de tous les Peuples de la Terre qui onfr
recours à fon autorité. Il y a cependant une étymologie de ce mot qui eft
tirée d'une autre fignificatîon du mot Pad, que l'on explique auffi par les ter-
mes de Trône & ee Pavillon Royal. Le Scheïkh Sâdi s'en tient à la pre-
mière étymologie dans le Diftique fuivant. Padifchah pasban Dervifch eft^.
gher tchîh nâmet beêzz deviet oeft. Un- grand Roy doit veiller continuelle-
ment à la garde de fes Sujets, quoyque fa dignité l'élevé au deiFus d'eux tous.
. PADISCHAHk Voyez le titre précèdent.
PADISCHAH Nimrouz. Le Roy du Mîdy. Les Ferfans ont appelle au^
trefois de ce nom le Roy de Segeftan ou de Siftan, à caufe que cette Pro-
vince eft Meridionnale à la Perfe , & ' ils ont donné ce même titre par Mé-
taphore, à nôtre premier Père Adam; à caufe difent-ils, que Dieu le plaça
après fa Création , dans un Jardia, qui eft le Paradis Terreftre , fitué en la
Partie Meridionnale du Monde, c'eft-à-dire., félon- leur Tradition', dm PIflé'
de Sereadib, que nous appelions aujourd'hui, l'Ifle de Ceïlàn ou Zeilan.
Les Perfiens Mahometans^ ont qualifié auffi. Mahomet leur Faux Prophète
de ce même titre, à caufe que Dieu l'a placé au Midy pour faire la fonction
de Médiateur, entre Dieu & les hommes, & d'Interceflcur en particulier pour
les MufulmanSj ce qu'ils » avancent & foûtiennent avec beaucoup d'impudence,
parce que fon fepulçre eft^ â.Medi'ne, Ville qui -eft Méridionale à l'^rd de
prefque tous les Pays dû Miifulmànisme. Voyez le titre de KdWah.
PAHALAVAN ou Pehlev^n. Ce mot fimifle proprement en JPerfien
un homme brave & vaillant, à qui tient dans l'Orient le môme rang que les
Héros parmy nous.
Pahalavan Gehan, le plus vaillant homme dé fon fiècle, eft auffi le titre
d'une qualité & d'une charge (}ue *leî Anciens Rois de Perfe donnoient aux
Generaliffimes de leurs armées-, & à ceux qui gouvernoient l'Etat prefqu'abfo»
lument fous^ leur autorité. Voyez les titres de Zal,.de Sam & de Roftam, qui
ont été qualifiez de ce titre.-
PALANDRAH. Les Orientaux appellent fôuvent ainfi la Flandre, oue
les Turcs nomment plus ordinairement, Filamenk Vilaïeti, & comprennenB
fous ce mot, la Flandre & la Hollande, comme font auffi les Efpagnols & les
Italiens. .
PAM. C'eft aîhfi que les Indiehs du Pays de- Dehcan & de Guzarat; ap-
pellent .encore en leur Langue, ce que nous .connoiflbns icy foua le. nom de
fietlé & de Betré.. Voyez ces titres... / m w
^'' ' •'• Lutfat
./. ; «J> A N B A R M A H. -ïV-^-P A R'S.^ }\ A I 93
jrCutfâllah Al Hâlimi' fait taerition'jdani fon pi6tîoûnaite Perfién & Turc,
fr le mot de Roukh^ de la Langue de Para, qu'il appelle Patnlu/Logat >
fui eii apparemment quelque Langue ou : Idiome particulier des Indes.
PANDA RM A H. Les Turcs appellent ainfi la Ville que Ton nomme
vulgairement Panormo, fituée en Natolie,. & qu'il ne faut pas confondre avec
celle de Panormus en Sicile, que nous appelions Palcrme, , i
%
"P A NIAS, Ceft la Ville de Paneas, que Philippe le Tetrarque rebâtit, 8c^
laquelle depuis' ce temps-là a pris le nom de Cafarea PhilippL £llç eft fituée
vers les fources du Jourdain , & fut prife fur les Chrétiens par Saladin , qui y
perdit fon beau Ruhis qui fut retrouvé fort heureufement- f^oyez le titre de
Salaheddin^
• «
PAPA. Ceft le même que Baba, qui fignifîe en Turc, Père, & en Ara-
be Ayeul ou Grand-père, f^oyez le titre de Anba, qù Ton voit que tfeft. le
Patriarche d'Alexandrie qui a le premier porté le nom de Baba ou Papa.
: Roum & Rim Papa, que l'on trouve auflî écrit Roum Poupa. Les Turcs
& autres Orientaux donnent fouvent ce nom au Pape, comme aufli celuy de
Roumiah^ Papaffi.
«<
: .PAPAS & Pàpaz. Ce mot dont. les Turcs Ce fervent eft proprement Grec
&rfignifie un Prêtre Chrétien. Le Protopapas étoit autrefois dans TEglife
Grecque, celuy que nous appelions lapjiourçi'huy Archiprêtre & Roumiah Pa-
paifi ou Rim Papa , eft. le nom . que l'es. Turcs donnent . au Pape , commô
l^a vient de yoir..
PARA H Adaffi. Les Turcs apjpcllent aînfî Tlfle de Paros dans l'ArchipeK
Les Grecs & les Italiens la nomment ordinairement Paris.
I PARMAR Daghi. La Montagne du doigt. Ceft ainfi que les- Turcs ap-
pellent une Montagne , feparée des autres dans la chaîne des Monts Gordiens
en Arménie, où l'on voit encore, félon la Tradition du Pays, des reftes dé
l'Arche, de Noé. l^oyez les titres de Gioud , de Nouh , & de Curd.
.PARS. Les Anciens Perfans ont ainfi appelle leur propre Pays, que nous
appelions la Perfe. Ce font les Arabes qui n'ont point dé P, dans leur Al-
phabet, qui ont prononcé ce mot Fars, qui eft plus en ufage aujourd*huy
dans tout le Levant que non ^ pas celuy de Pars. Parfî & Paru fignifient un
Perfien. l^oyez plus bas.
Ce mot dé Pars fignifîe auflî un Léopard, que les Arabes appellent Beber,
ïés Turcs loz & les Khathaiens lem; les Portugais l'appellent Onça & les
Anciens Grecs l'ont nommé T«r que les Latins ont traduit , Lynx ' & Lupus
Çervariust
. Il femble que cet animal foit celuy que les Italiens nommrat Gatto Pàrdo^
p!eft-à-dire. Chat Pard, duquel les Perfans, les Turcs & les Indiens ifè fervent
fpor faire la chafle aux Gazelles & aux Lièvres. Le Tarikh Montekheb dit
dans la Vie de Thahmuratb^ Roy de la première Dynaftie de Perfe, que ce
M a Prince
9i| P A R S A, -;•— P A S C H A H K H A T O UN.
Prince Ait le premier cpà àpprivoiâi cet animd, & qui le & inftrOift t'It
cha^ ides Guelles.
Cet aniimd a donné (on nom à un Tchag des Chatfaalens, c'eil-A-cfire» li
une de ces Périodes artificielles y que les Khathaïens employent dans le calcul
de leure années.
Les Turcs appellent la femelle de cet animal. Pars DiTchi, que quelques-'
uns ont appelle y Panthère y & le mot de Parfîgi chez eux , eft le nom de cel^
qui drefle cette forte d'animaux pour le Grand Seigneur.
PARS A. Ce mot figni&e en Perfien un homme Dévot, & qui fait pra^'
felfion d'être attaché plus étroitemant au fervice de Dieu, & il eft Topoofede
Terfa , qui iignifie dans la même Langue , un Idolâtre & (buvent mène us
Chrétien. Ces deux termes fe rencontrent très fbuvent dans les Vers de Hê%
fedh & de Sâdi
' PARSL Ce mot qui iignifie proprement un Perfien en gênerai, n6 ft
prend maintenant que pour un anden Perfan, & pour un Idolitre, qui prcK
fellë le culte du Feu. La plus grande partie de ces gens-là fe font retirer
âms les Indes, depuis que Schah Abbas Roy de Pcrfe a niit abbattre les aodeiy
Pyrées ou Temples du Feu, qu'ils avoient confervez dans la Montagne d'AV»
vend. Il y a pourtant encore. aujourd'huv une efpece de Fauxbourg à Ifpahan
Sue Von nomme Ghebr ou Ghiaour Abad, où plufieurs Familles de ces Parfis
>nt établies,
C'eft du même mot de Pars & de Parfi , que les Parthes auflî-bîen que lei
Perfes, ont pris leur origine. Car la lettre th fe prononce en Perfien & eft
Turc de la même manière que nous prononçons la lettre S. yoyez les titrei
di Fars, de Armen & de Molouk Thàouaïf.
PARSIGL royez le titre de Pars.
■ PASCHA. Les Turcs prononcent indifféremment Pafcha & Bafcha; &I\m
& Tautre ^e ces mots fignifient un Homme de Commandement. Il eft vnf
cepencfant, quQ Pafcha fe donne plus ordinsdrement aux Grands Offiders de la
Porte, comme aux B^hilerbegs, ou Gouverneurs de Provinces, à TAminlt
pu Bafcha de la Mer, qu'ils appellent nommément, Capoudan Pacha. Pour
îe nom de Bafcha, il fe donne iouvent à de bas Officiers d*armée, & qud-
jfjuefois même à de fimples Janiflàires.
L*on peut remarquer icy que les Turcs écrivent fouvent le mot dé PaTcbat
avec un h à la fin, comme fi c'étoît un mot abbregé de Padifchah.
On -appelle fouvent en Turquie le Gouvernement d'une Province , ou d"aoe
Place confidérable du nom de Paichalik ou Bafchalik, qui fignifie une Char»
4e Bafcha. ■
PASCHAHKHATOUNou Padifchah Khatoun. Ceft le nom d*unç Prî».
péffë, fille de Côthbeddm ,111 Su!tan de la Dynafire des Carakhatfaafens &
qui tient le lîxième ou feptième ran&[ dans cette Dynaftîe. Elle fit mourir fyt
frère Soïourgatmifch pour prendre la place fiir le Trône, & elle eut le mêqw
fort que fon frère« Car la Veuve & la FHle du défunt I^nce conjurèrent œ»»
/ tre
P A s C H E.IN'KI -4 P-A'XUÏUPERHIN. ^95
JKvène 'ftr't« llfône périr, Vm 694. dr l'Hegifé.. Ced€Me^ds^So'^ipt[ii(!Sj
portoît le nom de Schah AlemJKhaùoun. ,
-^ PASCHENK. Nom. du Père tfAfrafîab, Rdîdè Turqueftait, .qui fut le
Conquérant dé ti Pérfe. ' - 1
' fAZEND/ Liithfallah AlHalimî dît, que. c'eftle nom du dixième & der-
'nîef Livre qu'Ibrahim ou Abraham reçut de Dieu , lequel ccMitient feulement
des Préceptes & des Maximes de Morale & de SagefTe. Mais , félon ce même
Auteur, il y a des Ecrivains qui veulent, que Pazend fok le nom de celui qui
"à €ipliqué & comujenté les Livres d'Abraham. ,
'* Ben Caflem écrit, que le mot de Pàzend figmfîe les Fôhdemetis & les Prin-
cipes du Zend ou Livre de Vie , dont le même Ibrahim eft Auteur, dans le-
<qucl toute la Théologie & Philpfophie des Ghebres ou Adorateurs du. Feu , eft
'comprife, dont le Commentaire s'appelle Abefta ou Vofla.
Il ne faut pas entendre par ce nom d'Ibrahim le Patriarche Abraham^ , quoi-
que les Mages dé ?erfe le fallent Auteur de ces Livres ; mais un autre Ibra-
^m , furnommé Zerdafcht ou Zerdouft , qui eft le Zoroaftre des Grecs & des
Jjrtins-i premier Auteur & Inftituteùr du Magifme , c'eft-à-dire, de l'Ancienne
Religion des Perfes , qui pofoit deux premiers Principes de toutes chofes ^ &
qui commandoit le ciilte des Aftres & de l'Elément du Feu.
j Ce foût ces trois Livres de Zend, de Pazend & de Vofta, attribuez à Abra-
ham, qui font toute l'Ecriture, pour ainfi parler, des Mages, des Parfis & de^
Bbebres, qfue fon qualifie ordinairement du nom d'Atefchpereft ou Adorateurs
du Feu, de môme que le Livre attribué à Adam par les Sabiens, eft auffi en
quelque façon la Bible de cca^ qui fe qualifient Mendaï lahia , Difciples de
fîint-Jean Baptifté, q[ue nos Vqy^eurs appellent wdinairement les Chrétiens de
:fidnt-Jean. t^oyez le .titre de Sabioun.
- On lie trouve que trè^difScilement des Exemplaires de ces anciens Livre? des
Mages, parce qu'il y «n a peu; & que les Ghebres les gardent très - foigneu-
fement entre eux, & ne les communiquent point aux Etrangers. Ils font écrits
en vieux Perfien, & on n'a vu jufqu'à préfent en Europe qu'un Diftionnaire,
(pri eÀ explique les mots en Perûeti iïK)derne , lequel doit être dahs la Bibfio*
theque du Roy,.
. PAZHER & Pavzeher. Les Perfans appellent ainfi laThériaque, qu'ils nom-
naent auffi comme les Arabes Tiriâk, & donnent auffi le même nom à tout
autre Antidote qui chafle le venin, & ils difent , que Pavzeher figmfie la mè^
iae chofe que Pak khonendeh ve Schouicndeh zeher, ce qui pui^e le venin.
Ce même mot fignifie auffi on particulier la Pierre que nous appeUoms vuU
mirement Ôezoar, mot qui eft dérivé & corrompu du Perfien* Foyez le titra
de Bad Zeher.
. I-a Pierre , que les Grecs & les Latins appellent Cyaneus , porte auffi le mc^
me nom , quoiqu'elle ait fon nom particulier de Lagiverd ou Lagivurd , d'où
iious avons tiré le nôtre de Lapis LazulL
^ PAZOUPERHIN. Ceft'le nom d'une Bourgade, fîtuée proche la VaTlè
dt Thous en Khoraflan , oît eft le Sépulcre de llman Riza , que le;s Perfahs ap-
j^dlent ordinairement Mafchtd Mocaddes /le faint Sépulcre. ' C*eft le • Lieu qui
** - a don--
#.-^
i-ill.lll >OU<
^
a donne te nom à la même ViUe , ^ue nos Géographes appellent
Mexat. par corruption du mot de Mafchad.
P£H. l^oyez leh. Ce mot fîgmfie en Langue j^hathaïenne le même <]ue Sh
pid, qui fignifie blanc en Perfien. l^oyez auffi le Tarîkh Khatha.
PE HELE VAN. Voyez 4e titre de Pahalayaa Haïdar Câflîb , neuvième
Prince de la Dynaftie des Sarbedariens , & Haflao Al Damegani ont p6rté le
Titre ou Surnom de Pehelevan, qui fignifie le Vaillant & le Preux.
PEN & Pin. Ceft le nom du quatrième jour du Cycle douzième ou duo-
denaire des Khatbaïens. Ce Cjcle duodenair/î leur fert pour les Eleftions Aftro-
logiques,
PEND Nameh. Livre de Préceptes & d'Inftruftîons. Ceft le titre d'un
Ouvrage , compofé par Scheïk A'tthar , Poëte Perfien , qui contient plufîeurs
Sentences Morales , aflTez femblables aux Vers d'or de Pythagore & à ceux de
Phocylide.
Pend dafchten Kefi-a Hormouzra. Inftniéfaons données par Noufchinran, dit
Khofi-oés , à fon fils Hormouz. Le Scheikh Sâdi les a inférées dans fon Bo-
ûan, comme Ton peut voir dans le titre de Noufcliirvan.
PEND ET. Ceft aînfî que les Gentils Indiens appellent leurs Dofteurs,
particulièrement ceux d'entre les Brahmens ou Brachmanes.
Ce mot a fon origine Perfienne & eft abrégé de Pend ou Pendehdar , qui
fignifie celui qui enfeigne & qui inftr^it.
PENGIAB. Les cinq eaux ou les cinq Rivières. Ceft le nom que le
Fleuve Indus porte en Langue Perfienne , à caufe qu'il fe forme & qu'il groffit
fes eaux de celles de cinq Rivières qui fe joignent. Il y a auffi une Province
des Indes, dont Lahor eft la Capitale, qui porte le même nom de Pengialu
Foyez les titres de Ab & de Lahaven
PERI. Ce mot fignifie en Langue Perfienne la belle Efpèce de ces Créata*
res, qui ne font ni Hommes, ni Anges, ni Diables, que les Arabes appellent
Ginn, & que nous nommons ordinairement Lutins & Efprits follets.
Les Péri font dans les anciens Romans de Perfe ce que nous appelions dans
les nôtres les Fées, & ont un Pays particulier où ils habitent, que les Orien-
taux comment Ginniftan , & nous autres le Pays des Fées ou de Féerie , nom
qui n'eft pas éloigné de celui de Péri, Ce n'eft pas qu'il n'y ait plus d'appa-
rence que le mot de Fée vient de Fata. Car les Italiens appellent les Fées 5
le Fate , d'où vient le mot de Fatare , qui fignifie chez eux charmer & en-
chanter.
Ouelques-uns ont crû, que ces Periô étoient les Femelles des Dives. Car les
Perians appellent Div, ce que les Arabes nomment Ginn, qui font les Efprits >
les Génies & les Géans, & quelquefois même les Démons. Mais il eft confiant
^ar tous les anciens Romans Perfiens & Turcs qu'il y a des Mafles parmy les
reris, aufii-bien que des Femelles, de même que parmy les Fées, & nous va*,
jons en particulier dans le Thahmurath Nameh , que Dal Péri & Milan Schab
Perl
iP'ESSER. -**^PIR. 97
Eèri ^ôîent "frères de Mergîan Péri , qui avoit été enlevée par un "puiflant Div
ou Géant Fée, nommé Turafch Nereh.
Ce gui eft de plus certain , félon la Mythologie des Orientaux , eft que les
Perft 116 font point de mal & qtf ils furpaflent en beauté toutes les autres Créa-
tilres de leur Efpèce , & c'eft de-là que les Poètes Perfiens appellent ordinaire-
ment une belle perfonne Perizadeh , c'eft-à-dire , née d'une Fée , A c'eft de ce
mot. que les Qrecs ont formé çeluy de Parifatis, comme ils ont fait ceux de
Stàâre, & de R&xane y des. mot» Perfiens Sitarah à Roufchen , qài'fîgnifient
Aftre & Lumière Les mêmes Perfiens appellent encore Péri Peïgher, une
Perfonne dont ils veulent leiier la beauté. Au contraire , les Dives & particu-
lièrement ceux qu'ils appellent Div Nereh, les Dives Malles, font méchans &
fiwrt laida, & font ordinairement la guerre aux Péris.
Dans le Caherman Nameh , les Dives ayant pris en guerre quelques - uns de
cçs Péris, le5 enfermèrent dans des cages de fer, qu'ils fufpendirenc aux plus
Hauts arbres qu'ils purent trouver, où leurs Compagnons les venoient de tems
e|i ^ems .vifiter avec des pdeui^s les. plus, précieufes. Ces odeurs ou parfums
étoient la nourriture ordinaire des Péris, & leur procuroient encore un autre
avantage ; car elles empêchoient les Dives de s'approcher d'elles ni de les mo- .
lefter , ces Dives ne pouvant les foufFrir , parce qu'elles les rendoient mornes
Êtriftes , auffi-tôt qu'ils s'apprpchoient des arbrçs & des cageç où les Péris étoient
ibenduës.
PESSER, Ce mot fignifie un Fils. Pefler giarir ou gioraïr. Le Fils de
Giarir ou Gioraïr, C'efl: ainfi que Içs Auteurs Perfiens citent fouvent la Chro-
ûîque d'Abou Giafer AI-Thabari , dont l'Hiftoire Saracenique , qu'Erpenîus nous
à donnée, n'eft qu'un Abrégé.
; Pefler gheda ou Pefler Keda , Fils de la Marfon. Il ne faut point douter ,
due lé mot de Pafargades , qui fignifie Enfans de la Maifon ou Prmce du Sang
^oyal de Perfe, ne foit le même que Pefl^ergheda, corrompu par les Grecs.
* m
* PIR. Ce mot qui fignifie un Vieillard, efl: devenu un titre d'honneur, corn-
me celui de Scheikh parmi les Arabes & de Senior parmy nous , ' qui en avons
fait le mot de Seigneur.
' PIR Ali. 'C'eft le fiimom de Gaiatlieddîn Ben ' Moêzeddin , VII Prince dé
la Dynafl:ie des Molouk Kurt. Foyez le titre de Kurt.
, ' C'^ auflî le nom d'un Capoudan Pacha ou Bâcha de la Mer , qui comman-
doit . la Flotte Ottomanne, lorfqu'elle fut défaite à la Bataille de Lepante. Nos
Hiflioriens l'appellent ordinairement Piali.
f^oyez auflî Mohammed Ben Pir Ali , Al Barkeli , dans le titre de Barkeli.
.PIR Boudak Khan. C'eft le nom du fils aîné de Cara lofef , Sultan des Tur-
çomans de la Race du Mouton Noir, qui mourut ayant fon Père.
■ PIR Boudak Ben Gehanfchah. Ceft le petit-fils de Cara lofef, qui fe ré-
volta dans Bagdet contre fon Père Gehanfchah. Il y fut aflîegé dans cette Pla-
ce pendant un an par les Troupes de fon Père , qui lui accorda enfin la Paîx^
Hais le Traité n'eut pas plutôt été fait , que Pir Boudak fut tué par un . de Ces
. ToMElIL N ' Frè.
$8 PlU-^i— PISCHB AD.
Fréfeâ ft l^HiTçA d& GéhanfeUah )éù^ Pèrti, Tân Se rEfe|p»e ftf^. Ce! IMÉte
trouve quelquefois qualifié Pir Boudak Mktisu
PIR H^rat. Le Vieillard de Herat Ccft 1$^ nem é'us Poâeur) <pâ p^iSSk
pour être des plus Spirituel & Dévots dit MufiiJniBrlifîlc> (te k trouw» Qm^^
vent cité en cet Ouvrage.
PIR Mobammtsd; C^ .te wmJin Sh d? Geiibang^r^ fila idbé de "fanérlÉtii.
que fon Aveul avoit fait Royr dfe Ckzmèi & deg In^if^ ^ é. qu'il: avQit deilio*
pour être ibo SuccefTeur. Ct^ Prince fut tué psur Pir Ali I^r i un das priocipailift
Seigneurs ^'il âvoit lélcvé > Tan 8o|p dl^ l'Hegà!^
PIR Mohammed Ben Moufla Al. Bourfaoui ^ fumommé Gbulghadiffi^ Vett
y Auteur du Livre intitulé Bedhâat adcadhi , c'ell-à-dire , le Cap^ ou la, Sàta^
me du Cadhi ou du Juge. Cet Ouvrage eîl dans la Bibliothèque du Ro]^»
Bum. 7<^7^ , .
Ce même Auteur a traduit en Arabe, , ran de THedre 974 ^ le Livte VéC^
fien intitulé Akhlak Al Mobfeni^ qui eil un Ouvrage de Kaichefî & lui ad&tt-^
Bé le titre de Anis alârefin.
P I !R Thàrîcat. Dcfteur & Direfteur Spirituel. Ce titre a été doBOé 0l
particulier à celuy qui porte le nom de Pir Herat» le Doâeur de la Vflle^dS
i&raÉ.
. PIRiSlN Vei/Ieb. Ceti le nom d'un des Généraux dea armées d'Aifrafiab».
Roy de Turquefhn , qui fe chargea de la conduite de SiaveTch 9 qui £e retiro&
de la Cour de fon père en ce Pays -là. Ce même Piran VeiiTe^ empêcha la^
mort de C^iq^oùs , qui étoit encore daos le ventre de Frankis > Gl mère , que.
l*oja voiilpit aflaiOner avec Siarefcb fon mary. f^eyez le titre de Caïcaôtis..
Ce Seigneur , fi généreux & fi brave , fut tué dans Ta Bataille qu'Afralîab don-
na à Ott^Lhofrou.^ & fut extrêmement pleuré par Guiou, fils de Gudarz,, qpile
fit enterrcr honorablement.. Voyez le titre de Caïkhoirou.
PIRI Reïs. Ceft le furnom de Mohammed Ebn Al HàgS dit Al MîTC-
lOul ^ parce qu'il fut tué, qui a compofé, en Jbangue Turque ^ un livre iftd*^
mlé Baharieh..
PÎROUZKOUEH. Ce mot,, qui eft le même que Firouz^ioneh^ HgOÊi^
proprement Montagne de Turquoîfès, à c'efl: auffi le nom d'un Château, dolft.
îamette eft très-forte dans la Province dite Gaour , Pays qui s'étend entre. 1»
Villes de Herat & de Gaznah.
PISCH'DAD, Ce mot, qui fîgnîfiè proprement en Perfien nn bon Juffi-
cier, a été le furnom & le titre de Hbufchenk H, Roy de la première Race
de Princes qui ayent régné en Perfe , & qui ont pris de luy le nom de Pifch*
dàdian Ou Pifchdâdîens. Cette première Race ou Dynaftîe, fi nous en Voulons
croire le? Perfans , eft la plus ancienne du monde. En efFct , elle comprend
tous les Rois qui compofent celles que nous appelions les Monarchies des A£-
il^rlen&, Chaldéèns,. Babyloniens, Medea & Perfès^
V O.L T A.
POURTACAL.
^
Les ï^erftns ne comptent qu'onze Rois Pifchdadiens , dont le premier fut
Caïoumarrath & le dernier Guftasb ou Kiftasb. Mais ils dorjpçiit ^ guelqueg-
W 4b jd|i floîs uB Règoe cb {dufieuà ceotaioas i-^waéos» au conter fes kh
terrègneS) qui ont quelquefois duré long-tems^
Les Noms de ces Rois,* qu'il faut voir chacun en particulier dans cet Ou-
vrage, font:
CaïoumarratK, ^uej jes Ififloneas dppQent 5iil)e ans de yje & trente feu-
lement de règîiè , & qui eut un fils nommé Siamek , que l'on ne compte point
parmy ces Rois, parce qu'il mourut avant fon père.
Le troîfième, Thamurasb, régna trente années,
. Le qufltrièoie, Giaflofohkl, fils , ou frère, felon quelques-uns, de X%amurasb,
lègoa tept^ât ans. & en véquit mUle.
Le cinquième, Zhohak ou Dhohak, en a régné mille.
Le fixième, Afridoun ou Feridoun, fils d'Abtin, de la race de Giamfchid, z
|i?eié;i*iq .eeot ans.
LeTeptième, Manougeher, petit-fils de Feridoun, régna fix-vîngt ans. .
Le huitième, Nodar, fils de Manougeher, fut défait & tué par Afrafiab,
il^rèls 'J9P tôgiie de 6pt ans feulement.
;. Lfiin^uviéme., Afinfia^, qui defcendoît de Tour, fils de J*eridoun. yU étoît
Roy duJTurqueftan & conquit la Férffe, où il régna douze ans. ^
r \ff 4if^i^/l,^ .ou ;^9<lb> iil$ de Thahisuttb & petit**fils de Manougeher, com-
mença à régner 4 JSmsitre-yiQft ans & en t^asx trente. ;
. y^ffzîème, Guftasb, ^ de Zpub ou, ^on quelques -uqs ^ Nev9U, Ji^gna
vingt ans ou, félon quelcpiçs-uns, trente.
Ce fut dans la perfonne de ce Prince, que la race des Pifchdadiens fut
(étante.
P O LTA. Ceft le nom du frère de Gemel Raï ou Raia des Indes , qm
;pègnait 4 Khitor. f^oyn la bravoure de oes deux Frères dans le titre de GémeL
. jPOCR. Ce mot ÎQgnifie en ancienne Langue Perfieane un Fils. SchahtKHir
pu Sçhabbur, que nous appelions Sapor, eft un fils de Roy.
Ce mot fignide au(fi dans cette mâne Laïque une Ville & une Couchée de
Voyi^urS) que les Italiens appellent Pof^ta, les Arabes Menzil, & les Turcs
fConk* Ceft de ce mot que les Vi^es de Bi»pour, 4e Vi&pour , de Branfpoor
pnt ^vi leur nom.
POUR <M Pon Ç'eft le nom dePorus , Roy des Indes, vaincu par Alexan-
dre, que le Scherif Al £^driiE appelle par corruption Mour, dans la Partie fixiè-
me de fon preniier Qlmat.
POURSIA. Les Arabes appellent aînfi la Pruffe.
POUATACAL ou Portacal. Les Arabes appellent ainfî le Portugal.
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RABAH.
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R A B A H. — R A B £
^'«ï^HI^ABAH. Ville des Indçs, où TAuteiff du Mircat dit que Ton tronve-
jT o ^ beaucoup de Camphre, que l'on tire des arbres qui.croiifiait dansiôa
%^J? Terroir.
' RA6ANGIAN ou K^bengiin. Ceft lé même qu'Arbengian. yhyn ce
titre,
R A B B A N & Rabbani. Ce mot y qui eft Hébreu & qm ÛgaiBe Nôtre Mafc
tre 9 jgnR: auiE* en ufa^e parmy les Aral>es Mufulmans-) qui domient ce titre à
£bn AbbaS) qu'ils appellent. le grand Rabban.
Faêl liTouf 5. ancien Doéleur , Philofôphe & Médecin ^ qui vivoit Vrant le
Mahométifme, eil aufli qualifié Rabban. I^oyez le titre de FaêK
Les Mufulmans appellent aufli Rabbanioun & Rabbanian ceux qui -parmi leurs
D.ofteurs paflent pour les plus Spirituels Sclos plus Dévots.
RABP. Ce mot, qui fignifîe en Arabe le Printems, eflJe titre de plufieai»
Livres,
. I • . •• . . • ■
..RABRalabrar, Le Priâtems des Juftès. Zamakfchari; Auteur de te Livre^
dit, gu'il l'a compofé pour délafler & recréer les Efprits • fatiguez de la Le£h2-
Wda-gros Commentaire, intitulé Kefchaf , qu'il a fait fur PAlcoram En ^f*
fet, ce Commentaire 'ne contient que des.chofes fort féches & fort épineufesj
qui font toutes tirées dé la plus profonde Théologie des Mufulmans. Au con-
traire, cet Ouvrage du Rabt alabrar , quoiqu'il contienne quatre-vingt'dk*.Dcuf
Chapitres, n'eft rempli que de Sentences', d'Exemples •& d'Hiftoires -'agréables^,
qui réjouillent le Lefteur, & en un mot, c*eft une Anthologie la plus ample
& la plus recherchée qu'il fe trouve dans la littérature. Arabique. L'Auteur
lyit dans ce Livre Tordre de Sunnah, qui eft' le Talmud des Mufulmans,
Raoudh alakhitir. Le Jardin - des Gens de bien ; ç'ell un Abrégé du Rabt
alabrar , compofé par Al Amaflî , & . fe trouve dans la Bibliothèque du Rojri
num. 652.
RARP. Ben Ziad.. C'eft-le nom.d'u» célèbre Doûeur Mufiilmanv,. que Fon»
nommé auflî'Aboul Fâras Al Hàrethî. Ce Doflèur eft des plus confîdérables
entre leis Tabêin , qui font ceux qui ont fuivi immédiatement les Compagnons
ou Contemporains de Mahomet. 11 tenoit fa Doélrine d'Omar & il la commu-
niqua à Cotadah.
AbouDaoud X^eiTaï avoit reçu la ûenne.de Ziad , père. de Rabi, & le pIui^
RABU — RACAK. jDoi
jfluftfe dés Grammairiens Arabes » nommé Sibouieh y avoit été Efelave de la
Maifon de Ziad
R'ABI' Hâithem. Nom^ d'un Doâeur MafulmaQ> renommé par. ûl piété.
Fi^ez Haïtheniï
RABPAH Bèn Harmalah; Ceft lè nom d'un Dofteur natff de la Ville de
Maroc. I^oyez Maracafch & Morakefch,
Rabtah eft auflî le nom d'un Saint Mufulman , duquel lafêï a écrit la Vie ,
é^$ la Seftion vingt-huitième de fon Hiftoire. Ge Ferfonnage eft encore afi..
pelle Aboul Rabîàh.
RABPHAT. Gezaîr Al Rabthat. Ceft le nwn' que lès Arabes donnent
aux Mes que nous appelions Maldives , dont le nombre , félon leurs Géogra*
pbes, eft prefque infini & qui font la plupart défertes.
Anbouna eft la principale & la plus peuplée de toutes, où la femme du Prin^
ce a un pouvoir fuprême , parce que parmy les Peuples de ces Mes les Fem*
mes font fi abfoluës qu'il n'eft pas permis de leur defobéîr en quoi que ce
fiait. Les arbres de Nargil, qui eft le Cocos, & les Cannes de fucre y croit
fent abondamment, & la principale marchandife, dont Toa trafique parmi eu^^
ibnt ces^ petites coquilles de Mer^ blanches & luifantes >. que nous appelions
Pourcelaines.
L'Ifle de Comar eft à TOrient dé ces- Iflès , c'eft' ce que nous appelions au-
jourd'huy le Cap de_ Comorin , & l'Ide de Serendib , que nous appelions Cef-
lan, eft à leur oppofite, en. tirant pareillement vers TOrient ou plutôt vers le
Midy. AlEdriJfu.
RACADAH. Ville d'Afrique des dépembnces de celle de Caïroan , c-eft-
à-dire , fituée dans la Province que les Anciens appelloient Cyrenaïque. Ce
fot Mahadi, Khalife. des Abbaifides, qqi la fit bâtir.. £ile eft (feins le troifièpie
Qimat.. - ■
RACAH.' Ville- de Tlrâque Babylonienne ou Chaldée, que quelques -uns
mettent en Méfopotamie, fituée à 73 degrez , ij minutes de longitude, & à
3<S degrez de latitude Septentrionale. Ceft la même qui a été appellée -rfrar-
ta^ d'où écoit natif i\l Bachani, célèbre Aftronome , qui eft ordinairement nom*
mé par les Latins Albategriiut Aractmfis..
Le Khalife Al Mamon ne paflGbit jamais par cette Ville j parce qn'bn lufavoît
prédit qu'il devoit*mourh-,.fuivant (on Horofcope, à Racah,- Mais il arriva que
4rc Khalife étant campé fur les bords d'une Fontaine , . qui fait- la fource de la
Rivière de Bedidoun, près de la. Ville de Tharfe. en Ciîicie , il'demanda à un
Grec, qui étoit prifonnier de guerre dans fon armée, quelétoitle nom de cetf
te Fontaine. Le Grec luy ayant dit; que les Gens du PaysTappeJlofent Ra-
cah , la fièvre qui luy étoit venue un peu iauparavant, pour avoir mangé des
dattes fraîches & bu trop d'eau de cette JEontaiae, redoublai xiufE-tôt. Ce.Kha^
Iffe, qui étoit grand Aftrologue, confidéranç que le lieu & le tcms s'accordoient
parfaitement avec la prédiâtion qui: luy.avoic.été faite, crut que l'heure de ft
N 3,; mort-
t^ RACkVZ. SLÊLDSLÎ.
mofi étiiitX<ktJffPoQla^ C9 qui ie vérifia par i'^ffet*^ Ybb tiB dsTËtegiMs fti>
Ion le rapport du Tarikh Al Abbas, qui eft rHiftoire des AbbfluSdes.
; RACAI'fC idfaofad fi dicaifk: albfiaL. TvaiHé de Tufes, de &neSk% & de md^
fubtils pratiquez par les Anges, par les Prophètes, par les homqK» Do^eSaM:
les Princes & par le Seigneur même, Ceft un Livre divifé ^n vingt Chapi-
tteS) & coiÉpfis en deUK ' Vokunes » ^i eft d^ns b âibliothe^e éi &<Qr,
num. 931.
'. RACOUB. Abou Racoab men «Uchaledin. Ceft TAuteor d'uD Livre in.
titulé Akbar Mouflal, qui eft l'Hiftoire de la Ville de MofuL
r A ACSCHS. Ceft le nom d'un Cheval terrible ou plutôt d'un Aiuawl ,
qw fervoit «n guife dé Cheval à Siaoïek fchah , Sis de CaïQuinarrath , dans
les expéditions qu'il faifoit coiitre les Dives , ou Géaos. Vcy€Z le titre de
.Saœek» „
RADAFRANÇ. Foyez Redefrans.
' RABHI Billah Ben Moflader. Ceft le nom du XX Khalife de la Race d^
Abhaffides; il étoit fils du Khalife Mo6tader & fut tiré de la prifon , où fou
Onde, le Khalife Caher, Tavoit fait mettre pour être mis fur le Trône, aprèf
la dépofition du même Caher, qui arriva l'an 322 de THegire.
Ce Khalife aimoit à rendre la Juftice & à' faire du bien à un chacun. Mais
il fut entièrement gouverné par ceux qui poflëdoient alors la charge d'Émir Al
Omara, qui avoit alors beaucoup de rapport à œlle de nos Maires du Palais
en France. Cette charge de Commandant des Commandans , car c'eft ce que
^nifie le titre d'Emir Al Oraara, donnoit à celuy qui la poffédoit, l'adminiftra-
^oii de j affaires de la Milice & le maniement des Finances, de forte que les
Vizirs n'avoient alors preiqu'aucune autorité.
Radhi cependant ne iaîfTa pas de donner cette charge de Vizir à £bn Moe-
lah, Perfonnage qui s'eft rendu fi célèbre par l'invention des nouveaux Carac-
tères Arabes, dont l'on ufe encore aujourd'huy. Mais comme il avoit reô)rit
fort brouiilon, le Khalife fut obligé de la luy ôter, & la luy rendit ni^nmoins
^udque tems après, à caulè de fon habileté.
Raïk ^î pofRdoît alors la Charge d'Emir Al Omara, & qui gouvemoit par
conféqHent l'Etat, s'accommoda l'an 325 de l'Hegire avec Abou Thaher, Prin-
ce des Carmathes , Peuples qui moleftoient depuis long-tcms les Etats du Kha-
life & partiCQHèrement l'Arabie , à un tel point que le Pèlerinage de la Mec-
que en avoit été interrompu. Kaïk s'accordant avec Abou Thaher , engagea
le Khalife à paver tous les ans cinquante mille dinars d'or aux Carmadies , mo-
yennant laquelJe fomme les Caravanes des Pèlerins de la Mecque pourroient
marcher en toute fôreté.
L'an 326 de l'Hegire, Ebn Moclah qui avoit été rétabU, comme nous avons
vu , dans la Charge de Vizir , ne Voulant plus vivre dans la dépendance de
Raïk , entreprit de le dépefleder de & Charge & de la faire donner par le
Khalife k lahkem le Turc, autrefois Efclave de Mardavige,Roi de Pilem, qu'il
avoiîc tué de ia propre maki pour envahir fes Etats.
Le
. a »A( Di fi r. i«2
. Ut Vmr écrivît pour cet effet, 4e la fart du KlhftUft RadUf Wt I^ettre à
khkeia, pour luy faire fçavoir qu'il ëtoittems qu'il ^'approcbM de B^ddt:i
f&kit délivrer le Kbalifat de la tyranoîe de Raïk & pour ocev^pBf Éi place.
IfajS' cette Lettre ayant été iotcrceôtée , £Uïk fit iEçavoir au Khalife br tn^iloo
du: Vizir , qui avoit écrit à fon îniçu & contre fes ordres à lahkem. Le Vi^
«kr nia d'abord le £ùt4 mail il fut cQfivasQcu pm fk propre lettre ^ & Ra4ht.
l'ayant fait mettre en prifon '& fait ûire loo procès ^ Eba Modab fut copdag»*
01^ par iès Juges à avoir la maia droite €014^ ,: pour avoir oomaw uqe fi
grande fauilëté. ïLbn Moclah le récria tort, lorlque l'on hiy pronoQça là Sen-
tenee , fiir ce que ïon coupoit la main à un boiame q\Â étoit l'javeptew des
plus beaux Caraâères qui eofTent jaisais. été tûs jui^aloïs 9 & q}4i Hfvok copié
pbifieufs Exemplaires de TAlcoran y qui> paffidient pour de» CliefiMl'œuvres de
CArt d'écrire. Mais comme il ne m conteatoit pas de fe plaindre 9 & qju^il
s'emporta ea paroles injurieu&s contre fes Jug^s , contre Raïk & centre k
Khalife mSme » on œ luy coupa pas feulement k main. dr<iHte { mais encore la
hcgue.
fakhenr cependant ne perdit poicit roccafion qui luy avoit été oâ^rCe par ît
trahifon du Vizin 11 s'avança vers la Ville de fiagiet & s'on rendit &Caitre en
peu de t»ms. Raïk fut ainfi obligé^ de prendre la fuite & d'abandonner I9
Charge d'Emir Al Omara entre let mams^ d'Iakhem. Radiù ne gpgûa rien h ce
changement, & vêquit dans la dépendance & fans aucune autc^îté^ jufqtt!e]) l'aa
p,^ de l'Hegite, qu^U moumt d'hydropifiô.
Ben Schobpdr remarque en l'année 3;z3.de l'Hegire, que h Qiarge de Vhit
fiit entièrement abolie dans le Mufulmanirme , fous le IChalifat de fUdfai.^ &
3ue le pouvoir des Khalifes, auflvbien que leur Etat, fût referré dans la Ville
e BaRctet , & de fes dépendances , les Emirs Al Omara s'étant emparés de
toute raotorîté , jufqu'à' créer & dépofer les Khalifes , comme bon leur fem-
Les Provinces du Khalifat étoient tellement partagées entre divers Princes, que
le Khalife Jie poflëdoit plus qu'une efpèce de . prééminence e^ dignité^ qjuire-
^rdoît plus les chofes de la Rteîîgion que le Gouvernement Pofitîxiw,
Les Villes de Baflbrah & de Cbufah., avec, le refte de îlïuque AraWque ,
étaient entre les mains de Raïk.
La Perfe, proprement dite, étoit polTédéè par Amadàldoulat, Prince &C3ief
dé la Dynaflle des Bouides, qui tenoit fon iiége Royal dans la Ville de Schiraz.
L'Iraque Perftenne, appellée autrement Gebal, qui eft la Partie montueule
de la Perfe, & le Pays des anciens Parthes, réconnoiffoit pour Maitte Roknali^
doulat, frère d* Amadàldoulat, qui faifoit fa réfidence à Ifpahan.
MouQàl avec toute la Méfopotamie avoit pour Princes les Hamadamtea^ c'^ilf
à-dire, les Sultans de la Race de Hamadan.
L'Egypte & la Syrie n'obéïfFoient plus aux Khalifes; mais feulement iMoham^
med, tils de Tagafch, furnommé Akichid., que les mêmes Khalifes en avoient
Bit autrefois fimplem^t Gouverneur.
L'Afrique avoit été fubjuguée par les Fadiimites, qui en avaient cHaflS les^
Aglabites, Gouverneurs de ce Pays pour les Khalifes. Càïem , fils d*Obeïdal*
Ihh A4 Mabadi, en étoit pour lors le Maître, /&. fes Succefieurs ibnderent un^
jiouv.eau Khaliâ^ ea Egypte»
i<>4 R A D H I. R A D H I A T A L D IN.
L'Efpàgne avoît pour lors Nafler de la Race des Ommiades, qui poftoît Ui
titre d'Emir almoumenin , ou de Khalife.
Les Provinces de Khoral&n, & celle de Maouarannahar , qui eft la Tran**
fbxane, étoient fous la domination de Nafler, fils d'Amed, de la DynalUe des
Samanides.
' Les Provinces de Thabarëllan 9 de Giorgian y de Mazanderan , avoient des
Rois de la première Dyriaûie des Dilemites.
^'' Et enfin les Provinces de Bahreïn, & dlemamah dans T Arabie, étoient pot
fédées par des Carmathes.
VcMlà rétat auquel fe trouvoît ce ||rand Empire des Mufulmans ou des Ara-
bes, ^ous le Khalifat de Radhi. Il eft vray , que dans tous ces grands Etats,
on y a révéré d'abord le nom du Khalife , qui étoit publié dans toutes les
Môiquées,& gravé fur les Monneyes. Mais il arriva peu-à-peu, que les Princes
particuliers de ces Provinces ne regardèrent plus le Khalife , que comme le
grand Imam , ou Souverain Pontife de la Religion des Mufulmans , qui ne sMn-
f croit plus que de faire la prière publique, & de décider quelque point de
)r'oit, jouiffant cependant cTun Etat fort borné. Il eft vray auflî que ces mê-
mes Khalifes dans la fuite des temps^ fecouerent le joug de ces Emirs, & for*
tirent, pour tiinfî dire, hors de page. Mais .leur Etat demeura toujours depuis
ce tems-là fort médiocre , jufqu'à la venue des Mogols ou Tartares , qui abo-
lirent entièrement le Khalifat
Radhi eut pour fucccfleur au Khalifat, Ibrahim Abou Ishak, dit Moftafi Bil-
iah, fon frère, qu'Iahkcm le Turc fit placer fur le Trône, Fan 329 de THe-
girc, qui eft :de J. C. 9+0.
RADHÏ aldin ou Radliieddin , fumommé Al Gazi Al A'inerî. Ceft le nom
d'un Auteur qui a compofé le Livre intitulé Effah. Il eft dans la Bibliothc
que du Roy, n\ 1127. Ceft un Eclairciflement de plufieurs difficultez qui fe
rencontrent dans l'Alcoran.
* HADHIATALDIN ou Radhiateddîn. Ceft le nom d'une Princefle file
d'Iletmifch,, laquelle fut élevée fur le Trône de Dehli aux Indes, après que
fon frère, nommé Firouz fchah, en eût été dcpofledé à caufe de fes dé-
i)auches.
Cette Sultane , ou Reine, gouverna avec tant de prudence fes Eltats, qu'elle
fe fit également aimer de fes Sujets, & craindre par {es Voifins, qu'elle fur-
pafla en gloire & en réputation tous les autres Grinces de fa Famfllc. Elle
portoit ordinairement le Tag' ou la Couronne en tcftc, & le vifage voilé,
c^mme les autres femmes du Pays, &• ne le découvroit, que lorfqu'elle mon-
tDit fuf fon Trône, pour y donner fes Audiences publiques, & pour y rendre
Ja juftice à fes fujets.
L'an 627 de THcgire, cette Princefle ayant entrepris de faire la guerre à
tm Roy des Indçs fon voifin, qu.e Ton nommoit Malek Al lounîa, & s'étant
déjà mife en Campagne, les principaux Chefs de ibs Troupes, qui étoient de
-Nation • Turquie ^ fe révoltèrent contre elle, & s'étant faifis de fit perfonne,
l'enfermèrent dans un Château nommé Harmend.
Le Roy des Indes à xjui Radhiat eddin avoit déclaré la guerre, ayant ap-
pris cette avanture, & fçachant que Baharamfchaln frère de la Princeire, Au-
^JL D H I!E^ D .II EL *-rï-:llL AlîF E* I* tog.
XttSi de cette Conjuration.,!. a\^bit pds ifa.pla<i&, rj/ouhi.t, 'd'ennemi cju'H-étpit de-
venir fonProtefteur. . ' » . '^ . .. u... ; o . ^: . ,
. Pour cet eiFet, il fit d'abord iqveftir le Château de Harmend^ où elle étoît
;prifonniere & après l'avoir forcé, il délivra la Priflceffe &. l^pQnfa.folemnelle-
ment, après quoi il la conduîfit à la tête de fon armée droit à Dehli, à dcC
féin- de la .rétablir -fur fbn. Trôné. . ;'
Baharamfchah voulant d'un autre côté fe ihaintenir^à quel .prix ;que ce fut,
dans la pofleffion de la Couronne qu'il avoit ufurpée, ]ev\i une puilFante ar-
mée , 'laquelle après plùfiears combats ^pînîâtres de part & d'autre, demeura
enfin viclorieufe. • Le Roy & la Sultane furent , donc obligez de prendre là
fuite, &. de/e réfugier d^ns des Etats bien éloignez de la Ville de Dchli, &
Ce fut dans cette retraite , que quelques Indiens Idolâtres qui couroient la
campagne , les ayant rencontrez fans les connoître , les maflacrerent tous
dôux,
'.' Mirkhond dit ^ue cette Sultane avoît changé fon nom féminin de Radhiat-
èddffir en cëluy de Gaiath eddin, qui eft mafculin pour acquérir plus d'auto,
îîtë fur fes jpeuples.
"^'RADHIJEDDIN ou Nag'raeddin Radhî. C'eft le furnom de Mohammed
Ben Haflan, dit Al Aftarabadi, parccqu'il étoit natif de la Ville d'Aftarabad
en Mazanderan. Il eft Auteur d'un Scharh, ou Commentaire qu'il compofâ
Tan 686 de l'Hegire, fur la Cafiah, qui eft une Grammaire Arabique. • U eft
daps la 'PibJiothegue du Roj, n°. 1038.
RADttiSCHERIF. Ceft l'Auteur du Poëme , intitulé Daliah , à caufe que
toutes fes rîmes fe terminent par un Dal, qui eft le D. des Arabes. Ce -, ^
poëme eft fait à la louange d'Ibrahim fils de Hclal Al Sahi. Voyez ce titre. >^a><^J > ^4^^
RADINI. Ceft le nom d'une Ville des Nègres, fituée dans une de leurs
Provinces, qu'ils appellent Al Vahat.
RAF A A' Ebn Rafaâ. Surnom de Zeïd , qui vivoît Tan de THegiré 375,
\& que Ton tient avoir été un des principaux Auteurs du Livre, intitulé Ek-
houan alfafa , qui eft un Corps complet de Philofophie, '& Théologie Scho-
iaftiqiie des Mufulmans, fort eftîmé parmy eux. Voyez le titre de Ekhouan
alfafa;
ff
RAF AIL. "ro^'ez RaFrafl.
RAFEDHI ou comme on le prononce vulgairement Rafazi. Ce mot C-
^fie la même chofe que Schîi ou Schiâi , c'eft - à - dire , un Hérétique de la
iSefte de ceux qui ne reconnoiflent point Aboubekr, Omar, ni Othman pout
légitimes Khalifes, ou Vicaires de Mahomet; mais qui foûtiennent au contrai-
gne,, qu'Ali & fef Deicendans en ligne direéle font fes véritables Héritiers, &
légitimes Succefleurs.
.: :RAFE'L Nom d'un Auteur <iui a fait un Scharh ou CQmmentaîre for le
.Livre, intitulé Adab Al Cadhi, des Devoirs d'un Juge, félon la Dodrine &
les Principes de Schafêi.
, TpvkJIIL O "Le
^ir^/:i
JIL^u
»•
xo6 R A FE'IZAOEBL — ^ R A G I A
Le même Auteur a ahregë un Livre, intitulé Mobanar^ qui tntte des Re^
gles du Droit des Mufulmans. Cet Ouvrage porte le titre de MokhCaflar al-*
«lôharrar, & a été encore abrégé par Naouaoui. Cet Abrégé tît daas la Bi-
bliothèque du Roi , num. 391.
RAFE'IZADEH. Nom d'un Auteur qui a travaillé for les Afchkal fit
Hendaflah, Figures de Géométrie de Samarcandl
R A FI A' H. Ebn Rafiâh fumommé AI Thabib le Médecin. Il elt Aute»
d'un Poëme qu'il a fait fur la ikigoée, intitulé Argiouzat âl fafd.
RAFRAPL. Ced: peut-être le même oue Rafaîl>. que les Mululmaos &
fent être l'Ange qui gouverne le feptiènike CieL
RAGBIL. Nom d'une VîUe du Royaume de Ganab, dans le Pajrs dfe Nè^
grès, fituée fur les bords d'un Lac que les gens du Pays appellent Bahr aU
halou, Mer douce , à caufe que fes eaux ne (ont pas falées y comme celles des.
autres Lacs de ce Pays- là, qui font prefque toutes falmaftres ou fàumaches.
Cette Ville a une Monti^ne fort haute à fon Midy, qui rend foo hahîta-i^
tion plus agréable & plus commode ^ & Ton compte onze journées de Cank
vane de-là jufqu'î la Ville de Ganarab, en tirant vers l'Occident*. EJriffi dans
1$ 2. Partie de fon i . Cltimt.
RAGHEB & Raghib. Ce mot Arabe, qui fîgnifîe proprement te Defireut^
fignifie en- particulier un Difciple qui fe met fous la Direâic^ d'un Maître-
pour avancer dans les Voyes de TEfprit, c'eft - à - dire , dans la Spiritualité^.
& dans la Dévotion. Nous avons un Livre François qui porte le titre de-
Defirant, qui femble avoir été tiré des Livres Orientaux, compofez à.rUfâseL
des Sofis & autres Pcribnnes Dévotes.
RAGHEB Al Esfahani. C'eft le furnom de Hbuflàïn Bfen MbTiammedi
Auteur du Livre intitulé Ehtegiag' Al Corani. Ceft un Ouvrage fait fiir les^
induâions qui (b peuvent tirer des Préceptes de l'Alcoran. Il mourut l'aa 399/
de THegire.
Ragheb eft au^ le furnom d'Aboul CafTem Ben Hailan , Bm Mohammedi
qui mourut Tan js^ de THegire , Auteur du Livre qui porte le titrei de À&r
nin albelaghet. C'eft un Traité d'Eloquence & de Rhetoriquei
RAGIAw Haflàn Ben Ragia,. Foyez ce titre.
RAGIA Ben Hàïat. C'eft le nom d'un Vizir de Soliman, fils d'AbdàfalUk
iek , Khalife de la Race des Ommiades. trayez un Exemple de fil fidétité dam,
le titre de Soliman Ben Abdalmalek.
Mohammed Ben Ragiah Ben Hamdouîah, eft l'Auteur d'une Hiftoire, qui
porte le nom de Tarikh Ben Ragia & de Tarikh Ben HamdouîaJi..
EAGIA. C'eft ainfî que nous appelions communément un Prince dès ItK
des ,. qui n'eft pas Mahosaetan. Mais on doit l'appeller Raï & non pas Ru
gja. f^(r/gz plus bas^
iAGIAil-,
R A G I A K •'-^ R A H O U N- 107
.nRAGIAH. Ceft k titre d'une efpèce particulière de Poëme Arabique
flommé Argîougiah, compofé par Sebt Al Mardini, fur les fucceifions^ & par*
ticulièrement fur celles qui viennent du côté des femmes. Ceft pourquoy,
on appelle cet Ouvrage Argiougiat fil faraïdh. U eft dans la Bibliothèque du
SLiAy num. 71S.
R AGI A NI. Ceft le furnom de Mohammed Ben O'thman, Auteur du Lî-
♦te iiîtîCttlé Boghiat atâmil. C'eÛ un Traité fur les Oeuvres bonnes ôc
mctuvaifes des Mufulmans.
RAGIAR. Ketdb Rs^ar. Le Livre de Roger. Ceft le nom du Livre
Géographique que le Scherif Al Edriffi compofa & dédia à Roger Second , Roy
^e, Sicile, auprès duquel il fe réfugia, après avoir été chaffé, luy & toute fa
fStoillé^ d^ Afrique. '
Ce Livre qui porte encore le titre de Giagrafiah & de Nozhat almofchtak,
fut fait pour expliquer un grand Globe terreftre d'argent , que ce Prince avoit
fait faire pour sMnflruire parfaitement de la Géographie.
ÛAbbreg^ de ce Livre nous a été donné avec une Verfion Latine affez
^ Soitive , par les Maronites.
RAFfABL Nom d'un Médecin habitant de Damas, qui affifta le Sultan
ISfbureddîn dans fa dernière maladie. Ce Médecin devint fort riche par le ne-
gpce , & obferra une dîete exafte , & garda une propreté fingulière , ce qui le
jtt vîvre en parfaite fanté jufqu'à une extrême vieillefle%
RAHAM. Ceft le nom propre de celuy que les Arabes ont fumomraé
Bakhtalnaflar , & les Hébreux Nebucadnetfar que les Septante ont exprimé
|iar le mot de Nabuchodonozor.
• Les IBftoriens de Perfe font ce Perfonnage, Lieutenant General des armées
iSb Lohorasb, Roy de la féconde Dynaftie de Perfe, & écrivent que ce fut
Îar le commandement & fous les ordres de ce Prince , qu'il fît la guerre aux
uifs & qu'il prit la Ville de Jerufalem. l^oyez le titre de Lohorasb.
RAHOUIAH. Ishafc Ben Rahouiah. l^oyez le titre de Ethaf alhebrat.
K A HOU M. M» Rahoum. Les Arabes appellent ainfi celuy que nous
itommoïw farint Je«i l'Aumonier, Patriarche d'Alexapdrie. On le trouve auffî
îbuvent nommé par les Orientaux , lohanna Al Rahoum*
RAHOUN. Nom d'une Montagne très- haute qui eft dans Vlûe de Seren*
êib ou Geïlan, éloignée de deux ou trois journées de la Mer. Les Arabes
appellent amfî la Montagne que les Portugais dans leur Navigation aux Indes
Orientales , reconnoifFent de fort loin à la Mer , & à laqueUe ils ont donné
le nom de Pico de Adam, la Montagne d*Adam, à caufe de la Tradition ge-
mrafe dés Orientaux , qui veulent qu'Adam ait été enfevcli fur cette Monta-
gne , où il fut relégué , après avoir été chafFé du Paradis Terrefb-e.
tes mêmes Orientaux croycnt que le Paradis Terreftre étoit dans la même
nie de Serendib* Cependant les KRifulmans veulent que ce Paradis ne fût pas
Terreftre; mais élevé dans un des fept Cieux, & que ce fut de ce Cid
O 2 qu'Adam
10$ R A I: — R A' M N H^A K::
qu'Adam fut prddpîté dans cette Ifle, oii il mourut , après avoir fait uti- Pèlé--
rinage en Arabie, où il vifita le lieu deftiné pour la Conftruftion du. Templt
de la Mecque, royez le titre de Adam.
RAI. C'efl ainfi quû Ion appelle aux Indes, un Roy ou un: Prince Idolâ^
tre de cette Nation. Les Perfans les appellent au plurier Raïan, & nos Voya* *
geurs les appellent communément Raïas & Ragias.
Raïpour ou Raïapour fignifie en Indien, la Ville Royale & Capitale, ah
quelque Prince In lien fait fa réfidcnce. . ;
RAIDH fil faraïdh. Livre des fucccflTons félon le Droit des Mufuhnans , ,
compofé par Zamakhfchari. Ployez le titre de cet Auteur.
RAPNI. Foyez les titres de Ebn Abcdoun & de Ebn Malek. M AUr-
■daloufll.
RArPOtJR. P'oyez plus haut le titre de Raï. ' "^
KAMAC ou Ramak. Nom d'une Ifle de la Mer d'Oman, c'eft-à-dîre, dé -
rOccan Ethiopiquc ou Oriental , dont les Habitans • font nommez par les Per^
.fan§, Sermahi, Teile de poifîbn , àcaufequils ont félon quelques-uns, la tefte
femblable à celle dçs poiffbns ; mais, felon'Jes autres, à caufe qu'iîs. n'ont point
4'cUjtre nourriture que celle qu'ils tirent des. Poifibns. Ce font apparemment ceux .
que les Anciens ont appelles, Ichthyophages , peuples pxtrêmeihent. farouches,
& qui n'ont aucun commerce avec les autres hommes,' qu'ils prennent auflî
pour des poifTon^ , ' puifqu'ils.» les mangent quand ils tombent, entre . leurs -
mains. ..
Ce fut dans cette Iflc que le Roman, intitulé Houfchenk Nameh, dit qu'^-
bôrda Khofroufchir, General des armé<îs de Houfchenk ^^ fecpnd Rqy de Perfe, .-
de la première Kace ou Dynaftie nommée des Pifchdadiens-^ & qu'il exécutai
les. grands Exploits fabuleux qui y font racontez fort . au Jong. .
R A VTA DAT- Cendres & Lcflivcs; Ketab iafchtâmel âla fchèï men alra^ •
maddt-. Livre fuperfliticux , qui traite des Lcflîves, qui fe font avec des cen-
drcs de Chauvefouris , pour fervif aux prcftiges & aux enchantcmens.
Cet Ouvrage-^ qui contient onze Chapitres, traite auflî des Brevets, Anneaux
Magiques, j&. autres efpèces de jonglerie, qui fervent à tromper .les idiots. . II:
cil dans la Bibliothèque du Koy, num, 1014^..
RAM AD H AN. Nom du neuvième Mois de l'année Arabique* Ce mot:
fignifie proprement en Arabe, une Chaleur qui confume, ce qui fait croire
que ce Mois tomboit autrefois toujours en été, & qu'il ne rouloit point par
toutes les faifons de l'année, comme il fait aujourd'huy, que TannéQ des Ara<»
tes, & de tous les Mahomerana, eft purement Lunaire. '
C'eft ce .MoiSi dans lequel Mahomet a commandé l'obfervance • d'un Jeûne
très-ris^ourcux^ qui confifto à ^s'abftenir de boire, de. manger & de coucher
avec fa femme chaque jour, depuis le lever du Soleii jufqu'à ce que les étoî-
ies paroilFent, & ce Jeûne eft d'une fi étroite obligation, que nul Ouvrier,
ou. Axtiftû u'An. eft. exempt. &.qiic les mJuJes.. marnes qui. ne Je pçuvent pas
* ' in .. ; f obier* .
RAM H ORMO-Z.--fU:R;éLJM L. jo^
èbTefVèri, doivent, jeûner im autre Mois entier, après .qu'ils ont recouvré leur,
fente, aiïifi que les Voyageurs & les Soldats qui font en Campagne; j
- Ce Mois de Ramadhaa eft beaucoup révéré par les Mufulmans, npn^eule-'
ment à caufe de ce Jeûne folemnel; mais encore ,. parce que la Leïlat alcadr,
k Nuit de la Puiiïïnce, tombe dans ce même Mois, yoyez fur ceci 'fes titres
de^Cadr & de Leïiat alcadr.
i Nous avons. en la Bibliothèque du Roy, np- 669 un Livre, intitid^é . Reflalat
Scherifat fi fadhaïl fchahar Ramadhan , qui traite des excellences' du Mois de»
Ramadhan , compofé par Aboul Sorour Al Sadiki.
• • • -: • •
RAMHORMOZ.ou Ramhormouz. Ville de la petite Province noipnée
par les Arabes, Ahuaz, qui fait une partie de l'ancienne Chaldée. Voyez le
titre de Ahuaz. Soliman Farfi,-dont la mémoire ell en benediéiion parmy
lés Arabes & les Perfans, étoit natif de cette Ville.
RAMi: Gezirar Al Raipi, l'Ifle de Ra^ii. Ceft une dés Ifles de la Meiu
des Indes, qui n'eft éloignée de celle de. Serendib que de trois journées de
navigation. Son Terroir eft très-fertile , & porte Tarbre que lés Arabes ap-
pellenjt Bacam & que nous nommons le Bois de Brefil, qui fert à I21 Tein-
ture. L'on y trouve, auffi l'animal que. les Arabes &-lés Perfans appellent Ker-
kedan, qui eft le Rhinocéros. Eclrijfil
• . • • •
■ « • •
• RAMI. Haflan Ben Mohammed, furnommé Scharaf AI Ramf, eft TAiiteur
d'un Livre Perfien, intitulé Anis alâfchafc, l'Ami des Amans, qu'il compofa
'pour le Sultan Aboul Fath Avis Bahacîir.
Rami eft auffi lé fiitnom d'Ibrahim Ben Ahmed Borhaneddin, qui a compofé
un Livre de Morale, intitulé. Ahfan almahalTen, & qui mourut Tan de T Hé-
gire 703.. . .
; RAMIN. Ccft le nom d'un Roy qui régnent en Khoraflan dii temjps dd
Narfi Ben Gudarz, Ancien Roy de Perfc.
RAML ou. Reml. Ce mot qui fignifie en Arabe, du Sablé eii général 5
fîgnifie auffi en particulier, un Sable préparé, fur lequel on marque plufieurs
points qui fervent à une cfpèce de divination que nous appelions la Geoman-
ce ou Géomaittie, que les -Arabes, Perfans & Turcs nomment E'Im alraml.
Ces points difpofez en un certain nombre fur plufieurs lignes inégales, fe, dé*
crivent auffi avec la. plume fur le papier, & çeluy qui devine par le moyen
dfe cet Art> fe nomme Rammal. ' î /
. Les Orientaux font partagez touchant l'Inv^ntieur de cet' Art. Car les un^
en attribuent l'invention à Edris, qui eft le Patriarche Enoch, & les autres
au Prophète Daniel. ^ .
T Les Arabes ont un grand; 'nombre de Livres,* qui traitent de la Gcomance.
i^ Magmôu fi êlm alraml eft un Recueil ^ plufieurs Traitez de difFcfen^
Auteurs qui en ont écrit, & ccluy qui a compofé 'ce Livre que l'on tr?).uV(ï
dans la Bibliothèque du Koy, n". 892, écrit qu'il l'a tiré de Tharàboloffiv'd^
Zenati, de Barki, d'AIcaîri, de Khalifat Birberi & dTlhmcd Al' Hariiadani. ' '
Le même Auteur cite encore plufieurs auti'es Ouvr^gps de Geomançf , iiittî-
tuiez Ahel Gioud, A,hç\ gudiat, Adaffin Kham Ben Nouh, Hermès / alakbas
: ' . • ; O 3 • ' oa
iit^ H A ML. — ^RÂOUDIL
ou Edrk Vous voyee, parmy ce» Auteurs^ Kham fils de Noé, & ,1e grtsti
Hermès, qui eft le Mereure Trifinegkle des Egyptiens, auqod on a£trifeug éfê
Ouvrages fuppofêz de Geomanct , aufli-bien qu'à Enoch. Fêyaê dans la Bi«
bliotheque du Roy, num, 1019.
L'on trouve auffi un Livre de Geomance écrit en vers Tures , qui eft in-
titulé Ahmed & Mahmoud, qui font les noms d'un Maître & d'un DlSûpï»^
L* Auteur de ce Livre eft Dhati ou Zati Al Roumi, qui mourut l'an 953 de
fHegire.
RAML Al Aflbuad. Les Arabes appellent aînfi la Ville que les Turcs &
Tarlires nomment Caracoum^ le Sable noir. C'eft la VlUe Capitale du Tor*
queftan , qui eft fituée au milieu d'une grande Campagne couverte de ù^
ble noin
RAML A H. Ville du Pays que les Arabes appellent Falaftin qui eft la
Paleftîne , lituée à une petite journée de Jeruftlem* Los Mufulmans révèrent
aflez près de ce lieu, le Tombeau de Locman, fumommé Al Hakim le Sage y
aulfi bien que les fepulcres de foixante & dix Prophètes qu'ils croyent y to«
enterrez. C'eft cette même Ville que nos Voyageurs appellent Rama, par
où paifent les Pèlerins qui débarquent à Jafa, pour aller à Jeru&lem.
. RAMMAL C'eft le nom que les Arabes donnent à celuy qui fçait &qm
Eratique les Règles & les Opérations de la Geomance, qu'ils appellent ea leur
rangue, Raml Ou RemK Foyiz plus haut ce titre.
R ANAK, Raneh & Raneg*. C'eft le nom d'une Me de la Mer d'Oman
& Erkend, qui eft l'Océan Ethiopique, que les Géographes Orientaux placent
dans le premier Climat, à cent raille ou environ des Coftes de Zanguebar, ^
de Cafrerie.
Cette Ifle jette du feu , auffi-bien que plufieurs autres Mes plus petites qui
font à l'entour, & l'on y voit des Seipens fi terribles, qu'ils renverfent les
hommes^ & les Buffles mêmes.
Abdal Môal écrit dans le premier Climat de fa Geograpliîe Perfienne , que
le mot de Raneg' fe donne à toutes ces Mes qui font dans l'Océan Ethiopi-
que ou Méridional, & qui jettent du feu. Mais que la plus grande de tou-
tes portp en particulier, le nom de Screndah.
R AN OUI ou Ranaoui. Surnom de Mohammed Ben Ahmed AI Caouîflît
qui mourait Tan 759 de THegire, duquel nous avons un Livre, intitulé AflTou-
lah fi fonoiin men a/ôloum, qui font des queftions propofées & réfoluës fur
différentes matières de Sciences.
R A OU A NI. Surnom de Mohammed Ben Afâd Al SeddiK, Auteur du
Livre, intitulé Anmoudhag* alôloum, Echantillon ou Eflai* des Sciences, qd
mourut Tan 90^.
11 y a des Exemplaires où Ton trouve Daouani, au lieu de Raouanl
R AOUDH. Jardins. & Prairies couvertes de fleurs. Cefl; le titre de plu-
fieurs Ouvrages.
RAOUDH
R AOVb H, -- — it A O tJ D H A T. m
RA0CI>H àlakhrin Le Jardin ou le ParÈérre des Gens de bien. Ceft
ÎTAbbreçé d'un Livre fort efhmé, qui porte le nom de Rabî aîatbr*'^ le Pfinx
temps œs Juftes, compofô par le Doéleur Zamakhfchari. CetAbbregé a poitf
Auteur ^ Mohieddin Mohammed Ben Al Kbathib C^flTem , & il fe trouve dans
U Bibliothèque du Roy, num. 652.
RAOlTDHaîraiahîn fl hekaïat ailjfilehîn^ les Vies des Saints MufuJmans.
Livre compofé par lafiêl Al lemeni^ qiri «ft dans la Bibliothèque du Roy^
num. 852.
Ce même Ouvrage porte encore le titre de Nozhat alôioun alnaouadber v
tohfat alcoloub alhaouadher^
RAOUDHal Schâm. Hiffoîre de œûK qui ont cortmandë dins Daites»
compofé par Ahmed Al Maâfôudi. f^^yez le titre de Akhbar Cddhst :refik«
RAOUDH alfaïk fil mouâedh v alrakaïk. Titre d'un Livre qui contient
cinquante deux Sermons ou Inftruftions Morales & Spirituelles, compofé par
Sichôaib Al HarifiTch^ U & trouve dîna la GSbliothaque ^ da Roy^ num*
1225-..
RAOITEXH'AH. Ce mot qui fîgnifîé en Arabe, un Jarcfin où Prafîfîé fe^
ttrfe de fleurs, eft pris fouveitt par les Mufulmafls pour le Sépulcre de quel-
que Perfonnage, illuftre en Doftrine ou en Pieté, ^
Al Raoudhah ou Raoudhat Scherif & Raoudhat thaïbah , eft Iç titre que les
mêmes Mufulmans donnent par excellence au Sépulcre de Màboâiet, qui eft
dians le Temple de Medine.
Ce même mot de Raoudhah ejfC anflî le titre de plufieiira Ouvrées., d»
saême que celuy de Raoudh. Voicy les plus confiderables..
RAOUDHAT Al Safô. Ceft le titre que Je fameux Eimir Khouantf
Sçhah, que nous appelions ordinairement Mirkhond, adonné àfôn Hiftoirege*
nerale depuis la Création du Monde juf^û'eu Tan 900 de THegire» écrite ea
LMgue Perfienne , & en plufieurs Voluine& frayez le titre de IQiouand Schab.
& de Khondemir.
RAOUDHAT alinenadher fi êlm alàouaï! v alaouakhir. Céff le titre
d'une Hiftoire Arabique écrite en forme d'Annales, depuis la première annéfe
de THegire, jufqu'a la 806, qui eft de J. C. 1403, compofée par Mûhîbeddfft,
Aboul Valid Mohammed Ben Kemaleddin Aboul Fadhl £tm Schohnâh Al Ha-
ncfi.. Fuyez le titre de Ebn Schohnâh..
RAOUDHAT fi oulat Mfefr v Càherat, Hîftbîre de tous les Rois Sultans
& Princes, qui ont régné en Egypte, compofée en Arabe par Mohammed Beîi:
Abi Sorour Al Sadiki, l'an 1036 de THegire, fous Morad Ben Ahmed, qui
tft Amurat IV Sultan des Turcs Othmanides ou Ottomans* .
RAOUDHAT Mefn Ifle que fait le Nil, quand il eft débordé auprès
du Caire. Gelaleddhi Al Soiouthi en a fait la defcription dans un petit Ouvra-
ge qui porte ce même titre, fit cekiy de Bulbul Al Raoudhat..
RAOUL-
%i% R AOU I. — — R A SCHErD.
f"^
: RAOUL Surnom de Fakhreddin Mohammed Ben 0'Hiar,r:Aii^ear. ^fun
Ouvrage intitulé Afrar altenzil, les Myftères dé l'Alcoran, qui! mourut Taij
606 de l'Hegîre. ;
R A ouïs ou Ravis Anba, ou Abouna Raouîs. Ceft le Surnom de Peri^
Patriarche d'Alexandrie en Egypte, dont la Vie & lés MirUcle's 'font décfrits
dans un Livre, intitulé. Saïrat.'Abina Ferig'. Ce Perfonnage mourut le JDî-
dnanchô 21 \du Mois Babeh , l'an 1121 des Martyrs. Cette Vie* çft dans. la
Bibliothèque du Roy, num. 795.
* Ce Patriarche a ;£ait des Conftltutions & des Canons Pénitcntiaux,* quipor-
tcnt fon nom & que Ton appelle ordinairement Canoun Raouis.
c RAS-ALA'IN; 'Source de Fontaine. • Ceil le nom d'une -Ville appqUée
vulgairement Raflalina v fituce dans la partie de Mefôpotamie, appelîéé 0îar.
bekir ou Diarbekn Cette Ville fut faccagéé & détruite par Tamerlan^ l'an
;796 de THegire,
• RAS-A'LÇANTH.ARAH. Lu Tefte du Pont. Ceil le nom d'une des
Bourgades de la Sogd, ou de la Plaine de Samarcande, que Ton nomme aiiffi
ïChoIchpufgan. , - . .. . .
- -RAS-ALTHA'C. C'eft le nom d'un. des quartiers de la Ville de .Sama^
c^ndc. . ,
- -RASCHATHI. Surnom de Lahraî, Auteur du Livre, intitulé Eftcbas
alanouar, qui traite des points de la Religion Mufulmanne, & un autre in-
titulé Aflftb ,' qui traite dts Généalogies des familles Arabes.
• ' -
RASCHED, Ben Moflarfched. C'eft Rafchcd Bîllah XXX Khalife de laMâî-
'fôh des Âbbaflîdes , qui fucceda à fon Père Moftarfched , Tan 520 de
i'Hegité.'
-, L!an 530 4? la même Hegîre, MaflSud, Sultan de la première Dynaftie des
^elgîucides, ayant envoyé demander à Ralched la fomme d'argent que Moftar-
fched avoit promis de luy faire payer tous les ans, ce JvhàUlè fut fi fort ir-
^rité de^ cette jdemande j que fe voyant foûtcnu par les Habitans de Bagdet, il
^réfolut de çhafFer'hors .de la' Ville tous les Parens^& Domcfliques deMâflÔud
,qui s'y tcouvôlent.
Il .arriva heurèiifemcnt potir ce Khalife que Daoud Ben Mahmoud^ qm
étôit auffi de la même Race, mais d'une autre branche ennemie de ceUe de
Mafloud, luy amena des Troupes. Le Khalife fe trouvant fortifié par ce fe-
7C0urs, fe crut, obligé par rcconnoifTance de donner à Daoud le titre de Sul-
tan, & de faire pjublier fon nom dans les Mofquées en la place de cduy de
iMaffôud. : . ; •
MaflSud n'eut pas pluftôt appris la iiouvelle de ce changement , qtf ils i5*ap-
procha de la Ville de Bagdet avec des' forces confiderablcs, & la tint affiegée
pendant cinq jours. Le Khalife qui fe vit preffé dans fa Capitale , fongea à fe
fauver de bonne heure, & il trouva le chemin ouvert du côté de Naharvaa,
où le Sultan avoit fait feinte d'aller pour ouvrir ce jpaflà^e.
Rafched
R:A5 CH E; D L —-- R ASCH I D. qa
'-Rafched fc réfugia dans la Ville de MouffaI; mais comme il ne s'y tenoitpas
0QL (îketé, il prit la réfolution d'en fortir , & pendant qu'il cherclioit ,aîllour«
tm; azyle, il fut tué par des aflaffins, après un peu plus d'un an de règne. Il
•eut pour Succefleur fon Oncle Al Moftafi Lcemrillah, fils de Molledhahen Khon-
demir. Ben Scholmalu
^'RASÇHEDI. Surnom de Mohammed Ben Aboul CafTcm, Auteur d'un Li-
vre, ^intitule Aouàïl ou des Principes.
RASCHIAH. rLa Rafcie. Ce nom, qui eft Efclavon , fe. donne ordînaî-
rement à la Province de Servie, que les Andens appelloient Moefie, & que les
Turcs nomment aujourdliuy Sirf.
Le mot de Rafchiah peut cependant être dérivé du Turc Ros & Rous , qui
fignifie le Pays & les Peuples de Rulfie ou Mofcovie , que les Anciens appet
lolent Koxii & Roxolani.
..." . . : ■
RASCHIC. Ben Rafchic. C'eft un des noms d'Abou Ali,Haflan Al Afdi^
jM Caïrouani , qui étoit fils d'une Efclave Grecque , & qui mourut l'an 4.56
de rHegire. ' C'eft uii' Auteur qui a écrit un Livre , intitidé Anmoudhag' ou
les £0is, & un Commentaire fur un Poëme d'Abou Manfor. Ce dernier Ou-
vrage eft dans la Bibliothèque du Roy, num. 1152. f^oyez auflî le titre de
Ho&.
R,ASCHID& Refchid. Ce mot , auffi bien qUe celUy de Rëfdied en Aira^
be , fignifie proprement Droiturîer, terme qui étoit autrefois ufité pour expri-
met un homme qui pratique la juftice & le droit en toutes fes avions. C'eft le
fumom de Haroun , V Khalife de la Race des Abbaffides. Foyez ce titre.
■
RASCHID Ben Edris, C'eft le nom du dixième Prince de laDynaftiedes
-;A1 Mohades. Foyez le titre de Moahedoun.
HASCHID Thabib. Sumo* de Fadhlallah Ben Otaadeddin Abîl Khaïr;
'Ben A'ii. Ce Perfonnage, qui étoit Médecin de Profeffion, devint Vizir d'Al-
giaptoii ou Olgiaptoïi , Empereur des Mogok ou Tartares de. la Race de Gin-
^izkhan, •& luy dédia fon Ouvrage , intitulé Mag'môu M Rafchidiah , qui eft
dans la Bibliothèque du Roy, ^^ i. Ce même A^iteur a compofé auflî une
Hiftoire générale fous le titre de Giamê altaouarikh.
Râfchid Thabib porte, auflî le nom de Khouageh Rafchid & fut, après la
mort d'Aldaptou, Vizir d'Abouf^'d fon Succefleur, qui le fit mouriri. Foyez
les titres de Aboufaïd, de Algiaptou & de Mag'môu.
!i .RASCHID.. Ebn Rafchid Al Maleki. C'eft le fumom d'Aboul VaUd Mgh
hattmed Ben Ahmed , Auteur d'un Sçharh ou Commentaire fur le Poëme qu'A-
yiceane «a fait à la louange de là Médecine ^ fous le titre de Argiouzat 1^
iijiebb. , • ' .
^RASCHID eft ^uflî le nom .d'un Poëte PerjBien, que fon nomme ordinai-
rement Refchid & Refchidi.. Foyez plus bas.
• TqmeIIL P RASCHID,
114 R A S C H I D. R A S S O U L.
RASCflID, que Ton prononce vulgairement Rafchît. G^êft le nom d^tine
petite Ville , fituée fur les bords du Nil aflez près de fon embouchure , à ufie
journée d'Alexandrie, en tirant du côté du Levant. Les Mariniers de la.Mtfr
Méditerranée l'appellent ordinairement Roffetto & Rofette. .
R ASM EL, Nom d'une Bourgade & Château de Méfopotamiet fituée entre
les Villes de Mouflal & de Mardin , dans les parties de cette Province ^ qui i
porte le nom particulier de Diarbekir.
RAS S AD. Lieu d'Obfervatîon. Obfervatoîre. L'Auteur du Lebtarîkh écrit, .
que Caïcaous II, R oy de la féconde Dynaftie de Perfe , fit conflruîre deinc .
Obfervatoires, l'un à Babel ou Babylone fiir l'Euphrate, & l'autre fiir le Tigre
dans le lieu où la Ville de Bagdet a été depuis bdtic. .
Caïcaous fut depuis imité par Noufchîfvan , Roy de la IV Dynaftîe > qui eÛ
celle des Khofroés de Perfe , & plufieurs autres Princes de TOrient en ont bâti ;
en divers endroits de TAfie, avant le Mahomîtifme. .
Les Khalifes Aobaffides , Al Manfor & Al Mamon , qui ont cultivé partial -
lièrement la Science des Aftres, en ont fait conflruîre dans l'Iraque & dans Ic:
Khoraflan. Et les Sclgiucides , qui fe rendirent enfbîte les Maîtres de prefqoe
toute l'Afie, en élevèrent aufll dans les Villes de Hamadan & de Reï, où Ma-
lek Schah, furnoramé Gclaleddin , fit obferver diligemment le point des Eûqt».
noxes, & reforma l'ancien Calendrier des Perfans, nommé Iczdigirdique , *& en
inibltua un uouveau , que l'on appcUa de fon nom le Gelalécn. .
Enfin, les Tartares mômes de la Dynaftie des Ginghizklianiens , (bus Hdb*
ffou, ea firent bâtir un àMaragah, où les Tables Ilekhaniennes de Naffireddîn Al
Thouffi furent drefr^^cs, & Ulug Beg, petit-fils de Tamerlan, fut le Foodateqr
de l'Ôbfervatoire de Samarcandc , où ce Prince fit examiner les Tables de Nat
finsddfn&vpublia les Ûennes particulières, .
RASSEB. Nom d'un Château de la Province de Maouaralnahar ou Tran^-
ibxane , fitiîé à fix Para&nges de la Ville de Vafchgcrd. .
RASSETD. Ce mot fignifie proprement en Arabe un Aftronome qui àbSèt-
ve les Aftres, & généralement un Mathématicien. Takieddin Mohammed^ fur--
nommé Al Rfiflbd, a travaillé fur les Sphériques de Théodofe. . Foyez le titre*
de Okar.
Le môraê a compofé* auffi un Livre d'Arithmétique, intitulé Bog^air althalib»
ft êlm aBieflîtb. Cet Auteur mourut l'an 993 de l'Hegire.
RASSOUL& Reflbul. Ce mot, qui fignifie proprement en Afabè un Met '-
ftger & un Envoyé , eft appliqué particulièremenl par les Mufulmans à Mébo-
met , qu'ils nomment Rafloul A41ah , TEnvoyé de Dieu , & abfolument Ai Ai£ .
foui, TEnvôyés po^i* 1^ diftinguer des autres Prophètes ou Envoyez de Dteu».
qu'ils appellent Morfcl au fingulier, Morfeloun au Nominatif plurier, & JtaP»
félin dans les cas obliques.
L'on trouve entre les .titres de Mahomet, ceux dé Rfeïs alkauneïff ^ - & de
Seïd Al Morfelin> c'eft-à-dire, de Chef des créatttre5> & de Seigneur des En»
■«oyez*., . • . . .
R A s T 5 H O U R L — - ;R A/ V E N D I A H. 1^5
•' 9mi -RaflbttI ; les ffla de TEnvayé ou la poftérité de Mahofaet. Il y ^ eu
tJes Princes ou Sulcans daœ riemen, qui ont porté ce titre, f^oyez le titre ()e
^Bc^hitt almoftafid. - .
RASTKHOURI. Ceft le fumom d'an Mohammed, Auteur du Livre
intitulé Ag'nas fil forôu j des DifFérens genres ou. efpèêes d(2 Préitepte^ ûè la
Xroy Afufulmanne.
RATHL, Rethl & Rothl. Ce mot Arabe , qui eft apparemment Torigine
du mot Latin Rotulus^ ou peut-être pris de celuy-cy, cfl le poids de 130 dracl>
tass Arabiques, ^oyez Dirhem.
- RAVEND. Les Pérfans appellent ainfi la Rhubarbe, qu'ils diftinguent en
deux efpèces , dont la première eft appellée Ravend Tchini , Rhubarbe de la
Chine, quoiqu'elle vienne du Turqueflan , & que Ton l'apporte ordinairement
de la Ville & de la Province de Cafchgar. Mais il y a apparence qu'elle vient
de plus loin & particulièrement du Khathaï.
: La féconde efpèce eft celle que les mêmes Perfans appellent Ravend Esbî, la
Rhubarbe de Cheval. C€lle-<y croît dans la Province de Khoraflkn & eft beaif-
«coup moins éftimëe que la première. On ne s'en fert ordinairement en Orient
uj«e pour la cure des chevaux. Ceft d'où elle a tiré fon nom.
• * :Çette féconde efpèce eft celle que nos Botaniques appellent Rhabarbarum Mq-
nachorum. Car c'eft ainfi que les Religieux Francifcains , qui ont commenta
4t expliqué Mefué , ont appelle le Hippolapathum ou Lapathum equinum de Dio&
«coride, dont l'origine Grecque eft la même que celle du mot Perfien Esbi.
RAVENDI, furnom de Ahmed Ben lahîa , Ben Ishak , qui a été qualifijé
Al Zendik, le Sadacéen, c'eft-à^dire, l'Impie,
Cet homme a écrit piufîeurs Livres contraires aux Principes de la ReUgioa
Jkfahometane.
Le premier eft intitulé Naffib aldheheb, Part ou Portion d'or. >^^V'v_
- Le fecond a pour titre Ketab alldmê , le Livre éclatant & refpIeBidiflint ^\y^^' ^^•f''
Le troifième, Ketab alferid, le Livre unique. ^ ^j^^^r";'"^ v-y/^
*Le quatrième, Ketab alzumroud, le Livre des Emeraudes. ^^^y^j^^^-'^^^^^ ' v-
•Ben Schohnah, qui nous a donné le Catalogue de ces Livres , dit , que Ce
Doreur mourut fous le Khalîfat de Moftafî rÂbbaifide , Tan 293 de rHegire»
- RAVENDI A H. Ceft le nom d'une Sede d'Impie* ou dHérétîqnes, qui
^dmettoîent la Tenafoukhiah ou Metempfychofe , & qui croyoient ou faifoient
Semblant de croire , que l'eiprit ou Tame de Mahomet , ou de quelque ancien
Prophète , étoit paffé dans la perfonne d'Abou Giâfar Al Manfor 9 fécond Kha-
-fi^ de la Race des Abbalfides, & luy vouloient, pour cette raifon, rendre des
honneurs divins, en faifant dés proceflîons autour de fon Palais, femblables à
celles qui fe pratiquent autour du Temple de la Mecque , & que l^ Muful*
-nans appellent Athouaf.
Cette Seâe dégénéra enfin en cine Faâioû fédideufe & dangereufe > que ce
nême Khalife fut obligé d'extenalner.
Pa RAVEll.
iiô -' ' ■ RAVE R. — R A Z L- " :: /^ «
RAVER. Nom d'un Pays, qui fépare celuy de Gour où Gaour dk Tlûdot"
tan. Quelques-uns cependant veulent qu'il appartienne aux Indes. -,
Gaïatheddin, troifième Sultan de la Dynaftie des Gaurides,. en fit; la. conquê-
te, ï^oyez le titre de ce Sultan &; celuy de Gaour,
RAVIS» Voyez Raouis.
RAZAHH. Nom de l'Ayeul ou Grand-père de Job , félon la Tradîtio»:
des Mufulmans.
. . y ,
RAZECAH. Nom d'une Idole des Adites , ancienne Tribu des Arabes:^",
qui eft du nombre de celles qu'ils appellent perdues. Ces Idolâtres Tinvoquoierit
pour obtenir leschofes néceflaires à Fentretien de là Vie, Foyfz. Iqs titres de
A'd & de Houd, qui eft le Patriarche Heber..
RAZEK. l^oyez Razzak.
RAZî. Ce mot, qui eft Tappellatif de Reï, fignifié celuy qui eft natiTou;
originaire d'une ViJfe de l'Iraque Perfienne nommée Reï-.
UlmamFakhreddin Mohammed Ben O/mar, Ben Katib Reï, Al Temimi ^ AI
Bçkri , fut auflî furnoïnmé Al Razî , parce qu'il prit naiflànce dans cette Vifle,
quoiqu'il fût originaire du -Thabareftan , ce qui luy, fait auflî donner par quel-
ques-uns- le furnom de Thabarcftanî.
EbnAthirdit^ qu'il naquit Tan 543 de l'Hegîrc & qu'il devint un des plus
grands Dofteurs de la Sefte Schafeïenne, Car il avoit ajouté la connoiflànce
des Sciences étrangères à celles du Mahométifme, & prêchoit fort éloquemmeot.
•en AfBbe & èii Perfien.- / * *
Ces grandes qualitez luy acquirent lâ faveur de plufieurs Prînœs & pardtti-
lièrement celle dcj Gaïatheddîn , Sultan de la Dynaftic des Gaurides , qyi fonda
un Collège particulier pour luy dans la Ville de Herat en Khora(ran,où ayant
établi un jour une difpute folemnelle entre luy & le Cadhi A'bdalmegid, la
^* *. Ville de Herat, & tout le Pays fut fur le point de fe fouslevcr à cette oc--
cafion*
La caufe du trouble qui' arriva fut, qu'Abdalmegid j qui étoit dé laSefte*dcs
Keramiens, Gens attachez plus fuperftitieufement à la lettre de l'Alcoran, & qui
admettant en Dieu- les Attributs de TagiaflToiim & de Tafchbiah, c'eft-à-dite,
de Corporeïté & de Reflemblance , ayant été confondu dans la Difpute nar.
Fakhreddîn Razi , ce Cadhi qui étoit fupporté par Dhiacddin, Coufin du oul-
tan^ prit occaiîon de le calomnier au fujet de la Religion, & de le faire paf
fer ^auprès du Sultan pour un Philofophe,'c'eft-à-cCr.e5 félon le langage des Al-
coraftîftes-,: pour un Impie.
Le Sultan ne laiiTa pas néanmoins de luy continuer fa /proteélion. JMais At
ddmegid , qui s'étoit déclaré ouvertement fon ennemy , prêchant un jour au
peuple, dit. avec grande véhémence., qu'il falloit bien fe garder de croire, ni
•de dire autre choie que ce qui avoit été revoie de Dieu au Prophète, & trwoS-
mis par Tradition du -Prophète jufqii'aux premiers Doéleurs du Mufulmanifine;
que la Philofophic d'Ariftotc , d'Aviccnne &.,dAl . Farabius , étoient des pièges
4^04 la gKeligion Mufuimaune, qu'il falloit foigneufement éviter, & enfin, que
-'-■ • ' -•» :-- '! c'étoit
*■-.
'* < -
Kl A Z .L . 1 ^ 117
rfétoit.poyr en avoir voulu renverfèr. les Principes j qu'il s'^toit attiré la colè^
re & les injures de Razi%
Abdalmegid, après avoir appuyé fortement tout ce qu'il difoit, finît fonfer-
joion par des larmes qu'il répandit . en - abondance & qui excitèrent tous fes Au-
diteurs^à pleurer; de Ibrte , qu'animez du zèle que ce Doéleur leur avoit in-
fpiré , ils allèrent en grand tumulte au Palais de Gaïatheddin & obligèrent ce
Prince à chaflerRazi de leur Ville.^^
Le Sultan fatisfit,pour un tems, la paffion de ce peuple & rappella cepen-
dant bientôt après Razi, qui mourut dans Herat Tan 606 de l'Hegire.
Les principaux Ouvrages de l'Imam Fakhreddin font:
Erfchad alnadhar ela lathaïf alafrar , Introduftion dans les Myftéres les plus
fubtils pour les Gens. d'Efprit, où. ce Doftéur recherché des raifons Philôfophi-
ques , pour prouver & pour expliquer lei Principes du Mufulmanifme.
Mohaflel alfakar eft un Livre de Métaphyfique & de Théologie Scholafti-
que, qui a été commenté par plufieurs Auteurs. Il eft dan^ la Bibliothèque du
Roy, n°. 932. f^oyez les deux titres de Mofaflel & de Mohaflel.^
Ollbul eddin^ les R'incipes de la Foi, eft auffi un de fes Livrés j divifé en
cinquante Queftrons-, qui regardent également la Philofophie & la Théologien-
La première eft contre l'Eternité du Monde , par où il paroît que cet Auteur
li- étoie pas fi Ariftoteh'cien que Ces ennemis le vouloient faire croire , pour là
décréditer. Ce Livre eft dans la Bibliothèque du Roy, n^. 620.
Il y a un Livre intitulé Ekhtiarat al nagioumîah-, des Eleftions Aft'ronomi-
ques; & un autre, qui porte le titre d'Arbâïn fi Oflbul' eddin , qui font attri-
buez auffi à ce même Do6teur, comme un autre Ouvrage , intitulé Mahfoul..
» • . • • •
R AZL Surnom de Mohammed Ben Zakaria , natif- de la Vilte de Reï. Il
s'addonna dans fon jeune âge entièrement à la Mufique & à jouer des inftru-
mens;mais lorfqu'il* eut atteint l'âge virile, confidérant que tout ce qu'il ap-
prenoit n'étoit que chanfons & n'apportoit aucun profit y il réfolut de s'appli-
quer à quelque chofe de plus folide.
Il étudia pour cet efl^et en Médecine & y réuffit fi parfaitement qu à l'âge dé
quarante ans, il fut eftimé le plus habile. homme de fon fiècle dans cette pro-
fcffion, & mourut l'an 310 de l'Hegîre, fous le KhaMfat de Mbftader, le XVIII
des Abbaffide^, duquel il fut un des principaux Médecins. C'eff ce Dafteur que
Ton appelle communément dans les Ecoles de Médecine, Rhazes ou Rhazis, le-
âuel fut accufé d'être -devenu Pyrrhonien , pour n'avoir pas bien entendu Ari-
;ôte. ireut la • réputation d'être grand Philofophe, &. excellent dans la Méde-
cine, dans la Chymie & dans l'Aftronomie, & il y a beaucoup plus d'apparen-
ce, qu'il IbîtJ' Auteur des Ekhtiarat, qui. font dans la Bibliothèque, du Roy,
niim. 890 , que Fakhreddin Ben Omar , auquel quelques-uns les attribuent.
Ce Livre d'E'khtiarat. alnagioumiah a été abrégé/ en Langue Perfienne', fous
lé titre de Hakkam. alâlamiah*;.
» • • • ■ . •
Il a auffi travaillé fur le Livre d'Ariftote , que les Arabes nomment Barî ar^
xninias. C'eft le Livre de l'Interprétation.
^ On: dit, qu'il a compofé douze Livres de la Chymie & plufieurs fur la Méde-
cine, &, qu'un de fes envieux lui reprocha, qu'il n'étoit ni bon Chymifte , par-'
ce qu'il étoit gueux ^ ni bon. Médecin i parce qu'il a'avoit pas^^pûconferver fa
P3 ^ vus
ii8 R A Z I. R E D E F R A N S.
vue qu'il âvoît perdue , ni bon Aftronome , parcequ'îl n'avoit pctf ptévû plo-
fieurs accidens fâcheux qui luy étoient arrivez. Ben Schltriâh.
R AZI, fumom d*Abdalrahman Ben Q/mar , Ben Sabal , Aboul HouflSiïn AI
Sofi , qui eft fort cftimé parmi les Mufulmans , pour avoir infticué une R^^
fort fevère pour les Sofis ou Religieux Contemplatifs du Mufulmanifinc. Ce
Perfonnage mourut âgé de quatre-vingt-cinq ans Tan 376 de THegirc.
RAZI, furnom d'Ahmed Ben Farez, qui a compofé un DiéUonnaire Arabe
intitulé Mog'mel ou Mog'mil allogat.
RAZL Ceft auflî le fumom de plufieurs autres Perfonnages , comme de
Mohammed Ben Mocatel 9 Cadhi de la Ville de Reï ^ Compagnon de Scheïba*
ni y qui mourut Tan 246 THegire.
Cotbbeddin Al Razi eft Auteur du Livre, intitulé Mehakkemat beïn alàham»
Jugement porté entre les Nations & les Peuples , & a commenté deux Ouvra-
ges de NalEreddin Al Thouflî , dont le premier eft intitulé AI Methalé , dc«
Afcendans ou Horofcopes ; & le fécond Al Schamfiah , Traité du Soleil.
£hn Abdalcaher Al Razi eft Auteur du Mokhtar al Sehah , qui eft un Abré*
gé du DiéUonnaire Arabique de GiauharL Ce Livre eft dans la Bibliothèque
du Roy, num. 1088.
Schamseddin Aboubekr Al Razi , eft Auteur du Livre , intitulé Aflbulat Al
Coran , Queftions fur T Alcoran , qui eft dans la Bibliothèque du Roy , nunL
575. Cet Auteur mourut environ Tan 660.
RAZZAK & Razek. Ce mot, qui fignifie proprement en Arabe celiiy qui
fournit à un autre fa fubfiftance, que les Arabes appellent Rezk, eft un des At-
tributs de Dieu , confideré comme le Confcrvateur de toutes fes Créatures.
Ceft de ce mot que plufieurs Mufulmans prennent le nom d'A'bdalrazek &
d'Abdalrazzak , c'eft-à-dire, le Serviteur de Dieu, regardé comme Conferv2>
teur.
RE BATAT ou Rabaïat. Ketab Al Rabaïat, Al Rebaïat. Livre des A t.
tributs & des Décrets divins , qui a été commenté par Selemi , l'Auteur des
Hacaïk.
RECBED. Nom du troîfième Bed ou Beth, des quatre qui comprennent
toute la Théologie des Indiens.
REDD. Ce mot Arabe fignifie une Réponfe. Ceft le titre de plufieurs
Ouvrages dans lefquels on réfute quelque opinion particulière.
Al Redd âla ehl albedâ, Réponfe faite aux Hérétiques , c'eft.à-dire, la Ré-
futation de leurs erreurs. Ceft le titre d'un Livre compofé par Abouhnottt
Makhoul Ben Al FafiêL
REDEFRANS ou Redefris. De quelle manière que ce mot s'écrive oi
fe prononce, les Arabes s'en fervent pour exprimer le Roy de France, &pri»
cipalement S. LoUis , qui fit la guerre en Egypte.
Ce
' RP DEFR AN^ . riy
€è Priocô attaqua la Ville de Damiette J'an de THegire 647, de J» C. 1249.
Al Malek Al Saleh, fils de Malek Al Kamçl, de la Race des JoWtes , c'eft-à-
dke, des fucceiTeurs de Saladin 5 qui étoit Roi d'Egypte, ailiégeoit pour lors
la Ville de Hems ou Emefle en Syrie, Auffi-tôt que ce Sultan eut appris le
débarquement de Saint - Louis , il courut au fecours de Damiette. Mais étant
tombé malade en chemin, il reçut la nouvelle de fa prife & fit pendre cinquan-
te d^s principaux Officiers de la Garnifon, qui avoient abandonné la Ville &
luy apportoient la nouvelle de fa perte..
Al Malek Al Saieh mourut le lendemain de Texécution de ces Officiers &
Al Malek Al Moâddham luy ayant fuccedé. Saint- Loiiis quitta Damiette &
pafla avec fon armée un bras du Nil, qui fepare cette -Ville d'avec celle de
Mlnfourah.
Le Sultan AI Moâddham , qui fut le dernier Roy d'Egypte de la Race des
Aïoubitcs ou Jobites , vint au-devant des François , dont l'armée foufFroit beau*
coup par la difette des vivres. La Bataille fut engagée, & le combat fut fort
opiniâtre de part & d'autre. Mais enfin, les François furent défaits , & le Roi
avec fes Frênes, & plufieurs grands Seigneurs de fa Cour, demeurèrent prifon-
niers entre les mains des Égyptiens. '
Dans ces entrefaites , les Mamelucs ou Efclaves aflTrànchis , qui avoient toutes
les forces d'Egypte entre leurs mains, fe défirent de leur Sultan, & élevèrent
£ur le Trône A^zzeddin Ibck , premier Sultan des Mamelucs en Egypte, & ce
fut avec ce Prince que Saint-Louis négocia fa liberté & celle de fes frères , qu'il
obtint enfin, moyennant la reftitution de Damiette & le payement d'un million
de Dinars ou écus d'or. .
Saint-Loiiîs, après avoir obtenu fa liberté ,- quitta la Ville de Damiette &
vint avec le débris de fon armée en la Ville de Ptolemaïde, appellée autre-
fois Acco & Acca , & maintenant Saint-Jean d'Acre , & ce fut pendant le fé-
jour qu'il fit en cette Ville, qu'il pourvut à la confervation des Places qui reC
toient aux Chrétiens dans la Syrie, &- qu'il fit rebâtir la Ville de Cdarée, oii
il. mit de nouveaux Habitans.
Ben Schohnah écrit, que Saint-LoUîs fufr mis prifonnier à la gardé de Fakh-
reddin Ben Locman , premier Secrétaire d'Etat du Sultan Moâddham , qui luy
fit rendre tous les honneurs dû à la Majefté d'un fi grand Roy, & qu'il fut dé-
livré l'an 648 de l'Hegire, un an après fà defcente en Egypte.
On ne put pas cependant empêcher , que les Arabes ne fiflent des vers en
dériûon de la Nation Françoife, qui avoît fi mal réuflî dans fon entreprife, &
le même Auteur récite ceux que compofà Gemaleddin Ben Mathrouh , dans lef-
quels s'addreflant aux François, il leur dit: Atita Mefran tablaghî molkha,tah-
feb enn alzomt belthabl riab, lorfque vous êtes venu en ce Paj^-cy , vous
croyiez le prendre avec la Flûte & le Tabourin. L'on peut . remarquer en cet
entoit que Tufage de la Flûte & du Tabourin , dont les Provençaux fe fer-
Vent encore aujourd*huy , le même homme jouant de Tun & de l'autre en mê-
me tems, étbit en vogue dèsLce tems-Ià.
Les Mufulmans difent dans leurs Hiftoires , que leis François eurent trente
mille hommes de tuez dans la Bataille de Manfourah. Mais un de leurs Poè-
tes écrit que : Khamfoun alfan la tara manhom , gaïr katil an effir gîarih , de '
cinquante-mille hommes ^ vous n'en voyçz aucun qui ne fut tué ou prifonnier
blelIé^ •
lîo R E D H O U À N. R E G E B.
Heffé. II îi'en retta toutefois que très-peu dans Teiclavage ; :^car les Egyptt
fe firent honneur de les bien traiter.
L'on peut aulfî obferver en cet endroit que la Langue que Ton nomme . au-
jourd'huy fur la Mer Méditerranée & dans la Turquie le petit Franc , & qui
eft compofée d'Italien , d'Efpagnol & <Ie Provençal, étoit déjà en ufage dans le
Levant. Car dans les vers que nous avons cités, les François ne font pas nom-
mez Frenks ou Francs; mais Franfis , ce qui vient du mot Italien francefe » &
Redefrans eft pris de Re di Francia dans la même Langue.
REDHOUAN. Ceft le même en Arabe que Riz van en Turc , ^om qui
fe donne à plufieurs^Perfonnages parmy les Murtilmans , quoyque ce mot dans
fa propre fignification ifignifie la bonne volonté ou la complajfance que Dieu a
pour ihs Créatures.
Rédhouan eft le nom d'un Médecin Egyptien , qui eft TAuteur de quelques
Ouvrages de Médecine aflez médiocres , & qui a eu de grands démêlez avec .un
autre Médedn plus habile que luy , nomme Ebn Botlan.
REFA' an Codhat Mefr. Hiftoire des Càdhis ou Juges du Caire en Egyp-
te , compofé par Ebn Hagiar , & .continué par Sakhaoui jufqu*en Tan 893 de
rHegire.
^REFA' alhegîàl an tenbih alketab. Ceft le titre d'un Livre, qui traite db
la folution de plufîeurs difficultez qui fe trouvent dans l'Alcoran , compofé par
Ebn Malek Al Raîni^ Al Andalouflî. U eft dans la Bibliothèque du Roy,
num. 103 1.
REFA' fchàn alhobfchân. Livre compofé à la louange des Abiffins & ea
général de tous les Noirs ou Nègres, par Soiouthi. Il eft dans la Bibliothè-
que du Roy, num. 722. Foyez le Livre Turc, intitulé Thiraz almancoufch fi
mehaffen al Hoboufch , qui traite Ae la même matière,
REPAYA H. Abou & Ebn Refâah. Surnom d'Omadah Ben Vathmah Al Far-
fi^, qui mourut l'an 283 de l'Hegire. Ceft l'Auteur d'une Hiftoire , intitulée
Xarikh Abi Refàah ou Tarifcb Ebn Refâah.
REGEB. .Ceft le nom du troificme mois de Tannée Arabique, qui étoft
réputé facré par les anciens Arabes du 'Gentilifme , & dans lequel il étoit dé-
fendu de faire b guerre. Ebn Tholon a compofé un Livre , intitulé Aflbuerat
aldhehçb fi ma rava fi Regeb, les bracelets d'or, fur tout ce qui a été rappor-
té dans l'Hiftoire touchant le Mois de Rcgeb.
Ce mot , qui fignifie reQ)e6lé & honoré , eft auflî le Nom de pliifieurs Per-
fonnages. Ebn. Regeb eft le furnom de Zeïncddin A'bdalrahman Ben Ahmed,
qui mourut l'an 795 de THégire. Ceft l'Auteur d'un Livre , intitulé Eftegna
belcoran, dans lequel 11 pfétend prouver que le feul Alcoran fuffit pour toute
ï-efture à un bon Mufulman. Il y a auffi un autre Ouvrage de cet Auteur,
qui n'eft proprement qu'un Scharh ou Commentaire fur le Livre , intitulé Ar-
baïn mokhtarat fil hag', les Quarante Traditions choifies touchant le Pèlerinage
de la Mecque, *
REGIAL
R E G I A L. — REMI.
i«i
AL alkotob v mekteb âfchrah. C'eft le tidre d'un Livre , compofé
par un Auteur nommé HouflTaïn , où il eft traité des fmgularitez de i'Egvp-
te. Cet Ouvrage eft cité par .Soiouchi , dans la Préface de fon Hiftoire d'E-
gypte.
*
REI' ou Raï. Nom de la Ville la plus Septentrionale de la Province nom-
Inée Gebal ou Irak Agemi , que l'on . nomme dans cet Ouvrage Tlraque Per-
iienne , & qui eft proprement le Pays des anciens Parthes. Les Tables Arabi-
ques luy donnent 86 degrés , 20 minutes de longitude , & 35 degrés , 35 minu-
tes de latitude Septentrionale.
Cette Ville a été autrefois la^ Capitale des Selgîucîdes , & Thogrul Beg , Fon-
dateur de cette Dynaftie , mourut à Roudbar , lieu délitieux qui eft dans fon
Voifinage, où il s*étoit fait tranfporter à caiife que l'air de cette Ville eft dan-
gereux pour les Etrangers.
' Takafch ou Tekefch^ Sultan des Khouarezmiens , enleva cette Ville aux Sel-
igîucides, & y mit Tamgage pour Gouverneur de fa part.
Le Géographe Perfien remarque , qu'il y a des Auteurs qui mettent la Ville
de Reï dans le Khoraflan , à caufe qu'elle eft fituée fur la Frontière de cette
Province; mais qu'efFeftivement , il y a deux Villes de Reï, l'une dans l'Ira-
que Perfienne & l'autre dans le Khoraflan, & que l'on appelle celle -cy, pour
la diftinguer de l'autre, Reï Scheheriar. 11 ajoute auffi, que la meilleure Man-
ne de toute TAfie, fe recueille dans le Terroir de cette dernière Ville.
Mohammed Gioughiar ou Gevkiar commandoit abfolument dans la Ville de
Reï, lorfque Tamerlan s'en rendit le Maître.
. REI' S & Raïs. Ce mot Arabe, qui fignifie proprement un Chef, fe prend
ordinairement en Turquie pour un Commandant de Mer. Car c'eft ainfî que
Ton qualifie un Capitaine de Vaiifeau ou de Galère. Capoudan Reïs eft le ti-
tre que les Turcs donnent au Pilote Royal de la Flote , qui porte aufli le ti-
tre de Reïs Bafchi & de Pafcha kizî.
Reïs Al Kottab, que l'on appelle ordinairement à Conftantinople Reïs kitab,
le Chef des Ecrivains , eft proprement le Secrétaire d'Etat , qui reçoit & qui
figue les dépêchés. On l'appelle auiïï fou vent Reïs Efendi.
:REPS Al Attheba. Le Chef des Médecins. C'eft le titre qu'a porté le Seïd
Mohammed, mort l'an 1049 de l'riegire, qui eft Auteur d'un Livre Turc, inr
titulé Anmoudhag' Turki , qui eft un Traité fort ample & une efpèce de Cours
de Médecine.
Le fameux Avîcenne porte auiE le titre de Al Scheikh , Al Reïs , l'Ancien
& le Chef, où l'on doit fous-entendre des Médecins, & non pas abfolument le
Priflce, comme nos Interprêtes l'ont traduit.
REKHABIOUN. Les Rekhabites ou Difciples des Prophètes Elîe & Eli-
fôe , que les Chrétiens Orientaux difent avoir été les Maîtres de ZoroaftFe,
Fuyez le titre de Zerdafcht.
REMI ou Rem, comme les Turcs le prononcent. Saniat Al Remi^ TArc
^u la Science de tirer de Tare & 4e Tarbalefte.
Tome IIL Q Mot
X2a REM L. R E S C H I P I.
Moktarah fil mofthalah , eft le titre d'un Livre qui traite de cet Art F^jfez.
les titres de Bondok ou Bonduk, de Caous & de Safi Holli. j
RE ML. E'im Al Reml. La Géomance. Foyez RamL
RESCHAD. Abou Refchad ou Ebn Refehad. Nom d'un Auteur qui eft
aufli nommé Ben Mohammed Al Akhfabkî , qui a compofé une HiAoire inditu^
lée ïarikh Ebn Refchad. Cet Auteur mourut Tan 528 de lUegire.
en
RE S CHEF. Ce mot, qui fignifîe proprement une boîfTon que Foo prend»
un petite quantité & à plufieurs reprifes, eft le titre d'uft Livre , intitule Kc*
tab Al Refchef , où il eft traité des peines de l'Enfer , félon la Tradition des
Mufulmans. II y a une Vcrfion Turquefque fur ce Livre , que Ton noiBiile
ïergemat Al Refchcf.
RESCHID. ybyez Rafchid. Khouageh Refchid eft le même que Rafdiii
Al Thabib.
RESCHIDEDDIN A'bdalgelil. Nom du Poëte Perfieil, que ron ûoffldie
ordinairement Refchidi, duquel on va parler.
RESCHIDL Nom que porte ordinairement Refchideddln A'bdalgefil , Pd*
tePerfien, natif de Balkhe, Tune des quatre Villes Capitales de la grande Pro*
vince du Khoraflan. 11 dcfcendoit en ligne direfte d'Omar , t^oiïième Khafife
des Mufulmans, ce qui luy faifoit auffi porter le furnom ou titre d'O^ntri.-
Ce Ppëte vivoit fous le règne d'Atfiz, fils de Cothbeddin Mohammed Khoua-
rezm fchah, q«î tient le rang de II ou III Sultan des Khouarezmiens. B a
mérité ï'ëloge de Sage & de Dikret parmy tous les autres de fa ptofeîBbù , ft
caufe que fa Poëfîe étoit chafte & pieufe, contre la coutume des Poètes de fin
fiècle , qui mêloîent toùjoure dans leurs Poëfies quelques traits contre la Reli*
gion & contre les bonnes mœurs.
Anvari , Poëte de grande autorité parmy les Perfàns^ , a fait Téloge de Rc-
fehidi< dans lequel il fe vante d^ûtre le premier qui ait châtié la Poëfie Perfieo^
ne , & que Refchidi Ta parfaitement imité en cela , & il le compare à uû pei-
gne d'yyoire, qui démêle les toufcs de cheveux les plus mêlées,, & dit , qu'il
a attaché la corde des bonnes mœurs à fon arc^ &, qu*il a fçû parJà, addreifer
toujours fes fléêhes au but qu*il s'ctoit propofé , & il conclut fon (Hoge par lA
fouhait qu'il fait > que la mémoire de ce Poëte vive tant que le monde (en
compofé des quatre Elémens & des fcpt Cieux.
L'Auteur de (a vie raconte que ce Poëte ayant- été furpris un- jour ivtc
Hnedi^s femmes du Sérail d'Atfiz, Roy de Khouarezm, & l'un & l'autre me^
nez devant ce Prince, il fut fi troublé de -cet accident, qu'il en perdit eistiè-'
rement T.efprit. , Mai? ce trouble s'étant, quelque temps après, diffipé, il fit des
vers qui àjiî)aifërèfit la colère du Prihce, leqiîel ayant appris d'ailleurs qhe
ceteeRtwnèî nortimée Màandan, étoît également prife de fon côté, la ioy
donna en mariage, & les fit tous deux heureux.
Un au.tre jour que Refchidi difputoit. avec un autre Poëte en prefence du
Sutem , x)uî îriFembioît' fourent une Académie de 'Gens d*e(î)rit, pour y téhir
des Conférences de jDofti-ine Se àf belles Lettres^ il fe tencoçtra qull y
avt)it
R E s C H I D I A H. ;- R E S S A I L. 123
a^oît une écritoiré mîfe entre ces deux . Difputans , ce qui fit que fe Sultan
vaulaitt railler Refcliidi qui étoit fort petit, commaada que Ton ôtaft cette
écritoire , afia qu'il pût voir celuy qui étoit derrière. Hefchidi piqué de cette
raillerie, fe leva auUî-tôt & dit ce mot des Arabes: Almarro marron beafga-
rihi, calbihi v lesfanihi: L'homme n'eft homme que par les deux plus petites
parties de fbn corps, qui font fon ca?ur & fa langue. Ce fut cependant de-
puis cette rencontre, que RefchiJi porta le furnoni que le Sultan îuy donna
par fobriquet de Vathouath ou d'HiîX)ndeHe, à caule de fa petitelTe & de
ion bahîjL .
Ce Foëte mourut fort âgé. Car îl furvêquit à Atfiz, compofa même une
Elégie fur fa mort. Il étoit même encore vivant fur la fin du règne de Sul-
tanfchah, fils d'il Arflan, & petit-fils d'Atflz. Son corps fut enterré dans la
yiâle de Giorgianiah. 11 a hifl^é plus de douze mille de fes vers en Langue
•perfiojUiQ) & eq a compofé plufieurs en Arabe. On a auflî de lui un Art
{iairtiq^e, intitulé . Hadaïk alfihr, les Jardins enchantez, & une Traduftion en
vers' Perfiens , des cent Apophthegmes d'Ali , qui font nommés , Sad Ke-
lemeh.
* II- s'en fallut peu qu'il n'arrivât à ce Poëte une très-fdcheufe avanture^- Car
^^étapt trouvé enfermé avec Atfiz fon Maître dans le Château nommé Hcza^
ïflsbv, que le Sultan Sangiar le Selgiucide affie^eoit, Anvari, autre Poëte Pcrfîen
<^ttj$l on a^déja pai'lé, qui étoit dans le (Jamp de Sangiar, fit un quatrain
<:ontre Atfi?, qui paffoit alors pour Rebelle, & l'attacha à une flèche qu'il fit
tirer dans le Château. Refchidi qui le lut y répondit auffi-tôt par un Difti*
que fort injurieux au Sultan Sangiar, & le fit pafler par la même voye dans
fon Camp.
Sangiar fut tellement irrité de la hardieffe du Poëte, qu'il protella que s'il
tomboît vif entre fes mains, il le feroit tailler en fcpt pièces, & il arriva
u'Atfiz ayant été contraint après un long'fiége d'abandonner ce Château, &
e prendre la fuite , Re(cliidi demeura derrière , & tomba entre les mains des
Soldats de Sangiar.
" Quoique Refchidi eût plufieurs amis à la Cour de Sangiar, il eût été traité
Rivant la menace du Sultan, nul d'entre eux n'ofant parler en fa feveur^ à
la reîerve d'un feul , qui eut la hardiefle de lui dire , qu'une hirondelle , c'eft
ainfi qu'on appelloit Refchidi , étoit un fi petit oifeau , qu'il feroit fort difficile
de la divîfer en fept paits, & qu'il Iuy fembloit qu'il fuffiroit de la mettre en
AevtK. Ce tour agréable du difcours de l'ami de Refchidi, plut tellement au
Sûfean qui étoit pour lors à table, & en belle humeur, outre que c'étoit
un Prince fort bon de fôn naturel, & qui aimoit la plaifanterie, qu'il accorda
^(H-tôt la vie à Refdiidi, qui fut depuis ce temps-là de fes meilleurs amis.
RESCHIDIAH. I^oyez le titre de Mag'moù Al Rafchidiah.
• • .
RESM alrohi almâmour. Titre du Livre à» Ptofemée fiir la Géographie»
qui fut traduit du Grec en Hébreu, & depuis en Arabe, fous le Khalifat rf^Al
Mamon.
•RESSAIL. Plurier de ReflTalah^ qui ûgnifie en Arabe proprement une
lettre icdipve. Mais ce mot efl: fouvent pris pour un Traité ÔU DilTertation
partjisulière , qui n'arrive pas jufqu'à la juite groflêur d'un Livre;
Q a Ketab
a
124 R E s s A L A H. R I A t) H^
Ketab Al Reflaïl Les lettres de Saheb Aboul Caflem Ifinaël Ebn EliacL
Ce Livre eft dans la Bibliothèque du Roy, joint avec un autre Ouvrage » inti^
tulé Sehr albeîagat, qui cft un Traité de Rhétorique , num, 1057.
RESSALAH. Voyez Reflaïl.
RESSALAH Al Solthaniah. Traité de PolîtîquiB, qui fait là
Partie du Livre, intitulé Mag'moû Al Rafehidiah. Voyez ce titre.
RESSALAH fi âdat albahath. Traité des conditions que doivent avoir
les Difputes qui fe font dans les Echoles, compofé par le Dofteur Schamsed^
din Al Samarcandi*
RESSALAH almonouîah bçdhia aldholmât letholab alhekmat. Traité îir-
telleftuel ou fpirituel, qui chafle Içs ténèbres de refprit de ceux qui recher--
chent la Sagefle ou la Philofophie. Ceft un titre digne d'un Ouvrage deOiyj».
mie, qui fe trouve dans la Bibliothèque du Roy, num. 5^5.
RESSALATalâfchek. ela almâfchouk. Lettre de l'Amant à fon 6i6ii..aiiné.
Ceft le titre d'un Ouvrage de Nag'meddin- A'bdallah Ben Mohammed Schah^
ver, fur ce qu'un Auteur, nommé Hazcanî, avoit avancé que le Sofi, ou le
parfait Religieux Mufulman, n'étoit pas Makhlouk, c'ell - à - dire , du nombre*
c^s Créatures. Ce Livre eft dans la Bibliothèque du Roy, n\ 721^
RESSALA'T alhaïm alkhaïf. Foyez le ticre de Haïm.
R'EVADIAH & Ravcndiah. Ceft le nom d'une Sefte, de JaqueUe on
prétend que les Curdes, & en particulier, les Aïoubites ou Jobites, faifoieot
profeffion*. ^oy«,le titre de Ravend,
REZKALLAH. Ce mot qui fîgnifié en Arabe, lés biens & la fubCftan-i
ce. journalière,. que la Providence divine a deflunée & affignée à chaque hcMn-
me en particulier, cft auffi le nom d'un Aftrologuç d'Egypte, furnommé Al
Nakhas, qui vivoit vers l'an jio de THegire, fous le.Khalifat de Moftadhec
Ben Moktadhi l'Abbaffide.
Cet Ailrologue palfoit alors pour le plus habile, & le maître de tous ceux
de fe profeffion, & Ton raconte de luy, qu'ayant été confulté par une Dame
de qualité fur fon Horofcc^e, il s'appliqua fort ferieufement à y travailler y
& que la Dame ne luy ayant donné pour toute recompenfe, qu'une fort pe-
tite .pièce, de monnoye, l'Aftrologue luy dit, qu'il voyoit dans fon horofcope
quelque difette d'argent, à quoy la Dame luy ayant reparti, qu'il avoit f(»t.
bien rencontré, & l'Afti-ologue lui demandant de fon côté, quelle fomme elle,
ayoit perdues elle lui donna pour fon dernier payement, cette réponfe: Je
n'ay rat . autre perte que celle de la pièce que je vous ai donnée^
RI AD H. Les Prairies ou les Jardins. Ceft le plurier de Raoudhari.
RJADH alazhar v naflîm alashdr. Ceft le titre particulier que porte te
Livre que Ton appelle ordinairement Mecamat Al Caouasj les Lieux com^
BOBS
\
RTA b«1[ À f. ^^^^li ô e À lù o ;i ^^
mutis de Gâôuas, quî eft dans fci BiblioÉheque du* Roy, ^ ri^' n4â f^byez leè
titres de Mecamat & de Caouaa • . „ . - i
^RIADHIAT. Exercices & Inflruftions. Riàdhiat Al Khazragi Al Mefrî,
Its Exercices (pirituels, compofez par Khazragi ou Khezergi> Doâeur. du Caire;
Ge Livre eft dans la. Bibliothèque du Roy,.num. 593^. >. i :
R I A N Ben Valid, Ceft le nom du Pharaon > qui reçut le Patdarche Jacoli
avec fa Famille en Egypte. Les Mufulmans difent, qu*il fut'.coûverti à la Foy
Mufulmanne par le Patriarche Jofef..
. ■ .
RIF. Ceft le nom de la Partie d'Egypte, qui s'ëtend depuis le Caire juf^'
qu'à la Mer. La Baflç Egypte, de .même que,,.la Haute, s'appeHe Sâïdou
Thebaïde, & celle qui eft entre les deux > porte le nom dé Souf. .1 •
I
RI H A & Ariha.. Les Arabes appellent ainfî la Ville de Jjérîçho, yioyez lè
. titre de Ariha.. ^ " -
' RI H AN/ Ce mot qui ffgnifie en Arabe toutes fortes ' d'herbes odoriféran-
tes, fe prend en particulier pour le Bafilic.
Ebn Kihanî eft le nom d'un Auteur dévot drip.irituel, qui eft fouvent cité
par Sèlemi dans fon Livre intitulé Alhacaïk.
RI M; Nom d'une ForterefFe du Royaunre de Nûbîe, fituéô fur les Fron-
tières de TEgypte. • Cette Place a été la caufe de plufieurs guerres que le&
Egyptiens, & les Nubiens ont fait entre eux. Les Egyptiens s'en rendirent
enfin les Maiftres , Tan 345 de THegire , & fe délivreront par la prife do
cette Ville,, des courfes fréquentes que les Nubiens , faifoient fur leurs terres.
. ' : ! >
RISCHTEH. Ce mot qui eft en ufàge parmi les Perfans & parmi lés
Turcs ^ eft le. nom de la plus petite mefure, dont les . Orientaux fe fervent.
Car il en faut fept pour faire, le grain d'orge. Ceft à ^eu près ce qye nous
appelions une lignrc. -
/ ROC AIL Bèn Adam. Voici un fils d^damj que ITEfcfitûre Sainte ne re-
connoît point, non plus qu'Abdalhareth , duquel on a parlé* dânila LetJ
tre A.
Rocaïl félon la Tradition fabùleufe des Mufulmans , éteint le frère puifné du
Patriarche Sèth^ & poflfedoit les -Sciences - les - plus élevées & les plus cachées.
Il étoit doué d'un efprit ii vif & fi pénétrant, qu'il paroiflToit tenif plus dé
l'Ange que de l'homme.
Surkhrage , qui étoit un puîflant' Div ou Géant, vîvoit en ce *temps-ïâ i' &
cômmandoit abfolumeflt jflans toute l'étendue ' du Moht Orf, que les MiïfuU
mans croyent être une çbaîiie, ou ceinture de^ -Montagnes qui^ entourent toutd
kl terrer Foyez le titre de Cafr
Ce Géant pria Seth de luy envoyer RocaSl fon frère, pour l'aider à- goui
vemer fes Etats,' & pour tenir en bride (es fujets. Seth luy accorda là de-
làande, & Rocaïl devint ainfi le Vizir, ou premier Miniftre de Surkhrage dans
la Montagqe de. Caf ,. où aprèa avQir. gouverné \ pendant ^ pluûeuis années , ou
Q3 fiècles-i
> *
i^ R O Q^ A§A D. ..^ R p Cîî P/D-D.I N.
fiècle^ j8^ CQdnoifHiisç , pu p^r r^vdatioQ divinei, ou par les. prifK^ipes.dfis Sdea»
ces fecretes qu'il polTedoi'C) que le temps de & mort ^prochbk, il pa^rla à
Surkhrage en ces termes:
Je fms fiir le point' deî pafier en Taotre vie. Mais- avant de vous quitter,
je ^ceux vous laiflef quelque Ouvrage infigne de mes mainsï, dont la nîàaoire
fe conferve, & me /affe .vivre longtemps après ma mort. .; . ^..
L'effet fuivit ces paroles. Car Rocaïl fit bâtir un Palais , & un Sépulcre
tfufle ftmau» Tim^ifique, & avec tant d'artifice, que Ton y voyoit un
très-grand noiabpe de ûatuës de diATerens métaux, faites par Art Talisman!-
que, lefquelles operoient par des rellorts fecrcrts, ce que tout le monde aur(»c
crû fe faire par des hommes vivons. Thahmurath Namek
ROCNABAp. "Nom d'un Ruifleau qui coule auprès de la Ville de Schi-
raz, dont l'eau eft extrêmement pure & claire, & qui a fes bords tapiflëi
d'une verdure très - agréable. On a bâti en ce Jieu un Oratoire, que Jçs Sofis
'& antf eS gens de pieté , addonnez à la Contemplation , fréquentent ordinai-
rement.
Le Poète Hafedh fait mention de ce lieu dans fa Poëfie Exftatique, dans ce
Diftique: Bedih faki meî baki kih der ginnct Mekhouahi iaft. Kenar abî Rot
nabad v gulghefcht Mofliilahra. Donnez-moy, ô celefte Echanfon, à boire le
vin de cet amour dfvin , le plus pur qui le l>oî ve à la table des Elus , fur
les bords du Rocnabad, & dans le Jardin de cet Oratoire facré,
. Il eft bon de remarquer ici, que l'on trouve peu chez les Mufulmans de
ees Oratoires qui ne foient accompagnez de Jardins & de . promenades agréa-
bles, où les gens de Pieté, & fur- tout, ceux qui fc font particulièrement con-
ifacrqz à Dieu, vont faire ordinairement leurs Méditations,
RÔCNEDDIN. La Colemne ou le Soutien de la Religion, & de laFoy
^ufulmanne, Ceft le tdtre & le furaom de plufieurs Perfonnages.
■ - *
ROCNEDDIN Ben Schamseddin. C'eïl le nom du fécond Prince de la Dy.
naftîe des Molouk Kurt, que quelques-uns appellent auffi Schamseddin fécond
du nom. Ce Prince obtint d'Abka khan. Empereur des MogoJs, le Gouverne-
ment âe la Ville de Herat qy'il remit après^ la mort de ce Prince à Alacd-
din, & fç rçtiia dans? Iç Châtej^u, nommé Khaflar, où il vêquit paifibiement
fans pouvoir en être depofledé par Argounkhan , fuccefleur d'Abkakhan , jufqu'à
la vingt-quatyiènîç année de fon règne, qu'il mourut.
Rocneddiû mourut Tan 679- de THegire, & eut pour fuccefleur Fakhreddin
fon frère.
BO-CNBQOÎN Kurfch^v C'eft le VIII & le dernier Prince de la* Dy.
lîftltie. des IfinaeHgnsjdç.HwniOU de la Perfe. Il étoit fils d'Alaeddin Mo-*
bamjned.augHçl il fuooeda. -Afois fon,rçgne fut ,dc peu de durée; car à peine
avoit-il régné un an que Holagoukhan , General des Mogols , Tatuqua , Tan de
THegii^ 654 ) dans fon Château de Afeïmoun.
Rocneddin ne fe fentant.pas aflêz. fort pour réfifter à la puiflhncades ftfev
gols ou Tartares, remit fa place & fà perfonne «ntre les mains de Holagoo»
Mais peCapîtaîaé l'envoyai Mangoiikfaaa> Ëmi^ereur des Mqgols^ qui Itoft
î i ' pour
m lors (fans le KhàtHâî/-^ ^^-peiriç' fut^^ïï' arri^' djih^^ fev^ro^ffiiç^^ ftan-
tÉWi qtfif fut mis à mort par ordre dé MarigbilkHsn. - > /. u :. r
Les Hîiloriens Orientaux remarquent que ce fut dan$ cette thème année
•& Hérétiques i hdmmés Ismaéliens, for abolie, nejrëflânrplur'éintTe :léé'^
ée ces Genç-là, que/les deux Châteaux, nomîhésKïkiktfehlÔt 3^^
tent àuffi forcés clans h fuite -par les Mogols. • - ' ' [• ^ ; " ' -
ROCNEDDIN. Surnom de Haflan Ben Mohammed Aftarabadî, Auteur
de trois Commentaires fur la^ Gramiçaire Arabique^ nçmmée Çafîah.
' Le fctenà de /ces Commentaires,* qui èft le plus* en ' utege - îiarmy. les 6t^m-
fliairiens, fe ' trouve "dans la Bibliothèque 'du Rôy, nunjl Î639. L'4'irteiïr de <:es
ComraeittliiFes moiHHxty'r.ah 7i7'de rfiégiré; J ■ i
ROCNEÏJDOUIyAT ou Roknaldbulat. G'èft le nom ou plutôt le, fur-
nom du fécond fils de Biiiah. Il dévoie fa fortune à fon frère aîné AinadâU
doulat, qui TétabUt Roy. ou Sultan dans l'Ir^quç Perfienne, dont la Viile d'If-
^han étoit- pour lors la Capitale! /'''-
Ce Prince eut trois enfaiïs dont raîhë, nommé Adbadaldoulatt, fut 'dfedarè
héritier & fuccefTeilr par Amadaldolilat fôn Oncle, qui' éttoit mort fans éft.
fens. ^ ^ '
Cette fûccefîîon qui regardojt principalement la Province de Perfe propre-
ment dite, fut caufe que Rocneddbiilat n'élit pas plutôt appris" là môW 'ap.
ïbn frère, qu'il fe tranfporta à Schiraz qui en étoit la Capitale, pour prendre
pofleflîon de cet Etat au nom de fofi ftls. ' * . . . ; , . •.
Rocneddoulat eut d^abord, pluficurs guerres à fouftenir contre les Sultail^ Sè-
manides qui pofTedoîcnt alo^s le Khorallan, & plufieurs àutrl^s 'Provinces voifi-
. nés. Mais la paix s'étant enfin conclue avec eux , Rocncddoulàft dfemeara paifî.
We pofleireur de Ces propres Etats, & de ceux d'AdhadaldouIat Ion fils.
Ces gueres étrangères étant finies, ce Sultan eut dei' iffîaireé ' domeftiqués qui
luy furent beaucoup plus fâchcufes. Car Adhadaldoulat .fou fils aîné, ^yant
dipoiiillé fon Coufifl- germain, nommé A'zzaldouîat, fils de A16tto:al4t<ulat,'â*qi.
fièmc fils de Buiah, il rn témoigna fon mécontentement, & f^trijarcheV ÏH
Troupes contre fon propre fils. Le Fils de fon Côté vint au devant du j^èrc;^
avec une armée plus forte que la fienne , &. Tobligea ainfi de retourner k
Ispahan.
Adhadaldoulat qui n'en vouloît pas à fon Père, ni à Ces Etats, vînt aullN
tôt le trouver & luy fit des excufes llrr ce qui s^étoit païfé, qui contentefent
â fort le bon homme Rocrleddoôlat, qui- avoit déjà atteint l*âTC de qùatre-vSngt!
ans^ qu'il confcntit dé le retenir auprès de fa perfonne jufqira fa mort. - •
La mort de Rocnedçioulafi ri'arrj va cependant qup dix. ans api^à?, l'an -.de
rH'egîre 366, qui fut îé quâraûte-quadrième de fon règne, &' le qûatre-vîngt
éîxîème de fon âgé.
Ce Sultan eut la réputation d'avoir été, pendant tout fon règne humain,
juftè Si libeïâl, & il lâiflà (Tois ^nfausj entre lefqiiels il partagea tou& îî^^^
Etats. • '* '^^ . rr/i . . . '^. < <— r^ .
n donna à Ton aîné Adhadaldoulat» les Provinces de Fars, ou Perib prùpn^
ment dite, deKhouziftan, ou SuGane, d*Ahuaz, quiiait partie de la Gbald^^
& de Kerman, qui eft la jCaramanie Periienne.
Le fécond nommé Fakhraldoulat eut pour Ton partage , le Gebal ou Iraque
Perfienne, Pays ^os anciens Parthes, avec les Provinces de Hamadan 4c.(fe
VRêï, qui, font partie de TAflyrie, avec le Thabareftan, qui eft THyrcanie.
\ Pour le troiuème, nommé Mouïadaldoulat , il n'eut de fon Père que la Ville
'.Royale dirpal]i;an,avec^ &s dépendances, & Rocnaldoulat ordonna dans (on teC-
tâment, qiié les deux pùîfnez reconnoîftroient toujours leur atné pour Chef
& pour Souverain en quelque manière , de toute la Maifon des Bouïdes. Kkm-
.dmr. Ub Tarikh, &€.
,r ROCOIJB alcaoufig'. X^a Cavalcade du Vieillard fans barbe. C'eft le nom
^d'une Fefte que les anciens Perfiins celebroient à Ja fin de Thyver, dans la-
quelle un Vieillard chauve & fans poil, monté fur un Afne, & tenant em
Tune de fes mains un corbeau , couroic par la Ville- & par les Places , en
-frappant d'une baguette, tous ceux qu'il rencontroit. Cette Mafcarade repre-
.fentoit l'Hyver. .
' RÔDOS. Ceft rifle & la Ville de Rhodes. Cette Me fut prife par
:Kho{roés -P^rviz Ben Hormouz, qui eft le grand Khofroés, fils de Hormifdas^
affez connu dans nos Hiftoires par la Conquefte qu'il fit de la Terre fàinte,
dans la quinzième année de l'Empire d'Heraclius. Cette même Ifle a été affie-
[ée plufieurs fois par les Arabes. Amedée, furnommé le Verd, Comte de
Javoye, la défendit une fois contre ces Infidelles, & en remporta la Croix
blanche en Champ rouge que les Chevaliers lui donnèrent, & que les Ducs
de Savoye portent encore aujourd'hui dans leurs armes avec le mot de
JF£.R T.
L'an 885 de.rHegire, Mahomet II, Sultan des Turcs, fitaflîeger la Ville de
JRhodes, & y perdit trente mille hommes pendant le fiege qu'il fut obligé de
lever. Mais enfin Soliman, Sultan de la même Dynaftie, l'emporta Tan 929
de la même Hégire , qui eft de J. C. 1522.
ROHA. Ceft aînfi que les Arabes appellent aujourd'hui la Ville d'Edeflc
en Mefopotamic. Nos Voyageurs l'appellent vulgairement Orfa. Cette Ville
fut prife fur les Arabes par les Erançois pendant les guerres de la Terre lainte.
Mais elle fut reprife fur eux Tan 539 de l'Heçire, qui eft de J. C 1144, par
L'Atabek Omàdeddin Zîngi , fous le règne de Baudoin , fils de Fulco ou Foul-
ques, Roy de Jerufalem,
La Ville d'Edefle fut reprife fur les Arabes & faccagé, l'an 796 de l'Hegirt^
de J. Ç. 1393 , par Tamerlan^ un peu avant qu'il marchaft contre Bajazet I
du ' nom, Sultan des Turc&
ROHA OUI. Natif delà Ville de Roba ou Edefle. HaKm Al Rohara
eft Auteur du Livre, intitulé Bahr aldhaker. I^oyez ce titre qui fignifîe une
Mer grofle & enflée.
Ishak Ben Ali. Nom d'un Médecin de la Ville d'Edefle, Auteur du Livre,
intitulé Edeb althabib, les qualitez dHin bon Médecin.
Uafêdb
'^BLO If B AN. ^KOKBJùMj A tt^i
•^afedh AWal Cader, furnommé Aï Rohaouî-, éft rAuteW d'ûitSfchwh,
«u Commentaire fur les- Arbâïn. .::
îâcoub Al Rohaouî. Jacob natif d^Edeflb, Auteur Syrien, qui a excellé dans
les trois Langues Hébraïque , Syriaque & Grecque , & qui a porté le titre d'Ai^:
dhal almog'tahedin , du plus excellent de tous ceux qui ont travaillé dans les
Sciences. Les Syriens qui l'appellent lâcoûb Oroïo , difent qu^entrfe- autre*
Ouvrages j it a çomppfé des Annales , & une Chronique.
ROHBAN; Cèft le plurier^de Raheb, qui fe prend fouvent au Singu-
lier , pour fignifier un Homme qui craint Dieu, & en particulier pour un.
Moine, ou Religieux Chrétien, engagé par des vœux au fervice de Dieu. Cai<
quoique les Mufulmans ayent plulîeurs Sofîs ou Derviches, qui font des efpèces
de Religieux parmi eux; néanmoins il3 n'en ont point qui foient attachez à
aucun Ordre, ou Profeffion par des vœux.' Us ont même une Tradition qui
J)0lte que la rohbaniat GL eflam ; Il n'y a point de profeffion Monaftique dans
e 'Mufulmanifme.
Les Mufulmans donnent ordinairement le nom de Rohban à tous ces faints
Perfonnages, qui vivoient retirez dans les Provinces qu'ils fubjuguoient au com-
mencement du Mufulmanifme , parce qu'ils les confideroient avec xaifonj com-
me, des Religieux, ou Anachorètes Chrétiens. .
Akhbar Af Rohban bélatmam. Ce font le^ Vies des anciens Èeres. Foyez
le titre de^ Ahkbar, & ceux de Derviïch Si de Sofi. ''/''
•< - • • • • . 1 , r • ■ .
ROKH. Ce mot fignifie dans la Langue des anciens Perfans,^^un Vaillant
homme, qui cherche des avantures de guerre, un Héros-, & ce qu'on appel-»
loit autrefois dans nos Romans, un Preux, & un Chevalier errant. C'eft d'où
vient le nom de Roch, dans les Echecs, dont le jeu eft venu de-Perfè jut
ques à nous. Les Ëfpagnols llappellent £1 Rocco, & les Italiens Rocca, &
parce que ce mot Italien figmlîe auflî. tine Roche & une Forterelfe; ^ . nous
avons donné le nom de Tour, dans nôtre jeu des Echecs, à cette Pièce.
Gerik douazdeh "Rokh. La Guerre des douze Rokhs ou Héros. C'eft le
nom qui a été donné à un fameux Combat qui fe fît entre douze Iraniens^
ou Perfàns, & autant de Touraniens ou Turcs, oui a voient été choifis entre
les plus- braves des deux Armées de Caïkhofrou Roy de Perfe, (& d'Airaâab
Roy du Turquisftan , pour décider du fort de ççsj defix Nations ,; & ce fut dans
ce combat, que la Valeur invincible, de Roftamr emporta- toute ]f( gloire de
tout l'avantage du côté des Péj^ans. f^oyez le- Khandefflir , & Leb Tari^' p
dans l'Hiftoire de Caïkhofrou, fils de Siavefch, troifi^me Roy de Perfe de la
Dynaftie des Caïaniens ou Caïanides.
ROKHAM. Ce mot fignifie çn Arabe, une Pierre dure & du Marbre .qn
gênerai. Mais Rokham ^dabiadh r fignifie proprameQtrcâ que nous appelions
f Albaftre Oriental qUi eft tnmfparent, dont il y. a^ p&ifieurs Oprieres dans te
Royaume de Cambaïa , ielon le Géographe Pei^eo»
Rokham Al Mermer. Ceft le nom que Ton donne au Marbre d'Ecypte,
qui eft d'une efpece particulière, & que Ton compte pour une des fingmariter
de l'Egypte. Foycz le titre, de Giwuaher albohour.
lya R OKHAM AH.— ICOSTAML
/ROKHAMAH, Les Arabes & les Turcs appellent ainfl, un* Cadran $>»
V laire, à caufe qu'on le décrit ^ ou qu'on le grave ordinairement fur du marbre.
Les Arabes le nomment auifi en leur Langue fiaflichah^ à caufe qu!oa TéteiuL
tar une fiuface.
ROM & Romiab. f^oyez Rounr.
ROMOUZ. Ce mot fe prend fouvent pour des Afrar , Secrets, Myltères^
& rime fouvent avec celuy de Conouz, qui fignifie des Tréfors.
Romouzi, le Myftèrieux. Ceft le furnom de MoHàh Beg^ Auteur d*uit
Ouvrage en Vers, intitulé Bark Al lamani, fur la Conquefie de la ProTÎncetr
dlemen « faite par le Sultan Selim TOthmanide • & par Sinan fiafcha^
f I :jii(^4I
ROSCHD. Aboul Valid Mohammed Ben Ahmed, appelle commi
£bn Rofcbd, efl celuy que nous appelions ordinairement Averroés, à caufe
que les Juifs l'ont nommé dans leurs Livres, & dans leurs Traduâioos^ Aben
eu Aven Rofched.
Ce Ferformage qui a paflfé pour un des plus habiles Doâeurs en Philofepbiê^
& en Médecine, que les Arabes ayent eu, étoit natif de Cordoue en Efpagne^
à il mourut, l'an de l'Hégire 595,. qui eft de J. C. 1198.
Averroés ^çft. 1er premier, qui ait traduit Arillote de Grec en AraBe,. avant
que les Juifs en euITent fait leur Vcrfion, & nous ïi^avons eu long-temps,
d'autre Texte d'Ariftote, qiie celuy de la Vefflon Latine qui fut faîte Gxt uL
Verfioo Arabique de ce grand Philofophe , qui y a ajouté enfuite de fort am*
pies Comm^ntaires^, dont faint Thomas & les autres Scholaftiques (e font fer-^
vis , avant que les Originau:^. Grecs d'Ariftote &. de fes Commentateurs^ nous
eurent été connus, ;.
ROSTAC Cjeft. lé nom gênerai que les Arabes donnent aux Bourgs, à
aux Villages de la Province de Khorai&n,de même que celuy de Souad, à
ceux de Hraque Babylonienne ou Chaldée, & celuy de Mekhlaf, à. ceux da
Wemén ou Arabie hcureufe.. ^
ROSTAGAFIN. Nom d'une Bourgade qui eft des dépendances de la VîDe
de Samarcailde, de laquelle étoit natif A^i Ben Sâïd, qui eft fumommé, à.
caufe de ft" naîflànce, Al Koftagafini. Ceft l'Auteur d*un Livre', intitelé
Erfchad alihafèhad^, les Difpofîtions que l'on doit avoir pour le témoignage de
là Foy, aux dépens m&ne de fa vie, ou du Martyre..
ROSTAM ou Ruftem, que les Perfans appellent auffi RoftamBaftim, eom^
me qui diroit, le Roftam des Hiftoires Fabuleufes, & Rofhm Zabeli, à caufe^
qu'il étoit Originaire y & Gouverneur du Pays dé Zableftan.
Ce PérfôMiiage eft Ifr phts^ grwd & le plus renontmié entre tous les^ Héros
4é la Pa^ft.^ Il étoit fils de Zal ou Zalzer, 6c petjt*fils de Sam, fils de ISèrK
man. Les Perfans, pour lui donner encore une oHgine plus noble ,^ di&nt qu'il
defcendoàt de Mamoun , fils de Benjamin ,, fils- du Patriarche Jacbb«. ^oye& ùl
Naiftance dans le titre de Manougeher,
Ses plus grands faits d^araea font la délivrance de Caï Càous^If, Ro3f de la
ai^e ^ C^a^des, qa'il tira des pi^on& de Zoulzdgag^>Roy.4'Arabie, dt
6BiUQ>'
R O -S :Ti'A-Ml ■^./ ) :' ^isi
Câle de Siamfch fon fib^ qu'il garantit jdes, eoibuches que lay avoit dreûfées
Saudabah fa fielle^Mère.
Il vangea etifiiite la mort de Siàvefch, qui avoit été tué dans de Turqu&fhtï,
«n pillant & ravageant Biille Faralànges, ou deux mille lieues 'de ce Pays-là,
^ étifknt mourir Saiidabah9 qui avoit accufé faufiement Siavefeh d'avoir at-
tenté fiir fà iMklîdfeé. :♦ :
. Le iaême &(^am défit enfinte à platte cdÛture Afrafi^ Roy 'du rTarqUeftan^
iqnoiqull eût joint: à Tes Turcs ^ les Troupes innombrables du Ra} ou Roy
des Indes , & celles du Khakan , ou Roy du Khathaï, qu'il fît fon priionmer»
^ contraignit Afrafiab d'accepter la paix aux conditions qu'il lui offrit,
-i Caïcaous cependant n'étant pas content de cet accord > RoAam tomba dans
(k di(grace, & fut obligé de fe retirer dans le Segeflan, & dans le Zableftan
où s'étant cantonné, il rpfuCi d'embralTer la Religion de 2^roaftrc ou le Ma^
^ifme j que le Roy Caïcaous lui avoit fait propoler.
Caïcaous ayant appris la re(iftance que Rpftam faifoit à Tes ordres , luy en*
voya Asfendiar fon fils pour le oorter k l'obéïllanoe. Asfendiar eut pluQeurs
Conférences fur ce Tujet avec Roltam , dans lefquelles ne pouvant rien obtenir
'de lui par ik^s difeours y il fallut terminer cette affaire par un Combat fîngu-
lier. Ce fameux duel d' Asfendiar & de Roftam dura deux jours, & les Ro-
mans de l'Orient font pleins des faits d'armes extraordinaires que ces deux
Héros y exploitèrent. Jvfaîs enfin , , Asfendiar y fuccomba , ayant reçu un coup
de râteau de la main de Roftam, qui s^étoit apperçu qu' Asfendiar avoit ua
charme contre les flèches.
parmi
grands ^, ^ ^ ^^ ,
de même que parmy nous les noms d'Alexandre & de Cefar ne font gueres
oubliez, quand il s'agit de loiier les vertus militaires de nos Princes.
Ces Hiftoires fabuleufes d'Asfendiar . & de Roftam, ont été rejettées & re-
trouvées par Mahomet, à caufe de la comparaifon que le^ Andies en feifoient
iivec celles qu'il leur raeontoit. Car les Auditeurs lui difoient fôuvent, que
les Hiftoires que Nafibr leur avoit apportées, de Perie étoient beaucoup plus
belles, yàyez le titre de Alcoran.
Le Surnom de Hemten, c'eft-à*dire, un autre foy-meme, fut donné à Ro*-
tlam par Caïcaous, avant qu'il fut tombé dans fa difgrace. Il y a cependant
des Auteurs qui lifent Tchoumten, qui fignîfie , difent-ils , ^n Perfien, Corps dfe
bT*onze, Mais îl y a apparence, qub le premier mot* eft plus correft que le
fécond.
frayez la mort de Roftam , qui arjiva . par les embûches que lui drefla Baha*
nan^ fUs d'Asfendiar, dans le titre de Bahaman.
ROSTAM Beg ou Roftam Mirza. Ceft le nom d'un fils de Macfoud, fils
4e IMah Beg, dit Hailan Al Thaouil ou Oz«& Hafikh, que nous Bp{>eDbns
/)rdinairement Uzum Caffaa.
Ce Prince eft le cinquième Sultan de la Dynaftie des Turcoiflâns du Mou*
ton blanc , qui s'étoit faifi de la Ville de Tauris , dès le règne de fon prede-
^effeur Coufin germain Baïfangor, fils de Jacob, & pefit^fils de flaffan Beg,
4l y detivm les deux cnfaos h Scheïkh l&Sêaz qui y étoient piîfûmiiers.
R a Ces
I3t ROSTAMFEROKKZAD. ^rr- ROTBAT.
Ces . deux enfaos de Haïdar étoient Ali Mirza , que Ton notlimoit suffi AX
Pacha , & Ton frère Ifinaël , qui fut nommé depuis! ScHah limaël 6c IfinaS
SoÂ. Roltam Beg prit Ali ^ qui étoit l'ainé , avec luy, pour faire la guerre à
BaïTangor , qui 8*étoit retiré ^ après la prife de Tauris , dons Berdâa. Ce fuC
dans la plaine de cette Ville, qu'il & donna un très^rude combat entre ces
deux Princes. BaïTangor y fut tué, & Ali Mirza, qui avoît eu grande part à
la victoire, obtint' dfSmëilt de Roflam la permiffic^ de reioilmer à Arde»
bit; fon Pays natal^ & celuy de toute la Famille j d'où, il avoît été tiré avec
fon frère.' - ; »
Roftam Beg n'eut pas plutôt accordé ce congé à Ali Mîrza qu^I s*en repe©*
tîti & qii'il'mardha à la tête de fon armée vers la Ville d'Ardebil , pour fe
rendre Maître de la perfonne d'Ali & de celle d'Ifmaël , fpn frère. Ces deux
frères doîïnerént Bataille S Roflam Beg. Ils furent dépendant tous deux vain-
cus. Ali Mirza , Taîné , y fut tué ; mais Ifmàël , le plus jeuiie j fut affez heu^
retiX'iîKDur fé-fôuver dans la Province de Gfiilan, où ceux qui y gouvemoîént
pour ïors, îuy donnèrent ûnè fi puîflarite proteftion , qu'il ne fut pas poffiblë
à Roftam Beg de le tirer de leurs mains. Ceft ce même Ifmael , qui fut de-
puis le Fondateur de la Dynaftie- des Haïdariens ou Sofis , qui régnent encore
' aujourd'huy ^n Perfe.
L'an 902 de THegire, Ahmed Bec; ,, fils d'Ogourlu ^ autre petit -fils d'Uzunf
jCàflan, vint à Taurîs pour attaquer Jran Coufi'n-germaîn Roftam, qui avoit autre-
fois chaffé aufll Baïfangor , qui étoît auffi fon Coufih-çennain. Roftam vint an-
devant d'Ahmed & Juv livra Bataille. Mais ^ant été défait, il fut contraint
de fuir dans le Gurgiftan ou Géorgie, où il fut' Hié , après avoir régné dnq^^
aûs & fix'moîs, félon Khondcmir. Ce fut Ahmed Beg Beh Ogourlu, fon Vain-
queur, qiii lui fuccedâ dans les Etats que les Princes de la Famille du Moutofl
blànc^ pofSêdoiQnfi, lyin 504' de ^Hégire , fèlon GîajmaW^
ROSTAîi;ÏFÈ-RÔKH.^.AD; Nom du General de l'année dès Perians*
qui perdit la IÇataîlIe deCadefîe, l'an i$ de rÔegire, fous le Règne d'Iezdéj.
gif d ," dernier Roy des Dynafties de Perfe, qui' ont précédé le Mahometilme,
& fous'Mè Khalifàt d'Omar, premier du nom.
ROSTAMIAIT & Banou Koftam. La Dynaftie dès Roffamites. CeU h
nom .'<^'uhe Famille qui régna en Afrique environ cent-trente ana, & qui finit
avec; :çel)é .des Agl^bitest fous Û&eïdallah> dit Al Mahadi, qui fe. rendit Maître
abfolti aè ce Pays-là.
Ces deux Familles des Roilamites &. dès Agiabites tiroient leur origine de
deux Gouverneurs, que les Khalifes Abbaifides avoient envoyez pour commao»
der dans cette Province.
. ' ■- -';.•'■;-•'''
' ROTAILL Ceft le (umom d*Abou . Haiîàn Ali Ben Ahmed, qui eff Avh
teur du Livre, intitulé Edeb Al Cadhi , des qualitez que doit avoir un Juge>
ièlon les Principes & la Doâriae^deScfaafôïé' .
RQTBAT alhakim v Medkhal altâlim. Ceft le titre d'un Livre de Chy^.
mie, divifé ^ ,quatre Chap^^r^^ içac i-Autsut çfk Aboid CaOèm Moflemah B&ê
i . > .; i Ahmed
R .O U B A N I. -^-^-^^R OU E K I. ïs|
Ahmed Al Côrthobi^ Arabe Efpagnol, natif de Cordouë. Cet Ottfrrage efl dans
la Bibliothèque du Rpy, n^ 965.
. ROUBANI. Ce mot, qui fe doit peut-être écrire Roiiïanîi' efl le nom d'un
A^eur^ qui a fait un Ouvrage fur les Aâgiaz alcoran , fur les Faflâges obfcurs
de TAlcoran.
ROUD Khoureh ScBabour. Nom d'une Rivière, que Schabour, fumomm^
Dhoulaélaf , a rendue navigable & mife en Canal dans le Khoureftan ou Khôir*
ziftan. On l'appelle aujourd'hui Sebous.
ROUD BAR. Nom d'u» Château de la Province de Gebal ou Traque Per-
fîenne , où les Ifmaëliens , Sefte dlmpies & Hérétiques , s'établirent & fondè-
rent une Dynaftie de Princes, dont Haflkn Sabah fut le premier. C'eft de.ce
lieu , auflî-bien que dti Château d'AImour , que Ibrfoient ces Aflailîns , dens
dévoués , dont il efl fort parlé dans nos Hiftoires de la Terre Sainte. Foyéz
le titre de Scheïkh algebal, le Vieillard ou le Seigneur de la Montagne.
ROUDBARI. C'efl le furnom d'Abou Ali, homme fort Spirituel & Dé-
vot, qui pafle pour faînt parmi les Mufuhnàns.. lafêï a écrit fa Vie dans la
170 Se6Îion de fbn Hiftoire. ^
R OU D E K. Nom d'une Bourgade , qui efl: des dépendances de la Villes dé
Bokhara dans la Tranfoxane. C'eft de ce lieu qu'étoit natif le Poëte Perfien:,
duquel il eft parlé dans le titre fuivant.
• ROUDEKI, furnom d'Uftadh Aboul Haflan , que pRifieufs croyent avoir
tiré ce. furnom de la Bourgade de Roudelr, quoique les autres foûtiennent qu'il
n'en étoit ni natif, ni originaire. Ceux-ci difent, que ce Poëte fut flimommé
Roudeki, à^ caufe qu'il étoit excellent joueur d'Inftrumens à cordes, que les
Perfiens appellent Koudek, mot qui eft le Diminutif de Roudeh, dontlafigni^
fication Perfienne eft un Boyau.
Le Poëte Roudeki fleirriflbit du^tértis ^e Nàffer, fils d^AImé'd, Sultan de la
race des Samanides, à la Cour duquel il avoit grand crédit. -
Nous lifons dans le Tarikh Kozideh , ou Chronique choiiie, pluiîeors vers
dé Roudeki, qui regardent" les^ aânons du R^e de Nafler^ill arriva même que
ce Sultan ayant trouvé l'air de la Ville de Herat en Khoraflan plus agréable &
plus doux que celui de la Ville dé Bokhara , rëfolnt d'y transfi^er le Siège de
fon Empire. Les Seigneurs de la Cour ne pouvant fouffi-ir que Nafler eût aban-
donné là Ville Royale & Capitale des Samanides, pour demeurer dans une Vil-
le beaucoup- moins eftimable, prièrent le Poëte Roudeki & Im firent içême de
ïbrt grands» préfens , afin que dans les Gopverlatîonsiîu'ilj avoit tn^^6quente$
& très^ familières avec le âiltan, il lui infpirât le defir de'retounfdrtdans fou
ancienne Capitale. , ./.;•;,
- Daùlet Schah cite , dans la Vie de ce Poè'te , lesà Vers qtfil^ recka ;dans un
Feftin que le Sultan Nafler fit à fes Favoris , qui furent reçtis fi agréabfement
dp ce Prince, qu''ii quitta enfin le féjour de Herât ; oii il fe plaifoît extrê-
savaient,, & retourna à fa Ville Capitale de Bokbani> pour y fixer h demeure.
Ï34 tl O U H A L L A fi — R O U M-
ROtJïïAttAH. L'Efprit de Dieu. Ceft VEpithctc ou TEloge qm Ifs
Mufulmans donnent à Jefus-Chrift 9 fuivant ce que Mahonet dit kù-mteKS daal
fon Alcoran^ où il ne fe contente pas de dire , en parlant de J. C. & de fit
jNaiflTance, que Dieu, Alcâho be Miriam, Immifit illum in Mariatriy U tranfimt
& fincorpera dans Marie. Mais il ajoute encore, <ine Jéfhs-Chrift eft Idf-ttê*
me rEfprit de Dieu ; Vahou Rouh allah , termes dont les anciens Pères (kàa
& faint-Ghryfoftome , entre les autres, s'eft ferW , pour exprimer le Verbe de
Dieu.
RouhaHah eft auflî le furnom d* Ahmed, dit Ben Rouhallat, fils de RouhallàS,
qui mourut Tan 1099 de THegire, & qui a écrit un Commentaire for les
Anouar Al Beïdhaoui , qui eft une Ëxpofition de TAlcoran , £iice par le Ooc-
temf Beïdhaoui.
ROUHL Nom d'un Poète Perfîen, qui a été Difcîple de Souzeni, antre
excellent Poète au même Pays. Ce Difciple a compofê plufieurs Elégies en
Langue Perfienne fur la Mort de fon Maître, Foyez le titre de SouzenL
ROUI Zeraîn. Ce mot fignifie en Perfien le Vifage contre terre, Se eft It
formule dont on fe fert en Perfe dans les Lettres que Ton écrit au Roi , pouy
exprimer le refpeft que Ton lui doit, & ce que Ton pratiqueroit , félon laX^oû-
tume, fi Ton étoit admis à fon Audience.
Cette même Cérémom'e s'appelle aulfi dans la même Langue Pabous , le Bai-
fer des pieds , paroles que les Turcs ont empruntées, & qu'ils appellent suffis
Khaki paï , qui fignifient dans la même Langue Perfienne la PoufEère des pieds.
ROUINDIZ. Château d*Airain. Ceft le nom d'une Place du Turqueflaot
ieftimée très-forte, tant par à firuâure, que par fa fituation.
Asfendiar prit cette Place d'afiaut , & y tua de fa propre main Argiaft,
Roy du Turqueftan , qui la defFendoiC royez le titre de Kifchtasb , fi^ de
Lohorasb.
ROUM. Ceft le nofn que les Arabes & autres Orientaux ont donné amr
Pays & aux Peuples , que les Romains , & enfuite les Grecs & les Turcs , ont
foûmis à leur obâffîmce.
Il faut pourtant diftingner les deux fîgnifications que ce mot peut avoir. Car
outre cette générale, de laquelle on vient de parler, Ebn i\l Ouardi dans ià
Géographie , intitulée Kberidat Alâgiaib , en donne une particulière. Car il <fit,
que le Pays de Roum commence à l'Océan Atlantique ou Occidental , & t:om-
prend le Pays de Gialaleca , la Galice , Andalous , l'ËCpagne , Afrandah , la
France^ Rotmiab^ Tltalie^ Nemfîah , l'Allemagne « Leh & Tcheh , la Pologne
& la Bohême, Inkitar, F Angleterre , Magiar, la Hongrie , iufqu'à ConftantHio-
ple & au Pont Euxixk, par où il joint le Pays de Secaleban ou Slaves , & £&
clavons , qui confinent avec les Rufies ou Mofcovites. Et enfin , le Pzys , àk
encore plus frc^rement, Rokim^ Roknaniafa & RoUmiliah, <|ai tift la Tfance&
la Grèce d'aujourd'hui.
Ce même Auteur, qui écrfvoit Tàn 385 de l'Henre , qxà eft de J. C. ^^^
dit, que l'Empire des Romains, dont Cc^ftantinc^fe étoit la Capitale, oompre^
Qoî^ dan& fon étendue plufieurs Nation de difi^érentes Langues , qui ne xecon-
110Î&
R Q U M A INC R p LT M 4 ^ L 135
ftoiflbîent qu-im feul Chef & Empereur , par où il paroît, qffUÏ -cnfiend parler
feulement de l'Europe & des Chrétiens.
U Auteur du Maf&hat alar dh 9 l'Etendue de la terre j écrit dancr le fécond
Traité de fa Géographie, que le Pays de Roum, dans lequel il comprend feu*
lement une partie de TÂfie Mineure, a à fon Occident Khalig' Al Conilantini»
le Canal de la Mer Noire ; à fon Midy , Belad Scham & Belad Qezirah , qui
fent la Syrie, la Méfopotamie, Arminiah ou l'Arménie ; au Levant & au Sep-
tentrion, Belad Kurg', qui eft la Géorgie, & Bahr, Bontos , le Pont Euxin ; &
qu'au milieu de ce l'ays de Roum eft Gebal Carman , la Montagne de Carama«
nie , c'eft-à-dire , le Mont Taurus , où habitent plufîeurs Familles Turques &
Turcomannes, dont la chaîne s'étend depuis Tharfous, qui eft Tharfe en Cili-
cie, jufqu'à THellefpont. Et c'eft dans ce Pays de Roum, très-proprement dit^
que règnoient les Sultans de la Dynaftie des Selgiucides , appeliez par les Ara-
bes Selagekah Roum< , les Selgiucides de Roum^ , & d'où les Turcs Ottomans ^
qui régnent aujourd'hui à Conftantinople , ont pris leur origine , ce qui fait
que les Perfans & les Mogols aux. Indes appellent les Turcs encore aujourd'hui
Koumi.
Les Auteurs Mufulmans difent, que Roum, qui a donné le nom à ce Pays-^
là, étoit un des Enfans d'Avis ,• qiù eft Efail ou Edom, ce qui fait dire à Ham^
di Tchelebi dans fon Hiftoire de Jùfeph & de Zulikha , écrite en Turc , que
Dieu donna plufieurs En&ns à Efati, & qu'il y en eut un d'entre eux nommé
Roum, qui a donné fon nom à tous les koumilar, c'^eft-à-dire ,, à. tous les Grecs
& Romains, & que les Princes Souverains de ces Nations ont porté- le titre de
CaiafTcrah , c'eft-à-dire , de Céfàrs^
Cette De&endance ou Généalogie , tirée d'Efaîi , rfeft pas de Tinvention des
Mufulmans. Ce font les Juifs les premiers qui l'ont fabriquée en haine de$
Chrétiens. Car ils leur ont donné le nom d'Efavîtes ou d'Edomites , & ont
porté leurs blafphémes jufqu^à dire , que l'ame d'Eiàu ou d'Edom étoit pa^e-
en la perfonne de Jefus-Chrift.
. Les Arabes appellent ordinairement les Grecs & les Romains BanlÂsfar , les^
Enfans ou la Pofténté. du Blond , mot qui eft tiré de la lignification Hebraî*^
^e d'Edom..
. On peut ajouter ici , que les Orientaux^ & particulièrement les plus Sçîivans>.
iiftinguent entre les anciens Grecs qui avoient leurs Rois ou leur Gouverne^
ment particulier, & ceux qui ont été joints & fournis à. l'Empire Komain* Car
ils appellent les premiers lounaa, /(?nex, de Javan., & ils donnent à ceux*ci le
Bom de Roum*.
. ROU'MAN. Ce mot, qui lîgnifie en Arabe le fruit que nous appeUoOr
Grenade, fe prend aufli pour une Balance à un feul baflin, que nous appelions
ordinairement un Pefon, à caufe que le poids, qui y eft attaché, a la forme d'u-
ne: Grenade: Et c'eft de ce même mot Rouman, que les Italiens appellent cet-
te forte de Balance Romana, & nous autre» une Romaine ou* Romane.
. ROUMAJNI;- Ce qui eft dé Cbuleur de Grenade , comme un Rubis, qui'
ep j)articulier eft aufli nommé Ldl .Roumasi i Rubis^'dè couleur de Grenade..
f^oyfz le titre de Aboul' A/bba& EadheL
J ' , Roa*-
•.'•- -»
;•»»**
.1 . • •
: . .V-— .. , .,
Ji6 ROUML ROCMIAH. •
^ouinani eft aniC le faraom d'un Auteur. Voyez le titre de EhatfaaS.
ROUMI. Ce mot fe prend fouvent pour celui de Roum, qui Cgriîfie tm
Grec & un Homme natif de Natolie , qui a porté aufli le nom de Roum , pen-
dant que les Empereurs Grecs la pofl?doîent , & qu'une Branche des Selgiud*
des, que Ton qualifioit aufli du nom de Roum, y a regnë.
La Ville de Rome porte aufli fouvent ce même nom , auflî-bîen que celui dÔ
Roumîah & de Rim. Voyez plus haut ce dernier titre.
II y a plufîeurs Auteurs Mufulmans qui ont porté le fumom de Roumi , quoi-
qu'ils ayent été. Turcs de Nation ou d'Origine.
A^laeddin A^li Ben MoulTa, qui mourut dans la Ville du Caire en Egypte Fan
841 de THegire, a laiflë un Ouvrage intitulé AflToulat. f^oyez ce titre.
Roumi Afencjî eft aufli farnommé Ak HiflTart. Voyez ce titre. n
Behe/chti Ebn Naflbuh , & Gemali , & Pir A^i Mohammed , portent auffi
le titre de Roumi , & le Tarikh Mag'môu , qui eft une Hiftoire générale de
rOrient, a aufli pour Auteur un Al Roumi. Voyez tous ces titres en leur par*
ticulier.
Mais le plus illuflre de tous ceux qui ont porté ce fumom eft Alexandre
le Grande que nos Orientaux appellent ordinairement Eskender Ben Philicous»
Alexandre, fiis de Philippe^ & Eskender Al Roumi > Alexandre le Grec
ROUMI. Ebn Al Roumi. Ceft le furnom fous lequel A'ii Ebn A*bhas,
Poëte illuflre parmi les Orientaux, efl le plus connu.
Ce Poète , quoique Syrien de Nation , étoit Turc d'Origine. C'efl pourquoi
on lui donne aufli fouvent le titre de Adib Al Turk, c'efl - à ^ dire , le Bel Et
prît ou l'Homme de Belles Lettres des Turcs.
Il faifoit fa demeure ordinaire dans la Ville de Hems ou EmeflTe en Syrie , o&
il compofa plufîeurs Ouvrages, qu'Abou Ali Ben Sina , qui efl Avicenne , li-
foit avec plaifir, & fur lefquels il fit même un Commentaire , pour en expli-
quer les endroits les plus difficiles.
Ebn Roumi mourut Tan 283 de THegîre, & T Auteur du Raoud alakhîarnous
a confervé de lui le Diflique fuivant en Arabe: Lam ar fcheïan hadheran nefâ-
ho. Lelmarr kelderhem v alfeïf. lacdha laho alderhem hagiataho. Valfeif ioh-
miho men alhaïf. ^ Il n'y a rien de plus utile & néceflaire à Thomme qu*uoe
bonne bourfe & une bonne épée. Car la première de ces chofc^ luy fournit
tous fes befoins , & la féconde le met à couvert de toutes les itifultes.
Dauletfchah donne aufli à ce Poëte , dans la Préface de fon Ouvrage , le
titré de Malek alfçhôara, Prince des Poëtes. Voyez le titre de Tadhkerat al-
fchoàntp
ROUMIAH. Ceft ainG que les Arabes appellent la Ville de Rome, tja'ds
difent avoir été bâtie par Roumious, qui eft Romulus, fuccef&ur de Latiiiou%
un des Defcendans d'Edom ou d'Efaii.
Les Orientaux croyent , en fuivant la Tradition des Juifs , que les Deibeo*
dans d^Efati, ou les Edomitee & Iduméens , paflTérent en Grèce, & de*là e&
J^e du tems d'Abdon, Juge des Ifraëlite*.
. QueL
R O U'S.
ïsr-
Quelques-uns d'entre eux veulent , que Vefpafien , & par conféquent Titus
Ion fils, étoit de la race de» Zepho, fils d'Eliphaz, fils d'Èfau. Mais c'eft une
rêverie des Rabins , qui veulent appliquer toutes les Prophéties , qui parlent
4e la deftruftion d'Edom ou des Iduméens , à la rmne totale de la Ville d2
Rome. C'eft ce qui fait , que les mômes Juifs appellent TEmpire Romain &
tous les Etats qui en ont été depuis démembrez Malcout Edom , le Règne ou
le Royaume des Iduméens, & quils nomment auflî Tétat malheureux, dans le-
gisel Ils fe 'trouvent aujourd'hui parmi les Chrétiens, la Captivité d'Edom.
Les Chrétiens Orientaux marquent la Fondation de Rome fous .le Règne d'E-
zechîas. Roi des Juifs, quoique, félon la plus véritable Chronologie, elle tom-
be (bus le Règne de Jotham , la première année de la feptième Olympiade ,
plus, de trente ans avant le règne d'Ezechias,
. Jl y a encore un autre Roumiah, qui eft la nouvelle Ville d'Antîoche, que
Khofroés , dit Noufchirvan , Roi de Perfe , fit bâtir auprès de la. Ville de Ma-
daïn , & qu'il peupla des Habitans de l'ancienne Ville d'Antioche , qu'il avoit
prife & défoléc.
ROUS. Nom du huitième fils de Japhet, fils de Noé, duquel la Ruflîe, que
nous appelions aujourdhui Mofcovie., a pris fon nom.
Mîrkhond écrit, dans la Généalogie qu'il nous a donnée des MogoJs , Ancê-
tres de Ginghi2*han, que Rous étoit d'une. humeur bien oppofée à celle de fon
frère Khozar. Car celui-ci qui avoit en partage la grande Campagne de Kip-
chak, qui s'étend au-defius de la Mer Cafpienne , au de-là du Fleuve Etel ou^
Volga, étoit d'une humeur fort paifible , au lieu que Rous étoit d^un naturel
fort inquiet & turbulent. En effet , celui - ci qui poflTédoît les Terres d'au de-
çà de l'Etel, faifoit fouvent des courfes au de-là de ce Fleuve, fur celles des
Khozâriens; en forte que Khozar fut obligé, pour vivre en paix avec fon frè-
re, de lui céder toutes les Ifles de ce grand Fleuve qui fe déchargé dans la
Mer ^e Khozar , que nous appelions Cafpienne,
Roua fit femer dans toutes ces Ifles le bled que nous appelions de Turquie,
& que les Turcs appellent encore aujourd'huy en leur Langue du nom de Rous
&. Boulgar, & fit publier dans {q$ Etats des loix. fort iniques, auxquelles il obli-
fea tous fes Sujets de fe foûmcttre , & une, entre les autres, qui ôtoit aux
Infens mâles la fucceffion aux biens de leurs pères , laquelle il tranfmit aux
fiHeSv& il intçoduifit la coutume de mettre une épée à la main des Garçons,
auffi-tài: qu'ils étoient en âge de la porter. & de leur. dire ces paroles : Voici vô-
tre héritage. . . ^
Plufieurs confondent les peuples appeliez Rous avec les Bulgares. Maîil Ebn
avec tout le Pays de Bulgares , fujette aux Turcs.
Les RoHs ou Rufles avoient dès auparavant, c'eft à fçavoir Tan 329 del'He-
gire, attaqué Conftantinople , fous le Khalifat de Moftafi, & fous l'Empire de
Romanus. Nos Hiftoriens les appellent ordinairement Bulgares. Mais ils fu-
rent vivement repoulTez & enfuite défaits. Enfin , ces mômes Ruffes ou Bul-
gares furent contraints par l'Empereur Bafile, Tan 379 de l'Hegire, qui eft de
L C. 989, de faire la paix avec les Grecs , & cet Empereur donna fa propre
ïToWïIII. S fœur
IrS*
ROUSCHANL
RO UZ.
fœur en mariage à leur Roy, qui embrafla luy & toute fa Nation, la Religion^
Chrétienne.
Ebn Al Vardi dit, que les Ruflcs font une Nation, encathâat men Al Turc^.
qui eft feparée de celle des Turcs Orientaux, & qui habitent entre les Pays de
Roura & de Khozar , confinant avec les Boulgar & le Secajeba , qui font les
Bulgares & les Efclavons, qui habitoient autrefois le long des rivages de VË-
tel ou du Volga. Et ce même Auteur ajoute , que c'eft cette même Nation
qui porte le nom de Benageca , d'où les ïartares du Budziak ont peut-être auffî.
pris leur nom.
ROUSCHANI. Ceft le furnom d'un Nouredaîn , qui compofa dans la
Ville d'Halep, Tan 999 de THegire, un Livre, intitulé Adouiah alfchafiah , les
Remèdes propres à conferver la fanté , où il traite de cette partie de Médecî-
Be, appellée Prophylaélique.
RO use H EN. Ce mot, qui fignifie en Pèrfien Lumière, eft devenu le-
nom propre d'une femme ou Princeffe, que les Grecs ont appellée Roxane*
RQUSCHENL Ce mot, qui fignifie en Pçrfîen Lumineux,, eft aufllle
nom ou furnom de plufieurs Perfonnages.
Roufcheni Al Amedi eft le nom d'un Auteur natif de la Ville d'Amida, dî-
te aujourd'huy Caraemit , en Méfopotamie , qui a écrit fur le Livre intituK
iAnouar altanzil. C'eft un Commentaire fait fur le Commentaire que Bcïdhaoui
a compofé fur 1-Alcoran.
Roufcheni Dehdeh. C'eft le nom d'un Doéteur , Chef de Sofîs , Religieux:
K^ufulmans , fort eftimé pour la Spiritualité & qui paflTe parmy eux pour uo.
dp leufs Saint?..
ROUZ Behari. Ce mot, qui fîgmfie en Perfien un jour de Wntemps, eft
le furnom de Mohammed^ Aboul Nafr , dit auflî Al Baccali & Al Sehirazi , na-
tif de la Ville de Schiraz , qui mourut l'an 606 de THegire. Il nous a laiffi.
un Quvrage, intitulé Anouar û kafchf aiafrar , lumières pour découvrir les fe-
erets les plus cachez.
ROUZ Gchan. Fadhl Allah Ben Rouz Gehan AI Hàïgî, Al Esféhani^ eUt
le nom de l'Auteur du Livre , intitulé Bedî alzeman , qui eft l'Hiftoir» de-
Haï Ben lokdhan , Ouvrage Philofophique , qui a été publié & tradoic
ïocipWu»^
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^SÊL'ADi
Pag. 139
, SA AD. — sÂaDEDDIN.
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#*«S*4^A'AD. Voyez Sâd.
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^ J? S A' AD Al lemani. Voyez le titre de lamani ou lemenû
S A' AD Al Molk Al Aougî. Ceft le nom d'un Vizir de Mohammed Bea
ïilalek Schah , Sultan de la race des Selgiucides , lequel fut mis à mort , pour
ijac^ôir voulu faire empoifonner fon Maître, Voyez le titre de ce Sultan.
4 *
/* >J^^ f^ ^
S A' AD Ben Hadhim* Nom d'un Poëte illuftre , qui fleurilToît en Syrie un «vif*'* f"^^ /
'peti devant le Mahometîfme , & qui s'étoit acquis une fi grande réputation que /jS^^Jm»^ .* ir^'-^J^
les Arabes venoient à luy de tous cotez, pour avoir la décifîon des principales ^ , — — ' ^ *
l^ffloitltez qui naiffoient entr'eux, Mirkhond fait mention de ce Poëte dans la ^f^^yC^»*— ^***^T
Vîe die Mahomet, & il le nomme en quelques endroits Ebn Sâad.
'' 5 A' AD Ben Mtflfoï. Voyez le titre de laïn kemoutehi.
S A' AD Ben Moflabeb. Ceft le nom d'un Perfonnage qui portoît la quali-
té de Moâbber , c'eft-à-dire , d'Onirocrite ou Interprète des fonges d'Âbdalma-
iek ,' Khalife de la race des Ommiades. Voyez le dtre de ce Khalife,
SA'AD Ben MozafFer ou Modhaffereddin , & SàadBen Zenghi, Ceft le nom
d'un Prince de la Dynaftie des Atabeks de l'Iran ou de la Perfe , auquel Sâdi
Al Schirazi a dédié fon Guliftan. Ce Prince avoît été Atabek ou Gouverneur
iàa Sultan Sangiar le Selgiudde , & devint en(uite Roy de Schiraz , & de la
ftîovince de Perfe proprement dite^
SA'ADA ou Sâadah', Ville de riemen ou Arabie heureufe, fituée entre cell
les de Hadhramahout & de Sanâa. L'on compte depuis Sâadah iufqu'à Had-
hramahout , deux cent quarante mille, & fix-vingt feulement jufqu'â celle de Sa-
nia, félon le Scherif Al Edriflî, qui la place dans le premier Climat.
- Le Géogr-aphe Periien dit , que Sâada n- eft éloignée de Sanàa que de foixan-
j» ï^afenges , & que c'eft dans cette Ville que l'on prépare les plus beaux
maroquins de tout le Levant.
' S»A?ADANI. Les deux Heureufes & Fortunées. Les Aftronomes Arabes
«itendent par ce mot les deux Planètes de Tupitéf & de Venus , qui font op-
poses à celles de Saturtté & de Mars, que leà mêmes Afab'es appellent Naha-
m, c'eft-à-dîre, MalKèuréuiès & Ubfottunées*
SA^ADEDfîlN Bett Haflan. Ceft le nom du i^îus célèbre & du plus élo-
"^^emt îlér }^^ qiii fat Précéfitettf du- Sîdtàir Ifôràd- Ben Sclim
^ S 2 OU
• w
140 s A' A D E D D I N. S A A D L
ou Amurat III dû nom, & élevé depuis à la charge de Mouftî. On Tappelle
ordinairement Khouageh ou Khogia Efcndîy & il a cpmpofé en Langue Tur-
quefque , d'un fbyle très-élegant , le ^ivre intitulé Tag'al Taouarikh ou al Te-
varikh, comme le prononcent les Turcs, qui eft une Hiftoire des Sultans Oth-
manides, depuis la fondation de leur Dynallie jufqu'à Soliman I du nom.
SA'ADEDDIN. Surnom de MàflSud Ben A'ii Al Abeherî. Ce Perfon^
nage étqit en grande eftime auprès de Tagafch ou Togufch khan , Sultan de
la Dynaftie des Khouarezmîens.
Ce Sultan le donna pour Vizir à Cothbeddin Mohammed, fôn fils, quMl en-
voyoit gouverner la Province de Khoraflan fous fes ordres ,. & luy donna en^
fuite la même charge auprès d'Alifchah , un de fcs autres enfans , auquel il avoit
confié le Gouvernement du. Gebal ou, Iraque Pei-ficnne.
Ce Vizir pofTédoit de fort grandes qualitez , & mérita de porter le titre de
ce fameux Vizir de Malekfchah, qui eft ordinairement qualifie du nom dé Nad-
ham Al Molk , ou Nezam El Mulk , qui fignifîe le plus grand ornement de
l!Etat. Il fe déclara ennemi capital des Ifmaëliens, c'eft-à-dire, de ces Impies,
qui occupoient plufieurs Châteaux très-forts dans Tlraque Perfienne, & il porta
fe Sultan Tagafch à employer toute fa puiflancç pour les exterminer.
C^ Ifmaëliens, qui étoient tou5 Gens dévoiie;: à leur Chef;, pour entrepren-
dre les aftions les plus hardies, ayant été informez d^la mauyaife volonté du
Vizir à leur égard, ne manquèrent pas de chercher Toccafion de fé défaire de
luy. Ils envoyèrent , pour cet effet , un de ceux que les Perfans appellent
Fidaïan, que nous nommerions Affaffins, qui vint fe loger auprès du Palais du
Vizir Sâadeddin , pour y attendre quelque conjonélure favorable à fon perni-
cieux deffein.
Il arriva peu de tems après que le Vizfr ajrant deux ennemis à là Cô\ir, qui
luy rendoient de très-mauvais offices auprès du Sultan, eut affcz de crédit pour
les per dte dans Te (prit du Prince, & obtint de luy le pouvoir d'informer con-
tr'eux & de les juger luy-memc. Il ne luy fut pas difficile de trouver de quoi
les condamner*, & il en faifoit faire l'exécution luj'-même , lorfque cet Aflaf-
fin caché;, qui épioit depuis long-temps cette occafion , fe jetta tout-d'un-coup
fur luy , & le fît tomber mort aux pieds de ceux qu'il avoit deftinez au fupr
plice.
Khondemif & lé.Nighîariftan, qui rapportent cette Hiftoire, drfent, que dans
cette rencontré ce mot des Arab.es fut vérifié: Sirromee catli cation, le meur^
trë eft toujours caché dans le meurtre même.
SA'ADEDDIN. MafISud Ben Ahmed. Ceft l'Auteur d*un Ouvrage , qui
a pour titre Efcharit fî teifaouf , Inftruftion & Introduélion à la Vie SpirîtueK
le des Sofîs ou Religieux Mufulmans.
SAADI & Sadi. Ceft' le nom du plus célèbre Auteur des Pèrfàns. D eft
ordînaîreraent'. nommé Scheïkh Moflehedin Sâadi Al Schirazi, & il porte le fur-
nom de Schirazi, parce qu'il naquît dans la Ville do Sehiraz, Capitale de la Pro-
vince de Perfe proprement dite. Tan 571 de l'Hegire.
Ce Perfonnage menoit une vie de Dei-viche & de Solitaire, qu'il paffa la plus
grandcr partie, eo! Voyages, ill ^t fait eiplay^ par les JFrancs daas: la TçrrerSaiu-
r ce»
SAMX)rï. f^.Kàh Ht
tev ^ travailla en cette qualiîxî aux Fortrf^catioqs ^Iç.^ï/ipçji,... Vo; Marchand
tfAlep le racheta de cette captivité pour le pnx.\(^ ?idi)c éci|S /jd*or , ,^ lûy en.
donna cent autres pour la dot de fa fille qu*îl luy fît iépoiifcr, "'Mais cette fem-'
aie luy donna tant de peine-, qu'il n'a- pu s^'empêcher/d'en-faire connoîtro fon
chagrin dans fes Ouvrages & particulièrement dans fon Guliftan.
Sâdi corapofa, partie en Profe & partie en Vers,' Ton Livre intitulé Gulî-
ftan, dont il faut voir le titre particulier. Tan 636 de l'Hegire , année fatale
sni" Khalîfat , & quelque tems aprjès il publia Ton Boftan , qui eft ,tout en Vers,
auffi.bien qu'un autre de £^s Ouvrages, qui porte le titre de JVfoîamâat. f^oyez-
les titres de ces deux Livres. . L'on remarquera icy feulemônt, que le mot de
Guliftan fignifie proprement, en. Langue Perfienne, un Jardin ou Parterre de-
fleurs ,. &, que celuy de.Boftan fe prend pour ui\ Jardin de fmits,. & pour ce-
luy de Molamâat, il fignifie eii Arabe, des Etincelles,, des Rayons & des Echan-
tillons.
Lamâî, dans fon Defter Lathaïf, rapporte une avanturë qiii arî;îva à SadiV
pendant qu il voyagcoit dans fa jeuneffe en habit de Derviche, . Il fe trouva ua
jour fortuitement dans le Bain avec un des plus célèbres Poètes de fon tems, nom-
mé Hemam-Al Tabrizi, fans fe connoître l'un l'autre. Hemam ayant appris de
Sâdi qu'il étoit natif de Schiraz, & luy ayant auffi déclaré fon propre Pays na-
tal, qui étoit la Ville de Tabriz ou Tauris, voulut le railler uir ce qu'il avoît
la tête chauve, défaut que Ton impute ordinairement aux' Getls de ScMraz; &
Tuy préfenta une tafle renverfée, en luy dîfant ces paroles: D^où vient que ley
Schiraziens ont la tété faîte comme cette ta/Te? Sâdi luy monflra auffi-tôt roti-
verture de celle qu'il tenoit en main, & luy demanda par dérifîon, pourquojr
les Taurides reflembloient k ce qu'il Itiy monftroît?- f^oyez dans le- titre de^
Hemam Al Tabrizi, de quelle manière la réconnoiflfance fe fit entre ces deux
îlluftres Pôëtes.
Sâdi vêquit jufqu'à l'âge de fîx- vingt ansi & mourut Tan 691 de l'Hegire. Ib
fô vantedins. fon Guliftan d'avoir eu pour Maître Schehabeddin 'dans la Ville,
de Bagdet^
SA'ADI, furnom d'Ali Ben Giafar, Ebn Al CatKâ, Auteur du Livre, in-
titulé Abniat alefma, de la Conflfruftion & de Tlmpoûtion des Noms. Cet Au-
teur mourut Tan 515 de l'Hegire.
SA'ADI AfendL Ceft le même que Sâadallah Beff Pflk, Auteur qui a. écrit
fiir les Anouar de Baïdhaoui..
SA'ADL Ebn Hagi. Ceft- le mêmeque Schehabeddin Al Demefchki , qui
mourut Tan 815 de THegire. Il eft l'Auteur d'un Tarikh ou Hiftoire , qui elî
la continuation d'une autre, royez le titre de Tàrikh Ben Hagi.
- SA'ADOtJN.& Sàdoun. G'eff le nom d'un Saint MufuUnan, duquel lafêi
a* écrit la Vie dans la 24 Seâion de fon Hiftoire.
SA'AL Tag'eddin Ali Ben Al Khaïr, Ben ou Ebn Ai Sâï. Nomd'unAu-
teut, natif do Baudet, qui eft fumommé, à caufe de fa naiflfance. Al Bagdadi.
Il a CQmpofé . le JUvre intitulé Akhbar alrobboth v almedaxes.. Ceft une Hif*
i.. S 3' toire
m ^A> AI. s AË A.
toire dès Colfêgp & Académies ^fQ{blmannes. Ce même Auteur eft: aufli foiw
nommé Aboùl nàiSm A% Ben Angtou^ £bn AI Saâï.
S A' AL Tank Ebn Al Saâî. Ceft la même Hîftoîre que celle qui pof»
le nom de Tarikh Ebn AI Tabâï , qui a été continuée par Ebn Thagthaï ou
Thagthazani.
SABA ou Sabi. Les Sabiens, dont on parlera un' peu plus bas, difent que
Saba pu Sabî^ duquel ils prétendient tirer leur origine, étoit petit^fils d'JEdocb.
Mais lès Mufulmans di(ent , plus conformément à la Tradition Hébraïque y que
Saba ou Seba étoit fils de Cahtan ou loftan , & petit-fils du Patriarche Heber,
qu'ils appellent communément Houd^ & les mêmes ajoutent, qu'il fut Roy de
riemen. -• '^ •
Les mêmes Mufulmaas ou Arabes écrivent, que Cahtan ou Io61:an paflà de
là Chaldéë en' Arabie avec fes Enfans Hadharmout, appelle par Jes HebreUx
flazermavet , Sebàr , Ophïr & Khavilah , & qu'il fut le premier Père ou Kt^
triarche de la Nation dès Arabes^ qui peuplèrent non - feuTement lés'Frbvin*.
"cesTômpnfferîous TëlÉÔm'^ ; mais encore celles de l'Ethiopie Littorale
ou Maritime. .
Cabt^n ou. Ibj^an eu|; cependant un fils aîné , nommé lârab ou lârob 5 xpâ
donna fo^ruom, à toute; l'Arabie en général, au heu que Saba & Hadharmout
ne hiflfercojt le leur qu'à cette partie de FArabie, que les Arabes appellent le-
men, & que nous nommons l^Arabie heureufe, qui furpafl^e en grandeur toutes
1^, autres. .Provinces Arabiques, telles que font celles de Hegiaz , Hagiar , Mi-
4ian» Negef, &c
Il eft bon de remarquer icy, que l'Ecriture Sainte , en paHant. des Enfans
de loélan Ou Jeâaii daus le Cbapiitre 10 de l^i Genèfe, fait bien mention d'un
hré & d'^n lobab, aufllJ>ien quei.d'Qphir,.de Hadharmout, que la Vulgate ap-
pelle Hazarmot, & de Hevila, qui eft le Khavilah des Arabes, & nulle d'Iârw
ou lârob, qui a été^ inventé par les Arabes, & peut-être formé des deux noilâ
d'Iarakfa, quîf eft laré' & de lobob.
Saba a donné (bu nom aux. Sabéens , Cgiiple de J'Arabie , afiez connu des
Grecs & des Latins. C'étoit chez eux qu'or\ rêcueililoit le meilleur Encens de
tout ce Pays-là, comme l'on fait encore aujourd'hui , & principalement dans le
I^èïï^ir de la Wle de Mafîèbv.()ueron.« prétend êti^e la même que Saba avoit
fondée. En effet , les Géographes Orientaux difent tous: ûûanimement , que la
Ville de Mareb s'appelloit autrefois Saba, & qu'elle étoit dans les anciens tems
k Capitôlo de tout Id Pbys d'Iemen, de même que celle de Sanâa, où le&''lîo-
bâKs ou Bois d& l'Arabie heureufe , failbiont leur réfidence ordinaire , Tétoit au
commencement- dU' (VteTuJmanifiiie.
. Cei): de cette Ville de Saba que Bajkis , que l'Ecriture fainte appelle la Rei-
ne de Sàba, foitit pour venir ydir Siloiaj^. Mais elle efi préfentemenit teHe-
ment détruite , que la mémoire^ de Sn- nom- s'eft à peine confervée dans l'-Aw*!
bie. Mçffahet alardh , Nozhat almofchtak. Voyez auuî ce qu'Edriffi dit des Vil-
les de Mareb & -de Hédbermout, dan^ leurs titres particuliers.
Edriflî écrit, que la Ville de M^reb a porté non-feulement le nom àt Saba*;
mais encore relui'de f}a:dhermoat, & qu^le étoit bâtie à tiH>is jo«rnées< dé
la
- ^ » A è A B A T;î — S:K'IB AfS;.^ 2 m^
h Vfllfe de Sàîiâiâ, à l^Orient 'de la^' Vffle tf A^teiv ^ *KqTO/|)lia:ta8:leîtHre'de
SABABAT. Divan Al Sababat. Ceft le titre d'un Livre, qui traite de
PAmour & des Amans, qui a été com|pofé .pti^tîe «a Pfofe r& pântjô.^ffi Vers,
& -cUvîfé en trente Chapitres, par;Ebri Hagcbtlir^r qiiivtt;;a)(j>ôtéï:à fonr^tevrajfe
in ^Corollaire , dans lequel il parle de ceox'^ Ibot rxltorts pac::iinv^8:çè$ d'a-
Hiour. Cet Ouvrage eft dans la Bibiiôthfiqofe du rRsoy, nf^* ïïK4-l . -î
. Ceft ce même Auteur qui a coînpofé :un' sut» OnvUtg^i qnii aia(&z de rap-
port avec celuy-cy, & qui porte le titre de'Suilkatdan >. ihot l qui îugtriflé-. pro-
prement en Langue Perfienne un Sucrier.
. ... .1 L .'"'''■: .^> :.: ' 'i '.
SABACTAGHIN.. l^oyez Sebektçgfiin*- Vv, .rr: .. •' . > V, • J. - . .;.
• SABÀC2; %fl8S?baz; ■ - ' '■'.••■' -^ - ■■■ ■ ' -^''^ -' • ■'
.. ■ . . ■-...;
SABAG^ /?by«« Sabaoz & Sabâz: r ; ,
n ' . • / .■ j . \ n
■t V
SABALTOUS. ..r^^» Safaellious.
) I
« •
SABA S. Les Arabes , ■ tant îChretiens^ que Mj?fialm8«^) ^ftppell^sit 4iRfca Sate^*
celui que nous appelions ordinairement Saint Saoas , Moine & Abbé de ite
Pdeftîne, qui vivoit du temps des Empereurs Anaftafe, Juftin & Juftinien.
Ce faint homme ftit envoyé par Elîe, Patriarche, de Jerufilèm,'à»ïEôpeccur
Anaftafë qui étok Eutychien, pour le ramener à. la Foi Catholiqueé: Le Patfi-
arche 'Elle le qualifié dans les Lettres de Créance quMl lui donna pûur.rfiiî>
pereur, l'Excellent Homme Sahas, qui a .coûvcrti nos defenta en- Vilies, & qui
B&. l'Êftre le plus Lumineux de lA»Paleftiœ. .
L'empereur reçut fort mal d'abord Saint Sabaa ^ atiquel oîî ayoit déjà même
refufô Tei^trée du. Palais, à caufe do fbn méchant habit Mais ice Prince
rayant e^fuite écouté.^ ^.rendit à &S remonflni^cas, retourna à; la Koy Ortiro-
doxe, & traita fi bien Saint Sabas, qu'il voulut Tavoir auprès' . de .lui p!çi}dant
une année entière, après quoi il le congédia, & lui fit donner de groffes fbmi-
xnes , pour bâtir des Monaftères dans fe Paleftine.
Saint: Sabas avoiû acquis une fi haute réputation dam tout L'EhqDfre , - que
PSinpereur }uflinicn, qui fucceda ' après Juflin à l-Empereur' Aa^fe:^ remit
î( fit pf iére ie tribut de la Pafefline , dont les Fieuplés avoîeilt: fi>ufEartL blcaii-
coup dô fanages, que les Juifs Samaritains avoient faits dans toast le F^s,* :&
îl obtint auffi du même Emperetnr de grandes fommes de deniers y pour r&tà-
blir les Eglifesqui avoient été démolies, & pour achever la confiruâion . de
fidles qui avoient été commencées.
L'on donne. ordinairement à Saint Sabas le titre d!Abbé do Monafterei, nom-
nié âaïlt 'dlgedidy le Nouveau Saïk, où ce Saint hon!imeinou]<dt:âgé.xle i]uatrd-
yingt . quatorre ans, fpuB le règne du même Empereur ■ JuflîDiefL "•
Le Duché de Saint Sabas, ôula Montagtte- Noire qui eft proprentoit, là
Boffine (lipcrieure, eft appcHé aujourd'hui par les Turcs, auffi-bien que bar
Iftff Efidavons, :HergBgovina & Herzegovina^ Cette Province fut conqiiife pat-
Mahomet fécond, Sultan des Turcs, & im des enfans du dernier Di:.; de
.SjUijt. Sabaa, s'étant fait Turc, époufa une fille de Bajazet fécond. C'cd c^\-.:.
.n : "! . •>
ij44 S A B A T H. — S A B Ë% L I U S.
que Ite Annales Turquefques appellent Ahmed Hergek Ogli 9 qui fut tué
dans une bataille > que Selim I du nom> donna au Sultan des Mameluos
d'Egypte.
". . . . ' • I
S ABAT H. Ceft le nom d'une l^îlle du Maouanilnahar, bu de la Provhïte
TranfoXaûe^ qui eft> des i dépendances de la Ville d'Ofronfchah ou OfroujGbb^
nah> dotitiËfUe Q'eft éîoignëë que detrois Parafanges» qui font fix de nos lieues
Françoifes. JLp5 Tables d'AboiIl Feda lui donnent 89 degrés s 5 minutes de
Longitude^ & 40^ degrés ac^ minutes :de Latitude Septentrionale. L'on trouve
^ette Ville ifîir le .cheminée la Ville de Farganafa, à celle de Schafch.
SABAZ & Sabag\ Les Efclavons & l^s Turcs appellent ainlî une Ville
que les Latins ont nommée Sahatia oii Savciia. -'
Cette Ville eft fi tuée fiir la Save à Tembouchure du Drin. Mahomet I du
nom, Sultan des Turcs, n'ayant pu reuffir au fiége de Belgrade, & fe trou-
vant contraint de le lever, fe retira à Sabaz & la fit fortifier. Depius ce
t^mps-là, les Turcs changèrent fon nom en celui de Burgurdel ou Burgurdil.
Mais il ne la gardèrent pas long-temps. Car Mathias tCorvin, Roy d'Hongrie,
la reprit fur eux, & les Hongrois la conferverent jufqu'en Tan 928 de THe-
'^'re, dans lequel ^oliiiianj marchant pour afiieger Belgrade, s'ea rendit le
•Maître*
SABBAG. Ebn Al Sabbig.\Le fils du Teinturier. C'eft le fumom
^'A'boul Naûr A bdal 'Sâid A'ii Ben Mohammed ^^ duquel nous avons deux
Ouvrages.
Le premier efl; intitulé, Foflbul almehmat fi mârefat alaïmat, articles on
Aphor ifmes , pour bien démêler la Succeflion légitime des véritables Imams , ou
^Succefleurs cle Mahomet & d'Ali. -
' Le fécond a pour titre Afchâir bemârefat ekhtelaf ôlama alamfar, traité des
différentes Clâflès de Doâeurs en Théologie & en Jurilprudence , qui ont
vécu dans les difi^ôrerites Provinces du Mufulmanifine.
SABELLIOUS ou Sabalious. Ceft le nom d'un Herefiarquc, que quel-
ques Hiiloriàis Orientaux difcnt avoir été Evêque de Lybie, & quelques au-
tres, un fimple Prêtre de 'Conilantinople. Cet Hérétique nioit la Trinité des
Perfonoes en Dieu, & foûtenoit que les trois Perfonnes reconnues & adorées
par les. Catholiques, n'étoient autre chofe que TExiftence, la Sageffe & k
Vie , attributs purement >relati& , qui ne conftituoienc pas des Perlbmies dif-
férentes. ..;.....
Cette Herefie de Sabelhus a été embraflife par plufîeurs Mahometans, qui
foûtiennent qu'il nV jt point d'attributs diflinguez, ni virtuellement , ni formel-
lement dans la Divinité, & que Dieu ne fubufte point par fon Exiftence, ne
vit point par ià Vie, & n'efi: point fage par fi Sageâe; mais qu'il fubfiil6^
qu'il eft f^ & qu'il vit par fa propre Effisnce.
La Perfonne & l'Opinion de cet Herefîarque qui vivoit fous les Empereurs
ijallus & Volufianus, furent condamnez dans le fécond Concile de ConfbantinOb
pie, tenu fous Theodofe le Grand.
' - * SABI
B A B I- 145
•SABI dont le plurier, eft Sabiah & Sabioun^ & Sabah en Arabe, & Sabian
gn Perfien. C*eft le nom que Ton donne > non pas ^ une Nation, telle qu'eft
^lle des Sabéens en Arabie; mais à une Religioà particulière & à celuy, &
à ceux qui en font profeffion.
Il n'eft pas bien certain en quoi confifte principalement la Religion des Sa-
biens. Car les fentimens des Orientaux font fort difFcrens fur ce fujet , & nous
verrons dans la fuite de ce titre , ce que Ben Schohnali en a ramaffé de plus
particulier.. Mais il eft très-çonftant que cette Religion eft une des ti-o:«
-aufquèlles Mahpmet a donné des fauf- conduits , & pour ainli dire, fa proteélioa
dans l'Alcoran.
Ces trois Religions font le Judaïfme, le Chrîftianifme & le Sabîifinc, & Ma-
homet les refpefte, à caufe que ceux qui en font profeflion , prétendent avoir
des Livres attribuez à des Patriarches & à des Prophètes , que Mahomet & les
Mufulmans reconnoiflent, & il faut ncceflairement diftinguef ces Sabiens d'avec
les Mages, quoique plufieurs les confondent. Car Mahomet n'a point laiflë la
Liberté de confcience à ceux-cî , à caufe du faux culte qu'ils rendoient au Feu »
non plus qu'aux autres Idolâtres.
Houffaïn Vâez dit dans fa Paraphrafe Perfienne , fur ces mots du Chap. z
^e^rAIcoran: V alladhin hadou v Al Naflara, v Al Sabiin, (f pour ce qui re*
ggrde les Juifs ^ les Chrétiens & les Sabiens, ^c. que les Sabiens font ceux qui
ont une Religion, mêlée de diverfes obfervances tirées du Judaïfine, du
Chriftîanifme ou du Mahometifme,'' qu'ils honnorent & adorent pour aînfi dire
les Anges , qu'ils lifent le Livre des Pfeaumes de David, que les Mufulmans
appellent Zebour, & qu'ils fe tournent en priant, tantôt du côté du Midi>
& tantôt de celui du Septentrion. Ce môme Auteur ajoute , que plufieurs efti*
ment qu'ils font Sadducéens, c'eft-à-dire, qu'ils ne croyent point qu'il y ait
.une autre vie après celle-ci, & qu'ils rendent même un culte particulier aux
Aftres.
11 eft vray que ces Sabiens ont tire pliriîeurs obfervances tie la Religion
Chrétienne. Car ils ont une efpece de Baptême, &ont beaucoup de vénération
pour Saint- Jean Baptifte, duquel il fe dirent Difcîples, & en effet, ils fe quali-
fient du titre de Mendaï lahia, qui fignifie en letir Langue, qui el^ prefque
toute Chaldaïque ou Syrienne, les Difciples de faint-Jean JSaptifte. Et nos
Chrétiens du Levant, auflî-bien que nos Voyageurs, ne font point difficulté
de les appeller, les Chrétiens de Saint -Jean , quoiqu'ils ne.foient rien moins ^
.& que leur Baptême foit tout-à-fait illufoire.
• C^s Sabiens ne lifent pas feuleraient le Zebour, ou les Pfeaumes de David;
mais ils ont encore un Livre qu'ils attribuent a Adam, &^ qu'ils regardent
comme leur Bible, dont les Charaéleres font tout à fait particuliers ;4nais dont;
la Langue eft prefque entièrement Chaldaïque.
Voyons maintenant ce que Ben Schohnah a dit de plus précis touchant cette
Seéle des Sabiens, qu'il appelle Sirian, c'eft-à-dire, Chaldéens ou Syriens, fl
dit donc d'abord, que ce$ gens*là font les Delcendans de la plus ancienne Na*
tion du Monde , & qu'ils parlent encore aujourd'hui , au moins dans leurs
Livres, la. Langue qu'Adam^ fes enfans ont parlée^ qu'ils tiennent leur Re-
ligion & leur Loy, de Scheïth & d'Edris, qui font les Patriarches Seth &
Enoch , dont ils prétendent avoir encore aujourdhui les Livres qui font pleins
d'inftruftions Morales pour fuir le vice & pratiquer la vertu.
.IfdAi: IIL T Les
U6 S A B I.
Les SabieiM, dit le même- Auteur, prient Dieu fept fois i>ar joufi . CaîSr éatre r
les cinq Prières, qu'ils font aiix» mêmes heures que lés MiuïulmaAs oWër^enC.
îk en font une au p6înt du jour, & une feptième, après la fîxièine heure do!
la nuit, & ils 'font j^dit-il, ces Prières avec une application ftferieufe, & ifer<>.
vente, qu'ils n'y mêlent aucune autre adion.
Ils jeûnent pendant le cours entier d'une Lune, depuis le lever jufqtf au co»-
cher du Soleil, fans manger, m boire chofe quelconque, &; terminent toujours
fcur jeûne à l'entrée que fait le Soleil dans le Signe da Bdier, qui eft jtifteK.
ment FEquînoxe du Printemps.
Ils honnorent le Temple de la Mecque , & ont auffi beaucoup de reQjeft pour -
les Pyramides d'Egypte, à çauft qu'ils croyent que Sabi , fils d'iidris ou d'Enoch,.
çft enterré dans h troificme. M^is leur principal Peferinage fe fait à un Keir
proche de la Ville de Harran, qui cft l'ancîeonc Çàrra^ en Mefopôtamiçy
que quelques-uns. çroycnt être celui de la naiflapce. d'Abraham, ou au moinç
îe lieu djoii il partî,t pour paflTer avec toute fa famille dans la PaJeflîne. . QueU .
qucs-uÂs veulent auïïî que les Sabien^ refpeftent particulièrement ce lieu li^ 4 .
ç^ufe d^ S*bi Ben ^^a^i , qui . vivoit du temps d'Abraham , duquel ils: tirent
plus problablement leur nom, & peut-être leur Religion, que de Sabî Bfea .
Çdris, c'eft-à-dire, fil$ d'Eqoch,. qui vivoit ayant le Déluge. ..-
. Ben Ha;&em dit, que la Religion des Subiens a été non - feulement la . prfi- -
laière^ & la plus ancienne; mais encor<î la générale & la feule Religiou: du.
Mondé,, jufqu'au temps d'Abraham» duque;! toutes les autres Religions font,
defcendiitjs.. Et Sçhehereftani écdc q^e la différence qu'il y a entre les Sabiens
&; les. Muûilmans, eft que les premiers donnent entre les Créatures la préfé-
rence, aux Ecrits, c'eft à fçavoîr, aux Anges & aux Intelligences Motrîc® •
de rtJnivers> & que 1q$ derniers la donnent au Corps & à la Matière ,. c*çû- .
à.dire, aux Hommes tels que font les Patriarches & les Prophètes.
Çbn ^Chalccap écrit danis la Vie d'Ibrahim Al Sabi, que les Sabiens, ne font ^
pas les Difciples de Zoroaftre^ que l'on appelle communémejot, les Mages oi%.
le» Àd(»;âteurs.du. Fqu; mais qu'ils font auflî anciens qu'eux, & que les uns.
^ les . antjres prétendent . tirer leur origine d'Ibrahim, furnommé Zerdafcht^,
qu'ils confonqeot avdc le Patriarche Abraham. Mais le même Auteur ajoûte>.
que le Bsiot de Sabi, félon la véritable notion de la Langue Arabique, fignifie.
celui qui, a fib^ndonné la Religion de fcs Pères, &. qui s-çA;, eft fait une tqutft
particulière. Ceft pourquoy les Côraïfchites appcUoient- par injure, Mahomet :
]pm Ç<pi>sitoy^'j Sabi ou.Sabien, à caufe qu'il avoit abamjopué leur Religîon9 ,
^,§f> voi^lojp établir une nouyeUe.
La fignifjQation. de ce mot de Sabi, cft: fi fort en ufage parmy les Arabes,, .
qu'ils difcnt dans toute leur Hiftojre que les anciens. Perfes, Chaldéens ou Affy- -
riens., Grecs,.» Egyptiens. & Indiens, étaient tous Sabiens >. avant qu'ils euffent
dinbraffé le Jodaïfme, le Chrifti^nifine opi le . Mahometiftfte^ & les. Chrêdei».
Orientaux n^. fortfr point de difficulté d$ dirfl,j;qiw Je^grand ConftftOitin quittai
la Religion des Sabiçns > pour prendre, ceîle des ' Criôtiens.
1} y a eu pluflcurs Auteurs Arabes parmy les Maîiometians , qui ont portéi '
le furnom de Sabi, comme Aboul' 0!a, Sintin^ Thabet Ben. Gorrah^, & phi-^
fieurs- autres, qu<^ l'on pourra voir dans leurs titres particuliers. .
. , .^ 1
. /SA'Bcî. S A fflLi. î 14^
••ISA fil. Ceftile furnoA d*iin Peffonoa^e illuftpe, qui fat Seca* t*l^ des âé^
•pêches- fousle^ Khàlifcs' Abbaffidôs, Moftafi. & Môthî, au temps ^e^ .îiïoâz^
• îiàaoïWat vSoîMtt de la Dynâftie dcss Bouidesy adminiltrolt tes Waif«s an Kha- .
fiftt. Sormoîh tnti^v eft Ibrtihim fieft H^l, Ben Zahîinoun fièn Habbi^ad ^
.«L'HWi^At AISQI8I. ^- - ' - - - . ^^ '■- ^ ':*-./ ' - ' '
^bùWes^ luî offrit pour Tatcifer au Mufulmaiiiftne/ Il ne hiflfbît pas cepen^
:a«ït de jeûner avec les Mufulmafis pendant le Mois de Ramirfhaft , '& îl" aVoîi:
appris par coeur TAlcoran tout entier, dont il cite fouvent des paflTagès dans
.ça î^îVfes 'qu'il. >i-eompofe2. : ^c r. r. : :; --; *■ ' J -- '^
' NôiisËvohs-de lui un grod kecuéft de fès (ouvrages, autjudffl dohn» le
titre de Divan & qu'il publia, Tan 349 de l'Hegifè, •' f-'i ' - '^
Il compofa auflî Tan 371 de THegire^ une. Hiftojre aflez ample de la M^ifon
^'êes Bouîdcs, qui 'porte le titre de Al Tagi, & mourût dans la Vilîe io Bàg-
•det, âgé de foixante & onze ans, Tan tie fe-mênïc Hégire 384. ^ -^
,Le Sçherif Radhi l'ayant loué pupliquement après fa. mort dan^un Poëme,
lititîCUlé Ualîah-, plùfieui's trouvèrent mauvjais qu^uti $c}îcriiF,; i^e.ft-âr cR'rè ,. un hom-,
'me de la l(ace de Mahomet, qui de voit être par coliféqùeHtplQs' attaché à ïk'
%oy^:eftt cependat^t donné de fi grands éloges km, Infidèle, .^ais ce Scbe-
n£ répondit à ceux qui le bl^moient, qu'il n'avpit loû^, que la [Vertu & la
Doftrine, & non pas la Religion de ce Perfonnage. Mn Khnkcan.'^
Suelques-uns nomment cet Auteur Ishak Ben Ibrahim , & donnent •• à ùm,'
oire des Bouides, le titre de Tag' almillah & Tag' Al Dilemiah.
L^on'a encore une Hiflx^Sreides Vizîrs de ce môme Autébr* ' fille «tt întitu*
lée- Akhbar Al Ouâzara.
^ 1
S;ABiOUNL. Surnom d'Abou OthiMn Al^.Nîfchabouri>Auteartfutt Arbâïfl,
qui mourut Tan 449 de l'Hegire.
SABOUR V Adour. Noms de deux Chefs Ou Princes dés !yfc^kiiei6'
ca*Egypte4- V<>y€Z le titre de Moufla. \ '^ .': . . , .
• „^
:^SABOUR Ben Sahftl. Ccft le nom d*uû célèbre Médocin Chrétien, Aiitear
Hu Livre , intitulé Abdal aladouiat, Medicamens que l'on peut iuhûituef Je»
'UQS axix autres. Nos Médecins les appellent Sucttdanciu^^ ïl mourut Tan, 255^
de FHegîre, fous le Khalifat de Môtaz l'Abbaflidè.
SABOUR A. C'eft le nom que les Mufulmans donnent à une Aïs cinq
'Villes qui furent brûlées par le feu du Ciel du temps de £oth.
^$ABOUS où Sebous. C'eft le nom que porte aujourd^huy la Rivière que.
SjiMôur Dhoulaftaf , Roy de Perfe, rencHt navigable & mît en Canal, au-.
près de la Ville de Schiraz. CcSi pourqiioy on Tappelloic autrefois > Roud
toioureh Schabouf.
-SABR. Nom Arabe d'une IPlante que tious appelions Aloé. Êcirîâî dît
qu'entre toutes les ^pèees d'Aloéi celuy qtii crbft dans rKte de Socoth(»:ah^
' - : T 2 ^ft
N
H» SA a R A N. S A C A I.
eft le plus excèllçrit, & qu'il furpaflè même en bonté celuy qui croît dans
les Pays de Hadhramout, & de Schagiar en Tlemen ou Arabie heureufe.
Ce même Auteur ajoute qu'Alexandre le Grand ayant été ^ informé par Ari-
ilote des vertus dç cette plante , tranfporta les Habitans de l'Ifle de Socothp-
rah en Arabie & en Ethiopie, & y établit une Colonie de Grecs , qu'il chargea
de la culture de TAloé.
Les Habitans de Tlfle cueillent les feuilles .de cette Plante au Mois de JuiIa
iet, & les font bouillir dans de grandes chaudières pour en tirer le fuc, &
c'eft ce fuc qui eft demeuré après Tébullition, au fond des chaudières, qu'ils
mettent dans des outres > pour les expofer au Soleil pendant les jours Caati
culaires. . a . . .
C'eft cet Aloé que Ton appelle Socothori, de mêipe que çelyy qui fe tire de
l'Arabie hçureufe, porte le furnom de Hadhr) & de Hadhari^jà caufe qu'il croît,
dans le Terroir 'de HadhramouL : ; .
SABRAN. Nom d'un Lieu- de la Chaldée, aflez proche de la Ville dei
Cadeffiah, où les Carmathes . défirent l'armée du Kbalifç Moélafî.
SABTAN, Noifl d'un Châtçau de l'Iemen ou AroJbie heureufe, que l'oa
trouve fur îe çhemirf.qui conduit de là. Ville de Sanâa,^ celle d^Aden. ,
- SABTANL Surnom d'un homme natif' du Lieu i riommé Sabtai>, dontTofr
vient de parlet. Le General de l'armée du Sultan Ahmed Ben Avis, qui fut
défait par Tajnertan auprès de la Ville de Sultanie, portoit le - fîfrnom de-
Sribtani. • \ . : . " .
r • . '
.:S4BTfl Al KhaïMf. Sumonj d'Abpu Mohammed A'bdallah Ben AhS Ben
Ishak Al Saïmeri, qui eft Auteur d'un Livre, intitulé Tabferat almobtadi. In-:
ftruftion pour les Çommençans. Ce Perfonnage étoit Tailleur d'habits dp fi
P/ôféflîbrtv ce -^e Signifie le ^ mot de' Khaïath, & mourut Tan 541 de l'Hegife
& fon Ouvrage fe trouve en 'Charaftères Africains dans la ; Bibliothèque dw
Rôy,.num. 1J08.
SABTHA. Surnom d'Aboul ModhafFer. f^oyez' le titre dé Ahî^ ôlounr
aldin de Gazali.
S/éBTHf. Surnom de Mohammed Ben Haïan Auteur d'un Livre, intitulé.
Tarikîi •- ahriohadethin ,^ Hiftoire ou Chronique des . Traditionnaires , c'eft-à-
dire, ât ceux qui ont rapporté les Traditions reçues de la bouche de Mahomet.
SABTL Al Sabti; Foyez le titre de A'bdalmalek Ben A'bdallab. Foyjt%
auffi le titre de* Sebt.
• i - • .. I *
SAC A. .Ce. mot qui fîgnîfte en Arabe, un Echanfon & un Porteur d'eau,
comme .qiiî,dirpîtun Abbreuveur , eft lé nom que l'on donne auffi-bién que Saxî,
à: celuy qxii donne à boire dans unFeftîn. Les envieux de Motartabbi don*
noient à ce'Poëte le fobriquet de Saca, à caufe qu'il avoit porté de l'eau à
vendre par les rues de la Ville de Baflbrah.
SAC Aï. Çurnom de FadhlaJlah, qui a continué l'Hiftoire des "Hommes B-
iHftçes. Mkà. KhalçcaA, depyift.ran- 650 îuCqsÇen l'an :Z25:'de l'Hegire. •
. . SACALAH.
S A C A L À H. — r— S A D £ H. HP
; SACALAH. Ce mot fe trouve dans plufîeurs Géographes Orientaux,
pour le nom d'une Ville du Zingîftan , ou comme nous rappelions du Zan-
guebar.. Mais il faut lire Sofalah-au lieude Sacakh^ Voyîz le titre de Sofa-
îat^aldheheb.
SACATHI. Voyîz le titre de Serî ou Séria Sacathî.
SACCAKI. Ce mot qui fignifie en Arabe ^ un ' Coutelier, éftlè furnom
4*Abou lacob lofef Ben Aboubekr, dit encore Sarag^eddin Al Khouarezmi, au-
quel on donne le titre de A'iem motebahhar fil ôloum. Homme verfé dans
toutes les Sciences. Auflî a-t-il compofé une Encyclopédie , intitulée Maftah
alôloum, la Clef des Sciences.
':Cet Auteur fut Maître de ^ahedi. Il étoit né Tan 555 dé l^Hegirè,' & mou-
tut Tan 6x6 félon Mohammed Ben Caflem.
- La troifième partie de cette Encyclopédie^ où il eft traité de TEloquence,
& de la Rhétorique, fe trouve dans la Bibliothèque du Roy, num. Ii3i,
frACCALI. V^îz Cathai
, SACS INI. Vo'^tz le titre de Tufchi.' .
S AD. . Ce mot fignifie. en Perfien Cent. Sad kelemat, les Cent parples.
Ceft aînfi que Ion nomme Cent Apophthegmes , ou Mots fententieux attribuez
à. Ali , Gendre de Mahomet. L^% Arabes les a|4)ellent Miat kelemat & Miat^Logat
S A'D ou Sâàd. Ce mot fignifie en Arabe le Bonheur, & fe prend atuflî'
fouvent pour THorofcope , ou l'heure hcureufe de la naiflance de quelqu'un,^
Les Afironomes Arabes appellent la Planète de Jupiter , Sâd alfoôud & Sâd
kebîr, la pliis heureufe des Planètes, que nos Afironomes nomment ordinaire-
ment, Forîuna major ^ là grande Fortune, de même que la Planète de Venus
eft appellée Sâd faghîr, ForPuna minor^ la petite Fortune. Voyez le titre de
libn Dokîn, Où Toa voit là raifon poter laquelle ces deux Planètes ont écé
ainfî nommées.
. S A D A C A H; A^aeddin Ben Sâdaeah . Nom-^ de TAuteur d'un ' Cômmen- "
taire fur le Pocme d'Ebn Faredh , intitulé Khamariah , c'eft^à-dire , fur le Vin.
Cet Ouvrage eft dans la Bibliothèque du Roy, num. 617. V^yez le titre de
Sirefi. Ce nom de Sadacah eft le Sedecias des Hébreux.
S A D A H & Sedeh. Ceft le nom Perfien de la feizième nuit du Mois , que
les Ferfans appellent' Bahaman , laquelle eft folemnifée par des feux que l'on,
allume tant dans les Villes, qu'à la Campagne. Les Arabes rappellent par cor-
ruption' Sadhak & Leïlat aloucQud.,
S A'D A IL. Voyez Sadiaïl.
SADnAD. Jofef Ben Rafê, dîtEbn Saddad Al Halabi. Cefl- l'Auteur
du Livre , intitulé Alalàk alhadhrat fi tarikh Al Scham v Al Gezirat, qui eft
une Hiftoîre de là Syrie & de la Mefopotamîe.
S AD EH. Voyez Sadah & Sedéh.
T 3 SADEH.
V
SADEH y Baghem, Ha^m v A'zem» Fatek v Naflek; ToQS ofes Iwttns
font le titre d'un Poëme , ooinpofé fur le modèle des Fable* ou Apologues de
Çalilah v Dmnnah, pat Abou UU Ben Harebat. Ce Livre eft dans k BibJiotl»*
que du Roy» num. 1226.
SADEKI. Foyez Askm, '•
SADHAK. Ce mot Arabe éft obrrompu du mot Perfien Sadah ou Sedéfa,
duqud on a déjà parlé. L'Auteur du Mircat altogat dit que <?cft le nom dè>
la quarantième nuit de l'hyver , pendant laquelle on allume des feux de joye.»
omnme nous Tavons veu d-defllis.
SA'DIAIL Sadifel. C'eft le nom d'on Ange, ^ui gouverne le tiotfiètie
ciel, & c*eft le même qui affermit la Terre, laquelle feroit dans im œouvek:
ment continuel, s'il ne mettoit le pied defliis, félon la rêverie des Muflil-
mans. • . . ;
S A DTK ou Sadakat. C'eft le titre d'un Livre d'Abou Haïan, dans lequel
cet Auteur traite de la Juftice & de l'Aumône. Car les Mufulmans tiennèsEt
que l'Aumône eft une aftion de Juftice , auffi-bien que de Chafrité.
.«ADÎK'AH. C'eft aînfi que les Arabes appellent Sedecias, Roy des Joffs^
SADIKL Sumom de Mohammed Ben Abiflbrour, Auteur ^*un Livre^
intitulé Raoudhat alzahiat fi Oualat Mcfr v Al Caherat, gui eft une Hiftoire,
ou Vies de ceux qui ont commandé dans l'Egypte, & dans le Caire jufqu^en
l'an 1035 de THegire.
Ce même Auteur a compofé un Ouvrage, intitulé Ketab fi fadhaïl fchahar
Ramadhan , ées Excellences , & Prérogatives du Mois de Ramadhan* ^ D eft dans
la Bibliothèque du Roy, num. '609.
S A DO US Ben Sdteïban. f^oyez le titre de Dagfal Al SadouilL
S ADR & Sedr. C'eft le nom d'un Arbre qui croît dans le Paradis Te^»
reftre, fiu* lequel les T^es de îa Loy de Moyft étoient écrites , félon la Tra-
dition des . Mufulnians qui difoient, que c'eft une efpèce de Lot, que les Ara-
bes appellent aufli Sadrah ou Sedrah«
s A' DR Al Schahid. Foyez le titre de Hoflàm Al Schahîd
S ADR Al Sdiérîâh. Ce mot, qui fignifie le Chef de la Juftice^ fert aufli
de fumom ou de titre aux perfbnnes & aux livres.
Il y a un Ouvrage fui* la Loi ' Miifnlmanne qui porte ce titre. 11 a pour
>Auteur Cbeïdallah Ben Maflôud, Ben Tag' Al Scheriâh.
•
SADREDDIN Al Conoui. Voyez le titre de Conoui & de Kenoui.
SAET) Ben Ahtoed. Al Cadbi Aboul Caflem Saêd Ben Ahmed, Ben S^â
Al Andalouffi. C'eft le nom d'un Auteur célèbre qui a compofé le Livre,
•intitulé Thabacat Alûmem, Hiftôire des Nations, diftinguée par Clafles. Foyez
le titre de ce livre.
SAE'D
SA E' a S-A F A F E S S I. ij^t^
"•SAE'D Çen Hebataliah. Al Hadhiri, Ceft le nom d*un Medecffl diilÇhaUfe
Itiflfer F Abbaffide , qui nous a doniré uiî Livre de Médecine^ intiifiulîS Al Sa-
fôuah, c'eft-à-dire , de la Santé & ufii autre de la Circôncifion, ifltitûré Ketab
Al Khatan. Ployez le titre de HebataHah-, qui ét^t père de ' cet Auteur. *
SAE'D Beo Tourna. Cfefl le. nom é"m Médecin' Cbrêtien-, <im &ït Favori
&. Confident du Khalife Naflfer l'Abbaffide, qui luy donnoît foii argpm: à gar-
der. 11 fut tué par la jalouQe d'umî feflime, & d'un Eunuque ^ qui- afeufbkat' '
de la fignature du Klialifc Tap 620 de THegire.
SAFACOS & Sifacos. Le Geograpiie Perfien écrit daos fon- troifième Gli-
mat y que c'eft le nom d'une petite v ille de la Province d'Afrique propremeiiC:
dite, fituée dans une Plaine, où il ny a point d'autre eau que .ce^e dee^ pui»
qui y font creufez ,• & qu- elle eft fortifiée d'une très -bonne inuraijiq. Ceft
peut-être du nom. de cette Ville, que* celuy de Siphax a été tiré par lesr
îiitlns.
SAFADI. Surnom que Ton donne à A'bdal Cader Ben Omar Ben Habib,
â'caufe qu'il étoif natif de la Ville de Saphet en Galilée, qup Ton croit être
Tancienne Cadcs Nepthali des Hébreux.
C'efl Un I>ofteur qui s'cft rendu célèbre par un Poème, iittîtulé Taîiah,^
qui a été commenté par un autre Auteur, nommé Falaouan, & il vîvoit in*
connu, parmi les cnfens qu'il inftruifoit, lorfqu'il fut découvert, & recondauFan
905 de i'Hegire, par le Scherif A'ïx Ben Maïmon Al Magi'ebi^ Ai Faffi Al
Haffeni^ qui publia fon mérite.
Ce Poëme nommé Taiiah a été auflî commenté piu- un nommé Qlvan, qui*
eft peut-ôtre le même que Falaouan, & il fe trouve dans la Bibliotbequje du
Roi, .mïïL 5Z9r.
m. ■
S^JADl. C'eft âufli le Slirnom d'un autre Dôfteur, natif" de la même^ Ville "
^ Saphet, qui' portoit le nom de Salaheddin Aboul Safa Khalil Ben'Abik, qui
mourut l'an 764 ou felbn quelques-uns l'an 776 de l'Hpgire.
Nous avons de luy plufieurs Ouvrages & entre les autres, un Cpmmentaire
fux le Po5me de ïhograï, in:itulé Lamiat Al A'gem;, qui efl dans laiBibliothe- -
que du Roy, num. 1061.
Le même Auteur a compofd un Ouvrage, intitulé Ekhteràâ, alkhetàâ &c: &r
un Tenbih âlal tefchbih, qui eft un Traité dès Comparaifons» ^ L eft dans laBî-
UBotheque du Roy, divifé en deux parties, num. 1149.
! Mais le plus curieux de tous fes Ouvrages, eft le Livre qui porte le titre
dé Aîin alâfr v àûan alnafr, les Vîés des hommes illuftres, & particulièrement
df ceux -qui ont. eu la réputation d'une valeur extraordinaire.
Surnom de Safadi. C'eA
'!SAFAPV Mofl:îh eddin Al Lm porte auflî le ;
1 Auteur d'un Scharh ou Commentaire fur les Arbâïo.
. SAFAFES§I, Surnom d'Abou Ishak Ibrahim, qui a fait un Traita fur les-
Eèrab Al Coran, & qui mourut l'an 742 de l'Hégire. Ces Aârab ou Eêrab de
TAlcoran, font !(% points voj^llcs ^ qui doxuieQC 1§ ion- & la cadence aux pa-
rôles -^
15^
S A F F A H.
rôles de rAlcoran , fur lefquelles les Dofteurs Al Coranîftes , & particulière-
ment ceux qui portent le titre de Ciari, qui font les Maîtres de la Xeâure^ &
de la prononciation de c^ Livre ^ ne 'font pas du même fentiment.
SAFFAH. Ce mot figmfie proprement en Arabe ^ celuy qui répand
le fang.
Ceft le fumom d'A'bdallah Mohammed , que Ton appelle ordinairement
Aboul' A'bbas Saffah, premier Khalife de la Race des Abbailides, qui com-
mença à régner Tan 132 , & qui mourut Tan 136 de THegire, âgé feulement
de trente deux ans ^ dont il en régna quatre & neuf mois feulement , félon
la Chronique de Thabari.
ELhondemir luy en donne quarante-deux , & Ben Schohnah trente trois.
Mais tous conviennent qu'il mourut -de la petite vérole, & que fon règne ne
dura pas cinq ans.
Ce Prince a eu pour fucceffeurs trente-fept "Khalifes' de ik Famille, qui ont
régné pencbnt Tefpace de 524 ans, depuis qu'il eut été falué, & proclamé
dans la Ville Impériale de Coufah, qui avoit toujours confervé la prééminence
de ce titre, quoique les Khalifes Ommiades fîflent leur demeure en Syrie.
Ce "Khalife parut dans la Mofquée vêtu de noir , où d'abord on prononça
le Khotbah , qui éft une efpèce de Prone ou de Sermon., en fa prefence , &
après que la prière eut. été finie, il fit, foûtenu qu'il étoit fur le Trône, par
fes Oncles & par fes ftères, une harangue fort éloquente, que fa jeunefle &
fa bonne mine firent applaudir, par tous ceux qui l'écouterent.
Auflî-tôt qu'Aboul rAbbas Saffâh eut .pris le Gouvernement de l'Empire , il
difpofa avec une autorité fouveraine de toutes les charges, & de tous les em-
plois, & les partagea dans fa Famille qui étoit fort nombrcufe, & envojra un
de fes Oncles , nommé .coipme luy Abdallah , contre Marvan , dernier Klialife
des Ommiades.
Abdallah défit dans la Syrie à plate couture, le Khalife Marvan, & prit en-
fuite, par force Ja Ville de Damas, qui étoit pour lors le fiége du Khalifat,
& dbiigea , par cette prife , Marvan d'abandonner la Syrie , & de fe réfugier
en Egypte. Mais Saleh , qui étoit auflî Oncle d'Aboul' Abbas , le pourfuivit fi
chaudement, qu'il ne lui laiffa pas le temps de s'y fortifier, & luy livra enfin
un fécond combat , où il perdit la vie.
•L'Hiftoire Perfîenne, intitulée Bma kiti, la Strufture ou la Conftruftîon du
Monde , porte qu'Abdallah Aboul' Abbas fut furnommé Safl^ah , à caufe qu'il
n'obtint la poflfeffion paifible du Khalifat qu'après une très - grande efFufion de
fang. Car on fit en effet un maflacre épouvantable des Ommiades, & de leurs
adhérants & dépendants dans toute l'étendue de l'Empire des Khalifes, fans
compter ceux qui furent tuez dans les Batailles données fur l'Euphrate, près
de Damas & en Egypte.
L'Auteur du Livre, intitulé Thecat raouàt, les Relations les plus fidèles &
les plus certaines rapporte, que ce premier Khalife de la Maifon des Abbaffi-
des jTe çonfiderant un jour dans un miroir, & fe voyant dans la fleur de fon
âçe , dit à Dieu ces paroles : Seigneur., je ne vous diray pas ce que Soliman,
fils d' A^dalmalek , Khalife de la Maifon des Ommiades, avoit accoutumé de
dire: Ana Al Malek àlfchab, je fuis le Roy & le Prince de la Jçunefle;
mais je vous prieray feulement de me confervcr la vie pour vousfervir, & de
iîp me /aire parjt .d'auCMn. autre. bien quejde celuy de la fanté.
\;'?Il hMatpas plutôt- fîiiî. ces' paroles, i /^ù'il étfteiudît un àe$ Efchves de fon
.Antichambre, qui difoit à fon Camarade : A ce que je vois, la différence qu'ii
.y a entre ton âge & le mien n'cft que de cinq jours. Et ce Khalife qui en-
tendit ces paroles, eh" fat auffi vfvement touché , que s'il eût entendu le Dé-
cret de Dieu, qui lui lîgnifiat le terme de fa vie, & il arriva en effet , qu'a-
yant été. attaqué peu :dè ietns . laprès , de la petite- verôle , cette maladie l'emporta
iejLXï mois & cinq.^ours après -avoir entendu les paroles de' cet Efclave. Foyez
Içâ: titres. d'Abbas &. de Marvau> fumûmmé Hemar.
• ■» . . .
S A FI. Ce mot, qui fignific en Arabe Choifi & duquel le "nom de Môflaf
^^efcend , eïl devenu le titre oudirnohi que les Mufulmans donnent ^ Adam
qui fut choifi de Dieu pour être le Chef & le premier Père de tous les hom-
rtesLi.& le: npm/de: Moftaïa^f^qui -en rfefcend , eft auffi le titre que les mêmes
donnent à Mahomet, qu'ils ! regardent comme Je fécond Adam, & le Reftauraî-
teur du genre humain.
if •■*
. SAFI ou Sefi. Scheïk Safi :0U Safi. Ceft le nom d'un Pérfoilnage qui s'eft
-rendu célèbre par fa poftérité. Il prétendoit defcendre d'Ali, gendre de Ma*
homet, & demeuroit dans la Ville d'Ardebil- en la Province d'Adherbigian , en
jrépUtatîon de fàînt^té, au tems que Tamerian défît Bajazîd Ildirîm, qui eft Ba-
j.azct I du nom.. Sultan des Turcs
Tamerian faifoît fi grand état de ce Scheïkh , qu'il délivra en fa cpnfidérar
Jtioîl tous les prifonriieris qu'il avoit faits dans TAfie Mineure , Se qu'il avoit ré-
folu de faire mourir en quelque occafion notable pour laquelle il les réfèrvoit:
Tous ces gens qui dévoient leur vie & leur liberté au Scheïkh , conferverent
pour luy une très-grande réconnoiflknce , & cultivèrent fon amitié par de grands
préfens qu'ils luy envoyoient, & par de fréquentes vifites qu'ils luy rendoient,
ien forte que fon crédit augraentîant tous les jours, il laiffa des enfans qili'de-
.vinrent. fort puiffans, & Giuneïd, fon arrière petit-fîls , qui vivoit fous Gehan
fchah , fils de Cara Jofef le Turcoman , commença déjà à donner de la jaloufie
aux Princes fes Voifins. Mirkhond.
.C'efî de ce Scheïkh Sefi que defcendent en ligne direéle les Rois qui régnent
aujourd'huy en Perfe* l^oyez l^s titres de Giuneïd, de Haïdar & de Schah It
onaël PU Ifmaël Sofi.
SAFI. Schah Safî ou Sefî. Ceft le nom du VIII Roy de Perfe , lequel
fucceda à Schah Abbas , fon Ayeul , l'an 1039 de l'Hegire , qui eft de J. C.
1629. Ce Prince, qui fe nommoit, avant que de régner, Schahin Mirza , prit
à fon couronnement ie nom de Sefi , que fon père , qui ne régna pas , avoit
porté. Il mourut l'an ioj2 de l'Hegire , qui eft de J. C. 1642 , & eut pour
fucccffcur fon fils Schah Abbas II du nom.
SAFI Al Hollî. Nom de l'Auteur d'un Divan Arabique, divifé en dou-
ze Serions fur différentes matières, qui eft dans la Bibliothèque du Roy, num.
1168. .
,. C'étoit un homme -très-éloquent , qui a compofé auffi un Poëmc fur l'Art de
tirer de Tare & de l'Arbalefte, que les Arabes appellent E'im alremi , qui eft
{Uifïî dans la Bibliothèque du Roy, num. 703.
.: loMJE m. V SAFL
j^ SA F L -ï-i^ S A G A N A K t
SAFI. Moûin Ebn Safi. Ceft l'Auteur d'un Scharh ôuCommentâire^fiar.-
les Arbâîn/
SAFIAN & Schâbah- Foyez lé titre dé Agrab , dé Alihied Ben fihoâîbw^
SAFIEDDIN Abdalmoumen B«i A'bdâlhakk. Ceft le nom d^un Doéteur^,
qui a compofé un Livre de Géographie , ou plutôt un Diétionnaire Géop^lt^
phique, qui porte le titre de MeralTed alethlàâ âla efina alamkenat v albedi
p'oyez auffi le titre de Fîrzend Aâz.
SAFIN Thouri- Fbyez le titre de Thourû
SAFIOUN. Ceft le nom que les Mufulmans donnent air* grand Père èti
pjophéte Schoâîb, qui eft Jethro> Beau-père de Moyfe^
SAFOUAN Ben Edrîs.. Ceft le nom d'un Auteur, nommé autrement:
Abou Bahr Al Kateb> qui a compolë le Livre > intitulé. &da AUah almoCebab*
her^ qui traite de la Création du Monde»
S A FOUR A*. Les Mûrulmans ^pellent ainfî Sephorah , Femme de Moj^^
fe, qu'ils difent avoir été Zingienne de Nation, & dont ils font ainfila Gé».-
i^alogie.
Safourah, fîîlè de Schoâîb 6u Jethro, dont le pèfe étoit Rarael le Madîanî*
te, que quelques-uns ont nommé aulE Safioun. Kaguel étoit ms de Dadan, &
feeluy-cy de Iakfcban, fils d'Abraham & de Kenturah, qui eft la Cethurah dtt
Hébreux, que les Atabes difent avoir été d'origine Turquefque*.
S A FR A OUI & Sifraouî, furnom d'Abdalrahman j Auteur du Livre intitiN-
!é Eélam fil Corît , qui eft une InftruâJon pour bien lire & prononcer TAt
îK>ran... Cet Auteur mourut Tàn 636 de THegire*
S AT S A F.. Ceft le nom d'un Château de là Natolie, que les Turcs ont^
apjlellé depuis Belegek.
Haroun Al Rafchid, V Khalife de la Race des Abbaflîdes, le prit fur !«*•
Grecs. Mais ceux-cy l'ayant repris fur les Arabes, Othman> Premier Sultan des
ïurcs, s'en rendit le Maftre Tan 699 de THegire.
S A G AN. Nom d'une Boui|;ade du Territoire dé là Ville de Merou en Kbo^
taflan, de laquelle étoit natif vaheb Ben Mouabbeh , que Ton furnomme* 'ord-
inairement, à.caufe de fa nailFance, Al Saganû k'oyez plus bas.
SAGANAK. Nom d'un Pays de la Province Tranfoxané, dont le Khan
fit la paix avec le Sultan Takafch le Khouarezmien.. F^ez le titre de ce Sul*-
tan.. ybyez auffi Sagnak..
SAGAN A KL Ceft lé furnom d'un nommé Hôuffaîn , qui a compofé un
Livre -, intitulé A!fi men Schurôu , qui traite de quelques queflions fur la loi
Miafulmanne, qui a voient déjà été traitées par un autre Doéteur, nommé Akhfi^^
. . -bÊti«.
s. A C A Sr A» ï. fi-H^ 6A0Î OU A'IÎ. Î5f
Cm 'decK Dbaeura étofent Turcs Orientaux d'ûrigioe , ¥\m natif de Sa-
jgeknak) & Tautre d'Akhfiket> deux Villes de la Province Traufoxane.
SAGANANI^ fbrnom de Radhi eddin Ben Mohammed , qui mourut Tan
<j^50- de THegire, Auteur du Livre, intitulé Mefcharek alhadith, fur les Tjradi^
^om JPtop&éciques des Mufirhnansu Ceft peutrêtre le même que Sagani.
SAGA NI & Sagaganl. Celuy qui eft natif ou originaire de Saganian, Ville
4e la Province de Tranfoxane.
S-AGANL Ahmed Ben Mohammed, fiimommé Al Saganî, fut un grané
Mathématicien, qui vivoit fous* le règne de Scharfaldoulat, Sultan de la Dyna*
SRîe dés Bouides.
Aboul Farage dit, qu'il fit faire de très- beaux Inftrameœ, & qu'il fit de$
Ctbfervations irès*<:urieuf€s k- B^tgdet dans robfervatoire de <:e Sultan.
. S AGANL Ceft le furnom d'Aboulfadhl Haflan Ben Mohammed, qui mou-
jtjït Tan 605 de THegire , & qui a compofé le Livre, intitulé Oflbul aladhâdh,
3p& Fondemens ou les Principes pour réfoudre les queftions fiir les Loix, qui
^^aroiflent contraires & oppofées les unes, aux autres.
Ce même Auteur a feit un Ouvrage fur les Lieux & fur les Temps , dans
lefquels font morts les Compagnons & les prochains Succeffeurs de Mahomet*
.il y a encore un Sagani AbouF A'bbas , qui eft Auteur du Livre , intitula
Ahkam fi hakkat alhanefî^ qui font des Décifions de points de Droit, faites ikc
les Principes dAbou Hanifah & des autres D.oâ;eurs Hanifites.
" SAGANIAN. Nom tfune Ville de te Province Tranfoxane, à laquelle
Bîrouni donne, dans fes Canons Géographiques, 92 degrés, 40 minutes de loiû
gitude , & 38 degrés, 50 minutes de latitude Septentnonade dans le cinquième
Climat.
Cette Ville Turpafle en grandeur, en Habitans & en richelTes, celle de Ter-
<Ded, & abonde en fources d'eau & en arbres fruitiers.
L'Auteur du Lebab dit , que les Perfiens appellent cette Ville en leur Lan»
le Giaganian, & il luy donne pour dépendances les Villes de.Schouman & de
fchgerd.
SAGE' alMl fi akhbar al Nil. Ceft le titre que porte un Ouvrage, rimé,
4am lequel Ahmed Ben Jofef , furnommé Al Naccafch , a décrit THiftoire da
Jîfl; l^oyez la Préface de Soiouthi dans fon Hîftoire d'Egypte.
'SAGGAN, furnom d'Abou Haïan , Auteur du Livre intitulé Asfar almo-
Is&khas men feharh Sibouiah. Ceft une Explication ou Commentaire fur la
Grammaire de Sibouieh.
SAGIOUAN. Jehuda Ben Sagiouan Al. Farfî. Ceft l'Auteur d'une Pré-
face ou Pl-éambule du Livre intitulé Calilah & Damnab. C^t Ouvrage eft dans
la Bibliothèque du Roy, a^. 1210,
' " ' V a SAGMANDAK,
X5« SA G MA Pi D A H. — -.S A H A L.?
S A<j M A N D A H. Nom d'une Ville de la Province dé Vancaràh ^ dans le
Pays des Nègres , que les Arabes appellent Al Soudan. Elle eft fituée fur le^
rivage d'un Lac que le Nil des Nègres, que nous appelions Niger & Senega»,
forme. Les Arabes appellent ce Lac Bahr alhalou, Mer douce.
Cette Ville eft à huit journées de Caravanes, de la Ville de Sacmarah , & à
neuf de celle de Ragbil, Villes qui appartiennent pareillement à la Province de.
Vancaràh, & qui obéïffent au même Prince.
SAGNAK ou Sàganak , Ville de la Tranfoxane ou Turqueftan. Atfiii,
Sultan de Khouarezm, fubjugua les Pays de Sagnak & deGionder, Tan 547 de
i'Hegire, &'Toftamifch attaqua ïamerlan, par les Villes de Sagnak, & d'Otrar. .
•
S AGN AKI. Celuy qui eft natif de la Ville de Sagnak. Hoflàn eddin. Mal-
tte de. Gelaleddin . AI Cazlani , porte le fiirnom de Sagnaki.
SAHAB. Gezîrat Al Sahab. Iflô de la Mer de Sin ou de la Chine , quf.
n'eft éloignée des Ifles d'AImougiah que de quatre journées de navigation.
' Le nom de cette Ifle fignifie en Arabe Tifle de la Nue , à caufe qu'il s'y
élevé fouyent une Nuée blanche, laquelle a la figure d'une langue,. & qui por-^
te avec (by un vent fi impétueux, qu'il enfle & foûleve la Mer, de telle for-
tç , que fi fon flot touche un Vaifleau , il l'engloutit incontinent , & cette nuée
quj a attiré & élevé/cette eau de la Mer, fe réfoût & fe diffipe peu -à- peu
ayec une fort grolTe plnye.
Le Scherif Al Edriffi écrit*, dans la 10 Partie de fon premier Climat , qu*il
y^^ a dans- cette Ifle des collines ou des -dunes, dont, le fable ^. étant mis au feU.
& fondu, rend beaucoup d^argent.
SAHAB A H. Ce rilot, qui eft le plurier de Saheb , auflr- bien que cehiy
d-Ashàb^ fignifie proprement les Compagnons de Mahomet , c'eft-à-dire , fes-
Contemporains ^ qui fe font rendue illuftres par leur Dodrine , par leur Valeur,
par leurs Charges ou Dignitcz.
' Ces Perfonnages & leurs Familles ont toujours confervé un grand crédit &
autorité parmy les Mufulmans. I^oyez dans le titre de Hegiag' ce que ce grand
Capitaine dit fur ce fujet à Ebn Corrah.
S AH A IF. Ce mot eft le plurier de Sahaf, qui figniiïe une Page, un Li-
vre tSc un Volume , & c'eft d'où vient le nom de Al Meshaf , que ' l'on don- -
ne ordinairement à l'Alcoran , comme qui diroit le Livre par excellence.
SAHAIF al elahiat. Les Pages, les Feuilles & les Livres Divins. C'eft
le titre d'un Livre de Théologie Scholaflique & de Métaphyfiqiie , compofé
par le f^imeu^ Doftcur Samarcandi,.Il. eft dans la Bibliothèque du Roy^ ^^,933, .
S AH AL Ben A'bdâHah, Nom d'un Saint Mufulman, duquel lafêï a écrit la
Vie dans les Scellons 70 & 71 de fon Hiftoire.
s AH AL Ben Naffar... Nom de l'Auteur d'un Livre d'Aftrologie Judiciaire^ .
intitulé Ekhtiarat, Prognoftics & Prédiftions Aftrologiques.
Foyez auiiï les tit;res de Fadhel Ben Sdhal j de Toftcri & de Sahel.
r • '^ -• SAHAMI.
À w
SA H A? Ma 4--A. S'A H E a ïjy
S-ArHAMlv furnoni -cPAbouI Caflem Hamzah Bfenjofef," qui a 'compbfë un
Stharh on Commentaire fur les Arbâîri ,dans lequel il eft fort proiive fur les
Eouanges d'Ebn Abbas, un des principaux Traditionnaires des Mufulmans.
»
SAHANOUDI, furiiom de Mohammed Ben Ahmed, Ben T/Ta , Beq
O^mar, Auteur d*un Commentaire fur le Poëme de Ben Hoçiar, intitulé Al Bedîac,
qui contient cent quarante-trois Bxîïfs , & cent trente-fix ligures de Rhetorîquç.
. Ce Commentaire de Sahanoudi eft dans la Bibliothèque du Roy, n*. 1158.
•
SAHAR & Sohdr. Nom d'une Ville de la Province dite Bahreïn, qui fait
partie de TOman & de ricmen, qui font l'Arabie heureufe.
Cette Ville de Sahdr porte ordinairement le nom de Caflabat Al Oman ^
Bouifpde ou Port de l'Oman. Car c'eft un grand abord des Marchands , qui
ttafîiquent fur le Golfe Perûque, . . > •
»
SAHARA & Sabra. Ce mot, qui fignîfiè en. Arabe un Défert, fe preriçt
ordinairement pour la Partie Occidentale de l'Afrique , qui s'étend entre la'
Mauritanie , la Numîdie , la Lybie , & le Pays des Soudan ou des Nègres.
La Ville de Lametounah 5 d'où ,font fortis les Marabouts ou Al Moravidesj^
en eft' la Capitjale, & tout ce grand Pays porte encore plus particulièrement lef
nom de Sahara Al Azki ,* c'eft-à-dire, le plus pur Défert. ^
S AHARTA ou Seherta. Ville du Pays de HabafchaJi, c'eft-à-dire, des Abif.
fins ou d'Ethiopie. Les Géographes' Orientaux la placent entre la Ligne Equî-
noxiate & le premier Cfinjat, & n'eu difcnt rien davantage*
SA'HBAN Vaiel. . .C*eft le» nom du plus éloquent des Arabes, duquel S3-
di fait mention dans fon Guliftari." Cependant , le Proverbe des Arabes donné
la préférence en matière .^'Eloquence à un Pdrfonnage nommé Coss. ' Car Ton
dit ordinairement parmi les At^bes, pour. lolier. l'éloquence de quelqu'un , Ablag
men Coss: Aùfli ou plus éloquent que Côss. ' ^
SAHEB. Ce mot, qui fignifîe en Arabe. Ami & Compagnon ,^ duquel ce-
luy de MolFuIieb, quifîgiific Amî> Favori & Confident, cft, dérivé,. fut crigé
en titre de Charge par Fakhraldoulat ', .Sultan de la D>naftie des Bouîdes, ert
faveur d'Aboul Calîém Ben E'bad, fon Vizir, & ce titre. pafla cnfuîte aux au-
très qui lui. fuccéderent dans cette cliarge. royez plas bas le tîtte'^de Sahcb
Ben EW. ' , " '
II faut remarquer auflî , que le mot dé Saheb ne fignîfie pas feulement un
Ami; mais qu'il a encore la fignification de Maître ,. d'Auteur & de PofTefrcur
de quelque chofe. L'on. verra cette fignification employée dans les titres fuivans,
; , , r ^ ^ .
.V- !
SAHEB Al Icmen. Maître de ITemcn. C'eft lé' titre que porte' Matck AI Mod-
hiiflfer, qui eft l'Auteur du Livre, intitule Àrbain mokhtarat fil hagg', les quarante
Traditions Prophétiques choifies fur le fujet dû pèlerinage. de là Mecque." '
SAHEB AlSihah. L'Auteur du Livre, intitulé Sihah. L'on entend par ce
titf e.Giauhari;» AHCeur. d^ Qi£U<9^qaira Arabiqu de mêipe que l'on
V'3'." ' ' ' *""^ . '■ entend
entétid par le^titre de' Szhhb Al Camois , le msâtro àa CamôiM > rAuteor da Bte*
tionnaire Arabique', intitulé; Camoiu i qui ^ft M(^iamaed Al Firouzabadi.
SA HE B Al Tarikh. L'Auteur de la Chronique ou du Calendrier. C'efl: ain&
(que Ton appelle un Livre dé là correftion du Catendrier Perfien > qui fut Eût
Tous Mohammed > furnommé K^iïarezm Schah, ou Soltafi des KhouarezniieiK;
• Quelques Auteurs foûtîcnncHic cependant , que cette corredion ne fat faite
que fous Gelaleddin Mankberni , fîls de Mohammed Khouareim Scbaix Mêm
ces Auteurs confondent peut-être cette corre6lion avec celle qui fut faite fous
ïe règne de Malek Schah , dit auffi Gelateddîn , Sultan des Selgiucides , qiii ed
celle que Ton appeUe xx)mmunément Tarikh Gelali> la Correâion Gelaléenne da
Calendrier P^fien.
S A HE B Ben E'bad. Ceft le nom fous lequel Aboul Caflêm IfmaélrOifi eft
îe plus x:onnu. Ce Perfonoage , qui étoit natif, félon quelques-uns , de la Ville
de R6Ï ; mais félon fe fèntîment le plus commun de* celle d'Ifpahan , fut Vkir
& premier Miniftre de Moutadaldoulat , Sultan de la Dynaftie des Bouides.
Ce Prince étant mort fans enfans, Ifmacl Cafi appcHa à fa fucceffiôn, Fakb«
faldoulat, frère du défunt, qui étoit pour lors réfugié dans la Province de Kho.
fâfTan, qui fut d'abord publié & reconnu pour Sultan din$^ tous les Etats que
Mouïad a\^it poffédez".
^ Fakhraldoulat , pour reconnoître le grand fqrvîce qu^Ifmael Çafi Ben E'bad
luy avoit rendu, ne le confirma pds feulement dans- la Charge de Vizir, îl luy
confia encore le gouvernement entier de fes Etats & J'honnora du titre de Sa*
lieb, que Ton a déjà dit fignîfier Compagnon &Amî, de forte que ce Vîar fut
toujours, depuis ce tems-là, appelle. Saheb Ben E'bad, & que ceux qui luy fuc-
cedeient éstns. ùl Charge ^ continuèrent à porter la mâme qualité.
Ce Vizir é*toit homme très-fage & très-.fçavant, & Ton dit , que 6 Bîblîothe-
3ue étoit fi nombreufe , qu'il pmplpyoit quatre cent Chameaux pouc la porter
ans les Voyages qu'il faifoit II compofi même quelques Livres , particulière-
ment un fur l'Art Poétique, intitulé Ecnàâ fif Crondh.
Il mourut Vvi de THegire 385, après avoir gouverné dix-huît ans, & don-
né en mourant des Confeils très-falutaires à fon Prince , comme Ton peut voir
dans le titre du Sultan Fakhraldôulat y & tous les Peuples de la Perfe eureift
une fi grande vénération pour luy , après fa mort , mie , lorfqu'on le tranfporti
hors de fa Maiibn, Iqs plus Grands de l'Etat fe profternoient devant fon cei^
cueil , & qu'on le tint en dépôt fùfpendu dans la grande Mofquée de la Ville
de Reî , jufqu'à jce qu'il fut porté à celle d'Ifpahan j où il avoit choifi ùl fô-
{)ulture.
Saheb Ben E'bad a toujours paflé dans la Perfe, pour avoir été le Vizir (ans
pareil , & pour un Mîm'flre incomparable , à caufe de toutes les grandes qualK
liez qu'il poflgdoit. Ceft: le témoignage qu'en rendent les Hifl:oriens Mirkhond
& Khondeittir, & l'Auteur du Tarikh Khozîdeh. Le Nighiarîftan rapporte un
quatrain Perfien*, qui fut fait pour luy fervir d'Epitaphe , lequel porte, que ce
Miniftre étoît tfet de toute corruption , qu'il s'étoit rendu rAmi & le Protec-
teur de tous les Gens de bien , & enfin , que fon nom feroit le plus grand or-
nement de rHîfl:oire des hommes illuftres.
Ëçh Schohnah > gui' convient avec toua les -autres Riftoriens- des Eloges, quf
furent
IfirenC-xîoiimez .à ce Mîniffire, dît, qtfil pofKdoît trofe grandes '.quafltez , à fça-
voir, la Sagefle^Ja Science & une grandeur d^^ame, qui le portoit à entrepreîi-
dre toujours les plus belles aftions, & il écrit;, que le nom de^Salieb luy fut
'donné particuîrèrement',- à caufe de Tàmitié très- étroite qu'il' avoit contraâée
avec Ebn Atoid. I^ marque auflî Tannée de fa naîflànce dans Tan 336 de TEfe-
gire, & celle de ia mort en 3*3 > & luy ôte ainfi deux années de vie, que les
-autres Hiftoriens hiy donnent.
Caheri Al Sebti a compdfé tm Livre fur ceux qui ont porté le furtiom de
Saheb, & il a donné à fop Ouvrage le titre de Vdhéh almcdhaheb fi man ioth-
kc'âl^i efin AlSaheb^.
,SAHEB A'flâ ou SaheB Al A^. Le Maîjtre de la Verge.. Ceft le titre
iflpe les Mufulmans donnent ordinairement à Moyfe, dé même qu'ils donnent, à
^nas celuy de Sahçb Al Noun, c'eft-à-dire, le Maître ou rhonune ilu Poiffon*
SAHEB Gionig*. Foyez le titre de GtoraïgV
ê
SAHEB kemn^u Sàheb keranat. Le Maître des grandes^ Oonjonélions des
Planètes ^ ou le Maître & le Pofîeffeur des Cornes ou Piarties principales du
aonde. Ceft le titre que les Orientaux-, Arabes, Perfiens & Turcs ont donné
à Tlmurienk, que nous appelions Tamerfcm, ce grand Cônqu^^ant , qui a tant
iftit parler de luy IUf la fin du huitième fiécle-ëe THegi^e , qûieft.le quator-
zième de J. C.
L'Origine de ce titre peut fe prendre , ou des grandes Conjonftions des prîn-
'dpales Planètes , dans lefquelles les Aftfonomes -prétendent que les Fondations
àè$ plus grands Empires ont été faites , fiir quoy il faut voir le titre de Kerk-
Dat, ou bien dans une autre fignifîcation du mot de Kern , des quat^ princi-
égales Parties du Monde, à l^avdir , l'Orient, l'Occident, le Septentrion Scie
'»ïidy, où les grands Conqûerans ont porté leurs armes vîftorieufes. Car c'eft
ainfi que les Orientaux ont furnommé Alexandre lè Grand Dhoul bu Zoul kar-
neïn, le Maîtres des deux Cornes xlu Monde , qui font le Levant & le Cou-
chant, yoyez ce titre.
^. SAHEB keranL Ceft le titre que porte ordinairement en Perfe r^iftpire
"de Tamerlan, compofée & dédiée à Schafarokh , fils de ïamerlan, par Sch^--
ïéddin Ali lezdi. C^eft ce même Ouvrage qui porte auflî le titre, ,que fon Au-
teur luy a donné , de Dtafer Nameh , le Livre des' Victoires , qui eft écrit eh
JLangue Perfienne , d'un ftyle très-élegnnt & très-éleyé.
Cette Hiftoire a été. depuis reyûë & augmenté? . par l'ordre des Empereurs
Mogols de la Race de Tamerlan, qui rèment aujourd'huy aux Indes^ qui firent
examiner fur les Lieux mêmes , toutes les aftîons qui js'étoient païTéss fous ,ip
rè^ne de Tamerlan, & cette Edition du Saheb kérani a été publiée l?ah 9 S'a
<lé rHegire, qui eft de J. C. 1574-
. SAHEB Teg'rid. Nom de l'Auteur d'un Commentaire fur Euclide, intitu-
H Belag. * ,
SAHEL Ben Schabour , furnommé Al Caouflag', c'èft-à-dire , fans barbe.
Ceft le nom d'un illuftre Médecin dç la Province xie Ahvaz i' q«f vivoit foits
fefihalffat^'AlMamon.- SAHEL^-
SAH-EL. Ab(kIlal?.BènïSahei;"Bçri:NaubâB:ht; od Ne^rbakht. 'Nom;<^Han^tf»-
- lèbrc Aftrbnome , qui .vivoit ailffi fokis: le Kiialifat d'Al : Mampn.
SAHERAH ou Saherat,. & iSahour/ Ceft aînfî cme les Arabes Miifulmai»
^ appellent une des croûtes ou furface- du Gdq^pe ^e la Terre, qui eft auidelÊ)us
"de. celle qui. efî foulée (Se battue par les bpmçiçs (&:/par le? animaux, & c'dl
cette fUrfacé intérieure que Dieu a d^ftinée pour -y tenir le Jugement dernier*
à la fin du. Monde, &loa la Tradition . dcj Alufùlnians. ^ -
< -^
: I ••'',■■. 1 •••• ' « ^
SAHIH. Ce îTibl', qui fighifie en Arabe Pur, Sincère & Véritable, eïl Iç
titre de plufieurs Ouvrages des Mufaîmans.
SAHIHr-Al BokW;. .Ceft «n dçs-^equeHs lef pli^ amples qui ayeat &xi
faits des Traditions Munilmannes. Ifmaeï Al^Bokbari, un des plus célèbres Doç-
' tcurs du Mùrulmanifihe i eh eft' l'Auteur." C'ëft'dans ce Recueil que fe trou\^
l'Hiftoire de Gioraïg', enfant qtû parla étant* encore à la/mamriièlle. Vayéj^ fe
titre de Saheb Gioraïg'. Le Sahîh de Bokhari a été commenté , augmenté &
• abrégé par un «graiid » nombre de Doftours . Mufulmans. L'^on .en peut voir les
noms dans le Kafch Al DlionouQ de Hâgi Khalfah.
.... .
S A H i Ft : , Çgft • anili; Je, titre d'un Livre de Suqnah ou Loix Mahometa-
-nes, cojni*jfé|>^rrifl»^;^aiàeddia.Al'. Monter! j qui. a éoé ^bregé par l'Imam
Cafchiri.
f/,' # " r ' •. ~ • y . f. ^ ^
SAHIH. Mojflem'Ben Hegîag* a aiiflî .poigpoCé un Lîvrje ïbus ce même ti-
tre, dans lequel il a ramaffé ce qu'il fçavoit de ces prétendues Traditions.
; SAHIHÏN,' d^éft le plurièr de Sahih. & le. titre d'un Recueil de TracK-
.tîôns , qui a été, fait par Termedi , .duquel on a àulîî . un autre Ouvrage fur te
même fujét, intitulé- Gîaiçê.
SAHIOUT & Tahiout. Nom de deux îYibus principales des Mogols. Vo-
yez le titre de Baîfàncor.
■ • ■
SAIADELAH. Ceft -le pluner du mot Arabe Saïdalariî , aînfi dît par
corruption au lieu de Sandalani , qui fîgnîfie proprement un Vendeur de San-
.dal, Bois Aromatique, & en général un Droguifte & un Apothicaire.
Aamafch , célèbre Doflieur du nombre de ceux que les Mufulmans appellent
Mohadethin ou Traditiohnaires , difoit à l'Imam Abou Hanifàh , le premier Chef
d'une des quatre Seftes Orthodoxes du Mufulmanifme : Vous autres Dofteua
Légîftes , vous tenez la place des Médecins & nous fojnmes vos Apothicaires.
Car nous préparons lés drogues que vous ordonnez.
(Quelques-uns renvêrfent cette propôfition , & font les Trtfditionnaires , Mé-
decins & Ordonnateurs., & les Légiftes, Apothicaires.'
SAPAR. Abou Maher Moùfla Ben Saîâr. Ceft le nom d'un célèbre Mé-
decin, qui étoit Mage de Religion, & que l'on furnomme pour ce fujet Al
Magioufchi. CeDoéèeur a été le Maître du fameux Auteur de l'Ouvrage ^ in-
titulé Al M;alekî. yoyez.çe titre.
'' "■ - ' .... SAICALJL
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s A I C ALI. S A'ID. itfï
^AICALI V furnom d^Ifinaël Ben Khahf, qui a écrit fur Içj A'àrab, c'eft-
àJîre ^ fur les points ou voyelles de TAlcoran. Cet Auteur mourut l'an 455
de THegire.
. • - • ... ,
SAICALl, furnom de Mohammed Ben Mohammed , Ben Dhafer, Auteur
du Livre, intitufé Alenba nogeba.alebna, Hiftoire des enfans généreux, c'eft-à-
dire, qui n'ont point dégénéré de leurs ancêtres. Cet Auteur mourut l'an s^S
de THegire.
SA'ID. Ce mot, qui fignifîe en Arabe un Terrain élevé, eft devenu le
nom particulier d'une Province , que les Arabes appellent auffi quelquefois Saïd
MàSkr ou Saïd Mefr, la Partie élevée & fupérieure de TEgypte. C'eft ce que
n^ appelions aujourd'huy la Thebaïde, à caufe de l'ancienne Ville de Thè-
mes, qui en étoit autrefois la Capitale.
Cependant, cette même Thebaïde eft encore divifée elle même en Supérieur
fe, Inférieure & Moyenne. La Supérieure, que les Arabes appellent Saïd alâ-
la, comprend les Villes d'Arment, d'Aflbuan, d'Afna, & d'Oifiouth ou Soïouth.
Quelques - uns même y comprennent les Villes de Kift , de CoflT & d'Adbur^
Dans celle du milieu , que les Arabes appellent Saïd aouifath , Ton trou^^
la Ville d'Mhmîm ; & dans Tlnférieure , que les Arabes nomment Amplement
Sâïd ou Sâïd Alouatha , font les Villes d'Abou Tig', d'Afchmounin , Manca*
louth ou Manfalouth , & Fioum.
On peut remarquer îcy en paflant, que la Ville d'Àflbuan eft Tancienne 5y^-
ne, où Ptolomëe a marqué le fécond Climat, & qu'Afna eft vrayfemblablement
celle que le même Ptolemëe appelle Latopolis.
Adferi nous a donné l'Hiftoire particulière de la Thebaïde, fous le nom de
Thalê Al Sâïd fi Akhbar Al Saïd , que Soïouthi cite fouvent dans fon Hiftoire
^Egypte. Cet Auteur a donné à fon Ouvrage ce titre , qui fignifîe TAfcen-
dant heureux, par allufion du mot de Sâïd, lequel écrit en Arabe par un Sin9
fignifîe Heureux , avec celuy de Sâïd , écrit par un Sad , qui fignifîe la The-
b^'de.
S A'ID. Ce mot, qui fignifîe en Arabe Heureux, lorfqu*il eft écrit par ua
SiU) eft devenu le nom propre de plufieurs Perfonnages. On parlera icy de
quelques-uns des plus illuftres qui ont porté ce nom.
S A'ID. Abou lahia Ben Sâïd, Ben Caïs, Ben A'mrou , fumommé Al An*
(kri & Al Medeni , à caufe qu'il étoit natif de Medine & du nombre ou de It
Fàûiille de ceux qui reçurent , ou protégèrent Mahomet , lorfque chafiTé de la
Mecque, il fe réfugia en cette Ville, yoyez le titre de Anfar.
Ce Perfonnage fut Difciple du Doâeur Ben Malek & Maître de Tlmam Ma-
lék Ben Ans » Chef d'une des quatre Seéles reçues dans le Mufulmanifine , &
mourut Tan de THegire 143*
SA'ID Ben Aous. Ceft le même Perfonnage que Ton nomme auflî Abou
Zeld Al An&ri, qui a écrit un Livre Grammatical fur les noms. qui convien-
nent aux principaux Météores 9 à fçavoir ^ aux Nues > aux Fluïes • Orages , aux
ToMB III. "^ X Vents^
i6t ..SE A'.il D.
Vents, ausT Totoiereà, int Eclairs, &c. Cet Oavi^ge eft dus 1^ . B(l]ÂiQâicqQe .
du Ray, nom, 1099. ....
SA'ID. Sâïd Ben Hebat allah. Ceft le nom d'un Médecin du Khalife
Moâadi Beânrillab TAhMOde , qui eft Aiiteur d'uor Corps ou^ Méthode entière
de Médecine 9 qa'^ a intitulé Mogm fil chtebb, là eft éàm la Bibliothèque du\
Roy, num. 877.
Nous avons auflî du même Auteur un autre Livre, qui porte le titre de AL
Asbâb V alâlamàt, des Caufes & des Signes des maladies.
SA'ID fiea Maffib. Fbyez Maffib.
SA'ID Beft Abdallah, farnommé Àl Cadha. >^'eft le véritable nom d'Ô-
beïdallah, qui fe fit qualifier le Mahadi ou Mohcdi en Afrique ^ & gui fut IfiUr
premier . Fondateur de la Dynallie des Khalifes fathimites en Afrique. .
Ce furent les Abbaflid^ y fes ennemis , qut déterrèrent fon vériCaUe nom y^
pour prouver qu'il n'étoit poioç de la fUce d*Âli 9 duquel il Cs glorifioit de
defcendre. ,
.*
SA*ÏD Ben Bajtrik. Ceft le nom.de celuy que. les Chrétiens Orientaux ont.
appelle, EVtikious, oa: Eftikious , , ou EftilBous, en traduifahc . en Gtec Ton lïofll;
Arabe, qui fîgnifie Heureux.
Ce Perfonnage étoit natif de Fufthath ou du Caire > &. Médecin de profief-
fion* & fut fait Patriarche d'Alexandrie, la première année du Khalifat de Ca-
her TAbbaflide , Tan 321 de 1 Hégire, qui tombe fur. to 649 do. Dioclètien &.
do J. C. 93!^., ' . . .
Comnie ce Patriarche était Melchite , c'eft-àhdire y CathoUque, il eiit b6au#^.
coup de. démêlez avec fes Diocefains « qui étoient la plupart Jacobites, . Mai^
ÂkWchid , qui gouvcrnoît pour lors 1 Egyf>te en Souverain , exigea d'eux de fi
grofles fommes d'argent , & leur fit fouftrir tant d'avanies, qu'il les mît d'ac-
cord avec leur Patriarche & les fît aflembler dans la même Eglife.
Nous avons de ce Patriarche une Hiilpire générale depuis la Création du
Monde, julaues.en Tan 325 de T Hégire, fous le Kbalifat de .Radhi , rÂbbaflî-
dô. £ftle ^ intitulée Nadlim almuahir. Fil ou Filé de perles. Seldènus &
Pocokius ' nous ont donrfé cette Hiftoire avec une VeHion Latine, fous. le titre
des Annales d'Eutychius. ' * '
Bbn OiFaïbei écrit. dans fon Hiftoire des Médecins j quer Sâïd EbH-^JBâtrik
étoît excellent dan$ la Médecine, tant Théorique que Pratique, & qu'il a.com-
jjofé .un Ouvrage de cette Science, intitulé Ketab fil Thebb, & un autre > in-
tîtul(î' Ketab fil gedel beïn almokholef v Al Nafiraoi, qui eft une Difpute entre
un- Cljrêtieo .& un Mécréant. ,
' tl dit auffi, qii'Ebn BatrlK fut fait Patriarche ' Fan 321 de THegire, étant âgé. '
dé (biXafttci ans, qu'il tint le fiége fept ans & demi , & mourut Pan 328 , ce
qui eft confirmé par George Ebn Amid , dans fon T^fikh Al Moflemîn , dans
Tannée 328 de l'Hegire. . .
SA^D. Malek Al Silà. Le Roy heureux. Ceft le titre d'fistendef, Pè-
re de Malek Al Stileh Schehabeddin , & fr6r«' d'Iffa, furnommé Mal^k AI Dba-
•^ ' her.
s A' 1 fi. — — S AIE G. i6i
Iwr , qui oat été totts ttois Sultans de Mardm dans la 'Mefopotamie. Feyez
^Artbfi*ah, ^ns fon Livre, intitulé Akbbar Timoar.
' S A'ID. Abou Sàïd- Ceft le nom de deux grands Princes Mogols & Tar^
'tares, Tun de la Race de Ginghizkhan, & Tautre de celle de Tamerlan.
^ayiz leurs titres particuliers.
Abou Sâid eft wffi le ncMn d'un Prince ^es Carmathes. Phytz le titre de
ces Peuples,
SA'ID Ebn Sâïd. Ceft le même qu'Otfaman, Auteur du Livre, intitule
SKetab almocannâ.
Ceft peut-être ce môme Auteur, qu'Aboul Feda cite fou vent dans fon
Ouvrage de Xiïeographie , intitulé Takouim alboldan.
S A IDA. Nom d'une Ville de la Syrie, que nous appelions aujourd'hui
Sride, & que l'on croît «voir été Tancienne Sidon. Le Géographe Perfien
tHt qu'elle eft fort petite, mais qu'elle a un fort beau Château fur le rivage
de la Mer. Car il compte cette Ville entre les Saouahîl Demefchk , -^eft-a-
dire, tine des Villes Littorales & Maritimes de Damas, dont elle n'eft éloignée
que -de foixante mille.
SAI^DÀLANL fiy^z le titre de Saïadelah.
S AID AN. Les Arabes appellent ainfi la Ville de Saïda, pour approche!
davantage de fon ancien nom qui étoit bidon.
SAI'DAOUI Natif de la Ville de Saïda. Scharaseddin ^Al Demefchkl
■W)rte auflî le furnom d Al Saidaoui , comme en étant natif, avec celUy de
'Demefchfci , parce que Damas étok la Capitale de ce Pays-ià , & qu'il y faifoit
^eut-être fa demeure.
SAI'DL Surnom d'AbouI F^h, Auteur d'un Hiichlahj ou Notes margi-
nales fur le Livre ^ intitiilé Aàib de Samarcandi.
SAIEa Ebn Al Saïeg. Le Fils de TOrfevre. Ceft le fiimom que Ton
donne ordinairement à Aboubekr Mohammed Ben Bagiahv le plus fubtil de
tem les PhiJofophoB Aï^bes. Il a beaucoup travaillé fur AriflxJte. Car il étoit
d^ ia Sefte Péripatéticienne, & fcs Ouvrages qui ont été traduits en Latin ^
ont été fort a)nnus par Saint Thomas, & autres Anciens Théologiens Sdio*
laftiques.
Son nom d'Ebn Ba^ah a été ppemièremeiit onrompu par îes Juifs d'Efl
pagne, en celuy d'Aben & Aven fiageh, & par fucceflion de templs, en
x>dvLf d'Aven Pacé , & c'eft fous ce nom qn'ii eft cité dans les Oeuvres de
$s»Bt Thomas.
Cette corruption s'eft faite de la même façon dans les noms d'Ebn Rofchd^
iSc d'E^ ^iiia, qui ont été appeliez d abord en E^pa^e^ Aben^ & Aveu
lU>ichd & Sina, ^ eofwte Averroes & Aviœnna.
X a Ebn
1^4 S AIE G. SAiF^
Ebii Al Saïeg ou Ebti Bagiah, mourut d'un poifon, qui lui fut donné T-air
525 ou 533 de THegire, félon Ebn Khalecan, lequel rapporte le témoignage
que ce Philofophe rendit du Livre, intitulé Ekhouan alfafa, en difant, que.
c'étoit rOuvrage de gens qui n'avoient point de Principes, frayez le. titre- de
Akhouan , ou Ekhouan alsafa.
Novaïri dît qu'Ebn Saïeg étoit Vizir, ou premier Miniftre de Ziadat allah>,
dernier Prince de la DynaAie des Aglabites^ qui fut exterminé par le Mabadi
en Afrique.
S AIE G. Schamseddin Mohammed Ben A'bdalrahman Ebn Al Saïeg, fur-
nommé Al Hanbali, étoit un Dofteur de la Seéle Hanbalitc, qui mourut Tai
776 de l'Hegire, duquel nous avons un Ouvrage, intitulé Akhbar alhomoum
le eg'temâ alôloum, Livre qiii traite de l'origine &. du progrès des. Sciences..
SAIF. Ce mot qui fignifie en général, une Epée^ a tant de Synonymes
dans la Langue Arabique, qu'il y a un Auteur, nomme Mohammed Ben AM
Al Heraoui, qui a compofé un Ouvrage pai-ticulier , qu'il a intitulé Efma Al
Saïf , des noms de l'Epée.
Les Arab.es ont un Proverbe fort ufité entre eux, & qu'ils mettent fouvent
en pratique: Al Saïf v alfenan ïafâlàn malâ ïafâl alborhan. L'épée âclalance^
c'eft-à-dire, les armes font plus décifives que les raifons.
Entre les Epées les plus fameufes de l'Orient celle d'Ali, nommée Dhoul-
faccâr, fait le plus de bruit parmy les Mululmans. Elle luy avoit été donnée
Car Mjahomçt. Mais il ftut voir fur ce fujet le titre de DhoiUfaccar , qye^les
'urcs appellent ordinairement Zu].fictir.
Celle de Mâdi Carb s'eft rendue auflî fort célèbre chez les anciens Arabes. .
^(?y.es. 1er titre de Mâdi. . »,
Samfamah eft auflî le Jiom d'une Epée d'excellente trempe, avec laquelle le
Kbalife Harouij Al R^^chid tciilla &. coupa les lances les plus fines dont l'Em^
pereur Grec luy avoit fait prefcnt.
L'on peut voir auflî dans le titre de Motavakkcl, une épde qui fut achetée
dix. mille dinars, ou.fequins d'or par ce Khalife, qui la mit entre les main^de.
Bagher le Turc , & de laquelle ce Khalife fut lui-même tué. .
S A IF. Ben Dhi feen. C'efl le. nom d'un Roy de Tlemen ou Arabie heu-
reufc;, de k.Dynaftie des Himiarites.
Le iRoyjfon. père, nommé Dhou Izen, qui étoit Chrétien, fut dépouillé de
fes Ecats par Abrahah, Roy d'Ethiopie, qui vbuloit lui ravir fa femme, Prin-
ceflfe. d'une rare beauté;, & fe réfugia auprès de ^Empereur Grec. Mais ce
Prince réfufant de le fecourir, il fe crut obligé de le quitter & d'aller cher*
cher dii^ fecQurs -clans la Cour du Roy de Perfe;
NQufçhirvaUi qui régnait pour lors, étoit occupé dans d'autres- guerres qui
ne lui . pgttnirôntc pas d^entreprendre le rétabldflfement de Dhou Izen-, qui de-
meura cependant en Perfe , où il mourut & lailTa un fils , nommé Saïf, duquel
il' eft ici queftiom.
« SoTif fijs deDhou.Izen fut enfin rétabli par les Perfans, défît Mafrouk, ûlS
d'Abrahah, Roy d'Ethiopie, &.chafla entièrement les Abbiflîns de toute l'Ara-i
4>ie^-
S^ A I F A^tÛ î N. S AIT AL D tJ L A T. 165
Bio. Ceci arriva un peu avant la naiflànce de Mahomet , felori le rapport de
Ben Khouand fchah, & de Khondemir dans la Vie dé Mahomet.
Abdahnôal écrit dans fa Géographie, en parlant de la Ville de Gimi en
Ethiopie , que les Rois des Abbiffins qui regnoient de fon temps en Ethiopie^
tîroient leur origine de Saïf Ben Dhi Izen.
tï nom de Dhou Izen eft le même que Dhi Izen. Ceft la différence des
Cas^ qui rend ces deux noms diffemblables. Car le premier eft au nominatif,
& le fécond au génitif.
SAIFALDIN ou Seifeddîn Ben Alaeddin. te mot de Saïfâldin, qui fignifi^
r£pée de la Foy & de la Religion, eft le nom ou furnom du fécond Sultan
de la Race des Gaurides. - II fucceda à fon père Alaeddin étant encore fort
jeune, & Khondemir dit, qu'il étoit très -bien fait de corps & d'elprit, de
forte quil fit régner avec lui la Religion & la Juftice, & ne lui donne qu'une
année de règne.
Le mfime Auteur écrit, qu'il eut à foûtenir une guerre fâcheufe dans lé
cœur de fes Etats, contre un des plus puiflants Seigneurs de fon Royaume,
nommé Aboul' Abbas Gauri , qui étoit de fa Famille. Car ce Seigneur s'étànt
mis à la tête d'un grand nombre de feditieux, lui livra plufieurs combats & le
tua enfin de fa propre main.
Ce Sultan cependant avoit déclaré avant fa mort, pour fuccefleur, Gaïath
eddin fon Coufin gçrmaîa, qui étoit fib de Sam' frère d' Alaeddin Gehan-
fbuz.
L'Auteur du Leb tarikh donne à ce Prince lé nom & furnom dé Moham-
med Saïfaldoulat, Ben A'iaeddîn Haffan , Ben HouiTaïn, Ben Sam, & le fait
régner fept années, à la fin dcfquclles il mourut, après avoir retiré la Ville dé
Balkhe , Capitale du Khoraifan, des mains du. Sultan Sangiar le Selgiucide, Fan de
THegire 558*
SAIFALDIN'Amedf. JVom d'un celcbire Doélèur de la Loy Mufulman-
ne, qui étoit natif de la Ville d'Amida ou Caraemit en Mefopotaraie. Ce
Dofteur fut attaqué dans fa doélrine par quelques autres Dodeurs Mufulmans
fes Contemporains} mais il fe juftifia fort bien.
Comme ce Dofteur porte le furnom de Thâlebî, fous lequel ileft plui
connu, il faut voir fon titre particulier.
L'on remarquera.. cependant, xju'entre les Ouvrages, celuy qui a fait le plus
dé bruit , porte le titre de Ehkam alahkàm fi oflbul alahkam , qu'il compofa
un peu avant fa mort, qui arriva Tan 631 de l'Hegire. '
SAIFALDIN Emir. Ma(î»ud Ben- Manfor étoit fils de l'Emir Saïfaldin
A'bdallahj dit Al A'ioui, l'Alide, ou de la Race d'Ali. Ce iMaflOud eft Auteur
d'un Sdiarh, ou Commentaire fur les AFbaîn ou Quarante Traditions.
SAIFAtÏ50ULAT ou Seïf aldoulat. Ceft le furtiom d'Ahoul Haffan
ATi Ben A'bdallah, Bçn Hamadan, Prince d'Halep, & enfuite de Damas, &'
d!une grande partie dé la Syrie , & d'Armcnîe &' de la Cilicie.
Il n*y a jamais eu aucun Prince dans le Mufulmanifme , fi vous en exceptez,
lés Khalifes, qui ait eu un plus grand concours de Gens de Lettres à fa
X 3. ^ Cour».
106
S A I F AL L A H.
S AI H.
Coor, ,lC!ar il les protégea û hautement» & les combla de tant de grâces , j^
les plus habiles Gens de Cbn fiècle te firent honneur d'être à fes gages. « ' .
Les plus iUii^es d'entre ces Sçavans , furent les exceilecis Poètes » - Abouî
Xhaidx, dit Al Motanaibbi^ Aboul Farag' Al Khaledi & Aboul 4^arag% furmonné
Riga, & le grand Philofophe Abou Nafr Al Farabi» qui fut ion Maître ^^m
ia Mnfique.
< Ce PrÎDoe îut kn-méme Sçavant & ttÈs-bon PoëtCf & n'étoit pas njoéte
vaillant, jufte & libéral. Car il fit long-temps la guerre auK Grecs ^ nuï
défit en plufieurs occafions, & les chafla de pluûeurs Provinces qu'il joignit 4
fes Etats.
L'on dit que ce Sultan fit ramafler foigneuïèment la pouffiere qui s'étôft à&.
tachée à fes habits dans les expéditions qu'il fit pour étendre le Mufolmamt
me ,' croyant que ces guerres étoient toutes fàintes à Ion égard , & fit foiu
mer de toute cette pouffiere une mafle «n forme de brique qu'il ordonna éàt
mife fbus fa tête , lorfqu'il feroit couché dans fon tombeau.
Cette aftion fuperftitieufe que Saïfaldoulat pratiqua , a depuis été imitée par
plufieurs autres Princes, qui fe font fait un grand mérite des guerres qu'As
ïaifoient aux Infidelles , comme d'une chofe qui leur étok recommandée pre-
cifêment dans TAlcoran.
Sa'tf aldoulat mourut à Tâge de cinquante -trois , ou cinquante-cinq ans, fdon
ouelques-uns l'an 356 de l'Heçire, fous le Khalifat de Mothî Lillah TAbhaflî.
de, & fut enterré dans la Ville de Miafarekin. Son fils, nommé Al Emir
Sçherif, Lui fucceda, & reçut du Khalife le furnom de Sâad aldoulat, qui
Cgnifie le Bonheur de TEkat, de même que fon pjère avoit reçu le fien, qui
fignifie TEpée & la défenfe du même Etat.
S A I FA LL AH. L'Epée de Dieu. C'efl: le furnom , ou pTûtôt le titre qu'A-
boubekr & Omar, premiers Khalifes des Mufulmans, donnèrent à Khale4 Bea
Valid qui avoit gagné tant de batailles, & pris tant de Villes .en Arabie & en
Syrie, tant fiir les Arabes que fur les Grecs.
*SAIFSCM'AH Ibrahim Ben Saifschah , qui mourut Tan 599 de PHegîre,
cft Auteur d'un Livre, intitulé Akhbar Medinat Al Sous, Hiftoire delà Ville
de Sous en Mauritanie, que les Arabes appellent ordinairement Sous ahcfa,
c'eft-àjdire^ Sous qui eft fituée dans l'extrémité de l'Occident, pour la diftin*
fuer de Sous, Ville beaucoup moins confiderable, qui eft dans la Province de
Afrique proprement dite.
« ■
SAIiJ. Aboul. Haflan Ben Ali Al Saïh, furnommé Al Heraouî., h caufe
qu'il étoit natif de Herat en KhoralTan. C'eft 1 Auteur du Livre, intitulé
Éfchirât da mârefet alziarât. Traité des Pèlerinages. 11 faut entendre par ce
mot de Ziardt , tontes les 'Vifites des Lieux Safets. qui font ou veritabtemcnt
tels comme xieux de Jerufalem, de Hebrpn, & des Sépulcres des autres Prophè^
tes, ou de ceux qui font reputez tels par \çs Mufulmans, comme les SepuI-
cres' d'Ali, de Houflaïn fôn fils, &; des autres Imams, & même celuy de Ma-
homet à Medine à la referve cependant du Pèlerinage de ia Mecque, qd
porte le nom particulier de Hagg^
SAIH.
. aA-JbH.'- iP^ftC I» titré d0rIiihUmIfictt:>Mayae1ilrn-:(:!rT -il r r: •; " !]
** " I 1 , * * '. •' ' i ., . i ^' .' ^ '• '" î • * \ »>••••• t / ^ s , - • ► t / ! ', r » f ; *- 1
SML AH CHT Srïlak. Oezaâîr Al Sàïteh. Ceft le nom de plttfieiirarj^^
font dans TOcean Oriental aOrdewlà:. de cell^ qtisef. les \^4be4i jappelleiit. Saltti(
qui: nous eft inconnue. Le Scherîf Al Edriffi écrit c^vC'û y a dans ces Ifles ,
i^::Vttle (fiie Icôî BtrSfifee» qui y âbofdentfr^ ha^ jpfaiveiit jpftis^' qukter^ «ah£ Ibn
Torair eft agréable;^ delitietni;, ^ qu'il 5^ ji ^ une ^ttlte. abondaîôe^ d'or (fans>
dtti IiO«s 5 que Its'éhkXtmy qoi ferment âl attacSe^ les cliîens â( lès ^eo^ fonc
ftfcefi^s ôe- œétail.' ' ' *— • "• "' '••■ '^ .-". ^ • -
L'Auteur dé la Géographie Perfienne , intitulée MefTahet alatdh , dît qu*
ces Jfles^qcii portent aullije nom de Salah ou Selah^ font bien avant.. dans la
Kïer de h Cfrinei enHHrânt'Veb rôricnt & met ^1^ jfituatîbn,; entte la ligaç
Equinoxiale & le premier Climat. ••'. ^ "• < :. - .i ;.
Mtéj^ tf>i.JUyre, intitulé" Tabitprat alnv)btadf,'llnlttù6aon'pOjitiCetuy-^^^^
mence les Etudes.' Cet Ouvrage éfl" dails la ' Bîbïiothe^ue du' Roy,, nunt.,
iio8. .
• ^ * 4« • • « •
S:A'tN/ C'cft lé' nom d*ùn Peribnriage qui iTtjt d'abèra' Lïéultena^t de ï'Einir
(^ôùbah ou Tchoban, & enfuite Vizir d'un Empereu»'^- Mûfeôils' dë'Jk Rac^
dë'Gînghizkhan, nommé Abou .Saïd\Beti Al QiantDii. Ce -Safc ayaïif . ^y^
d%gratitùdé Tchobàri, fon premier Maître , fut {mm de tnortj 'comme Ton peut'
voir dans le titre de Abou Saïd; • :;
SAIOUNAH/ Nom d'une Ville, fituée dans le. Pays, des Zing^eSp on du
Z'anguebar au Midy de la Ville de Safâlah. .Elle qA également habitéte. par les
Indiens & par les Zinges, à caufé du Coihmcfrcè." Le SeWertf AX Edriffi en
^t mention dans fon i Climat. . .,.--,
• » • «
^ i.
SAPR. Ceft le nom que les Mufulmans donnent au quatrîéine étage de''
UEofcr, où ik confinent les Sabicns^ Gens .qui font* prof eflfcn- «d'une Religion
particulière de laquelle on a parlé dans le titre de Sabi. Foytz plus haut. -
^'^AÏRABAD. N*6m d'ûh VilTage, fîtué près dé la Vme de Jerulalém^ oii
O^ïr, qui eft Efdras, mourut & fut reflufcité. Ce lieu porte- auffiîe nom dé
Diat^aab>le Village des Vignes; Voyez le tkxede (yzaïr. ; j
SAIRAFI fit Saîrefi/ Surnom d'Iahia Beii Mohammed dit Al Gamathi,,
à caufe qu'il étoit natif de la Ville de Grenade en Efpagne, Auteur d'une
Âiftoire qui poj;te . ordinairement le titre de Tarikh Ebn Sa^afi* .
Ce ibrnom déj-^aïrafi ou SeïreJQ, pourrcÂt être tiré du nom de la Ville de
Seireft, Capitale = de la Province de Kerman, qui eft la Caïamanie Perfique.
SAIRAH- & en-^Conftruftioa Saïrtt. Ce nom', qui fîgnifie' proprement en
Atqbey la Vie , les Allures , &Ja Conduite d'im homme ^ eft le titre cjue por-
tseçt ordinairement les^ Livres qui décriverit les Vies, & les Hiftoircs particu-
lières de quelques Perfonnes. -
) i
^,
f^ s Al R A M X — — S A I R A T.
n y a peu de Perfonnes ISuftres dans le Mahometifme , dont Ton ne trouve
la Vie fous le titre de Saïrat ou de Soïar , qui e& le plurier de Saïrat , dont il
ferolt trop prolixe de rapporter ici tous les titres. On & contentera d^en np^
porter quelques-uns ci-defTou^ dans Tordre alphabétique.
SA'IRAMI« Surnom d'Iahia.>fien SKïf^ Auteur de Haouafchi âlalmotbaioit
deft^à-dire , Notes marginales contenues fiirje Livre de Tagrazani ou Takfacs-
zeni, intitulé Meftah alfech, la Clef de la Jurisprudence Mufulmanne» qoi fit
publié Tan 830 de THegire. Cet Ouvrage £e trouva dans la Bibliothe9Jc (fa
Roy, num. S57*
\S AIRÂ.NL Surnom d'Aboufaïd HalEm Ben Abdallah^ Auteur du lAvn
d'Enigmes , intitulé Ketab alalgaz.
saïrat Al Malek Askandar ou Eskender Al Roumi, La Vie du Ib^J
Alexandre le Grec, c'eft-à-dire, d'Alexandre le Grand. Ceft un Ouvrage corn.
poCé par Ibrahim i;bn Al Mofaïrag Al SQuri. Il ofl dans la fiihlioAegae da
Roy, fans numéro.
saïrat Al Dhaheriat. La Vie IHuftre. .Ceft le nom,d!un Livre, qui
contient la Vie de Bitxurs, Sultan des Mamelucs d*£gypte, qui portoit le titre
de Malek Al Dhaher, le Roy Illuftre. Cet Ouvrage a été compofé par Schafî
Ben Ali, & porte encore tp titre de HoCb aUnenakeb alâiferiat &c. f^oyez
ce titre.
SAÏRAT Al Mogiahedin. Ceft un Roman Arabique, qui contient Jes
exploits fabuleux des anciens Héros les plus connus dans TOrient. Ce Livre
çft dans la Bibliothèque du Roy, num. 1079*
SAÏRAT Al Aba alabrar Ibrahim, Ishak v lacoub. Les Vies des Saints
Patriarches Abraham, Ishak & JacoB. l^oyez le titre de Niahat.
■s.
m
saïrat Al Ab Al Cadis , Anba Abraham Al Sorianî. Ceft la Vie
d'Abraham le Syrien , foixante & deuxième Patriarche d'Alexandrie , qualifié du
titre de Saint. Cette Vie fe trouve dans la Bibliothèque du Roy, jointe k
celle de Barfouma.
saïrat Al Ab Al ThaoUbani Al Cadis aladhim v alcaher Ab alrohbîte
Anba Takelhimanout Al Habafchi. La Vie du Bienheureux & du grand Saint,
le Prêtre & le Père des Moines, le Père Takelhimanout l'Abiffin.
Cette Vîe fut envoyée par Qaudious, Roy d'Ethiopie, k Gabriel, Patriarche
d'Alexandrie, qui tient le rang du quatre-vingt-quinzième entre ceux qui ont
occupe le fiège de Saint Marc l'Evangelifte, œms la mâme ViUe d'Alexandrie.
Cette Vie eft dans la Bibliothèque du Rey.
•
S A IRA T Abina Ferig' ahnârouf be Raouis, la Vie de nôtre Père ùk^
Ferige, appelle plus communément Saint Raouis, dont la Fefte tombe le wo-
pre jour de l'Aflbmption de Nôtre Dame, dans le Calendrier des Cophtes ou
Chrétiens d'Egypte..
Cette
s A I R A T. -.S A K H A O U L 169
Cette Vie Te trouve dans la Bibliothèque du Roy, jointe à celle de Barfouma.
fCoyez le titre de Raouis.
S AI RAT Al Cadis Argianious v Miriam ebnatihi. La Vie de faint Ar-
gianius ou Eus^ene, & celle de Marie fa fille.
. ,iÇ)n celçbre la Fefte de ces deux Saints dans TEglife des Cophtes ou Chrê-
tî'eps*', d'Egypte, le quinzième du Mois, appelle par les Egyptiens Mefri. Cette
Vie ie trouve 4ans la Bibliothèque du Roy, num. 792.
SAIRAT Barfouma Al Cadis, Al Thaoubani Al OVian, la Vie du Bien:
hçureux faint Barfoum?, furnonuné le Nud.
Ce faint Perfonnage qui nous eft connu par THiftoif e Ecclefiaftique , étoît fils
d'Alougiah , fumommé Al ïhaouban , qui avoit été Secrétaire d'Etat de la
Reine, Scha'er Al Dorr, Meç^du dernier Sultaa de la Race des Aioubites ,
6u de Salafin en Egypte, TÎette Vie fe trouve dans la Bibliothèque du
Rdy. "
SAIRAT Al Solthan Gelaleddin Mankberni Ben Mohanmed Ben Takafch.
La Vie de Gelaleddin Mankberni, fils de Mohammed, fils de Tacafch, Sultan
des ;Khouarezmiens , compofée par Mohammed Ben Ahmed, Ben A^i Al
Monfchi, qui eft plus connu fous le furnom de Naifaoui. Cette Vie eft dans
la Bibliothèque du Koy , num. 845.
SÂKERDI. Surnom d' A 'bdalvahâb,. Auteur du Livre, intitulé A'gîpubah
Almardhiah an al Aïmâh al focaha v àl Sofiàh, Réponfe agréable touchant les
Imams , ou Chefs- des Dofteurs de Loy , & des Supérieurs d'Ordre des Sofis ou
Religieux Mufulmans. Cet Auteur mourut Tan 696 de THegire.
SAKHAOUL Surnom d*A1emêddin Ali Ben Mohammed, qui mourut fan
643 de THegire. Nous avons de luy un Livre de Grammaire Arabique, inti-
tulé Alahagi.
SAKHAOUL Surnom de Mohammed Ben A 'bdalrahman , qui mourut Tan
760 de THegire, Auteur du Livre, intitulé Ebtejiag' ïadkar almoffafer alhâg'.
Compagnon de. voyage du Pèlerin de la Mecque*
SAKHAOUL Ccft auffi le Surnom de l'Auteur du Livre, intitulé Dhil
Al Codhat, qui eft un Suppl'ément fait au Livre d'Ébn Hagiar, intitulé Refê
alcfr, Hiftoire des Cadhis d'Egyptç, que cet Aiiteur z continué ^ jofqu*enran
iç de THegire.
SAKHAOUL Surnom de Mohammed Ben A^dalrahman, qui mourut )'an
^02 de l'Hegire, Auteur du Livre, intitulé E'elàm betaubikh, qu'il ooœpofa
contre ceux qui blâmoient Tétude de THiftoire.
On luy attribue auffi TOuvrage Moral, intitulé Ertiah abkbàd, le Rafraî-
chiffement des cœurs, qu'il compofa Fan 864 de l'Hegire.
^ L'Ouvragé, intitulé A 'gîou1)ah almardhiah men alhadith alnabouiah, Réponfe
curieufe fur une. des Traditions du Prophète, eft auffi donné à un Mohammed
Ben Abdalrahman Al Sakhaoui, qui mourut Tan 907 de la môme Hégire.
, TôMElIL ' Y D
o
ï7<, SAKHR-AT. SALA. '
Il y a encore un Ebn Al Mesk, Auteur du Livre, intitulé Eft^Aan,.^
porte le furnom de Sakhaoui, duquel on marque la mort dans l'an 1005 d»
l'Hegire.
SAKHRAT. Nom de la Mofquée que 1^ Mahometaœ bâtirent après h
prife de Jerufalem, fur les anciens fondemens du Temple de SalomoUi de fiir
la Pierre , où Ton difbît que Jacob avoit parlé à Dieu , & oue les Mabome*
tans croy ent être celle que ce Patriarche nomma la Porte du Ciel , après %
Vificm quMl v avoit eiie.
Les .Chrétiens, après avoir repris Terufalem fur les Mahometans, pbnCeient
une Croix dorée fur le faille de ce Temple. Mais SaladiUs qui reprit cette
Ville fur eux, la fit 6ter»
SAKHRAT. Nom que les Arabes Mahof0tans donnent k une Piertv»
qu'ils prétendent être au centre de la Terre , & avoir des propriétés mervdl»
Jeufes. Foyez fur ceci le titre de Caf.
S A KL f^oyet le titre de Saca.
S A K I A H. Nom d'une Idole mie les Adites , ancienne Tribu perdqë des
Arabes, învoquoient pour obtenir de la pluye. f^oyez le titre de Houd.
SAKIZ. Ce mot fignifie en Tvarc du Maflic, que les Arabes nomment en
leur Langue Elk Roumi , le Maftic Grec.
Les Turcs appellent aum en leur Langue, Sakiz Agari, TArbre que non
appelions le Lentifque, à caufe qu'il porte le Maftic & Sakiz AdaiB, rifledil
Maftic, celle qui porte le nom de Chio dans TArchipel, à caufe que c'eft de
cette Ifle, que l'on tire le plus excellent Maftic.
Llfle de Chio Ce maintx^noit en une efpèce de liberté depuis deux ceotans^
en payatît feulement un loger tribut aux Turcs, lorfque la Flote Ottomaims
retournant de Malte, qu'elle avoit inutilement affiegée. Tan pjri de THegire»
Ata cette liberté à &s Habitans, & eUe ne leur fut rendue dans la fuite,
la foUidcation de François Premier > qui la leur obtint de Soliman.
L'on peut remarquer ici que les Turcs aroellent la Refine ou Poix*j'efine>
Tcham Sakizi, aufli-bien que Keûnah, le Maftic de Fin & Cara fakiz^, Maftic
fioir, ce qui s'appelle or(finairement la Naphte.
SAKfCIT^ lâcoub Ben Ishak Al Adib, nommé Ebn Sakldt. B eft Au-
teur d'un Livre de Logique, intitulé £flah almandiek, & mourut Pan 244 de
l'Hegire.
SALA. Ceft le nom de deux Villes â*Afrique, dont la première quiaot»
eft la plus connue , & que nous nommons ordinairement Sale, eft fi tuée dans
h Pwvîttce de Mauritanie, fur les bords de la Mer Atlantique, Pays que 1»
Arabes nomment Magreb Al Acià , le dernier Ckrcident Ceft ce que nous
appéftcMis aujôunThui le Royaume de Maroc.
Le GcM^raphe Perfien ^crit dans le troifième Climat, ^ue le Temolr dé cael»
Ville- €ift rart rouge, & ^ull ne produit guère d'autre grain que du inîllet dont
les
s A LiA.. . S/A t A FT. ;i;^i
les Hàbitaœ Viveiâ , A que Ton trouva m ce JRay«-I^ une |[randa quantité de
\ ' lies Gens 4ie ce Pays-là font un afle:? grand Coraimerce avec \^% Etrangers,
làjoanfe deicun Cuits , iSc il ferait. beaiacoup plus grande û leurs Corfaires ^ qui
•^ .-font ixlidos :^eK fameux dans ces derniers tems, ne rinterrompoient.
i:':^GetCD Vâe eft fitoée &IIon les Tables Arabiques, entre ie 15 & 16 degré
•4e iooiiCiMle.^ & au %% degré ou environ de. latitude Septentrionale. Voyts^ les
.-Itots les Mars^outh à: des Moafaedoun. Car AI Moumcn prit cette ViUe fur
\^\^ tis de |<yfef Sen Tefiefki.
i iâ feconde Ville d'Afrique qui porte le nom de Sala, efl ûtuée fur la rive
Septentrionale du Fleuve que les Arabes appellent Nil Al Soudan, le Nil
4es l^QgiJ^ 4t nos Géographes, ie ^Niger ou le Senega.
Le Scherif AI Edriflî écrit qu'elle eft fort peuplée, & que fes Habitans qui
'lObéUfent au Roy 4e Tokrur, font fort vaillans. Il y a félon le même Au-
^seur^^ iqoarante journées de chemin depuis SegelmcÛe en Mauritanie, jufqu'à la
Ville de Sala, d'où Ton en compte feulement feize jufqu'à une Ifle, nommée
^(M, UQi tft à fembouchure du Fleuve Niger dans l'Océan.
de jlloy de Tokrur que ce même Auteur appelle Al Tokrourî , eft en
fndle 'Imputation |uirmy tous les Nègres , pour la bonne juftice qu'il rend à
S'^içets*
Cdtte ioconde Ville «de ^ala eft fituée fous le premier Qimat, & la pre«*
-nière dont cm a déjà parlé, eft fous le fécond.
r . '
. ; €ALA. Nom d'une Ifle de la Mer de la Chine, ou de l'Qcean Oriental,
Située entre la Ligne Equinoxiale & r£quateur. Quelques-uns rappellent
^Ikh & Selah,
's AL AH Al Nabi, Saleh le Prophète. C'eft aînfi que les Arabes appellept
le Patriarche Saleh, fils d'Arphaxad, &'Père de Heber.
(Les Mufulmans difent ^ue le Prophète Saleh , fut envoyé de Dieu au Peuple
►^rla Tribu de Themud, qui habitoient dans la Partie de T Arabie, nommée
Hag'r, qui eft l'Arabie Pierreufe; mais qu'il y fut fort mal reçuj comme Ton
verra dans la fuite.
Les Themudites defcendoient de Themoud, fils d*Amer, fîlsd'Aram, & frère
«d'Arphaxad , & ont donné le nom aux Habitans de L'Arabiji; Pierreufe , que l'on
.«ppelle auflî Ooum Salah , le Peuple de Saleh, & c'eft cette même Province
qui s'étend entre celles de Hegiaz en Arabie & Ja Syrie, où k Ville de
•Jl^g'r , mot qui ûgnifie pierre & que nos Géographes ' on£ agpellée , fîtra &*
Jmi , ^toit fituée.
, Si nous voulons fuivre la Généalogie que le Tarikh Montekhôb nous donne
ide Saleh, ce Patriarche étoit fils d'Afaph , fils de CaiTeyi, fils de Haver, fils
de Khaber ou Heber, fils de Themud, fils d'Aram, fils de Sam, qui eftSenj,
rfib de Nouh , qui eft Noé, ce qui ne ^'accorde pas avec ceux, lefquels fuivent
.le Teixte Hd>reu, félon lequel Saleh étoit fils d'Arphaxad & jÀrede Heber.
Cependant lë fentiment du Tarikh Montôkheb nous fiut connoître , que qe
-Sfdeb, dont les Mufulmans parlent, & duquel il eft icy qiteftion , eft beaucoup
plus récent que le Patriarche Saleh, qui étoit veritablem€Sit fils d'Arphaxad,
fils de Semt fite de Noé. . r »
y a Saleh
17*
S A L A H.
Saleh fclon le même Auteur, prouva fa MiiEon & vérifia & Prophétie,
le miracle éclatant qu'il fit, lorfqu'à fa feule parole une roche s'entr'ouvrit,,
& fit fortir par fon ouverture la femelle d'un chameau qui fè délivra aufli-tôt:
de fon petit. Mais les Themudites demeurant opiniâtres dans leur infidélité,
au lieu de fe rendre aux paroles, & au miracle de leur Prophète, firent mou-
rir la chamelle qui leur reprochoit par fa prefence leur dureté. Ce fut ce qui
attira fur eux la vangeance divine. Car Gabriel fut envoyé expreflement de
Dieu pour punir leur crime, & cet Ange ne parut pas plutôt parmy eux;,
qu'il les frappa tous d'une playe mortelle, à la referve d'un petit nombre, q(bi
avoit reconnu le Prophète , & qui le fuivit dans la retraite qu'il fit au Terri*
toire de la Mecque, où il finit- fes jours.
Quelques-uns veulent, dit le même Auteur, que le Prophète Saleh pafla de
. la Mecque en Paleftine, & qu'il y foit enterré.
Houflaïn Vâez, Interprête de l'Alcoran, paraphrafant le Chapitre, intitulé
A'raf, dans lequel Mahomet décrit l'Hiftoire de Saleh & des Themudites, dit
hs paroles fuivantes.
Le Prophète Saleh ayant reçu l'ordre de Dieu d'annoncer fa parole: aux The-
mudites, fe tranfporta au milieu de cette Tribu des Arabes pour y accomplir
fa Miifion. Ces peuples Idolâtres ne l'eurent pas plutôt oui parler de l'unité
de Dieu, qu'ils luy demandèrent un Miracle qui autorifât fes paroles, &luidl^
rent enfiin dans un certain jour: C'eft demain une de nos grandes Fefles, dans:
laquelle nous parerons nos Idoles pour les porter en Campagne. Trouver-
yous. parmy nous; car après les avoir invoquées, fi nous obtenons d'elles nos
demandés, nous les reconnoîtrons toujours pour nos Dieux. Mais s'il arrive-
le contraire & que vous, en invoquant ce Dieu feul & unique que vous nous
prêchez, vous pouvez opérer par fa puiflance quelque chofe de grand & d'ex-
traordinaire, que nos Dieux .ne puilfent pas faire, nous croirons en luy & à
vos paroles.
Le Prophète s'étant trouvé parmy les Themudites à cette Fefte, fut témoifi,
pu- pcùt^ôtre la- caufe de l'impuifTancc de leurs Dieux , lefquels furent fourds à
't:outes leurs demandes. Et ce fut alors que Gîondaâ Ben A'mrou, un de
leurs Princes, dit à Saleh: Si vous voulez que nous croyons en ce Dieu que
vous nous prêchez, faites fortir de cette roche qui eft devant nous, une cha-
melle d'une telle taille & d'un tel poil, qui foit pleine, & prefte à mettre bas
fbn poulain. Car lî vous nous faites voir ce miracle, je vous jure au nom
de tout mon Peuple, que nous embraflferons tous la Religion que vous pro-
fèlFez^^à abandonnerons entièrement le culte de nos Idoles.
• Le t^ropHète .Saleh n'eut pas plAtôt entendu les paroles deGiondaâ, qu'il fit
fes Prières, fes Athouafs, ou Stations autour de la roche, qui commença à fre^-
mîr, &*fit entendre *rm cry femblable à celuy des chameaux-, après quoi elle
s'entr'ouvrir, & jetta hors de fon fein, une chamelle telle que l'on luy avoit.
demandée.
Giondaâ touché dfe te veuë.d'un fi grand Miracle, fit aufli-tôt fa profeflion
de- Foy^ei^tre les mains du Prophète, mais il ne fut pas fuivi des fiens comme
■il àvoit'CrÛ. Le Prophète 'cependant ne fe rebuta point de l'opiniâtreté de
' te peuple , & efperoit toujours de les gagner. C'eft pourquoy , il leur com-
rtiahda de la part de Dieu ^ de làiflTer paiftxe librement dans leurs pailurages,
cette chamelle miraculeufe avec fon goulain, & de luy fournir de i'eau deleufs
/ [: ' : . puits:
; SA LA Jî. 173
jiràts pour rabbreuver, & enfin les menaça que s'ils, n'en avoient foin, & que
fi elle mouroit par leur négligence ou. par leur artifice, ils attireroient fur eux
la malédiftion de Dieu,, qui feroît caufe de leur ruïne totale.
Dieu vouloit , dit ce même Paraphrafte , que ces animaux reftaflent parmy les
Thoimidites pour un témoignage éclatant de fa puiffance & pour un reproche
continuel de l'infidélité de ce Peuple. Car le Prophète Saleh continuoit toû-
joars fes prédications, & leur repréfentoit la punition des Adites leurs voîfîns,
leffluels ■ avoient été exterminez^çntièrement<poijr. une rébellion ,. femblable k,
la leur.
Mais toutes ces remonftrances & menaces du Prophète n'ammoUrent point
leur dureté & ne les détournèrent point de leur mauvais deflèin. Car ils con-
tinuèrent à perfécuter tous ceux qui donnpient créance aux paroles de Saleh , &
fe plaignoient hautement, qiiè la chamelle & fon petit épouvantoient leurs
animaux lorfqu'ils paiflbient & tariirojent leurs puits en buvant. Et enfin,
Sour. comble de. leur impieté^ila coupèrent les Jarrets à ces animaux, & les
rent mourir.-
Les ïhemudites non contents d'avoir commis on fi grand^^ attentat , infulte-
rent encore le Prophète & luy difoient : Eh bien. Prophète ? Oix font tes mé--
naces, & que nous eft-il arrivé de mal pour t'avoir defobéï ? Il nous paroît
)ufques icy. que tu. n'eft qu'un Impofteur & un faux Prophète. Et ce fut ce
dernier outrage fait à Saleh, qui irrita tellement Dieu, qu'il fufcita un trem^
blement de terre fi violent , que tous les Themudites Idolâtres furent renver-
fez morts la face contre terre dans leurs propres Maiibns , fuivant ces paroles
du Texte Arabique de l'Alcoran , dans le .Chapitre A'raf : Faakhathom alragia-
fah. faasbahou fi darchem giàthemin..
SALAIT. Ce. mot Arabe , qui fignîfie Sain & Saint, efï devenu le Nom
propre de plufieurs Perfonnages , auffi«rbien qye celuy de Salahaldin ou Salahed^
din , qui en eil. compofé.
« •
SALAH & Saleh. Ifmaël Ben Nbureddîn, fûrnommé Al Malek Al Saleh,
après la mort de fon père Noureddin , auquel il fucceda , à l'âge d'onze ans ,
dans les Royaumes de Syrie, de Méfopotamiè & d*Egypte. Saladin , qui étoit
créature de fon père , le reconnut pour quelque tems. Mais il le dépottiUà
bientôt après de fes Etats- .
; SALAH Ben Nahalat. Nom d^ùn Médecin Indien, qoi fervoîtlè* Khalife
Hàroun Al Rafchid>, & qui conferva la vie à Ibrahim Ben Mahadi par une
cure merveîlleufé. Car cet Ibrahim, qui étoit proche parent du Khalife, ayant
•été abandonné par les Médecins , & laifFé comme mort par Gabriel Bakhtiflfoua ,
premier Médecin du Khalife, l'Indien connut,, en maniant le malade, qu'il n'é-
toit pas raort^ & le fit revenir par le moyen d'un Stemutatoire.
. SA LA h:. Ébh Sâlab Schaharuardi.' C'eft* le fumom* de Takîeddin Abou
A'mroU Othman Ben A'bcjalrahman ,. qui mourut l'an 643 de l'Hegire. Il eft
Auteur du Livre 3 intitulé Adàb al Mofti almoftafU, des qualitez requifes pour
être Mouftî approuvé. Le mot de Mofti fignîfie en général unDoéleur, qui.
d&ide fouverainement les points du Droit & de la Loy des Mufulmans.
Y a. s AL ah;
tH s A L A H. .*^— * SALAHEDDIN.
SALAH) dit Safadi ou Sdgdi. Nom d'un Auteur, qui a expliqué le Li-
vrt, intitcdé Sdttt)^ Al NôBlaiiiah. U eft dans là Bibliothèque du Roy, nom*
1013. . .
SA L Ail Sdiehàbediti AMhefd. Ciitt te nom^du fils d'Aï Malek Ai $irid
I^IrendÊt) âc petit-fib dfAl &ifa]èk Al Saleh Al Schehid.
Ce Pr&ice fut ùit Gcàventeor àe h Ville & Chiteau de Mardin en Me^
potàlmîe, par Ifia Al Màlek .Al Dhaher ^ fon t)ficle , lorfqti'il fut attaqué pÊt
Tamerlan.
^ALAH ou Saleh. Al Malek Al Saleh Aioub. Ceft le nom du fils de Ma.
lek Âl Kiamel, qui fut le pénultième Roy d Egypte de h Race des Aïoubitea
& de la pc^erité de Saladin.
Ce Prince acheta des Tartai^ ou Mogols i^ufieurs jeunes EfclÉves de Jt
j^fovinâe du Turquellan, & eit trompefit une v^velie Milice, qui s'efl rendus
dans la fuite fort connue fous le nom de Mamelucs , & qui fut caufe <te la ruT^
ne entière de la Maifon ^ Famille ^ ce Siitean. Car ce Prince n'ayant ]diS&
après fa mort qu'un fils , nommé Borhan fchah , qui régna fous le dtre d'Âl
Màlek Al Moâddham ^ ces mêmes Mamelucs le maflicrèrent , après qu'H ^eut
f égné feiâement deux Mois & s'^emparerent de la Couronne d'Egypte, f^^ez le
litre de Mamloùk,
Ben Schohnah dit , qu'Ai Malek Al Saleh bâtit une VîUe , qu'il taomma de
ton ïiom Salèhiah , dans un endroit de l'Egypte , propre à la chafle qu'il m^
inoit beaucoup , & une Maifon de PkuTance , qu'il noinma Kebâfch , entre h
vieil & le nouveau Caire.
Le même Auteur rapporte , que ce Prince ne parloit en Compagnie que pour
répondre à ceux qui luy parloient; & jamais en interrogeant.
Ce fut ce même Prince qui perdit h Ville de Damîette , lorfqu'elle fut prife
par Saint-Louis, l'an 647 de l'Hegire, & qui mourut peu de tems après d'une
gangrené qui luy furvint. La Ville de Damîette étoit demeurée , jufqu'à ce
que Saint-Louis la reprit , entre les mains des Mamelucs depuis l'an 61 8 de
l'Hegire, daps laquelle Al Malek AI Kiamel , père de ce Prince-cy, Tavoit ôtée
aux Francs.
SALAH Ben Abdallah. Nom d'un Prince de la Race des Alides qui ré-
gnoit, l'an 510 de l'Hegire;, dans le Pays des Nègres , & qui réconnoiflbit ce-
pendant les Khalifes Àbbaffides. Ce fut un des Defcendans de ce Salah , qui
bâtit un Château dans la Ville de Ganiah, au de-là de la Ligne Equinoxiale.
SALAHATH. Norii (Tùnè Me de la Mér des Indes, proche de ceDe qui
porte le nom de Calah & qui obéît au même Roy.
SALAHEDDIN lofef Beq Aioub j Ben Schadî. Ceft le nom du grand
Saladin, qui étoit Curde d'origine , & qui vînt avec fon Oncle Scbirgôueh .«ï
fervice de Noureddin Zenghi , Prince d'Hàlep , de Damas , & de plufieurs au-
très Pays & Villes de la Syrie & de la Méfqpotamîe , Prince , que les Hifto.
riens des Guerres que les Francs ont faites dans la Terre^ainte, appelient No-
ranàn.
Saladin
■ • • • , , • •
• Sâtadfa & fon Oncle Schxrgoueli acquiréat une g^'nd^ r^j^uOtton dans Je» ar*
»es.> & A'dhad, Khalife des Fatbijnites en Egypte;, ayant demandé à'Kour^
4fal au fecours contre les Francs , ce Prince crut ne pouvoir pas mettre à la
tiôte dç Tannée , qu'il envoyoit çn Egypte j de meilleurs Chefs que ces deux
Capitaines Curdes. Mais les Troupes de ^ôureddin ne furent pas plutôt en
mafdje , que le Khalife fp repentit çTavoir attiré chiez luy des forces plus pui&
illQtQS ^ les fiennes'y Qç ainia mieux s'accommoder avec lès Francs ^ que de
perdiis toutç ion autprité, ^ue Noureddin &.SaIadin vouloient ûAirper.
Lfi Calife fut cependant obligé àç donner enfin à Baladin lia ^arge de Vu
tir & de Général de fes armées » avec le titre de Malek Al Nâfièr, qui ligni-
fie le Prince Viftorieux. Mais Saladin recopnAt fort mal I^honneur & la grâce
3ue le Khalife luy faifolt. Car il dépoflèda, dès Tan s66 de rHegire^^^qui eft
e J, C. 1170, tpu5 les Juges & Gàiverneurs d'Egypte, qui failoient profef^
fion de la Seâe d'Ali, de laquelle \ç Kha|iîe étoitle Chef*
Vzn S67 de FHegire, Saladin fit fupprinier, par ordre de Noureddii^, qu'il
réconnoifibit encore pour fojn Maître , le norn chi Khalife Adhad , dans touti^s
\^ Mofquées de TE^pte, & fît publier en fa place celuy de Moijbadhi, XXXIII'
Khalife de la Race des Abbaflides, qui fiégeoit à Bagdet Ce* grand changement
fe fit fî promptement & avec fi pçu de bruit , dit Ben Schohnah , que le Kbar
life Adhad n'en fçût pas la même nouvelle. Car il étoit pour Iprs attaqué
^une maladie, qui l'emporta bjen- tôt après, dans I9 même aimée 567 d^
rHegjre.
Le Khalife ne fut pas plutôt expiré , que Saladin s^empara auffî-tôt du Falgis
Impérial , & ctes Tréfors que les Khalifes y avoient atnaflez pendant le cours
m
ni
Dis qui péfoît dîx-fept drachmes Arabiques , c'eft-à-dire , près d^une once & de-
mie. Car l'once pA de douze drachmes Arabiques & non paa de huit dnu:haies
Atfiqu^s , conjme parmy les Grecs & les Latins.
Saladin fe trouvant alors Maître abfolu dans l'Egypte, crut n'avoir plus be^
foin de îa proteftion de Noureddîn, & qu'il pouvoit régner fouverainement &
indépendamment de quelqu'autre Prince que ce {ùt. Il voulut 5 pour cet effet 9
eagner ent.ièrement les efprits & les ceeurs des E^ptiens , ce qu'il ne pouvoit
»ire, tant qu'ils conlèrveroient de risiffeétion pour Air, pour fk Famille Se pour
fy Poftrine. Ceft pourquov il établît cf abord plufieurs Collèges & plufîeurs Se-
Q^airesj dans lefcmels on devoit enfeigner une Doélrine tout «à- fait oppo£ée è
celle des Alides, & il fit bâtir > l'an 569 de THegire, dans la Ville du C^re, un
Collège magnifique , nommé AI MadrafTah Al Schafîah , dans lequel on devoit
lenfeigner la Théologie & la Jurifprudence Mufulmanne , fuivant les ÎPrindpes
^ les Conclufions de Tlmam Schafêl , qui eft le Chef d'une des quatre Soées
effîmées les plus Orthodoxes parmy les Mu(uknans.
Les Egyptiens, qui ne pouvoîent pas fe dépouiller fî aifément des fentâmens
dont ils étoîent imbus depuis deux ou trois fiècles , entreprirent de rélever le
-Khîdi&t jdçs Fathimite* Çc de (upprimer entièrement l'autorité des- Abbaffides ,
r' ce qui concemoit la Religion en Egypte. Ils élevèrent , pour cet effet ,
le Tj^ne des Khalifes Amarah Ben Ali Al lemeni, natif de l'Iemen ou
^Aabie heureufe^ qui étoit très -bon PoSte.^ Mais les affaires de ce nouveau
Khalife
i?6 S AL AHEDDIN.
Khalife n'eurent point dâ fuccez* Car il fut peu fuivi & obligé enfin de s'ab-
diquer luyrHlêine.
Le Sultan Noureddin Mahmoud Ben Zeoghi , auquel Saladin devoit toute fk
fortune» étant mort dans la même année 569 9 & u)n fils Al Malek AI Saleh
Heras, & vint raffiéger^ Tan 571, dans la Ville d'Halep^ de laquelle il fut
cependant obligé de fe retirer par la vigoureufe défenfe de Tes Habitans. •
L'an 579.5 Saladin vint , pour la féconde fois , aflîéger Halep , & s'en rendit
le Maître au Mois de Sefer , O'madeddin Zenghi » £Is de Noureddin , qui en
étoît le Souverain y aj^ant capitulé , & s'étant retiré dans les autres Terres >
quMl pofTédoit en MéK>potamie> dont Nifibe étoit alors la Capitale.
Mohieddin, Cadhi de Damas, qui fit alors un Foëme à la louange deSaladia
fur la prife d'Halep, dit, par uq enthoufiafine Poétique, que Ton crut dès Ibis
^tre une Prophétie: Fatohtom Halaban belfaif fi fefer. Mobafcheran be fotouh
al Cods fi Regeb. C*eft un Diftique Arabe, qui fignifie : Vous avez pris Ha-
lep dans le Mois de Sefer , & je vous annonce la Conquête de Jeruialem dans
le Mois de Regeb. En effet , il arriva que Saladin prit fur les Chrétiens la
'Ville de Jerufalem dans ce même Mois de Regeb. Mais ce ne fut que quatre
^ns après dans Tan 583 de THegire.
L'an 581, Saladin aflîégea Moful, où l'Atabek A'zzeddin commandoît. Matf
ayant voulu détourner le Fleuve du Tigre de la Ville , par un autre Canal qu'il
faifoit ouvrir du côté de Ninive , & voyant que ce fiége traînoit en longueur
par la vigoureufe défenfe des Affiégez , il alla cependant fe faifir de la Ville de
Miafarekin , où Schah Armen commandoît , & retourna auffi - tftt après devant
Moful , où, quoyqu'il ne pût pas entrer , il obligea cependant f Atabek Azzed-
din de faire prodame^ fon nom dans les Mofquées de Moful & de toutes fes
dépendances, & d'y faire battre la monnoye à fon coin.
il\
méditoit ^ .^ , _ _ . ^ ^
c'iemin , le réduifit en peu de tems aux dernières extrêmitez. Dans cette con-
jonfture Mohammed, fils de Schirgoueh, fon Coufin, commença à faire fes pra*
tiques dans la Ville de Damas , pour être en état de monter fur le Trône auffi-
tôt après la mort de Saladin. Celui-ci fut averti, pendant fa maladie, d:s me-
nées de fon Coufin , & il ne fut pas plutôt retourné en convajcicence , - que
Ton trouva Mohammed mort dans fa maifon , fans que Ton oût fçavoîr la cau-
fe de cet accident. Mais le bruit fe répandit auffi-tôt , qu'il avoit été cmpoi-
fonné par les gens du Sultan.
Khondemir & Ben Schohnah , defquels Ton tire la plupart des chofes que Ton
trouvera icy écrites touchant Saladin, ne s'accordent p^ avec Aboulfarage, tou-
<:hant les circonfl;ances du fiége de Moful & de plufieurs autres iaâions de ce
Conquérant C'efl; ce qu'il elt bon de remarquer, afin que cette différence ne
faffe point de peine au Leâ:eur.
L'an 583 de l'Hegire , Saladin mit fur pied une puîflante armée contre les
Francs ou Chrétiens , & vint d'abord attaquer la Ville de Tiberiade , où coro-
mandoit un Cotute de la Nation des Francs. Les Princes Chrétiens de la Syrie,
entre
S'AXA HE DDI'N.; i^
entre lefquels étoîent le Roy de Jerufalem » le Grand- Maître des Tompliew &
le Grand-Maître des Hofpitaliers , fe mirent en devoir de fecourir cette. Place.
Saladîn leur livra bataille &jen[iporta fur eux une Viftoire fignalée , danis là-'
quelle il' fit un très*grand nombre de prifoaniers de marque. Guy de Lufignan^
Roy de Jerufelem, & le Grand- Maître des Templiers furent de ce nombre, &
il éit aiië y après cette .défaite , au Sultan Saladin de s'emparer de la plus gran-
de partie des Villes & Châteaux que les Chrétiens pofledoient^ tant fur la Mer
que dans dei Montagnes..
Saladîn reçut le Roy de Jerufalem , fon Prifonnier , fous une tente magnifi-
que qu'il fit dreffer exprès pour cette cérémonie, & le fit afleoîr à fon côtd.
"^ Roy, qui avoit auprès de luy Bornos, Seigneur de la Ville de Crac , Car
pîtale de l'Arabie Petrée , demanda à boire. On luy apporta de l'eau fraîche
iji^il but; mais Bornos voulant boire après le Roy, Saladin s'y oppofa & dit
.^ù Rôy : Je ne permettray point que ce méchant homme boive en ma préfen-
ce i'car je ne veux point luy faire de quartier, & s'approchant du mêmeBor-
riôs'i Tu fçaîs fort bien, luy dit-il, d'un ton de colère, que tu n'as jamais ufé
d'aucune forte d'honnêteté envers les Mufulmans. . Tu as fait même une en-
tfreprife 4kcn\ége fwt les -Villes facrées de Ja Mecque & de Medine. Enfin, tu
as toujours ufé envers moy d'une manière toute contraire à ceUe que j'ay pra-
tiquée jufqifîcy envers toy. Et il n'eut pas plutôt acheva ces paroles , qu'en
JégÀînànt le fàbre qu'il- portoit , il luy/ coupa la tête de fa propre main. Çet-
Cè sS^ion étonna beaucoup le Roy & luy donna même quelque crainte ; mais
SàSai^ih le raflura , en^ luy donnant fa parole Royale , qu'il n0 covroit aucua
• dan'gerl En effet , ce Sultan le traita toujours fort honnêtement , jufqu'ii ce ^
^^fleut recouvré fa liberté.
Le friiît de la Viftôire que Saladîn remporta , ne fut pas feulement la Ville
S^\e Château de Tfberiadé. Car ce Sultaii paflant de la Galilée dans U Sa-
marie^, fe rendit Maître de ^aploufe & de Seballe , qui font Sichem & Sama^
fie. Villes bâties l'une fort proche de l'autre, & gagnant cte-là là Côte marîti-
ine, il pénétra jufques dans ià Judée ou Paleftine, & prit par force ou pat
compofition les Villes d'Acca ou Saint-Jean d'Acre, qui eU: l'ancienne Ptolema'N
4e, de Seïde, de Barnt, d'Afcàlone, de Gazah & de Ramlah. •
Ce Tut dans Ramlah y. qui n'éft éloignée de Jerufalem que d'une très -petite
journée de chemin, qu'il dilTpofa toutes chofes pour le fiége de cette importan-
te Place, qui étoit la Ville Royale & Capitale de tous les Etats que lés Chrê-
Hiens^ ipoJGTédoient en Syrie. Ce . Sultan commença de râttaquer dans la même
aimée 583 de rHegire,*& y fit donner plufieurs aflauts, avectant de vigueur ,
qu'il obligea en peu de tems les Ailiégez de demander à capituler.
■ Là déferife vigoureufe que' lés Chrétiens avoîeht faite , éri* foûteiiarit & re-
pouflTant vaillamment les fVàqi^ns aflauts. .des Mufulmans ,, leur faifoit efpérer
^e bonne compoûdon; Mais, i^aladia répondit aux Députer, qu'ils lui avoient
envoyez, Qu'ir vouloir prendre leur VîUépa^ forcé;7 de même qu*ils Tavoient
prîfe autrefois fur les Mufulmans. "Cette répôhfe du Sultan fit, que les Chré-
tiens fe voyant réduits à cette extrémité, réfolurent de. vendre bien chçr à'^
j^din^leur vie & leur liberté.
Cette réfoîution des Aflîëgéiz,'quî fut fuîvie par des avions <Se la' plus gran-
de valeur,' fit^ connoître .au Suljqui quUI ii'anroit paS; fi boh marché d'eux qu'il
r^ loM£ 111. Z avoit
» ' ■ a
' r
i^ft S-A L AHEELDITC
avoHr cra dtr aMamencement du fiéger & Tobligea enfin de coafeitir kksm (fim^*
ner des artteles, fop'lefquels ils pou voient traiter,.
Le principal de toos f\itÇy que de tous les Habitansdè Jerufillenr^ chaque hon*.
me payeroit dix écus d'or pour Ton rachapt y chaque femme en payeroit ciiif ^
que Fon en donneroit deux pour chaque enfant, & que tous ceux qui ne pour**
l'oient pas payer cette fomme, demeureroient efclaves du Vainqueur. Le Tni^
té ayant été fîgné de part & d^autre, Saladin entra triomphant dans la Sainte
& Noble Ville ; car c eft ainfi que les MuTuImans qualifient Jeni&lem en Tip^.
peùanc en leur Langue Cods Scherif > &. cette entrée fe fit if Vendredy dîpr
feptième du Mois de Regeb^ Tan 5S3 de THegire, qui fut le fécond d'Oâo».
bre de Tan 1 1 87 de J. C. 9 après quatorze jours de fiége , & les Chrétiens tn-
ibrtkeat , après Tavoir pofledée pendant Tefpace de q^2;atre-vingt-huit ans.
Ben S<:hohnah remarcjue, qu'il s'excita un très -grand tumudite dans la Vi]|e>.
lorlque les Mufolmans enlevèrent la Croix doréie, qui étoît platée au haut dUk
Temple, appelle Sàikhrat', que les Mufulmans avoient fait; autrefois bâtir. ïbjfk
que Saladin rappai& par ià jarudence 9 & fit que les Mufulmans vêcuçept^ iaft
paifiblement avec les Chrétiens^ juiquà ce qu'ils eurent abandonné la vSle*.
' Uia!k 585 ^e^rflegire^Jes Ghrôtiens fbrtis de Jerufalenr, qui s'étoient ntin^k
dans la Ville de Tyr , reçurent un grand fecours des Princes de r£ufope » 9L
mirent fur pied; une très grolSe armée » toute compofée de gens qui portoienti i
œ que dit Ben Schohnab, Sourat Al Maflih^ la Figure du MefSe, par qù |).
entend Mmage de la. Croit, ib vinrent d'abord mettre le fiégç devontr 1|
Ville de Saiînt-Jean d'Acre, oit Saladin vint, aùflirtôt les a^fiéger dans leur Onui.
Ce Suknn ne put pas cependant fecourir la Place, & eut le déplaifîr dek
voir prendre à fa vûê. Mais ce qui le toucha beaucoup davantage , fut^ que,
ks.ChrêtieQft, qui avQieat reçu les Muinlmans afliégez à compQfition, pe I^.
lei^nt pairide: tu«r-> pu de faii;e; prifbnoiers ,. tous ceux quais trouvèrent daqi:
la. Vaieû • . - .
: Cette V5actre:>^ qui arriiv» Tan 5^7 de THegire, enfla le cœur des durl^iàu^,
& leur fit emrcsprejîdire j djtns la m^qe anné& y les Sièges de Cefarée ^ 4e ja-.
ft;,. qu'ils emportèrent ^^ nonrobfiant tous les grands efforts que fit Saîa^iû^^
pour fëcourir ces .deux Villes. De telle forte que ce Sultan voyant qu'il' jtt.
pouvoit p«s refiler aujc forces, des Chrétiens, prit le p^ty ie faire déni<^Kf
luy-même les. Villes d'Afçalone & dei Ramlah , & fit fortifier autant qu'il pût:
la Ville de, Terufalem.
Dans k même aAuée 587,9 tés Mufulmans traitèrent d'accord* avee le» Chré-
tiens, &, il fut; propofë entre les articles du Traité, que Malek AI AÛel/&è^
re de Saladin,. épouferoitja fo&ur dtt Roy d'Angleterre qui étoit Richard , que
Sen Schobnalv appelle Matek. Al Anketar, &. qu'en faveur de ce mariage , Sê^
ladia donnerok à.fbn frère le ]%oyaume de Terufalem, & que la Reine, fa feÎQ-
me , auroît Mur dpLj4 VHTede Ptolémaïœ ou Saint -Jean d'Acre. Mais lei
EvftquéSiChr^lJçns. ne.voulw^ ppîftt. confentir i ce mariage, qu'avec cette.
conditiôui,. qpe lé jTrère de Sàljicfin renoaceroit âu.MufuImanifme & fè fèroit.
b^ptifer.. \ ^ ' .
Les Mufulmans réfufant d^àcquîefcer aufll de leur côté à cette condition , Je
Traité tr^îûar çn longueur. ^ Et pendant . tout ce tems - là , les Chrétiens & les
MuToloùins firent ehtr'eus: beaucoup de Jeux, & de Comt)ats de Barrière & dé
i;êtes9 qui furent (Ulvis de FefUtBL ; dt de Ré joiiii&^ lefquellçs lièrent une
^ ' .'•' ^ fii
• V^4Mn3e 9Bàtié oentre iBSJua >& ies :auà-e$ , jqm ^ tfaàyque le l?ttàté du madï-
'^ tfbôt pas îbn aei&t, -on y conchxt cependant une Tràve de trois ans&Cnto
^iWlii-êlltft les .awix *aiti^
~ Dâis <ee ïmité de Trèn^ 4gax fot xronchi fan 588 de THegire , :Ben SdiûSi--
^^kfo'-t^fMi^*) qoe iniJle Roy d'^AogiettrFe , ni Saladhi ^ >ne (forèrent point ,
'^4uBi^*^6nnëFettt &ulàient leur main. Mais tous Iqs autres Pnnces C!hFêtien6>
d*tm côté & de l'autrey tous les'frènos.jft^eiifitfis de Saladin furerenticte rob(èb'-
omr tinviolàUèdDCfiti CeTlraité portoit» que les Villes 4e ^aint-rJewi d'Acre,
r.-de^fo^ de Cdoo^e-, d'Âribf de d'Anka demeureroient , avec toutes leuns dé-
-afendances.,. entxe 4es. mains des Francs; que la ViUe de Jeruialem , avec ibn
.^rritoire, (^){MmiendFOjt à Saladin & aux fiens , & que les Villes d'AicaJone
rftidê Raitaltii » demeui^roient démolies comme elles étaient.
Ml î/an 589 V Saladîo momnit d'une' maladie aiguë ou de rpbthifie,, dans le Œji^
Iit0|RL<dé la ^ne <fe JDamss )3Ù il. fut ijc^umé^ Âgé de cmquante-fept ans. Qir
-fil'iétoit iré 1"^ 532 dans la Ville jde araktdt en Mélbpotamle. ; Il javoiCTregaé
*€tiviron 24 ans en JSgyt>tè & environ 19 en Syrie.
1. ^Oe Sultan fut telleaeât . r^etté des. ;£en&, .qu'il y QUt 4ia defiil publicà.là
uttort dans tons fes Etats. .Malek Al.AfidfauHj ion.fik a{n^9 qui luyfucceda en
^yrie.» reçut ^ pendant trojs j<^urs , iesicomplimeiô de conqdoàeitnce , & dpnqa
'WAs >éa (on. décès à fes )frères .Malek AL ;A'tiz , qui gou^eropit Tf^ypte ,
à Malek Al Dhaher, dit aufli Al Gazi , qui jcommandoit Jhw iiaiep , .dp ^ifyti
'Onde 'Maièk Al A'del, qui ^fiûfoit fa céfîdence dans la .V<flle.Hde. Crap» en
.Tous ces. Princes affilièrent aux Funérailles. 4e SaIadin>^ pendant lérgueUes la
l$flBur. de ce. Sultan, nommée Sittah Alicham, diflribua aux pauvres de tir^^gnui-
r^Ni ibmmes de fes propres deniers. Car Saladin nWoit lau£^ dans Ton Tréfor
^^ue qoaranfee-rept drachmes d'argent de tous les revenus qu'il [reçupilldit de Ces
.£tats, & Ton ne trouva .pas dans tous fes coffres une feule pièce d^or ^ ni ai^
jijmai fiieubie précieux. -. >>^
Le Secrétaire de ce Sultan > nommé O'mad AI Kateb, qui à iâcntik' vie, en-
chérit beaucoup fur ce ^ue Ben Schohnah & les- autres uiftorieni ont dit. 4^
ce grand I^ce., Car, en parlant de ià Libéralité , il dit , que dwis le tcims
m^K campait autour de rÂrmée des Chrétiens , qui affiégeoient j la Viljl|e de
Ptolemaïde , il donna jufqu'à douze mille chevaux deiprix de fes; Écuries, it
fes Officiers & à fes Amis, (ans compter ceux qui ne méritoient jmis d'^rè.^cou-
* tÂez fur les Rôles de ia Maifon , & qu'il ne s'en referyôit jamaiis qu'\m,,\(fù-
. quel il fe fèrvoit ordinairement Car la coutume de ce Prince était dé ne^jgar-
dër jamais rien pour le lendemain, de de donner tout ce qu'il étoic. en ip;i
.pouvoir de donner.
' Ce même Auteur ajoute, en parfont de 6 Pieté, qu'il étoît fi religieux qtfil
'A'avcât jamais idifferé le tems que les Mufbhnans deïtinent à la prièfe^ & quMI
la faifoit toujours dans rAflemblée publique, même dans la Mofquëe ,; s'il ,Véh
'itronyoit une dans le Heu où il étoît. Que fes mcrars étoiènt fans répfodie ,
•fpfîl dîfflmuloit & pardonnoît aîfément tes fauteis de fes Amis , & Tie fes* Dà-
meftiques , & gardoit une très -grande honnêteté & civilité dans hi convërfa-
•«ion. .
O'miid Al Kateb déplore la mort de ce Prince dans une Ele^e ' Arabique ,
flont veièy te lenst Il'eft'«ert-edfîn,.(^lRoy'de6^H(»îÀiM les t>IiÀ braves &
Z a les
• r. iï '
•»
f
. i«o: S AL A H-E D DI N.
les plas généreux , & il eft mort, de même que ceux qui- ont été les ^us^iH
luilres & les plus glorieux entxe les Princes. Les Grâces & les Bienfaits ont
ceflfé avec luy, & les Injuftices fe font multipliées, après luy. . Le Mop()[e^t
fait la plus grande perte qu'il pouvoit faire , puifqu'il a été privé par la .mort
de ce Monarque de Ton plus bel ornement, & la Religion Mufulmanne Vilft
r obfcurcîe, depuis que. cette grande lumièxe a été éclipfée, & enfin , .r£(at -jiie
fait plus que chanceler depuis qu'il manque de cet appuy. ;j*,
Ébn Al Athir rapporte ,' que Saladin ayant marié un peu avant fâ mortime
de fes Nièces à CaiïTar fchah, Prince de la Maifon des Selgiucîdes^ mit.piedî
-terre en^ prenant congé 4e ce nouvel époux ,& que lorfqu'il remonta à :cfae- *
val, ce Prince' luy tint TEtrier, &qu'Aladin, Prince de la -Maifon des Zén^,
luy accommoda fes habits^ après qu*il fut montée Un de ceux qui^étoienc' poé*-
fens i cette céféihonie, dit, félon le rapport du ^ffiéme Auteur, coiame pal-uo
el^rit Prophétique: Ta ne vivras pas long-tente v 6 fite-dfe Job^ c'eft ainfi quîfl
'nommbit Saladin, & tu idois bientôt' finir tes^ jours ^ puilqu'un des Princes Sd-
giucides, ïorkebka, te met à cheval, & qu'un autre de la Maifbn des Zeng^,
ÏQ^àh thiabeka, adçommode tes -habits. Ca^Mrognoftic fut accompli^. fi; dans la
perfonne de Saladin & dans fit Famille. Car- ce Sultan mourut peu de tems
après ^>& fa Famille fu^ fort: maltraitée par les Selgiuddes de laDatolie, &
rétablie par les Atàbeks de la Fàmilfe de Zen^hr^ ce que les deux mats AOp
bts^ Rakab-& Salah, enferment dans leur figmficatiom- ^ .
' BënSchôhnah' remarque,' entre les aéHoris dé Piété ^e ce Sultah^ la Vîfifc
réligieufe, qu'il fit en retournant d'Halep à Damas, du Sépulcre d'O'mar fien
A'bdîdaziz,, Khalife de' la Maifon des Ommiades , qui étoit morten T^utadon
de (âinteté, & duquel les Abbaffîdes, qui firent déterrer fi inhumainement* tovs
^ Vw^^ iéëi les Princes Ommiaaes , avoient rçfpeélé le tombeau, & feit auflî mention tfon
'" ^j. Pèlerinage que le même Prince fit au Sépulcre d' Abou ' Zakaria Al Magrëbi,
^'^^""^j^ qùr pâlie dans- la Syrie parmy les Mufiilmans pour un Saint à miracles. Lémê-
.•/•/.v3. '^^, j^ç Auteur, dit , qu'après q^'U.eut fatisfeit à toutes ces dévotions , '' fes prind-
•jt. *pàux Côurrifans luy confeillcrent dé licentier fes Troupes , pour leur dcnmer
du'ïèpôs/itprès tant defktigues militaires qu'il leur avoit fait iupporter, pour
*^ exécuter fes grandes & glorîeufes entreprifes. Mais* il leur répondit ces mots:
'Alûrtr càJQQr valagd gaïr mamoun , h Vie eft courte & fon terme eft incear-
'tairi; par lëfquélles paroles il leurvouléit faire entendre, qu'il falloît toftjoun
traviaîftèr pendant le peu de tems qqilui reftoit à vivre.
"'^L^ inêtoe Auteur que Ton vient da citer, traite aflez -au'lonê des Deicen-
dahs ' de Saladin , & démêle la fuccâflion des Princes de la Maiion des Jobitto
en lï manière fuivante.
Saladia laiflk- dix-fept enfans mâles,, & une feule fille qui fut mariée à Malek
:A1 Kiamel, fils de.Malek Al A^el., frère dç.Saladin, & qui étoit par confi-
gufent fbn.^Côufin-germaîn. ,
\\ Malek AL Afdhal, de qui le nom propre étbit Noureddin AÊ, étoit l'af né é^
jtQUs fes frères 3 '& eut pour fon partage les Hoyaumes de Damas., de. Jerdâ-
lem^. &. de la Bafle Syrie ou Côele^Syrie.
Mâlek Al A'iiz Othman, quoyque puîné,' fut le mieux partagé , car il eut
l*^gypteventièrej
;, ^ek Ai^.Àl^çr,/Q9ï{i(he^ titre de Gâzi ou'îde Coa*
'^ ': ^; que-
.4*tte )Gapitale; ' ; .
^ . r I}{cai$ iiie t;rouvonsr5 dit ce même Auteur^ que ces ^ trois renlans^, de Saladin,
qui ayent partagé* fa fucceffion. Car fes autres Etats demeurèrent entre les
jaaiil%: des-ifës frères., de \feç.nevei|:ç & ocjle ^ Çoufinsv, . qui r^çs .poffçdojtent
déjà, & rele voient cependant de ces trois Princes iès enfans, qui établirent
tfrq^ Pymftie$j. qh. Çrinoipautez/ feparées, en Egypte, dans la^^Bige^j^fe &
Palefïme, dont Damas étoit la Capitale, & la HauterSyne*^ qui*^ diépendoîc
dnSalep. ' : :: . : ' ' . * *:
Saladin avoît eu plufieurs frères*.. Scbirgouehy dumiel iî faut voir le .titre,
mourut avant lui, & Malek Al A'del Aboubekr luy furvêquit, & .demeura- en
pofleffîon de la Fortereflc de Crac, que fon frère luy a voit çopfiée. ■ Mais
ayant comploté l'an 592 de THogire, avec A^ziz qui regnqit : fip iïfgypte^, con-
trer Âfdbal qui .commandoit à- Dama^^, ce Prince - cy , qui * étoiti l'atoé^e Sala-
dîn!x À^ dépouillé par Ton Onde & par foo frère puifiié de- fes : Etats, &
obligé de fe retirer à Sarkhod,. après ^quoy le même Malek - Al A-'did demeura
pac^. la ceffion d'Aziz fon Neveu,. Maître de Damas & de |erufalem^ -&-prit Fan
.5P3 de l'Hegire, la Ville d'Ipppé ou de Jafa, fur les-Chrétiens.
Malek Al Afdh'al fe voyant ainfi dépouillé par fon frère & par fon Oncle^
.écrivit en Veri (car il étoit bon Poëte) au Khalife NafFer FAbbfiÈde , - pne
.Lettre don|:,le fens étoit: Mpn Seigneur, vous fçavez^qu' Aboubekr ;&. Ôdimw
ôtereni: par violence à Ali, le Khalifat qui luy appartenoit, après- la mort jdjt
Mahomet fon Beaupère. Voyez donc la fatalité du nom d'Ali , puifqirà moy
qui porte ce^ nom,;Pthman mon frèr^ &, Aboubekr mon Oncle ^ m!ont fait hi
même îhjuftîce. ' Le iKfialife* Nafler ayant reçu cette lettre, répondit auffi en
Vers à- ce Prince: Ali^futpçivé injuftement de fon droit, parce^qu'-il ne-^trouva
point alors dans M^iqe de «NaÛer, - c'eft'^ à- dire , de Protefte^r. Maïs aye?
bon courage; car ils rendront bientôt leur compte, & vous trouverez en ma
perfonne, moy qui fuis NaiFer, tpute forte de fecours & de proteftion.
. En effet Tan 595^. Malek Al Àziz mourut en Egypte, 6c les Egyptiens
appellerent.Malec.Al. Afdhal fon frère aîné pour lui lucceder. Mais Tan 595>
Malek AI A'dél vint alCêger Afdhal dans la Ville du Caire, & il ne JSt la pais
.avec foa Neveu, qu'à condition qu'il luy cederoit T^gypte, & qu'U fe conten*
tèroït de quelques Villes de la SyiTO que Ton luy donneroit e» édiângie. • •
L*ai^ 597 y Malek Al Afdbal fe joignit à Malek Al D&aher, fon autre frère,
)S^ils vinrent enfemble afÔe^er la ^^ Ville de Damas Que Malek. Al Adel, le^
Oncle , pofledoit. Mais ce fiège ne leur ayant pas reuffi, les Neveux firent leur
pqjx avec leur Oncle, & retournèrent chacun chef eux, Afdhal à, SduimiA
chat ou Samofàte , Dhaher en Halep , & la Ville de Damas^ demeura à Malek
^ A'deK ' . ^
: L'an 599 , 'Malek Af A y el entra avec fon fils , Maléb Al Afehr^ Moûfla ',
dans^la, Mefopotamie .& afliegea, mais en vain, la forte Place ,de^ Mardis. Mai$
il* prît leri Tan 606 , la Ville de Nifibe. Ce fiit en ce temps-ci' que lès Rïogolf
commencèrent k donner répouvante fur le Tigre & fur TEuphrate,
Uan 613^ Mîtlek.Al P^ahcr', troifièmei fils da Saladin, mourut , .&^laifSi
ppur fucceueur dans Halep, l^ek Al Aziz Mohammed, à Fâge de trois
;( L'an ùj;^ 14^1eI^Â| A^del Abovibékrp frère deSaladin> i qm;^$ul^A^ypk
Pf2 «À<Lsl%l£4>4>^tfir.
& d'une grande Dartie de la Syrie & de la Mefopotamie , après un iPSgQé'(»'«i>
AiÀ.fès-, & lalBii -^iifieiift ëHfens» ^éttû-e lÉfk parti» deCips^fl pbWgbi^Ça
Mkl^ 3ll'IÈai!^,4'éîtt6 'âb 'tbq^;>eftt Fl^te^ '^lek^Al M6âëâhffii>eiK 4»i(.
^iites Sèftjffilëm '& tes cKi^ehéè^ ../;::})
^Iè<3apit«è cTe Ton Etet. • -
Malek Al Modhaffer Schehabeddin régna à Miafarekin. ' -
miëk AI A^ôhad N^'nedâin Aîoub ou Jeb A Aldifoth.
Midék Al Afad à Giaban
-Malek Al* Aïiz^'àBànfedéu Pànfete. ^
^ Df afèk AI ' Stààh ou Al Saleh -Ifmâël à BofnL-
'Malek Al Âdél Hiiïk 'encore pfuriefni^ autres ^e fes eiïfôns, qui démeenm^
^ns Ebsts. Il y ien ia quatre <)tte lés Hîifloriens nomment, à fçavoir Midé^fA
Faïedh, Mailek Âl Amgiad, Malek AI AfdhaL & Malek Al Caher.
X'An 6n de megire, MalekAlKiame», fib de Malek Al Adel Roy cf Ëgyp.
te , reprit la Ville de Damiette fur les francs, qui Favoient poflèdée pï^s «
L'an <$2'i> M^ek Al Afdhal AH, fils aîn^ de Sakdin, qui fut chaflë fbcédi
'vment des Royaumes de Damas & d'Egypte, ijiourut dans Saftiolate, Psvk
Vilfe ^ luy reftoît de fes Etats.
L'an 6e49 Malek Al Moâddham l'fTa, lils de Màlek Al Adel, itK>urut êam
fes £ta<3 de Damas & de Jerufalem, & laiflk pour fuccefTeur, Malek Al NaSto
Sàlahedditi Daoud fbn fils.
L'an (J25f Malek Al Ktamel, qui itoît entré en jouîflànce d'une paftie tiéf
Ëtats dé Midek Al Moâddham, après la mort de ce Prince^ céda la Ville de
^TeruGÛem , <iui lui étoit échue , aux Chrétiens.
L'an i9t7, Gelaleddin Mankberni, Sultan des Khouarczmiens , ayant affie^^
& pris la Ville d'Akhlah, où deux frères de Malek Af Afchraf, fils de Malek
Al Adel, '& frères de Malek Al Kiamel, '^toient enfermes avec Ibek, affran-
chi d'AfcKraf , ce Sultan vînt avec une puiflante armée au devant de Gehled-
dih, qui s'avançoit vers la Syrie, lui donna combat, & remporta une Vîâoïr*
qui le liémît âui&tôt en pofleffiôn de la Ville d*Akhlat , & des autres Terris
<qtie les'Khoyarezmieœ soient envahies. Ceft ce même Malek Al Afchfaf,
qui fe vktttbit i Gelaleddin d'avoir dans fon armée, deux mille Cavaliers c&
etoient tous les frères, fes enfôns ou fes parens, tant h Famille des Aïoiw-
tes ou Jobites, s'étoit multipliée.
L'an '6^4, Malek Al A'ziz, fils de Malek Al Dhâher Al Gazi, fils de Sabu
din, ^ijltan ,d*ïîalep, finit fes jours , & eut pour fuccefleur Malek Al NafRr
Sa}2Uiedd|h' fen filsi le dernier des Sultans de la Maifon des Aïoûbites, ;qui
ftït tué Tan 6i% de PHegire , p:ar Holagou , deux ans après la prife dé
Bagdet
L'an 635, MàTek AI Afchraf^ & Malek Al Kiamel, tous deux fils ifc
Al Adel,' moururent, le premier à Damas, & le fécond en Egypte.
L'ah^647^, Malek AI Sâleh, quiavoît fuccédé à fon ^-Père dans *le ïtoj^uMë
d'Egypte, affieçea la Ville dç fjems ou Emefle çn Syrie. , Mais il quitta b^è».
tàt iàk ^éîiti^^ik fori^"!! apprit qijte'iesFraliésétoiènt'dcvatxt uamifette: H
• ■•!•'. V A
retour*
BBCpùmar an Tl^cpto' joftéms&t: dm^'ile'teiQpii qu&iSaini-I^p^i^ rf,'^!^ miWu'
Miitrtt'dË cetto Place^ Sa moiuut dftos ifti mëiïtç two^. iitteli^ Al Moâdgihia'
fiM filBluy fuccKfei. Mais il fiic ettti^'eœfwt goiitfwné.par Sqba^Â^-.Doar>/à^
mfefe, & dans la dépendaaoe d'A'z4ediin Ife^* I9 TitFQOaiyn^
' LW64&, Saint Louis, après la prifeds lî>amie!ï&j bstcit; Iç^ Ë^tieOT» 4
&t enfuite entièrement défait auprès de ia; ViM». d^ -Mang^itr^b,, riu" UA de»
bras da Nil où: it fut enfermé.. Malek' A^i î^/fiddba^ -qpi le % prif(UH)ier,
ajmit fait quelque temps après la pa».- avec \fiy.y cqoQà J'auia qj^ ^agidu^^.
MB gçDS-ci fe révoltèrent contre Im; r &r. li'obligGreDC dç.s'çi^^ da)^; une'
Tour de bois , qui étoit bâtie fur le bord du NiL Ceux qui lé poùi;fHiwi}iffl|itj/
nûrenc le feu à la Tour, & contiaigoirenç slalt ce SuUaii> de. fe ]etteç d^
V«au,où il fut tué à coup de flèches.
I AKZieddin Ibek le Tu^coVan fut élçvi alors fi^r le IÇrôae par Ies-A^eluc%
&ntifia le Trai;(J^qu& Moâddham.avoit'fvt ayec .Saint (^i^, qui, recouù'i^
atnfiât liberté, & Si;hagr' À\ Don;, mère (?e .Moâdah^, (^ }f9)ik>it t(?ûJQurs
gowroroer» ayapt été Qie<Dacée par Ibefe^^r ^ ptév^t $ le iît ipottrir. -J[^9is^
die Àït bientôt punie d^ ce. meurtre par tes Mûielues ^ Iei^uâls.iq)rès. Tàvolif'
ftit mourir,, élevèrent à la place d'Ibek fur le f ''^. i'Egypte» yp, de leur
' Cothouz, auquel ils donnèrent le' noinj & le titre ds Malpt
Corps 9 nommé 1
^■Modiiaffer.
Vwdant ces. tumultes d'Egypte, Malelt ^ Nafler,, fis de Malel^ Al Azisf»:
4v fegnoit toûjouns ^9ps Halep, icomine i^oûs oyions vu,: s^approçba de U9-
DMS» où on lui ouvrit les portes, & fui méiint: appçllé pour régner eo:
^^te. Mais Ics^.Mamelucs qui étoient- ksr ^tdi forts , l'obligèrent à s'en x^.
tourner.
■ :ï„'an 658 , Holagou le Tartarcj. s'étantrçndu Matfrè de. la Syrie, A,\ Ha--
lé)c-Aî ^ aJTcr abandonna Hilep , St s'^nfuïoit avecçoutç ià Famille flans ji^
(Ççiêrt dé Crac en Arabie;; ^ajs Kctboga, un de jjpiefç" dç l'armée dÈs 'Arta-
Tts, rayant enlevé». fi».. W^oyé à IIoiagou^/céTVWç je reçut fort biçri^i
am il le fftmourir lui'&foa frire Matek A' Ptelhef^ kpt^s qu'il eut'sÊpriç-
que Ketboff* avoit été 'défaiit par Cottiouz , Syltan d'Egypte. .' . ■,"
" Cb fut dans la même annéa quq la Ville d'Halep fut jprife par Hblarou, &,
i toême temps que Malet. Al Afchraf fut aifiégé, 'pns à tué {|^ la vSflô^
Miafarekin par les Tartarès.
L'on z crû ne pouvoir pas mieux placer tous ces Defceqds^ ^ fi pofterji^
de Sâladin, que dans le titre-même de c(^ Prince, fic-j'on a ySgé à proî^o^
d'en parle? un peu plus au, long, & d'en demôîer plus exaftement lés^ nomste
Ma Etats, k cauEe du grand rapport que ces Prino» obc eu^ avec le^ Ghs^tiètSy
^ ftifbtent alors dans le tems des Croifades, la euenre en Orienc.
''II reftè cependant encore à dire quelqtfe chofe de Saladln. Qa plofieuri-
^Bètem Auteurs ont^lait des remarques particulières îmr la fËm;ne-i & ùiv-
les mteurs de ce grand Conquérant ■ '- ■ . -
Ehn Athir écrit que Sàladin, .après avwr conquis fur les Francs, le fort
ÇUteau de Paniâs, dan^ la haiite Gafiléej & r3woir.0t)urvd'd»^ffns^ -deimi-
xridoBif & d'une: bonne Garnifonj quitta qe Pa^, & Ib' tsaafporta- âe-là & Da-
tel, qui ëtoit pour lors la Cttpital? de toute ta S^rie.- Il pwu'daiM fôn voyage
à fon doigt, ce Rubis d'un fi grand prix, qu'il avoit trouva dans les TYéfoi»
du: Khalîie Adbadb;^ duquel il a déjà été parlé.. Ce Kubis luy tomba du doigt.
i84 SA L AHEDDIN.
dans un chemfn cou^^rt de broufailles & dû halliers fort épais, & il ne s'ap-
perçut de cette perte qu'étant déjà bien éloigné du lieu où il croyoit Favoir
perdb. Ui'envbya auflitôt quelques-uns de fes Domeftiques au lieu qu'il leur
marqua, & ils Ty trouvèrent à point nommé, contre l'attente de tous (et-
Cburtlfans, qui tirèrent de xrette beureufe rencontre, un prognoilic afluré de
la fortune irréparable de toutes les entreprifes. >de ce Sultan. .
« Entre, ies avions de Juftice#c de Pieté de Saladin, Khondemir remarque la
punition âft l>6âeur ^Séhèhabeddin Al Scbaharouardi , lequel donnant trop de
liberté i Ton efprit, étoit tombé dans- de grandes «Jctravagances fur le fujet de
laRéligibri. ■ • !
Le même Auteur dit, que Sâladin étôit monté au degré de puilTance auquel
il étoit arrivé, par tous les degrés des vertus & des charges militaires. Car il.
étoit déjà Maître abfolu es l'Egypte ,. Jorfque Malek Al Nafler Noureddin Ben
Zenghi, Suïtan d'Halép, iqy ,ëcrivojt' encore comme à fon Sujet, 4c h mo-
deflre déSaladiii était fi grande, qu'it X^ qualifîoit encore le Sipahfalar, le.
Commandant deis armées de ce Sultan, âb-qu après fà mort, 41 reconnut 4uu*
çore pour ion' Maître, Malelc AI Saieh Ifmaël, fils de Noureddin^ quoi^
beaucoup dédïu de la puiflance de fon père. • -
Les Hiftoriens Mufulmans s'attachent beaucoup plus à louer la Juftice| h
Libéralité , h r Douceur , . THumilité , . & Ja Patience de . Saladin , que les vertus^
lûilitafee^vfl^ o^^^'^^ éclaté dans toute la durée de fon règne,
éflforté^ que :rïouredd!lti. & lui tiennent auffi bien parmy les Mufulmans, Jé'^
rang de^ Saints", qutf celuy^^dés plus grands Monarques & des plus vailfcmèf
Guerriers. ' Auffi* il fe* trouve' des Auteurs, qui ont écrit conjointement la Vie'
de .ces deux graqds.Ptince§. . ,
Abou* Abdallah Mbhamn;ed, fumommé Omad Al Kateb Al Esfôhanî, natif
d'Jspaban.i» qjiî a voit, été Secrétaire des Commanderaens de .ce Prince, a çonl-
pofé énjfgpt" Vôluiâçs une HiHoire, intitulée Al tark Al Sthamî, laSplen-*
cfair, à^iTOraern la Syrie, où il décrit fort amplement toutes les mn-
des aftiôtis de ces déttx' Printtes. Cet Auteur mourut l'an 597 de l'Hegire.
Joufouf ou Jofef Ben Tangri Virdi, que les AraSes nomment Tangribardî^
a écrit dans le troifième volume de fon Hïftoîre, la Vie de ces deux Prince^
& a donné à fon' Ouvrage le titre de Nogioum alzaherah fi molouk Mefr f
Al .Çatierah , -les. Etoiles brillantes de l'Egypte & du Caire.
.. Lé Blyan.de Gaflanî,\quréft; dans la Bibliothèque du Roi, nym. 1071, t
4)té: fait tout entier à Ja louange de Saladin.
Schahab, ed^iQ Â'bdalrahman Ben Ifmaël, connu fous le nom d'Abou Schal
mah Al Demefchki-) qui mourut l'an 66$ de l'Heçire, avoit déjà fait avant
ïangri ' Virdi^ une Hiftoire partifulière de Nouceddiri & de Salatieddin, fous
le titrç ^ ,A^hy ; alraoudhateïn fi akljbar al daoulateïn, lies Fleurs des deux
Jardins ou Parterres, (yr THifloire des deux règnes.
SALAHEDDIN Ben A^iz Beù Dhàher. C'eft Saladin , fécond du nom :
rière tiedt.fils du. irrarid Saladîn. miî ^tr .^nlnin ^l'PoUn. ^^:^ ^a^^:i2ujl jI
■t
SALAHÈDDI»
s AL AU È D D I It. **— S A LA M I A H. lîy
•SALAHEDDIN. Surnom de Khalil Ben Ibek AfSafadi, Auteur Ai Xi vre ^
intitulé Tenbih altefchbih > Avertiflement fur les doutes & les Equivoques^ Cet
Auteur mourut l'an 794 de THegire, ^Son Ouvrage eft dans la Bibliothèque du
Roy, num. 1149.
SALAHI & Salehi. Abul A'bbas Ahmed Ben Khalil AI Salehi eft Auteur
^ Livre, qui porte le nom de Ahia alakhbar, Clafles Hiftoriques.
•
SALAM & Salem. Nom d'un Interprète & Envoyé de Vathek TAbbaffi*
de, qui reçut ordre du Khalife foh Maître de faire la découverte des Pays do
Gog & de Nfagog. Foyez le titre de lagioug*.
■
SALAM. Schehabeddin Ahmed ou Mohammed Ben Salam ou Ben A^bdal*
(alam, dit Al Schami, parce qu'il étoit Syrien de Nation, naquit Tan de THe^
gire 845 ou 847, & a laifTé deux Ouvrages.
Le premier eft intitulé Aâlàm almagrour, les lignes & les marques d'un
Orgueilleux.
Le fécond porte le titre de Erfchad d menaffek, où l'Auteur traite de tou-
tes les cérémonies & circonftances du Pèlerinage de la Mecque.
SALAMESCH. Nom du fixième Sultan de la Dynaftie des Mamelucs»
fumommés Baharites ou Turcomans en Egypte, qui fut fumommé Al Malek
Al A^ Badreddin. U fiscceda à l'âge de lept ans & quelques mois, à foQ
Irère Al Malek Al Sâïd Mohammed Barkah ou Barakah khan, & ne régna qm
quatre ou cinq mois. Car il fut dépoifedé Tan 678 de THegire, feloa.
ùlacrizi.
SALA ML Ce mot fignifie un homme, natif de la Ville de Bagdet, qui
Fat fumommée par fon Fondateur le Khalife Abou Giafar Al Manfor, Daralia-
lam, la demeure ou la Ville de la Paix, à l'imitation de Jeru&lem, qui fignifie
en Hébreu , Vifion de Paix. . .
Aboul Haflan Mohammed Ben 01>eïdallah fut fumommé Al Salami, parce
S'il naquit dans le quartier Oriental, nommé Karkh, de la Ville de Bagdetj
Q 303 de THegire, & qu'il y mourut. Tan 393. Il fut un des plus illuftres
Poëtes Arabes de fon temps, & demeura quelque-temps à MoufiSiI ou Moful^
auprès du Saheb Ben E^d, & vint depuis à la Cour d'Adhaddaldoulat , Sul*
tan de la Dynaftie des Bouides , auprès duquel il demeura jufqu'à fa mort. ^ v ^ md <l -
'+Ce Poëte compofa un Poëme, intitulé Meftah almâmoul, la Clef des efpé- ^ ^"^iifS 9^^ ^
rances, & le dédia à fon Sultan, qui prenoit tant de plaifij: dans la converfa. ^]]77^^^^£riZi^
tîon de ce Poète, qu*il avoit accoutumé de dire, que toutes les fois qu'il le -^xiI^^^^W^"^^^**^
voyoit, il luy fembloit que Mercure quittoît le Ciel pour le venir vifiter. X!^!^ ^ >^a^^^ »*
SALAMIAH. Ville fituée fur la rive Orientale du Tigre, à une journée ?^^^2^^^^^^éë
ptas bas que la Ville de Mouflàl ou Moful, fur le chemin de BagdeL Cette /^' j^i^^^ZT^^^'^ —
ville ayant été ruinée par la fuite des temps, il s'en bâtit peu à peu une ""^î^'^v^.^w
autre dans fon vdîfinage, qui a porté le même nom. On l'appelle aujourdhui -<- '^^ \
Salamiah algedidah, Salamiah la Neuve.
Cette Ville a eu pour Cadhi un célèbre Doâeur de la Seâ» Schafeïenné,
Tome IIL A a ^ pommé
-' »
:ft6 :■ ' ' ; •: 9M lABfe •"««• S-'A L. ^^ p^ ;. ,•« ,-
nômnjé Ibrahim/ Beti. NaÏÏfet, i&.'furnotamé Zehifçdditt :A1 Mouû<J«||,;flUe JV»
tira dui fitmeox Coflege ^ fi^gdeit^ dit Al? Nadhanriah OJl U avoir lécé élj^vé; :
• Ehn^Rhalédân V qui'a doiuié rang è ce Ooâetur, pftrmy^ les HoiaiQ«a iUiiftrff
dont il a écrit les Vies, cite plufieurs Vers de fa façon.
iSA'LP j& Salib. ; Ce mot Arabe. qurfigHifie la Croix^^ -fi^nifie jndiferem-
ment toutes. 4>rtesà^Inftrunyçs patibulaire?. * Lè§ Chi:êdeni s en fcryèût ^i4or
ment pour exprimer la Croix cfç N. S. Jefîis -X^hrift. Ils appellent:' AiA Al
Sàlib, là. Efefte ae IXtaltatk» ^p i* Croix, & Salboi^, 1q Voidr^di'Saiiitj au.
quel Not3«; Soigneur, a. <âté ni^ e^i Croix. Les Malyiin^c^nç amèlkiM^'ord,^
ment les Chrétiens Croifés, qui jeur fâifoient la gçerrey^sHab AI Salib, la
Gens de la Croix, de même qu'ils donnent le nom d'Ashab alfil, les Gens de
l'Eléphant, aux AbilErts qui .aOr^cireat la Mecque foqs la ot^uitip d^Ahratoh
kpit Ptinccv avaptide. Mahooietif^^^^ ,:
Les mêmes Mahometans en parlât . des-, Conq^eib^qiiç îftur» Priiîc«s-<>Ht ^-
tee ïuiî iç^rChrèàenai, difijrft foUvpat daps jl/eurs Uiftoireg, qu'ils ont ^^rmjiié
de leur Pays Nacous v Salib, les Cloclies & les Croix.
- Ap«ès .qufi'Saiadin\ëur.pri5:Jefuialem Airles Chiiiêtiena, ils'^levH 'w' ffmà
tumulte dans cettsrViUe aujCu^et-die laMCjFoix dorée^ qn^ Içs MufulmaQs eoto^
verent du faille du Temple, nommé Sakhra, bâti autrefois par les MufalmanSi
^a(^ kff^KS^rdlibns^Tiavdibnti-pIa^^ 'jCati:<Ux-ci:i gitolque. 'ir$iâcus,' aq v/Mbi*
redt |anltis ^jenncttiiè que cqitt^ G^pp^î dœijeur^ . entre les mains: 4q9 MM^
inâns^ dé jpôur x|u^Is qe k piofaoéfledit ^ & SàladiiL ûûcfdntifi eafin qu'elle / leur
SALCANL Surnom db'mar Ben SéïdKhalil, Ben Seïd A^i, qui eftPAi-
SALCATHAT. Kétab^ Al Salcathât. Titre d'uri Livre iquî trtifc Ah
Sciôtice • que IfesIAràber appèlleiuC E'Im'.Attliaouatem,. la . Science' qai enfejgne
la fabrique , & Tufage . de^: anniaaax . Magique^., . qui fervent, à ; faire d^ m^flUgi»
& des cnchiHtemens. U y a m Livre de cette nature dans la Bibliothèque dq^^
RoyV^ufliv 1014. :.' *•
SALEPL SatKn.om:d^Aboà IThafaér Ahmed Beb Mohammed ^ lequQl^eftpiai<
cbnnu fikiâ fe;nom/de .5»tefi AL^Efifthani^^q^^^ Tau S7^ àe Tifegne,,
â&:qui. acabipofé tin';L)vi!0> intttuié ArbaISfn 9lbpitdaniab> .les quarante TnuiK
dons appliquées .aux Voyageur^. U y a.at^.uo Scharh bu C(^smentaice dik
même Auteur fur £bn propre Ouvrage*, /
S ALE&IARjiNom &àne Idctfe^ que léë Aditàs% Peupfe dlaiç antjiéflne
Tribu des Ariaibes, x^iii fbt eixtertninée / ini!oqlK)ient pour obtenir la cctfifenHK
tion de leur lancé; i îf^oy$z les titrej! de A/d ;^ jde, Houd^
; i-
: 'l
} 9
VC£^
/
îation, & l'autre Adah alfofîah', les Mœurs & !«? .qqalik^. d-^^q So&'Ott.^Jli-
neux Mufulman,
•::4âC';ft<itéi» qui étoit! mtM dé ' NifeiBbaur cd ïK3ioiaflto..'eft. qliel(|i^ibis
«bnHKéi Me&M»ÉKA Bëtt Hoéflàla^Al .SalEmi;^ aufi^Uzen r^ue.JHduffaïd' £lbn
MÛ^^fl^led^At Salmily' 4&-'pàJre xHa^ là «Miifiiliilaiàrpotir :iia< Aii£e;jt:f<>rt
Spirituel. .^ ^ ■i-'.M ,-{ j' ;;l. .
On ,a auflLun Uvre, intiluli Anouju*, les Lumière, de Mohammed Ben Sa^
fefti, qui eft* peûti'ttrb dû i^tthé^AtiÉeôr. " -/• '- •. ' . . -' •' .•' "' ,
■ Ôoelduey. tjm TàppèUeiA ^iffi Selémi <& Sote^
SALEML Suinotii d:Abod'Al>4aàlaa. Mohammed. Beai^^
Liv;:e« r intitulé Eflchixit elfi êlm al êbàràt , , Traité fur la figniÇcadcfii; des
SALOAtlv- Ceft cdvs^-qtâ a dcmaS ibn/ndpriiàiJa promire .l^fanchcjï^.
Dvnaftie des Atabeks de Perfe. .On Tappellè ordinairement Mqd'haffereddia
Si " "
Siddir -ien Maondaud, qui éommeq^ d6 rè^n^ten iierftf>VÀH^^£Àplite'Jda
s2&.Mî»fl8îtd.Je Selgiacae. .. ., • -.'.••..''• • -•,r'::M
~ s A DO A & se »A Hl ' S6r«èffi^ dts^Màdh^trèédifti Àboabeiàr^ r VJ I . mnm
dès^Aëibe&s de'?èrfe'^^«l>Mchr^dé6 Stllgarie^^ hU étoit fite 4eL <k>tk»|{
^.' i*. '•
êotis le^ plus ^avMs boAimeit de' ion temps vinrent àfa Caur^ & cerfîftihit
que le fameux Sâadi dé*â Ibrt Giilîftan; Ce Prince- moafutîVaô itdjlegic^
<J58, dans .la Ville ,dç Scbiraz fa Capitale, & eut pour fuccefleur MoKammed
. Sdkh fon fils, qui tii#; nne.co!idaite toute é^fjfeà^ celle '* fôhi'î>&é ^ &
ne régna que huit mois. Khmdeïïm IL^Hàrtkh: rj^t'\t^4i^
migher. •,..-*;,
» ■ ■ * ■ ■ •■'•."
SALI. roy« les titres de Sibi & de Aboul Sabi.
SALIB. Voyez plus haut le titre. dé Salb. Il y i,à^\2iyjSSt^^
Roy, num. 792 un Sermon en Langue Arabique de Mar 'ÀFfaim W Sâmt
JEf^rem, qui fût pBoncmcé.le dix-feptième jour xHj ^lïfoi?>.^a les .jfgypf iens
i^lîent TiMi qpî répanki à nôtre: Mdfe ob .âepteœbiJè.y ^èlte de.la.&intç
€^K, dsns lequel ce fak» Terfimns^ décrit i'Qifioifeide idamun;! 4é Ala^if;
fr fEmme.ft de fes enfene. ,, ;. ;:; /--.^
Le titre de ce Sermon eft leffir men Kethîr men àgîaïb alfalik^ dbdhî bem
iâfiSûf âla 'édflk- hiî^at Mfobèïchaa (afmdiiit ^ ^vÔe'desrftfiraclès:d(s) la Croix ,/par
ht Veita de ' lifi^uelld nous poûvoiis ik)W 4éliyter de^: embûcfabsi éc SMdfi:^
SALLAR. Nom d'une Ifle du Golfe Perfique, que T Auteur du Maflahar
abîrd dit être aflfez ccamuS- Voy^z te titre de Kis & Kifch, / , ^
: SA'LM. Nom dujîb de Ferîdoun, Roy -de Perfe.de la pTCn^ere CynaftifiL
- lïë'âes^PîfcBdàaîeris: Ce Prince Véçûidcifea' pèW * pWffgê, twu^ ii
A a 2 partie
itZ S A L M A. — ^ SALUA.
partie de* fés Etats, qm s'étendoic depui» F^uphrate jdques dans rOcddeoc*
Quelques-uns rappellent Salim.
S AL MA. Surnom d'A'zzeddin Abou Mohammed Ben A^Kklfidem, Doc»
teur de la Seâe de Scbafêi, qui eft l'Auteur, de Mecafled alfidat^ Livre d»
Prières^ qui aifeigne auffi la façon dç prier. Il fe trouve dans la
que du Roy, num. 6^u
•• _^i
•>i -
SALMA ou Solma Schaér, Ben fchaêr Al Miri ou Lamiil CeU VAutxm
d'un Poème Periique, intitulé Bags^t alathar, la beauté ou rexcellence des
faits & des évenemens, qu'if compoia pour oppofer à celuy de Mir Kho&ob»
autre Poète Perfîen, intitulé Deriaî abrar» la Mer des Juftà.
S AL MA ou ^olma. Nom d*ùn Dofteur fort dévot & fort (pîrituel, qof n
compofé un Livre, intitulé Hacaïk, les Veritez les plus fubtiles & les pbv
cachées. Foyez les titres de &damr & Selemi , & celuy de Abou HazegL
..SALMANAJSSAIt Les Hiftoriens Arabes appellent ainfî ua Roy d^
MoufTal ou Moful, & de Mefopotamie, que nous appelions ordinairement j^
Salmanafar, Roy d'Aflyrie, & ils écrivent qu'il afliegea la Ville de Samarie
pendant trois .ans, au bout defquels il s'en rendit le. Nfoître, fit prifonnier- le
Roy Ofée , qui zwcit régné fept ans , & tranfporta les dix Tribus da Royao^
me d'Uraël à MoufTal, Amida & Babylone.
C^ Hiftoriens , comme £bn Batrik & aufcres^, ne s^accordënt pas avec PEcri^
ture Sainte, où nous trouvons dans le 17 Cbap. du 4 Livre des Rois, qu'CM2e
avbit régné neuf ans, & que les dix Tribus d'Iirael , après avoir été conduites
en ASyrieV furent tranfportées.dans le Pays des Medes..
: SALMOiCTIEfL Nom d'uQ. Médecin Chrétien fort habile dans la pratfqnek
HUi I fërvic: MjDtliTem,. VIU IPi^e de la Race des Abbaffides.
SALS ABIL ou Salfebil. Nom d'un Fleuve du Paradis des Mufultnang
SAL&AIL.. Nom d'un Ange qui gouverne le quatrième Ciel, félon TA»-
teur du Mircat allbgat.
S ALT, Le Géographe Perfîien dit dans fon 3 Climat, quec'eftune Vflb
du Pay^ d'Arden, c'eft-à^dire, du Jourdain, où il y a un Château du pied
duquel fort une fontaine^, qui arrofe & abbreuve toute la Ville. Son Terroir,
eft couvert de Jardins déUtieux,, dans lefquels croiflent les plus belles Grenade»
de tout rOrient.
Abou Sait Qmmiah Ben Alxlalâziz AI* Andidouffi, qui mourut Tan 539 de
rHegire^ eft l'Auteur du: Livre, intitulé EntelËu- le £bn Ishak Honaïn, Se^
cours prêté à Honaïn,. fils d'Ishak, qui eft un des principaux Traduâeurs der
anciens Livres Syriens & Grecs en X^gue Arabique.
SALUA ou SalVa. Nous lifons dans lè fécond Chapitre de l'AIcoran, int-
titulé Bftcrah, ces. paroles- où Mahomet fait dire à Dieu, en parlant aux Juifir
Y gnzaloa. âl^offl jûmatu v Âl Salua: Nwt vous avons envoyé la Mme, &U
Stha
s A L U A T. '^ S A Nf. , 189
Sdvê Honflaïn' Vâéz dît fur ce Texte, que lé mot Arabc^àlva répond k
FHebreu Selav, que la plupart des Interprètes ont traduit des Cailles , & qu'il
fignifie aufli du Miel.
L'Auteur du Taffir alraonîr , qui eft un Commentaire des plus eftimez (ur
PAJkK>rbn^9 dit que la plupart des Interprêtes expliquent ce mot de Salua, par
^lùy de Sumani, qui efl: plus ufîté par les Arabes, pour figm'fîer la^ Cme^
ries Per&ns appellent auflî Semanah. Cependant c'eft un Oifeau particulier
riemen ou Arabie Heureufe , plus, gros qu'un Moineau , & .phia petit
<)tt'un Pigeon, qui n*a rà nerfs, ni os, ni veines ,^ & dont te chant êft fort
agréable.
Le même Auteur ajoute du fîen , que la Pixividence divine fit fouffler un
tètlt fi impetueur, qu'il rompit les ailes de cette efpèce d'Oileaax^ qui fon-
dolent comme une nuée fort épaifle, dws le Camp des liraëlites, qui les prê^
noient aifément & les mangeoient avec la Manne..
SALUAT ou Salât Ben Gazi. Nom de l'Auteur du'Livre, intitulé Ketà5
alfondok fi ahkam albondok , qui enfeigne à tirer de l'Arbalefte* Cet Ouvrage
tik dans la Bibliothèque du Roy, num. 703.
i
SAM Ben Nouh. Sem fils de Noé. Le Tarikh Montekheb dît que Tonr
appelle ordinairement le Patriarche Sem Aboul' Atab, le Père des Arabes, à
cauie que les Arabes font de fa lignée, & que Cous les Prophètes, A'rab y
A'gem, tant Arabes^que Barbares, defcendent de luy.
Les Arabes ont accoutumé de nommer Agent, tous ceux qui ne font pas de
leur Nation, de même que les Greca & les Latins ont appelle les Nations qui
leur étoient étrangères, les Barbares.
Ceux qui ont écrit THiftoire des anciens Rois de Perfe, (ont partagez tou-
chant la Généalogie de Caïumarrath ; car les uns le font régner avant le Dé^
luge , & le font Contemporain de Seth. Les autres difent y que s'il n'eft. paa
le premier Adam, il eft au moins le fecond, dtre. que lea Arabes donnent ordi--
nairement à Noé. Mais ceux, qui font les plus raifonnables, & qui ont été fuivis
par Mirkhond & par Khondemir, fe contentent de dire, qu'il étoit des enfans
de Sem, & qu'il a régné le premier après le Déluge, fans préjudicier néan*
moins à Nemrod, que les bons Mufulmans, qui fe conforment aux Traditions
Juïfves , reconnoiflent pour le premier Fondateur de la Dynaftie des Chaldéens
& Aflyriens. -
SAM & Sam Souvar. Le Càherman Nameh dit que Sam étoit fils de Ca**
herman, furnommé Catel, le Conquérant & ajoute, que l'on luy dcmnamême
le titre de Cahennan. thani, le fécond Càherman, à caufe de fa grande va^
leur.
Bourage> furmnnmé Al Hakim, c'eil-à-dire, le Sage ou le Philofopbe, qui
fit l'Horofcope de Sam , luy^donna le fumom de Div, mot qui fignifie eaLan^
gue Perfienne un Geanr.
Le Thamurath Nameh dît que Sam porta auffi le fumom de Neriman , qui
fignifie le Preux, & celuy de Souvar, qui fignifie un Cavalier ou Dompteur
de chevaux, laquelle dernière Epithete luy eft demeurée comme inféparable de (on
BOD^.icàufe que ce Héros étant entré un jour armé dans l'Iûr de Darem>.
Aa % que:
iquerfolîrtefioli^flliitoffibioirT k «mie ^ jttiim9ux!r&: <|éS:SR3rtftimrftQrribIep.fq^
sV trouvaient^ îL^ea dbmpta* la plj^ grmde p^tîe & £ur touiE» oeioy. que i'cpi
eftimoit être le plus farouche, nommé Soham. r'-v
': C^: furieux animal £ut jDaiimté:Sckfaantt..à^cauCe:qu^ 4^ la cotuieur^^^
la riBOaù diifet^nm-tAxO^ j6 ^^. \q, domptçr ^ «K^im
xr(^er^ tnfil's'einr ftrwkre^fo^^^^ m l^t PQW AwA àirei: ^^jff^
cedte Hinabre ftbuleuie^ /oa ^chev<I> de. >a^le> 4ftf^ <<Hitça lea giuerrca- «q
entreprit^ contra les îBitofes .ou Geami ^.jBt pv<5?J. #*^i fe» .^nî^mis i l«((^!s ,
avdt imprimé juçe ;grande, terreur :. de, foiï: nom 9^ wçiei^t accoutumé dç 4ire»
lorfqu'ils le voy oient approcher d'eux: Inek Sam Soham Souvar: Voici: Swi
momé fur fon Sohsm, de nom* de Souvar» luy detpeuiti.. ;
> Skm< Nenman* fbt Général des arméeSi* de Çéôdwn:, .Ro^ de- k. prenuàsi
Dy|iaEftie;de <Çerfe;j& oe f ut (bus fes.otdr^iide ^q-, PrÎQC^i q^'il £( ht gptffft
à Cous 9 furnommé Fil Dendaa» û^t;d!£l^bw(y ^:;k; ib^C.eçfiq à.vMXh
voir faLoy,
< L'Aiiteur Al Léb tTarikh écrit, qoe Mahougehèr, fuccefTeur de Fêridou6f:&
Vtll Rey 4e la Dynafiae dés Pifcbdadiens^dédara Sam fon Lieutenant^GâséHl
dans toute l'étendue de fes Etats, Se qu'il lay, donna le titre de Fehlevani>dâll
2er^5 &/-Ayeul^ A îtoftam, • fi^oyet ces titres.
Les Hiftoriens de Perfedîiênt» qiie Sain fit expofer fon fiis ZaKier^ qui .étoàt
venu aii motide tout couvert d'un poil blond & doré^ aufli^tôt après fa nitiifidure;
mais qu'ayant été toiiché de pitié, il le fît chercher & élever auprès de lujs. '
• .••■..
' S A- M BStt SiMM^i.' Khôndemir rapporte dans la Dynaflie des: Ganrides, que
Feddeiin, Roy- de Rerfe de laDynaftie des Pifchdadieils , après avoir défait Id
l^âiîl Zhohak, qui avoit ufurpé la* Couronne de Perfe, laJiFa vivre &s.BBi
fans & Defcendans, & ^ue ceux-^ci fe retirèrent dans les MontagAes de GouTf
où ils établirent une Prmcipauté, qui demeura dans leur . Fàmilie , jufques an
temps^ de Mahmoud Ben Sebekteghin , Fondateur de la Dynaâie des GaznevJde^i
- Lb: Poflerfté de Zhohak eut plufieurs Princes qui fuccederent les uns au
autres, |ufqu*à Mohammed Ben Souri, lequel fut défait par Mahmoud > Sl mon-
rut prffonnâep de ce Sultan,. ran.4bi de rHegir^.
Le petit- fils de Mohammed Ben Souri fe fauva des mains de Mîdinioudf
& fe réfugia aux Indes, & s'attacha au fervice d'un Pagode, pour pouvoir fub-
f«0:er, & eut un fils, nommé Sain: fien Souri, lequel continua Fexercicé dbfcn
père^ & amallli quelques biens, a^cc lcfî}uek> il rcfolut de retocrmei: csn fiÂ
Pays^ natal. Car if avoit toujours co^fervé dans ion cœur la Foy Mufiifaaam
ne , non - obftant le culte extérieur qu'il rendoit , Se faifoit rendre aux Idulei
iàe» InàenSé Les Ai^bes di&ht^ fur le ûijet d'une refolution . pareille à titlle
dd'Saan: Hobb alyathan men aUman,.-que.ramour^e la Patrie fe cooiêrtt.aA
dinairement, & fe reveille par l'attache que l'on a pour .fà Religiott- . s. :
. Sam employa donc Targeot qu'il avcrit amaifé, en marchaodifes, pour atîer
negDtier en fon Pays., & s'embarqua pour cet effet avec toute fa éiHQitlle t Kfff
uni Port des Indes; Mais fa navigation ne fut pas heureufe ; car une,, jrude teoi»
péûr; ayant âu& bôiec jfian VaâO^au. confire. lfis.i^ch!m> il.fvt lu$!.Â^ks.fei|l
-.' . :.A 'avec
t
... .'SîAMA>A:H. -^— 9A.M.A.:rt ?. '»9i
tvec tout ce qu*il {>ctinitl(»c , \ 1» reférvô d'uiT fiiâ d^fts^ââyjeâgloutt
4uis Jes eaux, . ,. m' ■ • ^ ■ u -■
-' iÇe'fils, qui Échappa 3a. naûffâgie, portait le nom, «te 'HouûMn Bèn Sain ,' . &
^ une av^eute bien extraordinaire. Or ayant attrapé heurtufethent le bbot
'•fTwie planche qui flottoit en Mef , îl f:A bien furpris, quand 3 vit qu'il afroit
poor compagnon un Tigre , qui s'était jttté du vaflTeau dans la Mer , ife qui
foûtenoit l'autre bout de; fa plapcfae. Houiraiïn demeura trois jours ei;j Mer avec
«éï^re, avant de pouvoir gagnet feiTé,',& ili n'y furent pas plutôt abordés,
-fpté ïe- "tigre , dont il craignoit- lâ tr/uarité" &"la- faim , -fauta' fui: la rive & gagûa
avec une viteflè incrpyable la ^orêt qui.-n'en étoit pas éJoiefiée. f^ûysz le' lî-
'tce de ;Hbtiiiâïn Beii Sam. ^ '/ :, ^
SA M A' A H. 'Moiiammed Ben Samâah , Dcfteur de la Seft* HwUfieni»:,
ffmmaamt L'are itQi de rHegire , a écrit fus le :Uvra d« Jacob Ben IbOlân,.
, àhtitùJé'Adib Al-;G»dhi Al Haiefii. : -\ ■> -'- ' .
}SAMÂBE,I>, Nom. du quatrième Voïuiite- entre jles'qiiaîrejqtie-lejJnaieûB n-
«Mident comme Âcrés, & dam k9qi^DoaCe-IeurTbëblo||ie & PÎnla&phiés la p^Ds
^tie.i ïbnc renfermées. Ces quatre volumes, qui. portent. chaom \& nom de Bed
ou Beth , compofent l'Anberkend ou Anberkcnt. l^oyez ce titre. »
j.'SAiMA.QHÊNDAH. .Nom d'une ViHe ûa_^y^ de9.5owlto.ou-:Nêgre*^-
fituée à i'Ôrient de la Ville de Cougah , qOi eft peutw6tw..teUe'; <^.Qqd|^, *
gur-n'en.^ ^<JSyEDée..quB. de. dw J®iW^^*^^ . ..;;-', .~.j - r *■
'' SÀMAEIOUD'λ ^fiiom de Noureddin AOi ,- Auteur d'un GonM&raCaire
fiir uD Livre qui a pour titre Idhah almenalTek» & qui traite des -cértfmoaies^
j)i^ s'obfervcQt. dans le PiJlçr^age, de la Mecque.
■ SAMAN; f^bm'dff'céluy dttqaèl lï FaMiIl5'& Dynaftîedes:Saniai]«Ie& tire'
fon Origine. On ne fçait poiijt le. nom dy père de ce Eetïobiifigek . E^ Hilt
toTietis drfÉrit'ifcuîemenX,"quji)'AfcÉiidôjt de Bàliafam Tfchoutm 0B,.tÏÏo«bin..
ftûy delà IV'Dynaftie de rôrife , dite des SifÉipides. Maîi'il y;à apparence^
qpe cette Géoéalogie a dté trouvée après l'élévation de fes ênîâns.' ,,.
L'on convient cependant, que lé père dé Saman étoit conduOieur àe' rfi*
flieauy de fe profeflîon , & que fon fils exerça auIlS quelque tems Jo même met
tîer ; mais que fon. courage le -porta enfin i- 1* quittcç éc à pireiidc&.J'éxèpéicè
dis armes , dont il fit .le premier apprchtinàg,çp^rn^. ^ês. Vbléufs &.devint'eo
foit peu de tems leur Cl\ef. ■',.■. . '" r "-.'ii / V, ,"-,'•- ■ . ".. ,
■"Alfid, iSls de-Samau, quitta la Vie" IhftiBedé féij: père.&'éfeva'iioiuiête,f
ment fes enfàns, en forte qu'il Jes rendit, par la bonne éducation qu'il ieuc
àonna, dignes des premiers emplois militaires de TEtat âks Khalifes; .. îLè 'Klia.
Hfe Al Mamop, VIÏ des AbtfefHdes,, fut le pferrûej qui lei avança y&'Mot^
ftiéd le Jf.V âbnn^, à Nafler,, fiJs d'Ahmed 6t petit-ffis ;d^Aflàd Ben Saman, j eji
ftn'*2(Ji 'de l'Hegîre ;, te Gcfavemement dd' la grande Provïnct; de Màuaridi^
har ou Tranfoxane.
..finfin l'aa a^, Ifnj?ël y frtw de NanOTyCayfiowCé.dô' ce Qotivéftaérftebt/^s^en
et le Mattrc abfolu, auffî-bien que de.ptufieurs autres Provinces, & Âtcda%ir^
un puiiïànt Etat ou Dytiallie , qui a porté le nom de Sâmanides. Khondcmir.
aoLSeUléuà. UbtaxiUu SAMAN,
f92 s A M A N. — SAMANGIAN.
S AMAN. Tribu ou Famille Arabique. Voytz Samâni.
S AMAN AH. Nom d'ime petite Ville des dépendances de celle dé Ta-
|îouah 9 dont elle n'ell éloignée que ^e fix journées. Elle elt dans le Fàn
s Soudan ovl Nègres ^ fur les confins de la Nubie , & fut ruinée , félon le
pport d'Édriifif par le Prince d'Dak^ qui eft des plus puiilàns ie ce Pays*!!
SAMANDAR) Samandel^ Samandour & Samandoun. Ces quatœ moti^
.que Ton peut lire aulC en fubUituant des e, au lieu des a, lignifient trois cbo-
&s en Langue Përfîenne.
Premièrement, c'efl: le nom d'une Province Orientale des Indes, où croît le
bois d'Aloé , que quelques - uns appellent Calambouc , quoyque Tun foit diffé*
rent de Tautre.
Secondement, ^'eft le nom d'un animal, que nous appelions la Salamandre,
fur Tdfpèce duquel le:^ Auteurs Orientaux ne s'accordent pas. Luthfallah Ai
Halimi dit , que c'eft un animal femblable à la Fouine ou à la Martre , linon
qu'il eft de différente couleur , car la Salamandre eft toujours rouge , jaune ou
verte , & que Ton fait de fon poil une forte d'étoffe , que l*on peut jetter dans
le feu pour la nettoyer lorfqu'elle eft iale , fans qu'elle en reçoive le moindie
dommage.
L'Auteur du Nâmetullah dit, que c'eft une efpèce d'Oifeau , qui s'engeqdre
& qui fe confume dans le feu, & que Ton ne trouve que dans les lieux où 1'<h}
entretient un- feu perpemeL
Enfin , quelques autres Orientaux écrivent que c'eft un înfefte ou reptile^
qui reflemble à un Lézard , & cette opinion approche le plus de la vérité , au
moins félon la connoifTance que nous avons de cet animal. Car ce que nous
appelions Salamandre, bien loin de fe former & de fe nourrir dans le feu , ne
fe trouve que dans \^ lieux bas & humides , & amortit efiTeftivement par fon
humidité, les charbons ardans fur lefquels on le met, & fe confume enon com-
me tous les autres.
Schatdr Al Bokhari, Poète Periien, louant la bravoure d*un homme de guer-
re, dit, qu'il eft dans le feu comme une Salamandre , & dans l'eau comme un
Crocodile : Baatefch Tchôun Semender , ender ab tchoun Nehenk. Et un au-
tre Poète a dit, en louant la Juftice de fon Prince, que la Colombe pouvoit,
à Tombre de fa proteélion, choifîr & demeure au milieu du feu, auflî-bien que
la Salamandre.
Troifiémement, Semendoun eft le nom d'un fameux Géant, qui fut furnom-
mé en Langue Perfienne Hezar ïekdeft , à caufe qu'il avoit mille & une mains^
ou plutôt un millier de mains. Il fut Tun de ceux oui firent opiniâtrement
la guerre aux premiers Rois de Perfe. Car fielon THiftoire fabuleufe ou Ro*
man, mtitulé Caloumarrath Nameh , il perfécuta long-tems Caïoumarrath & fes
enfans. Il fut cependant dompté par ce Prince, premier Fondateur ^de la Mo-
narchie de Perfe & demeura fon prifonnier. Mais Caïoumarrath ne fut pas
plutôt mort ^ quMl sMchappa de fa prifon & s'enfuit dans le Pays d'Oman en
Arabie.
SAMANGIAN & Samgenan. Nom d'une Ville de la Province qu'Ai Bcr>-
gendr nomme le Tokhareflan. Vi^tz le titre de cette Province.
SAMÂNL
SAM A N 1. S A M A N I A H. 193
.-.^AMANI. Celuy qui efl de la Famille des Samanides.
fSKMANJ n furnom de Rokneddin Ala aldôulàt Ahmed, Auteur de Adab
Al Khalouat, Livre qui traite de la Solitude. Foyez le titre de Ifmael Samanî
& celuy de Samaniah.
SAMANI, furnom d*Abou Sâad Abdalkerîm Mohammed ., lequel porte le
titre de Al Merouzî , à caufe qu'il étoit natif de la Ville de Merou en Kho-
raflkn, & celuy de Samiâni, parce qu'il étoit originaire d'une Famille ou Tribu
Arabique , nommée Samân. Cefl: l'Auteur d'un Livre de Généalogies Arabi-
ques, intitulé Anfkb, & d'un autre Ouvrage , intitulé Addb fi eftêmal alhaflab.
Livre d'Arithmétique. On luy attribue auffi un Ouvrage, intitulé Imlâ v iftrm-
lâ', qui font des Diftées ou Leçons données par écrit fur la Théologie Muful-
nlanoe.
. Ce Dofteur naquit Tan de l'Hégire 506 & mourut l'an 562.
' ^11 y a un autre Samâni Al Merouzi, qui mourut dès l'an 489, Auteur d'un
Ouvrage, intitulé Borhan fi ekhlak. Livre de Morale.
' Manfor Ben Mohammed Al Samâni, Al Merouzi, qui étoit peut-être fils d' Ab-
dalkerîm, a compofé le Livre, intitulé Aoiiflkth.
Ebn Samâni eft auflî l'Auteur d'un Ouvrage , intitulé Adàb alimla , qui eïl
apparemment une explication du Livre d'Abdalkerim , intitulé Imlà v iftimlà.
SAMANI AH. Daoulat Al Saraanïah. L^Etat , la Principauté, la Dyna-
ftie & Famille régnante des Samanides. Il feut voir d'abord ce que l'on a diîja
dit de Saman.
Khondemîr a dit , qu'Aflad , fils de Saman , vint s'établir dans la Ville de
Merou en Khoraffan avec fes quatre erifans , nommez Nouh , Ahmed , lahia &
Elîe , fous le règne du Khalife Al Mamon. Ce niéme Khalife , ayant donné le
Gouvernement de la Province de Khoraflan à Gaflan , luy recommanda les en-
fans d'Aflad comme gens de mérite, & cette recommandation fit, que ce Gou-
neur leur donna de remploi , & qu'il envoya Nouh , l'aîné des quatre frères ,
à Samarcandc , Ahmed à Farganab , & lahia à Schafch , & Oroufchnah , toutes
Villes de la Tranfoxane^ pour y commander. Car pour Elle, le dernier des qua-
tre frères , Il le retint auprès de fa perfonne , & luy confia le Gouvernement
particulier de la Ville de Herat, une des quatre Capitales du KhoraflTan.
*Cei quatre frères , enfans d'Aflad fils de Saman , vécurent pendant quelque
tems en affez bonne intelligence entre eux. Mais chacun d'eux en particulier
étant devenu fort puiiTant, la jalouûe y fit naître de la divifion, qui éclata en-
fin en une guerre ouverte entre les frères, jufqu'à ce qu'Ifmael, fils d'Ahmed,
le fécond d'entre eux , dont la valeur & l'ambition étoient extraordinaires , fe
rendit Maître de toute fa Famille, & s'éleva enfin jufqu'à la Souveraineté. F(h
yes} le titre d'Ifmael Samâni.
L'Auteur du Lebtarikh écrit , que la Dynaftie des Samanides commença après
Pextinftîon de celle des SofFarides, c'eft-à-dire, que la Maifon de Saman fucce-
da à -tous les Etats que poflTédoit celle de Leïth , & qu'elle jouit de la Souve-
raîneté , pendant cent & dix ans , fous neuf Princes , compris dans un Diftî-
que; à fçivoir, un Ifmael, un Ahmed & un NaflTer, deux Nouh , deux Abdal-
xnalek & deux Manfors , où il faut remarquer cependant , que les noms des
ToMÈ III. B b Princes
194 S A M A O U L S. A M A R* A.
Princes de cette Dynaflie ne font pas mis dans ce Diftiquè dans Tordre qiTik
ont régné.
Le Tarikh Al Saman, qui eft l'Hittoire de la Maifon de Saman, nous <!onne
le Catalogue des Princes de cette Dynaflie dans Tordre qui fuit:
Ifmacl, furnommé Samani, régna fept ans & deux mois.
Le fécond, Ahmed, fils d'Ifmael ,. régna cinq ans & quatre mois- .
Le troifième NaflTer, fils d'Ahmed, régna trente ans & trois mois.
Le quatrième Nouh ou Noé , fils de Naller I du nom , régna, douze ans^ .
Le cinquième, Abdalmalek, fils de Noph , régna fept an? & fîx.moîs*
Le fixième, Manfor, fils d'Abdalmalek premier du nom , régna onze ans. '"
Le feptième, ^ouh5 fils dç.Manfor II du nom> régna vingt-deux ans.
Le huitième, Manfor II du nom, fiîs de Nouh, régna iin an & fept mois.
Le neuvième, Abdalmalek II du nom, fils de Nouh fécond du nom & frère
de Manfor II, régna huit mois & dix-fcpt jours. - . - .• -.. .
I^ durée de ces régnes ne s'accorde pas avec les cent & deux ans & fix
mois, que ce même Auteur donne à cette Dynaftie , & moins encore aVec ]q
Lebtarikh, qui luyen donne cent & dix- Mais cette xlîflTérence vient de ce
que Ton ne compte le régne dlfmael, que depuis. qu'il fut. reconnu parleKhat
life , quoyque fa puilTancc & fon autorité abfoluë cuflent commencé long-tems
auparavant. .
Ben Schohhah fixe la -fin de la Dynâftîc des Samanîdes dans Tan 388 de
THegire, & dit, qu'IfmaeJ Samani ayant commencé à régner Tan 26i^-Ia du-
rée de cette Dynaftie a été de cent vingt-huit ans. Il ajoute, ^ue ces Prin-
ces, qui ont été la plupart vaillans , maghanimcs , libéraux , grands amateurs "de
la Juftii:;e & des Gens de lettres , ppflTédoient , outre la /franfoxâne , prefque
tous les Pays qui font aujourdliuy compris fous TEmpire des Perfes, & .enttQs
que ce fut Mahmoud, fils de Sebektcghin , qui s'empara- de leurs États, deC
quels en y joignant le Scgeftan & une partie des Indes , il compofa ce sran^
Corps de TEmpire des Gazncvides , qu'il gouverna long-tems fous le firople ti-
tre d'Emir Aldoulat, avant qu'il prift ccluy de Sultan. ' .
L'Auteur du Tarikh Al Saman, qui tire Torigine d'Ifmael Samani de Bahram
Tchouhin , ancien Roy de Perfe , décrit ainfî la Généalogie de ce Prince. It
mael, fils d'Ahmed, fils d'Aflad, fils de Saman, fils de Haddas, fils de Haman»
fils de Thahari , fils de Bahram. Mais cette Généalogie eft fort incertaine,.
comme H a déjà été dit cy-deflus, f^oyez le 3 Tome de Novaïrî , dans lequel
THiftoire des Samanides eft décrite, dans- la Bibliothèque du Roy.
SAMAOUI. f^oyez le titre de Mefk Al Samaoui.
SAMAR. Balad Samar. Le Pays de Samar. Foyez lé titre do Gaïdhab,
Port de la Mer Rouge , dans lequel on s'embarque , pour paflcr d*Egj'pte en
Arabie.
•
SAM ARA. Ville de TIraque Babylonienne ou Chaldcc, que Môtaflem,
y III Khalife de la race des- Abbaffides , fit bâtir, & où il vint établir fon 12-.
jour , après avoir quitté ceiuy de Bagdet , à caufe des féditions fréquentes qui
urcivoicnt dans cette Ville.
Cette. Ville eft la .môme que Sermenraï, dont il faut voir le titre. Plufieunr.
croyenty
/ V. * ^ A ' S/A^M A::R C A N D/> . ' 1/ V •: 195
croyent, qu'elle a été bâtie dans le Pays que l'Ecriture Sainte appelle Sennâar,
au mfime lieu où la Tour de Babel fut élevée du tems de Kembrod.
: Nous troùvx)ns un Roy, entr^ ceux de la Chaldéc, qui porte le nom de
Samiros.
rSAMARGAND. yillç'de la Province. dite Mauafalnahaf: où Tranfoxanc,
4es ,idus iliuflres & des plus renommées de toute TAfie. Elle eft bâtie fur
une Rivière aflez confidérable, qui la.travjeirfe par le. milieu , & on luy donne
ordinairement douze Parafanges de circuit , au moins fes murs avoient cette
étendue au tems du Sultan Mohammed Khouarezm- fdiah \ avant que Glnghiz-
khan s'en fût rendu le Maître. Ses murailles ont auffi un très-bon foflTé rêvé-
tu\ dans lequel la rivière entre & fait Canal.
Samarcande cft fîtuée au côté Méridional d'une grande Plaine , que l'on nom-
mp çir<iidâir,ément Sogd Samarcand, c'eft-à-dire, la Plaine ou la Vallée de Sa-
igarçande % & c'eft du nom de cette Plaine que la Province, nommée par lès
Anciens Sogdiane, a tiré fon nom. Les Géographes Orientaux luy donnent 89
degrés , ou 89 dégrés & 30 minutes de Longitude , & 40 dégrés de Latitude
Setptentrîonale; Al Birouni ne luy donne auffi que 37 dégrés & 30 minutes de
I^içude Septentrionale.
Al Bergendi & Aboul Feda difent^ que la Tradition du Pays eft que la Vil-
le de Samarcande a été bâtie par un des Tobâï ou Roi de l'Arabie heureufe>
& rapportent pour preuve une Infcription trouvée à une de fes Portes , &
gravée fur une Lame de fer .en caraftères Hémiaritiques , qui font les mêmes
dont les Hemiaritcs ou Homeritcs de l'Arabie Heureufe fe fervoient autrefois.
Cependant , dit Al Bergendi , la Ville de Samarcande eft élpignée de celle de
Sanâa , Siège Royal des Tobaïs , ou Rois de l'Iemen , d'environ mille Para-
faqgç?- -
' Monde mîr & l'Auteur du Lcbtarikh écrivent, que Kifchtgsb , fils de Loho-
rasbr V Roi de Perfc de la féconde Dynaftie, nommée des Caïanides, fit bâtir
lé Château de Samarcande, & une muraille de fix-vingt Parafanges de long,
qui'ènfefmoît la Province de Samarcande & la défendoit des Courfes des Tou^
raoiens, c'eft-ài-dire , des Peuples du Turqucftan. Il y a. cependant grande ap-
parence, que Samarcande fut bâtie par Alexandre le Grand, & qu'eUe eft une
des Sept auxquelles ce Grand Conquérant donna fon nom.
Çàtibah Ben Moflemâh , . grand Capitaine , prit cette ViUe fous le règne de
V'àlîd*, fils d* Abdalmelek , VI Khalife de la race des Ommiades , Tan 85 dé
THegire. Il y a pourtant quelques Hiftoriens , qui mettent la Prife de cette
Ville en Tan 93 , qui cft celuy dans lequel Tarek commença la Conquête de
rêfpagne. '
Cette grande & puiffante Ville, qui étoit tombée par la fiiîte des tems entre
l?s mains des.SuJtans de JShouarezm , fut prife & pillée par Ginghîzkhan, Tàn
6n de la même Hegîre, Mais Tamerlan la .rétablit depuis & la rendît pîus^
fforiflknte qu'elle n'avoit jamais été , en la faifant la Capitale, de fes Etats , Tan
771 de THegire , & les Sultans , fes enfans , y ayant fait leur demeure , juf-
qu'à ce qu'ils en ont été chaflez par les Uzbeks , qui la i^ôlTédent eûcôre' au-
jourd'hui.
■ Ûon compte fept journées de chemin depuis Samarcande jufqu*à Khogend ,
Ville du Tur^ueft^p ikuée fur le Fleuyç Si^9a;oa I^xartes vers le Nord , &
\ " . ^ ' ' BS' 2 " à cinq
19^ S A M A R C A N D. S A.M A R C A N D I.
à cinq d'Oroufchnah , qui eft à fon Orient ; & Ahmed Ben A'rabfchah remar-
que , que Samarcande eft juftement fituée , Beïn nahareïn , entre les deux Ri-
vières,c'eft-à.dire, entre le Gihonôc leSihon, qui font TOxus & Tlaxartesdes
Anciens.
SAMARCAND Al Aticah. Samarcande la Vieille. Ceft apparemment
celle qui fut bâtie par Alexandre , de laquelle le Lebtarikh fait mention , &^
qui rfeft éloignée de la Neuve que d'une demi journée.
SAMARCANDI, homme natif de la Ville de Samarcande ou de fon
Territoire. Ceft le furnom de plufieurs Dofteurs confidérabtes dans le )daho-^
metifinc. • '
SAMARCANDI, furnom d'Abou Laïth Nafr Ben Mohammed, Benlbra.-
hîm. Ceft celui qui porte les titres honorables d*Imam alhoda , Chef de la^
Direflion, & de Mofti althakeleïn, celui qui décide en dernier rëffort du droite
de toutes les Créatures, des Hommes & des Démons.
Il fut fait Doéleur dans la Loy. Mufulmannc par un autre célèbre Jurifcon-
fuite, nommé Hendouani , & compofa plufieurs Ouvrages fur la Théologie &•
fur la Jurifprudence Mufulmanne.
Les principaux Ouvrages de cet Auteur font : -
Taffir Al Coran , Commentaire fur TAlcoran.
Naouazel fil Fekhi , Cas finguliers & Allégations du Droit;
Khezanat alfekhi, Tréfor de Jurifprudence.
Tenbih algafelin , Llnftruftion des ignorans.
Al Boftan, Jardin ou Verger.
Mokhtaffar Mocaddemat alfalaouat, T Abrégé du Livre, intitulé MocaddemaT
aîfalaouat, qui eft une luftaiftion pour la Prière.
On luy attribue auffi un Livre de Théologie Scholaftique , intitulé Sahaïf
Al Elahiat, les Divines Pages, qui eft dans la Biblij)4heque du Roi, n*. 933.
SAMA-RCANDI, furnom de Schamféddin Mohammed 'Ben Afchraf AI*
Hoflaïni , qui mourut Tan 600 de THegire. Ceft l'Auteur du Livre , intitulé
Reflalat fi adâb albahath , Traité de la Méthode & Manière qu'il faut garder
dans les Difputes en matière des Sciences. Cet Ouvrage eft deux fois dans la-
Bibliothèque du Roi , à fçavoir, au n"*. 701 & au n^. 900.
L'on a auffi un Livre du même Auteur , intitulé Afchkal altàfis fil Hendat'
fah, dans lequel il y a trente- cinq figures fur-les Elémens ou-fondemens de.
la Géométrie.
SAMARCANDI, furnom d'Abou Hnined Mohammed, Ben Mohammed
Al O'mari, mort dès l'an s^S^ qui a compofé le Livre, intitulé Erfchaf fi ôlnk
alkhelaf v algedal, Inftruélion fur la Science de la Difpute. .
SAMARCANDI, furnom rdeRofcneddin Mohammed, qui fut Cadhi &
Imam dans la Ville de Canouthi aux Indes , du tems que le Sultan Baïkra rè-
g:noit dans lef KhorafFan. Ce Doéteur eut une Conférence dans les Indes avec.
Behergir Brahmen .Gioghl, &-nou^ a lailTé un Abrégé du Livre PhHofophique
^ & MSL-
s A M A R C AN D L — S A M FR A H. 197^
& Magique , qu'il a traduit de Tlndien en Arabe , intitulé Habudh alhiat 9 la
Qfteme de la vie , qui eft dans la Bibliothèque du Roi , num. 927» f^oyez
Ja Préface du Livre, intitulé' Merat almâni , le Miroir de Tintelligence,
SAMARCANDI, fùmom de Nagib eddîn Mohammed Ben Àli, qui a
éerit un Corps abrégé de Médecine Pratique, intitulé Asbâb v âlamàt v âlagîat
alôlal, les Caufes, les Signes & ks Remèdes des maladies. Get Ouvrage eft dan»
Jr Bibliothèque du Roi , n". 96 ti
SAMARCANDI, fumom d'Aboul Gaflem, Auteur dû Livre qui porte le
titre de Moftekhales ou Moftakhles, dans lequel TAuteur prétend délivrer Tet
prît de beaucoup d'erreurs. Get Ouvrage eft dans k Bibliothèque du Roi ^
nuiïi. 92X.
SAMARL Un Homme natif de là Ville dé Samarah en Chàldée, Siège de
quelques Khalifes Abbaffides. C'eft aufli un Samaritain de Nation ou de Reli-
gion, f^oyez plus bas le titre de Samerah.
SAMARI, furnom d'Aboul Feth Ben Aboul Haflân , Auteur d'un Livre
qui porte le titre de Tarikh Sâmari. Ceft une Chronique Samaritaine , écrite
en Arabe par un Samaritain. . Elle eft dans- la Bibliothèque du Roi* Ployez le *
titre de Tarikh Samari;
- »■ ...
SAMARI, furnom d'Al Mouaffek Iakoub Al Demefchki, Sçavant Médecin*
dé Damas , qui étoit Samaritain de Religion, & fi avare, dit Aboul Farage,
au'il faifoit marché, avant que d'expliquer un Livre de Médecine , à quelqu'un/
e fes Difciplcs.
SAMARI & Samerii\ Nom d'un dés principaux Chefs des Ifraëlites dans*
le Défert , auquel l'on attribue la fabrique du. Veau d'Or. Les A]:^bes le fur-
nomment Al Kharaïthi, le Tourneur.
SAMERAH. Al Samerah & Ahel Samerah. Cfeffc ainfi.^ue les- Arabes ap-
pellent les Samaritains , quoiqu'ils nomment ordinairement la Ville de Samarie-
Schemrin & Schemroun, noms plus conformes à THebreu.
Là Chronique Samaritaine, intitulée Tarikh Samari^ porte que les Samari-
tains fe féparerent des autres Juifs , après la mort de Samfon , fous la Judica«~
ture du Pontife Eli, parce, difent-ik, que ce fut alors , que la préfence &.
la grâce du Seigneur, qu'ils appellent Kidhat & Redhouan , fe retira d'eux, &
qu'hors les- ténèbres prirent la place de la lumière , St couvrirent tous ceux qui
éfeoient dans la Terre-Sainte^ à la referve de ceux qui fe retirèrent' pour lors^
au mont de Garizim, où ils eiurent toujours depuis ce tems-là des Prêtres > &
dans la fuite des tems des Rois. particuliers. qui les gouvernèrent. Ces mêmes
Samaritains difent « que Samuel étoit Magicien & que tous fes Succefleurs ont -
été des Apoilats du Judaïfme.
Ebn Batrik dit, qu'Amri bâtît une ViHei de fon nom fur le Mont Samer &^
la- nomma Samarie, où il régna fix ' ans ^ après i. en avoir déta régné iix autrea*.
dans la ViUe de Thirû,
^ B.b3. UHÎC
L'HiftoIre de k: Captivité de cette Nation eft fi connue par les Livres Saints ^^
que Von Ce contentera dç.dirç ici ,. qjue tes Çam^rîtains ne. reçoivent que hs
cinq Livres, de la Loi de Moyfe , parce que le Prêtre Ozias 9 appelle par quet
ques-uns Loun, que Salmanafar avoit envoyé pour les inflruîre, ne Iciir enfei-
gnat autre choTe 'que cq qui étoit contenu dans ceSrCiaq Livres./ {Is, fofit-q^-
pendant ^evenus^fi. grofiBers, qu'ils adiaettent aujourd'hui laCor^oreïtjé çi;0iè|i,.
cQmme les Mahomefans le Jeur reprochent.. • '/' !
Hircah, Roi & Pontife des juifs, ruïna entièrement Samarie , foiis le règùé-
de Ptolomée, dit Evergetes; mais elle fut rebâtie par Herode , qui lui donna*
le nom de Neapolis & de Sebaftç. C'eft celle que les Arabes appellent auj^iy-
d'hui Nai)oios,!& que nous nQn|bmon$ ordinairement Naploufe. . . ,
LfiSi Saqaaritains fe firent putrefoi? un Roi dans la Ville, de Nâploufe, & tu^,!
pent un grand nombre de Chrétiens, fous l'Empire de Zenon. Mais ce Prince,:
les châtia fevèrement & fit mourir leur Koi, Les mêmes fe foûleverènt ierico-*
re fous l'Empire -de Juftinien,' brûlèrent les Eglifes de la 'Ferre- faintC',- inaifii-
crerftût.un graud nombre^ de.Chrêticqs, & entre autres l'Evêque de Naploufé^,
& leur fureur alla fi loin , que l'Empereur Jufiùnicn y envoya des Troupes ré-
glées, qui exterminèrent la plus grande partie de ces Rebelles. •
SAMptQtJfti : Nom d'une Famille , qui a commandé ou règâé longtems.,
dans . le JChpraflan , & laquelle a été beaucoup; louée par le Poète Aboul Fa-*
rah. Ce fut le Sultan Mahmoud Ben Sebckteghin, qui défit le dernier Brîace,
de cette Famille, f^oyez le titre d'Abou A'ii Emir Ben Samgiour.
. ...
SAM H AIL. ..Nom <J'un Ange, qui gouverne le fixième Ciel, felqn îes^ ré- .
veriea des Mufuhnails. . :
SAM I fil afl!hmi. C'efl: le titre d'un Dictionnaire Arabe expliqué en Per- *
lîén, de i'efpèce'dë ceux que nous appelions Onomàfticoh, divifé en quatre par»
ties , dont la première contient les noms des chofes qui regardent la Religion ;
la féconde, ceux des animaux; la troifième , des chofes céleftes; & la quatriè--
me , des terreftres. Aboul Fadhl Ahmed Ben Mohammed Al Meïdani , Al Ni-
fchabourî èft Auteur de ce Diftionnaire, iqul fe tiwve dans' la Bibliothèque èa
Roi, toum: 589* - . . •
■SAMIN' AlHalabî, furnom de Scbehab eddin Mohammed Ben lofef , mort
Tan 756.de THegire, qui a écrit fur les Aârab,. ou Points Voyelles de TAl*
coran.
■y '
'SA'MMAC Ce mot Arabe, qui -fîgnifie Pefcheur & Poiflbnneur, eft Je
furnom d'Abou rA'bbas Mohammed Ben Sabib Al Coufî, que Ton appelle
d^ôrdinaire Ebn Sammâk, à caufe du métier de fon père. Cétoit un Doâcur •
Mufulmtan , eftimë pour fa Science & pour fa Pieté , & qui s'étoit rendu celé-
bre par fes Prédications.
Il fut Difciple d'Abou Hanifah , & a vécu jufqu'au tems dû Khalife Haroun ^
Al Rafchid^ qui le fit venir à' Bagdet , où il fut traité fort honorablement,
îiôn-obftànt qupy,''îj voulut retourner àt la Ville de Coufah, où il mourut Tan'
133 de l'Hegire, ' . / . 1 i . /j
l -- Les
SAMS2VXA N.: -=.— S AM^AMÀLDÔULAT. ^^^
'oLçsf Mufiriman* :regardem: <:e : Dofteur ' comme un : Saint, -*&^'dîftla*'4tf5^âVoït
4e cejax qui font appelles Al O'Iàma (Al Rabbariîn; ^oyesf'le-tîttte'de Rab-
,: ^ A M S A IÇ A ^•^NpOT d'w. I^yft poft •colrtiU',;ob' rêgn'ôît. Uii/Priiic^.qûi/^oît
une -fille que ftoftaii^^- qui la vit à. . la chSflTe ,: ifibûhaita diavtoir &:époiifaj:lbîeqt
'd!èUe un fils, nommé S.ohraJ), l^Joiif le.^apporti; du Lcbtàrikli ; dam ' là Vielc^
tàïcaoiis, Rôi'de la fecpndô Dynaftid de Perfe.. î . /' ::.'..!;' r î:l
: SAMSAM .& Samfamah. Ce mot fignifie 'cn Arabe »cn »géheral une -Epëe
fprt .tranchante .& qui ne plie point,. &îKî'iefl ;en particulier te. nom de celle
d'un Arabe, nommé A'mrou .Ben: Mâad .,1 qui- vint par fucceffi^Jtfeî Items etitrc
Jos içains du Khalife Haroun. Al.Ràlbhid:^ & quf eft'^ut.lStr^ te Hiftftie que le.
Kbiltfe Motgvabkcl acheta fi cher. j i » '' - ' - ' ' ;? '
•r. ,,.*• .. -,• .. -• ') ' i ' 'P .*
" SÀMSAMALDOULÀT. Le Samfam ou FEpée de TEtat. Ceft Té t^
tte que porta le fécond* fils d'Adhadâldoulat, Sultan de la Dyniaftiô dés Bouidcs.
:; Ce Prince avoit deux frères, dont Taîné portoit le nom de Scharfaldoulat ,
& le cadet celuy de , Bahaaldoutat. Jl fucoeda cependant à -fcm'jpèife <lanâ; la dî*
gftité d'Emir. Al Omara ou de Lieutenant -gëndral» dés* Khalifes <fansBa,gaet,
Mais il en fut dépoiiillé , après quatre ains & demi, pat* fon frèrô^aîaé', qui îç
fit en même tems fon prifomiier. : - ' - *'' «
/ Cet aîné, nommé, comme iious avons déjà dît , Scharfaldôillat,; étant mortpea
de tems. après, Bahaaldoulat,- le cadet des trois frères, prit la place de fon af-
né.- Mais Samfamaldoulat ,. qui Sr'ctoit fauve de fa prifon , ayant mis fiir^ied
une armée, vint l'attaquer & lui livra plufîeurs combats"', • qUiTobligerent' à
la fin d'entendre à la p^x, qui fe fit critfc etixave6;lô$ çonditïofis? foivanteà. ,
- La Pravinccr de Fars, qui efl: la'Perfe'pr(^premèrit dife^avéc celle <i'Afagîani.
demeura en- propre â Samfamaldoulat , &:cellè du Khouziftan, qui ^eft la feifiai
ne, avec Tlraque Arabique ou Chaldée , de laquelle Bagdet étoît la ' Capitale ,
refterent avec la charge & dignité d'Emir Al Ornera à Bahaaldoulat. • - -
Toutes ces chofes sétoient palFées depuis l'an 372 de l'Hegirç , auquel Ad-
hadhaldoulat étoit moit ; jufqu'en Tan 383, que les fix'enfans d^A'izaldbûlat
Bakhtiar, qui avoîent été enfermés, après la mort de leur père, par Adhàdhat
doulat, le fauverent de leur prifon, & fe mirent en canipagne contre Samfam-
aldoulat, qu'ils prdtendbient avoir ufufpé des Etats qUi leur appartengient; Mais
ces fix Princes ne furent pas heureux dans leur entreprife. Car Aboii Ali, fib
d'Oftad Hormouz , Général de Samfamaldoulat, les défît dans une rencontre
qu'il eut avec eux & les fit tous fix prifohniers.
Ce -Sultan ayant entre fes mains lés fix prifonnîers que^lbn Géhératlui' avoît
envoyez, en fit mourir deux & envoya les quatre autres dans un Château, où
il les fit garder très-étroitement. Mais, cette exécution .caufa .la rupture ^e la
^ix qui avoit été conclue entre les deux Frères; deforte qu'Abou'Alî, Gé-
néral de Samfamaldoulat l'aîné , marcha avec une puifFante ai-mée contre lia-
Iiàdlâoulat le cadet, & il remporta de fi grands avantages fur lui, qu'il lui Inif.-
£1. peu d'efpérancc de. conferver fes Etats, lorfque Ton apprit la nouvelle que-
:•:":'. - Sam-
aoo' SAN A'. A. ^-^ S A N A Kl,
'jt^^L^^a^, SamfamaMpulat fcvoit été tué par un de fes quatre frères prîfoimiers, qui avoit
"^ été tiré de prifon par la Milice mutinée, faute de paye.
Ce fils d'Azzaldoulat Bakhtiar portoit le nom d'Âbou Nafler, & fit (on coup
à une lieuë de la Ville de Schiraz, Tan 388 de l'Hegire , après que Samfiunal-
doulat eut régné neuf ans & huit mois en Perfe«
SAN A' A. Ville Capitale de Hemen ou Arabie heureufe , dont les Rois
portent le nom de Taba ou Tobâï, fîtuée dans le premier Climat , au jj de-
gré dé Loi^ttide 9 & ait 14 degré , 30 minutes de Latitude Septentrionale,
felon les Tables Arabiques de Naffir eddin & d'Ulug Beç.
Cette Ville eft. d'une fort grande étendue, & a une Place ou Marché, dans,
lequel il fe fait un très-grand* négoce. Son Terroir eft arrofé de plufieurs ruUl
féaux & . couvert d'arbres de plufieurs efpèces. L'air y eft fort tempéré , & kl
jours & les fiuks y font à-peu-près d'une même longueur.
IL s'élève, au milieu de la ville , une .Colline , que Ton nomme Gamdhan^
qui s^eft rendue fort fameufe , à caufe du Palais des Tobâis ou Rois du ^ys,
& d'un Temple qui y fut bâti , par émulation & par oppofition à celui de la
Mecque,
La Ville deSanda a été long-ten^ fujete aux Rois d'Ethiofrie , ainfî que k
plus g!tode partie de l'Arabie , & il y a apparence que ce Temple , oppofé à
celui de la Mecque , étoit une Eglife de Chrétiens , dont l'Arabie étoit aJoit
remplie. Abrahah , furnommé Al Afchram , qui aflîégea la Mecque avec Tes
Ëléphans , un peu avant Ja naiffance de Mahomet , commandoit dans Sanâa de
la part du Negiafchi ; car c'eft ainû que les Arabes appellent le Roi d'Ethio-
pie , que ceux du Pays nomment en leur langue Negoufcho , & il eut, après fa
* mort defaftreufe, pour fuçcefleur fon fils Mairouk, qui fut défait par Saïf Dhoa
Izen, foûtenu des Troupes du Roi de Perfe , qyi remonta ainfi fur le TrÔQ0
de fes Ancêtres 5 dont il ayoit été chaÛfé.
La Ville de Sanâa, felon le Géographe Perfien, eft très^ancienne , très -riche
& très-peuplée, & n'eft éloignée de la Ville de Zebid ou Zibitque de 132 mi-
les & 104 de celle d'Aden. Le même Auteur dit , que fes Habitans font un
plus grand négoce d'argent que de marchandifes, & qu'ils font fort grands Uf».
riers.
SANA^ ALLAH. Ces deux mots Arabes font un nom propre, comme
qui diroit Deusdedit & QuodvuUdeus, qui font devenus noms propres parmi les
Latins.
Ahmed Ben Sanâallah , qui mourut l'an 430 de l'Hegire , a compofé un Ai>
bâïn ou Traité des quarante Traditions.
SANAHEGIAH. Nom d'une Dynaftie d'Arglîes qui régnèrent en Efpa-
gne , dans la Province de Grenade, & qui prit fin l'an 482 de l'Hegire. Fayft
le titre de Gamathah.
SANAKL Nom d'un Auteur de plufieurs Ouvrages, dont les principaux
font :
Kafchf alafrar fi Scharh almenat. C'eft un Commentaire fur le Livre., intitu-
lé Menar, .le Flambeau, f^oycz ce titre.
Taflîr
-'t(5S&l&r: inedarek altenzil fi hakâfik althauil. Commentaire fbr IVlIconfi. '
tiQiIndat^ Livre de Métaphj^fique avec fon Commentaire, anlfi-Uêli que cèbit
'âe Mehaïat.
lùer même Auteur a fait auffi un Scharh ou Commentaire fiir le Livie, intitu-
léiAl Hedaïah-
•,- • ■ ■ _ •
SÀNAÔÛL Foyîz le titre de Àk Hiffarî.
•sSikNAftIAH. ISfom d'oft Pa5^ , que' fibu!t appelions tmjoui^'hui Severie
cnv' Zùerie , qui eft vers les embouchures du Danube, L'Empereur Hèràclius
obtint des fecours du Roi ou Prince de ce Payi^-là, contre Kbofroës Parviz,
Roi de Perfe y & les Zueriens le fervirent fi bieq , qu'il accord» à leur Prince
lé Piwilègé Sq ^^afleoir dans les aHfeiQblées de la Cour Impériale. Ce Privilège
fc fait, que Ton a appelle le Prince de ce Pays -là Malek Al Korfi , le Prince
jdu Trône ou du Siège , au rapport d'Ebn Batrik.
- SANCOUfeTEGHFN. Nom d'un èes enfans de Soliman Schah , lequel
rétt rëtc^nîha eft Perfe avec fon frère Ghiimdogdi, après que leur Père fe fut
ûoyèdans TEuphrate.
* . . ^ ' • • • , 1 • .' - .
-'^ANDAL. E^ce d* bois ^brifertot.' Il y en a de pliffîeurs efoèce^-de
blaBCî de rouge & de ijaiine. Sa qualité eiî 'dé^'-rafraîchir & dëfieiébér/ Les Pet*
fié» yen fervent dans la Médecnté ^ poUr frotter -lés' t>ieAi dès malades qta font
à rextrêmité) comme il paroît dans 'lé fixième Chapitre du Guliftah/ Lés
Orientaux fe fervent aufii du Sandale auffi -bien que du Kna- ou Alcana^ pouf
Ceindre le poil des chevaux , & les ongles , & les cheveux des femmes & des
cnfiuQs.
: Le Sch^if Al Edriifi dir^ que le Sandal lie fe trouvé qu'aux Pays compris
dans le i Climat.
Cefi; de ce mot que fe forme celui.de Sandalani & Seïdalani, pour^gnifîer
im Droguifte bu Apoticàire.
SANDAL. Ce mot fe trouve quelquefois dans les Ecrits des Orientaux >
pOYur fignifier un Soulier, que les Grecs appellent i:«iy^«'Aiov , & c*eft dè-Ià que
les .TurjCs appellent de ce.ix>mi un Caïque ou Chaloupe de Vaiflêau »' Comme
tnii dhx>it unf Soulier ôu^m Sabot.
SANÛÀROUL ^ Ville de lliae dé Serendib OU Ce-flan.
$ANDAROtJS , ou SendieroUs & Sanddous. Ceft ainfî que les Perfâns
«ppdlent fa tfonaime de Gcneyre , qui eft nôtïe Vemix. Les Grecs l'ont ap.
jptiié Saiidaûlcj â; <xn le noinn^e vulgairement dans .1^ boutiques Sandaraca. \.
; SANF & Sènf. Bahar AlSenf * JKhar AI,Senfi. C'eft ainfi qae les Géô-
«iqmes Arabes appellent l'Océan Oriental bu Mèr de la Chine , aul&bien que
Babur AI Dhahi, qui fignifie la Met le plus expofée au Lever du Soleil
■ G^t AI Sanf. Nom d'une Ifle de la Mer de la Chine ou des Indes, que
ToM*ITa '"^^^ <^^«ût n'êtïè 41otoi^ ds cel^e de. ScMaU que de qua.
V vTe
Mf SV A* ]* a 1' A,'.IU
tont fba Hanun ou Sèrtail ^ dans lequel était Ig^ Keine Tartiian Khztflmïi Ut
première de fes fenunes, qui demeura prifomiiere des Cara CathaSensV
Le Sultan San^ ne put preodre. d'autre parti dans cette déroute , que de
choifir trois cent des phù braves de. fonMarmée» &de pafler au miUea deiès
ennemis ) pour gagner h. Ville de Termed^ où jl arriva feulement « avec douze
Qu quinae de fes gens qui lui jreflerent. Lxs fuyard^ s'étant rauemU^ dan»
cette même Vflle^ il reeueiUit le débris de fon armée, traverfa leGibon^ ^ xe^.
vînt, en Khoraflhn, tout confus <rayoir entrepris une. àiSaire^ qui luy avôjt fi
snal reuffi; En effet cette, déroute lui, fit: perdre dans Te^rit: des Peupictt
l*opinion qu'ils avoient, que fes armes étoient invincibles, oc donna (ujet au
PoëCe Fend eddin 9 fumommé Al Kiateb , . de c^mpofer des .vers pour, le ccMi(b-
1er d'une^fi grande perte,. Ce Poêce lu^ dit:.. Grand Roy, vôtre. lance a uniques
ici redrelTé unjdonde entier, &. ^viôtre ^pée vous a- vaneé pendant quarante ws,
de tous vos ennemis. Si vous ,ayez mau)tênant éprouve j^ùelque revers,,* confit
deret qu'il vient de. la pai:t du Ciel ,^ & confolez vous en &dànt reflexion, qpL%
n'y a que Dieu feul qui fiibfifte toujours dans le même état, ' .,
Cependant la réputation de ce grand Monarque fe rétablit bientôt- aprèk,' par
la Victoire fignalée qu'il remporta, l'an de l'Hegire 544^ fur tiouflaïn Gehanibazi
Sultan de la Dynaftie des Gaurides, qui étoit entré à 1 main arméa dans la Pro^
vince de Khorafiân ,.it dedêin de s'en rendre, le. Mattre. Car ayant fait mar»
cher. fwbXroup» de^cecôté-là, il défit, à plate coupure, Houflàïn a vèa iC» .
Général, npjwné AUTcheteri, & les fit. tous deux priionniérs,
,AU:Tcheteri<i;quj étoit né fujet.de Sangiar, & qui avoit été a^trefdis com^
tdé.de fes bl^fÎEdlis , fut puni dç mort à. caufe de fon infidélité, ôc de fon m^
gratitude. Mais Houflaïn fut renvoyé peu de. temps après dans le Pays da
Gaur, pouc le; gouverner > fow faucorité de Sangiar. . /^(^^^fis le tîtxç de Gé-
. L'an 54^;do.rHègir9i Sànçiàr fé porta afljb malfieureufài^ienc^ contre , fa pM)*
pre.iocliMlsoBV À Vouloir châtier les Turcon^ans, j^ui refuCoient .de paver' le tii-
but oi^nairr^ de jmoutons,. auquel ils étoient obligez. Car' il fut défait avec
toute fon armée*, i& fait prifonnier par cette Canaille , au grancf déshonneur de
toute la Maifon de Selgioulc,,qui étoit fi fort, reveréç,^ psiany] toutes les l^at
tiofl^ Turguôfques.. '"
^ Os.Xurcomans ne.'fçQchant ^ f^ire dé là .perf9nne;(PUn; (i grand' Prince»
ic plaçoieifT piendant le jour fiir un Trôqci fSc/ renferpK>iént la; nuiq. dao^ unÀ
case de fer,; Ce : Prince :pafla ai^fi quatre, anoées dans 4;ette çaptmt^ y 1^ X^VoiF
jMiqu'en Vm SSU auquel la. S^ltaoe^ T^rkhan Khatoun, qui g04Viêrn(nt £^
Stacs , yint à mourir. Çac ce Ahl alors ^ . q^'ii , penû tout de bon à fe ; tirer diét
mains des Turcomans, & confia^ fon fecret:à.un.da.fes cpnfidens^ nommé JÇnui
ï^ia$, qui en conduifitj-eatreprife. avec, bêttuc^p. d'ad(k^
£mic.£Ji9S: lia une inteUiœnce av^c.Ie.jQouvqrneuç de Termed| Ville. (iQiéft
fur le;KleMyç Gifaop, quitâttenÎT des. batcauxfi tout f^efis fur^cej(te. K^vjère^.
dans. le .teW9 quei Sangiar: deyoît. arriver en çibaflànt juiques. fur fes bordi. , te
Gouverneur. do Ten9i^,.noQ)mé £nur Abmed, Comag';, reçut & regàlâ imoH-^
fiquement le. Sultan, ^aulfî-t6( qu'il- fut. arrivé à iaii Château., & a/TeiQbla te
plus qu'a, pû& de .Troupes poiwJ'içffioittr Jtffques .^ .la^ViUe.dQ Merou^ Yîflft.
Capitale , dû Khorafian , où ijt JËyfoit prdi^ ,
SANGIAR SANGflAKl \ . 105.
où n pafla» en ff inavais écac > à caufe des coiufes que les TtircDmant y avôient
faites pendant fon abfence^ qu'il tomba dans une profonde mélancholie» & eor
fidte dans une maladie y dont il mourut l'an de l'Hegire 552. Khmdmr^
L'Auteur 'du Nighiariftan rapporte un DifUque fait fur la mort.de ce Sultan»/
qii'il dit être arrivée par une colique compb'quée avec un dévbyement , dans
lèouel Tannée de fa mort dl marquée par dès lettres* numériques^ 'qbi font al-
Itmon de Merou à Merev. Car les mots de Schah Merev font juftement le-
xKMnbre de 552 » dans laquelle' amiée le Sultan Sangiar mourut dans h Ville de*
Merou.
.Tous les Hiftoriens Orientaux louent la valeur > là jufliice & là magnanimiééf
ft bonté du Sultan Sangiar, &, pour en donner des témo^^s ccAi&UQls &
certains, ils écrivent , que ce Prince fut tellement aimé .& retp^ebî de fesfujets^r
que Ton continua une année entière après fa mort, de publier fon nom dans'
les Mofquéës, comme s'il eût été encore' vivant âc' régnant. - On î&*flir|X)mma
àuili Eskender thaniy le Second Alexandre^ & fou nom v même dQ. Sapgiar e
paflTé pour c^luy d'Alexandre dans fa poilerité.
Le Poëte Perfien , nommé Selman , a fait en plufieurs ^ de fes Ouvrages , !'£.-
loge du Sultan Sangiar,& quelques Hiftoriens remarquent que ce futSangiar^.
qui établit Sâad Ben ZengHi, qui avoit été fon Gouverneur, Lieutenant : Géné-
ra de* tous- fes Etats- fous le nom. d'Atabek, qui devûit .enfuite celuy d'user
dignité & dhme Dynaftie, nommée des Atabeks. Vurfn le titre rd:'Atabek. . -i
Le Sultan Sangiar vivoit avec une telle magnificence, que (^(hbedçJîp^ jpootr:
dateiu* de la Dynaflie des Khouarezmiens , venoit faire auprès de luy û charge
de Thafchtchri ou de Grand Ëchanfon pendant une année, & fe^£uft)it relever
Tannée fiirvante , par Atfi^ fon fils, & que la giande Province de Khouarezfli»
ètoit affignée à ces Seigneurs, pour les gages & penfions de leur Charge,
Mogaiatheddin Àbbul Caflèm Mahmoud', fils^ ai Mohammed, . 1]^^ de' :MeIék
fchah, fdcceda à 'K)n Onde dans la même année que Sandar. mourut , .Ibion le)
Leb Tarikh. Cependant Khondemir dit ^ue Mahmoud^ fils . de la fœiir dç Sanr •
giar, régna cinq ans dans le .KhoraHkQ après fa mort. Voytz le titre de Mah*
moud Khaa '• .*]'»<'
. » « • w ^ é ■ 4
SANjGIAjI Mirza^ Nom dû fils de Mirza Ahmed r fils- dé Mirza. Baïcra<^
fils de Mirza Omar Scheïkh, fils de Tamerlan. Ce Prince avoit été fait Gou-
vemeur de là Province deFarspas^ le Sultan fiabor ôu'Babei!,\<fi6iÉi\ajiaiV^é
ohalTé par Gefaanfchah le. Turcoman^ il. obtint .d^']Q(^ft[£abof , le .Gquyeraeh}
ment des Villes de Makhan &^de Merou. Mais ce Sultan él^nt. mojltj^^lç^i^il^
tan Abou Sâïd qui lui fucceda, après avoir défait plufieurs de fes Parecis &-
Oompetiteurs^ attaqua auflî Sangiar, qui- périt ^ dans la batai,Ue>4Q'il .^ynn^/ 9Ç^-
compagné des Sultans Alaaldoidat. &. dlbtahim ^ïl fili^.l'jigi JS|3;,dç '£H^B(A€
Khondemir. Leb Tkrikh. ^ - o
.lîr '.rJOAR,
■> '
SANGIARÏ. Sùmom d'Ofeeja aMah Bfen SIÎJJ 4lt^Al .Aîbçttiôà^^
£'ÎI étoit natif d'Arbela en Mefopotamie. C'eft l'Auteur du Livre, intitu
lanat fil hadit^,.£xpUcation ou EclahxjfiTemfent' fur les Tràdittt)iucrlhfl|p8*
mt l'an de l'Hegire 440 ; ce Perfonnage étcût appanemment ofigijmre' de-, ia
ViUe.de Sangiac en Khoraifan, où naquit « de|viis le- celàbM.' Sultan
ôto^^^qui porta le ^m.deVSangiar. -. .j .ii i, ^u. . '^:r; uh -^i
Ce 35 '
<■ ^ >■ .. «j
i^ SA K« I A RI «i-^ S A Q.U D A Bi A H.
SANOÎARL Sumon 4'Aboa Stà'd Ahmed Ben. AlMWgfifli] M^Awamed,,
faoem. Aibologue, Auteur 4u livre» intiCulé AhJbuQ aU&tiâr <B«m Ketab «I119.
gioum, A d\in autre qui porte le titre d*£khtianit. Ce font deux Ouvragai.
qui tàpidceat des Juiemeiu & Frédifiâott Aftroknpquei.
• SANGI AAi. Samom de Thaher Ben Ibrahioiju ARtçiir du Livre» ^oi^ifM
Idhàh kihogièt aUalàh. Ceft un Traité de cette Partie dcr 1^ Médecine, «0
l%n appelle FK>[Jiyiaâique> qui co&igne la Aielhodç pour CQO&rver la Sv^t
& prévenir les aaladies.
S ASTORAK. Nom d'une Montagne du Pays de Gazoali, de faqueUe il eft
ptrté dsas lé titre de Oelaleddin Manstemi*.
r-
• • • I
8ANHAGI. Siiinom d*Aboa Mohammed A'bdalâa's Be« Schedad Teniiik
Autetip du' Lkre^ intitulé Akhbar Caiiouan. Ceft l'Hiftove de la Ville éa
Cilrouan en Afrique, qui eft randenne Cyrene, & de tntt le Aggi qui a élé
BMHnd «otr^iQ^ la CyretaSqoQ»
SANHAGL fittmom d'Eta Hag^ntm^ die aufli Al Giavouml, Autour de 11
GMBiBiàlfa AtMqts»^ Itatitolée de fSn nom Al Oiaroumiih. Le QamjMropipç é»
cet Auteur éçoifi ASk>u Abdallah lilobammed fies Motimswd 9» DaouiLr 11
TUlqiùt 'f aâ de PHè^ 6Sa ^ & mounxt Tan 713.
SANHAGL Surnom d'AU Ben Sâ!d» Auwur du Livra, intitulé Beiin f
lalMfttt abouaan^ Livre qui tndte des pojds & dm mefures des Arabes.
SANHAQL Samom d'Abou A'bdallah Mohammed Ben ^^d. Auteur d'os
Oavtage, qui porte Je titre de Kiwz alafiar, le Trefor des $eçr^ CeSt m
IJmt tiàa de SiqnrftitiQns MÉhometaoes.
- -. ' • •- • . .
SANOUI ou SanaouL Surnom de Mohammed Ben Jofef Ben IfouflUn»
Auteur d*un Livre , intitulé Amliat alborhan fil âcaîd , explication des Artiâéi
de Voy dos M u&hitus, :
SAOVARt'AH.- CiA aiafi qu'il &ut lire & non pat Swaoafa, po«r«^
f^Mief le ^om tltee du Aiysy ^e nous appelions la Severie ou Zucrie. I^cm»
le flot d» SwiaiMi. • .
. » I
-SA^VD^ Les Anftes diftoft' que c'ait Giabal fi Gehemem » le son ^^m
Mbafl^ '^ cft dans r£nilffi.
. . • ♦
SAOUDAH. Nom d*une des cinq Villes des Sodomites. qui furent abi£
wmwhiéki.f-f^t^h titM de Lbtb on de Louth. : i ;. '
tAOUDABAIf-ar Sa«tdawk Nom de h fiUe de Dhool Zocdr» W
#Aitne» i^ ftat k- Iteoffâ» ftnmw de Calcaoos, Roy; de Perfe de b feeonS
Dyaiwe» dii*)ka Oafniidesp. Cmt Mveffe étant ainfi devenue b^l/bmin,
tK^ ^qfB.Bi^de Siavefch, fils do premier lit .daCdcaou^èccnÊ âu^è^eS
C ~'^ auprèi
s À &V d'à l » SA Ô V L A H. soy
auprès du Roy fon mafi, ce Prince, d'avoir attente fur fa pudidtë, pârfcè qu'il
avôit refufé de conïentir & fes mauvais deiTems.
Cette calomnie fht caufe, que Caïcaous exila foù fils. Mais le crime de h
Belle - mère ayant été enfin découvert y Rofhm vadgea TiiUiocence du fils , ptf
là mort qu'il fit foufFrif à cette Maraftre.
SAOUDAL Baba Smaâfi: Nom (Ttni ScfieM fott eSathé pôtxe &. ¥o9àe
di pour fon bel efpric, par Tamerlan ik ^ les Frlfiee^ fès OiGôai il y a
plufieurs de fes réponfes & reparties îngenfedH dans le t)efter làthaïf de LA-
tttïV qui ^ un Recueil de bons mots Arabes > Perfieos & Tuns», en proie &
en vers*.
SAOtTDf & Soudi. Nom d'an Atiteor, ^ U traduie Id Boftai! àld Go-
iU^ daPoëte Sidi, en Langue Ttiîlqaè.
SAOlTGIw Vtytils titrt et Satvbki &■ te OiOeolo^ dM Siiltaas Othmt>
nidçs..
SAOUIDIAH^ Le Sdierif A3 Edriffi» en fiiifant h defcription de la Uxt
Méditerranée, qu'il appelle Bahr AI Schami, la .Mer de Syrie, dit que cettp
Mer commençant au Détroit, qu'il appelle de Sdidia ou Ceuta, & que nous
nommons de Gibraltar, {ç prolonge vers l'Orient jaques àS^uidîafa^ d'où elle
& réfléchit enfuite vers l'OccidenL
D paroît par cette defcriptîon , que bet Auteur entend par le mot de ^oui-
diah , là Ville & le Port , que nous appelions Saïda ou Seïde , que l'on tièat
«voir été l'ancienne Sidon, que les Géographes Arab^ nomment auffi Saïdafi^
à laquelle les Tables Géographiques donnent 68 dègi^ 35 xijkiUCfes de lofig^tu*-
de & 32 degrés, 40 minutes de latitude âepteOtrionale.
. • SAQUIROS. Nom d'ui> Patriarche d'Atatioche, quiûiccedâ parla violent
be de TEmpereur Anal&fe au Patriarche Flavied, qui aVoit été télé$aé. Ce
Severe, qui pafle pour un grand Héréfîarquè pârffly les CaChrffqueS', aittthe'*
matiza le Concile de Chalcedoine, .& foutint hautement l'Héréfie d'Eutycherâc de
âîoicore &. publia, qu^il n'y avoiC claDJ la (acrée peffoniie de Je(us Qfriftv 4ti^ne-
Btture, une Férfimne et une volonté', qui sefultôit d^s. deui NatOres dhlûe 6c
Bwnaine, faut mélasge, ni coofuficHi, ni côrniptfoti, de même qoé làï^iktare
de rhomme refuTte des deux fubflâûces ék Datiûe & dti corp$f,' iàns qtiê W naf.-
tière fe change en forme, ni la forme en matière.
vScvere fût le Maître dé ce Jacques , qui prêcha l'Eutychianifine dans la Syrie*
et ditns la Mefopotamie, où (es Seflateurs ont pris^ le iMm <ier Tteohfte^, cfeil*^
â'-dire, dé Difciples de Jacques P'oyet leà mté. et ÏÙ^wà '^^ cfe 1|.
]K)ubîah. . '
SAOUL SbuT& Gîdïjï. Vaîe dé là PhJvinÉe dé Giot^ik, fUià't^s^
^ ^ae de Saouli.
• • • # i
SAOUL A H. Ville dé Nubie, de laqqeBe »» GéOgrapIfer OWéflâŒC tife
ywarqptnr aucune particularité:.
SAOVLV
• - -
SA.OULI. SARAH. -
.S AOULI & SoulL Surnom dlbrahim Ben Âbbas , excellent Poète Arabe^
qui eft Auteur d^un Divan en vers qui n^eft pas fort gros; mais qui eft codt
.plein de feu Se d'e&rit. Ce Pôëce mourut dans la Ville de Samarah ou Ser«
menraï, Fàn de rHegire 243.
£bn Khalekam, en parlant de ce Poète dans Ton Ouvrage des Hommes D-
luftres, dit qu'il étoit né dans la Ville de Bagdet; mais qu'A tiroit Ton oridne
4e la Province de Giorgian , qui s'étend le long de la Mer Cafpienne , dans
laqudle il y a une Bourgade, que les Naturel^ du Pays appellent Gioul &
.Ciaoul) & que les Arabes nomment Soûl & Saoul
Le même Auteur ajoute, que Saoul & Firouz étoient deux frères oxm-
naires du Turqueftan, qui s'établirent, & qui régnèrent conjointement dans it
Province de Giorçian. Le premier de ces Frères écoit Chrétien , & le (econd
^toit Mage ou Adorateur du Feu, & lorfqu'iezid Ben Mahaleb, Ben Abou
Safrah, conquit la Province de Giorgian j»our les Khalifes Ommiades, ces dm
frères étant devenus prifonniers , Saouli le fit Mufiilman , & obtint fa liberté t
 accompagna toujours depuis lezid fon vainqueur, avec lequel il fut tué du»
la guerre que les Ommiades foûtinrent contre les Abbaflîdes.
tiamzah Ben Jofef Al Sehemi, qui a écrit THiftoire du Pays de Gioreian,
dit q[u'Ibrahim Ben Al^bas portok Je fumom de Saouli , à eaulë de ce Saoul
duquel il prétendoit defirendce.
SAOULL Surnom tfAboubekr Ben Mohammed, Benlahîa, mort Tan 33;
de rHegire, qui a compofé une Hifloire des Vizirs, fous le titre de Akhbar
Al Scho^, & encore une autre Hiftoire particulière, d'Ebn A'mrou Ben
Al 01a.
Ce même Auteur, qtti eft aufli nommé Abou Abdallah, & fUmommé Saouli
Al Kîateb., a -compoR le Livre, intitulé Adâb alkiateb aladib. Des qualitez que '
doit avoir un l)on £crivain ou Secrétaire.
SAOUMAN. Nom d'une petite ViUe, fituée proche de Vafchgerd, Vïlle
de la Tranfoxane. Foyez ce titre^
SAR. Titre que portoient autrefois les Princes de Giorpan. Ceft un S-
minutif de Caïflkr^ Ce mot , quand il eft Perfien , entre en compofition de
plulieul*s auti-es, à la fin defque^ il fe joint, & fimifie pour Tordinaire, le Prix
& la ReiTemblance de quelque çbofe, comme Anumrfàr, femblable à TAmtoe
.& aUflî prétieux que T Ambre gris.
• • • t
SARA. Nom de la fille du Patriarche Thareh & de Tahouiah ou Tohaoo^
iqui'n'étoit que fa féconde femme; car fa première s'appelloit loimah, & fut
mère d'Abraham félon Ebn Batrik.
Sara, femme d'Abraham ^ étoit fille de Nakhor & petite -fille de Thareh, ft
ffX conféq.uent Ni^ce de ce Patriarche. Voyez aufli le titre de
SARAH & Sorah. Nom de la Tour ou Palais, bâtie par Nembrod àî •
bfl Fùyn le titre de Nemrod.
SARAL
s A R A L S A R A K H S L to»
^ -SARAI. Nom de la Ville Capitale du Khan des petits Tartâre^, qui eft
fituée dans une Plaine à deux journées de la Mer de Khozar ou Cafpienne,
du côté du Septentrion, où le plus grand jour d'Eté eft de dix-fept heures.
La Ville d'Ocak fituée fur la rive Occidentale de l'Etel ou Volga , eft de fes
dépendances.
Akgiah Kerman & Sari Kerman, font auflî les noms de deux Villes, qui
ne font éloignées de la Ville, ou Prefqu'Ifle -de Crim que de cinq journées,
& qui appartiennent auflî au même Prince. Albergendi fait mention de ce»
Villes 'dans le 7 Climat, & appelle le Khan des petits Tartares, Tatar Padit
chahi.
Il y a encore une autre Ville du même nom, qui paflTe maintenant pour la
Capitale de la Boffine. Car c'eft-là que le Bafcha de cette Province fait fa
i^fidence. Le Sultan des Turcs affigne ordinairement les revenus de la Sultane
Mère fur cette Ville & fur fon Terroir.
Le mot de Saraï fignifiè en Perfien , une Maifon ou Palais. Les Turcs ap.
^Hent ordinairement Saraï , une grande Maifon ou Palais du Sultan , & autres
grands Seigneurs. C*eft de ce mot que les Italiens ont formé celuy de Serra-
glîo, & nous autres celuy de Serrail.
On appelle encore aujourd'huy la Ville, où refide le Khan des petits Tarta*
Tes dans la Crimée , Saraï , & Saraï Khirmen ou Karman.
SÀRAKHS. Vflle de fa Province de KhoralTan, qui a donné la nai&Hce
i plufieurs Dofteurs Mufulmans, qui portent le furnom de Sarakbik
SARAKHS L Surnom d'A'bdallah Ahmed Ben Mohammed, Bçn MarVan,
grand Philofophe , qui fut Précepteur du Khalife Motâdhed , & enfuîte un de
girCc * . .
-gogi, & un autre Ouvrage, intitulé Adab alnefes. Livre de Morale.
'Cet Auteur eft quelquefois nommé AbouP Abbas Ahmed , & fumommé Sa-
rakhfi Thabib , le Médécia Aboul JFarage le nomme Ebn Thiieb Al
Sarkhafli. \
1
SARAKHSL Surnom de Schamseddin MobammeH, mort Pan 483 3ô
ITTeçire, Auteur d'un Livre , intitulé OflToul , Fondemens de la Loy Mufulman*
ne, qu'il compofa dans la Prifon où il fut mis en Khouarezm. Il a fait auflî
un Scharh, ou Commentaire fur le Livre de Jacoub £en Ibrahim , intitulé Adib
Al Cadfai, les Qualités d'un Juge.
SARAKHSL Surnom d'un célèbre Doûeur, nommé Radhîeddîn Moham*
ined, qui mérita le titre; de fiorhan eddia, lumière ou DemonÂration de j^
Religion.
Ce Doéleur vint de la Ville de Sarakhs , où il étoit né en Syrie, où il ae«
ouït beaucoup de réputation, & obtint Tadminiflration d'un Collège dans la
Ville d'Halep. Mais les Dofteurs de cette Ville s'étant déclarés contre luy^
r^rterent le Sultan Noureddin à la luy ofter, ce qw fut caufe qu'il fe retira
Damas, où il mourut l'an 571 de l'Hegire,
ToMtlIL Dâ tes
i
/
ïio s A R A E L f«-^ S A R B E D A &.
Les principaux Ouvrages de Sarakhfî font le Mohith, te VagU;> le VttSxhêt
le Dhakerahy tous Livres de Loy & de Théologie Scholaftique«
21 y a quatre flditions du Mobith , titre qui lignifie TOoean. La preaiéM
efi: en quarante Volumes. La féconde en douze. La troiiième en quatre <Sc Jt
quatrième en deux. Raoudh alakhiar.
SARAKL Abou Mohammed Jofef £en HoufTaïn, eft auffi dit Ehn Al Sa»
raki. Ceft un Auteur ^ qui a travaillé fur le Livre d'£bn Sakkith, iotitull
Eflah almanthek. Livre de Logique, & qui mourut l'an 385 de rHegir^
SARASSERAH. Les Nabathéeos de iSyrie. Vuyez le titre de Sarlarak.
SARBEDAR & SarKeddrioun. Nom d'une DynaOîe de douze Prioûes^ mî-
ont régné dans la Ville de Sebzvar en Khonifîan , & dao^ plufieurs autMft 19^
conquirent pendant l'efpace feulement de trcnte^cinq années.
L'origine de ce nom qui eft Perûen, vient de ce que le premier de cettr
Famille ou Dynaflde , avoit ramaifé plufieurs gens ians aveu , qui exdterent une.
grande fedition contre le Gouverneur de cette Province, & attadiarent pour
fignal de leur révolte, plufieurs bonnets ou Turbans aux fourches pui>liqueS|
ce qui efl exprimé par le mot Ferûen compofé Serbedar> qui ûgnifie dfis tefte»^
ûir la Potence.
' .Le pfïeaiier qui s'empara du Commandement parmy ces Seditieux>.ât gaiprit
la qualité de Prince ou d'Emir, fë nommoit Abdalrazssak fien FàdUsuiah A).
Bafchtini , natif de Sebzvar , lequel commença à faire bruit Tan de THegîre 737,
auffi-tôt après la mort d*Abou Sâid Ben Algiaptou, Sultan ou Empereur 4es
Mogols & Tartares. Car ce fut juftement après le décès de ce I^ûure , ^w-
le grand Empire oii Dynaftie des Gin^izkbaniens , commença à tùnA^et pir.
ht divifion des Princes de cette Maifon , Abou Sâïd n'ayant point laîflë ^&Bt*
fiins pour luy fucceder.
Abdalrazzak ne régna que fept mois , fous le fimple titre d'Emir.
Le fécond Prince des Sarbedariens , fut Khouageh ou Cogîah V4gilied£n.
Mafi&ud, qui régna fix ans, quatre mois.
* Le troifième Agah Mohammed Timur, qui n'étoit point de. la Race d^AAdhk-
razzak AI Bafchtini, régna deux ans & deux mois.
Le quatrième , Ghelou Asfendiar , un an & un ' moii.
Le cinquième, Khogiah Schamseddm Afdhal, fils de Facflihilah Al BafchtiOr^.
premier Prince de cette Dvnaftie, & frère de Vagiheddin, q» en fufrle fili-
eond, régna fept mois, & laiffa le Commandement à Ton Neveu.
Le fixième, Khouageh A^i Schams eddin, régna quatre ans & neuf moiii
Le feptièmej Emir Khogiah lahia Ben Haïdar Al Kerabi, quatre ans & ho^
mois.
Le huitième 9 Khogiah Zeiœddin Thaher Ben Haidar AI Kërabi» régi»
un an. . .
Le heuviéme , Pahalavan Haïdaf GriTab , le Boucher^ un an & un mois.
Le dixième, Khogiah Lutfalloh ]3en Vagiheddin Maflôud, régna w iot (^
trois mois.
L'onzième, Pahalavan Haflan Al Damaganî, quatre ans & quatre mois/
Le douzième ) Khogiah Abi Moi^âid. Ce dernier. Krince de& Sarbedariefl»
5 A BC AffCH L — -.9 A<R:iyi N I A H* .»«
s'sttacha à Tamerlan^ Tatt 782 de THegife, lorfque ee Coiiquëratit entra vîâo-
Tieux dans la Province de Khoraflan, & il demeura toujours auprès de fa per-
fonne jufques en Tan 788 qu'il mourut.
Ce Khogiah Ali Mouiad fut fort eftimé pendant fa vie, & acquit beaucoup
dar crédit auprès de Taiûerlan , qui fe fervoit fouvent de fes Confeils. Il por-
Hak fftznd rêfyeâ aux Doéteurs de fa Loy, & particulièrement à ceux qui
.étoteût de la Race de Mahomet & d'Ali ^ en qaoy il étoic fi fuperfticicux, que
Ton dit qu'il tenoit tous les foirs & tous les matins, un cheval tout prôt à
itt^oter: pour attif au devant du Mahàdi , le douzièmle Imam de cette Race*
L» Calcul que Ton a fait ici des années & des règnes des Sarbedariens , e&
iÉm Khonddmtr & félon TAuteur du Nîgbiariflan. Car TAuteur du Lebtarikh
^toone quatorze ans de plu^ à la durée de cette Dynailie, & diffère même en
quelque chofe touchant leur fuccellîon.
• SfAtCCA^CHl. Auteur d*un Livre de la Loy Mufulnlafine , intitulé Me-
nar, le Flambeau, ou au moins, ^d'un Commentaire fur cet Ouvrage.
SARCASTHI ou Sarcofthî. Nom d'un Grammairien Arabe, qui eftT Au-
tour dit Liype, intitulé Afâal v teffarrufha, des Verbes & de leurs Conjugai-
fons. Cet Auceuri fut nommé par fobriquet, Hemar, l'A&e.
•
SARCpTNA Beghi. Nom de la Nièce ou petite-fille d'Aveilkkhan , que
l^n^ ]ioiiim.e' auifi.Ong Khan, qui ell le véritable Preflre Jean, duquel Marc
Via\ a parlé, EÏIe étoit Chrétienne, auffi-bien que fon Oncle ou Ayeul, &
fut mariée à Tuli, fils aîné de Ginghizkhan, & gouverna les Etats de fou
marit^ qui mourut pendant la vie de Ginghizkhan fon père. Cette PrincelFc
^^t^fbrt attachée à fa Religion, & honoroit fore les £vêques> felôA le rap»
port (ï'Aboul Farage, dans la Dynaftie des Mpgols.
Ce mot de Beghi , qui fe donnoit chez les Mogols & Tàrtares aux Reines;
a été tourné en celui de Begum, que les Perfiens donnent aujourd'huy à leur^
, & fignifie proprement Madame.
S À RD INI A H* La Sardaigne. Cette Ifle fut conquife par les^ Arabes ,
fous le Commandement de MoufFa Ben Nadir, Gouverneur de T Afrique, Fan
oz de THegire, qui fut la même année que Ben Tharek fît fà defceûte en
£feagpe, od il avoit été envoyé par le même MoufiTa.
Navaïri rapporte, que les Arabes firent un très- grand butin dans cette Ille.
Cscc un de leurs Nageurs ou Plongeons , trouva une grande fomiàe d'argent
qui aVoit été jettée dans la Mer, & un de leurs foldats, tirant fk flèche fuf
no Pigeon, qui écoit dans le lambris de la grande Eglife > découvrit un fort
gfODd Thréfor qui y étoic caché, & le même Auteur ajoute que les MûfUhnans^
retournant chargez de tant de richelTes en leur Pays^, périrent tous en Mêr,.&
que ce Verfet de TAlcoran, Alla garacahom faïârefou akherliom. Dieu lès tfoya^
Qp kur fit tnuver la-imrt dms kseMx^ fut vérifié en cette occafion^ auflî bien
^eo: la perfonne de Pharaon & des Egyptiens > qui pourfuivoient les liraelites
W travers de la Mer rouge«
G0H9 Conciuefi» de la Sardugoe fut faite foi» le Khalifat de Valid, le fixièm^
4qfQmmiades»
Dd % SÂREMEDDIN
« •
IM s A RE ME D D I N. S AR U IN^
SAREMEDDIN Ben Dacak. ^oy^2 Enba Al Goumri.
SARGIS. Voyez Sarkis.
SAP.IFOUN. Nom d'un Lieu de llra^ue Arabique ou Babylonienne^
qui cft la Chaldée , d'où Ton tire un vin excellent , que Ton appelle à caufe
de fon Terroir Al Khamr Al Sarifounî^ Le Géographe Perfitn dans/on i Climat.
SARIGIA, furnom de Zeïn eddin Ben Mohammed Al Malathi , mort fan
788 de l'Hégire, qui eft Auteur du Livre, intitulé Adhal alnekous fi Adhal al-
menkous, Demonftration ou Conviélion des faufletez & impoftures, qui fe coin^
mettent dans la pratique dçs Divinations ou Sortilèges , qui Xe font par le mxk
yen de la Géomance.
SARIKERMAN. Ville des Petite Tartares, qui porte aufll le. nom de-Sa*
raï. yoyez ce titre^.
SARKHAD& Sarkhod, Nom d'une petite Ville, où il y a un Chitfean
fort élevé , fituée dans la Province qui porte le nom de Giouzan Demefchk^
Pays qui eft aux environs de Damas , en tirant du côté de Baibek.
L'on recueille dans le Terroir de cette Ville un excellent vin, qui porte le
nom de Saiikhadi & Sarkhodi. Le Géographe Ferjien dans le 3 Climat. '
Il y a quelques autres Géographes, qui nomment ce Pays Houran^ Maïs c*^*
peut-être par le maijguementdcs Points.
SARKHA'DI, furnom de Mohammed Bèfn Soliman, natif de la Ville dé
Sârkhad, qui mourut l'an 792 de THegire, duquel on a un Livre fur les Ai-^
rgib. ou. Points voyelles de TAlcoran.
SA R-K H AS S L Voyez le titre de Sarakhfir
S.ARKIS & Sargis. Les Arabes appellent ainfi celui que nous appellon»
Sergîus. S?int Sergius a eu autrefois une Eglife bâtie en fon nom dans TE-
gyjpte, qui fut nommée Abou Sargia. Voyez ce titre.
SARMANGIAN.. Ville de la Tronfoxane, qui eft des dépendances de
Tèrmed. Les Perficins ont tourné le nom Arabe de cette Ville en celuy de
Giarmanghîan ou Germenghian.
SA ROUGI, furnom de Mohammed Beii A^î, Auteur d'un Livre, întîtuii
Ahdak alhakaïk fi nadhm aldakaïk , qui eft un Recueil d'élégances , de fubtili.
tçz & de quçftions. curieufes.
SAROUIN ou Sàfvin. Nom d'un des Ehfafts •dXDrthogrol ,' qui fut ^par coir*
féquent frère d'Othman, Fondateur de la Dynaftie des Sultans Othmanides^ les
Turcs le .nopiment auflî. Saougi. Ce fut lui qui fut envoyé par fon père an-
Sultan Aheddin le Selgiucide , peur obtenir de lui quelque- lieu dans la Etats
où, il put s'établir.
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s ARa^DALW^SASS AN. ^3
' Le Tarikh Al Cthmin dit i qu'Orthdgrul ne demandoità Ataeddin que Bir
Jîrgighaz.,* un très -petit lieu ^ & ncxis voyons auî6urd'hui> que ce petit lieu
a^eu^ dans là fuite des temps, une grande étendue. Voyez le dtre de Saougi.
». , • ■ •
S'A R O U R I f furnonr 4e. Moftafa Ben-5châban ^ ; Auteur d'im Livre- Turc ^
intitulé Bahr almâref..: . .•.;.•..';
.' ^ • • . .-i '. ' ■ . •
SÀRRAFI, furnom de Houflaïn Ben A'bdallah, qui mourut Tan 368 de TETe-.
rire. Ceft l'Auteur d'une GràflEimaire Arabique , intitliléç 'Ekn^fâ fil nahOu.
Ge Perfonnage defcendoit apparemment de quelque Changetlr ; car c'eft ce que»
fignifie le mot de Sanràl^ en Arabe. Sarràf Bafchi à Cpnftantinople eft le Chef
de tous les Changeurs, .& de ceux qui fpnt n^égoce en argent* .
SARRAG'. Ce mot >- qui: fignifie en. Ai«i^ un Sêllîep, efl le furnom de*
jjjufieurs Perfonnages.. , ; > . ,
Aboul Haflan Sairag' eft'^le nom d'un Saint Mûfûlman» Voyez le titre de*
Aboul HaflTan*.
SARRAG% furnom de Mohammed, dît autretoent EBn Al Serî, qui mou-
rut Tan 216 de THegîre , & a compofé utt Ouvrage > intitulé Al Menhag', la
Méthode. Voyez ce titre.
On a dfe^lùi auflî'un autre Livre, intitulé Ehtegiàg* Al Coran, Ce qui eftr
néceflaîre pour bîen*entendre l'Alcoran.
Ceft auflile furnom de Mahmoud Ebn Ahmed, dit Al Conoui, qui a com--
pofé un Talkhis ahkam alcoran , Recueil des Loix de TAlcoran. Cet Auteur'
mourut fan 470 de THegire;
SARRAG', furnom d'A'bdallàthir, Auteur dii Livré , întîturé' Eêlâm beman
adhâ allora kelam. De ceux qui confentent aux paroles de- blâme ôc de médi-
ffflce, que les uns-dîfent des autres.
Voysz encore fur ce nom de Sarrag' Jes titres de Seri & de Vaflethî.
SARSAR. Ville de l'Iraque Babylonienne ou Chaldée, fituée entre Coufah^
& Bagdad à deux Parafange^ àé' diftance de cette dernière Ville; Le Giogta^
phe. Peifien dans fon ^:ClimaU
SARSAR & Sarfarah. Nom d'une Rivière , qui k peut-être donné le nom"
à la Ville , de laquelle on vient de parler , d'où les Nabathéens ont auffi pris'
le nom de^ Sarafferah , qu'ils ont confervé dans les Colonies qu'ils ont établies
en Syrie. Voyez- le titre de Sarafferah/
SARVIN. Foyez le titre de Sarouin.
S AS S AN.. Nom du- Pète d'Ardeschir BaBégan; premier Roi de" la quatrrè-
me Dynaftie de Perfe, fumoramée Saflanian ou des Saflànides.
Ge Sa0àn', quoiqu'il tirât fon origine d'un autre Saflàn, fils de Bahaman As-
fehdiar , VI Roi de la féconde Dynaftie de Perfe , nommée Caïanian ou des»
Caïanides, étoit reduili néanmoins â une condition baflè & fervile. Car il étoit
devenu le PaIUe.^de»Txoi)|>Q4ux de fiabek «l'HoBune riche & puiflànc dans -la
' D d 3 . Perfe» -
^
PecTe. H fût cependa&t afitz heureux dans fa condition. Car il gagOM fi Uen
tes bonnes gracesi de foa Mdtre qu'il époufa fa propre âUe, & en eut un fil»^
nommé Ardeschir , qui prit, le fiirnooi de fon Ayeid maternel Babek 9 & lut
appelle Babeçan. f^oyez le titre de ce Prince. Khondemir. Ltbtarikh.
I«e LebCurikh néanmoins diffère de Khondemir , en ce qu'il fait de&eildre
Saflan , non de Bahaman Asfendiar ; mais de Baharam , un des Rois de. la Onb-
fième Dynaftie de Perfe^ qui portent le nom de Molouk Thaouaïf.
SASS ANIAN; Les Saf&ziicm ou Saflknides« Ceft vAn& que les Perfim
nomment les Rois de leur quatrième Dynaftie , auxquels ils ont donné auA W
fumom> ou le titre de Khofrévian , à cauic qu'ils prenoient le titre de Khoirer
ou Khofrou 9 & ce font les mêmes que les Arabes appellent Akafierah y dt
nom fîngulier de Kilra , qu'ils ont employé au lieu du mot Perfien Khofrev^
Nous pourrions fes^ éppeller les Khofiiôës , quoique pour fordinaire nous ne don-
nions ce nom -là, qu'à celui de cette Race , qui a eu le plus d*affaires avec
TEmpereur Heraclius.
Le Lebtarikh compte trente & un Rois de cette DynafUe, quoiqu'il n'ei^
nomme que trente, & lui donne cinq cens ans de durée. Mais le Tarikh Kho«
zîdeh & Khondemir ne donnent à cette Dynaftle que quatre cent trente & un
an de dtn^, dans l'ordre qui fuît.
Le. premier Roi & le Fondateur de cette DynaAie efl Ardeschir ,. dit Bexr
Babek ou Babegan , comme Ton a vu cî-deflus , quoiqu'il fut véritablement fib
de SafFan., lequel régna- quatorze ans depuis qu'il fe fat défait d'Ardevan., der«
nier Roi de la troifîème Dynaftic.
Le fécond, Schabour Ben Ardefchîr, qui régna trente & un an.
Le troifième, Hormouz Ben Schabour, régna auffi trente & un an.
, Le quatrième^ Baharam Ben Hormouz , régna* trois ans & trois mois*
Le cinquième, Baha^-am Ben Baharam, ré^ia foixante & dix ans.
Le fixièâie, Édiarain Ben Baharam, Ben Baharam, régna treize ans & qok
tre mois.
Le feptième, Narfî Ben Baharam , Narfis, fils de Baharam, fécond du nom,
régna neuf ans.
Le huitième , Hormouz Ben Narfis, régna fept ans & dnq mois.
Le neuvième, Schabour Dhoulakthaf, régna foixante & douze ans.
Le dixième , Ardefchir , Oncle maternel de Schabour , félon le Tharikh kho-
zideh, ou petit-fils de Hormouz Ben Narû , félon le Tharikh ïhabaii, lè^ni
quatre, ans.
L'onzième Schabour Ben* Schabour Dhoulakthaf, régna prés de cinq ans.
Le douzième, Baharam Ben Schafbour, dit Kerman Schah, régna treize ans.
Le treizième, Jezdegerd' Al Athim, le Méchant, Ben Baharam, régna vingt
& un an.
Le quatorzième, Baharam Gour Be« Jezdegerd, régna vingt- trois ans.
Le quinzième .» Jezdegerd Ben Baharam Gour , régna di^huit ans»
Le leiziéme, Hormouz Bea Jezdeeerd, régna un an.
Le dix -feptième, Firouz, frère de Hormouz, régna vingt -huit, ou trai-
te ans.
Le dix-huitième, Balafch Ben Firouz, régna un peu moins de quatorae ans.
Le dix-neuvième^ Coiiad Jko^ ïirouz^ régna quanate-trois 4uis.
Le
r I / f r » {
£0 Tu^Btf , Ajdâuichîrvaii ou Nôuftihvvan Be.e rÇeM^ .le ipfav SV^^^'vrbi-
œ'de tx)ute œtce.Uynaftiei règna quaraûte4iiûc ans.
Le vingt & unième, Hourmouz. Ben Noufehirran, régna dooke arts. .
Le vingt-deuxième ,. Khofrou Parviz Ben Hormouz ^ régna trente-huit ans.
Le vingt-troifièlné , Sdiîrdgiçh Ben Khofrdti Pa?viz, i%|ni ^'i eu îiuît moiV.
ta Tradition dey CWèhtaux ëft tqtle les- Prihbeîs' piarricîdes i téfe 4u%oît èb SfeKi-'
louieh ou Siroés , ne fur vivent que fix mois à leurs Pèr©?. —
te vingt-quatrième, Ardèfchrr Befe *Schir6ùi(Sb , régna un an & fe-ftkJis.
Le vingt-anquième , Schehèrîar , qiii n*(?toit pas de Y^ Race Rdyale , régnai
deux iïns & vingt jours. - - i .
Le vingt-fixfème , Toûi^ Dote Benat Khofrou Piaryiz^, fîUe de Khofroe^^
furnomme Parviz , ne régna au plus que deiuc mois.' '
Le ving;t4èptième ,- Azurmi Ookt ^ fœur de Xouran Pokt ^ .régna, un ao &
qjpatre mois..
Le vingt-huitième, Farakhzad Bèn Khofrou, né règrià quVn mofs; Quel-
ques-uns le font régner avant fa fœur Azurmi Dokht.
Le vihgt-neuvJ^me , Jezdegerd Ben Scheberiar, Ben Khofrou » Parviz-, dernier
Roi de cette Dynaftie, qui paiîa depuis en celle des Arabes & Mufulmans,.
lëg&â vingt ans, félon le Tarikh buHiftoire de Hàmzah Ben Hoi/fiaïn Esfëba--
ni, dont il en PbSGl quatre, étant fugitifs
Cette Lifle des SaiTanides efl prife de Khondeottr, qui ne fait mention que
de vingt-neuf Rois de cette Dynaftie , parce qu'il obmet Baharam 1 choubîn >
hiî rfétoit effeftivement qu'un Rebél &. un Uforpateur de k Couronne dePer-
e. Le Lebtarikh cependant le place au rang des Rois , entre Horittouz Ceâ
Noufchirvan & Khofrou Parviz^ fils de Hormouz.
Voyez les titres de tous les Rois de cette Dyhaftié, chacun en* fon par-
ticulier &. celui de "Baharam Tthoubin, Remarquez cependant que c^ttelques^
Mlftofiens comptent cette Dynaftie des Saflknidès pour la cinjguîèrte de terfe^^
Sarce qu'ils dîvifent la troifième , qui eft celle des Mblouk Thaouaîf ou Rois
ts Nations V en deux branches, c'eft à fçavoir, celle des Afcaniens et celle des
AoTchganiens*
Aboulfirage écrit , que cette quatrième Dynaftie dés Anciens Rois de Perle
commença la troifième année de l'Empire d'Alexandre, fils de Marnée, la 542
des années d* Alexandre le Grand , fclon le calcul des Syriens , & qu'elle a duré
418 ans jufqu'au Mahometifme.. Nos Hiftoriens, comme Dion & autres, mar-
quent qu'Artaxerxe, qui eft l'Ardefchîr, Fondateur de cette Dynaftie, défît &
tua Artaban,.qui eft l'Ardevan des Perfans, l'an d'Alexandre ou des Seleueides
$4fy qui correfpond à Tan 229 de J. C. & au 9S1 de la Fondation de Romei
qui eft jufteflient le^tems auquel Dion finit fon HHtoire.
t
/
S ATHIF. Nom d'un pays q\ie les Arabes difent être Men Aouaffith Mag-
rebi du milieu de l'Afrique. Ce milieu de l'Afrique doit être entendu de la
Aurtie de l'Afrique , qui s'étend le long de la Mer Méditerranée. Le Géogra-
phe Perfien, qui en tait mention dans fon 5 Climat, dit, que ce pays eft très-
beau, abondant en eau &. fertile en toutes fortes de fruit^^ & particulièrement
SATli
216 s A T I B E G H L -^s*- S C H A' B E D H A T.
S ATI BEGHI ou Begùm. N<ot de la feur d*Abou Saïd Ben Algîaptoo,
Empereur des Mogols, mariée à TËmir Gioban, qui eût de-cette Princeflêun
fils nommé Gialair. f^oyez letitxe de Abou Saïd.
SAZ. Les Taures appellent ainfi les, Saxons > & pardculiétrement ceux qui ha-
l^itent dans les fept Villes de la Tranfilvanie, où Cbarlemaguç les envoya de leur
pays & en fit des Colonies.
Ce font ces fept Villes Saxooes qui ont donné à la Tranûlvâhie le nom Al-
lemand de Sieben-Burgen , & le nom Latin de Septm Cajlrtnfis Regio.
Ces Saz ou Saxons fe mêlèrent avec les Secules , que plufieurs appellent Si-
cules. Nation originaire dp pays , & ont formé ,1e Peuple que nous appello»
aujourd'hui les TranfilvainsJ
SCHA'B. Nom d'une 1)ranc!he ou Famille de la Tribu de Hamadan, tfe
laquelle A'mer Al Coufi , furnommé Al Schabi , ^toit iffu." l^oyez le titre de
Schâbi.
SCHA'BAHv Safian. Voyez le titre de Ag'rab, d'Ahmed Ben Schôaïb,
SCHABALIQ; JSfom d'une Montagne de la Province Tranfoxane, laquel-
le eft bordée du Fleuve de Schafch ^ ^equcl empêche les Turcs de &ire doi
courfes dans la Ville de Schafch.
SCHA'BAN; Nom du huitième Mois de Tannée Arabique, dont le quin-
zième jour eft appelle par les Arabes Laïlat alberàt. Voyez ce titre*
SCHABATH. J^om d'un Mois du. Calendrier des Syro-Macedoniens , qui
correfoond à . nôtre Mois de Février. Les Arabes appellent ce Calendrier Ta-
rikh Rouml, le Calendrier des Grecç. Dans ce Calendrier., le fécond jour dé
ce A^is .y eft marqué pour .celui de la Fête que les Arabes appellent Aid
Schéma. C'eft la Chandeleur. La feptième jour du môme Mois y eft appel-
lé Socouth gîoumrat aouel. La première exdnftion du tifon. Le quatorzième
eft la féconde extinftion du tifon, & la troifième tombe dans le vingt-unième
du même mois, & pafle pQur la fin de Thyvcr.
Le vingt-fixième du même ,Mois de Schabath^ commence le premier jour des
fept que les Arabes appellent Aîam âgîouz, les jours de la Vieille, qui s'éten-
dent dans les premiers jours du mois d'Adhar, qixi eft nôtre Mois de Mars.
SCHA^BBAOUAN. Nom d'un lieu de la Province de Fars , qui eft la
Perie proprement dite , fur les Confins de Naoubendigîan , qui pafle pour être
un des quatre endroits que les Orientaux appellent Arbdâ Montazahât, v Fara-
dis, les; quatre Paradis de TAfie. Voyez les titres de Gautha Demefch^ d'Qbol-
lah^ de âogd Samarcand & de Naoubendigian.
SCHABBI, furnom de Mohammed Ebn A'K,, Auteur du Livre, intituH
Thamth alâmthâl., explication des Proverbes Arabes choifis.
SCHA'BEDHAT. Ce mot Arabe fignîfie toutes fortes de preftiges&qu
çhantemens, & particulièrement ceux qui fe pratiquent par le moyen des cen-
dres^
Vî'
leflî^'&'vîtrîoîn dèfoùefe %"eflr'tftfté:<faîfe^e»L?rt«'Vfiitkdlé Rsaàdit
I*" r -1 f
• I •
• •
;"]SCHi^l^.iibrnoiD-<l'Abott'-A'iai<oâ A4tier At Gottfi ^ ; <}!»» Ben Alinab dit
«^r été le -plus grabd- Doâeur de rdn'-téffli^ JequoJ noiànu; -l^ui 104 ds l'He-
'nairemeïit^<(k Dida6ùi'i«i*ft Isr'i)^ anciens & les dIus
uluftres du Mufulmanifme. f^oyez ce qui arriva, lorlqa'il'blâiDoit He^ge. de
Si>'èrop\§f9ad9 ^Weifté', <lai» le tSée^ûetb^. r.r: ♦ s; •; .• ;:-;/.,.' .
^ J J '..*-, .' . ' ». . .• •• • » » «. . . ^ t ~ *.' .• -' 1 f ;. " • » * , » ! ' , ^î i • 1 1 ■ / ■ . / • T .
. -SCHA^BL l^faiBlmffled BeQ'^Mdhamtneif^ :4ùi eé Auteur du >Iivré^ intitu-
lé Aaouar albahiah^ lumières éclatantes fur le fujet des Feraïdb ou fucceffions,
et» aùlB le iurnoth d^Al Schâbi. Son- Ouvrage éft dans h JBibliotheque du
\iî'Xfi* 64a. ^oyet anffi' le titre de MakhouL' r - */» : >
--^CflABIAlï. «Vîlleda'^ysdâi Soudan 00' Nègres^ fit6é»:Aden avant
dUtflts Terres ttiièUà'^ Nil ÛccidSiltAl , «'eft-JMfire , Khi.PJtutfelJMigen li
y a de cette Ville lulqifà celle de Cougah, qui eftpeac-ftre Oingo -,\un mois
•ndeis^ dienûi^- feloa^'Ëdriffi. dont k tmfièmt-oPartié ik fort i uim^/-, .
t «
loLatins 'on& ^pélld' Stpote^! ■ Gè' mot figniHé'en.'^LiDgué.PetfieimB.FUsti^-.
càr^!«ft Ib inéflie-qud-Schah^»>&Sâ«^p9r. Cl .7.1: cK-, no'r i i'.'tv.iJ:
*
.-icaAîirOUR^Beri Afch'elcy'BeftiJara.- Stpôr Ida nom, Sh^A&Aifkf
fik cb Dàriufi. Ge& l» troifième Roi àe Petfe de. la Dj^nMtiedea. A^chkaqiens,
qui fucceda à fon frère Afchek) II du nom. Il fut fumommé Padifchalii Bu-^.
3urk > le Grand Roi , à caufe des fréquentes Viftoires qu'il remporta fur les
Qg6fir^^iC^dftià.dire, fuf^tes M^eédoniem] fiicceOeurs d'AIexandoé èii.>Aflelv:QDe
inHis* appellOtt» les Sèleùddes^' Ai^répona -eu Perfe iès Tréfers qu'Alexaudde It
Ckoml^'ea a^oit autMfoii'^iilû!^ j.u. .^^ ./ i . ; -.'j -h Ui^\ 'jr-.:--ir /•■•■-
Ce Prince régna ouinze ans & lajflfa pour fucceffeur Baharam , qutt le Ijobtik^
fikfa^'a|ipeUe fils de Bdas, fils de Sapor, fils d'Afdick.
SCHABOtJRBen Ardefchir fiabegan. Sipor[0ijdU)Po|Hi, fife^ <f ' Aniç/chif«
BabegatL :lffQfii M fSecoèâ Roi de Perfe jie > te. ^^»aiàmQ /l^sfn^
<ki:5aflkniecis*oa dés Oiofi'oés^ quifut ilevé Aijl'ip^ d9'Â>n!pèf&i^ r&:recôo*;
Ï! dciûlui/daiis -leicada maîl à diev^. / f^enrSQttfiMij^oJK&rà^pSt l$(:titra d^
rdefchir Babegan. ' ;.,
'>ill< 'Hlj
jne avec Tannée de ia Buut d'J&lioga^alerj ^ le cominenceàiânt:d';AteKandrer
Sème.;' '^ -' ^ ' ■ •■.- '■ •■ i- '• v. - -t'-^v ' ■ .•> :.i; •• .• , -^î-^;
'Le Lëbtarikh - donne trente & on an & quelqites Mois de règne à Schabour,'
& dit, qu'il rétablit la Ville de Nifcbs^our en Kboraffan ^ qui avoit été bâtie
par Tahmurath & ruïftéé par Alexandre le Grand, &:il fit -conflruire dans tou-.'*
te VéienMi <ie .^ £aMs pittfieurs antres Villes & Boùrgrideriv auDgsetfes MkjIqii.
cS^OHX IIL £ e
lit . SCHAB.OUR-
TA fan nom ) <b>qt fone dar (uincipales eft* celle de Giomfi Sdial>oair ààs^ h
Khouziflan , qui eft la Sdbne des Anciens. f^(fy(z. lestitraf dcL^iureh Sdift^
bour & de Naoubendi^an.
Le même Auteur ajoâte^ que 1V>1 voyoit autrefois dans une grotte^ mocbo
de la Ville de Nifdbabour , une Statue de pierre qui. repréfentok ce ntaoti
& que cette Statue s'élevoit au milieu de.plufieurs autres, de la même vatiltm
en forme de Colonine.
Le Géographe Perfîen écrit, que dftos la Ville*de.Si:I^og^ ou.Toilert (V
pitale de la Sufiane., il y a. une digue 9 ou levée fort haute & fort épaifle^
que rôn dit a^^oii^ été faite par Torctre de Sipor^ pour foûtenir. le» eamkde ht
Kivière qui y pafli.
Ceft ce méBae Sapor. qui a beaucoup travaillé & a£R>ibli l'Empire
Car il faccagea & ruïna prefque. entièrement les Provinces de Méfopotantte»dl
Syrie & de Cilicie 9 & vainquit enfin TEmpereuf Valerien qu'il fit Ton ptàfoÊk^
meti & auquel il ne. voùloitjama»' rendre. la Jibercé. Nos tOAiodeas. diflnt
même, qu'il le fît miôudr fort :crtielIeneobi« Mai» c!(^d»:quoi^ les OàsOtmOL
lis plus Anciens tae fbat aucune mention.
Ce Sapor. auroitppuflë.. encore bim plus- loin fea ViAolres contre les Ro»
mains, fi Odenat» Roi. des Paknyrenîens, qui fe fit proclamer dans la fiûteEmii.
pereor Roii^n > n'éûc arrêté m conquêtes âL:oe. l'eût ob^. de ftte' (k piiz
s^^iec r£mpei«ur AureUeh. U tnottruC^ienfiiï l'an a/a.de.JU C > laiffint ftoK:
fuccefleur fon^ fils Hôrmouz , que JeS) Grecs & les «Latins ont; «p^iUé: Hkw-
misdas.
Abbul Faiage^erir^ Je lie fçai pas»; ibUs la 'fol de qtel Auteui*;, q&'Atartlkn.
donna (a propre fille en mariage às&tpor , &.qa'iLfit Mtir la VîUe de Gioiidll
Schabour en>ili &vetH-.. •
SCHABOURiBen Hôrmoult fiaii Narfiv Ben JBahafao^ ^porlB dUnen^
fHssde Horfaooua ,fi]s>de Nirfes'» jfils de^ Varaaes^ ipd . fit: fya^&mmé Dboa^
laâaf, neuvième Roi de Perfe de la quatrième Dyfiaftiti dît» des Sd&Bida «:
des ïiofitoés*
Ce?jnnce fat Roi avant que de naître*. Glr Ton père Bormooi. ayant hUI:
la Reine fa' femme groflTe, les Seigneurs de Perfe réfolunent entre eux.dt i»-
(jonnoftré pom^ Roi ce'quwle devoit enfimttr.
Là: Reine «àCN^ucha quaiM jouis après la mort de Hûonoua^ &:lbn ffli^ m^
miel on* donnai le hom de Sâpor, iut porté auffi-tôt (ur lélMne^ ati bat'.
duquel on fii^endit la Couronne Royale , que réafimc ne ppuvoitpas enfewf'
pprter4 . ' ' ''
Avant^que ce petit-Prince ffit fbrti de Fenfance^.Thafr^ Ror des^ Afaba^.
entra avec une puii&nte armée dans Ja Periè^, prit.& jQiccana la Ville R^ydt*
& Capitale 9 &. fit prifonnier<la fceur de'Hcmnouz^ tante ae Sa^Km..:
Les Arabes eurent bon marché dos Fcrfims pendit la tninorité d6 jeune &•
porv Mais ce Prince n'eut pa!s.pI4tât^ atteint :iee premières années de ion adcw
lefcence> .qu'il entreprit de te vanger des Arabes, qui s'étoient prévalus fi crael--
lement dé fa fbiblefië; Il aUa actaqclel^;d'abp|4 Tfaaït dans 'unesde fet..nkis
fortes Places, & il eut le bonheur de fy 0iipi«ndre par la trabifon .de AuE
leth^ iiëur de Thaïr , qui lui eâ ouvrit ftcteceme&t la PjMte. .
Sapjws ;8!écay ^ ad t LMatQ»> <fc ^ . peifonat dft.Xbatf <i9L^^rùicipaai Cbefti
^ifoo armée) les fit tomsrpaflêr par le fil de VépéB^ & :iiqh c<)9t¥0|.{]e'ceitp
«]Céctttk>n , il exerça' fa vangeaQce fur tout le plac Pày» de ïîeqienjj^ ^0(1 j(l Q:
mourir un nombre ^ infini d'Arabes ,. & cafler l'épaule ji tous .oeux qu'il )aj^
en vie & quMl jugeoit capables de luy pouvoir faire Ja guerre^
Li plftpart des Hiftoriens Orientaux écrivent , que co £ut «n fiiyet dç cette
dernière aâion« que Ton donna à Sapor le fiunom de Dhoulaâat Cependaqp
l^Auteur'du Lebtarikh dit y que oe Prince fut fumommé non pap Phoula^,
qoii^ttfié'awi JBpaules, mais ;Dfaouldenaf, mot qui iignifie.aujc^ilesrJi ç^uTç
ûd la protection qu'il donna aux Arabes, après qu'il. leur eut aiçfiQrdélaf paix^
4k a racoiiteà ce jproposrJHiftdrafuivaate. , .
Malek Ben Naiier j un des Ancêtres de Mahomet , étmt vigm en qualité
^Asàinî&d&wf de fii Nation à fat Coor de' Sapor, pour tâcher ^'jupajfer ^a co^
1ère de ce Prince, qui ïaiibit faire une fi grande ooucherie: dos Arabes, !& lu|
tfînnaadant pourquoi 11 ufoit de tant ^ cnnuté à leur ^ard ,:il lui répondit,
tpxHl avoit «ppriB de ibs- Aftroiogues, ou'iL devait naître paimi: leur Natirâ^u»
Feifonnage, ^ dé volt un jour renverier la Monairchiç :des Pfofyi^ (k qu'il çttt
«oit par avance toute la vangeance qu'il pouvoit
. MttMc Ben Nâfler dit à Sâpor , qu'il ne fallait ipas croire oontaie des Oor
4Aesy ks Prédirions des Aftrdlogues qui font fi aodoûtumez de mentir^ Mais
'^wi ^oaild bÎM même ils auroient dit la vérité, il lui &nibloit, iiu'^l étoit-de
te pnidence des Perfes , d'en ufer avec plus de douceur ênveta ^es gens qu'i)
ÀojFoit devoir êâ« iin jour leurs Maîtres. Sapor . fiiivit lie C^nfeil de Maiet( ,
ft empêcha que lV>n ne pafllt outre dans rexédudGfti qu'il avôit commandée de
feire dir toute la Nation des Arabes. • Il arriva même, depuis ce tems-là, que
Sapor les prit fous fa proteéiion particulière & les favorilà toujours de foi
naoes , & c'eft- de- là que tes. Arabes 5 en récoonoiffiuice de hi'dQppeur ;tvec
nqueUe 41 les traitoitf le pn)clamèrent Ohoulàcnaf ,• c'eft-à-dire, leur Protec^
«MU?. .
Sapor mnxst voulu un jour sMirfbrmer pdX luy «même de l'état 4e T^mpire
Romain, & bazarda d'aller à Conftantinople, & de s-y .cacher fous la perip^
d'un Ambafladeur. Mais il y fut bientôt reconnu & fait piifonaier% ^Cet ac-
cident fut très-funeite à la Perfe. Car les Grecs ou Romains s'emparèrent,
penàmt & captivité, d'ime grande partie des Provinces de fi»t Etats.
n eift cependant le bcmbeur de gagner, .t>^dant fa iprifon^ ks bonnes ara-
ces d^une des Mattrelfes de l'Empereur , qui fçut par fes aitiâoes le rétaUir
dans fa liberté, en luy enfeig^ant le moyen de s'échapper & luy promettant de
luy fervir de guide. En effet. Saper fe firav&^vec ^recte filM, & il hé s^arrê-
ta point jufqu'a ce qu'il fut arrivé en un lieu proche de la Ville de Cazvin on-
Csabin en Medie, qui n'étoit pas encore bfttie; àCi il y âvoit un OratoirQ,
i^ommé en ce tems-U| Soumâ^^ lezdaii Peref^i, qui iervoit aux Mages ou
aux Chrétiens, & qiie l'on appdBe aujdurd'huy Sçh'aboûrfin > à caùfe' qu'il s'y
aitêta.
Ce Princô ayant appris du Gardien de eet Oratoire fétàt aoqqjél h Peife ie
trouvoit alors , prit ii bien fes mefures , qu'amsdiant peu après des iVoùpes de
phiiieurs endroits , i) attaqua fi à propos l'Einpereur, des Roqiains , qu'il défit
entièrement fon armée auprès de Babyk>ne , fit un* grand noinbre de prifon*
hieis & recouvra tous fes Etats en fort peu de tems.
La Ville de <^ia dûk' à Sepor fon origine. Oorte Pnnee> après avoif
£e a chafii
i2b SCHABOUR: '•SCHA'B'OUR AFAn.
chaire' les Romaifts de la Pèriè, &{k réi!buvenânc , qae c^étoit à Schabioantf>
qu'il airoiV Mt le premier projet du recouvrement de It Perle, y s^lut d^j
bâtir une Ville^, laquelle f)orta le nom de Cazvia, âs.ce fut pendant. la con>
ftruélion de cette Ville, que les Dilemites fes voifîns vouloient empêcher, qn*i
prif;M'ocçafion de &ire la gverre à ces Peupka&.les fournit entièreinenc k^ùm
ôbéïflanbd. . -M^jv» le titre de* Cazrin.
'■ ^Jje Aèià Frince rétôtit aiifG Tandehne Ville de Sou5 ou Schourcbtêr dami
Ié!K3i«ru£i(htfS & lâ^ nomma de fbn :nom.Khouât Scbabour., Cette Ville a por,
té»%[ùlB*le nom-dc^Corkh.i-
Sapor Diiouladhf vécut & rè|;na.£bÂxànte:.&Jdàuze ans.;; cViJes années, dp
ibn règne s^ftixordènt parfaitement avec, celles de (a vie v À laUIk, pour iiicqd^
fitt Sapor f^^fib^^i Ait pendant (^elque tems.fous l^.t(jtel$i d?un .Ardeftfairi
^ue^'plufièïft* comptent ^m Je X/|Lai de cette .Xtymftîei. . : • ; .. t , • . '
' «Nos HifljiMdcfiis^mailsuent leicômmencementdarègne de ce Sapor Véa ^ db
ÎMcIdt&m dU' IdécrrBre-des tMârtyrs ,. daps .les.commcncemens dUirjbaiç du gcind
eônfentilî' VM^sH^^kJ.Ci & ik fin- fous FEtapereur Théodofe l'an-tfAr
lex^ndre 692, qui eft de J. G. 38a, Le grand 'Conftantini mourut à Nicomet
smcan ittcces; mais u xlenfi^iXQlpefeur 'juuen-.iv\poitat, lan de j. u .373^. ^
la paii enfiUtiè^avecJovien, duquel jl: reçut; la Ville de Nifibe^ d'où les Gfaiét
tiens: favenrtratifportez à Amida oa Caraemit» U défit encore rÇmpeceiir V»
lens & moiirati fous r£mpire de Gratien.
-M f •
SCHARO^R"Bôn»S<îhabooF. Sapor IV du nom-, fils dé &por aux Eaiq^
lés y ôbaèMef Roi de Perfe,dkiilà Dynaftie des Safiànides» quijne.fuc^éda pas
immédiatement à fon père; car Ardefchir, fon oncle, que les Hiftoriens dKoi
avoir' '^lé'-fSrère utérin 'de'Schab&ur.Dhw gouverna pendant l!e(pace.de
^bœëVabs^ âé forte que /Fon ne donne àcéidetnier Sapor qye cinq, s^méea ft
qttati^ mœs <te rème* ♦
Nos' Hiftoriens i^fent , que ce Sapor envoya des Amteflàdéurs demanda la
paix au grand iThébdofe , qui la luy accorda & Tentrcdm pendant ibjq ré^e.
Ce' Pfmeè mt pour fiiccei&ur fia|iaram.> çie: nos Hiftotseos appellent Van-
î^-'&îVâraranes.:.; / . ' '1 .. / ..
SCBABOJuA^* Il 7 a :&x nnR&r d'Arménie qui a porii ce nom-, & qui
règnoit fôu& le Kbalifat de Moavie, premier Khalife de la, lUce des Ommiades«
& de TEmpereuE Conftantia^ fils d'Heraclius*.
. SCSA-BQÙBL Beîï :S^el.,^Nom d'uii,pKcçfcntr»jtédecin, q^ii mourut Chrtn
tien l'an 250 de THegire. H eft' Auteur d'un Livre , intitulé Aéiabadîn , Méi
dicameaSjrâajpofés^u.Coiof^^t^ 4^ f9rt.elt;|i]aé dam TuCige coù-
9m d^ xputiques. . , ' " . - »,
SCHAHOURABAD». Ville de Saipo^. ''' Quelques -4jlis^ ap^ïeUtot ce Uea
Saïrabad, qui eft proche dff Tërufalenij & dans lequel Efdras mourut & refuÉ!
«ta,, Xwyônt Jl^.T^ditiott Ma^^ • ,•
s C H AT B TJÎO U L -^ii- S C ÎT A ER KK L I. m
S'CHAËTHOUIi furnbm d^un Iahîa> dit Schâèr, c^efl-à^dîrôVre Poète,
mai vi voit vers Tan looo de rHegire. Il eft T Auteur d'un Livre j ; intitulé Où
fi>ul, où il traite des Fondemens de la Religion Mufulmanne.
- ffCHACArKALN^O'MAN fi dacaïk. Ar Nôînan. Tître d*utt Livre de
Ziitnakfchari. C'eft THiftoirè & TEloge d*Àboii Hanifah, fumommé Al Nômani
& qualifié At Imam Al A'dhem. Le grand Pontife i k caufe qu'il eft le Chef
âe la principale Seâe d'enO*e les quatre qui font reçâfii & approuvées dans lé
Mufiilmanifme, ■
Ce titre de Schacaïk Al Noman, qui fîgnifie les Fleurs découpées, ôif pana«
tîhées de Nôman, c'eft-à-dire, les Anémones ont tiré leur nom de Nôman ,
Roy d- Arabie , qui en a fait le premier la culture. ^ €e n'eft peut-ôtré bepeir-
daût qu'une allufion du nom de ce ^Rof avec celù^ d'Anémone. ' * nyez le ti^
tre.de Nôman.,
_ SCHACAÏK ALNQ'MAN. Autre Ouvrage dTAlHiied Ben Moftafa^ plus
eonnu fous le nom de Tafch Kupri Zadeh » qui. mourut l'^an.pâS de l'Henre^
Ceft une Hiftoire des. O^amà Al Roum > des Dpéleufs de ftomelie & de m-
tolie 9 qui OQt fleuri fous r£nQ)ir» des Othmanides > defquels cet Auteur fuit
llordre &. le règne, jufqu'en l'ai pfis^., ; ; ; . . ; ' >
Ce Livre 9 qui eft compofé en Arabe, a été traduit en Turc: par Mohammed
Khaki , qyi a p.ublié fon Ouvrage fous le nom de tiadaik Al Rihan , les Jar-
dins ou ràrterres de fleurs odoriferaQte& Ce Livre a été. continué ^arde&Au*-
tsurs. encore plus modernes.
'■ SCH ACAROUN ou> Schakeroun , furnom de Scharaf bu Scharf eddin A^b^
dalmoumen Ben Hebatallah Al Esfahani , Auteur du Livre^.jntitulé Atbbàk al»
dheheb , les Plats d'or. Ceft une Hiftoire des Aulia allah , Amis de Dieu ,
c'eft*à-dire, dés Saints Mu(îilmans> que cet- Auteur a compofée à limitation: de
Zam^khichari , qui a fait un Livre fut' la inême matière > intitulé Athouak al-
dheheb) les Chaînes ou Colliers d'or.
Il y a dans cet Ouvrage de Scharf eddin cent Difcours > ou Chapitres partie
cdiêrs.
SCHADAKH. Foyez Te titre dé Schadbag, qui fiiit.,, "
SCHADBAG. Nom d'une Ville de la Province dé KkVBSèfl j^ 'dàm hr
qaelie Alifcbah, fils.de Takafch, fut pris avec plùfieurs autres Princes par Gaîa-
theddin, troifième Sultan de la Dynaftie des Gaurides. Lenomi de cette Ville
ii^ifîe. eïL Pterfien la Vigne ou le Jfirdin de Plaifance. On trouve cependant
cette Ville, qui étoit très - forte j nommée dans quel ues Auteurs. Schadakh.&
Stbadiakh'«. '.- ' j \ »' r-
SCHADHELI, furnom dé Tàg'eddïn Abod Haflîn Kcôut Ben A Éhàallah'»,
qc&'z écrit lés Vies des Saints MuUdmana. Mêï fait : mention de cetiAuteur
dans la Préfacé de fon Hiftoire.:
lacout Schadheli a écrit contre le Livre , intitulé Ahia Oloum eddin dii
Codeur Gazali; Maraffi fut le Difciple & l'héritier xle. la fdeace/^^About Haf-
fin Al Schadheli.. > ■. ... . •-
Ecy SCHADIAKH-.
ft2t / SCHADIAEIL— -iiSCHAF A.
SCHADIAKH. Ville forte du Khoraflan, qui fut affiegée par IttaiSi (K
Tagalcb, Sultan des Khouarezmiens. Foyes .le titce de .ce SultaUj & cékiy dt
Sciuidbag.
SCHAEfUKIAMy le Plaffir & le DeOr. Ce mot Përfien qui eft com.
pofé de dçux autres» eft Iç nom d^une Province fabulede 4u Pays de Ginoh
Asm, que les Romans Orientaux difent être peuplé de Dives & de Péris. C^
un Pays nqn moins fabuleux que la Province de Schad v kiam. Nous poof^
rions Tappeller le Royaume des Fées, aufli- bien que TEmpire des tSeoies ef
cvicore mieux, en Ibivant (a propre lignification, le Pays de Coo^e.
iLa ville Capitale de ce Pays imamnaire, porte le nom de GheWier abad eq
langue Perfienne , nom qui JBgnifie la Ville des joyaux , où Mel\elm ûl Mahai^
Qui ^toient de l!efpece dbs Péris <xi bons Geôles, regaoîent au temps de G»-
lierman. j
Ces deux Rois Péris qu Fées , qui étoient moleftez par les Dives ou Dé-
îBions, qiri leur fidfoieht xontinueltement une cniélle guene, ayant appSt ^
ce Héros étoit à la Cour deSchehn, Roy d'une autre Province du Gmnàllai^
implorèrent (on ftcouis contre de fi fôdieiot Voifins^ & Caherman ayittt ac«
auielcé à leur prière, exécuta dans cette occafion les grands exploits qui ibol
décrits amplement dans le Caherman JKameh. f^oyez Je titre des:Solimam9 ifr
ciens Rx>is des Preadamites. »
£CHAFA. Ce mot qui fignifie Santé, eft le titre de plofieurs Livres.
SCH AFA alag' fam , la Santé des Corps. Livre de Médecine , compofê par
Mohammed Ben Abil Gaith AI Fakih Al KamranL Cet Auteur traite de Fi*
Cllité de plufiours remèdes, defquels aucun autre n'avoit parié avant luy*
SCH A FA alafiar. Livre Turc^ compofé fur ce que les Mufulmans appel-
lent Al TelTaouf, c'eft-à-dircj la Vie fpirituelle> & les exercices de Pieté des
Sofis par ie Seïd lahia.
"SCHAFA alafcam v daouiaUlam. Livre àez maladies, Bc de levrs gw»
rifons, compofé rar Khedher Ben Ali, Ben Al Khetab> Auteur plus connu £m
le nom de Hagi Pafcha.
Cet. Ouvrage eft divifé en quatre, parties, dont la première trake de la Mé»
lâécine, & de (es parties en général.
La feconde, traite des viandes & des breuvages, qui fervent tant à la no»
jriture, ^u^en forme de remèdes.
La troiûème, de toutes les maladies qui affligent le corps depuis la tête ^
qu'aux pieds.
La quatrième , des maladies qui fë jettent fur chaque partie du coipi €b paiw
ticttlien Ce Livre eft dans la BibL du Rovt num. %%%.
SCH AFA abdcam fi vadhâ alfàât âla alrokbaou Traité des Qnadnas fofai
fes, çompoiK p^r Gemal eddin Aboul' Al)bas Ben Otear Al Son.
ilgaram fi Tarfth alharam. Ceft me Hifloire de la Meoqnet
ii où les Mufulmans croyent trouver la guerifon de leurs mala>
dies
9.GEA£ritw— 8CH AF^RC t^a^
Cec Auteur a beaucoup augmenté celle qu'Azralâ, duquel il fuitronke>«roiC
1fS»b avant loy.
X^oB trouve anffi' cet Ouvrage, avec le titre de Schafa a^otam beakbKârit.
babd àllùuam, & Voa tient oue ce n'eft qu'un AJbbr^é db Uvre, intitulé Al:-
dattfaemin,. le Ncvodoule. Bbuquet prétieiiz, que le même Aiitetv^ a cooK
--i* ■ . j ■ • .
SCHAFA làgmm fi aKhbar alkeram. Ceâfime HIftbire dêi Iomibs de B
Pofterité d'Ali, coihpofëe par le Scfaerif Aboul Moiabeb Ahmed AI Ofloiiij qui
éMit de la Race d'Alix
. SCHAFA alfôuad lèhazret SuKap Môrady.k^Santë d Coeurs on dés oorpTf
Bivre Turc ^ dédié au Sultan Moradkhan ou AmuratlVdttDom^ lequel regnoit
dans Tan 1030 de THegire, par Zeïnalâbedin Ben KhaliL
. Cet Auteur ) qui* a divifé fon Ouvrage en dbc-fept Chapitres » tndte des ali»
mens ^ des remèdes ^ & même des aromates», des fleurs (k (his- parftns^ qui'
SHivent.&rvk à^coiferver/la fiinté.de ce SiUu^
SCHAPA'fi tarif bokoHlf Al Moftâfa. Ilivre. di^fiT en quatre Futiés (ur
nesQcellence & les prérogatives de* Mahomet » qui a étëcoi^ofé par rimam
Hafédh. Aboul Eâdhl Aïadh Ben MouOa Al Cadhi, mort Fan 544 de l'Hegire*.
Cet Ouvrage pafle . pour un dés plus excellens du Mufiilmaniâie > & on lie-
immne jamais fon Auteur, que Ton ne lui foi)haice la récompoife-qa'il a mé^-
ritéé dans le OieL. frayez mgi Khalfadans ce titre.. .
• GetiOiivrage a été commenté par Schemeni, & fe trouve dans la Biblibtfaéqw-
éà Roy,, num. 582» A'bdahraouf Al Manaooi a travaillé auffi fui cet Ouvnl|b
du Cadhi Atadh, & il y a une petite. partie. de^ ce Commentaire >. qoi e&dai»
la ffibUothequeda-Roy^ num. 643.,
SCHAFA almacalôm ji-adib almaâRém^ v ahhotaAlém; Tavre ^ fiïtëjgne |*
bien écrire la Langue Arabique. Il donne des IVieceptes tant au Mrfâé, qu'ausê
Bcoliers, & a pour Auteur A^dallathif Ben A'bdàlrahman , dit AlMoodelfioii
MiMadéfll-; c'eft-à- dire, natif dé Jimilàlem ottdft la Terre -Saitté^ i qgi: mou.
Ait} r«a4S55 de rH^ire*.
SCHATA' oa Sehafig Bén A*H; Bén A^bàs, dit At Rateb^^ l^Wo^
Siecretairei Ceft l'Auteur du Livre, intitulé Hofii almenaxeb, lé 'plus eJEceK-
MnC des ETogea, qui eft rHiftdire Ar kVie dé Bibarsj quatrième Sultan de la
wttniëre Dynaftie de* MameluG» d^Egypte , fitanoittné M Mddt JU PWkr A}
SMiddidarE .
^H ATARÎ. Nom d*îiïL dés troîj Aotean^ qqi' eot:coBippië-:dâl P6^ie«
istialât Luaiitallrab., #1^ ce titre.: '^ r
StXHAFE;
ta* . S C.H A F E\.*— S.C H A G I AT.
, SCH Af£'. Nom d'bn des Ayeuls xlù Fameitt Dl>6lenr Scbafôi, qu* deftcn-
.doit jen .Ggne :dirââ;e',4i'Abdaliiiothleb^ Ayeul xie :<Mahomec Voytfi le tim
qui fuit.
- »r» «^ ■
SCHAFE''I. Surnom â'Abou AMallah Mohammed Ben Èdrîs, àînfî.fu^
Bpmnaié de £çhafê y un- de f$s AQcêtres , .qui .defceudoil; d!AbdalmothIeb, Ayeiil de
iMioimet/ Ceft cette Origine ,quî fai^ aùç Ton donne à ce Dofteur le titre
Jlta^ Al Mothlébi , auflî-bîén que ceXuy dé A'^ef Bîllah, ScâvSnt en Dîen.'
''' Séhaféi naquit à Gazah, Ville dé Paleftine;^ fan Ï50 de l'Hegire, te vîati
Bagdet Tan 195, & fit le Pèlerinage de la Mecque, d'où étant de retour t^
198,, il en/ortit pourjiafler en Egypte, où il entendit MaJek Ben Ans, célè-
bre Imam & Doéteur, 6c mourut dans le même Pays Tan 204 y ^é de cinquaote-
iquatre ans. ' " ■ ■ , / * , . *
Ce Dofteur eft le premier qui ait écrit de la Jurifpruderice pmny les B&
hometaas, & qui icompofâ un Livre fur les OiToul, qu Fondemens xlu Miifiil-
manifiifë:, dans lequel tout le Droit tant Civil^ que Canonique des MidKXAe-
tans, éft -compris. ■ .
On a de luy encore un Livre, intitulé Sonan, & un autre qui porte le tîtit
de Méfhad , qui traite de la même matière , & fa doftrine eft tellemenc auto-
sifëe pàrmy Jes MuTulmans Orthodoxes, que Saladin fonda un Collège dans b
Ville du Caire, dans lequel il étoit- défebdu -d'en profefler, ou enfeignèl* iifle
autre. Il y a eu cependant quelques - uns de fes envieux , qui luy ont préféré
le Doâeur AboU' Hamed Ahmed.
< La Mofquée magnifique , accompagnée d'un Collège, qui fut bâtie dans h
Ville de Herat en KhorafTan^ par Gaïath eddin, Sultan des Gaurides, fat aP*
feftée aux Doéteurs de là Seâe ée Schaféi , & l'Auteur du Lebab èttît que
tous les Doéleurs de k Ville de Farab ou Fariab, dans la Tranfoxane, écoient
tous Schafeïens de Sefte. • '
:^I1 y a une Hiftoire de ces Doâeurs, Seéhteurs de Schafêi, qui perte le
tftre de Thabâcat Al Schaf6]L&(^ od ils fpnt rangés en dîverfes Claffes. < y9ya
ce titre.
QuBnt aux Traditions Mufkimannes, Ton dit que Schafêi les reçut de Mdck
Ben Ans , & qu^il les tranfmit à Zohari. Car il eft important parmy les Ma-
bometa;^ -d^^ fçavoir le, Camd par lequel tes Traditions, qui Jirent leur fewoe de
leur PjojhètPi fopt «euiës jufqu'à eux.
, ;SCI|AGIA' Se Scbegiâ.t Schah Schegiâ, le Roy couragei».^ CcA lé fSue
de Gelàleddin, quatrième Sultan de la Dynaftie des Modhaffbrieng. U étoâtâlr
de Mobarezeddin Mohammed ModhafiTer & il s'accorda avec fes deux frères,
Schah Mabnioud & Schàh Solthan, pour emprifonner leur Pète, dont ils oai-
gnoient .fil.cplè'reu
'$chab ichéj^â' fut ^pei^dant un très -grand Frificç.,& n'eut point de part i
routjn^r^ue Sc^ &>ltban fit4: foupèrei, en le privant de la w£. n vA-
quît* anquante- bois ans," & en régna vingt- iix , & mourut l'an 876 de
l'Hegire.
Ce Prince étoit fort gavant, & avoit la mémoire fi hœreufe, qtfil teckok
filf lé 'Champ; jiMqû'à huit Diftiques Arabiques & Perfiens^ qu'il avoit oui» une
feule fois, & l'on dit môme qu'il a laiifé quelques Poëûes de (a feçonqui ont
' ' j '. ■ • été
s CH AG<l!A;«.!*i^SCH AH. «j
ta «ffirofe. B eut fQMT ^juBsQfeif, Si*fhiW*m«pir<;«hM'li<i-<^i*4''«»
oni s'étoit révolté contre lui, & avoit été obligé de.-s'eilfii'(C(y|tt^<liiiSiilla;
Avis, qui M donn» fa SUS »a;«i»risge, JtrSemw» à IfiMhaa!, * le.mmtlen
.pollèffion de Schiraz. ., , :; .,'• ...»,„;. ,..;!. J ...i.
Ce Sultan eft appelle plus fouvent Çchah Sch^â.& Scnab Sehligii) queinDn-
■Tf;,',-;
!.o?:ÇHApJAR"&-.^i»g'r. Pr»vipèé;:',de Slesen oii.lArabiB.'heiiiieafc,;i[qti
fi^tpM&ï ié bprd ^9:iIa.MJer,,çtiïre^le*.Viile|. d'Aden!&^d^n»n.-i:i-'oii ïe>
BieiUe en œ Paw,.J^ Jwaucfiup d'^çensj i.-l'oeiy tfouve.iuffi at l?Alaé,i)ui
^Ifeaucoup infécjçuf à cduy qui,c.ro|t dans l'ifle de Socototah. > .
.: Ce; .)Pa^ de Schag*r regarde un de^ Gro)£e& de la Mer, d'IenieQ».qae les Ara>
bês appellent -Gioun âlhaichifch. .' . ■
5CHAC,ÎAK,AT alnimaniat AlO^fimaniat.. T>trp,dl»iJjïsre,;q^«ll,pro-
#éffiilt -Un' Arbre Gâjiealo&He, Aftiotioïmqué.'qài. confioa: des. orMaions
ftéef'Bei'PrSiicijiei'dSTAlhofegie jiidîdàirç.eo WVeUf ae'li'ïfyjaJfe <fc? ^ùt
tffliq Othmanides ou -Ottoman^. Cet OUvr^'.&'^tô coinporé.'_pâr ïblohieddin,
3t Al MagTébl,:l'AfHqluani & commenté ^,.Sallah Al Saiàdv: Ml'elb dans la
^KHiotlique: du'Rojr, aum. 1013. , '; ' :o ;!.;.;.:.■ 1.1
^CHAGE'ALDORR ou Scbtgiarati&Scliemretalckirr, femqfesBCsn-
clitittié' d'ATMàlet Ar Salel(., 'benùIdèà)e:Su^'de: la D^naiflie.4ésnÂlfuiijtM
ou Rois de la Famille de'Salàffinl
.£ette.f'riiKelfe,étgit„Tuique,«u -.Gr«!que.'ii^:}4atjent'& .Anit) loBélàârtlne
jjœe'Twauté /*;jÇin', grand -^ouâge-jï^^
M<^dhàm,'quiVut'Ip-denjiei; des Sultans AjiolÂite», & épbufa-Azzbddin IbeK
te/Xl>croii;aDL,,avéc,leàu<^..elle.,gouvemait,,eatièr^qeM VStatdé ém'Si. Mais
ce.nkiîtant moil:;, & Azze^^ri ayant été procl^içié. Sultajif jpar .les: Mameluej]
&W^dorr,,fluj;vq»iI(«t'*))^io|irîcejpKr^esfrgpnt fw jj.'Vie.^ofon ll(iu«aii
^.ij; .au^VdV#3#t;a^Qifi.;,'5£,,Ie:, l%..:lfqmir,.:,»jiîs ,fix-!<w rf«|H.; aïSiîido
,,,I^,.I4ami^ui¥i!«w,4V^w|, W«»l^ l»- )W^«i<-'Jdel^eill i de.r^hi^Yûddtr'v'he
pouvant jilus à, 1^ to.nri, fpi^rir tç çouvemetnefitd'uDe'femiâe^ qpttcomttan-
doit ibus Je nom d;un'; fils,,.^'eUe .av,ojt:.«ii:d;Ailitolllitf Itttfcj 'le<y»>i4i'^toit b»
cdrequ'un eofapt, -^ ^firenc aumjd'eUe, dépafetent cei! enfant, !& élurent
pbar'SuItàn un de leur tbj6m,,miiai>i'Ç^^til«X, ^ui.ipril U tinC'.de~Mal^
A^ ModluSec,: l'an. d^iiUgb^w 4s^.' .ÎSl^m.'iiaiSiSiftViie Ibi^^-Sf-^tit^
Wh •.::■' :. r-u ;l'.-:-re) .i',i . ■'■Mir. ^•■■-•;:no-) 3i!ii;::- v^pj-T -'. ■.":-
'."à'C^tl.%'^ Sdî^. :)(i;;..;giat,irtlj3n/ie /eijhmgpt^'ile iÔtogiàh ^Afdtnleddin,
{rgnifie Te m&ne mië.}'adilcli^<tos .lalsn^, Be(iH!lgW«,'.JW^eft.im. Idioa*
ft3f€fitiIjér'ffélk''Lanèue"des'ânciens'yérfans, & a plufieurs ugmfîcadaiû'4laD6
]~X5(MJ«I. Ff h
lUf s €- H it R.
te piemière «A» éoM €& qiii k'ij^ul^ atcéaoïkt»^. w^ d|M ft»
mm» 01» du» fi)» efeèœ. '
I» ftcond» ^ ro^^, k Pribdpe <l 1» RMido «te ch^
La troifième» Prince» ftoy &. Çeùpeiv» &
1a qntrlteM» w EtKMa 4^ uft «endre..
fien Caflèm» qui rapporte toutes ce» flsÉlfiaalioii», «Bt qo»^ ki aof» eeopft.
fez de SchabbaK, Schahbeït, Schahrah, Sdiahfovar, Sc^terel^ ^ $clia)i^^ oui
êffà&dat un Fauooo' Royal', <f^ à->dâp»» de la^^ beM» eftèçe, Mnov^th
me ou Mi^m d'BAiri, Chemin ftôyid ottOand (»emiii,,. «n h/M Ctivi^ à.
homme dé ChvMl, Herbe odorifennl», un-Ârs dfee^pliii Ibfti ^ dés meilllMP^
font tous noms eootpoft», ^ dérivai ou ont ramnt, ai|K âlt^bitatt^ W^
iicaUoas d«.mot de^ Sdiab» f^aym k tilr» de BufiSçfiah, ^ wàc ^a^
vent.. • '
, • • • • •
SCflÀH;. Cif 'mot (è orcnC ml
qarnoys ^ vefifx db Perfe, iSt. pei
pcirti yqîr «bm lé. titre de ftî»ir^ffl
t9|r«|:
^. _^ _^ . -^ -^ , ,,„., „. 5--., ftW dpt «WteH chns, la Hteffi.
paA Yiopx. çàaàs te> titre de Qij£i|r^gijJ)Jr*r
lest Arab^} «li ont pris, çq non desP^tl^ntk pont iijm^> «qCJToft^iit h-
inais ttépriib: la foIUdlb de fon ennemi:^ difënt ^ lonpe de, Pr^vei|t« ; 74nlh
1» ma camarat ou Comarat belbeldak alfchah. Un Pion enrfiarnd& dk eaipoite
fpjivent te ^K dej Ççjw». ^ ^ ^ « v *►,.», - _.
Jjes, lA^pet Ai:»li)e»di<^t,.aHi&' b^eo^.que rqjper^> S/eHnH mar^poin; «v^j^
çons de pi
& de Sduuii
SCff AK Sî^om. d*AN Aoijjhdi Ben Iftran. A9tW
te-tebitr» de Seoth Ficha,. intIàilé£fl8h.lQ.ir^^
» ■
S6KA«ff Cbttli. ' Néai- tfto PeffônfMe abc- k» Tares aroeUfiiç oxdi)HdirB^
ttenfc Schelihan • Coutt. . Ce prtiBûèr mot- fign^e l'Elbl^ dùiSfebâb . od ^Hts%-
Bedb^ ft k (feoond fieniiîe' rï^iblive qo- Serviteiic d^^^ Uttfàé, ' "
Ckt Imnais dloit. un SoB dftn bcmd^ dés-Cifc^Dles'^ ^eâ^teurs de, SMdt
jfOàu , Vèn^ de ScImK IfaMd, Roy de Berft^ wt fb. tpit oadié fépt^ atm <^
tia» dn» une* gMlte» où il it^ ftiust yeif: à; peu dt( gen^, &. pgas n^iit igst
dtan^c0u^éb<pttbliei oonviait lé» Peuple» à, onbftlSftr Ir SeOe HlMMenQi q)|!
Sofienne &. les^ excitant à la révolte.
Sf^i/à^Oifilià: ayant: fçn: ib iàfie ttiifn» rnr-^ S^*Bd' Mmb^ dfr.- gent An»:
waugvaQ^. iB&nflbleomit ft» Itoi^w»» êi 1^1^^» d^Attallph ou 8t^. dn»^
Iti Aiaàlttli^.Btoviiioe d» PAO» MilMure^ Vili» ^li-e^A la têtp du Q^lft qoli
JNMIQ K>ifc,noa.. U & fortifia et plu» èn^phifr dànp'O^e VjU^>.ftiA|l^ tèt:
ll»:^r6lKuqiM te flh^ de JtnoU» en«>03ftt flonc^
^iteîiae9Bpaafkrès4:QmighiMf.Begl«ai^ déJÀfeli»^ mardiÉ- avec uoe.i^^
mée de Troupe» réglées contre ce rebefie,.qtti devenoit tous les jmcs plus poift
£int. Mais il' eut le malheur d'êtr^e bjattu^ & fait nqfom^e): .pu^SçfalâivCQ^f
qui le fit empâter Vèù 915' de THi^ite, pendit ogcBûËzet Sego^ %kâ(. g^
«Mpéi à&ire. œbBOir. QpsMBâbppli,, ^^ cr«mUeJB)ent;% *fyq;p 9g^J9^'
SehalKOiAi ^oda'nMBt; toujours fts pnS^ ciMK.ÏU/Tmeki^iia^^.dt
grandi fertices à Sâhah ttluMl < (ftt»F ^ <^«ft< todk 'Ctanmé it^odrfoit iniMA
niitMte licence 4 As feUMM» 4b itv'fl âtsoMea «le KdR QuiAmiè, il«nt 11 naf'
facn tous les Muxhattd». êL «te SdAh Ûmel fetit^tova kmeneffil tteis éëttn
•flfairei oe FrtiKe Itfi éta k .Comtttikleinent de fel TreuMs^ «e k fin puhtr
4t HMIt» «ifi^tâe qu'il INIC I1v«fir dntfe fé» fluiii^, 4t redaiit ai elbiavife II
plus grande partie des foldats qui VamùdUt filiti Tarikh jdU O^hmm
\^CHAHA£ ^: SsMiabeddio. r^ym 4«ft titres 4f Stiiehik tUtf SbfMba.
SCHAHAM Al Holin. Surnom d*A11 BenHafTan, Aiitenr an Livte, inti.
«dé Acis algelis, l'Ami de: là «onvcriàtien. Ceft un Ouvr^ éc Goioqucs,
WaÈàtàtàsD» ïainiUer& Cet Auteur môanic l'an de l'Heg^ ^i.
ItéttAflÂNStkAE; kôi dés Itbls. t^ékU |i6« OB ihmom 4e'Bab«K'
^ML ÏU' de Baiera, fib dé Schr
lUQlttL
■SéHAÔAlt. ny«« le titré <fe SdJirffel', ^ ^
SCHAHDAH. Nom d'un Poëme inûté de celuy qui pofte le titre de Bor-
4i£ M Bofchàri qw en ell l'Auteur ,1 ea a ^ait toutes les rimes termina ea
fi^, c^^*i-aire* en la lettre M. , -
^CHAHÈt) fien ftagia. Kom ^im boâeor a^^^ «d iiit fntaoïmë
Al Vadlieli, rtntèrprSte, à caufë d'un Livre fort ettimè qu'if conipoÀ foos et
âtrt» D ^ Auteur noB«fedement de ce Lrrrt$ mais eae&n de c^sif quitft
&l^é NaouacBr atmofeerm. Recueil des diofes les plus ràna 4 lies pms ctt.
mé Hetek Al Mdngioab» k découverte 4? ce wi eft caduif & lUi, quatrième
^1 le^el il iéait £t v]e% font encore de &$ Ounagefe. .; , . .,
^u ât dans iee éémett qVil ^ut tnniportà de la Mecque éà l|p^pte étt nos
fmStt par feint Hermès ou Mercure « Pan ^e megire 3^/, (bus le^ijifiit d'Aziz
JHllah, & fous le Patrkrdiet ëe PlûIopoBii» OB AietuOHi^ SiVM ittdc ^àur
lois Evêque d^A&hmounia.
SCHAHENSCHAH & Sdnianfthrik Cta Aftfd ètiié ^Atlhad afaîda-
lat , fils de Roknddou^tj Sultan de la Mailbn des fiooides, fut déclara le pre-
«fier Stha&mfoltth AÉdham MalÀ Al M6l6uk, le Ûrand lk<A dès iSok» par
TMiLilM, Kbittfe dé 1» Msâfàt é» AbAffidèft, /kh ^68 de ^égiiê.
Le mSme Auteur dit auffi$ due lé Xliattfe^ CiAçm Bééttrillàh, KbalU^é des
Aib«Sâei,;490Ûta te ttoe de S^èhahSHlcIiÉiiv à ééiitf qbé pdrtoit GelaUdoi^ ,
$uta9 4e la même DynrfUe <Ié# lBtridiM«
T :
I .
I •
ft% SCHAHFETHALLAH.
ni SjDHIIBFETH ADC AH. — A-.SC R il HK N.
-.SGH:AHFETHAtt.A;H;. Ceft 1» ni>m tfun Aateoi de -la ftavinâ'^-
Schirvm aùMsdiei lequel vivoit dans le feptièlho fiâclè'dè I*Hegii«, &a fait un
Commentaire, fiir le Livre de Samarcaadi, intitulé Adab-albahaOi, de la- manière
qu'il lâot-agiter. les quellions idans la dilpute des Êcholes. ■*
h& même lAuteur. a.'écrit'auSl un Scharh, où -des- Echireilfèmens^ Cut oBe
Cia^makè- Aisbiqnc-, intitulée Erfciiad i&lhadi 'fil BahAu^-dB- a 'été- 1& Bditcie
d'un' célèbre.' Doâeur nommé Schlrvanh>->. ' - ' ■ '■ ; ' -- v - '
i.SCHAKfOWKii- Hoffl oà ftmom d'un Inànrj Àlitetir- du'lliivré', 'liitlàilé
Tag'alteragem R Tafsir alcoran lelâagem. Interprétation de. VeiHon de TAlconB
en Langue Pe^riienne. . .. , ..... -- . .
.•8eH'AtI'*EffaN'..',.IM 11»? da'Monae: Cefl:.le''t«tt\ou',fùrtiom-aiiifc
tan Cothbeddîni filii-tle ïîelaléddiri'feïoufgteilfffchi -qui' éft'lç huitième f lè
detnier de la DynaAie ^e^ Caraiîhathaïens, qui .ont r^l^ -^ps- le ICenwL en
ïWèi ■ee''Priîttfe ïllt-ctaffl de -fe^ i;tats par ,(S|2àiJthaiiV!Ei^é'ff'dS«fc.
gôls &'Tartares de ■I»'Ràcè.de-Ginghizfchah, & vêquit^ en llomme |invé i^ant
la, Vite (te-SdHni'-petldJnt-quélque temps! 'Comme il- étoir. fort, riche, a ob^
tHlt-aifi*ïû«*t ™nS 1^'ilritç, le Gouvernement' de la. Ville & eut.'unefiUe nolB-
aî^.Mîi]th^m',5châhj qui'fut;feiàme'dè.Mobai'ezeddin'j Siiltan '^ là ï)ynaffi^
dèS'ModlfilMeds-, %<ttèie' dés Sultans Schàh &1iegit - & ' Sihah Abllm(>l|d ,
Sultans de la même Dynallie. '
Ce Schahgehao avoit commencé à, régner ,ran.7p5 de THegire, &>a&iè«a
que pendant deux ans & quelques ùlôis. ' ' '
■S'fcHAflfrÉflA'N.'.fumom.du-Siitaii Coroiûr ou CÔromi^ qui' élt'pem.
*fre'le*'ibêine qùë-Oàmcyran ,- fils de Schah Sélim, furpommé :Gehaqghir« fils
d'Akbar, Empereur des Mogols dans les Indes.' Ileft le di:tièihe dépnS Taner-
lan, & defcend de la branche de Miraorchah, . troipème fi|$ de .ce CoQODé.
«Bï'.&"*al(ii il8i dëW''9^i»y;fhKli)dreSt/cariah&fDtt5e'W-dne!S»
eadetl'l ■''' '"'■•■■ . '■■'■' '■ '' "■' '"■ ■'■ •' • " ,•-•'■ ■
;';Mii»Hrchah,eutpOOT'fil!('Mi'*ii Mohamnj.ed Sultan, Pèfe dft Sultan- AbonCUd;
AboulUid eut<pour fils-, Omar SeheiUi, celui -d BabÂr, Père de Humaiouo, Pèie
d'Atfcbari' •"''.'',•' ■ '1. ''_'-':■■ . ■. -.i :.;...:::.. _:;.-.-. -vil .; ...'^.:. -
..'SchahËéhâM «Dmôien'çi i'règher'dftis-te'Ihaek Pan' de'TO&ref '1637; onî'
eft de J. C. 1627, aniiéb (ie-la iilbrt dcGeliangWft'Wn'I'^;-' Cftfda Nefe
neçgitB';M«çu*taè'4nè'pèbdi^l:-ttbis'nibfc; ^ '■'■:;•;,■:■'/''.' '' .
SGHÀH<5ÉV.HEÎSÀN. Fti/ttU de» 'ilfr SclMh Kèvlierjtt.- '
SCHAHIN. Ce mot qui ligm'fîe en Perfien, un Faucon Royal, eitaulE'eBi
P?*"™ *-,W,".T*''i> te. nQm'.dei.iil«ûeurs PerRmte^e». !!/■ ;!" : ,':;:i. .1. ::
».fi^^feSjî%^' ."^T..^" Z'^'''' ^Sdiali'Abbjsijiwnaoïvwi- fUt-noi.^
me.einutBSehto.Seri, Jorjquil régna en Perfe,^aprè» ia,mpr«;ite foni Pèrei
l-an iMj-.de^lTagjfe, qui eft Tan 1629 de JV d.T ■:■ ■ ™':«;«7'
*^'n?'^'"¥ «^*'"':= f"' tle -ioiafi ans. '.Car a mourut en ■iS+a'di'j.rc
&,Iai(r9 pjîut fucceffeut, fon fils Schalj Abbas U du. nom... .-..^;T^ ', '^
.'.A.Î-îaH'lS'l.Aa-'Z s VI S£flAHKERMANt-
«'^Hii^lftKÊR'MAÏ^r.'^' Hdmttie Ddélé"^- Dèvôù; leqù»' éflf>VdU<^Mïr cité
dans les Livrés, & Traitez He la' Vie Spirituelle iSt retirée des Sofis,-que les
Art&ek appellent Al' Tefiâouft-,
Il < i • I
SCHAHKEVHERAN, Schahguheran & Schahge vheran , le.Roy des-;
Joyaux ou la Reine des Pierres prétieufes. Ceft ainfi que les Perfans appel-
lëlitlufte.pie^fé prëtilhife dônl ite difeift;:qué'Qes«Verâ&^^ifôiïd^
qô'âlés'pàrOiffeHt^fabWeirfe^iî^'^ ^ - ^^ • r ■ r',iu.,\ .;» -:.j ! lî. •
-X-Auteur du Kaôuœl almulfe: -<lit^ que oôtte pîeitera une::Tertu' magnétique ,
par laquelle elle attire toutes les autres pierres prétieufes ^ '^fe. même queTAi-:
niant attire le. fer, & il raconte que Ehôfroés Parviz> Rc^ de.Berfe de la IV
Dyhaftie; dite des Sàflhnfdësv aymit pcsrd»[ une bs^i^ de tcè&-^^QdjpHx ^ qm^
éloit tombée ^né la Rivière dû 'Tlgré^^ptocfaeidu/ fien où rl8r:iU[lte '^eBagdet.
a été depuis* bâtièyit^ la ittecOuVm.psffilrm^ pierre ^ » quïl Ifit atto-
dier^aU'boùt'd'^è fièrdd,^^ pI6ngé(>^nsf'J*eaurde la iihênie Rivieresr> '
n femble que le Mahizer, Poi(^on^d^or9^uquel' Q «ft: parlé ^ns;fon titre-
particulier 9 foit cette même pierre que l'on dit fe trouver fur les bords de la
Mw'â'Oman,''qu} eft FOcean Arabique & Indique", '& dé laq&élle les gens du
Pays fe fervent pour 'pâcber d'autres ^pieireis prétieuîbi qui fe trouvent ; en aboa-f '
danCG' ilans* cette- Menv " ' ^ t. - .i-.. .;\) .• :/i ■^..
' '' • -'f...
..... j
r:3CUAHMANS0R Jfett îledbaffer;. = Ce PHnoéi qui éçoit neveu :de Sjchsdf^
fchegiâ , Rx)y de Perfe , eft le V Sultan de la Dynaftie des Modhàfperiens. Il
fit la guerre à Ali Zieinalâbedin^ qui avdit fucôedé à fon Père Schah ÎUiegiâ,
& lent fon ' prifonnien Celui-- ci 'cependant^ ayant été tiré de pl-ii^ par £b^
amis 9 donna un /econd combat à Schah Manfor, .&^ftt' eneorç.yaJAcu;
Scbah Manfor fît priver^. de: la i vue 21einalâbedid^ &.:fe\rpildit iMattre de la^
Ville de Schîraz, Tan 790 de THegire. Mais Tan 795 Tamerlan, qui s'étoit
déjà rendu. Maître d'IfpàhM 4 Ky yiitf-^tequer/:Ge giilt^ifut'aiQës brave ppwr
luy: lixnfésf ibaâtiQe^ r.âè il- 1$ blefià même ionsle combat. Mais enfin il futac-
<^lé pa» le^rand mmbre des Turcs & Tartares de Tarm^ de^Taij^^n^ &.
&t obligé;» apvès avode recu-plufleurs bleflufes> de fe retirer vers Scbir^. . Cf]
âit:danst cetoe.retraiSfe qii4iQ.ides. QSQi^74Q Mi^^ ScJ^batol^iÊ^Sr de Tjam^r-'
lan, qui le pourfuivoit, le renvérfa par-.tfip?rç,;.4t luy doripar.î^i^tjj^.^jlà liiôrt^
avec laquelle la Dynaftie des Modhafferiens prit un. Car Ôma'deddin Ahmed'
&!iSdiab.'2abi8^!<|ue^'i'ôfinmetv*^riK)mb^ iie»; Sulitpiilv Mod)ia6rel?eO(|,p^ir^t
, ♦ • ; ' < • ' • .1
icpfett piïiàsidape:la,îflêmfi apnéci ,'! .. ,. r. , . -.:■■■ ,r ,■■.-, ,;(,:;..,.■ .;.
SCHAHMODHAFFER. Nom dû fà aîné de Schàh Mohattmèd Bên"
Mpdh^erj Fondateur de la Dynaftje des Modhafferiens. Ce f ^ce» mouput
ûra4 ' rpa P^^^- ' Mais il, lalOa un ,flls ilo;iuiré . Scbah Manfor « ' qui fiic ' le., ci&-
^fà|'.$;alt:pn.decëtite. Dynaftie j' •• ' ■ -^ ^ > •• •;• - - *
.."..?!.
•s
• • « * i - . ... I4«t
/* • • »• . :«
monta
S3# iSiCHAHflfitJIItf &BIL ---^ 8C^^
monta à un foK but 4ené 4t pviiOuioe ^ & 4|i0uik la fiUe thi &dtiM 4tt
GamktothaîeiiS) oomitté CotUbeddin » fib de Soîourgatmiich , fumosiiié l^chali^
fehan. II fe fit enfin Souverain , après la mort du Sultan AbouHtd • Tan 74s
c régna ou gouverna quarante-deux ans 9 22 A lezd , 13 dans le Eentaan ^ èi
7 en Pefife.
SCHAHMUHUftEH. La Pierre Ro^tle^ Non d'«ae PiMre ow 1^
trouve dans la tête de TOuren Bad 9 efpèce de Grifon ou plàtàt 4^ÂigIe Ai^
yaie ^ (|«i ne & iroît que dan fes Monttgnes HjpeAoréeaûùi 1 que ki Ôrion-
taux afipelleBt la Momigne île Gaf.
Le Romm Turc & Perfieni indtulë ThamunA jy^ameh» dit> que 'Octte Vi»
re a ^hifiem excettentea màkOL & prapriëMi. Cet fi queiqu^in la porte Âr
foy 9 iîji bV a aucun anianl veiiaMa qui û& eu approcfaer^ & q|ue fi vielqu'Éi
arait éné ânpoifiittsé du |dus nnirtel venin qui foit (ur la terre 9 h poids Ài«
ne drachme et i^ette ff eitre mife en poudre 4k aurnlée 1 le guériroit eD 110 1%.
jBbmt #>ycs plus inut k titœ de Schah KevlittaB.
SCHAHNAMEHL Livre Royal Ccft le dtne que k £uieiut Pol»
Feifieti^ noamé Ferdoufii^ adomé au Boâme qu'il a fait fiir l^Hiftoiit éfi,
aadens Rois de Perfe. Ce Poète le compofa pour Mahmoud Ben -S*ittar-
ghin I Fondateur de la Dynaflie des Caznevides» & employa trente années 4
lott trtivaily qai comprend foixante mille Bëïts ouf Diftiqties, qui font fil[^1il%t
liiîlle Vers.
Ce Poëme a été traduit ea Profe Arabique par Csouameddin Fathdi^ Aftot
A4i Al Hindi 9 AI fiafàhani) qui entreprit cette Traduâion par Vopict du Suk
tan Malek Al Aldfaaffl Iia9 Sk de MUek Al Adei 9 de la Maifon des AioÉbi»
ces9 iTaa de FHegire 6fs^ ^^y^ ^ titre de Ferdooffi.
5CHAHNAM&IL Livre Turc 9 comprenant une Hiftoire de tous les
dens Eolk de FOdent, en trois cens Volumes, compoflt par Ferdooffl Al ThaoaU^
Poste l>ir& Cet Auteur avant préftnté fon Ouvrage à Bajazet Second 9 Suk
tan des Odimamdes , ce n-inœ luy commanda de le réduire eo quatre^^^Fiiait
vohaaest ce qui fafflifea de wUe ibrte, qu'il quitu fon Paya natal d& fe nd»
ilims U Pfomce de Khorafite en Peirft/
.«
Onvngi
fttx» ailli
dédia Ite
SCQAHNAMEH. Ovnase en Vers Perfiens, compoft par CàSkm On-
siaiMdL Ceft une Hlftoire ou Panégyrique de Schah Ifinael , premier Itol de
h Dynaftie qui r^e aujourd'liui en Perfe. Cec Auteur a imité le TimouAlm
Nameh de Hat^ qui e» une Hiftoite de Tameclan > & il a dédié fim PoCàe
à Sdah Ttahmaib, fils es Scbab liniad.
SCHAHMAMEH Al Eadha. Le Livre Royal ancien. Ceft le tfci^d^
Livre , ccnnpofé en langue Arabique par AI! Ben Mc^Mnuned, Ben AfuBedf^-
Al adkU, âtnottaé iO ScUer» c'cSt-k^Sib, k Poëcc Aboli BibaaiWt Mb..
cion
o
i tCirAHiliaKtt a.3x
aMres Li?res, à ^voiri éa Séfr tfauAeiùk^ ^AVà^^ Am) Al Miicamift , ât
W» Al Gaflbm^ <te Bm A| <^h»n AT Uta^, de BkhinùiL Bèn Mèbenut AI
Ctfli|haai9'& dhôa vitre Bi^uumft itt Heraicnii.
S^ÇHT ARROKI? Btindir & Schaliroth Minac CtSi lé nonv do^ qnatrit^M-
ils de TamerhiTx qui lur dont» W mm '4e SààkriMt y ^ tnxdk^qa^ rèçoi' b
aeMivelle de ht* nÛTaoee' de ee Priçoe <te^ J^ ttws' qa^il^|o&oi6 «li^ Ediec^» 41^
SiTil avoît fkit le ctep qtifr^^fes PêrfîkM appéHêfiC SâîtHrok^^ qui efl lorfq^fo
oc^ que nous appelions la Tour , Jt que quelqoesmtit Venlenr Ure le Gtopaliër,^
^Imn^ ^chec aii Ricilto*
Ct fut aiaffl< pour otte nifbn qa^'êbma^U' Bom d^ Seholir^kiilafa, I la.V!l(
ft que Mbhammed Ben Gehanghir^ fon petit-fiUi » faHbit bftbir par fl>i» ordrt
iur' la BJKrièfe dk BQiogeody que léê^ÉÊnbâ âppeiAeQDiL Sihon 9 êtaj^Am ^--'^~'
<»,**, -iii
It nooméfa laiBartéb '^syes ptot bas fo titre de. cemte.ySOc^
flchahn4(lt (Ucœda^ il& fbai Père IVimeria» Tan iap dk Wk^^^âb^ût \m gttMi
vr mffiue pendant toute & vie à«Ona Joaifiuif; Arincar TurcQinaai de &; Dyvi
MiUe^ OU' Mouton Noir, & àt fea dèuK enfôna > & mouiuC IVtt Sjodei latmWi
Hégire^ api^ un ràçne de quarante4rok ans > ài l'âgç de feixaaBe &.0Bae an^
m emdron^ dan» la^ Villet d^ RvHi
Ob FtincQ ne s^èftl pgs rendu mM» odàhre^* par fi^ juAfea^- par fsipifti 4s
pm^A IMmijtié j que pas ion courage &.iês:aufires'vertuanxib*taims; Gar^apiè»^
avoir défait en trois combats différens Cara-Joufouf , il combatdt dk iwmKprit eah
wre: G«b«n(Uidi & Sbandeify.fira ei^iiia, ^f^ la iftott de leitv pdtfeb fi i«n.
dib^: cenmdaDt: quelque tems apiièa te hrayinoe d' AcbiabigsaQi à (SdiinjfebsAr^
yHl fe fon T^nfaiitaîttbviR. laUTa' Eskeoder fogîtff. &. erramt dli Fcwjm», e^^
Il rétabliCv l^^n 8 18^ dé Iliegire, la fàmeufe FbFtereflè otrChâtewde I»fVi|^
iftfmr \f8c QuvfiPg9i. II . U- wHÊ^r aw QQ4 ^«mienMDnl^ PvniHw diii ||
Me àiff V^H niijs çncQi» c^iks de 1« Ville d« M^TQH t ml q^vqifipr 9cwK
t^i ^jl^w ^ SÈQbsbroklir'imit Ulug^Beg» ùm «{pi^y qui 99^11 Mwwrtf ilffr
Kur , ou Province Ifanfoxane avec le Turqueffaui , à goweratci #<om.> fm
<!çcw»d, A^/Fétji,|likalriai:> qœ. goinern^ 1» ^!d^. d<^ levant d9 fov
itilTS P^dap^reTp^ce de. vingt an», &r moonie , Vm 83JS «. (Vanm ^^s^vant ï^^
9l0Ft. de Ton PèDcw Çè Prinpé laiflà^ dans^ la Ville de S^mi, V^«fipm. Quvnt^
I qui ont coafervë'là niéihoire, & entre les autres ua fiisiinPi. |^df({d|Ui< oi^^
liège, qut porta le nom de Dar alfafia, Maifon de joye & de plakir. L'on
» d^^ ce. Prince; plgfiéurs petite Pb^es ^ Infcriptions de ^. Ui9f^nt -¥1^ ^ ^
Ifty, que 9rfiMeddin AKIfedî:, qui pa^ pour le, ph» éIdq9ent<ikfl5)Cteriep^
de P^ , èèâh le ISivre intitulé^^'Dbaftr (i^Zhafér Nattée , fôvte Mt, Yifi^
lohes , nMcme d» Thmerlâirv q^'il avoitîcompofé^ par ^a,o^-«, ^SâÉ'
dêiTHègire.
»
avant l^içQçf 4^ fonifçè(!e :IbmJçni.;.LÇ^L^^ frQi«',ài|%i5|.Mîçza,A*b
Cailem» quil ne faut pas confondre avec î un autre Bapor, nls^Oma): .fcbgfîA
& petit- fils d'Aboufaid. Tous ces Princes ont régné feparément ou cônjointe-
laeiit, ^ fe fcwt^iait les lyis aux autr^ de .cruelles ;guenpf ; : ^ . / ) ; * ^ .^
1- Ë&.vqvatti^çVj^^ i|e, Sdwh^olMi. fi»t fïl^'aifaçm^^ , ;q^ commaïKl^^
ï»rf .^..'ft>n!îPèç«^*ins:Jo^ dfç Gwmab,.4 aux Zgdçs,(^ .Prince. .mcsij?^
rga:4ç]iiîegire.,839j<awas);Ja^mQft<Ip fcî;^ideux.>iufr93rfrérp&« pendant, la;. ^
^ j§i i;toL>4ff 5i?habrokh fpn père,;;:;., ,.^^ :i ^ , , . ;.' • • x .r • cMf
Le cinquième & dernier fils de Schahrokh , dont les Hiftoriens faflent men-
don 9; fUt Mitza Mc^bammed GioUki ^ qui mourut Tan 84^8 de 4'Hegire > dçux
ans.avant. la mort de Ton père. : . *- . ^.
: :I/oiL pôit remarquer icy^ qae<Mkzl Khalil Sultari, fils de Mrattfo&kh^irak
fième fils de TamiC^lan ^oquL avoit fiiivî foil Ayçul daris fcmvexpéditioiKsIaEHiib
tbaïfV. tt qiii le ;6x)uvkr[>rélentr à ^ik.niQrtL^ .«rriyéeU'ad! ^07' de i'Hegireiyrrghns
l^CVilfie tfOtxar^ a^cÉlpara: ûii(&tôt d^ PnûiHnces Tranfoxanes^ & do Turqup!
ftaiî 4' &' que Schahr()kh;, font Ghicle». le confirma dans, qstte .'jpofiëffioA. iU anSvt
cependmt.qu'un des Seigneurs. dç fit Cour^ .nomméHouflaïn Khoudadîdad, s*é-
tant révolté quatre ans après , fe faifit de fa perfonïie. & le tint prifonnier^ :ft
appeOà lé Roi diea Mogota,' nommé. Schasiiâ gebkn ^ pour prendre poflhflioif>de
(es'Stiits:) Mais :c!e Pnnce .'pumt Je .traître, de iàdéfeéhtopj&^Qvoja ià tâbeiw
8okân.:SciiahroklL' :.;/:' .' î:^ . <\ ^ -o^'j
^ Séhahrokh^iarrîva âuffl-tftt après cette etëoution. danff'le Mamnlhithar-&'Jie-
çutle$ hommages 'de Khâlil, qui avoit recouvré firJA>erté. Il Je^ traita ofbct
honnêtement & luy donna les Provinces de- Tlraque «Perfienhe & ^de TAdheF^
bigian , en échange des Provinces Tranfoxanes , defquelles il inveftit Ul^g Begt
fbnfilsafné.' ' ^ ' • ' • •. î ,'•,:!
. Beft Gelalëdëin HWfk 'AI Samartan* ,' mort :Fito 88d^^e THë^,
qttî ^ff^ttfté'Ôîfioîre èlMnptete de lâ Vie «e -éê Prince' &' de fès ehfàils , juî?
qu'en Tan 875:, qui eft- le commencement du règne du Sultan Hou^ïb Mun,
fils de Mirza Manfour,.fils de Mirza Baïkra, fils de Mirza Omar Sçheïkh, fib
dé'TatiierkiB. ' Woite pouvons efpérer de voir un jour cette Hiftoire de la Tra-
4ttaion.de Mw Galland.. - ■ ^ ' - • '^ '- ^ :: : • .■■' i •-•-c. •*
* - •• ■ î . j
Le titre de cette Jîiftoirp fignifie à la lettre rAfce;idânt oi| .rHorofcope-'-de
aédx lie&ëafés Plçrièfes ;. à fçâvoîr /'Jupiter dr Véhos, PAuteôf làiflittt-aiBiEED
iù rurriom'd'AboaSaïdv Heureux i que pôrtoit Schahrokh, & au titte èeSàlîeb
Keran , Maftré &< Dominateur des Conjonctions > qui étoit héréditaire dans h
famille ^. ^^jrokh.
.Cette Ville a «n-tiès-beau Ppnt qui tr?»eriete Sphoûi fort iaige^èii. cet W
•Il droit.
5 C H A H R U Z !• •— SCHAHUZBEK.
^3
droit ^ & des Ports ordinairement pleins de bateaux , chargez de différentes for-
tes de marchandifes. '
L'Auteur du Lebtarikh attribue à Schahrok , fils de Tamerlan , la Conftruc-
tibn de cette Ville. Mais c'eft peut-être à caufe que ce Prince acheva Tôuv/a-
ge: que fon père avoit commencé.
-. Le Fleuve Sihon ou laxartes, fur lequel la Vi'le de Schahrokhiah eft bâtie,
sf^âppellè fouvent par les Géographes Orientaux le Fleuve de Khogend , & il y
a grande apparence, que ht Ville de Schahrokhiah eft la même que celle -cy
que Tamérlin.& fon fils Schahrokh ont fortifiée & embellie , & , en un mot,
réparée depuis la ruine qu^etle avoit foufferte au tems de l'irruption de Gin-
{hizkhan.
l^oyez rOrigîne du nom de Schahrokhiah au commencement du titre de Schal>
rokh, où il eft parlé de la naiflance de ce Prince.
'lues Taliles Arabiques de Naffireddin & d'Uhig Beg donnent à cette Ville,
flti'ils'plaitent dans le cinquième Climat, loo degrés, 35 minutes de longitude,
« 4t jdeçrés, 15 minutes felon Naffireddin , ou 5-5 minutes félon Ulug Beg ,
gui eft .plus croyable, de latitude Septentrionale.
Ùlug Beg, qui eft beaucoup plus exaft que Naffireddin , & qui a obfervé de
ptas près les pofitions Septentrionales , où il a régné , ne donne à la Ville de
Saiharcande que 39 degrés, 37 minutes de latitude, au lieu que Naffireddin lui
•tfonne 40 degrés complets, de forte qu*il paroît, felon le calcul le plus exaft,
4ue la Ville de Khogend ou Schahrokhiah eft plus Septentrionale que Samar«
oçande de 2 degrés & 18 ininutes.
•^CHAHROUZI, furnom de Ben Al Salah, Auteur qui a écrit fur le L1-
yce, intitulé Idhah fi almenaflek , les cérémonies du Pèlerinage & de la Villte
:iia Tpmple de la Mecque. Cet Auteur mourut Tan 667 de l'Hegire.
SCHAHSCHEGIA' & Schah fchugiâ , furnôm d'Aboul Faouaris Gelaled-
din Second, fils de Mohammed Ben ModhafiTer Mobarezeddin , Fondateur de la
DynalÙe des Modhafferiens.
^- Ce Prince, qui fucceda à fon Père, devint Sultan & Maître abfolu, noa-
feulement de la Province de Perfe; mais encore de Tlraque Perfienne, & ac-
tjuit une grande réputation de Juftice & de valeur. Il protegeoit les Gcùs de
lettres, avec lefquels ij avoit de fréquentes Conférences , comme étant lui-mê-
mi très-fçavant & fort bon Poëte. Selman Saouagi , un des plus illuftres Poè-
tes de ce tems-là , devint iJn de fes meilleurs amis. L'on dit , qu'il étoit atta-
qué d'une maladie que leç Arabes appellent Giou bakar , Faim de bœuf, de -mê-
-*xnë que les Grecs l'appellent Boulimia% & que nous nommons Faim C^ine.
Scnah fchegiâ régna vîngt-fix ans, & mourut Tan 786 de THegire , & laiftii
pour Succefleur AH Zein alâbedm , (bn fils. Vùytt le titre de Schagîâ.
SCHAHUZBEK. Le Roy des Uzbeks. C'eft le même qae Schaïbek, qai
prétendoit defcendre de la Race de Gingblzkhan , & qui fie la guerre à Abou
Sâid, fils d'Algiaptou. Ce Prince Tègnoit pour lors dahs la Campagne ou Dé-
fèrt,) nommé Oefcht kepchak , A pénétra jufques dans le Khoraflkn & autres
'Provinces Je Perfe.
: 'Iou^llt G g SCHAHVELI
234 SCHAHVELL SCHAIBANT;.
SCHAHVELL Nom d'un Prince qui commandoit dans le Mazandenn* tftti
tem$ de Tamerlan, & qui fut défait & tué p9r ce Conquérant.
SCHARVEit Nag'meddin Abou Bekr A'bdallah Ben Mobammed Scbrik
ver. Nom( de TAuteur dui Livre ^ intitulé RelTalat alâfchek ela almâfchouk y
lettre d!un> amant à fon bien-aimé. U n'eft parlé dans cet Ouvrage que de IV
mour fpirituel & divin, & l'Auteur y prétend prouver la propofitioti £aite par
Abou Haflan Al Azkani ; à fçavoir , que le Sofi , ou l'homme parfidtement mi»-
rituel & dévot 9 n'efb pas Madchlouk , une Créature : car il prétend ftire voffV
que Tame unie intimement à. Dieu eil entièrement Déifiée ou Déifome> oom»
me quelques-uns de nos Contemplatifs ont avancé. Le Livre de. Ben ficfaahvcî
fe trouve dans la Bibliothèque du Roy, n^ 7^7.
se H AI B ou Scheïb Ce mot Arabe ftgnifie les: Cheveux gris> qui font fes.
avantcoureurs de la vieillefTe. U y a plufieurs Ouvrages partiailiers des Poëb»
Arabes & Perfîens , fur les cheveui: gris & fur la vieillefle , lefqui^ regardent,
plutôt l'Anthologie que la Bibliothèque Orientale.
Al Scbaïbani ou. Al Schcïbani. Les Arabes appellent ainfî les deux fidbbdè
rbyver, qui font les plus froids & les plus blancs , à caufe de la neige & dei
fHmats , comme qui diroit en nôtre Langue les deux grifons. Les mêmes Axi»
bes les nomment auffi , Al Milhan, k caufe de la blancheur du.fel qu'ils Kgsé^
fentent..
S C H A I B A N, Nom d^un Arabe , duquel font . defcendus phifîeun ÂUtf oi^n
qui portent, le. furnom^ de Schaïbani.,
- se HA IB A NI, furnom d'Abou A'mrou Ishak Ben Merar , qui mourut Tm
7^6 de l'Hçgîre. Il eft Auteur d'un Livre, intitulé Afchâar almekabel, qui
traite de quatre- vingt Tribus ou Races avec leurs différentes, hnmches, qu'A
compare, à. des cheveux qui fortent de la même tête.
SCHA^IBANI, furnom d'AbourA^bbas AhmeJBen lahiâ, futnomméTU-
leb Al Nahoui, Homme très-doéle , qui eut de grandes difputes.evec Mobv-
'wd, & qyi mourut, après avoir fait un grand nombre de difciples% ûgé à
quatre-vingt-dix ans , l'an de l'Hegîre 291.
Ce Dofteur a compofé plufieurs Ouvrages , & entre les^ autres. , ua oui nor-
te le titre de Faflîh, de ITSlégance. de la. Langue Axabi'que.. ^^ r^
SCH'AïBA'Nr, furnom de Mohammed Ben HafTan, futnomœë «ncore Etoi
Al Athîr», un des Compagnons de Mohaaimed Ben Mekatel Al Razi. Cécoit.
Tin fameux Jarifconfulte , qui a compofé le Giamô Sagbir , le TaïalEr aloiToul
& Ehtegidg' âla malek, tous Livres qui concernent. les Loix Mufiilmannes. Ce.
Ooéleuff mourut l'an 987 de l'Hegire..
^^i^ P»^ ^^^ 5 ^ > r ^^''nom . d'A'Ji Ben Ahmed , dît encore Rètiel Al Katri». •
Ceftl Auteur dun Livre d*Aftronomie &:d'Aftrologie judiciaire ,. intitulé Jaiê
fi ^ahkam alnogiottm , le Livre excellent fur les fugemens & . PrognoÛics des .
Aftres*. ^
. éOHAîBZK
SCHAIBEK Khan. Nom d'un Prince de. la . Rqçe de Giougî pu 'Tçufchi ,
Sis aîné de Ginghizkhan. II étoit fils de Boudak, Sultan qui lè/jnoit dans le
¥t^ des Uzbeks, c'ettî-à-dire , dans la grande Champagne , nomtflïc D'^icht fcap-
4dtis^<m kipchak, au-deflus de la Mer Ca(l)iennc,'eri tirant vers ie Septentrion
& le Couchant.
Sphajbek pafla avec une puiflante armée dans les Provinces Tranfoxancs, l'an
^00- de^ l*HegÎPe & de-là dans le Khoraflan^ & fe rendit ed qUatré mè ent^àre-
rtept Matt!*e de cfes grands Pays, où il ^règna Tefpace de douie ans, depuis
ràtt* $04 jufqt^'en-9i6, tant en Tun qu'en Tautre.
L'an 913, il entra dans le KhorafTan, où il battit Badî ateam'an, fils aîné du
Sultan Houflaïn, fils de Manfour, fils de Baïkra, qui étoit mort dès Tan pu,
ftlepourfiiivit jufques dans Tlraque Perfienne.
Ce Prince eut recours à Schah Hmaël Sofi , qui le reçut fort bien. ^ & maN
cha. luy-même avec toutes fes forces contre Schaïbek. IfmaSl le trouva cam-
pé auprès de la Ville de Merott, luy donna bataille & te fit périr*, Tan 915
5b^rHegire.
Schaïbek Khaç eut pour fuceefleur Coufchangî Khan , qui étoit le plus noble
€l te plus puiflTant Seigneur des Princes Uzbeks, & -régna vingù-hult.ans. Ce fut
fous le règne de ce Prince que Mir Bâbor & Ahmed Esfahani vinrent , Tan
jjtSj'fof le Fleuve Gihon ou Oxus, &-le paiTécent. Mirza Babor, qui règnoit
fur les Confins de J'indollan , ayant joint fes Troupes avec les: leurs , cette
cntreprife leur réuffit fort bien d'abord; cgr ils pillèrent tout le Pays de Car-
fchiji & ils fe fetoient rendus Maîtres de la Tranfoxane , fi le Sultàri des Uz*
"hëkà ne fe fût pas avancé contre eux & né les eût obligés de retourner dans
le Khoraffan, Tan 936 de l'Hegire, auquel mourut le même Sultan Coufchangk
Abou Saïd , fils de Coufchangi , régna parmy les Uzbeks quatre ans , après la
mort de fon Père.
,Abid ouO'beïd Khan, fils de Mahmoud, Coufin de Schaïbek Khan, régna
dans la Tranfoxane , après la mort d'Abou Saïd , environ huit ans > & mourut
Vitt 945 dans la Ville de Bokhara , après avoir fait plufieurs irruptions dsms le
SSiôraiTan , & fatigué beaucoup les Gouverneurs & les, Généraux d'anaée de
«chah Ifmagl Sofi.
'Abdallah Khan, fils d^Efkander , fils de Giabek, ne régna dans la Tran^
Ibxane que fix Mois , ou environ , après la mort d\>*beïd Khan , (k mourut
tah 947*
A^bdallathif Khain, fils de Coufchangi, fucceda à A4>dallah & régife encore à
jiréfent , dit l'Auteur du Lebtarikh , Van 948 de l'Hegire , fous le règne de
:Schab Thamasb , fils d'Ifmaël Sofi.
L'on a trouvé à propos de mettre icy ces Succeflêurs de Schaïbek , doa(
rHiftoire donne beaucoup d'éclairôiffeitaent à celle des derniers enfans de Ta^
merlan ,~ & aux premiers Rois de la Dynaftie qui rè^e aujourd'huy en Perfe.
L'on trouve dans quelques Hiftoriens , que Schah fioiaël ayant défait & tu$
Schaïbek , fils dlJzbék Khan , qui* eft peut-être le même que Bouda^ Khan ^
fit faire du crâne de ce Prince une taffô quM! enrichit d*or & Ue pîierreries^
dans laquelle à avoit accoutumé de bpire, . C'efl ce même Ifmaël qui quatre ou
cin^ ans après, l'an 920 de l'Hegire , fut vaincu & dé£ut à plate ccfûture par
Sdua I du fiom^ Sultan des Ocbmanides:
Gga SCHAITH-
236 SCHAITH. SCHAM;.
S CHAI T H; Vv^ le tkre de Sdieïth.
SCHAKER. Tarlkfa Ben Schaker. Hiftoire comporée- par Ben Schaker».
qui eft connue auffi fous le titre d'O'ïoun àltaouarikh , les. yeux ou. les Sou&
ces des Hiftoires & des Chroniques.
SCflAKERL Mohîeddin Beo lahia, Ben Abl Schalcer Al AndalouiS.: I9ba*
d'un Doreur Arabe, né en Efpagne , qui eft l'Auteur dû Livre , qui porte le
titre de Tahrir Al Megifthî , qui eft un Commentaire fur TAlmagefte de Ptor
lomée. Foyez le titre de Megifthi..
SCHAKÎK Al Balkhi. Nom d'un Saint Mufulman. laféï ea a.écrit la Vie
dans la Sâ6lion 74. de.ibn Htftoire.
SCHALG'. Nom d'une Ville du Turqueftan, dont les Habitans ibnt Mil*
fulmans. Elle eft fituée à 90 degrés, 30 minutes de longitude, & à 44 d^ijSs
de latitude Septentrionale dans le fixième Climat, félon AL Far fi ^ & ielon le
Canoun d'Al Birouni à 89. degrés, 5s minutes de longitude, & à 43 degrés,
20 minutes de latitude Septentrionale. • Cette Ville n'eft éloignée de ceffe de
Tharaz que de quatre Parafàngeç ,&,.pa(re pour être une. des plus fortes Pfc-
ces du Turqùeftan^
SCHALM: L'Auteur dû Mircat dit, que la Ville de Jérufalém s'appdfe
ainfi en Hébreu. Cet Auteur confond ce nom avec celuy de Salem 9 qui eft
l'ancien nom de Ja Ville de Jerufelem, où l'on prétend que règnoit,peu après
le Déluge , .JMelcbifedek , que plufîeurs ont cru être le même que Sem ou un.
de its enfans, qui eft appelle d^ns l'EçotUre Roy de Salem..
SGHALOUBINh furnom d'Abou Ali O'mar, le plus doâe de tous.Ies
Grammairiens:: qui ont fleuri parmy les Arabes d'Efpagne. Ben Khalêkan du»
ibn-Hiftoire des Hommes III uftr es dit, que ce. mot de Schaloubini lénifie en
Efpagnol qui a le teint brûlé du Soleil. Mais Ben Schohnah dit^ que cette ori*
giné du nom de Scbaloubini n'eft pas véritable, & ^e félon le rapport d'Ebô
Sâïd Al iMagrebi , qui a compofé l'Hiftoire d'Afrique & d'Efpagoe en plâfiean
volumes, intitulée Ketab almathreb fi akhbar Al Magreb , il y a un .Château
fitué auprès de la Ville de Grenade. en Efpagne , duquel il. fait la 4e(briptiDn,.
aommé^djalQubin^ & que c'eft leJieu d'où le Scdieïkh Abou. AfH.Chnar éeoit
natif. ^
Ce Sdieïkh, quf porte auffi- le nom d'Ebn Malek, avoîf étudié Tous ATî Al.
Farfi, & mourut l'an de THegire ($44, félon Ben Scbohnah..
• . ■
SÇHAM. Scham Ben Nouh. Ceft ainfi que les Syriens appellent Sem ^
fils dc{ ^^;? V^'^ difent avoir donné fon nom à la Syrie.. Mais., ion nom^ h
plus.prdii^aîrf,. en Arabp eft., Sam... ^oyw ce titre. . , .
S'CHAJk.à Scharaahr *Céft;le nom que îes Arabes, & après eux les Pér-
fins &.lés TUrcs , donnent au Pays que nous appelions la Syrie & 1» Sorie.
Les Géographes Orientaux* donnent diverfes étymologies à ce non. Carte
^ .. : • . uni
s c;h AtM.:^^ \^:o ?. m
mns direbt, que les Arabes l'appellent ainfî, k çaofeï qu'elle eft 4. le^r. giauçhe
vers le Septentrion, de même que Tlemen eft à leur droite. - Cv ces deiiîf
mots, lemen & Scham v lignifient en Arabe I9 drpite & la gauche ^ & ils difenC
ordinairement Schamatan v lomnatan, pour dire à droite & à gauche.
Les autres veulent, ^ue le mot de Scham foit le- plurler de Schamaîv, quî
fignifie en Arabe la même chofe que Khal,' un Porean blanc , rouge 6u'ifoîr.%
qui s'élève lîir la peau , & que Ton appelle ainfi' ta ^yxiQ y à caufe qu*eljè' elf
couverte de plufîeurs collines, quî ont ces différentes couleurs.- . '
Les mêmes Géographes divifent la Syrie en cinq quartiers principaux , dontr
Kennaflërin eft le premier. Le fécond eft celuy de Heras ou Emeffe, Lé trdî-
fième, celui de Damas. Le quatrième eft Arden, le Pays du. Jourdain ou la
Galilée; & le cinquième eft Falafthin ou la Paleftîne. Ces cinq quartiers 5'é-
le Géographe Perfien-, eft de vingt-cinq jçumées; mais fa largçur eft fort in-
égale. Car où elle eft la plus large, elle: n'en a que dix.
La Ville Capitale de toute la Syrie eft Damas, que Ton appelle Scham, dii-
nom général de fa Province , auffi-bieu que Demefchk , qui eft fon nom parti-
culier. I^^oyez le titre de Demefchk, auffi-bien que celuy de Halab, qui eft Ha-
lèp. Ville beaucoup pi usf moderne que celle de Damas, .&* qui étoit autrefois*
eomprifé dans-le quartier de Kennafferin^v
• Le^ Arabes appellent Bahr Al Scham ou Bahr Al Schami la Mer de Sy-
rie ou de Damas, ce que nous appelions la Mer Méditerranée , qu'ils difent
commencer à TOcean Atlantique, qu'ils appellent . Bahr Al Modhallam , la Mei*
ténebreulb ou inconnue^ en un détroit : qu'ils nomment Bahr Al Zohak*, & à
une Ifle qu'ils nomment Gezirat altarik ;/ c'eft-à^dire , au Détroit de Gibraltar^
&luy donnent onze cent trente-fix Paraûnges de longueur jufqu'à fa partie^ la
plus Orientale,. qu'ils fixent à Soflidiah , qui eft apparemment la. Ville de Saïde
ou Sidon. Cette mefijre, qui n'^-;pa5 peut-être calculée exactement, eft tirée
dil Scherif Al Çdriffiw
Ce mêitli^ Auteur dh:, que h Mer dô Syrie, ou Méditerranée a- à fa droite^
1ë Parue Ta plus Septentrionale de l'Afrique, qu'il appelle Magreb Al Acfa,
Textremité du Couchant qui eft la Mauritanie, .&enluite le Pays de Berber, la
Barbarie, puis le Magreb Al Aouffath, le Couchant ou l'Afrique* du milieu;
puis le Pays noYnmé Afrikiah, qui eft l'Afrique proprement dite. Après ce
Pays fuit , toujours à la droite , celuy qu'il appelle Vadi Al Remel , la vallée
ou la Campagne des: Sablons, qui eft la Tripolitaine & le Pay$ des Syrtes, &
après celui de Barca. & de Loubiah, qui eft le Pays de Barca, & la Pentapole
îufques en Alexandrie d'où cette Mer, après avoir receu toutes les eaux du
Nîl, touche les- extrêmitez- du Tiahij qui eft le Defert que les Ifraëlites ont
tiraverfé, & s'étend . enfuite jufqu'à.la côte de Syrie*. Ceft-là que commence
le côté gauche ou polir mieux dire. Septentrional de la Mer. Méditerranée,
qui fuit Tes côtes de la Natolie jufqu'à T Archipel, & de- là par l'Hellefpont,
à' ce que le^ Arabes appellent Khalig' Al Cofthanthini, qui eft/ le Bofphore
de* Thrace, par où elle fe joint au Bdntos ouc Bahrbontos^, qui eft. le Pont>
Euxîn, & retournant pour ainft dire, par les côtes de Grèce , fe prolonge dans
le.Khallg' ,A1 Benadaki, qui eft la Mer Adriatique ou Golfe de Venife, & dé
• \ Ç g 3 1^
t^i SCHAMA-^i SCflAMAIl.
Ut s'étend en Sicile, en Itelie., & fur les C:ôtes de France jufques au Gebel Jl
BoroaC, qui font les Monts PyfeUéès, & retourne par les côtes de TiVndaloiit
bu Efpagne, aux deuz'Ifles de Tarik- & de Hadhrahy où elle a pris fon cook
mencement. *
Le Géomt^he Pêrfien dit, ^e la Ville la plus renommée de tonte la %rie «
étt celié oe BeSc Al Moisa^j la Ville Sainte, c'eft-à-dire, Jerufalem, fieoée
dkns un Paj^ motieneuxv* dans- laquelle il y a un Temple nommé Mafged Ai
Acîa, qui eft le plus grand qui fe vpye dans toute retendue du MuTulook
nifme.
Le Temple de Saint -fean Baptifie de Damas que les Arabes appellent Ma£
ged lahia, eft le plus confidérable de toute la Syrie y après celuy de Jerufii-
lem. Valid iiis d'Abdalmalek 9 Khalife de la Race des Ommiades, y fît élever
de la nlontée de Mahomet au Ciel , un autre de Cobbat Mabaicher , Dôme de
la Refurreâion des Morts ^ & un troifième qu'il nomma Cobbat Mizan , le
Dôme ou la Chapelle de la Balance, c'eft-à-dire, du Jugement final
Les Orientaux comptent «ntre les Lieux les plus déBcieux du Monde 3 qu'ik
re Paradis de rAûc Gaouthat Scham 9 la Vallée ou la Plaine
appellent les quatre
de ïJamas, quoique le Géographe Perfien dife, que Tair de la Syrie n'y, eft
pas fain» & qu'il caufe des maladies, & les Fs^les des Mahometans mettent le
Pjradis, 5c le Jardin délicieux d*Aram ou d'Irem dans la Syrie, où ils préten-
dent que Schedad Ta bâti, f^oyez ce titre.
Les Chrétiens Orientaux ont auffi parmy eux une Tradition , qu'Adam a été
créé dans la Syrie & proche de Damas , & formé d'une terre rouge qui s'y
trouve, laquelle ils ont peut-être crû avoir été plus propre à faire de la chair.
Il y en a même pluHeurs qui ne font point de difficulté d'aflurer, que le Pa-
radis terreftre y avoit été planté, ce qu'ils oRt peut-être tiré de la Tradition
fabuleufe du Jardin de Schecfeid. Foyet aufli le titre de Aram.
Vakedi a fait un Livre fur la conqueile que les Mufulmans firent àt la Syrie
fur les Grecs , & lui a donné le titre de Fath Al Scham. Ëba ^ifkd a com-
pbfé auffi une Hiftoire complète du même Pays , & Scharfeddin ^feiffif allah
fien Moltakem , Al Tanoukhi Al Halabi , en a airiîî ^ompofé un fur les Excel-
lences du même Pays, fous le titre Icadh alvafuan fi fadhilat Al Scham. " Cet
Ouvrage eft en trois volumes, & a été fait environ Tan 670 dfe THegire.
Il ny a prefque aucune Ville de la Syrie, qui n'ait fon Hiftoire partfcu-
lière; vous les trouverez répandues dans cet Ouvrage^ fous les titres des mêmes
Vines.
SCHAM AH. Bea Schamah eft le nom d'un Auteur qui a feit une ^^^^,^
de Damas, intitulée Tarikh Al Scham, & une autre, intitulée Azhar alraoudba^
teïn, qui eft THiftoire des règnes de Noureddin & de Saladin.
SCHAMAIL Al Nabi. Titre d'un Livre <:ompofé par Termedi, fur les
bonnes qualitez naturelles du Prophète, c'eft-à-dire, de Mahomet. Cet
Quvrage a été commenté par Ebn Hagiar Al Mekki , Tan 745 de FHegire.
SCHAMALGANI.
s C'A M A i t Ô À N L i- se, H /A KT C A Z A N. 039
S^CHAMALGANI/furaomd'ïKi fameux ilmpof^^ lioma^j Mohammed^
qui étot natif cTune Bourgade nommée Schama]gan,Lfitué& entre lesLlViiles de
Coufah & de Baflbrah*
Cet homme fut Auteur, d'un^ Sefte, qui rouloit entièrement fur la Me-
tempfychofe, que les Arabes appellent Al Tannafoukbîah* Afaîs il n'enfeî-
gnoit pas feulement la Tranfmigration de» Ames. Car il adme{toit ^uffî une
Communication, &pouF ainfi dire, Transfufion des mêtijes Aqies.^es uns aux
autreSi /^ ; '
Il commença par abolir toute forte de cujtê divin, foit légitime > Ibît fuper-
ftitieux, & aprouvoit toutes les conjonftîons chartielles, & même les plus abo-
minables, ce que les Arabes appellent, Abàhat alforougVmen 4houi sJarhdm.
Et pour comble d'impiété , il foûtenoit que c'étoît piir ces moyens exécrables,
que les plus avancez en connoilFances communiquojent leurs lumières aux moins
parfaits. De forte qu'il afluroit que tous ceux qui ne vouloient pas ibufFrlr
œtte communication de lumière, reviendrôjent après leur mort une autre fois
au monde, pour expier leurs fautes dans une féconde, révolution de. fiècles.
£bn Mocla, Vizir de Radhi, vingtième Khalife de la race des Abbàffides, fîr
faire le procès à ce Sedufteur, qui fut condamné par les Dofteurs de la Lpy.
à être pendu & brûlé,- ce qui fut exécuté Tan de THegire 322.
Ben Schohnah en parlant de cetimpofleur dit, que la Seéle 4es Illumina
a pris fon origine de luy parmy les A^ufulmans, & quç le I^rincipe ou Fon-
dement principal de leurs erreurs étoik., £nn almo&dhel iankali almaOhoui'
leïoulag* fiW ataour.
SCHÂMAMESSAti: ^oyee le titre de Schamma»:.
m
SCHAMAO'UN; Toyez le titre de CâflSm Al Demefchkï, Jêquel^eft ap-
pelle Ben Scharaaôunr ou Schimeôùn, Ce nom de Schimeôun n*eft pas in-
connu aux Mufufanans. Deïr Schimeôun, le. Mooaftère de Simeon, çiile nom^
d'un Lieu de la Syrie, proche de Damas au. O^mar .Ben. A'bdiUàziz^ J^alife d»>
la Race dés Ommiades, fut enferré*.
SCHAMASSIAH. (Teft le nom d^ime P&ce dé là Vilte de Bagdét, où
Ton exerçoit les chevaux, où Ton couroit ks Telles, & où Ton Aifoit diver--
fes: fortes de Feltes & de Jeux.- ^oyezle titre du Khalife Mo6Uder.
SrHAMATI, fumom d^A'bdallah Ben Ahmed, qui a laît un Ouvrage fur
lés Proverbes des Arabes^ intitulé Ketab alamthaL Cet Auteur mçurjitt Tan
.475 de THégire..
SCHAMCAOUNL Le Mejon de Damas.. Ceff aînfî que lés T4ircs ap-
pellent une efpèce de Melon d'eau i que les Grecs d'aujourd*hui nomment An-
gouriâ. Les Arabes rappellent en leur Langue, Fegg', & BaAikh Al Hindi,
M' Melon des Indes.
SGHAMCAZAN; Le Damas dé Cazan. Ceft le nom d'une Ville que
Gazan Khan , Empereur des Môgols de la Race de Ginghizkhan , fit bâtir au-
près de Taurisj.à rimitation de celle de Syrie > & il y fit conftruire une iu-
p.erbe
it4# SCHAMCOZALAGHÏ. — - SCHAMLACAH. /
perbe Molquée, où il fut enterré Tan 703 de THegire. fUiondemir dk^ me
c'écoit I3 .(eule fépulture des Mdgols» qui reftoit encore fur pied de iob
temps.
SCilAMCOZALAGHI. Noix de Damas. Xes Turcs appellent ainfî h
j^omme de Pip & le Pignon ^ qui en eft le fruit.
SCHAMEL bii^Schamil. Nom d'une Ifle de la Mer, que les Arabes ap.
.pellent fiahr AI Senfi, qui eft l'Océan Orientai ou Mer de la Chine. Edriffi
.en fait mention dans foh premier Climat*
SCHAMEL fil thebb. Corps ou Cours de Mededne. Tl y a deuxrOuvra-
;ges qui portent ce titre. Le premier a été compofé par Sâïd Ben Abi Met
lem, plus connu fous le nom de Gaïath Al Gaïth, Cet Ouvrage eft divifé en
deux Parties , dont la j)remière eft intitulée fi hefdh alfihat, & traite des moyens
de conferver fa lanté. La féconde eft intitulée fi colliat althebb v gezihatÛ,
,c'eft-à-dîre., des Préceptes généraux & particuliers de la Médecine. Cette
féconde partie contient deux Traitez. Il y a une 4ongue Préface à la tefte de
cet Ouvrage, qui eft daté de Tan 736 de l'Hegire.
L'autre Ouvrage , qui porte le même titre eft d'A'laeddin A'Ii Ben Abî AL
daram, Médecin du Caire, qui eft auffi l'Auteur du Livre, intitulé AI Mou-
gîak. Son Ouvrage iiommé Schamel, devoit §tre cjn trois ^volumes, iii' Auteur
Teût pu achever.
SCHAMEL fi tahadhîb aldhavat alenfaniat. Titre d'un Livre de la Vie
fpirîtuelle, qui enfeigne la purgation de l'Ame, compofé par A'bdalkhalek BeB
Abil Caffem Al Mefiri. Ce Traité contient quatre Syftêmes de la Vie fpiri-
tuelle des Sofis , appèllée par les Mufulmans AI Tefiàouf.
SCflAMELfil Rebr v almocabelah. Traité d'Algèbre compofé par AboB
^iamel Sama| Ben Aflem , fur lequel y a plufieurs .Commentaires.
SCHAMEL fil bahr alkiameL Titre d'un Livre qui traite des peines,
punitions & amaivles , comppfé par le Seïd Aboulfadhl Mohammed Ben Ahmeé
Al Dhabbi, & divifé en trente -trois Chapitres.
SCHAMFISJTIGHL Nom que les Turcs donnent au Piftachier & à 11
Piftacbe. :
SCHAML CéîuJ qui eft natîf ou ce qui appartient i la Syrie, ou à la
Ville de Damas. Ahmed Ben A'rabfchah, Auteur du Livre, intitulé A'giaibjd-
^akdour fi akhbar Timour, qui eft la Vie de Tamerlan, & Mohammed Bea
Nafler, Auteur d'un Livre, intitulé Amali ou Diftées, portent tous deux le
furnpm d'Al Sçtiamt
SCHAMLACAH. Prière ou Oraifon Myftérieufe, ou plutôt fupérftitîeufc
ou Magique, qui fert à faire des prcftiges & des enchantemens , par le moyei
de certaine poudre & cendre préparée. Voyez Je titre de Ramadàt & la Bihlio-
^eque du Roy, num. 1014.
. . •- - SCHAMMASL
SCHAMMAS. S C H A M S E D D I N. 041
• S'CHAMMAS ou Schamas. On appelle aînfi en Langue Arabique, le Mi-
nîftre facré des Autels, que nous appelions Diacre. Le plurier de ce mot eft
Schamameflàh , qui fignifie en gênerai tous ceux qui fervent aux Autels chez
les Chrétiens. Voyzz le titre de Coddas, qui eft la Liturgie, félon le Rit ds
TEglife d'Alexandrie,
SCHAMMILKI ou Mulki. La Pofleffion de la Ville de Damas & de fcs
dépendances. Le Tarikh Montekheb & le Leb 'J arikh difent que Kircfch ,
c*eft.â.dire, Cyrus premier Roy de Pcrfe, donna au Prophète Daniel, la pof-
feffion de là Ville de Damas & de fes dépendances, l^oyez le titre de Bahaman
Ben Asfendiar. /
-SCHAMOUIL. Vo-jîz le titre de Afchmouih Ceft le nom Arabe du
Prophète Samuel.
: SCHAMPADISCHAHI. Le Roy de Syrie. Les Hiftoricns Mahomc-
tans donnent ce titre aux Empereurs de Conftantinople , qui étoiént Maîtres
de la Syrie avant qu'ils en euflent été dépouillez par les Mufulmans, de forte
que Scham Padifchahi eft ordinairement expliqué chez eux par celuy de Caïf-
£ir, qui eft Csefar.
SCHAM S almâref v lathaïf alaouaref. Le Soleil des Connoiflances. Ceft
Je titre d'un Traité compôfé par Ai Bouni fur les Noms de Dieu, & fur les
Myftères cachez dans les Lettres de FAlpliabet de la Langue Arabique, qui
eft dans la Bibliothèque du Roy num. 893.
SCHAMS almâref alkol)ra. Titre d'un Ouvrage en deux Volumes în fo-
lio, compolB par Schehabeddin Ahmed Al Bouni fur la même matière, que
celle de l'Ouvrage précèdent. Mais qui eft traitée dans celuy -cy avec beau-
coup plus d'étendue. Il eft dans la Bibliothèque du Roy, num. 984 &
985/
SCHAMSALAFAK fi êlm alhorouf alaoïifàk. Titre d'un Livre qui explique
Jes Myftères , ou lignifications allégoriques , cachées dans les Lettres de l'Al-
phabet Arabique, compôfé par Al Baftami, lequel rapporte dans (k Préface le
nom de plus de deux cent Auteurs, qui ont écrit avant luy fur la même ma-
tière. Cet Ouvrage eft dans la Bibliothèque du Roy, num. 1009.
SCHAMSALMAALA. Le Soleil dans fon Apogée. Ceft le titre que
le Khalife Cader l' AbbafEde donna à Cabous , Roi de Diiem , de Giorgian & du
Mazanderan. Viyy^z le titre de Cabous & de Manugeher, fils de Cabous.
SCHAMS EDDIN, fumom d'IIetmîfch, fils de Fakhreddm. Voyez le titre
de Uetmifch. Il avoit été autrefois efclave de Schehabeddin^ Sultan de la pre-
mière branché de la Dynaftie des Gaurides , & il devint Sultan dans la féconde
branche de la même Dynaftie des Provinces de Bamian Tokhareftan, fiadkh-
fchan & de Schaganian.
Tome IIL H h SCHAMSEDDIN
242 S C H A M S E D D I N.
SCHAMSEDDINBen Aboubekr Curt. Ceft le petit -fib de Rocneddai^
Cuit, qui defcendoît de TEmir A'zzeddin O'raar Al Marghinanî, & qui pré-^
tendoit tirer fon origine de Gaïatheddin Mohammed , Sultan des GauridcSi.
Ceft le premier Prince de la Dynaftie qui porte le nom de Molouk Cuit.
Quelques Auteurs , comme le Scheïkh Fadhel Sadr Scherif Al Bokbari» Hooi-*
me très - fçavant , qui mourut Tan 745 deTHegire, a beaucoup loué l'Emir
Azzeddin Al Gauri dans fes vers, & dit que le Sultan Gaïatheddin luy donna
le Gouvernement de la Ville de Herat & de fes dépendances ^ & que GduMl
donna la Fortereffe & une partie de la Province de Gaur à SchanuiedÉiîaf
Curt
Schamseddin fuccèda à fon Ayeul Rocneddin dans le Gouvernement da Ehû^
raflan, Tan 643 de l'Hegire, & fut confirmé dans fon employ par Ginghizkhan .
& il augmenta beaucoup fa puiffance & (on autorité fous les Empereurs Ikfo.
gols , Holagou , Abka & Barak , defquels il étoit VafTal , & mourut enfin à JeiB
Cour dans la Ville de Tauris l'an 676. Car Abka Khan, ou plutôt fon Vizir-
Khogîah Schamseddin , qui commençoit à fe défier de luy , l'y retint^ tt eut
cependant pour fuccefleur, Rocneddin fon fils, qui prit la Ville de CandafaaTf.
& mourut fous TEmpîre d'Argounkhan Tan de THegire 679.
Fakhreddin , autre fils de Schamseddin , eft compté pour le troifième dés Pno^
ces de cette Dynaftie, quoyqu'il foit mort avant fon frère Rocneddin, &,q|iâl
n'ait furvêcu à fon père , qu'environ deux ans. Car il mourut Tan 677.
Gaïatheddin, le dernier des enfans de Scliamseddin , eft le quatrième Prilice
de cette Dynaftie, & fut confirmé par Al Giaptou Khan, Empereur des M#-
gols, dans le Commandement quil avoit des Pays de Gaur, jiàbues aux Ôm--
fins des Provinces qui font fur le Fleuve Sind ou Indus.. Ce Prince mounie
l'an 7^9 de THegire, & laiffa quatre enfans à fçavoir Schamseddia qui luy fuc-
cèda, & fut le cinquième Prince de cette Dynaftie, Hafedh^ Houf&ïn &&ker..
Ce Schamseddin, que l'on peut appeller fécond du nom dans cette Djmaftie^.
étoit fçavant & vaillant. Mais il aima le vin avec tant d'excès , qu'il abrmt
beaucoup fa vie, & ne régna que dix mois, prefque toujours y 1^^ > . apsès^ fim
père Gaïatheddin. Sa mort tombe dans l'année 730 de l'Hegîre.
Malek Hafedh, fécond fils de Gaïatheddin, fut le fixième Prince de cette
Dynaftie, & fucceda à fon frère dans le Royaume de Herat & de Gaun Ce-
Prince qui étoit très -bien fait de fa perfonne, & qui fçavoit écrire en per--
feûion, n'ayant pas l'art de bien gouverner, fut tué par quelques Gaurjens^
fes parens & fes Sujets, au fortir du Château de Herat, nommé Ekhtiareddm 1 .
l'an 732 de THegire.
Moêzzcddin Houffaïn, troifième fils de Gaïatheddin, eft le feptième Sultan:
de cette Dynaftie. Il fucceda à fon frère Hafedh , & poifeda toutes les qutr
litez d'un grand Prince. Sâadeddin Taktazani, honmie le plus, doâe de. ion
fiècle, luy dédia un de fes Ouvrages dans lequel il fait fon éloge.
Abou Sâïd, Empereur des Mogols, n'ayant laiffé après luy dans laPerfe aucsun^
Prince qui fe fift craindre , Moêzeddin fe rendit beaucoup plus confidârable qu'il
n^étoit. Car il trancha alors plus ouvertejvenc du Souverain, & fit publier (on
nom dans les Mofquées, & fit fi bien par fa prudence & par fa valeur ^ qœ
la plufpart des Princes fes voifins luy rendirent hommage> & fe déclarèrent fit.
vaflaux.
L'an 740 de l'Hegire, r£mir Vaegih ;e4$jin Mail&ud, de kRacsfScDyoailie^
s C H A M s E D D I N. 243
:ife8 Sarhedariens , ayant joint fes forces à celles de Haflân Gîourî, attaquèrent
Moêzeddin avec trente mille hommes; mais ce Sultan ks défit entièrement, &
• ôta la vie au Scheïkh Haflan Giouri.
X'an 752, l'Emir Cazgan, qui poffedoit les Provinces Tranfoxânes , vîntaffie-
ger Moôzzeddin dans la Ville de Herat, & Tobligea enfin après plufieui-s corn-
bats à luy demander la paix, & à luy promettre de fe rendre dans un an à
-'fi Cour pour luy rendre hommage. Depuis ce temps -là les aff^aires de ce
Sultan allèrent c?e mal en pis. Car les Gaurides élevèrent fur le Trône Malek
'fiaker, fon frère cadet , & Tobligerent de fe renfermer dans une Place jufqu'en
ran 753, qu'il fut obligé d'aller trouver l'Emir Cazgan. •
L'Emir Cazgan reçut Moêzzeddin avec beaucoup de civilité, lui fit beaucoup
-tfhcmneurs, & lui dit en Tabordant: Bons ennemis & bons amis. Cependant
quelques Seigneurs de la Cour de Cazgan, ayante comploté de fe défaire de
-Moêzzeddin , l'Emir Cazgan luy garda inviolablement fa parole , & pour le
^[arantir entièrement des embûches de fes ennemis, le renvoya bien accompa^
mé dans le Khoraflan , où il ne fut pas plutôt arrivé , qu'il fe rendit Maître
•3e la perfonne d^ Baker fon frère , A le tint prifonnier.
Ce Sultan rentra ainfi en pofleffion de fa Ville Capiule de Herat, & de tous
Tes Etats, & régna derechef jufqu'en l'an 771 de l'Hegire.
Malek Gaïatheddin, fils de Moêzzeddin, huitième & dernier Prince de cette
35ynaftie, fucceda à fon père. H reprit la Ville de Nifchabour, que les Sarbe-
*dariens luy avoient enlevée. Mais Tamerlan qui avoit fuccedé à l'Emir Cazgan
•depuis douze ans, dans la polfeffion Me toutes les Provinces Tranfoxânes,
ayant envoyé l'ordre à ce Prince de le venir trouver, & Gaïatheddin ayant re-
ïufé de luy obéïr, ce Conquérant entra l'an 785 de l'Hegire , dans le Khd-
raflan , prit par force la Ville de Herat , & fit prifonnier Gaïatheddin avec fon
fils Mohammed, qui furent mis à mort par fes ordres. Ainfi finit la Famille
4c la Dynaftie des Rois Curts^ qui avoit duré environ cent trente années.
St:HAMSEDDIN. Khogiah Schamseddin Afdhal, fils de Fadhlallah , &
fçère de deux de (es Prédecefl^eurs, à fçavoir Abdalrazzak & Vagîheddin.C'eft
le cinquième Prince de la Dynaftie des Sarbedariens , lequel ne commanda que
îfix mois, & abandonna fes Etats, à condition qu'il recevroit du Tréfor Royal
à certains temps, quatre charges de foye, & en remit la poiFeifion à un autre
.Schamseddin Khogiah Ali, l'an de l'Hegire 749.
SCHAMSEDDIN Khogiah AHî. Ceft le fixième Prince de la Dynaftie
^ 4es Sarbedariens. Ce Prince poflTeda tous les Etats de Vagiheddin Mafiiôud , &
régla fi bien toutes chofes dans la Ville de Sebzvar , que la Juflnlce y fut exac-
tement obfervée , le négoce rétabli , ôc la Manufaâure des foyes conduite à &
perfeftion.
Uon remarque que fous fon règne aucun de fes fujets îi'ofoît prononcer feu^
îement le nom du vin, ou d'aucune autre boîflbn qui pût enyvrer, & qu'il fit
jetter vives, cinq cens femmes publiques dans des puits. Sa feverité dans
rexercice de la Juftice étoit fi grande, que tous ceux qu'il appelloit à fa Cour,
iaifoient leur teftament avant que de le; prefenter devant luy. Car il fçavoit
reconnoître un homme coupable entre mille autres de ceux qu'il voyoit.
Il fe reodit eofîn û odieux aux plus Grands de fa Cooti qu'un nommé Haï-
Hh a dit
244 S C H A M S E D D I N. ,
dar, Boucher de fa profeljîon , fut fuborné , & le tua dans fon Château de SeB^
var, après cinq ans ou environ de règne, l^n 353 de THegire.
Ce même Boucher, qui tua Schamseddin, r.gna depuis dans la même Dy«
naftie des Sarbedariens fous le nom de Pahalavan Haïdar Cai&b , & en fut le
neuvième Prince.
SCHAMSEDDIN. Nom du Chef ou Prefident du Divan d'Ahmed, Sul-
tan des Mogols de la Race de Ginghizkhan. Cette qualité de Chef du Divan
étoit fuperieure à celle de Vizir. C*étoit un homme fage & vénérable, qui
avoit gouverné long- temps -avec approbation l'Etat des Mogols. Cependant Ar-
goun Khan ne laiflh pas de le faire mourir Tan 683 de THegire, après luy
avoir tiré de très -grandes fommes fur le foupçon., qu'il eut que ce Miniibe
avoit empoifonné Abka Khan fon père,
SCHAMSEDDIN Al Fakhouri. Nom d*un vénérable Scheïkh, qui de-
meuroit dans la Ville de Cafch au de -là du Gihon, lequel fut confulté par
Tamerlan fur le fuccès de fes entreprifes, & qui luy promit le fecours de fes
prières, & de celles des ûens, pour luy procurer tous les avantages qu'il fou-
haitoit d'obtenir.
■»
SCHAMSEDDIN, furnom d'Aboul Farag' Ben Giouzi, qui fut Maît»
du Scheïkh Sâdi Al Schirazi.
SCHAMSEDDIN, furnom de Mohammed Ben Mahmoud Al Erfkifa-
ni. Auteur d'un Commentaire fur le Livre, intitulé Mahfoul. f^oyez^ ce
titre.
SCHAMSEDDIN, furnom de Mohammed Al Nàriari, plus connu Ibus
le titre de iVlir Solthan. C'étoit un grand Contemplatif réputé Saint par les
Mufulmans, qui vifitcnt fort religicufement fon fepulcre, qui eft dans la Na-
tolie. Sâad eddin fait mention de luy dans fon Tag' altaouarikh, Hiftoire des.
Sultans Ottomans fous le règne defquels ce Perfonnage à vécu..
SCHAMSEDDIN Khofrou Schah. Nom d'un grand Pliilofophe qui vf-
voit à Damas. L'on dit . que le Sultan Al Malek A\ Naffer Daoud , Roy de
Syrie , de la Race des Aioubitcs , alloit chez ce Dofteur à pied , pour fe faire
expliquer le Livre d'Ebn Sina ,. intitulé O'ioun alhekmat, \ts Sources de b
Sagelfe ou de la Philofophie, & que ce Prince portoit lui- même ce Livre fous
fon bras, comme font les Echoliers.
SCHAMSEDDIN Al Conoui. Nom & furnom dé T Auteur d'un Livre
fort eftimé par les Mufulmans, qui porte le titre de Menhag*. I^oy^z ce titre
&. ceJuy de Côijoui.
: . . SCHAJM51AH-
s c ;h a m s îLA; h. ^ — rt- js c K a: Rd a b: ^j^s
• S-CHAMSIAH. Titre^ d'un Reffalah,- qu Traité de Nag'nïeddin. Ali ïfeq
O'mar Al Kazvini fur la Logique, qui eft. dans la Bibliothèque du Roy, aura,
on. Cet Ouvrage eft dédié à Khogiah Schamseddin Mohammed, qui eft
peut - être un des Princes des Sarbedariens-, defqiieU on a déjà parlé» Ce Doc-
teur étoit Difciple de Naflireddin Al Tiiouffiv • <; - : -
> ■ • tri "■ » . f
SCH ANB A 'f A H. Ceft ainfi que les Ethiopiens, appellent Iquts Feftes eu
général. Ce mot eft dérivé du mot de Sabkt.
Schanbatah Croftos, le Sabit de Chrîfl, fe prend ôrainâirédiérit éhéz'etx pour
les Feftes de Pafquc.
SCHANGAL. Foyez le titre de SchiankaL
•1 '
, ' • f • ' - • - 1» II- I «• I
SCHANGIÔU. Le Géographe Perfieii dit it^os-: fqp . troifième ,Cyî^î?6 ,
que c'eft une Ville de la Chine, fîtuée afle^ près de. Ja Mer, ^ù il y a un
grand concours & commerce de Marchands étrangers & sjpi^tei que cette Ville
porte encore le nom de Zeïtoun.
SCHANI. Ahmed Al Scbani. C'eft le nom dç . T Auteur du Livre, inti-
tulé Afthoun ou Ufthoun alaflhthin., la Colprane. des Colomnes^ o« le Portique,
G'eft un Traité de Philofophie. Les Arabes appellent en leur Langue,, les
Stoïciens Ahel Alufthuanat, les Gens du Portique, appellation qui exprime le
nom qu'ils portent dans la Langue Grecque. - .
SCHANKAL & Schangal. Ancien Roy- du Turqueftan, qui joignît Tes
Troupes à celles d'Afrafiab contre Caikhofrou, Roy de Perfe, de la féconde
Dynaftic nommée des Caïanidcs. ^oyez le titre de Gianghal ou Tchangah
SCIIAR & Schah fchâr. C'eft le titre des Anciens Rois du.Gurgiftan ott
Géorgie, qui femble être une allufion à celuy de Cefar, de même que le Czar
des Mofcovites, qui fe prononce Cfchat. t^oyez dans le titré dd Mahmoud
Scbekteghin, de quelle manière ce Prince traita. le Schar du Gurgiftan, après
l'avoir défait & dépouillé de fes Etats.
l^oyez aullî le titre.de Gurgiftan ou Géorgie,.. ;. . . . - ::
SCHAR A B. Ce mot fîgnilîe généralement en Arabis/.tôtitfes.-fbiJteV de
breuvages & en particulier le Vin, qui eft le plus excellent entre tous les breu-
vages. Cependant les mêmes Arabes, voulant exprimer plus prédfèment cette
liqueur, r^appellent.Sdiarab almofakkeri. la Potion qui enyvre, nom pourtant?
qu'ils communiquent aufli à toutes les autres liqueurs qui caufent de TétourdiT-
fement & de ryvreffe, de même que le mot de Sicera dans 1 Ecjiture .^ doit
s^ntendre.' * - .
Les Mufulmons' donnent auflt plufieurs noms nrétaphorfques au^ Vinj^^à il y
en a d'aflcz fuperftitieux, pour ne le voulon* pas nommer par fon véritable
• nom , qui eft Khamr & Nebidh , & il y a eu des Princes parmy eux , qui onC
môme défendu par des Loix exprelTcs de le prononcer. Foyez le. titre de
Schamseddin Khogia A^li Al Sarbedari.
Les deux principaux noms allégoriques du Vin chez les Mufulmans font OAm
• ' ' - Hh i algç-
v^ . SCHÀRA4CÀH.— ^SCHARTALDIK.
al^nàbtfC, h Mère de cotraption^ Ab, Abou^ & Onun alkharabac. Utm^ le
Fè{« & h Mère de ddlnlâion & de ruines.
V(^ dans le titre d'Othn^n, troifième Khalife, les différentes Loix oue Ma.
homet ai promulguées fur le iujet du Vin i & les raifons pour iefqueUes phi-
fieurs Mufulmans croyent que le vin ne leur eft pas défendue
Les mots de Syrop & de Sorbet ou Schorbet, dont nous. nous fervons^ font
tous tirez du mot Arabe Scharab. ' ;
SÇHARACAH-& Scharakiafa, Ville de l'Arabie 9 que quelques Autel»
veulent avoir donné le nom aux Sarrazins; car c'efl ainfi que les Grecs & ke
Latins ont nommé ceux qui fe difent feulement Arabes, en leur Langue.
SCHARAF. Scharaf Al Gazi. Nom d'un célèbre Jurifconfulte des Muful-
nlans, ^ui a coitfpofé le Livre, intitulé Adab Al Cadha. D^ qualitez & !dei
conditions que les jugemenis. doivent avoir pour être juridiques & légitimes. Qt
Livre eft dans la Bibliothèque du Roy, num. 605.
SCHARAFL Un Ducat d'or d'Egypte. Ce fut Al Malek Al Afchraf-,
qui fit battre le premier cette monnoye & qui luy donna fon nom. Elle vaut
ce que lk)n appelle ordinairemetit un Sultanin , qui ell; du poids de nôtre éai
d'or. Les Arabes rappellent aufli Dinar & Methcat aldheheb. Les Grecs Toot
appelle Bezant d'or. Voytt le titre de Beidhah.
Les Perfans appellent un Scherefi ou 5charafi , une monnoye d'or qui vaut
huit Larins ; de forte que chaque Larin valant deux Reaux d'Efpagne , le Sche-
refi vaut deux pi^^es de huit Reaux , qui font deux écus , monnoye de Fran-
ce , ou deux Pièces de huit, ou de cinquante -huit fols, comme nous les ap-
pelions.
Nos Hiftoriens & nos Voyageurs appellent ordinairement cette monnoye des
Séraphins d*or.
SCHARAKIA. Nom du Père d'Ouïr Al Nabi, c'eft-i-dire, du Pro-
phéte Efdras , félon le Tarikh Montekheb. Le quatrième Livre Apoayphe
d'Efdras fait ce Prophète fils de Sareh. Mais c'eft le Sarahia des Hébreux^
d'où le nom Arabe de Scharakhia a été ftwmé.
SCHARAKI AH. Voytz le titre de Scharacah.
SCHARANI, fumom d'Abdaluahab Ben Ahmed, Auteur du Livre , inti-
tulé Erfchad almogafelin, l'Inftruétion des ignorans. Ceft un Ouvrage de Mo-
rale & de Piété. Cet Auteur vivoit l'an 979 de l'Hegire.
SCHARASCHL Mohammed Ben Scharafchi. Nom d'un Auteur qd
yivoit, ver^ l'aa 1020 de l'Hegire, & qui a écrit fur le Livre de Baïdhaoui,
intitulé Auouar^ les Lumières, qui cil un Commentaire fort célèbre fiir l'AU
coran.
SCHARFALDIJST & Sdierfeddin, fiamom commun à phifieurs Perfon-
nages*
■ • - ■ ■
SCHARFALDIN
SCHARFALDIN ou ScKerftddin Ali leadù Nom çte rAotwn t|ir tj^re,
intitulé Dhafer Nameh ou Zhafer Nameh, le Livre des Viéloires. Cet Auteur,
qui- pafle pour le plus éloquent de tous les Hiftoriens qui ayent éqrît en Lan-
gue Perfienne avant Emir Khouand fchah> que. nous appelions Mîrkhond, corn-
pofa cet Ouvrage , qui contient la Vie & les Eloges de Tamerlan , par l'or-
dM de Mirza Sultan Ibrahim. ^ 61s de SchahrQ|[h y &^h putrlia i!aa 828 de
IMegire. i
Céft ce mêjne Ouvrage que les Perfans & les Mogol^. des Indes d'ai^ourd'hui
appellent ordinairement Sahebkerani ,: à caufe di) titre de SaJ^ ^çvffk, ^V^^ PP^r
toit Tamerlan , duquel les Sultans MogoJs defcendent.
SCHARFALDIN ou Scharfeddin Al Khatheb. Nom d*Un célèbre Dôcr
teur Mufulman , qui étoit le Prédicateur en charge de la Ville de Khoraflan.
Ce Perfonnage fut un de ceux qui échaperept à I9 fureur dp$i Tai^res deQin-
gbi^khan, lorfque la Ville de Herat fut ruinée Sç facc^gée > fp}is le {è^uis^ d»
Sultan Moliammed Khouarezm fchah. f^oy^z le titre de ce Sujitan..
SCHARFALDIN ou Scharfeddin Al Tabrizi. Foyez le titre de Mirfcharafl'
S-C H A R FA L D O U L AT. Nom du fils 'aîné d^Adhadaldoulat j petit-fils de.
Bdiah. Ce Sultan, de la Dynaftie des Bouides , a voit pour lïom propre ce-
luy de Scbir. & de Schirzad > qi4 figoifient en Pedi^n Lioa* & -Engendré d'un
tSon.
Scharfaldoulat avoit deux autres frères, nommez Sàmfam aldoulat & Bahaal-
doulat, qui ont auûi tous deux régné. AuÛî-tôt qu'il eut appris .dans k Pro-
vince de Kerman, où il çommandoit, la mort de fon père Adhadaldpulat , qui
arriva Tan 372 de THegire 3 il cour-ut à la Ville de Schiraz & y prit pofleC-
Ifon du Royaume de Perfe. Mais cet Etat rie fatisfaîfant pas allez fon. ambL-
tîon , il penfa auffi-.tôt à fe préparer pour envahir ceux de fes frères.
L'an 377 , Scharfaldoulat commença la, guerre contre fon frèr« $amfamaIdou«
lat, qui avoit eu de fon père pour partage la Province dite Ahvaz & Tlraque^
Atabique, & fe rendit Maître , dans la même année , de l'importante Ville ds,
Baflbra , qui étoit la Capitale de tout ce Pays-là.
L'an 37 S, après avoit réduit ces Provinces à jfon obéïfiâoce j il tourna du
' côté de Bagdet , où 'Samfamaldoulat poifédoit la charge d'£n)ir Al Ornera ou*
de Lieutenant-Gépéral du Khalife. Celuy-cy ne fe trouvant pas aflSbz fort pour
réfifter à la puiflance de ion frère aîné, prit, le partyde Taller trouver & d'im^
plorer fa clémence.
Scharfaldoulat en ufa avec beaucoup dé dureté envers fon frère ; car il Ten-
voya prilbmiier en Perfe & entra enfaite triomphant dans la Ville de Bagdet ,
eil il prit poiTeflipa de la Charge de {on frère, 6ç s*empara de toute Tautorité
des KnaKfes , qui n'avoient pour lorê que le mpx de Princes > & auxquels les;
Sultans n'a voient laiffé qu'un peu d'hoimeur extérieur & apparent , que l'on
lendoit enjcore à leur dignité, plutôt par. devoir de Religion > que par refpeéfc
ou par crainte de leur puiJSance.
Ce Prince ne jouît pas cependant long-temps de (on ufurpation; irar il mou-
rut dès Tan de l'Hegire 379, un an après, fon entrée dans Bagdet Khondemir.
£erk.Scliohnah. .
SCHARFEDDIN.
I
2\$ - te  A' R î* Ê £) D I N. — ^ S C'A A R H^ -:
SeHARFEDÈiïNi Toycz le titre de Scfiarf aldin. ' '
' ■• • ■ , ' ;
SCHARGIAH. Nom d*un lieu de la Province d'Iemen ou Arabie heu-
reùfe^ duquel le Géographe Perfien fait mention dans fon' premier Climat.
SCHARH. Explication , Eclairciffement & Commentaire. Ce mot fert de
titre à plufieurs Livres. Il n'y a prefque aucun Livre , - qui foit de quelque
conféquence parmy les Mufulmans, qui n'ait Ton Scharh, ou Hafchiah ou Tal-
khis, qui font des Commentaires, des Notes marginales ou Eclairciflemans.
SCHARH alâcaïd. Explication des Articles de Foy de la Religion Mufol-
manne, faite par un Auteur Anonyme.
SCHARH aliAaouâkef. C'eft un Commentaire fur le Livre, intitulé Al
Maouafcef, les Stations, titre métaphorique, par lequel Ton entend les degrez
de la Métaphyfique & de la Théologie Scholaftique des Mufulmans. yoyez k
titre de Maouakef. L'Auteur de ce Commentaire eft Anonyme.
SCHARH albedâi. Titre .d'un Commentaire fur l'Alcoran , compofé par
Serag' Al Hindî. .
SCHARH At Gîagmiriî. Traité de la Splière , compofé par Giagmîni. Ce
Livre eft dans la Bibliothèque du Roy, n^. 799.
SCHARH Efma alhofna. L'Explication des faints Noms, c'eft-à-dîre , des
noms ou attributs que les Arabes donnent à Dieu. C'eft un Ouvrage compo-
fé par Ahmed 13en A'ii Al Coraïfchi, Al Bouni. Il eft dans la Bibliothèque do
Roy, n\ 647.
SCHARH Al Hedaiah. Titre d'un Livre qui traite de la Loy Mufulman-
ne. C'eft proprement un Cpmmcntaire fur le Livre, intitulé Hedaïah. frayez
ce titre.
SCHARH Schaouahed âlmogni. Explication de tous les témoignages , c'eft-
à-dire, de toutes les autoritez citées dans le Livre, intitulé Mogni allebib, qui
eft une Grammaire Arabique , raifonnée & autorifée par des citations de paflà-
gès tirez des meilleurs Auteurs dé la Langue. Gelaleddin Al Soïouthi eft TAu-
teur. de ce Commentaire.
SCHARH altârruf. Livre fpirîtuel , qui traite de' la Contemplation & de
l'Amour de Dieu. Târruf & Taflaouf fignifient en Arabe tout ce que nous
comprenons fous le titre de Livres fpirituels & dévots.
SCHARH altetïbîh. -Commentaire fur le Livre , intitulé Al Tenbih , qui
eft un Rituel ou Livre de Cérémonies , de Pratique & d'Exercices fpirituels du
Mufulmanifme. Al Firouzabadi eft Auteur de ce Livre , & Aboul Fadhl At
med l'eft <lu -Commentaire.
SCHARH
s CH ARII. — ^SCH AS B AN. 14^
" SCHARH alùagîr. Livre oa Commentaire de Tlmam Nourî fur le Livre
feirituel) intitulé Aiua^iry.où il eft traité de la «Contemplation ^ des ExtafeSt
œs Ravîffemehs & ^es Vîfiohs. ' ' .
SCHARH Mcflem ou Moflem. Titre tftijî Livre compofé par Aïadh Al
Scbtî. ybyez le titre de Sebti.
• « »
'••SCHARH alhbkm ou hokoum. Explication des Préceptes du Mufulmanîf-
mp. .C'efli.xin Ouvrage .d'Ahmed Al Eskcnderi.
. SCHARH thaoualê alanouar . lemetbaleb Al Esfahanî. Eclaircîffement aux
QuefticHiS) faites par Esfahani, fur la Sunnah des Mufulmans.
•D -y a encore un Scharh alfunniah , qui traite.ce même fujet,
■ . . .
• . . ■••
^ SCH'ARH Khaouas efina allâh tâala alarbâïn. Explication de quarante Noms
dq Dieu » . qui ont quelque vertu particulière , félon la Tradition' fuperftitieufe
des Mahometan^. Ce Livré eft dans la Bibliothèque du Roy , n^. 1024 ^ &
Fon y trouve beaucoup de noms d'Atïges & -de Démons , qui font mêlez avec
beaucoup d'impiété parmy treux de Dieu.
SCHARH al Tadhkerah. Titre d'un Ouvragç Hiftorjgue de Naffireddîn
Al'Thouffi, cité dans la Préfecc du Lîvi-e d'Ebn Al Ouardi, întStulé'Khiridat
aââgiaïh.
SCHARMAH. Ville de llemen ou Arable Heureufe , • (huée dans le-quar-
tier qui porte le nom de Hadharmout. Elle eft* bâtie fur les bords de la Mer
d'Oman, à deux journées de celle de LaflTaâ. L'on trouve entre ces deux Vil«
les des Eaux chaudes, ^ui fprv.ent à guérir plufieurs fortes de maladies.
•• ' ■■.>.■-
SCHA5.0UANI. ^vyez le titre de Schah Fethallah.
I. "^
SCttARTHONIAH. Mot corrompu du Grec xi^^fùTùfim^ c'eft-à-dire, llih*
pofition <}es mains <iui fe fait dans l'Ordination des Evêques, des Prêtres. &
autres Miniftres de l'Eglife. '
Cette împofitîôn des mains ayant été mîfe en -commerce , & étant devenue ,
pour aSnfi dire , vénale parmy les Orie^itaux , le mot de Scharthoniah ar iplris la*
figtiiSaition de l'argent que l'on donnoit aux Ëvêques ou aux Patriarches , pour
la recevoir d'eux. Ceft, en un mot, ce que nous appelions la Sîmonié. .: ;/
Ebn Amid dit , que Philoponus ^ Patriarche d'Alexandrie , qui fiégeoit l'an
371 de THegire, fous le Khalifat d'A'ziz, le Fathimite, aimoit fargent & qu'il
exiçeoit la Scharthoniah , que fon prédécelFeur avoit abolie. Ce Prédécefleur
étoit Efraem , ,qui diftribuoit tout fon bien aux pauvres.
SCHASBAN. Nom d'une Bourgade de la Province de Mazanderan^ de
laquelle étoit natif Aboubekr Al Schasbani , vaillant homme , qui fut Tun des
trois qui donnèrent le plus de peine à Tametlan , "& qui iTatiguerent davantage
fhs Troupes 5 lorfqu'il fit fon irruption en Perfe*
.TduhIIL îi SCHASCa
i-l
iso S en ASC H. -^^5 C H A T fî.E ^ t
S CHASCH^ Nom d*iio& Ville des plus , confîdérables de toute b Ptovuê»
Tranioxane. Elle cfl; fituée tu, de-là du Sihop ou Iaxartè$ , fur une aud^e Rfe
vière qui n'a point d- autre nom que celay de cette Vilje,'^ oh luy. donne Hj^
degrés ) lo. minutes de longitude ^ & 42 degrés j 30. minutes de latimde Septeo-^
trionalfi. 4aos le cinquième Climat.
Cette Ville 9 qui en a vingt-cinq autres dans fes dépendances , dépend cepeq^
dant elle-même de celle de Samarcande > & Ton appelle du nom d'Udlc foit
Territoire, qui s'étend depuis Naoubakht jufqu'à Farganab, qui n'en eft éloigilée
que de cinq journées plus haut vers le Septentrion,
Benket , ou Benaket & Schaukét 9 font les Villes principales da Tenoir de
Schafch ; mais Akhiiket dépend de Farganah.
Al Bergendi dit, que la Ville de Schafch eil: du Turqueftan, & qu'eUe eft
arrofée de deux Rivières , dont Tune palfe à Facah Se en porte le nom » & pont
Tautre , on la nomme , comme il a déjà été dit , la Rivière de Schafch*
Ahmed Al Kiateb compte quatre journées de la VUlc ^ Scbafch à; celle- ér
Kbogendah ou Schahrokhiah > qui eft bâtie fur le Fleuire Sihôn..
,Ce fut dans le Terroir de la Ville de Schafch en un Village » qui porte k
nom <}e Khodah Ilgar, que naquit Timour , furnommé Lenk, qui eÛ le Gran^
l'amerlan , félon le rapport d'Ahmed Ben Ârabicha^ Mais c'eft de qiioj W
autres Auteurs ne conviennent pas.
SÇHASCBI. Celuy qui eft natif ou qui appartient à: la. Ville de SchtiHlé-
Aboubekr Mohammed Ben A'iî , furnommé Al Schafchi^, qui mourut Pan 3^^
de l'Hegire, eft l'Auteur du Livre, intitulé Adab Al Cadhi , des qualitéz cru2
Cadhi, lelon les principes de l'Imam. Schafêi.
A'Iamab Al Schaichi eft l'Auteur d'un Scharh ou. Commentaire fur le Livr^
intitulé Adab> Al Samarcandi. ^
' ' ■ ■ - ' '.
S CHAT H., Le Fleuve du Tî^re , que îes Arabes appellent ordinairement
Dîg'lat, porte auflî le nom de Çcî^ Souj\ .\ / "•
L^s Arabes l'appellent encore Nahar Coufàh , le Fleuve de Côufah, à àule
qu'il pafTé par cette Ville, qui a été le Siège de quejqi^s Khalifes ) & Tfr(^'
Salam,.le Fleuve de la Paix, à caplSî qu'il paQ^ par B^det, qu'Abou Giaftr
Al Man(br, fon Fondateur, nomma Dar Al Salam , . la. ctemeure de la V$a.
L'Auteur du Lebtarikh écrit, que Mamigeher ^ Roy de Perfe de la pi^nièTe
Oyniaftie^ nommée^ des Pifcbdadiens , fit çreofer le Forat & le Sjcbatb^ dettk,.
dioe ,, rOaphrate & le Tigre , pour les joindre enfemble & leur faire
1» Province d'Iraque^ qui eft la^ Babylonienne pu la Qialdéé.
SCHATHEB.AH & Schathiah. Îles Arabes appellent ainfi une Ville fituéô'
^ns le Royaunie de Valence ,' que les Efpagnols appellent aujourd'huy îacivi*
Voyez le titre d'Andaloi^.
Le Géographe Perfien dit , que cette Ville dtoit de fon. tenu la plus frande
de tout le Pays d'Ahdaloi» oa de VESgiff»* : ^
SÇHATJHKBI, furaom d'Abouï aflfem ,; natif de la Ville de $ihatjblKbab ;.
qui eft- l'Auteur d*Ua Traité-, intitulé. Ouçoiif , de» Paylès qu'il to ftire at
4ilàot: lAlcorac..
SbCliAXHËA.
t
SCBATBETLr SCHEBGERAG. ,a<ri
■ SECHAT H ER. Alaëddin AOî Ben Ibrafaidi porte le titre d'Ebn Schather
AI Monagem. Cëtoit un grand Aftronomct qui a fait plufieurs Ouvrages d*A^
tronomie, qui ne (ont pas venus jufques k nous.
1 - I
•: Sep'AUKET. Ville de la Trahfoirane , qui eft des dépendances de. celte
'éb ^tiafch, d'obfont fortis plufieurs Perfonnages confiderés pour leur dpârine.
iUle 4t '^ degrés , 30 minutes de Longitude » & 47 degrés de latitude Septen-
trionale , félon Âboul Feda & Al Bergendl , dans le cinquième Climat de leur
iGeôgraphfe.
* StflAVER. Kom du Vizir d'Adhed , dernier Khalife des Fathlmites ea
Egypte. Na;g''ih ëddin Al lemeni fait l'Eloge de ce Vizir dans foa Livre j in-
ûmtë Nakat alftiriat. Fàyét ce titre & celuy d'Adhed.
il « ■
SCAËBAB. Nom (Tuoe Montagne de llemen dans le quartier de Hadhar-
IQûuth I an pied de laquelle il v a une Ville qui porte le même nom. Cettt
tnontigne eit des plus fertiles ae toute TArabie ; car il y a plufieurs fources
jfeau^ qui font qu'elle eft beaucoup habitée, à otufe des pâciirages qui s'y trou^»
vent en abondance.
dn trouve auâî dans la même Montagnft plufieurs Mines d -Agates Orientales ^
» d'Onyces , & de Cornalines , & de cette forte de pierres , que lès Arabes
appellent Getr Al lemanî 9 qui eft rÔnyce Arabique.
-Le Géojppbe Peffien place cette ViDe & cette Montagne eiftre FEquateut
ec le pïemier Climat, felôn la &çon de parler des Orientaux.
^^SCHEBBAUAN. Nom d'un lieu délicieux de la Perfe. f^oyez le titre
de Schâbbauan & celuy de Schibbauaa.
•
.. SCHEBELI & Schebili, fumom d'Aboubekr l^Iohammed Ben fi3iaIaF> fieû
Hag'der , natif de la Ville de Scbebilah dans la Tranfoxane , un des principaiii
Scheïkhs des Mufulmans, qui pafle parmy eux pour Saint, & pour un des plus
mnds Contem{>latifs pwmy les $<ms^ dont â a été un des premiers Chefs.
jL'oh peut voir û fucceffion & fon rang dans le tkre de Conoui , & dans k
Seâion trente-troifième, article 36 de FHiftoire dlafêï. Il faut voir aufli TAn*
tiioîogie Orientale dans les titres dt la Science & de TAmour de Dieu, oCi
rdb vQît que les fentimens de ce Doâeur étoient conformes k ceux des Qvde^
tiftes & des Illuminez.
.lafêï dit, que Schebeli fut le Motabbi , c'eft-à-dire, celuy qui éleva & qui <& i^c^hJ^
Ini&uifit Bihaloul Al Meg^noun. • Vh'jîz le tftre dé ce Maître. .. On «ttriboë ft h^ rJL^^fà^
«diebeli on Livre-, Intitulé MehaflTen AluaOaïI , les plus extelletttes cau&s d: J^f^ '"^^ 'K
les meilleurs mojrens. Vay^ auffi le titre d'AouaïL
oue les Perfans appellent TEcarboucle , dont ils difent que la
1 de 4e Seraadib ou Zeïlan.^ Quelques-uns cependant difent , que cette Pierre
% ttbttve dans ta tête d'un Dragon.;
' il y tfeikcoie des Auteurs qàf(&ftiit,^ que ce inet ficnifie «e^qpiè tes mêmen
li 2 Pef0tf»
2>5^ SCHEBIli. : SCHrClTA. •:
Perfans appellent Schebcab , & les Turcs Ildîz Courdi , qui eft. ce que les La^
tins ont appeliez Cicind^lay & que nous nommons Ver luHsnt.
SCHEBIB Ben Zeïd. Ceft le nom d'un des plus vaîllans hommes que tes
Arabes ayent eu fous te règne das Ommiadë^ Ce Perfonnage fe micà la t&e
des révoltez fous le Khalifat d' A 'bdal Malek y fils de Marvan 3 & livra p}tifieui$
combats à Hegiage^ autre grand Capitaine , Gouverneur de la Province d*!*
raque.
L'on dit, que Schebib combattoit toujours fcs ennemis avec un nombre in^
de Trompes, & qu'il ne craignoit point d'attaquer dix mille chevaux , lorfqa'il
n'en avoit que mille; & cependant (bn Hiftoire porte, qu'il ne fut jasuùs bitta
qu'en une feule rencontre , qui fut celle dans laquelle il -perdit la vie.
Cette dernière rencontre fut auprès du Fleuve Sarfar, dans la Svrie^ oè Sche«
bib ayant voulu le paffcr dans une Efq jifc , lorfqu'il dtoit enfle , & débordé
extraordinaîrement; ii y tomba tout armé, & ne put jamais être fauve, quoyqifil
revint par trois fois au deffus 4^ l'eau , & l'on rappor,te , que çhaqve fois qu'il
revenoit, on lui entendoit parler de Dieu, & qu'i la dernière il prononça te
paroles: Tel eft le Décret du Tout-puiiFant,
Le corps de Schebib ayant été repêché*, il ftit ouvert, & on lui .trouva lé ccenr
aufli folide & auffidur qu'une Pierre, & la nouvelle de fa mort ayant été. portée
à fa Mère, elle ne voulut jamais la croire, jufqu'à ce qu'on lui eut dît,, qu'il
étoit péri dans Teâu. Car alors elle commença à pleurer, &dit, que Ioriqu*elIe
s^voit accouché de lui ,. elle avoit veu en fonge fortir une. grande flamme de fes
entrailles , & qu'elle connoiffoit pour lors , q^i'il n'y. avoit que l'eau qui puft
éteindre un fi grand feui
Khondemir & l'Auteur du Nîgïiiarii&n rapportent tous deux l'HîftQîre de ce
fc)nge, & écrivent, que la mort de Schebib arriva l'an de l'Hegire yy^
SCHEBIB. Ebn Schebib Al Harrani, Al Hanbali. Nom d'un Doâeur na-
tif de Harrun en Mcfopotamie , qui étoit Mage d'origine , & Hanbalite de pro-
feffion, Auteur du Livre, intitulé Giamô alfonoun.
SCHEBrELDA. Ees Perfans appellent aînfi ce que les Arabes nomment
Laïlat altamam , la nuit la plus longue de Thyver, qui eft celle du 'Solilice,
que les Latins ont appelléê Bruma. Ce mot a été pris par les^ Perfiens de
rancien ufage des Chrétiens, qui appelloient ainfi la nuit de la Nativité de
Nôtre • Seigneur , que les Chrétiens Arabes- appellent, encore aujourd'huy r^yy
almiiad.
SCHEBILAff: Ville de la^Tranfoxane, qui eft- des dépendances de ceUr
^'Ofroufchnah. Ceft de ce Lieu qu'eft forti le célèbre Al SofiAl Scbebfli
Foyez le titre de Schebeli.
SCHEBILI & Schebeli. Un Homme natif de Schebilàh , ViUe du Maua.
ralnahar ou de la^ Tranfoxane. Foyez Schebeli. .
SCHECUA alefchtiak elalnabi alakhlak.. Ceft le titre de U dernière. des
^alfiiKles..^Qbir.(;'eft^dire;4,.de^. fept. Eledes de Sekhaoïti. C'jeft . une ' nlaîntc
• '-' i amoiih
s C H E D. A
;* S C H E H A B £ O D I N. 12^3
affloùreufé & dévote, feitepaï- ce ^oëte, à Mahomet. :EIlé cft dans la Bi-
bUothéque du Roi, n"! 644.
SCHEDAD Ben A'd,.Ben Atalak,. Ben Hanh Schedad, fflsd'Ad, fib d'A-
malek, fils de Chatn, fils de Noé. Ce Perfonnafee fabuieur vivoit ;& regpdt lea
Arabie, félon les anciennes HïflxOTes deTOrient, dû fems de Giamfchid, Roy de
Perfe de lapsemière Dynaftie ^ dite des Pifchdadiens , & FAUteur du Tarifch
Khozideh écrit, que ce fut luy qui envoya Zhoteik, pour fe défaire de Giam-
fchid qui luy faifoit la guerre.
Les mêmes^ Hitloires luy donnent deux cent foixante^ ans de r^e'i & Crois
cent k un frère, qu'il avoit nommé Schedid.. > •
Le Tarikh Montekheb veut, que Schedad :& Schedid ayent ^hScu du tems du
Prophète Houd, qui eft le Patriarche Heber des Hébreux, & qu'ils aytsnt :ét^
cous deux enveloppés dans^la.ruïrïe dès Aditess qui arriva (bus c$ Patriardie^
comme Ton peut voir dans foa titre & dins-celuy d'A'di : ' ^
Il ajoute , que Schedad bâtit dans la Syrie une Ville, qu'il nomma Gennet?,.
Paradis , laquelle difparut auffi-tôt après que fon Fondateur eut été exterminé avec
tous fes Sujets. X'eft cette même Ville qui .pvoît quelquefois, félon la Mytho-
' logie des MuOilmans ^ qui rappellent entorb Haram. & Uirem. Fi^cz œs tir
très & celuy de Cotadah.- .
'' " ■ • ■' ' • ". .-
SCHEDÀD. Ebn Schedad Tamim. Foyéz le titre de Sanhagi.
■ • -
SCHEDID, frère de Schedad. f^ùyez ce titre,
SGHEFA. ^oj^w le titre de Schafa..
SCHEGTA' Kahenah. Nom d'un Prophète ou' Grand Prêtre, fort femeux',
qui vivoit en Syrie da tems d'Abdalniothleb, père de Mahomet. Ce Prophète
ftit confulté par Abdal Mothleb, fur le vœu-qu'il avoit fait de facrifier ion filé.
Voyez-en rHiftoire entière dans Ben Khond fchah>. où il parle de la naillance
de Mahomet; ' *' " .... ..^ -
SCHEGIAA^ ^<iy^s les titres de Schagiat & de: Schab Schagia:
f •-
se HE H A B Al Hegiazi. Nîlm- de l'Alitew do Livre , intitulé Neîl fi zvs^ï
Ai Nil ', qui eft une Hiftoire. & D^fcription du NIL
■ ■
. 'SCHEHABEDDIN Ben Sam. Ncnn du* quatrième^ Sultan de la Dyns^
ftie des Gaurides , frère de Gaiatheddin fon pcédéceifeur, qui rafibcia i r£m-
pire, & auquel il fbccéda^, régnant feul , après fa mort) pendant: l'eipacç de
-quatre rans. .'<:-.;•: : '/
L'an 571 de l'Hègire , Schchabeddin conquît , du vivant de: fon frère , lis
Royaumes de Multari & de Dehelt , que noiâ appelions aujourd'huy Delli aux
Indes, & ce fut dans ce dernier qu'il établit Cothbeddin Ibek,| qui avoit été
autrefois foit efclave , & qui étoit: monté par degrés atix plus'^andeâ charges
4e fa Cour. *: ..:',• .. . •
. f Daps le tems que G^'àtbed(iiii:<^oit k l'e^tlirêmité :de fa viâ^iiSchehaheddinf,
fi)fiv£rà4re^ & a:ousroiC;:eQtce i»i Vilies die.{Çhou&:&. à^ Sacftkh$ ex JQxûibi&ni,
Li a, oiii
» -
; ; :; r ; s CHEH ABEDDIR : -^^
-bti il gagfioit toûjobrs jde gros aylintagçs fiir les Selgiucides ^ qui s^étoîent en.
parez de la plus grande partie de cette Province. Mais il n'eut pas, plûtftc
appris des nouvelles certaines de la mort de fon frère , qu'il tourna bride ven
•b Ville de Badghis; & niàrcfaa de-là à grandes journées jufqu'à Gazqah» Ville
Capitale dê< l'Empire des Gàurides.
' - u ite fbt pas plûtdt arrivé en cette Ville, qu'il dpprit que Mohammed Kbout-
ik^m Schab, dotit la puif&nce croiflbit de jour en jour , muçuetoit ies £ca&
ît criit donc être obligé de s'oppofer .aux defTeins ambitieux de ee Pridoe, ft
marcha , pour cet effet , à la tête d'une puiflante armée vers lé Pays de Kboin.
'^tta. Cette entreprife cependant ne luy réuifît pas. Car Ton drmée fut défiu-
t3 par celle de Mohammed , & il fe trouva contraint de faire (à retraite ei
'?on' PsQrs de Zablefhn ^ 8c dV 'dotneuirer paUible pendant quelque tefns pour ré-
parer les peites qu'il avoit iakels.
. j^hehaoeddinne négligea cependant rien de ce qui étoit néceilaire pour met>
tre fur pied une nouvelle armée , qui devoit être plus forte que la premièrti
•pour arrêter les progrès des annes des Khouarezmiens , & il écoit prêt à fc
mettre en marche pour les allet* trouver , lorfi]u'unc révolte furvenuë dans fe
Pays de Gioud^ l'arrêta tout court Ce Pays de Gioud eft une longue chainc
de Montagnes , .:qui Te praiongent le long des Provinces de Gaor (c de ZaUo-
ftan^ dont les avenues font fort difficiles.
Ce Sulfân crut donc être obligé de paciHer le dedans de fes Etatâ , avant
que d'entrer dans une guerre- étrangère. Il vola, pour ainfî dire, contre ces
révoltez, qu'il furprit dans les premiers mouvemens de leur fédition. Et avant
qu'ils fe fuflent préparés k fbûtenir le choc de fes^ armes , il leur fit fentir la
péfanteur de fon bras, tant par la punition de leurs Chefs , que par un grand
maifacre, qu'il fît faire des plus mutins de ce Pays-là, & il retoufAoit vais.
queuTi' & content de fon expédition dans fa VUle RoyaJe de Gaznah» lorf-
qu'étant arrivé à Dehiek , il fut aflaffiné par un Indien Idolâtre , qui s'dtoit d^
voué pour faire ce coup, l'an 602 de l'Hegire , âgé de foixantc & deux aoii
.Khmaemir.
L'Auteur du Lebtarikh dit , que ce Prince porta le fumcnn d'Abou Modhaf-
fer, c'eft-à-dire , de Conquérant, & qu'il fut tué dans le tems qu'il faifoit û
prière. Ce méofc Aoteuc.lu^ j^onnë. pour fucceffeur Mabmckid, fils deGaïatb-
eddin Mohammed , qui étoit par conféquent fbn neveu , lequel régna fept ans
après liQr^ & fut te cinquième & derfuer des Sultans Gaurides.
L'Auteur du Livre, intitulé Thabacat, qui vivoit fous te règne de ce Sul-
tan , écrit , qu'il avoit paffé la plus grande partie de fa vie à faire la guerre
aux Indes, d'où il avoit tiré de fîgrands tréfors , que fa fille unique demao«
dant un jour à Kbogiah Ifmaël, qui avoit la garde des pierreries de fon père,
à qooy pouvc&t monter. Jeur. nombre & leur valeur, cet Iflnaël luy die: U y a
dans le Tréfor du Sultan , vôtre père , trois mille livres péfant de dianums , ju-
gfez, parJà eu. r«fte» .7 ; ...
Ce Sultan ft'ajmnt jm laifië d^autres enfans qu'une feule fille, donna fujet i
un Poète Pbrfieii db diré^ qu'il ne falloit pas s'étonner qu'il n'eût point d'en-
fisms mâlei, parce que. le -ciel, qui roule depuis fi long-tems fur nos têtes, n*l-
: jamais pu produire rien de femblable k luy. Comme il fentoit beaucoin
inéme ce dé&ut d'enfani miles ^ il l'appl^uâ à ùirè étever ud gra&d taoQi.
d'JEichvet Tiirar^ defqoels il ^ieaoic.ito'faiii oeiitraordlaairt ^ lee regardait
- ' comme
«ommè fes propres «ifans , & il dfiîbit fur tfô fiijet > que life" acitrfer ftrincès fe
florifioîènt ^d'en avoir ' beautoup ^ quoyqué le nôïnbre néanmoins n'en fôt ja-
msA% fort^rtd; mais que péur luyv il fei>oU voit Vanter d^en' âVôir)'pliUiéu
milliers, entre lefquels il trouveroit des fuccefleurs, qui rè^erp'îent -après luy
en différentes Provinces:, & perpétueroiênt la mémoipe de- ion nom.
' En effet, Tag' Ildiz, Nafler eddin, Kothbeddin Ibek, qui régnèrent, le pre*
mier- dans Gàznah ; le fécond , dads le Mùltan ; & le-troîfiètt.e , daris Dfelli,
é«30îent de ce nombre, auffi-bîen que plafioors autres, qui oociiperen^quelq^
«lies des- différente* Provinces de f Empire des Giurideè,' telles '^tfontf été ^Aràmi^
fchah, Cobah, Letmifch,, &c. f^oyez les titres, de Gauyiaa, de Bakhtiar j &
cetiK que l'on vient de nommeir; * -i .-
^ I <
SCHEHABEDDIN.. Nomr d'un Doâeur, que Sâidia en- pour &lato«
dans la Ville de Bagdet .. .,.,..
SCH EH AB £û DI N y Gknom. d'Ahmed £bn A^dalvahab. Foyéz 1« tàtn
ie Nouaïri. •; ' ' '" ■
' SCHEffABEDUrN Abour AbBas Fen Fahia. Nom d'un Auteur, quinâi
quit Tan 700 de rHegire & inourut l'an 749.
On a de Juy une Géographie, intitulée Meffîlek alab&r fi< memalek alainfar.
SCHEH'ABEDDTN' Al!Cadhî^ Nom d'un Posfteur ,. qui porte auflMe
nom d'Ebn AbUdom Al Hamaoyi, natif de la VîUede Hamîih en Sjjrîe., du-
quel Aboulfeda, qui étbit Prince de cette Ville, fait mention^ ^.citant fou*^
vent un Tarikh ou* Hiftoire qu^'il a: compoféè»
SCHEHABEI>I>IN Al Scheherverdî., lafêi cite dans la Préface de fôcf:
Hilloife lin Auteur de ce nom,' qui a ^crit Tes Vies deis ^aisjt^ Mj^fiilmao^*
SCHEHA BEDDIN: lahîa Ben Geïfch ouHabafch. /^om d'un PqfteuTr
^e Saladin lit enfernfer & punir de iQôri; dans' le Château d'âjtlèp. C'^toiC
lih fort grand Philofbphe & excellent Pôëté , qui fut condamné pour fon im^
piété. — . - - *-
Ben Schohnah, parlant de ce Dofteur, dit, qu'il étoît Kethir alêlm v^cafl
fîr alâkl, chargé de beaucoup de fciençea & pourvu de rfore.peq de . jugçnient..
' Salf eddin AI Amedi raconte , qu'ayant un jour vifîté $chehabed^ dans- 1er
Ghâteau d'Halep, où il étoit prifonnier, ce Doftislùr luy dit' ces paîroles extra-
vagantes : Je n'ai pas mon femblable en ce Moode, 6c je^ois unjpur; çom»-
mander fur toute la Terre ;. car j'ay Ibngé en dormant que je beuvôis touta*
l-eau de la Mer; Amedi alors luy dit affez plaifamment : Ce n'étoit neut;êcre
2ue vôtre falive , que vous avez, prife pour Teau d» la M^^ Le me^e Bea^
chohnah cite auflî plufieurs de fes Vers, Foyez le'titrè de Sbhéhèrvérdî-
SCHEHEA oii Schabar. Mbis ou plutôt Luhç en JUaigue Arabtaue» '
SCHEHEK ^ Scbehereflah. Ce mpt fignifie en Periien & en. Turc, uoft'
Ville^ yosiet plus bas Schehereflan;.
SCHEHirat
♦j« s G a C H Ei R- h ^. S CH E H B R E:S JT A ÎT.
. SC(|£}HE^Horiqou2;^ Nom. 4'ane Ville de la Province de Kbâuziftn^
qidi çd;, ffi ^ufîane 4^ And^m^ ,El)e aftii^ Coq nom de Hormôuz.» :fils de Si»
por, iTQifii^mjei Roi de Pei^e.;d^«lacfDyBtô Kbofroés^ qui ^
^ été le Fondateur. -:. i
Il y a peud'apparance^ que cette Ville. Ibit la même que nous appellûot ao*
JQurd'huy Ôrmuz9.qui a été «wtrefois bâtie en Terre ferme 9 9Vanc que foD
en £c|n4ât;.une au^e du jnémç nom.dan^ Tlfte du Golphe Perfiq^e. Car 1» Pro»
yincè & 1^ viÙe d'Oqnuz, cTatûour^'huy'eft daqs le.L^riftan, ou Royaume ^
l^f 9' ' duquel eÛe -, dépeqdiojt: autrefois. Voyez le titre de' iHormQUZ & de Or-
Scheher Hormoiiz eft plutôt Ramhormuz , que les Tables, Arabiques placent
dans le Khoureftan ou Khouziftan fous les $5 degrés, 45 minutes de longitudei
4eL SI !:degq£6 <le btitude. Septentrionale. *
SCHEHER ALSABR ou Schahar alfabr. Le Mois de la Patience. Ceft
tinfi qtie les Mufiilnians appeUeirt le Mois ou k Lune de Ramkdhân , pendant
laquelle ils obfervent un jeûne folemnel.
Schahar en Arabe fignifie proprement la Lune , & leur année 9 gui eft puve*
ment Lundre^ contient douze Lunes, que nous appelions ordinairement Mois,
& n'eft par conféquent que de trois cent cinquante-quatre jours.
Afchbur ouSchohour ahnâloumat. Lee quatre Lunes connues. Ce font cel«
les de Moharram^ de Regeb, de. Dhoulkadah & Dhoulhegia^,.& on les appel-
le cotlnuSs' oii célèbre^ , à éai|fe qu^il étoit défendu aux andens Arabes avant
le Miifiilmanifme , dé fe faire la guerre les ons anx ^tres pendant ces quatre
Lunes ou Mois c de l'anfiéé. *
Il faut remarquer ici , que les Arabes prononcent ordinairement Schahar,
quand ce mot fignifîe un Mois , & que les Perfans & les Turcs le prononcent
Scheher. Cependant le mot de Scheher , duquel on a parlé , fignifîe en Per-
fan & eii Tore une Ville.
SCHÊHERBAZ. Ceft un des noms du grand Fleuve, que les Andem
ont nommé Oxày & BaXlrus. Les Arabes rappellent Gihon & Nahar, le
Fleuve, par excellence , & les Perians Amou & Roudkhaneh , la Rivière , par
excellence^ ...
' SCHÉHERBEND. Ce n'eft pa^ en Pcrfien le nom d'une Ville en géné-
ral; mais feulement d'une Ville xaatée.
■ SeHEHE'RESTAN & Spheherîftan. Ce mot Perfien, qui fignifîe en «é-
néral une Ville y comme il a été dit dans le mot de Scheher , eft en particu-
lier le noni de trois différentes Villes.
-La première appartient à la Province de Fars, qui eft la Perfe proprement
dite. •• ■ " •• •" •■•-*•
La féconde eft^ de la province que les Géographes Orientaux appellent Ge-
bal , Irsik A'geniî & KoUhiftàn , riraque Perfîenne ou la partie montueufe de
la Perfe, .qui eft le Pays des andens Parthes. Elle n*cft pas fort éloignée de
la Ville dlfpahan , enforté que cette Ville , Capitale aujourd'hui de la Perfe ,
eft bâtie juftement entre les deux Vilîçj, nôminéès Iehou3Kah & Scheheriftan.
U
X
«CHEHERESTAN CAZVIH* i— i-iSCH3EHERVERT)L *yf
v.rLa troifîème eft dans la 'Provjnce de.KhorafHais fituée entnSlanVlfleiiié Ni-
Ahabour, qui jsH du KhoraiTan & délie dp Khouarezm:^ qv& n'ippJEntieht pas an
Kboraflan ; mais qui eft Capitale d'une autre Province , à laquelle, elte donne Ion
AOOh Cette troiûème Ville doit & Fondation à A'bdallah , : fib d$ T<ifdite> pw-
jpûer Prince de Ift DynaiHe d&» :Thaheriens« • : -- - -
iyefk'dç cette, dernièrec ViiiQ qu'étoit nadf le célèbre Dpâejiu: duquel on va
ÎMtfleC ■' •• .,> - ■■':;■ '.r:o: :;:•.; ■:•:..);
t • ■ . • ». • •
. ' « 1 ■ • ' . - ^ ' ; ■ , I . j • '-fi ■'.-■" •
SCHÉHERÇSTAN; CAZVIN. Ceft aîn(î que-ron appeiïe , félon
I^AMeur du Lebtarikh ^' une partie :ou quartier de la Viile jde Cazbia^ bâti par
Sipor Dboulaktaf ^ que Ton tient être auflî ït Fondateur de la Ville, entière.
r
:St;H£HERE5TANI> furnom d'Al F^th Mohammed Ben A'bdalkerim^
Stft'desjplus celèb];es Do^çur$ de la Seâe Aichariefline, mort raflb:5 4r8.de l'Hei-
ire, quia compofé plufieurs Ouvrages fur la Métaphyfîque î^ Théologie Scho^
iftiqiifrdes Mufulmans, & -entre Jes /autres c^ qui porté le ititte de Nehaiaif
alekq^m fi âlm alkelam*. i Oçft; : c^ Ouvrée qui lui a fait donner. iJei ticre.de
AL Mote'kellem Al Afchâri y le Scholaftique des Afchariens. f^oyez le titre de
Afchâri.'
• ij
« Noiis avons aulE de lui le Livre , intitulé Al Melal v alnahal ^ des moyeni^
4ie.guérir l'ennui :& la MélanchoUe. Sen Sdiohnah. '* - ^ r !-.:- < >
v:Vvft% âulSJe titre de Farâdi / . -;...;, ; . ^?; v;.:) .: y
SCHEHERIÀR. Nom du dix -huitième fils de Khofrou Parvîz/aui fe
• iàuva de la cruauté de Siroés , .qjii fit maflaçrer dix-fept auti:ef dç fés Jrères.
Ce Prince ne régna point ; mais il fut Père d'Içzdege/d ,. dernier. Roi <te JPerfe
de la DyiHiftie des Chofroés ou SaiTanides.
i • SCHEHERIAR. Nom d'un Géûéral des armées dt ftîffe'XïJiitce JfeslGrecs.
£e.^Seineur ayant: trouvé mauvais que rQQeÛt mis^ fur le Troue. Ardefchir'^
£ls deSiroés, qui n'^toit encore qu'un enAftf âgé de Çi^^tSA »: firna fa partir
dpatioH) marcha avec fon armée vers la Ville de Madaïn,: dpnfi il fp^ rendis le
Ualtre, auffi-bien que de la perionne.du nçtit Ardefchir»] qu'il :fit i)|ourii> ;
Après cet attentat, Scheherîar ufurpa la Couronne de Pérfej mai^ il Ven
put jouir que deux ans. Car, comme il n'étoit pas de la Famille Royale, les
prands du Royaume fe défirent de. lui, à la iSpiUçitatipix de U\7urando]àlt^ ^fille
die Khpfirou Parviz &' iœur de Scbirôuieh.. * . , \ . . ;
SCHEHERVERDI pu SchaSiarvardj. C'eft le furnom de SiCrhehaheddiii
laUa Ben Geïiclr pu Ilabefch , leqpel .eft ^tufli çofinu fous le titrç de Schelkb
iiaâoul , le Dofteur tué , à caufe qu'il fjat puni de mort , par le commande^
ment de Saladin ^ pour avoir été plus attafdiérA: la Philofopbie qu'à la Reli^
j^on* L^n a déjà parlé de ^e Doâsur daiif^ je ! dtre de Sdiehabeddin.
"On ajoutera ici ce que PAuteur du Nighiariftan rapporte.de lui. Cet Auteur
dit, que Scheherverdi n'étoit pas feulement attaché à la Philofopbie; mais ou'il
lyoit aufli -appris Ja théorie ^ % pratique j}e \z, Magid fiatU^èHe, & peiit-ëtre
auïïi fuperftitieufe , que les Arabes appdlent Schâbec^t & Simia. Et il racon«'
te, que ce Doéleur, voyageant avec fesâims ,' rencontra un Turcoman , qui
y ToMit. ïtt : : • • K k cou-
f0 .1 a SI a v;. :i îi '•:$ :C H JWi B .H'/'SE E :» ©vfi' ? n n s n :î ii D &
Scfaefaër^râl dit alors "à fos CafnàAdle: £tn|wrt0m le ffloutiM! & ttareteÉI
toujours; car je fçaurai bien co^t:Q1ll6Sf "et TfwlGOatû^
• ^
courir avec fon mouton. Cependant le Turcoman qui ne le vouloit paë-^tt
dre, fe mit aufQ à courir après le Doâeur» Tarrefta par le bras en lui di»
ferit, gu^r ne Je: hfcheroit point^qûîil n'éUtéWy^éy AI': : :: ' : "*' '^: '^ '
. Le Doâsdr^ayaÉt '^Abfiiite fait xjœlqDe refiiîaooe sontre le T«icoÉiaii.4ii Ji
tenoit arrêté; ^cehiyucy lay.tirà k béas avec plus d^efibrt» & fiit ixnlt ftnpril
de voir ce bras détaché , luy demeurer dans la main , & ce pauvre homme fiit
fil efiîpa'yé Vie ^aGcidéttt, qoe çroyaiit a^^bir tiiéj ou w moins tiliro|Mé'''iUL
lu)ttinevil%tftt^mé»çâ^à'l^4é tôutô IftfG^&y & né parla pltt é^Xxtf'tâÊt
payet ilî» 'mdutoai '-'••:•/ " =^- -' '''--• • - - '• " ' -• ' "î-^".: "
Schlâier^el^<fi'^6' l^jlft ))â»: dej^daAt de'^TejOh^ fa '<iômp*giiie y «Me ftÉ
toaii&in'& «neie»,:& CK)nt6ntii 4e^ 1l^ti6tea!6 "dcf ta-^ma^^ ^6iy*lÂlls!.
•■''*' ' . ' ''. . . '. * ' * ' # ' ' . ' . '
SCHEHEIÎVERDI, furnom de Schehabeddin Ahmed, Auteur du £ivMb.
i^ui. porte le ti<re jde Scharh JKhaàas efiaai allah id^biio» EtpBéatiopfi aniuBU& e»
c'eft-à-dire, fecrete & faite .pduc.peu de .geoa,. des quarante noÂsile £]qé^
C'eft un Ouvrage Magique & fuperftitieux, qui-iettooire. dins..la
du Roy, num.. 1024.
, j . . ^ V ' ■ ; . "fil* • ) - '■ ; • î ! " * ' ' • '.♦ t 1 '
» < , » .1 .
.Sdf-J^FfËRV^E&Dïv fti^nom 4*A^daIârf}er Ëbn Aiidallafi, mort fto 5^
de4iBdgit«vAutëùF du-Livrej ifltkulé Adab àlnoHdinj deï cnjaHtez-& ottoA
lions, que doivent avoir ceux qui veedent- è*«*Katicer dans la Vie QntiîfiutfUft». . .
'4-CHi£ HiSrRVBKDjr. ^h6l)8b«ddln^ Abétf flifir O^ar BedlMéfcâfaiaMkrAIi
ScHehertèrdiJ^ iNoM d'^in' Auteur i&brc Itui' d^e'dfe ^'Heglre, qai aJCOBpofltlà-
iictàilét Sôlam; tlbbd», rMfik«âJieMir(fc ^â I>k ! i' • ' >:'''^ *- i
0ii b- âdfli dé «et-^uteér tm aiirere Ouvhigé, mtîtalé Adéaat^riâ ^ dto»^
han; c'eft une 'Log^ue, où il eft traité des ta^Kososi. &dea ^Uocifiaés '
mofiftratfil^ & cDn^^nguaQ».
i . 1
' $CMSDS>RV£Rm, furnom' d^éla^^ëto HkibaTcb AI Iffik&tt, Ateew dH'
Livre, intitulé Alouah Al 0'madiat,f5éi' T«jïès Omadiemies ou- BÉnàdieiiBe»».
PerijpatetKseti!
^ ' le Scheilji iMaéloiil , qâi 'fôt-' condamne à 'mort par Saiadin , duàoel -<»«.
déjà parlé iluR le tiQ-e^^te'Sibdiàbeddib Sei^ 'Géîfch, ^ dam le. titre. -de SSa»
henHsAU £èn Xkïfiih.
• ••■ •• ••»
SCiiEHEÂVEiRDIi %èiB lè tfitw de Ebn SafeK, & cdùy .ffàh 9c6ètt^
■pdâiiBi) qui a. étoile. lea Vie$ deo^ MifuAnntu..
H-% t
SCHEKEHSOOR.
ipi l , .
ce Prince dans la Ville de Babylene. Les Turcs appellent ordinairement ,c^e
intie-^bÛbeinGuty^-^^ palIë poâr- 6&^ 4a Capitale '^d ^^^iftan.' ^ivAi ^
SCHElBAT. Mohammed Ben O'thraan Al Coufi Ben Abî Scheïbat: Nom
de TAuteur d'un Tarikh ou Hiftoire, lequel mourut Tan de THegire 297.
• • • ' • . ' ■ ■ • ' • " . 1 - f T .''■'' V
"'$(^EIDAH.~ Nom ^mM d'ÀfraCalij::!»»! j^ 4éfaj£/&caé pac Ca]ac4
Iiolhw îîl, fioy de Periè, des Caïànides dans la Province de Khouarezm.
^«, te'titré de.Caithofrou. - ' ' ■■ '. ' • A ']'/>:'a '"■
' ' • . ' , ' - ■ ^ . I . • . : • ^ ' II] ^ / . . .
.y&QHElKALA^LAUATf. furnom. on titre de KemialëidiGr> qui paflbit eii
(on^temps pour un Prodige de Science, f^oyez fou titre particulier. :«...
,SÇ^Ë:I£H. Ce mot .ne fign^tie pas £euteipent en Açabç i^p 'Vii^llsr^; Tt»is
C^cj^e\un Princç,.&; un DQj^effr cewei &, Chef jfe quelque CoU^eiouCom^
èiunâuté Kelijg;iéufe. ^ .
* s •
SCHEIKH« Ebn Al.Scheïkh. C'eftie même que O^abloui. rp^esvce
-'«CHEIKHAH ALDEMESCHKÏAH. Titre d'Une Femme fçavaïite.
de- laquelle il eft parlé dans le titre de Aïfchah, femme de Midiomet.
ci^CHEIK ALAN.I5AL0US. îfotod'i/n, Auteur qui* i t;omp^' ié itavirci
intitulé Idhàh fi flitt Al &her; Livre de AÏagie & yenchahtàBfens. ' * ' '
' SOHE'IKHALESLAM. Le Vieillard ou le Chef de la Loi Cdk'h
titre <f(K l'on donne ordinairement i un grîiQd .IiQaoji ou à un Mouphti . qui efl:
pï^emfent, le P.ontifc jdéla: LôV ;:i& ^^e te %çio^.Mju(ulmai^nê.' T««ei le^
grindes'VîBes,' dû 'Métropoles 'du Mufulitiânirme î|vqie;it aitrefois 4«^
qui portoient ce titre auffi bien que celuy de Mbùphti , quoyqu'aiijourd'hùi u
n*,y. ait, chez les Turcs q«e çel|iy.4e Copl^nfiuviple, -qm porte par prtfeiïnce
ce fitit. fiiyez îfe titre de Saleh.
SCHEÎKH ALGEBAI^ J^- Viei^ard ^e> Mont?|gne ou le Prince des
Kk 2 lent
%6o JCHBIRftAfcMAfiTOUI^-Trrr^SÇHÏÎTttoz
]e(it Mo|a^dah.i.Impi6^^.$cliiûp^ -dont lea^ Sujeta^ £b devouoientf , pèor
affaifiner ceu^ aue leur Prince, tsnoit pour Tes ennemis. Voyez, le. titre de lU
mgelioun, qui font. les ICmaeilens partagçz en. deux, branches, ^n celle d'A£iï>
que & eUf celle de Peife.^ Ces Aflaflios étoient de. la féconde». qui. fut fondée
par Uaflàn , Sabah » . aviron . Tan de THegire 493., qui eft de . J, (t .IQ994
SCir£iK19 ALMACTQÙL. Toy» les titres de Scheh beddin Tahiah Rea
Geïfch, ou Hafaafcb, & de Scbeherverdi..
SCHEIKH ÂLMAHMOUDI Al Dhaherh Cefl le nom dumême FHii*
cç, Que Ton appelloit autrement. Al Malek Al Moui^ Abpu. NaflEer ,.IV1
Sûlcan des Mamelucs de la II ÎDynaftie j nommée dés Cîrcafliéns en £g]rpC«. U
cil ainii nommé, à.caufe qu'il avoit été Efclave d'un homme particulier ixnii-
mé Mahmoud, & quil le fut enfuite du Sulraju. Malek AI Dlndier. Barkok^. Ce.
Prince régna huit ans &. cinq mois, &. mourut Tan 824, de.fHegjre. Ba.
» ' » Il
s CHEIKH AL MOHADÎITHrN. Le MatCre ou:lé Chef, des Trad^
tbnaires, Cefti Medèni o» Medinii- ^«vcsfoii titre.
SCHEIKH AlMORSELIN. Le Vieillard ou le OteF, & le Prince àé
tous ceux qui ont été envoyez de Dieu, pour prêcher la Foy & la Pcniteqce:
jb divers péuplesr Ceft TEpichete que les. Mùfulmans donnent à Noé^ qui pré»
cha à tout 1& Monde entier.
SCHEIK AliOSSÔULr: Le Mafïre dô ceux qui onr enféîgné les Pfîii.
cipes & Fondemem^.àe-la-Loy, que lêfr Mùfulmans appellent Ûfloul.'' Oeftiè
titre que Ton donne ordinairement à Aboui Haflàn Adib. .
' SCHEIKH AVIS ou Veîs. Nom d'un Prince ou Sultim de la Dynafhe^
ou Famille des Ilkhaniens, qui tiroit fon origine de Ginghizkhan par HoîagouV
furpommé Ilkhan. VoyeT^. k litige, de Avis, oii il eft parlé, plus amplement-
4piuy..
SC.H£IKHJ£IN..,Dss deux Vkillard» ou le» deiur Princes. Titte ooe
h)n donné 'aux. deux premiers Khalifes» Abou fieJu: & Q'mar.
SCH.EIKHOUN. Ceft. peuC- être le nom. de. la. même Rivière, . que les^
Arabes -appellent, autrement. Sihon , Fleuve qui fe déchaîne, dans .la Mer Oh
fpienne^ & que les Anciens ont appelle laxartés, de même que Ton trouve
quelquefois^ l«'nora .du Gihon, qui.e^ l'Ouis,, écrit Geikhoun jSc Gikhoun». FwH
les titres de Sihon & de Gihon.
' , • • •
I « « ■
se H El TH. Lte Atebes dcJnnentce nom à ceîuy que bous. tppelIoQs lé
Patriarche Seth , fils d'Adam , duquel font . deftënduà ceuic qui font nommes .
dans la Genèfe, les Enfahs de Dieu.
_ Le*' Mùfulmans tiennent - par une Tradition ftbttleufe, que cesEnfàns de
Qieu) qui ifmi appeller dany.le.Texte facré.Bené JSJohim, .étoieitt..dea oéato.
s C H El, TH. ' ^ - 261
tej d'une cfpèce particulière entre les Hommes & les Anges. Ouelques-uns les
appellent Bani algiann & difent , qu'ils faifoient proféffion de la Religion de
Seth 9 & faifoient une guerre continuelle aux Dî ves ou Geans » enfans œ Cabil>
que nous appelions Caïnites ou Defcendans de Caïn.
t La Loy du Patriarche Seth j que les Mulïilmana mettent aa nombre des En-
hia ou Prophètes^ étoit comprife dans un Livre qui portoit fon nom, & que
l'on appelle Sefer Scheïth , Livre à peu près aufli authentique que ceux, que
lion attribue à Adam , à Enoch & à AbrahanL; Mais ir faut q]it Sebh ait eu
un Livre ; car fans cela les Mufulmans ne le reconnoîtroient' pas pour Prophè-
te. Il faut cependant . remarquer, oue les. plus habiles entre les Mûfiilmans en-
tendent par ces Livres des anciens Patriarches,, les révélations qu'ils ont reçues
de Dieu pour autorifer leur Miffion»
Nous trouvons dans les Hiftoires fàbuleufes de Caîoumarnith , dé Thamuratlr^
de Houfchenk.& de Caberman, que les Ginn^ & Péri, qui font ces fiani ai«
giann ou Enfans de Giann 9^ defcendans de Seth , defquels- oft a parlé ci-deiFus,
font ordinairement ce jurement: Sche.th nabi Scherîhak itchun, par la Loy
véritable du Pjopbete Seth. Et nous lifons dans le. Caïoumarrath Nameh oix'
Hiftoîre de Caïoumarrath, qu'un vénérable Vieillard luy parle en ces termes:
Nous fommcsà prefcnt dans le fiècle de Scheïth^ allés trouver ce Pr.ojrfiète &^
epbraffés la Loy qu'il vous enfeiçpera,
Caïoumarrath demanda à ce Vieillard. en quelle partie dû Monde démeuroit'
oe Prophète. & la reponfe fut, qu^il faifoit far^eCdence* au milieu de la Terre'
habitable, où la Maifon de Dieu fe trouvoit, & où' fon Temple devoir être
bâti. L'on doit remarquer ici, que cette Maifon de Dieu eft le Beïth allahj
que les Mufulmans difent être dcfcenduë du.Ciel,.lorfque Dieu reçut Adam à
pénitence & qu'il fe reconcilia avec lui, & que c'éft à Tinftar de cette Mài-
ft>n, qui étoit dune ftruâut^ & d'une matière miraculeufe, qu'Abraham &
Ifmael en bâtirent une de. pierre dans la Mecque, qui^ porte le même nom de»
Bcïth allah.
Pour ce qui eft du Temple qui dcvoît être bâti dans ce milieu de la Terre
Habitable, c*eft ce que les Mufulmans mêmes appellent fioït almocaddes, c'eft^
à-dire, le Temple de Jerufalem, & cette Tradition, que ce Temple feroit bâti
au milieu de la Terre, n'eft point particulière . aux Mufulmans* Car les an-
ciens Chrétiens, & encore aujourd'hui tous les Orientaux, Tont receuS & apr
prouvée, fondez- flir ces paroles du Prophète^ que Diea a opipré le là]ut-des
hommes au milieu de la Terre.-
Nous trouvons dans la même Hiftoîre de CaïôumarratK que lé Patriarche
SiE^th, après avoir, vifité* le. Sépulcre d'Acfôm- & cette Maifon de Dieu, dont
on a parlé , palFa dans la Province d'Iemen , ou Arabie Heureufe & y bâtit Ut
Ville, que l'on appelle encore aujourd'huy de fon nom Medinat Al Scheïth',
là^' Ville de Seth & Medinat Al lemen, la Ville. Capitale de llemen.*
Le^ Caherman Nameh dit, que le.Dive ou Oeant nommé Doudafch, s'at-
tacha au fervîce du Patriap<ibe Seth, & fit la guerre avec luy aux Enfans de
Cabil qui fon€ les Caïnites, &^que ce même Patriarche envoya fonfière nom^
mé Roukhaïl , pour gouverner les Peuples qui habitoient fur la Montagne de
Gaf. I/on peut voir les titres de Caf> de Doudafch &- de Roukhaïb, -chacun
en^^leur particulier.
Kka, scheïth Aw;
/
/
2lS2- S C H E I T H A N. — ^ S CH E R A.
SCHEITFÎAN. Ce mot Arabes qui eft pris de THebreu Schatfiffl , fignîfie
non - feulement le Diable; mais encore un Serpent ,& un Homme fier & fu-
perbe. L^ Muftiimans, pour exprimer plus particulièremem; celui <rentre les
Diables 9 que nous appelions Lucifer, outre (on nom particulier d'Eblis^ Tap.
pellent encore Scheïchan âlragim, le Démon lapidé ou plutôt , cfaalTé à coup
de pierres, & luy donnent ce titre de Ragim, pour faire entendre cju*a faut
repoufler avec violence lès tentations qu'il nous fuggere. AVyn; le titre de
Ëbiis j où Ton trouvera rexplication groflièfe , que le vulgaire des Mufulmam
Jôiine à Cette Epithete.
^ Les mêmes Mufulmans ne prononcent jamais le mot de Scheïthan» qu'ils n'ajoft^
tentaufli-tôt Nâoudh billah. Dieu nous en preferve & non-obflant cela 5 il y a
eu des.Peifonnages parmy eux, qui ont porté ce nom qui leur^efl demeurer
atioiquMl leur eut été donné par injure ou par fobriouet, comme il a été donné
dans ce dernier temps à un Ibrahim , que Ton appelloit Scheithan Pacha.
'^ Il y a, fblon la doélrine des Mufulmans , plufieurs fortes ou efpèces de De.
ittôns. Les uns font appeliez Ginn & Péri ; qui font ceux que nous appelions
les Efprits follets & les Fées, les autres Tecouin, qui font les Parques des
Payens, qui préfident au deftin des Hommes. Il y a de plus les Div, que
quelques- lids confondent avec les Geans^ quoyqu'ils ne foient pas de Tefoèce
des hommes. Il y a encore les Goul & Afriet, qui font les Medufes, lesl^.
pufes^ les Furies 5 & les Speétres des Mythologifles , & enfin le pire de tous
cS: Scheïthân & les Schaiathin, Satan & les Satans, qui font Lucifer & toute
la Troupe infernale.
SCHEKERDAN. Fttyez le titre de Sukkardan.
5CHEKIKI Al Balkhi. Ceft le nom d'un AuteUr, qui excelloit dans h
Philofophie Morale > lequel efl fouvent cité dans le Baharifian.
SCHËMENl, fumom de Takieddin Abou TA^bas Ahmed Ben Mobam-
ined. Auteur d*un Livre, intitulé Mazil alkhafa an alfadh alfchafa. Ouvrage
qui fert d'éclaircifTèment à ce qui eft obfcur dans les diâions ou façons de par-
ler , qui fé trouvent dans le Scbafa. U fe trouve dans la Bibliothèque du Roy
num. 5.82. L'Auteur vivôit environ Tan 780 de THegire.
• Ce Livre eift peut-* être le même qu'un Hafchiah» ou Notes Marginales (ur li
Scbafa de Cadhi Aïadh. f^oyez le titre de Schafa.
» •
SCHENKNAK. Ceft un des Noms que les Arabes donnent au Prince
des'Dçmônî»
t i
* f
SCHERA* Ahd Aï Schel-a. Un Membre du Confeil. Ceft aînL ^
premiers Mufiflmàos appellerent an des ils Perfonnages , que le Khalifs" Omar
itomtna avant fà mort, du nombre defquels on devoit élire fon fucceffeur. Ces
fix Perfonnages étoient AU, Othman, Sâïd, Abdalrahman, Thalha & Zobeïr.
' SCjt£lR.A. Le$ Arabes appellent ainfi TEtoile, que nos Aftronoxnes ap-
pellent le Chien. • ... ■.: .1 ^1
Schêra. al lemao^ & Scbcra alôbour. Ç'eft celle que nous appelions Csnis
J»iy9)r.& Scfaêrg Al Sçhw^ fift Je €99irmn^-:C'iè&'XQmtSs qid .ditoit» lé
Chien de la droite & le Chien de la gauche. /. .r.
• Le ïàvre^ intitiàé iUikam 'tiiolda si Séhên^ &c. Iis:Jiô;emaiS'.oa-%ogtio-
Itics du lever de la Canicide fur nôtre Horizon^ eft attribué pot les Arabes
è Hermès Al Her^neflah, qui eft le même qu'Edri» & fut pjubtié) felon 1^
mômes Auteurs 9. par Arifiote. On ie tarouve dans Jâ Bibliothèque du Roy ^
Dum., 1033.
Les Grecs appelloient^ ^^*^^ & les SgypCfens, JSiothott "SoChis , ce que Tq^
Arabes appellent Schêra, qui eft la- Ctmkule^ de fortef que lé Livre i 4«^qI an,
*rient de faire mention^ eft proprement un Traita dés jours CanifsiUdrQS.
L'Auteur du Mircat dît, que JBanou Khodâàh , qui eft une Fannlle ou Tribal
particulière des Arabes, adôroient autrefois cette JEftpile & il ajoute^ que Schênt
alébpur ou Schêra âl lemanK quî. eft Iç^ Cmis majwrp & le Caois minor^ quç
les mômes Arabes appellent Schêra Ai Schamiah^ & SChê;^ Al Gamil&, font
les deux Sœurs it SohaïT ou Canopus^ & ces deur Etoiles ibnC auffi^ fouvent
;Bûmmées Schêr^ïani^ les deux 3i4:iius.
SCHEUA'ET ALESI^AM. La Loy & la Religion dès Mufulmans. Cè$
fe titre d'un Livre qui a été commenté par !^ia Ëen Mhfchi Ben Ibrahim^
Jl e& dans la Bibliothèque du Roy, num. 59o«
• ■ ■'
SCHE^RANI, fiirnom d'Abdâlvâhâb B^n Ahmed, mort Tan 960.de ViJSf
girep Auteur du Livre, intitulé Anouar alcodiîah^ les Luaûères ià|o|bN;. .
S PH ER ASSIM Al Hendiah fi êlm Al Simia. Secreits à^ fodien» Afr Je
Science, ou TArt, appelle par les Arabes Simia* C'eft ua tiwf de.M^gû^#^
dans lequel il v a des invocations d'Efprits & de DepaoQs^ pOQrppdrer des
àhoies ;nerveiilcuiès^ U eft dans isr Bibliotiaeque du Roy^ (Oian* J^oift^
: S^CHEKIF. Ce mot Arabe, c^iil fignifie en général. j Noble .op. élevé :e».
hàidance, cm en dignité, cH une Epithete ou titre' particujiier^ que portent < j^m:.
qui ^defcendent de Mahomet .par AJi ion gendre^ & par FaUûae ta fifle^ Çe^
^ens- là prennent auflî le. titre d^Emir .& de Sçïdf qui iigmfient Rrioce &
Seigneur, & ils poitent par tout Iç Turban vert , pour fe cuiliqguer des ^Ur
très Mufulmans qui Je portejot blanc.
n y a eu plufieurs de ces Scherifs qui ont régné Çç ■. ét9kii dès : j^^mal&eî
particulières: en Afrique. L^ Edriffites étoient S^eri^,. & la lUol qui règne
aujourd'hui à. Fez & à Mardc, porte aufli le nom de Scherif*
. D y a eu auŒl autrefois des Scherifs à la Mecque & à Mediae, qui fe'(b&tr
même quelquefois fait la guerre les uns aux autres, & le Sàltan des Tut€£
gui ^eilt Maître de toute TArabie, leur laifle queflque efpède de Souverakiecé ,
\ contentant leulement du titre de Hami Al.Hamme'm, Bn^àeur^des'déuir
Vnies fecr^es, c^ft-à^dire, de Medi»e & dé Ut Mecque.^, -
■ SCffERIF ALEDRISSr. Cefl lè furnom de Mohannned Ben IkTohami
Btod', Prince de la Dynaftie des EdrifBtes, lequel ayant été chaffé avec toute-
£k Famille £ar MaW le J£saàmt&,,qm ie. rendit Maitce, de tom l'Afrique
Ëicto^
%6a. SCHXRilF AtHOSSAINL S C H I A H.
Littorale, qui eft au deçà du Fleuve Niger, fut obligé de fe réfugier aopik
de Roger, Roy de Sicile.
. Ce Scherif étoit fort fçavant, & fisdiriqua un Globe Terreftre d'argent poiff
ce .Prince.9 fur lequel il avoit fait graver en Arabe tout ce ouMl avoit jpû iça-
voir des Pays qui pour lors étoient connus , & compofa enmice une Géogia-
jphie fort ample, intitulée Nazehat ou Nozehat almou:brak, jkc. dont Ton peut
voir le titre dans cet Ouvrage.
. C'ell TAbregé ^e cet Ouvrée, que les Maronites ont traduit & publié,
ians aucune bonne raifon , foiis Jq titre de Giographiu tiuHmfiî.
Ha^i Khalfa donne dans fa Bibliothèque, intitulée Kefchf . aldh^iôun 9 à œ
Scherif i le furnom d' Af kili & de Sakeli , le Sicilien , à caufe qu!il compoû fon
Livre pour ^.aggiàr Al Afrangi Saheb Afkiliah, c'efl-à-dire, pour Roger, le
Tranc, Maître ou Roy de la Sidle^ & il remarque, que le feul défaut de cette
Géographie efl /que les Longitudes iii les Latitudes, n'y font pas marquées «
& il ajoute, que CQt Ouvrage a été .abbregé par quelques Auteurs.
SCHERIF ALHOSSAINI Ben Seïd Al Scherîf Gîorgîam*. Ceft le nom
d^un Auteur qui a fait un Scharh , ou Commentaire fur le Livre , intitulé
£rfchaji âlhadi^ Inftruftion pour un Pjreâeur, Tan 823 de 1 Hégire,
se H I AH & Schiât. Ce mot Ardbe fignifîe en général, une Troupe ^ un
Party ^ une FaéHon de gens confederez , oc qui font une Seâe particulière
en matière dé Religion.
Les Mufulmans Orthodoxes, qui donnent le nom de Sunniah à leur Reli-
gion & Profeifion particulière, donnent celuy de Schiâh k la Seâe de ceux
^ui fe difent Partifàhs d* Ali , & qui ont quelques obfervances & quelques céi^
monies, & croyances particulières.
« Schiâhi & Schîi , eft celuy qui eft oppofé au Sunni & la différence , qu^îl y
a entre ces deux fortes de perfonnes, confifte effentiellement en ce que les
premiei^ croyent & profeffent que le Souverain Imamat 9 dignité qui compreiid
toute 1 autorité fpirituelle & temporelle fur les Afufulmans, appartient de
Droit divin à Ali & à fes Defceodans.
Les Perfans font* Scbiî tes, & les Turcs font Sunmtes. Mais cette différence
de Partis , qui eft aujourd'hui entre ces deux nations y a commencé dès Tannée 363
de THegire, fous ^eKhalifàt de MotW Lillah, TAbbaffide. Car ce fut pour Jon
que les Schiites fe rangèrent du Party des Sultans de la Race des fiouides, &
les Sunnites prirent ceîuy des Turcs, qui étoient alors très -puiflans dans la
Co^r de$> Khalifes, & ce furent enfin les divifions & les diuenfions de ces
deux Partis, qui furent la caufe de la ruine de Bagdet, & du Khalifat des
Mufulmans , comme l!on peut voir dans le titre ^e Moftâdhem , dernier £ha-
)ife d^ Abbaffides.
Iaa Schiites ou Seâateups d'AU, n^appellent pas leur Seâe Al Schïât^ ne«
fiu*i]s ccoyent Jeur être injurieux. Mais ils luy donnent le titre magnifiqoç
de Alâdeliat,^'eft.à*.dire, ia Sefte des Juftes. Foyez le titre de AK; où te
fujet de cette féparation des Schiites d avec les Sunnites eft plus amplement
expliqué. ' ' .
' -Ces Sclîiîtes ibnt encore dîvifés entre eux en cinq Seftcs différentes. Le
Keflkbjçns, qui en font une, 4>nt des fentiœens fort extravagans. .Ils croyent
qu'Ali
^It Om LA? «. •— * C^ft Ilfl; > 2 s^j^.
tju'Àlî étoit plus qu'homme, & que léMahadi vît^nèotti:' Ils.Wofa^Wè àiiffi
la defcendance des douze Imams de la pofterité d*Ali d'une manière différente.
Caries :uh8 sattachenC-à'Jar'Branche de HafTah» .filsrraitô d'Allié > ft Jes aigres
à.'oellerde Houffaïnvqtii ^toic fon Cadet» ily en a même. qui. ohtTuivi le.
pafty 'i.Q Mohammed Bea Hanifiah) ^ui.étoic fils auffî d'A'li^ mais d'une aucre
iàtmbe ique J^thimah »; fille de Matomet. : Le» uns oat pris Je.{:^rty du'Màhadi
rÂfriquain, Fondateur de la Dynaftie des Khalifes Fathimites d'Egypte^ qui'
font les lîmaëliens d'Afrique, 6c les autres ont pris celuy des Ifmaëliens de
iU raque Perfienne > dontJa Ihrnailie 9 pns ibn.prigme de Haffan jSa|yah, '
. L&& ' Beràns d'aujourd'hui font de la. Seâe Haïdarienne parce qu'Ifmaël Sofî ^'
* jôBda)»ur de la Dynadie qui règne. a^jo«r4>ui en Perfe, ^tolf fî]s dç Scheikh.
Hàîdar, arrière petit -fils de Scheïkh Sofî , qui prétendoit defcendre auûi
^'iPijifiçurs Scbiit^s croyent la'Teni^ouKhiaH, qui eil la Mecempfyohoiè^ & la
' if ulQubiat 9 qui eft. une qommunkation >dQ 4'>èfpnC ; 4ç Sainteté qpi fe tnmfmet
de Vitfi à Tautre , & enfin ce^ Schiites ibnt çom*
mècihq arbres qui Te oivifent en foixahte & dix branches. Cependant ils con-
vienoent tous en ce point , ^ui confifte è regarder, les Khalifes Abou £ekr»
|)enaant que le quatrième lÔîaÙre. .: ^; ; : . » , ■ .:
C^eftpar là fbême raifon quMls aëteftent la mémoire des Khalifes Ommia^*
des,) qui firent mourir HoufiTaïn^ fils d\Ali, duqael ils' déplorent encore, tous les
ans la mort, & rejettent auffi les Kt^alifes Al^baffîdes, quoyque |^aren$ .de Mar
^çniet, comme HaftlîëmiteS) parce qu'ils ne deicéndoient pas d*Ali.
L'on peut voii- dans le titre de Mampn Je yiolept fqrupulc, que ce Khalife
eut de pofleder le Khaluat au préjudice des Alides, & de quelle manière il le
leur vouloit refiituer, en déclarant poiv fi>n AKccflëur Ali Rldhas qui tient le
fiuitième rang parmy les Imams.
SÇHIAR. C*eil le nom ^ne lés Anciens Arabes Idolâtres donnoient au
jBur du Sabac. Mais Schiâr écnt avec un Aïn» ell le nom de la marque que
Içs Chrétiens & Jes Juifs furent obliges : de porter pour être diftinguez des Miv
ifU/wns»! Vifyez^lts titres de Naflara 4c .de JahoQd«. .^
SCHIBBAVAN, Foyez Sch^b & Schebbavan , qui eft un des quatre
Paradis, ou Lieux delicieuv de la dPerfe» qui a'eft. p4s -éloigné de Naou-
Jbenàgian. •
, SCHIDi fumom de Gem. oii.Giav» Roy de Perfè, de la f>remière Dy*
.i^aftie,^^ que i\)n nomme aiqlli àuffi :d'un nom compoiéiGiamfirhid. Ce: fumom»
qui fignifie le Soleil dans l'ancienne Langue desPerfkn^, futtlbnné à ce Prince^
^ came de ià beauté. Les PerfaBS Mo4e]^e$ appellent le Scdêilv, Khout^
fchid.
Schidvefch y Semblable au Soleil , efl dans la même langue , le nom du fils ^
Çudarz, ancien Héros de la Perfe.
, . '. Î...1 - ..4. '**••'•' "• -i. i« ^' -'•■' '>^ ■'-■■- •• '
y^^tFowBin. tl . SCHIDAH,
t6C SCHID.AH. --— $ÇHiaAa
SCHIDAH. '^«jes le titte de Scheïdidi.
SCHIKHOUN. Nom d\jD Lac, otr comme Ite Arabes Im ^ipelleQt,.BIiK-
douce, qui eft au Septentrion d'une des Provinces 4t la Oiine, appelle JKfaaa-
cou ou Khatba, que Ton nomme aujourdhui communément Zifooo* M Bcr-
^ndi en £ait mention dans le premier Chapitre de la lècMde SkStioa é» ft
Géographie.
SCHIMA'OUN SIDDIBL Sinteon^ que r<>n foraomme cmiiiumemeiit le
Julie, comme s'il étoit furnommé Sadik. Mais lés Arabes Itiy donnent le tibt
de Siddik, qui lignifie celtiy qui vérifie, & qui confirme la vérité de qttdqoB.
fait, yoyez le titre de Siddifc.
Le Tarikh Montekheb, qui fait mention de ce Perfonnage, en ajoutante
ion nom la bénécBâion ordinaire qui fe' donne 'aUx Prophètes,* & qui eft càn^
prife dans ces mots âlehi. al&lam , dk, qu'il étôit de la race d'Aarân Àt de la
branche du Prophète Jeremie & que les Fidèles, ou Mufiilmans de fi>Q tempi^
le reconnoiâfoient pour leur Chef.
U n'f a point de doute, que cet Auteuf n'entende ici le- Saint Perfî>aiage
Simeon , qui reçut Jjefiis * Chrift entre fcs bras , lorfqqe la Sainte Vierre & Bfèft:
le préÇstità au- xemple, & les. MuTufanans lui donnent te dtre deSidduc, à caoft
qu^l porta tétnoîgnaçe de la v^ufr du véritable^ Mèffiè, dans h perfonne et
Jefus, fils de Mane , que tous lest MuTuhnms fmt oUiger. de r ecevok
pour td.
Deïr SchimSbun. Le Moniaftère it fâint Siàieôn; Il y a un fiuneiix lAh
naftère, oui oorte ce nom auprès de la Ville de Moârrah,. du» le Terroir de-
là ViUe de Hems ou Emefle en Sp^ie, & ce fût en ce lieu., quX>tear Bcis
Abdalâzkf , Khalife de h race des Omqiades, fut entenéi^.
i . . . , - ■ • .
SCHP'&A. Ti^^s; le titre de SchêrtL ^ -
SCHIRANSCHAH. Nom du frère de Khond Rbcneddîn KBour&hrii^
dernier Prince de la féconde branche des Ifmaëliens dans le Khoueftaa oa.
Gebat, qui eflr VIraque Periienne. 11 fut envoyé par fôn ' frère ' Avec trois
cent dievaux pour amufer Holagou. Mais (on ftivtfagteie ne ktj réuffit pai^
car Rocneddin fut obligé de fe rendre avec toutes fés Héces, entre, les^ naini
de Holagou. . .
SCKBRAZ Nom d^me grande Vaiev Qpitate dt la Ffwince que k^
Orientaux appellent Fars, qui eft la Perfe proprement dite, ou la t/eritaUa;
Perfe, de laquelle les Perfans, & peut-être les Parthes, ont pris leur nom.
Cette Vittr eft» fituée fous la longittide de 73 degrés, 35- minoee», & fyth
les 8^ détjrés^^ 3$ minutes de ratitu<fc SepteÀttronale^ ielbn" la plûjpâttl des Gèo-
napfaésyft cependant le9 Tables de Naffireddfn ft d'UTug' Bëg. luv donnent
SS^ dé|;rés dé longitude » ce qui vient cfc là. pofitioir du premier MeiWièn^ qoè
ces deux. Auteurs reculent plus avant vers TOrient; Elle n'eft pas ancîenoei
Car elle n'a été bâtie qu'au temp& du: Muiulmaniifaoe ,. par Mohammed fien^
Cafîem Ben O^all, Coufin germain de Hègiage^^enforte que te temps de ft'
SondatiQU ne. tombe qtie fous la Dynaftie^ des Qmmiades»
s c: Il I jRia:z. %67
^ aitofent Vés Jardittsy*& ^a- ane Itivîère noEamée .fiendemir; qui fuc renduB
Davig^Ie^ mHe «b Ganaly fmr^'(tta4aidoulat) Sultan de. Ja J>ynaftie des fioin-»
des^ & qui peut-être «fl: le Cboafpes des Andeos^ ^^ auimmnsj^ mefle fet
*è«lin< avefd' oeÂui^ci^ j^an£ qbeed^fe^déçliaiger datis te Golfe Peifi^e;;
'Vlàêeiffs ooflfbnoleiit cette Vimi^V)^' lOikhar, qui «ft ra^oieHoe Peiièpo^
fis. ^ 'ta^éb dl pasNétolgnéq. Mais 11 y » plus d^japparence, que la ViMe de
-Sdhintf fi>ic l^aociebue CyrepoHfi^i Payi« l natal ; du grand Cjrros^ 4c qu'^e a ét^
depuis reparëe des niSàétf dé Pericpolis;
* Le 9(X, de Scbiraz en An^^j jlont ie planer eft Schirazîz, Qgoifie propre-
iHûnt du Lait ^aifli & prdTé» duquel on a tiré le Sérum ou petit*Lait, ^
^eft 4e- là peati-ètrê» que. \^ mon «de la Ville de Schiraz ^ été pris» à cauiie
^Iqiie foA ÎPeiToir eft Dre^ue itQOÇ couvert de pafturages» & alxxidant par con^
IS^lOëiit en tondes (ottes de laîtii^^ ; Cependant les Pbcfans moderne veu^
lent, que le nom de Schiraz hiy ait. été donné à cau£e que Hemtchou $chii^
iieiBeh Sclyk lâ& deraa imiaverend m Khoured , cette Ville ccxifume & dévore
xomme un Lion^ qui s'appelle Schir en Perfien* tout; ce ^ue Ton y apporte ,
4:e qu^ib difentt pour ûire entendre la muldtuae^ & peut-être encore le boâ
appétit de &s Habitans^ .
Il y a dans cette Ville plufienrs Mofquéés allez belles 9 jSc ({uelques Palais 09
Maifons aflez bien bâties, ce qui n'eft pas ordinaire en Perfe, oh les Maifons
Ae 'fonti prefqttç ^foutes faites que de torchis^ les Perlàns preferuit la propi;eté
& les ornemens à ia iblidf té a à la durée de leurs bâtimens. Mais dans Schi^
xaz , la plupart des maifons font de briques cuites au Soleil , & par conféqueût
plus folidcs. *
L'Air de c^e, Ville & fès eaux, qui la rendent recommandaUe , font qup
^ Aabitans font blaUcs & bienfaits^ douez de beaojcoup d^eQ>tit & 'hatiivellé-.
ment éloquens* En effet Ton verra dans le titre de Schiraz! , un bon liombre
4e Gens fçavans, & d'excellens Poëtes qui çn font fortis.
Les Chiens de Schiraz font fort eftimez, & la plante o« radne Aromate^
tiommêe ordinairement Cojbis Jràbicus^ qui eft amere & qui approche fort du
tSîngembre , croît en abondance dans fon Terroir.
Les Sultans Bonides , qui commarrdoretit en Perfe au temps des Khalifes A\^
])a(fîdes de.fiagdet, oi^ fait de cette Ville, & de celle d'Ifpahan, en divers
temps, la Capitale de leurs Etats. Les Atabeks Tont aùffi long - temps pofledée
"eu tStré de Gotlvemement, & en qpelque forte de Souveraineté fous les Sul-
tans Sélgiucîdes, & fofcis les Khouattzmiens.
Les Mogols, ou Tartares de Ginghizkhan , s'en rendirent les Maîtres^ &ront
teiïûë jufatTau Sultan Aboû Saïd, après la imiort duquel les ModhamTeriens »
'>qui n'en étoient que les Gouverneurs, en devinrent les Mahires abfodus. :
Les Princes de, cette Dynaftîe, nommés Mobar«2 eddin Al Modhaffbr, & fes
enfans Schafa Manfour & Schafa S^Jiegii , 6c fon petit - fils Zinalabedîn^ Tont
poflëdée jirfqu'an temp.^ Tamerkm, qui s'en rendit enfin le Maître, &ex»
'tèftnîna entièrement la Famflle, où Oynaftie'des ModhafFerietts.
. I^es Princes, on Sultans Turoomans de la Famille du Mouton Noir^ cbafli>
^rent de Schiraz & de todte la Perfe, les Enfans de Tamerlan, & Uzun Haf-
&n. Chef de la Famille, ou Dynaftie dés Twcomans du Mautoâ .Blanc^ jtM
dépoi^ll4 la Pofterité de Cara Ipufouf & s'en rendit le Maître^
,r^r....j j< LI2 Schiraz
y
%^% SCHIRAIZL
Schiraz efl: aujourd'huy (bjetie w Rôjl^. de P^cfe. EUe p^Oe pour la fecoïKfe*
Ville de Ton Empire , &le Khan^ ou Gouverneur qui y commande > eft ,orid&-
nairement le plus puiflant. de fa Cour, & iè vante de pouvoir mettre fur
pied cinquante mille chevaux. , ù '
Les Perians citent ordinHiremene ce îDU&dbe' i^' h rioQqnge .de, leur Ville.:
TchihMeIr v tchih Sch&m v tchiH BerrBabr/ Hemeh nOtaïeod y Schna.
fchehr. Qu'eft ce que le Gaine ,i& qu^eft^<rè qiie; HXimaa^ fiq, qu*eft-4:e que
lès autres ^iUes 9 (bit d& terre ou' de Mer t^ Elles Jie;ibBt :Cdutcs que des; Vil-
lages , & Schiraz feule mérite de porter, le nom^ de ViUe«; :
L^ murailles de Schiraz que Tonl voit aujourd'huy^ •& qui neibnt pas-.acfae«
vées par tout, ont été bâties par HalfaH Al ThaouiU que les. T^rcs nook
ment Uzun HaUkil & nos HiftcHiens Uzum Caflkij » Chef .ou.Sukati des Tv*
comans de la Dynalli^ du Mouton BlatiCi Car ce Pdnce écant<pailë i*dn 874
dé THegire, vint à Schiraz où Abou> Jofef Mîrza V fik de Gehan&hah,; Piinde
Turcoman- dé là RAce du Mouton^ Noir >; feifbit fa néfidence, 4c Tayaot prâb
par force, il en donna lé Gbuvememeiit à fon fécond fils, Sultan KhaUl^ coiib
me il avoit donné celui d'Ifpahan à fon aîné Mohammed Ogourlu.
.Le tour de ces murailles, bâties par Uzum Caifan, peut être environ de neuf
mille. Car cette Ville à troia.. mille de lQng;ueu.r .du Sud-Eft au . Nord-Oue&i
& ri*en a pas moins de . largeur. ,
SCHIRAZI; Homme natif de' Sbiiiffaz. H y i pldrièun Doéteurs nati&iie
cette Ville, qui. portent f|oiir cette nnCon le titre de AI Schirazi.
SCHIRAZI 9. furnam dAbou Ishak Ben A/li^ mort i:an 475 de THegiii..
11 eft Autç^r-idir. Livre intitulé Altenbîh. '^ej^^^, ce titfe. ^ I;e, nom entier de
ce Doreur: eiliGemal eddîn AJt>ou.I^hak. Ibrahim, Ben. A'ii^/fièn lolbf, AlSdn^
razi, Al Fîrobzabadî. . . , r .
Nous.avons^encore de lui,.un*Ouvrâ|[e , iotitufé Thabacat 'Al Focahah , qi£
eft un» Cataloc;ue des Jurifconfultes Muiulmans. Ce Doélèur étoit de la Seâp
Schafeïenne. On lui attribue encore un Ouvrage 5 intitulé Akidat alialaf , fiir
la/DiaIjs£Uq,ue),qiû fe trouve dans la. Bibliothèque du.Koi^ n?* 911..
SCHtRAZI, ihrnom d'A'bdalrahman.Bên NaiEr, 3èn A^bdallali., mort l'iD
774 de THegire., Il eft. Auteur du Livre, intitulé Idhah fi aftar alnek^^ db
Secrets du mariage. U fe trouve dans la Bibliothèque du Roy 9 n^.964•
••
SCHIR^AZU furnom.de Ck>thbeddin Mahmoud Bdn MaflSùd, Bien MdUïIu
qui fut. Difciple de NalCreddin Al Thouffi.,, & a compofë plufieurs Oawagi^
Car il .eft< Auteur du Commentaire fur le Livre d*£bq Ha^çb,.intituljS Oflbul',
d'un aucre fur le Livre) qui porte le tttre.de Hekmat.alaJlcbraf, la. PhilofbplniQ.
Nous avons encore un Ouvrage de cet Auteur , qui eft intitulé Ekhtiarat fil;
lait» qui^ e& uol Livf e. d;!Aâr<Hiomie. fur la Sphère. ,
SLCHIRAZJ;.
' s CHIR A Z;I. -^--^S CHI-RGOïU Ktt ^p
rSCH'IR AZL L'on donne auflî Je furnom d^ Schirazi à deux excelIeosPo&
tes Perfiens y fort célèbres dans tout l'Orient^ qui font Sâdi & Hofedh. Foyez
leurs titres.
> L'oq peut ajouter ici» que le fepulcre de Sibouieb*» le plus iiluftre des Gran^
mairiens Arabes , eft dans la Ville de Schiraz , que plufîeurs croyent avoir ét^
aufli fon Pays natal. Foyez fon titre.
c *
SCHIRGIAN. Nom tfune Ville à d'un C3iâteau très-fort de kPi-ovince
ie Keraxan, qui eft la Caramanie Perfîque. Le Sultan ou £mir Scheïkh Abou
bhak étoit Maître ^ cette Place du tems de Tamerlan, Tan 744 de THegire»
fc il en jouit jufqu'en Tan 758 9 qu'il fut tué. Après fa mort, Gudarz , qui
6a étoit Gouverneur p la déJEendit dix ans entiers contre Tamerlan> & eûfiii la
liil rendit i compofition^
*
-1 . . . ■
• SCHÎRGGUEH ou^ Schirkoueh; Ce mot, qui fignifîé en Perfien le Lion
et la Montagne , de même qu'Aflàd silgebsà en Arabe , eft le nom du frèro
d'Aïoub & de l'Oncle de Saladin.
Schirgoueh & Aïoub étoient tous deux Enfans de Schadhi , & étoient Cur*
dfes d'origine , & d'une Race ^nommée parmi eux; Al Raouadiah & Ravendiah^
felon lis rapport d'Ebn Al Athir..
' Ces deux Enfans de Schadhi étant» venus dans^la Province de Tlraque Babj^
Ionienne, fe mirent au- fer vice de Baharouz, Lieutenant ou Gouverneur de la
Ville de Bagdet pour les Sultans Selgiucides. fiaharouz ayant reconnu beau*
coup de valeur & d'habileté dans ces deux frères , les envoya dans le Chi*
teau de Takrit pour le garder. Mais Schirgoueh ayant tué un homme dans
eette Place, les deux frères en fUrent chaffez: & obligç2 de quitter le Piijrs pour
chercher ailleurs leur fortune.
Ils vinrent trouver d'abord l'Atabek O'madeddin Zenghij. qui commandoit dan*^
MouflTal & le fervirent pendant quelque tems , & pafTerent de-là à la CoUr de
Noureddin Zenghi , Sultan de Damas, d'Halep & d*une grande partie de là
Sj^rie.
Ce Sultan leur donna dé l'emploi , &- mit Schirgoueh à la tête d'une arméa
qui devait pafler en Egypte, à la follicitation d'Adhed> onzième Khalife des
Patbimites, qui ne pouvoit fouffriir davantage, la gcande autorité qjte^ Schaver.»
fon Vîzir, avoit prife dans fes Etats* —
Schirgoueh exécuta parfaitement les ordres^ de Noured^ fon Mattre. Car il
défit & tua de fa propre main Schaver, en forte que le Khalife, pour rec'on^
noitre le fervice que ce grand Cipitaine lui avoit rendu, lui dk)nna |e furnom ^
d^Afladi eddin , le Uon. de la Foy ou de la Religion , le titre de Malek Al
Manfouir, Roi Viélorieux., & la charge d'Emir algioufch., oa Généralifiime de
ics années V & Sdbirgoueh u(a d bien. de. fo^* pouvoir ,, qu'étant mort peu
^rès , ài fçavoir Tan 564 de THegire , le Khalt£é Adhed pria Noureddin de
luy donner Jofef,. fils d'Aïoub , qm étoit auprès de. luy., pour remplir la placo
ik ion Oncle.
Ce Jofef, fumomméSalahe(idiQ> ayant été élevé par le Khalife au Cosmiaot
dément général de toute l'Egypte , &. orné du titre de Malek Al Naffer, écri*
vit d'abord à Noureddin qu'avec toutes les dignitez & les charges dont le Kha»
It&LUavoit.gçatifié^, il ne.fe r^gardoit que comme ù>n Lieutenant^en Egypte^^.
LJ a; ^
«7* ' « C H I RI N. « C H I R or I E H: -
• • • •
& le prit de lui envoyer fon père Aioub ou Job, avec toute &• fittille. t^eft
ce Perfonnage que nous connoiflbns feus le nom du grand SalacSn^ qui Anm
dit non feulemenc Souverain dans l'Egypte ; mais qui dépouilla encore Its fior
i^ns de Npureddin des Etats quMIs paflTédoîent en Syrie & en MéfiapMtmie.
SCHIfiJN. Ce mot, qui fignifîe en Langue Perfienne doux & agréable^
èft ie nom dHine Dame fort connue dans IXDrient 9 par les ftornsois & Klaoù
rou & de Schirrn ,.. & <fe Schirin 4l de f erhad^ où leurs amours & leurs avsMk
eures font décHtes.
D y en a j^fieurs qdi creyent , oue Schirin a été la fiesaoïe de Khofita
f arviz , Roi ^ Perfe , qui <$toit Chrétienne de fille de TEaiperaiir Grec Afai»
rice, que quelques-uns nomment Marie & d'autres Irène 9 dont le oam» maSk
bien que celui de Serena^ & rapportent affez à celui de Schirin. Car les Orien-
taux ont de coutume d'accommoder les noms étrangers , des Perfoonea ft des
Lieux, avec d'autres noms, qui figoifient quelque cbofe qui leur eft plus ooqm
en leur langue.
ViSûoire de JofeiA de de Zoulikhah , qui eft un autre Roman , non moins
CK gc aernier v/uvnige ait y «11 xaiwiic i xi/iuge ac 1 Auiuur , que c eic lin qui
Lebî fdiirin befchelcerriz 1)ekufchad , Dil ez Perviz berd v .gian zi Feriiad9 en
ouvrant les lèvres , la bouche de fdiirin a ravi le cœur & emporté Telpric de
Khdfirou & de Ferhad.
SCHfRIN. Nom de ht fosur de Marie la Cophte ou TEgyptieniie , une
des. femmes de Mahomet ^ qui fut renvoyée, après la mort de Mahomet » avec
fk îœur en Alexandrie. H y a grande apparence que ces deux femmes ^to iraf
Chrétiennes.
SCHIROUIEH. Nom d'un Roi de Perfe de la quatrième Dynaffae , iioiiir
mée dsi Ssfianides, que nos Hiftoriens appellent Sn-oés.
Son fiom propre écoic Cobad & il étoit fils de Khoirou Parviz , auqoel fl
fucceda , apnès que hs Grands du Royaume l'eurent dépolTedé de emprifomiéL
}1 commensa fon règne par une aélion exécrable » c'eft-à-dire , par ua P^rriei*
ne , tiu'il commit à ia follidtation des perfonnes qui avoient ôlé la liberté i
fon Père, *; qui en appréhendoient le retour fur fon Trône.
Pour exécuter cecte méchante aâion , Schirouieh pouiTa Mibir ffàrmoB.
fSs de Mardan (chah, duquel Parviz avoit fait mourir le Père, à tirer vengean*
ce de cette mort. Mihîr Honnouz, autorifé par ce Prince, ne mang ^ia m| ^
4fe trad^rter auiE^tôC dans la prifbn où Parviz étoit enfermé , & ce Prince 9e
féÛt p9& pifttât apperçu, qu'il lui dit fièrement : J'ai fait autrefois nx>urir vù^
tre Père, de je ne tiens pas potir légitime le fils , qui ne tue pas le meurtoff
4e fon Père , quand il eft en pouvoir de ie faire , & il n'eut pas pl&tdt acbefé
ces pmcieÈ , qve Mihîr flormouz mit le ûbre à la main & lui ôta la vie.
Mihff Hormouz, après avoir fait cette exécution , vint en rendœ compte I
Scbirouiefa , & lui rapporta les mêmes paroles que fon Père lui avait dites avant
)u11 le tuât; & Schsreuieh les ayant entendue^ ne lui dit fur rbeureatitie cto»
*- - fe.
î C H r R O (7 I E H. %7i
ft; Mkis j après ftvoiV l^it faire de fompeucufe? ftoeraJlliM^ à fta Père y il fit
iptourir auili-tôt Mihir Hormouz , en lui repétant les mêmes paroles y que ftr«
Ti2 avoit jH^noncées avant & mort , â? qu- il lui avoic rapportées tnp fidile*
sent.
Schîrouîèh ajouta à fbn Parricide le maflâcre de dix - fept de fes frères. Car
de dix-huit qu'ils étoient , il n'y en eut qu'un^ fènl quf fe fiuva. Cette- crueife
t^on luy attira des re^^rocfaes fanglans de la. part de fes^œurs» }e(q^els joints
luz remors d'une confcience bourrelée ^^ luy cauferent une nndadie-) ékmt la
malignité l'emporta en peu de tems , après un règne fort court Car les ffi&
toriens ne le font aller tout au plus que Jufqu'à huit mois f 3^ y en » mèîBiii
«lelques-uns qui ne- luy en donnent que ux. Khmdemir.
. Lamoft de Kborrou> Parviz eil rapportée avec d^autres circonfl!30ceSr dam
ie KaoïKlbat aknenadjr de Ben Schohnah. Car cet Auteur écrit > qpe Schirouieit
ayant fait venir Ton Père en ^ prélèn{:e y luy dit ceS: paroles : m^ vous éton*
ae? paa fi je yous.ûte la vie^ je ne fais que vous imiter dans^ cette aâiouy
puifque vous l'avez ôtée autrefbis k vô'tre Père 9 Sa qu'il n'eut pas plutôt fin!
^ ^cours, qu'il commanda à- un de Tes Officiers > de le tuen
Aboulfarage & Ebn Amid écrivent tous deux dans la. vie. de Montafler» qu*
fft Khalife 9 quî e& l'onzième de la Race des Abbaflides» ayant fait tueii Mbfii»
vakkely fon père , par des Turcs, tous fés Sujets difoient unanimement 9 qu^
ibû r^e*ne dureroit pas plus que.celw de Siroés^, qui avait tué le fîexf. Feu
tprès qu'il eût c^nmis ce Parricide y ayant fait déployer devait lugi fés tapi&
&ries, on en tendit une qui repriéfentoit un Prince à cheval avec la Couronat
en tête , au tour duquel il y avoit un g^and cercle avea une InfcnptKUi ei|
caraûères Perfiens.
. Le Khalife ayant fait venir un^. Interprête Periif;ii ppu^ luy efpliqijrf c^tt
Infcnption, cet..faDmme ne. l'eut pas pjûcdt Iu| , q^il. changea; ^^ Qcmî^ui: 4l
îuy dit, que ce n'étoit qu'une chanfôn Perfîenne. Le Khafife cependant vou^
lànt çn fcavoîr le fens y l'Interprète luy répondit , qu'il i^^y ei> avoit aucun.
Mab ennn fe: trouvant preflë 6l menacé pftr le Khalife , U luy eupfiqpa les
{)aroles Perfiennes ,. dont le fens étoit tel : Je fuis Schirouieh ^ fib de Chofc
roés, qui ai fait. tuer mou Pèreâc. qui n'ai joîH de & Gouroni»: q^. peadapC
fix mois.
' Ce dix-buitiëme frère de Siroés y qui éi^raipiya if & cnttUté , ' portok' te nom^
de Schefaeriiar, lequel demeura' caché' dant la V^lle, d!Iflekhar ou Përlèpc^} &
fie parvînt ppint à là Couronne de Ferfe. Maif* fou fils^ nommé fe2de^cd>
i^t le dernier Rot de cette DynaiHè des Saflknides ou Chofiroés, qcàSefàtl^ém
26 de rHëgice, & paOâ dés Pcrfans aux Arabes fous le Khaliffit dX)mar.
' Siroés Utifla un fils y âgé de fept ans > nommé Ardefcfair ou ArtaxemY qui
§at Jépoîiîné^ par Scheheriar, Géhéral dès armées de Perfb. Foytz Cqn titre»
Ebn Ratrik raconte dans lé fécond Tome de fon Hiftoire y intitulée Ifadhm
^atihat» que KboJh)u Parviz ayant été dtoôné pous ib minivaift^ mours , .
^icds trente- huit: années^ de i^e , dont lès dernières: furent iputhei Wjwfeft» ScbiC^
Fouieh, fon fils aîné, iffu de Marie, fiUë de l'ËiQpereur Maurice « il/mQ«nr
dbcrhuit de fes frères qui lui étoient contraires 9 & que la caufe de ettfle divi-
fibn venoit particulièrement au fujet de la BieligjoQ y & parce- que Kbofrau B^
viz. avait attiré à Ja Perfe tous le& malheurs qu^dle. ibiK&oky en voulant van-
27t s C H I R V A N. s; C H I R V A N L
gcr la . mdrt de FEmpereur Maurice , fon beau - père , que Pbocas avoit tdt
mourir* -' ■ j
Le même Auteur écrit , que Schirouieh fut un Prince fort jufte , & qu'if
mourut de la Pefte, après huit mois de règne avec fon père Khofrou Parviz^
qui avoit été depofé ^ & il ne fait aucune mention du Parricide j 4ont les au-
tiies Hiftorieos accufent ce Prince.
SCHIRVAN., Province du Royaume, que nous atppelîohs aujourd'hui de
la Mer Cafpienne , & qui donne fon nom "à cette Mer. Cette Ville eft lîtaéc
fous, les 84 degrés, 30 minutes de longitude, & fous les 39 degrés, 30 mioa.
tes de latitude Septentrionale.
Schafflakhie ou Schamakhiah, qui paffe pour fe Capitale , eft auffi bâtie fîir
la même Mer , fous les 85 degrés , 30 minutes de longitude , & fous lesr 40 )kw
grés, 50 minutes de latitude Septentrionale.
La Ville de Berdâa eft bâtie fur le fleuve de Cur , fous les 83 degrés de
longitude, & fous les 40 degrés , 30 minutes de latitude Septentrionale.
Les Tables Arabiques de JNaifireddin mettent cette dernière Ville de Berdâib
àaris lé Pays d'Ariwi. , . . # :
. Cette Province & celles d'Aran , d'Alan , de Mogan , de Katz , de^ Dadie*
îbm , & de i'Adherbigian , font proprement ce que les Anciens ont appela la
Medie.
' Filanfchah règnoit dans le Schirvan , au tems du Khalife Vqthek TAbbaflide^
^ui ajouta cette Province à TEmpire des Mufulmans.
^ Le Château nommé Calâat Al Negia, dont un Ibrahim étoit Gouverneur da
tems de Tamerlan, appartenoit à cette Province. Foyez le titre de Calâat Al
Negiai
SCHIRVANI^ furnom d'Abdalrahim Kemaleddin MaflSud, qui eft Auteur
de Notes mar^nales , appellées Hafchiat , fur le Livre intitulé Adab aïKaJw tfi
AI Samarcandi. Il vivoit dans le (eptième iîècle de TUe^re.
' SÇHIRVANIi furnoni de Houffaïn Ben A^bdallah, Auteur d'un Livre,
intitulé Ahkam aldiniah , Jugemens faits félon la Loy. C'eft un Ouvrage dîr
yifé en quatre Chapitres, contre la defcendance & Généalogie dlfinaël Sofit
jFondateur de la Dynaftie des Princes qui régnent aujourd'hui en Perfe.
^CtURVANI^. ûirnom de Mohammed Ben Gemaleddin Ben Ramadhan, qtà
a écrit fur le Livre de Baidhaoui , intitulé Anouar altanzil , célèbre Comment
taire fiir, TAlcorah. '
' SCHIRVANI, furnom de Mohammed Ben Mahmoud , Auteur d'un Lîvrt
de Médecine , intitulé EhafGat fil thebb , qu'il compofa pour le Sultan Ete
Ben Mobanwned, Ben Orkhan.
Ce Livre a été traduit en Langue Turque d'un ftile fort élégant, & eft£-
^é en dix Chapitres, à la tête defquels il y a une Préface.
SCHIRVANSCHAtt
s C H I R V A N s C H A H. — S C B 0' Al B, a7%
'5 C H I R VA N S C H A H. Fayiz le titre de KhaUlalhh Schimnî.
SCHIRZAI>. Zaïrac Ben Schirzad. Nom d'uit Turc de Natîoir, qui fuc^
céda à la Charge, qu'avoit Tozun auprès du Khalife Moftacfi. Ce Turc gou*
vema & adminifha le Khalifat fi tyranniquement, qu'il n'en put jouir que peu
de Mois, & fut caufe que les Bouîdes fe rendirent Maîtres de la^ Ville de Bag*i
det l^9ytz le titre de Moflacfi.
• • • . '
SCHISCHDER. Le Tarikh Montekheb dit, que ce mot efl: Taocien hom.
dé la Ville de Schoufchter ou Tofter , qui eft l'ancienne Ville de Sufe , ao-^
trefbis Capitale de la Perfe, dans laquelle le JEUiuziftan, ou la Sufiane > étoic
compris.
SCHO'AIB. Nom de celui qui eft appelle dans r£criture Sainte Jethro
ficRagùel. .
> Les .Mufûhnans mettent SchôaXb ou Jethro au nombre de» Prophètes, & di^
fent , qu'il fut envoyé de Dieu au Peuple de Midian , c'eft-à-dire , aux Madia-
Rites, fes compatriotea, poi^ les retirer de Tldolâtrie & pour leur prêcher ru-<.
:nîté de Dieu.
Le Tarikh Montekheb le fait ffls de Mikil ou MîcTiael , qui étoit fils de TzH
Kliif^ & ajoute, que celui-ci étoit as de ftfidian, qui a donné iàh nom à cet-
fed Nation des And>e8, que iiouj atipellons Madiandtes.
IL eft parlé de ce Prophète dans un Chapitre de l'Alcoran, intitulé A'raf>
dans lequel 11 eft dit, qu'il fit des miracles pour prouver fa Miflidn , fans qu'il
foit parlé d'aucun en particulier. Mais l'Auteur du Livre , intitulé Aiàt Ba?
herat , les fîgnes manifeftes ou les Miracles éclatans ^ en rapporte néanmoins
un, à fçavoir, que Jorfqûe ce Prophète vouloit monter fur le haut d\uie Mon-
tagne pour y faire *& prière, ^cette Montagne s'abbaiflbit pour lui en rendre la
montée plus facile.
HouQaïn Vàèz , qui a paraphrafé & commenté le Chapitre A'raf , dit , que
diî balances jujlesj £f ne fraudez performe de ce ^ hd appartient.
Outre l'injuftice que commettoit ce Peuple dans 4e négoce i
& dans le com-
merce, il y'avoit ^'army eux un grand nombre de fiandouliers , qui voloienc
fur les grands chemins, & ôtcnent la liberté aux /gens d'aller & venir pour via-
3uer à leurs affaires ^ ft pairticulièrefnient à ceux qui firéquentoient la Maifofti
u Prophète, pour être inftruits de la véritable Religion , & Ua poufferewt .à;
avant leur infolence qu'ils menacèrent Schôaïb de le chafier, luy^& fes Difci-
plei hors de leur Pays, sMls ne l'entroient tous daffî la Loy, ou # pour mieRX
diiie, dans l'impiété de leurs Pères.
; Cette infolence. outrée dca Madianites obli^eii enfin la Juftkie^ Jdivin^.ii2e fai*
•..ïoJkiE IIJ. 'Mm ]»
j^74 . SCHO'AIB. se HaBORMlAtt;
re ua exemple d^ ces Impiea, St iTenvoyer exprefTement Gabfîpls lequel^ Vftc
une voix tonnante & par un cry effroyable, excita un tremblement, de Terre
qui les fit {eus périr » ft la referme de Schôaïb. & de ceux qui £siifyi9at pio-
feilion du; MaTulmanifme.
Ce fiit ^ après cette punition ^ que SchAaïb* quitta le Pays & alla trouver
24oy(e fon Gendre , comme il e& rapporté dans la Genèfe > qui i)e fiùc paft^
cependant mention du châtiment des Madianites.
L'Auteur du Lebtarikh dit, que ce fut fous le règ;ne de Manougeher , Roy.
de Perie de la* première Dynafiie, que ce Prophète, qui étoit de m Raced*If-
maël , fut envoyé de Dieu au Peuple de M idian , propre fils du même IfinaS^
& que ce fut luy qui donna à Moyfe ioa Gendre h verge , avec laquelle il
exploita de fi grands miracles, & enfin, que ce Schôaïb qui porte le titrç àt
Khathib alenbia , eft le feul Prophète avec Mahomet , & que les Arabes ayeot
cu^ qui lié (bnc point de la Race de Jacobi ' .'*..'.
Les Alufulmans donnent le titre de Khathib alenbia , qui fignifîe le né&i^
teor ée^ Prophètes, àjfethro , t caufê dea Inibûâions qu'il donna à Moyfe A
à Âarôn , & cela eft fondé iur ce que r£critiire Sainte dit, que Jietliro doQoa
à Môyfe-defi avis {Kmr bîeagoavemer les Ifiraëlites ^ â^que œ Poophète les fiok
vit. fi'oyez le Chapitre 1 8 de TExode.
SCHO'AIB. Cefl; le nom d'ua. Auteur y dont le iMm entier ed AKn
Midian Schôaïb Ben Hafian Al Mogrebi, Al Maleb*. II. a compoië le Livre»
intitulé Aihur altaouhid.v àozbat aunond ^ les Secrets de Tuaifié et. Dieu 9 &
la joye de celui qui afpire k la Vie fpîritmile* Cet Antear mouirut. ran cao.
de l'Helire. ^^
S CHOMAI B. Ebn Schdaïb Al Mazanderani. Ceft le même, qm- M<diaii^
nied 8€6 A^ , qui a abrégé le Livre , intitulé Asbab alnazoul, compofô. ps^
Vahedi.
*0e tkfe d'^Asbab alnozoul fignifie les caoiës & les occafîoos.qiii ont fiît 4ftf«
cen^e du Qel, en divers tems. & fur divers fUjets, les VersdeFAlcoraB..
a
CHO'ARA. Les Poëtes. Ce mot Arabe éft le Phirier dt Sdttèr
ufieurs Ouvrages, qui contiennent i'Hiftoire &. les Vies(.^a Forces i
iens & TUpes> intitulés Tli^èacat al Schôara, lîadhkttit al fiefaftus
aIdh(Âer't Àc/ f^oyizces titres partioiliers..
SCHOBHAHi Takieddbi Al Demefchki Eb& Gadhi Sehobhtb, qià pom
encore le titre de Càdhi alcodhat , ie Cadhi des C^is. Ceft TAutexir du I^
vre, intitulé Thabacat Al ScfaafBiat, Hifkdre des Deâeura de k Seftp.ficba^
ftîefine, qui font rangés par ClaiTes dans cet Ouvrage.
fi y a encoye un Livve de cet Auteur , intitulé lan^ Ebn Schtahhah ^ (fû
eft une ContimiatfoQ ou Suppléaient de l^ififtoire de l>faehebi» qui rporte le tim^
tre de Mkicabar«
SCHOBOR'MAH; Abou Sdiobormab A'bdaliah Ben Scfao&orm^>.
ThofaïLAl Dhobbih, Al Coufi. Ceft le nom d'un grand Jmrifcoitfifce dâ
MuiiiiHUini^, natif de la VfUe:'dft. Gonfnâi^ dont U étottCadU de laTribu.de
s C H O Cl. ^-i^S CH:0:H a D a. ^vfs
fiSîobbah, te ésisi Famille éet Sdioboittah i sfaù moanà V*a Ï44 <de l'Hégire,
&loa Mohammed Ben Cblito. 1 .
■f ••!
^ Sic HOC R. Gêeirtit Schocr. < Lf fle -de ^dbocr. Ceft le nom 4*inr tiôu fi-
txà datis ta Partie Ori^Cale <Ié 4'AD(Mous - ou Eiûpagne 9 6M:n3 BÛeûfiiA &
Schathiah, c'eft-a-dire, entre les Villes de Valence & de Xativsa. Ûai lieu cft
-uppellé. eiloore aa|oFiird'hui'Alzini, pair co£hq>txoii àâ mot AI Gezirafa , à cauCb
l^uMl' kft entouré d-eam
. Ibrahim Ben Abonl Feth AI Andalcmiî f excellent Poëte Arabe ^ qui mourut
en Efpagne Tan 533 de l'Hegire > étoit natif de ce Lieu , qui lui a donné le
fumom d'Al Schocri.
» r * • ■ ' ,
> ;SCKODH0US. Ce mot> qui fignifie^fen Arabe des Paillettes d'or recueil-
lies de la Mine , & qui n'ont pas encore paflK par le feu, eft le titre de pla-
neurs Ouvrages,
««
. SCHODHOUR aldbeb fil ikfir. Livre de Chyraie , compofë par Ali Bea
MddKGi^ furnommé Al Hakâm Al AndaloniB , le Médecin ETpagnol.
•I Cet Aioteor a donné éaàoce pour titre à fon X^vre celui de Gaîat Al Sckod-
Iftàirv ï <Mire qu'if joétt^ avoir compris dans fon Ouvrage enri^ de beaucoiu
* dfr Vers de â façon, cost ce ^ » été écrit & tout ce qvà fe peut dâfirér <w
cette 4kiîenctt.
'SCHOUUOUBl tàdhtheb: Oraaimsdfe Arabique, compoiëe par £bn He%
fcham Al Anfari. Ce Livre eil dans la Bibliothèque du Roi , n^ 720*
mSCHODHOUR tlâcoud fi tarlkfa alôboud. Hifloire générale, composa
par Aboul Farag* Abdalrahman Ben Ali Hamedi , qui mourut Tan 592 de
THegire.
SCHOOHOURalôoOttd. Hifbire d'Egypte, compofée par Tiddedditi Ahv
med Ben Al Macrizi, qui mourut l'an S54 de Tiiegire.
SÇHiODHÛURv zahar alzQhour^ Ouvrage Poëciqiic , contenant ta defaip^,
tion de plufieurs chofes naturelles, comme d'Animaux., Ptantes> Meteons , âuM
compofé par Bedreddin HafSm Ben O'mar Bea Hjèib« Ce Lr^re eft dans la
BibUotbeque du Roi , n^.' 1173. Il porte ai^ ibuvent fe £eul titre de 5chod-
hour, & xr'eft nroprement un Divan ou Recueil des PoSfiesd'un oaâme Aitf:eur^
Son Volume eft fort gros , & Hagi Khalfa dit , que fon Auteur étoit niatkf de
flalep, & vivoit encore Tan 778 de THegîre. . » '
SCHOHADA. Les Martyrs. Ceft le pluriêr Arabe -de Schehkt' ^
' Les Mahométans donnent le nom de Sdiehid ou Martijnr nôn-tedement. i
ceux dui ont nerdu la vie pour la défenfe des vérités prétendues y que le Mu-
ihlmanifine emeigne ; mais encore à ceux qui • ont été mes , ou qui £bnt morts:
dans les merres , que les Mufulmans font obl^ de faire à tous ceux qu'ils
^jt^pettent Infidèles.
-Tarikh Al-Schohada. L'Aère bu TEpôque Hes* Martyrs, Ce
^ '' Mm 2 'Chrê-
•i
t/tf : S^CHaHN^AH.'
Chrêcîens Orientaux ) & partkmlièremeBtJés Cophtes» âppelleàt^dant leur Caltt^
drier ^ ce" que les Latins ont nommé TAere de Dioclétien^.àrcaufè qu'elle con*
mence la dix-neuf ou vingtième année de Dioclétien , dans laquelle cet £mpe»
reur fit aonrtr^ dans la feule Egypte, quarante-quatre mille, Chrétiens- j êc en-
eontraifi;mt uo nombre infini de fuir & de fe retirer dans. le& Déferts.de Y Ait
Ci di l^fiique.
Les plus exafb OironologUles néanmoins fixent lé commencement de r Ao»
re des Martyrs dans la première année du règne de Dioclétien, qui eft la at4
de J, C , dans laquelle r£mperew Carus mourut, & Numerieo, (on fils,,
fut tué.
SCHOHNAH ou Schehnah. Ce mot fignifie en Arabe un Prévôt ou lieu-
tenant de Juftice & de Police. BenSchohnah ou Ben Schdmah^ le fib.dft^
Pxévôt. Ce& le fuinom de plufieurs Auteurs.
SCHOHNAH. Ben Schôhnah ou BeA Schehnah , furnom fous lequel 'eft
ie plus connu Monhibeddin-Aboul Vllld Mohammed Ben Kemaled^n AI Gbu
nefî. C'étoit un Doâbeur ds très-grande réputation, oui faifoit profeffîon de ii
Seâe tHanifienne , & qui mérita k. titre .de Mofti Al EhàJL & de Cadhi akod»
hat, comme qui diroit, le Souverain Pontife^ & le Chanceliec ou .Chef de J»
fljce dQ la Province d'iraque, qui eft la Chaldée. On lui donne aulE.rélop*
dlmam alôlama, de Scheïkh aleflam v almoflemin & de Leflan almotekellemni,
c*eft-à-dire , de Prince des Doâeurs , Maître des Mufulmans & du Mufuhnanif*
me, & la Langue, .c'eit-à-dire, 1q pjius. élioquent dea Doâeurs^Scholailiqiies.oa
Métaphyfiçiens^
Cet Auteur mourut Tan 883 de THégire, Sca hà£& plufieurs Ouvrages. Qff
Ybn a de lui Je. Livre, indèulé.Leflàh alhokkam fi ^mâf e&t. alalikâiiiv, ipn tadce
des formules & formalités que Ton doit obferver dans les . Jugqneos. . Ce Livn
cft dans la Bibliothèque du Roi, n^. 612.
Il efi: aufli TAuteur d'une Hiftoire fort exaAe, que Ton cite très-lbuveitf
daHs^ cet Ouvrage , dont te titre efirRaoudhat almenadbir fi.êlm alaouaQ.v ala-
vakhir, qui eft divifé en^uatre Parties.
La première porte le nom de Mefbih ou de Clef, c'efi:"une ^ande" Préface, .
oii TAûteur craite de la Création du Monder^ (èlOb les xlifférensSyilftiBes des
Pbilofophes &des Mufulmans.
La feeonde Partie porte le nom de -Mifrâ alaoual , premièife Porte 9 êc elle
comprend THiftoire de ce qui s^ëft paflS dans le Monde, comme depuis Ji
cbûte d'Adam, jufques à la fuite de Mahomet; qui eft la première année de
FHegire. L^Auteur dit^ que refpàce-cb temsy qui s'eft^^écoidé entre ces (kux
termes, eft d'environ fix mille ansi
La troiilème, Partie eft nommée, Miirl. thàni , la féconde Porte ^ & comoreod '
tout ce qm* s^éft pàflë dépuis la première annéè^ jufqù'à la 806 de rH^ire^
gui eft*; de J/C/1403 , tems: auquel Ahmed Ben Avis fut défait par Can Ioik
fouf le Turcoman , & que.Tainerlan prit la Ville de 15agdet> &' cfaaflk CknL
iQufdUf qui s'en étoit. rendu- le Maître.
[ Là quatrième Partie de cet Ouvrage, que T Auteur appelle' Khàtemah puCbiK
.des Piodige&|^& , autres fingularités ,1 qui doivent préoédenli'
«« '
.'. S;C:H'0\H.NrAH:-ii SCHXXUS'CmO Z ^77
Cbnibfflnatibii des fiécles 9t U Jûgetaâk ûnH* Gbt - Autëtt mdi^ Taià 883
de l'Hegire. .
SCHOHNAH & Scbehnahl H y a eiftdretm Ben Sâhobitàh ,' ^Qi elt inôit '
Fan. 921 de rHegjirj&, qui a çompofé im-I^ivre iqtitptë Al Esc^orat y alromoz»
éic/ Le noffl eotiei^ dé cet Auteur eft" A'bdalberr B'eit Mphammed ^l'Hàlebi»
igû étoic natif d'flalep.
SCHO'OUBIAH; I^rôm d^u^e Sed», qui s'eiiélwée dim le MuJTuliiH^
lllftfie. La créance > que ceux de cette Seâe pxpf^ffent^ eft qve> l'on ne doit
point préférer lés Sunfiîtes aux Schiites, ou Rmdhitês, c'eflcÀ^direr) Us Ortho-
doxes aux Hétérodoxes , & ils regardent les uns & les autres également pour
bons Mâfulmans.^ Cependant ils ne font confidéréa par tes Schiiies> que pour
dès Geûtils où P¥s , Tuivant la fignification de leiu* nom..
n y à plufieurs Mxifblmans qui font piofeflion de cette * Seâe , . mais fecre*
«ment.
• SCHORO'U. Ketab Al Schorôq. Titre^ d'un Livre des Loi» & du Drôîb
d^ MâhOmetans. Os Livre a^ été coipppfé piu: AlEukheti ^ &*Q(Mnmenté par
Siîpmaki.^^-
•StHOUMAKïïr& Schbumakîah; Ceft le nom d'une Vîîle qOî paiTe poilp
Vi Capitale de la Province de Schirvan.» qui fait partie de l'ancienne Medie*
EOë efE.fîtiuée fur là rive Occidentale, de la MerCalpienne fdus les 84 degrés^
30 minutes de longitude j & 40 dégrés , 50 minutes de latitude S^
daos, le 5 Climat, félon les Tables de Naflir^iQ*'& d'Uliig Beg.
' Les Arméniens &' les Perfes la npipment ordinairement Schunakhi , & nor
Voyageurs Schumachie. C'eli le Port où^ abordent en^ Perfe les Vaiflëaux qui^
ddcendent du^ Volga dans la Mer Caipienne^ aui&bjen qrs'àTekki ou Tarkouy
^i n^en eft pas fort éloignée. Car la Ville de Bacou ou fiacouiah, que noxm
appelions ordinairement Bachu, n'a qiih'un méchant Fort
Le célébré Poëte Perfien , nommé • Feleki y étoit ' natifi> der cette ' Ville > & 7'
vivoit au temps que. Mani^her fchafa j comitaamlQk^ f^ii^m.le^itfe de FeleÛb
«
&CHOUMAN. Nomid'une Ville fituée au de-l&'dtf Fléote OBiôn', dah^
la Sc^d ou Plaine de Saganian > à la fin du 4 Climat', fous la 'londtude de'
91 ou 92 degrés > &'3o ou '50 minutes 5 & ibua ki^latitude. Septeùtnonale de'
37 ou 38 dégrés ) & 20 minutes > félon Aboul Feda dans^foii 25 Climat ^ qui'
eft une, po£tioa\de Terre particulière, il.. laquelle fl- donné lé nom de Climat'
connu.
S C H OU SCH & Sdiottfchter i ôr quek^cîs' Schifdider. Ceft lé nom d^'
fahcienne Ville de Suie, Capitale du Khourefhn oa IQiouzîftan , qui eft Pân>--
cienne Sufiane. *
Les Pwfens qui rappellent auffi Tofter ,• tiennent , par' lïaà'ta» î qu'elle îa'
été bâtie par Houfchenk ^ trt)ifi^e Roi de Parie ^de lil première Race ," nôin* -
méédes Pifclidadiens. Les Tables Arabiaues donnent àcetteVifle ^<âégcéry^
4^T^_:S^f^imt^. ^ ktiwie Sep
; Climat. ' .. . ' '
.' »» t,.-;
.*• ' • . i t
i')c
^7« S C.1BI U mJtUù 5t -8 « E 3.X:K: ÏT El D'JCil N.
êp.^ minutes, j^, longitude , . àc- 3 r (
;, &' la placent oins le troifième
r >.?rf SH8N^p.,,..f^3:,f:;,,l^,tiçr^.ife, Scho^aV ,
SE6EKI. Ebn Sebeki. Nom de TAutcur du .Livre, intitulé ,71uibacat
tl6làtn«id: TMMcâC^Al-SchaF^fflth. -^tté TiMoîte des DoftèiiK de k ^^
4e SdAfèt: < Gë Dièfteûr pott^ auffî le nom ftipplt & -abfolu i!^Àl $eb^. 1^
lé-tStJrèiiA 8«bëi6-;;-'j ' V : '• -. • :.;■..:■;.':-■) :v :•
• SEB^KTèiSaiî*. «Watt Tiirti d'to ï^erfonnage, qui jittlltbit'énfcbrife'li
nom Mufalman de Waffeiteadift. H ëtdit Tart de N«i(Jn,;& di nombre m
EftiaVeg dHALlpt^tfki ^ tS^né^l' des Armées -da Sifltan Noiih le Siaftafii€ié,*&;
Gouverneur pour luy dans la Province de Gaznah.
qu'aptèB l'avoir mfmcl
A ]déaottQnift> eà & perR^aoe tfe Jotir ëh'jôtir dfe jplûs grands îdiesiSy & n'âQ^'
point d'enfans , il le fit héritier de tous fes grands biens. ' ' • ^ -^
Sebekteghin après la mort de fon Maître, qui arriva Tan de rHçcine ^Sgj
n^entrapas 'ftrulemèht en' p(Slftffioh de ka grands biens; tikis sVïbpi^ «oÉÔie
de ia Chaîne -^pie le Satean No^ ftiy confirma, & tous les Grands de la Ito-
yiiiœ^^ Gaznah le Mbœunorètft poiir leur Chef» & pour le très- digne Sac*
, Il s'acquitta. $<'biefl ^o^ cette X^ha^; en flrilkntpfatic^uer une' diJTdplip^ tKs-^
es»{t^j K fôs- Trobpes^ qose les Peiiples démëuMreiSt très-coments fle Ton iG^
temconeift ,/& ï ji: giçâk œlletoeM lë ûmxr dbs pâders pdr & liberafité'^ toâH
fe irendit en pbU'de osmpsv nbfolu dâfis tous lès Etats du Sultao. Il farci
mêoie.par Xft mleur phifieurt places qui refufbient de le reconnoftre, &at^
ainfi pacifié les Provinces, il porta fks armes dans TlnàoRan, Fan ^7 de rBe-
gH:e> ^ firia:|tteris[.à..(dafieiat.IUîaS) ou Princes des Iildei qu^il contrakâit
d^çn^PK^er. l^iMuihliBràirmBv'A^ de cba^^ leurs Tempkk en Mof^tiëes, spib^
quoy il retourna triomphant dans la Ville de Gaznah.
..C^ yi^3fO^ ^'il^ rfMfipKujbt dans les rlndê^ , luy acquiitnt on' fr' grand si^
oùe'le'Sullan Noiki, fils il^ Manfor» le laiÛbitagir par tout en Souverain, &
li^pôlla «Oi£B/it.;^ feoguns plûiôt comme un Allié, que cpmmé un Sli|et^
coi;Ltre la ,fiP7 dj^:. qui menaçoit les Provinces fituées au de-ft
iiji'Çfpjpn^ 9^i,1^cpieiKr4j4L Utomaiae des Samanidcs^-âc faifoit mâineî4e& coorfts
jufques dfans le Khoraflan.
Sebekteghin rendit de fort bonne grâce ce fervîce au Sultan. Car il.em-
Pifiyf^ toutes ;"feç)forjBe4 *antrÊ 1^ Turcs, qu'il rompit en pliilieurs rencontres,
^. les ob^^a jipfès plufieuns ccHbbats^ ^ie fe retirer avec beaucoup de honte
& de perte dans leur propre Pays. Et ce fut après cette grande expédition,
qua iSebgkte^fi ^t^t^ venu daqs la .Ville de Balkhe'pour Te délafi^ de fts
grands tt%wiiiK, 3çfPfftn4îfe 4u«dkq<ie x^ùs^ y trouva- la lm:de A vie, l'-an 587
....'- i ir^il L'Auteur
il .: -S- ^ w. BAX B.r /- r. .r n i
n9=
dbruMac pendant le-jcur' flii« (M «{^i^de, vH-'naiCon^- dàfU'âil "stfr^e l^ïé-
gjre, un arbre t]ui fortoit de fon _ foyer, qu* ftton là ciSiàaÉB'âirftiyB;- étoiC
in. mlliftu de Ja' chambre. Cet atr^e croiïl'ant &s'éleTaat in&^bl«meDt, 'éten-
^ (Ht f«6 braoches par tottcd h diani&re, & ted'pOÙOkii aa'tMm»'dW'feB«^94i^
en couvrit enfin ontiÔremérK- Eo*jite 1» MaiflM*^ • ;.'-■;,.
Sebe^teghin étant Tf:v,ei\}j repaflbit djns fon çftpit ce fonge qm J.'in(nije;^-y
ftW^li'en lui' apptrffc^' la nouvel» 5e' 1<. nnfflmêe ^aM fiH,"*-'(^ë^ ftonv^e
loy dbnna' tant de j<»ye qtfff'Vé(rffa-^aaiB--tdt V-Mliîmd^^
ilintiha, glorieux commencement qui fera couronne fftiïé -Tiftiteiiy-âhi.
Ces deux mots Mahmoud & MaiI5ud, qui ûgiygent eix j\rabe, Lgij^lç .&
VttrèuDé: Glorieux St HeuriéuxVfopçnt îes'noBi$ que fei ftpHns 'Aortereirt. '
-'12Ai Pégt»- ftérfle» dit ftr la mçrt de ^.bè^eghm, ï^fafît içfiésî&a fur lé»
Succefleur qu'il lailToit après loIr-'LOTfqtievofe-eKs arrivé-' ni 'Isbuf'âù ftwftV
que, &i que vous.peoftz y prendre quelque re^, vous trouvez, un Art; de
thàojïdie '<pS vôjus di^:''t,?'fe3!!,-vèus et Venez; .me -,confiderer. Le Poète encen4
Di^ e^ Pbrtrauè' ou. 0àlcflriv' li Tïe 5c les'gT?ndes a^on? dç Sebckteghin j
<k. par- l'Arc de 'Triomphe lés Çuçrres, & les Viftoircs de Mahmoud fan fijs.
JUs paroles qu£ SebçktEgïHû' prononça, filant" que l'on donna à TEiiftnt qui*
vétiQiti de nrftiTC le nom de Mahmoud, & i[uç Iç fils du oiême {kJaJimpud rut
duM- la ftate- nbmçïé Màfiôùd. ■' . ' . . , . '
Mahînoud fut çé grand. |fiçihcé,' qùj fbpd^ 1^ DyhaiÇieV, op.' JTwîfê dés^
ftazftevtdes & l'on peut dire deluir, &de',MdlSJua fqit jîç qui lây furcep^^
que ces deux Sultans, felon la fignificatibn du foftge de leur-p^ei 'rôôvpi-
isnt de roinbre d<: leur puilTance., &. iQJrcnp f9U9 }eiv .^rpCçâiçti i» plus
grande partie dçs peuples (te l'AIie,
Le Pœtp ferdçi^ parlaiji ^i^ grand Monarque Mahmoud , ^Is tje Sçbelf-
tegtiiiî, ^t^ que 13, JJ^fUce dg cç jîMnce afait eçdorte que Je ^^pup iSt l'Agnçau'
vtnbient s'àbhrieuver enremMè dtinsfts Etats, & que l'on y v.f^olt avec R^r'
mir^ion, ijue les enfans qui . dtqieiît. encpre k la miimiBelIe , n'avolçnt pas
fifôtftt fbccê çfe'iaîfl dg'Jéur JMè^'e, quiU' ouvroient la hoyche ppur prpnon-
mr le pom de irfahmoud. ' ' ,
H' faot-reraarquer dans ce? vcrp, quç'çe quç le ti)4t^ dît <^' J^oup .{t (te-
l'Agneau, eft pris de Ce que les Prophètes ont prédit dd cenips a dU' règne
du Meflie, & que .le. lïPR^f^e Mahmpi^ ^^ les J^flfaq^ Pfoqo^ieftf,! firaifîe
aufli en Arabe, qu'ils étôiénfc uttisfaits &. contents, après avoir prâ^le lait de
fewr pièxp^ fjg(M.l9 l^jïede.MfilMappdpjltej^Sefeiekfegtïifl,..;,, „ .:j .. , j.>
S'EB<ÎAH: Teinture. SeBgataîIah. La feinture' dèljieû. ■ teft ainS (jj».-
K^omet appelle le Baptême des Chrétiens dans fon Alcoran; & cela parce
que de fon temps les iptirëiiçM b^Sfii»ni \^s çpHViVKMti^ii» * ic non-
par afperfion, comme on le pratique aujourd'hui, c*eft-à-dirç^ cn^Jes.pJQp.
Séant danS' Teas Jofquas par deflîit' la^ tlfce> cé^qiâ a ''du;ipgpil^It^.U^nlàmère^ -
ont on fe fert pour tçmdre les étof^s. . . ^
l^-.mtejg Mahomet ne pouvant foi^r )é Reproche que kfi Qir^'ens luy
ftSTdlenc fiiir ce qu'il avoit abrogé tç Baptfimè', quoyqu'il portail d*5Ï|lcurs uof
inWd.ref^éè' en apparence i à' tout Ve que Içç aacieûs Chrétiens pr^iquftiencj,
^ fait &ire lui- mâae cette ■objeftiOTi fât. lés Chrétiens & lèur^répond, qtie-
= ' Un
%$o SEBG ATA LLAIt rr-^S EB TX
U. véritable teittture de Dieu» i^eft-à-dire» le véritable BapcSme» a^eft «itte
aue la craço qi).'il:.fait aiix Mufulmans» cw à &s Fidèles en leur donnant te
boy* r^flB rAntholcïgiç Orientale.
. II. faut remarquer cependant,. -que les Arabes appellent en leur 'Langue le
Çaptême des Ghi^cieni . AIMâmoudiah , & que, les Turcs & les Perlans leiiom^
ment 9 Mavtous & Vaftis, mots Qonompus du^Grec B#ir7^y«ff.' . . \
♦• f '"i
SÊBQÀTALLfÀH» P]^ le CKom de quelques Mufulmans , -entre leiquds
nous en trouvons un » qui eft auteur :d'^ Commentaire fur le jLivre de fidk
dhâoui 9 mtitulë Anouar .^tanziL
SEBHItr ou Sebbael. L'Auteur du Mircat dit, que.c'eft le nom d'un
Ange, qui tient les Livres où les aâions d^ hommes, tant bonnes que mn-
vaifts., font d4cfiçes felop .Ijî ^Tradition MyCulnjanne, ; i ; .
l SÊBTÀH^ Nom, d'une ViUc^'de h Mauritanie' appellfe Tîngftane, ft canfe
de la Ville de Tiii'gi qui eft Tanger/ Nous Tappdlons aujourd'hui Ceuta.
Elle efl fîtuëe fur le Détroit de Gibraltar, .aue les Arabes appellent Khal^
Al Sebthah ou AlScbthi, & les Turcs Sebtah Bogazi, - ' -
Les Qéqgraphps Arabes mettent les . Villes de Sebtah & de Tangîah , qui (but
Céuta & Tânçér, dans la Partie d'Afrique qu'ils appellent Magreb alakâ^
c'eft-.à-dirp, dans le dernier Orcident ou l'Extrémité • de TAfirique.
Jofef Ben Taflfefin fe rendit Maître de cette ViUe , avant que de palier ea
£{pagne^ pour y' établir la DynaiUe des Marabouths ou Al Moravides.
SEBTH. Ce mot Arabe qui eft tiré de r Hébreu Schel)e.th, fignîfienro-
prement une Tribu du Peuple Juif, de même que Cabilah fîgm*fie une Trflxi
àfis Anibes. CJar peux- ci prétendent que les enfans d'Ifmaêl furent les Patriar-
ches, & Auteurs de leurs Tribus, de même que les £n&ns'de Jacob Tont été
de celles des Julfe.
Aboillasbath* Lé I^ère des Tribqs. C'eft le titre ou TumcMn^ que les Mo-
fulmans donnent au Patriarche Jacob, & lorfque les mêmes parlent du Peuple
Juif, tepu captif dedans l'Egypte qu errant dans le defert, ils rappellent ordi-
nâirement du nom d'Asbath , gin eft le ^lurier de Sebth.
SEBTH. Ce îpot eft auifi le nom de quelques l^ufulmamu
SEBTH Ben Giouzi. C'eft l'Auteur dii Livre, intitulé Mérat alzamao Te
Miroir (les.Teçips, 0(1 il eft traité des chofes les plus confidérables de 1!£.
gypte. .1
; SEBTH ALMARDINt. Foyet le tibe de Mardirà.
5 f;BT{i /Celuy ;qui eft . natif de la ViUe de Sebtah en Mauritanie.
SEBTL Samom d'Aboul Fadhl A'bbas Ben Mouffa, plus connu ù»u Je
1S!Si%^ MiA!^'' ' ''"i '"'^'?',.?^ ^44 de l'Hegire, fous le KhaUfat *
Hafedh Ledmillah, neuvième Khalife des .Fathimites en Egypte, & fous cdnv
>de MQftafi, «epte-unième' Khjdift des AbUffides dans Bagdet. . « «^ "^
Ce
'''Ce Pei^nnîieeëtpté jië'daiWjft.Villè dé.M 4^0. -Mkis
éomiriè ii tiroïc ' fen origmèf - de - ^ebtah ou Cèuta ^- Ville rfituée dans le ' Dé*
troit.de Git^raltar. comme Vojf. vient de voir, il porta le fumom d'Aï
SAthi. •
« ' » r
O^phnah,. qâi parte de lui avec/granil élogei écrit qu'il a laiflK phifieu»
uvfages^,' entré lèfijuete il Qominèt '
Sc^rh MefleBi» Commentaire fyr le Liy^) intitulé Meflem ou Moflem.
Mefcharék alanoini' fi garibalhàdftii, Livre de Traditions Mufulmannes.
Ketab aUchefa , Livre de la Santé ou du Salut.
EMam fi hodoud ftiahlnm> Définitions ou Déciflons des Jugoneas ^ ieloa les
Ldix du Mufiilmanifine,
A'gloubah âj^^zàh fin alaflilat4daoldiaU>erat, Répottfe à une queftioa
• . • ^ I • r ■ * •
SEBTI, fumom d*un Jofef Ben tahia, Ben Ifliak Al Mogrebi Al Sebti»
Médédn Jiiif^ natif de la Ville de. ^Sebtah ou Ceuta» qui mourut Tan 623 jde
l'Hegire. Cétoit un fort grand Fhilofopbe, lequel fut obligé de quitter TET*
pagne, à caufe de h violence que Ton ùdCok alors à ceux de (a Religion ,
pour leur faire embnifler le Mufulmanifine. U vint ^n Egypte & pallà de -là
en HSep, où il fut Médécimdtt'Sultaà Al Dhabcr. . . .^
L'on rapporte dé hiy^icpi'ayaiM: promis M un Cadbi, pommé Âkram> qui
étoit de fes pluS; intimés amis ^ule. le:. venir vifiter, après fa mort 9 & ayamt tiré
de fon amy une promeflë réciproque de fii part» il fut deux ans «près fa mort
fans le vifiter. Mais au bout de ce temps -là, le Cadhi le vit eu fonge pen«
dant la nuit, & lui reprocha fon manquement de parole, fur quoy le Jdf le
S rit par la main & la luy preflà. en difant: Ce qui écoit univerfel» s'eft réuni
Tuniverfel & ce qui étoit particulier , eft demeuré avec le particulier. Façon
de.lparler Philolbphique par laquelle il vouloit luy marquer Tétat des âmes
apr^s la mort Mais il y a grande apparence , que. ce ibnge n'étoit qu'une èx-^
preffion , ou imagination fondée ùit le fentimeut & roplnion particulière de ce
Cadhi.
é» » ' -
SEBTI, fumom de Mohammed Ben O'mar^ dit Al Caheri Al Sebehi, c'eft.
à-dire, natif du Caire, & originaire de: Sebtili ou Cèubl, qui mourut Tan 721
de l'Hegire. U efi: Auteur du Livre, £ntitidé Idhsdi aUnedhaheb., Eclairciire-
ment fur les difi^érentes Seâes du Mufulmonifsie* . .
SEBZVAR. Nom d'une Ville de la Province de Khoraflàn, qui a été le
Siège des Princes de la Dynaftie des Serbedariens. ïiaiTan Al Giouri, qu'Ab-c
med Arabfcliah appelle Ra&dhi, y eomœaBdQit preique «n Souverain, lorique
Tamerlan pafTa en Perfe. Le. Ueb Tankh die, quQ cjétoit A'ziz, Difinple dci
Haflàn Al iSiouri, que ^ TamérJan honora de &8;^r^|èiK. ; ,
SECA Kl, fumom de Seragéddin Abou lacob JofdF Ben Aboubekr, Ben
lacob Al Khouarezmi, qui mourut Tan 623 ou 626 de l'Hegire. Ce Perfon-
nage> qui a porté le titre de Metabahhar fil ôloum Al AIrabiah , c'eft-à. dite,
Tres-verfé dans la Littérature AralUque, étoit né dans le' KhouarçziD) & fut
ielatà-edu fameux Oo^jir noinmé.Al Zahiecy, .,K . j; , , . ...i
- Tome lîL Un B
\
3fo SE CJ^i.j^'3:;^,n^^rrrr-:,SiEi^ClliA B L
Comme ce Livre eft' une Encyclopédie Arabique ,* iï y a Hès Auteurs q^i oqI.
crtr^rlii d*ra «?q?yqu€ir qud^wçç JCrÂ^ez.. çarticuUer^i .TafeliPPL». «Ofiwintté
ceux de ' la Grammaire & de la Rli'eC<J;riQJ^^,<S(|CS Cet]f)itlifiâ^re j$ . JEij^ve.dlM
la Bil^io^iaque 4n KWi num jr^4.. .-,■'. , . . . .).„. ' r !■■ '{■' l ' - ''
Il çft encore -J»acje M Mefwh; mP^> au nUntf. bï^i 'dét^'inJNné Wtlio^
theqùeV '' ' ' '^'^ '' •.■'.; ". '}■ ^'^'P'/ ;!;■'•
'^SEÙALt'BA.li ott'-SaeBlébsh; •€'«&< lé- pfauier"«M SKbbiv<^iifignifta«ir.
i^rabe ce que les Anciens ont appelle Chalybes, & que .noiùiafipsUoiis aujniEii
d'huy lé»>Éùli»rùns, t7àtiAn'4iii<eâ::\2énii8oiA'kii) J^âirft. idus.;&ggikSittiaoitWi|ue-
celuy où ils habitent prcfentement., & qui comprend les Rufles & les A^ico-
vitAfl - •' ■.' . ' *.' •/* '■■ '\ r- " •' ' ' ■>, •] - .'■ T ...", .. - , , ' -..!--•
:L«8 Atabe» rëéetthôiO^nt <iéù^ IbirtM d»:SBÔaldiiah,!Ceibc dul^ôrdV âtiktaM
on viepe de parleif & cet» du iMd^ , qù'ik appellent pwt difiiaâioxL^ See^iàuk
Al 2^ehu^ que les i^iëns otft ti&i^et- Chatyks 'JKtbkpuai •'. —— i .■
SECANDES ou Seconddcw ^<3eàiniuk.''liimnd'iûtin^
Vm&: dé Éèarytè' ,''qQi i^vok du> tttnpr d» ' ISmoérau^ -{itdraBn^ liy.-a on. Li-
vré Arabe, qw^'éotitiene Ai Vie^t^'ièmtendes:.^ ia.iaaBiiMSy d|uui<laBiUi^
Aeqtte'dft'.Rôi,''nùm;7i4» •■ ■''■•"■\ :'•• •-'• •-: .■- .'. ï\.y •..w. •_:■■■
^_ ^_. Nbm (hi* iècoDd £)$* de Taphetry lequel ^^plique {ibis qoe ièe.
sueres frèref à bâtir des Maifims- 4c dei ^ Villes , 1 a^2^. du. gimd nombre <|e fte;
Les D^cendàns de Sdolah s'était beaucoup nudtipHqz^icJèiiqttidéniitt aihr
fsns de Rou», qiiifi>Mled Rufles m^ poUr y habiter. 4^
ceux^ ôi tes leur a^M rêfbflies^, ito îs'addfeilbrênt à ceu» de^ K^ozar & 4e Ock
mari 9 qui leur firent le même refus, deforte qu'ils furent obligez d'y eotiw
par force. Mais enfin > tous leurs voifîns sjétant bandés & liguez contre eux,.
le fe voyant chafftz de tous côtez^ ils ftireot contruHts d'aller, bàbifier ifanauni
1^ ^fôrt fh>ld aa-^ de f^là dû leptiioie: Clm^ ^ : . ) i ,
Mir]&tumd(,'qtti parie de ^s Piaûpfes dans la. Geneatogis db Gioghiakhai»;.
dit que lés Seclabes habitent eûoore aujourd'hui dans les 9t^ Hj^perboréena,
où ils font obligez de fe retirer fous terre pendant la rigueur de l'hyver. Ces.
Peuples font; apporemeot ceux que nous appeltoas aujourd^fcù; . leà Samojeâes'
ce les k^alLisjnS» -* ' . t.,^, . . ..^i ..y.^iii.j
Le mêine Auteur dit, que Seclab ' eut un fil&dtmt la Mère Mourot en ac»
èou^Dt'^'Itfy^'eRferte> éfue ron Ait àblij^tde le nourrir tfu laift d*uaé:
Levrette, & que cette néwrâture fib, que cet enfilnt létant parvemi à^mn âge^
plus avancé, lautoit & çoifroit avec une légèreté & une vitefle meryeilleu^>,
quftfitez: qui demeUmeM^rticii^ '
SEC LA AL: Le^* IfiffoFieiis>X!>rieiitain« nênment aiïift un Efetovoii) ^ a
^« Daiffinee^ non pas 4a»s -^tes^ Pws dki Nord , dont Ton vient '4e ^i4er
dans^ le. titre précédent >, mais dagg^^titùy qui^'&ott» a^OasiB -«t^MUiai rJEf^
.T ;i T « (1:0, SJWK i;,-»#4 ;$/8 /j>/D:rJs l>] a'/R h tr ? i»*î
^' faons jlirqœs il la iThcàce-^. & aux iPsjTi let p(us;i^e)i'6bj|qpâw ]^^^
Cy|:^ctt q«i Ait t)u*il» appellent dtna iMrs HHtcm VËapereaf. Ëàcie le
iSédô^erf» îBafil»«M Al Sedkibi; .:• '1 r a :, . ,; ; a •:? : • :.:".\"-.
L«B 1^ttt«8 apitellénc anjâunThiii Its. £(tiâ:^(Xtt f qiii pfl^ jenv^û dtt .T^es dé
la PanHdOtil'éntfé' iM.Jleoin^ du: iDolve & de h Çavie^ Bofcbïud^, li ôaii^ «^
la Boffine ou Bofnie qui y eft comprife, & quelquefois auffi Àràau'C} qw eli
' *Otiitppè\e tàjiSttt^huy eu mtiff^ SLa£di&»i tu Peuple» 4pr l'iTfc^vQiriei &
îM k 8ervie< mât pdvcr cette 4etaièteFnprhtset ks Tarer l'appellent en oét-
•r^fiCSEKIr fiuiloaii^siMoIinnReA Beii l'flâ y Auteur <).iHt Oiivcfge» i^^
tulé Aflbalah fil earibàt, quefijoir euâettfe à iaqneUet Sobçki, i ri^nou. Cëè
aôenfr Biowat imn^. d» l'Hégire. : . i '. ; ,
jiSSOTHALDOàll vkkith aizcftorj Ce& le titre d'un' Pôënîé è^Abdtï:
ttitr'Bcn l'&t Ben AUebab,- die Al Sebâerf le Poëte, qui mourUC l'as 51^
de l'Hegire. Le fujeC de cet Ouvrage eft, fi Schîr fiehi Al £'bàd> fur b Poëfie
'••Il —
P- '— * ■ - ' '
.rTSKCTH AL^'ND^ Titre i^uû'PoSme cTAbcJtil Oia, tmé
ffi^rdîmir^ fon iDiysM^j âc ^ çoafiijsnt plus de tcôîs îUiRç B^
^taei%
Ce titre, compoîë ée deux mots, fignîffe proprement le' feûqi
l)attant un fuzil & Ton dit, qu'Âboul 01a donna ce titre à foi
cufit qWU te c^pofar daiis fa première leivieiTe» Ce Poëme. fe. trouve dans
1« .iN^Kotheqwe 4» Kioy^ n^Bn» 1070, II y a p^^urs Côitftlîeinàifés^ fur, cçt
Ouvrage & entre les autres , un qui porté le titré de Dhott Àl teCth'i CÔmf)of2.
«fc laW* »ear AaiAl Tahrizk
SECTflALZÈND. Ceft le titre tf un Livre d'AritîimiÈtîqïfé;
•l^KDACAIL^ Al Sedacaik l^9W6!^Ma&i< Ceft le titre d'un Livi:« d'Aboa
tié & Sedaca eft le plurier de Seddik, dont on parlera plus lias.'
; j \ • ! * •' • ' . ' I ■ • ' • ' ! ■ l r' • ■» . . ■ !'".'■■
9KDf). Êe 'Éièt^ Ai«A^ fignlfie «Ae Levées un^lme^ ime ^uraîûe^
& tout ce qui enferme & borne quelque Contrée & Pays. Çrj^.pç Qué QoÙiB
ti^pellttiii en sAfe» Laigue^ desf Ligiwk f^dy^ le tjt^. de Soûr.
' SEDD ALA'RAB. La Levée des Arabes.' ^Cette Levée 'Vtoit ^^
Pays de Hadharmouth, c*eft-à-dîre, dans TAdramyttene, petite Pfôvîûee de
tieiDen' otf AlraUe bttfrtfufd iSlla iut faiiQ- aneiefinemeat^ par. les AraM av^nt
Icw difpctffiofli, entre! te Ville de IfadbanMiitb & celle de l^bW, pour féjpâfrçr
^ cantxM', qtri eâ:. le plua t>e»iir de rÂraWjs^v 4favec ^s. voimis qui y .&)^iéht
fouveiït des courfeâ; H eo cft f ^ &uvçQt: JBfntioB JM» Itliftcire desuuerriiÉ
Arabes avant le Mahomctiime. " .
Nn a a
1 : ">
t
'"'■iS : V 'Cûi)& àtatâ'é lijgne cal Arabib , que Mahomet &( faine : podf fepater le Ter»
rQ!r'%'Méilin«' tf^vve^'ofrltty^ de Ja* Meâquev^ ibcootinétit apcè» & fuite; Mail
èctte I4gne de rëfiarâdon n*-eft pai onUnairement appelléë dm nom deSedd;
mais de celuy. de Khandak, qui lignifie Foffé où 'Traflchëe , & Ce fut -là qu'il
ïe dpima pn gralnd c(Mnbat' encre Mahomet^ & ks MedinotSid'uD côoé, & les
ÇorafiftHites « Jés 'Juif» def l'aBt«>, dans h 'cinquième ailnée; de' .l'Hegwe.; r
SEDD I AGI0UO*w ViMAGIOUOV ht] Lev^qV JeBUoipâii ouJç Mor
de Gôs''& âe^'lik^'.'/C'eli cer OavAjje^.taM wmé daiw ïes vHiittQirea àè
l'Orient, dont la Conflruâion eSt attribuée à ËfkaQdèf; ch$ Alezaqdre, qoopas
à Alexandre, fils de Philippe, que nous appelions le Graiïd;muis'.^:un autre
qiai? les Orieiitaux furnomment Dhoul Carneïn, qui eft beaucoup plus ancien
que le MâcfeWnîëh, & <jHé)leipQr(!àxk crojrent laVOir'iété leinême'cîtte-Gisim-
Klîîd , * qtiatrtème^ Roy de leiir 'Première Dynaftie. : : -.
Ce Mur de Gog & Magog fut bâti par q; Pxincè,..quer l^wèm^ ?et&ai
croyent «ivoir été Monarque, dp toute la Terre habitable, pour refferrer les
Nations Hyperboréeniies au de^ là da^ Caucafé , entré- le Pont Êùxin & la
Mer CafplêaneV* & pour les empêcher- de feire de* incurfiôns dansée miliett
de r Afi'e. • , .
L'on dit auffi, que Noufchirvan fil continuer ou reparer ce grand Ouviage;^
^nune Ton peut voie dans fqn titte ^partieulier.. . _
(^elquès- JKGftorîéns de l'Orient féculent cette Mutaîlle de G^g & ^de Ma-
gog, au dfe-ià'dé la Mer Cafpietiné' en tShmc vei*s l'Orient, \le forte que Von
Sourroit croi;;ie > quo^ c'eft la même qui fépare la CIjine d'avec les Mogob (k
'artarefi. ' . -
S'EDDÎK.^ Ce mot fignifie en Arabe j un Homme ûne^e & veridiqiie>
c*éft-lâ.-vdirç » 4e qui l'autorité, fuffit pour attefler & confirmer la venté éunt
chofe^
Les Mufulmans donnent ce titre au Patriarche Jott£i^ à* Abeubekr^ fi»,
cefleur de Mahomet,. & par excelleiice à Jefus-Chrift &.à Marie, fa fainte^
Mère.
SEDDIK V alfédàcah. Titre dîun- Livre d'Abbu- Riha», qm traite du ré-
f îtable amy & de l'amitié' feKère;.
.SEDPIKI, fumom de Mohammed Abi Sorour Al Tèhïmi. C'étoit un.
0o£teur de 1& Sëâe Sdiaf^îenne» que Ton tromré foftvent.cité fousleivnt'de
Sebth Al Haflkn.
Il eft Auteur du Li^e, intitulé Oïoun: v alakhbar v Nozbal; alabûr. Jet
Iteux de^ rUiftoire .ou d^ Traditions, & les Plaifirs de la vu0 ou de Tin-
Shgçnc^., ',' ' ' • .' ' "■• ■ > •; . : • •
SEDDIKI, Tumom de Mohammed 'Bèn AflSiT Gelaiéddih Al Raouani oh
Al Revani. CeS^ l'Auteur d'une Hafchiah, ou de Notes marginales fur le Livre
de S^marcandi^ intitulé Adûb albahath > qui -traite desDilputes de l'Echoie. C».
Doftfeur mourut l^n pi/ de l'Hegire. I^àyiz le titre de Raouani. :
S^KD'E h: i^i**^ E FAT A/L AQ.lilJtM 9^
'■^Çfe'OËÏî. r«ya le titre de. Sedoiik.; • . ' .^ J '. ' .' ;.; .
■ ' ■ r '
]'. SEDt Nom d'un Imam» c^i eA cité ijans rHUlôirc de Kihazkil > qui e^
)p\fropbète EzechieL Fbyâz ce titre. .
^EPIBI & Sedideddin. ' Ccfl un des noms de K.&azeroiAii , AùCear dà
MpgnU ^î eft un Scharh, QU Commentaire fur le Lâvrevintiti^lé Mbgiaz;
-'-$Fbl.R. Cfeft un mot Arabe- corrompu du PèriWn Sih Dfeîr ,^ lés trok
^villoris. Ceft le nom d'un Palais, que Nôman Alâouar, Roy des Arabes^
Àtil regnoit à Hirgh, fie. bâtir par le- fjEimeuY Arehitefté Sennâmar, pour Ba.-
fear*m Gôuo fi^s. tfîezdegird, Roy de Perfe. frayez te titre de Baharam
wur.
^ Ce môr die Deïr figniffe, comme Pon peut voir daaé fôn titre, un Moàaftè.
xe ou Lieu de prière^ & auifi un .Corp3 de, Logis, & une Habitation* e«i généra!»
SEDOUK & Sedehi Nom tfune Fefte des Andew Perfans, que les Ara-
he$^ appellent Leïlat aloucoud, la nuit des Feux, f^dyez dans le titre de Far%
ce que Ben Schohnah dit de cette Feib.
--SEDO0M & SedbumaRi *Cèft aînff que les- Arabes appellent là^VUIede
Sodome en Judée, dont le Peuple efl: ordinairement nommé par Jcs Mufult
flians Capum Louth , le Peuplç de Loth , à caufe que ce Prophète, comme
îR d^fent, leur fut envoyé de la part de Dieu, pour les convertir '.à' la Foy,
& les détourner dtr crime , que le» mêtœs Mufulmans appellent Fâal éabih , là
vilaine aftion. '
Cette Ville & lès quatre autres qui étôîent dans fon voîfinage, font ap.
psUées -par les Mufulmans 9 Al Motafecét^ les Villes renverfées^ à. caufe que
'Muge Gabriel^ envoyé expreflfement de Die\i pour punir leur. crime, lés renr
verfa avec tous Jeurs Habitans fans deflus djsflbusj &. les fit ainA. périr tous.
f^oyfiz le titre de Louth.
SE DR & Sedrah. Ce mot fîgnifie en Arabe deux chofes- Car Sedrat al-
*montehi, felon^ T Auteur du Mircat, eft un Lieu particulier du Paradis dans
le feptiôme Ciel , qui eft le plus élevé de tous* Et félon la plupart des au-
tres Auteurs y c'eft auflî le nom d'un arbre allégorique, qui efl: dans le inême
Paradis.
Sëdr & Sedrah, eft une efpèce d'arbre que noi|s appelions le Lot^ que les
Arabes appellent encore d'un autre nom Nobak, & quelques Commentateurs
de TAlcoran difent, que les Tables de la Loy que Dieu- donna à MoyfcL^
étoient faites de ce bois. I^oyez le titre de MouiEu .
SE FAT. Ce mot figm'fie proprement en Arabe les Qùalitisz & Cbnditfons
•de quelqu'un ou de quelque chofe.
SEFAT ALACLAM. C'eft le titre d'un Ouvrage, qui comprend plufîèurs
différentes fortes d'Alphabets imaginaires, que TAuteur *diftingue en Propheti-
rques, Myftiques,'Philofophiques, Magiques ,t Talifmaoiques , . &c.. Il eft dans la*
jBibliotheque du. Roy , , nura. . ioo8. <' . V. /•
Kn 3,
SEFAT ALLAH. Les Attributs. :âeIKeu.: U y ^ ptrmy Ie« fitfvfidmiu
j^ufieurs . Séries, ,. qui . ont - des fentimens. bien diffërcns for les. Attributs de
l)ieù, & il y en a une particulière, qui portié ]e nom dé Al Sèftdoîinj
comme qui dirait les Attributaires, qui * tliftinguent les Attributs d^aivec F]»
.fence. Divine ;&..p.army.ceijx-cy,. il y en à môme qui luy donnent un co
& cç Cqht detifsç-Ià que lc$ mêmes MuAiImam appellent Mogiaflemjouo/ ' •
Ceuit qui' pmbût pbctr s^éldigner davantage cm fentimenc des ChiéticB»*,
xqattedt tpirte Ibrte d'Attributs , tant les Notionattx> qui font les Pej^nn» di«
Îines,que les eflentiels & qfù foûtienoent ,» <que Dieu n'eft point Jiifte par 6
uftioe, ni ^«vaotpar fk Science; mais par (a pure & tîmple Eflence, cânttt
h fcntiment de pluwurs autres, qui diflxnguent formellement^ comme foiit te
Scotiftes parmy nous , les mêmes Attributs entre ^ux & qui difehc , que Diw
^& Jufte par fk. JuBàcQf, Ççavant par la Science^ Vivant par Sfi Vie, dç aoft
pas par Icm Eflfençç. n ;:: ,
Toute la Théologie Scholafiique des Xfufulmans que Ton àppéfle parmi eOX
E4m ' alkelàm , d^ pleine de tes difpotes; L!ôn en peut voir des âduratiU^
cn-cet Ouvrage dans les titres des Afchariens-, des Keramieni> des NodhaBdeoi
& des Motazdes.
' SEFM* ALMONAFEIL La Quftlitez on Fraprietez (Tun t^ppocriteea
uncîère 4ë Religion. Titre d'un. Livre eompofé par £bn , Al Zagjiag'gi.
SEFAT- ALTAUBID. Les propriet»z de TUnité.^ CèCt le tîtïc d'ot
Traité 6e ViMÔté de Dieu , compafê par Scbaioscddln AI Sîvà0L *
SË^ATIOUN. f^oy» pins haut le titre de Sefatallah.
*
SKFfiR; Ce riiot^ qm eft piroprement Hébreu, %iifîe un Livre, & ei
ibUvent ^ém^ayé : par Tes Arabes ^ lorfqo'its parient de Ljvres fait aocienSé Car
'pour Pordinaîfe, fls' prononeent ce mot ca leur Langue Sdft,
SEFER ADAM. Le Livre d'Adam. Giaouberi le cite dans la Pré&e
4fe fbû Livre: Phyigz fe f itrê de Giaouberi.
Les Sabiens ou les Mendàl lahis, les Difdples de Saint Jean-Baptifte^ psé-
tencfenr avoir ce Lr^ d'Adam , dans lequel toute leur Religion eft cocBjprift.
On etî ar vu qndqves Phi^ens dans l'Orient qui font venus^ j«K(qii'à^ nouai
Mais il n'y a r|en dç. plus apocryphe.
Le même GikotiberF d«e auffi les Livres d'Edris ou d'Enoch^ ^ les fiiiv«ns.
Le Séfer JÀrBfnm^ Livre d'Abrafeim, que les Juifs ont fous le titre ds Sêr
^Yier letfïrah, Lfvrt -de là Création d» Monde, ^
Sefer Scheïth, le Livre -e» fes^ Livres de Sedi*
SâferNouh,.^ Livre de Noé^ & plufieurs autres de cette qualité.
SEFER ALKHÂFAIA. Livre de Secrets ou MyfterieuK. Ceft letici»
.d'un Ouvrage ancien & curieux. fVy^ ^^ ^^^ de Giaouberi.
- SBUPi ri^8iM:W^tFads.^a^
ou &fbuar. Sâfouat andab v êS:vm AI A^b. Utr» éPta
tivie,^compoi!é par Aboul* A'bbas Ahmed Ben Safaun- Al Ron2(, dft.'Af ikdA.
r ;. Ceft
•— >
s C rO^VXA T. *-<^S E.B £ L M3C3 S A H. Ur
Ctft mi' Recueil de diveites FdfiiSfieB: abclemwsde^^abess 'lequel i^ft «ataae
eftimé parmy les Afrîquains, que le Livre, dit Al KAnafllic, r«ft'pami^ lei
Afiidqu». ' !
■■ 'L'Auteur db cet Ourrage ^oit un dés prhKipaKnr I<d9tes de làCoQr der Al
BlblÂleB d'Aftique, & -v^Vcàt (ur U iîi^4a renie dttjacbb Al Maafor, «u^^
fluel il le dédia l'an de l'Hegire 31?. - ' l'i 'J' '■
.' ..' <!• - ... 1.. 1 '* ./...î,v
' SEFOUAT Afokbtaflkr âte alaiili>. Abbregé dei>Viss 4ia iSaiàts Moful^
mns. Plufieurs Auteurs ont travaillé. fur or fujét. - Le {xraaftier'>de.Jtôii6 cft
Aboul Farag' Ben Al Giouzi ^ & ^pcès luy £bn Marzcmk, & Aboûiliflâtii Sâad
Ben A'il Al Ouarrakh, qui les a mifes en Vers, À dàdt IXXtirage : a écô. ib*
bregé par Ibrahim Al Ramli, qui a donné à Ton Epitome le titre de Ahfan
, . i:/. '.■ . : ■ •. ■ • ' ' ;.■■■-.• .- • :• ■ ■■':..;:
•-'SS^POUAT ALSEFA. Titfe d'un Livré Perfièfl, ftît à 1» iôfiiiÀgB dé
fehetth Sefi Al^ArdebiK, d&4bs Aneétres dt de t^ Ënfàtie. Cetr' Qul^age à
été compofé en faveur de Schah Ifmaël Soûy Se Khondemir en firit meatioir
éB» fôh Livre ,. intitulé Habib àlfeïr.:: ' " ' ''•.'. ■■'. '
t • ■ i r * • / '
: SEFCrUAT ALTES5 A04JK C/îff le^ titre d'un Lè^^rè, qui trèîte âe la
Vie {^irituelle, & des Obfervances des ,Sofis ou Religieux Mufulmans. Sort
Autf^ur. eft Aboul EàM Mohaïuxied Ben Tfaaher ALMocdeffi^ <]id:mâiirutraQ
Jl7^.de rHfegirei. : . , 'i
.;. £bû Al Giouzi parlant de cet Auteur & de Ton Oavj*age, iit dan^ fon Lîvrei
intitulé Merat alzaman, le Miroir du Temps, que quiconque lif le Livre d'A*
lo^ Tadbl fe aocque dé hijj^ &is'étarihe en^mëmerten^, çc^meiit cet Au*
Muta pâ établir tout ce kpi'il; wuxksc fur des Tiadîttoniy 4ont^it m '^'^'^
foist ks ; Auteu»! ou idont le^ Aabnus n'ont poîat d'aucorité»- '\ '
. . i J .
, S^QE-LUESSAIU Ville du Pàjr^ queles; Arabe» a|>pellefli hb^th Al
^fH^ r£xtremité de l'Afrique ou de^l'Occident. Ceft ce que. Oo\i» nppcllQtii
Jk Mauntooic.. Etie ejd fîtuée dans le feçqnâ^ Climat, fi>iM te 3;^^ di^jé da
Ibngitucle, & 51 degré 30 minutes de latitude Septentrionale.
..Cettîe Vi}lp fépare It Pays des M^rebii»> e'eftrà-dfre, des Arabes û'AhU
r' e d'avec. celuy; des Nègres ^^.q'ue les mâmes Arabes appellegit Al Soudan. Elle
ime fart grande Rivière qui pafle le long do £es MuraiUes, & tpû rprcné
& (ourcè dans les Montagnes, qui la couvrent du côté du Levant & du .Mid^^
& plyûeurs ruifleaus, fur le bord defqueU il )f A plu0euis J^^{n9..W6J'on
ÉfOijve en fortant de (es Portes. - - • , .\ :
' Le C4ograp^ Perûea écrit, qwU Ville, de Sègeimefie a» httt»c)rtw,raa.
fi>rtir ^eilquêllés il y a; dès promenades tiras -agrémei & .un Tof^oir aVbadano:
é& toutes foxtes de fruits ) ce qui^eil fçr^ 'ijarg dSOK tout ie.réile. àa fij^y
qui eft fur lès Confins du Dèlert, que les Arabes appellent Sahara, & que
c'eil de cette Ville <}ue les^ Nègres tirent^ lea- feulsi fniita qu'ils âyèiit.'. ' ""':
Von Cftffipjte cjepuis Sëgelmeflfe. jiii!(}u!8ux Yilte.de^TekFour^"^^
fltu^es fur le Fleuve Niger > quarante journéea dexhenrfn, &' autant juftfu'à^
Bille nommée Uiil, qui eft proche de Tembouchure du. même Fleuve, &ron:
z
t88 .n SEGll^T AN.:: ' S-R-G JE S T- AiN E
m
ne peur faite; ce. ti:aier, <tu*en portant (k provifion d'eau. C^ Ton n'en ttoti-
vè point d✠tout te: Sthalm. , '
Ce fut la Ville de Segelmefle que les Marabouts ou Al Moravides eurent
|>bur le premier Siège d$ leur Dynaftie ou Empire , qu'ils étendirent depuis ce
iieui^à Jufques fur les bords de la Me?. Atlantique, &.enfuite du côté de la MiS*
dîterranée & bien avant dans TEfpagne.
La puiflânce des Fathimites , qui régnèrent dans toute TAfrique Occidenta-
le & k^i fondèrent le Kbalifait; d^Egypte 9 prit fes commencemeos dans la mê«
me Ville.' Car ce fut dans ^egelmeife qu'Obeïdallah fut premièrement reconnii
pour le Mahadi .ou Mehedi , c eft-à-dice 3 ie Chef (ouverain & le Dire&eur gé-
néra de tous les Mufulmans.
-!.
SEGESTAN & Sigiftam Nom d*un Pays 9 qui a la Province de Ktionif«
fan à fon Occident , le Makran à fon Orient , le Défert de Fars à (on Midy,
^, les Indes au Septentrion. ' Son Terroir eft fort uni , & porte beaucoup de
Palfliïer^é, Mais il eflr JGi lexpofé ^auic vents, que les fables couvrent des Maifom
& ées Villages.
Les NGnes d*or du Pays de Segeftan font fi abondantes , que , fi l'on eÉ
veut croire ce que les Hiftoriens difent dans la Vie de Mahmoud , fils de Se-
^ekteghin , Vw y fort de Terre & |)oufl[b di» branches , comme s*il étoit
yégetat
. Les principales Villes de ce Pays font Boft, Corfiat & Zereag", qui ont por*
té de grands Hommes dans la Littérature. Car le Poëte fioili y étoit né <c
plufieurs Perfonnages ^ qui font fumommez Seg'zi & Segeftani , en font fortis.
/foyêi; ces titres.
«: Le Piiys de Segeftan , que Ton appelle auffi Siitan & Nimrouz, c^eft-à-dire,
^ P^ du Midi, a été autrefois la demeure de plufieurs Rois de Perfe de la
première DynafUe des PUchdadiens^ comme de Glamfcbid) avant qu'il eut bâti
la Ville d*Eftekbar, de Manugeher & de Naudher.
Le Géographe Perfien place le Pays de Segeûan entre le Thokhareftan, le
lChorafl*9n & le Sind« qui e(l la partie des Indes au de-çà du Fleuve Indus » &
hii donne encore à ion Orient le Pays de Gour , & au de -là de Gonr, cdii^
de Raver.
Ceft auffi dans le même Pays que Roftam, ce grand «éros de la Perfe , fti.
foit fon féjour ordinaire. Car il le tenoit en appanage des Rois de Perfe , ft
il n'en fortoit point que pour marcher à la tête des armées contre Afiafiab &
les Tiires> leurs ennemis.
Houfiaïn Schah fut dépouillé de cet Etat, dont il s'étoît emparé, par Khalfl
Hindougheh, Général des anbées de Mirza Aboul Caflem Babor. Car Tamer-
ton, fon Ayesl» s'étoît rendu Mahre de cet Etat & en avoit entièrement ntf-
né :1a Ville Canîtale, & laquelle Ahmed Arabfchah donne auffi le môme nom
de Segeflan. vtryez aufi Darham dans le titre de Jacob Ben Lsffdi.
SEGESTANI, farnom d*Af)Ou Hathem Sahal Ben Mohammed, qui moi}.
rut ran 248 de THegire. D eft Auteiw du Livre, intitulé Ekhtelaf almofBOiéf ,
de la différence qui le trouve dans les Exemplaires de l'AIcoran.
SEGZSTAm,
SEGES.TANI. *-*^ S:p.HA«l AHOGAT. ,289
...^E G ES TA NI, furnom d'Iofef Ben Abi SâadiBen Ahmed i ijUi a compo-
fé le Livre, intitulé Moniat Al Moîfti. Cet Ouvrage regarde les .de^rdirs & les
fooâions d'un Moufti. Il eft dans la Bibliothèque du Roi , n^ 699^
SEGESTANI , furnom d*Abou Saleh Manfour Ben Gîafar , Auteur d'un
r'I^ivre d'Oflbttl, c'cft-it-dire , d'un Livre qui traite des Fpndemens du MuTulma-
■ ï à
SEGESTANI, furnom d'Abou Daoud. Foyez fon titre.'
....'• ■ ■ . - • ■
SEGIADAH ou Segiadeh. Ce mot Arabe, qui iignifîe la mêmechofe qu5
^gioud, c'eft-à-direj l'Adoration que Ton doit à Dieu , fignific auffi en parti-
.CttUer lin petit tapis ou natte dé joncs., :qué les liiJurulmans portent toujours
avec eux, pour s'en fervir en forme d'agenoiiilloir . pour faire les cinq prières 3
lÉuxi^uèUes ils font obligés de &tisËiire . chaque jour , félon leur Loi.
.: 6Adi.dit9 dans la Préface, de fon Bôftan, que Dieu a éterxdu la Terre fur
les eaux, comme un Tapis, pour fervir aux Gens de bien de Segiadeh, pour
y faire leurs adorations , c'e^à-dire , que toute la Terre , que les Mufulraans
yçr0yûTït être fufpendtie fur les eaux , auifî-bien que le Trône de Dieu , doit fer-
^(çjr tuflic iXoens de . bien d objet » de fujet & de Lieu propre pour l'adorer & pour
Jfi j)rier. ;
'SEGIAVÈTMDI, furnom de Serageddin Mohammed Ben Mahmoud, Ben
vAbdalrafchid, Auteur du Livre , intitulé Feraïdh alferagiafa. f^oyez le titre de
JDhoul Serag'. Ce Livre, qui traite des fucceflions qui viennent du côté ma-
Itemel, fe trouve dans la BibHotheque du Roi) n^« 708, 709 & 712.
• ■
SE G'*Z l. Celui qui elî natif du Segeftan , que Ton appelle encore Sifta-
ni & Segeftani.
-' SÉHAH ALLOGAT i&Sihah allogaL Titre d'un Livre , compofê par
Tlmâm Abou Nafr Ifmàïl Ben Giamad Al Farabi, Al Giauheri, qui mourut! aa
392 de l'Hegire. ' " C'eft un Diâionnaire de la Langue Arabique , expUqué en
iirabe^ duquel l'Auteur du Camous fait mention dans fz Préfiice.
, On cite ordinairement cet Ouvrage fous le nom de Sihah Al Giauheri , Se
. c^èft celui qpe . GoHus a traduit en Latin. Il y a cependant deux Editions du
'Diftionriàiré ou Lexicoh de Giauheri , dont la meilleure eil celle qui porte le
nom en Arabe de Sihah Gedid ou Sihah Kebir, c'eft-à-dire , le nouveau ou le
grand Sihah. Les Perfans l'appellent Sihah Dirineh , qui eft expliqué en Lan-
^guê Perfienne, & qui porté auifi le nom de Sehah A^gemi.
Cet Ouvrage a été abrégé par Ebn Abdalcaher Al *Razi , fous le titre de Mokh-
tar Al Sehsâi.' LK)uvrage entier eft dans la Bibliothèque du Roi , n^. 1055^
^& FAbregé, n*. 1088.
Hagî Khalfah dit , que Giauheri étoit natif de Farab ou Fariab , dans la Tran-
foxane, & qu'il pafla de cette Ville dans <:elle de Nifchabour en Khof^n, où
il établit ùl demeure; qu'il avoit la main excellente pour l'Ecriture, & que fur
Ja fin de fes jours l'efprit lui tourna , & qu'il (e fit deux aîles , avec lesquelles
ayant effayé de voler ^ il tomba de fort haut & perdit la vie.
^
ToMï ni. 0« SEHAIF
290
s EH A IF. —-SB Mr.
SEflAIF fil tafGr. Titre cTim Ouvrage , compofé par SchadsjeddSfl iKfohait^
tned Al Samarcandi , touchant les divers Commentaires qui irôt été faits fiir
rAlcoran, Cet Auteur n'ayant pas fini fon Ouvrage , Mahmoud AI Karma-
ni, fumommé Al Haffam, c'eft-à-dire , le Sourd, le finit, Tan 970 de THegire.
r I
fil fer^dh. Traité des SBceeffiotts , Titre d*un Lme^compoéS
par Ibrahim Ben Mohammed , connu fous le nom de Tchaoufch zadeh^ Véai
loço de THegire. » . . '
SEHAIF fil logat Al Farfiat. Diftionnaire Perûen > expliqué en Arabe &.
divifé en douxe &âians, ikos nom: tl'AutE^; ' » •
•j •
SEHAIF fil kelam^ Nom. d^ .Livre de iiâétaphyfique dey ijiltifnîinams
dont TAuteur eft incertain. 1. • •= » : " = M
Il y a encore phifieurs autres Livres , qiiî portent le dtre de SefaaSf & de
Sehïfat , mots qui fignifienc en Arabe des i^sige»:^ de» «Livres. ,. comme. iSduuf
alcoloub^ &c.
S EH ELAN, Nom d'un Monarque du Gsnniflan, qui eft le Pai^ fabiiteoi
des Ginns^ des Dives & des Péris , auprès duquel CahemKm ,. futtomné Ou
tel, c'eft-à-dire , le Conquérant, demeura long-tcms , & donna une infaàJKé '^
preuves de fa grande valeur , comme il eft décrit fort au long dans le. Caher«
laim Nameh. . ' . '
L'on dit en Orient, être tranfporté en Giuniftan, pour «xprîinef oe oie nous
<Krions en Fiançois être porté en Féerie, comme parlent nos andefiff dlomam.
Car toutes tes fiâîons & rêveries qui fe trouvent dans ces Ouvrages , - font pri-
fes , comme on Ta déjà remarqué, des Romans & Hiftoireç fabuleufes . des
Orienttiux.
SEHELAN ou Sëhilan. Ebn Sehilan. Ceft le nom d'un VIzk dftSbIthan
aMouIat, Prince de la Famille ou Dynaftie des Bouges, qui jetta.les fémencss.'
(Fune grande divifion entre lui & fon frère Mofchrefâldoulat.
SE HE MI. Foyez le titre de lofef Sehemi. C'èff.le fumom d^AtxHrf^Cif.
■fem Ben Ham»Ir, Auteur du Livre, intitulé Arbâïh^ fàdlMl A'bbas. Cefont
quarante Traditions prétenducis de Mahomet, ramaffées en faveur d'Abbés & des?
Khalifes de fa Maifon.
SEHERTAH. Nom d'une VîUe d'Ethiopie. Ployez le titre de Habitfchè
de Habafchab, qui eft le Pays des Abiffins..
SE mi AT A L A >B D A N. La Santé dés Corps. Livre de' M^fcei&e » coOti-
pofé par Schacfeddin AI TeâifH. Foyez le .titre de Camel altâbir..
SEIffML ^oy«2 k titre de Aterou Ben Ass.
■ 1
SEHIt ou 5}l». Ce mot fignifié en^ Arabe la Mû^t. ît y n pMiAT lés
Orientaux plufieurs Livres qui traftent dé cet Art pernicieux & défaiëu ; tds
<Vie. ibAlL,Idhah alb^ûchin, Boghiat alM*ed v mathlab alcalTcd ila. tbarik Ibiam,
• ' • ' :& plu-
dcr>|sliiftiiir$ astres» àbnt le plus dangereux .eft celui ^iii < porte le tlâ'e d^itigdab
^tt^ atarbuah algina v. alfchcïathin « l'Art de faire fJètvn les HoAiliesy le^ ËfL
pries ou Anges, les Follets & les Démons, à ce que Ton veut II y a suffi
la Mî^gie des Nabathéens & des Indiens, &c.
SEHR mi Sihr albelagat v ferr ^berâat. Titre d'un- Livre, coinpt^fë par
Abou Manfor A'bdalmalek Ben Mohammed Al Thâalebi, qui mourut Tan 429
de THegire. Ceft une Anthologie ou Florilège, que TAuteur dit avoir ràmaf-
fé des Sentences de plufieurs Auteurs des plus beau? traits de.:lai Vie des grands
ihommes & des Poètes', dont les Vers font rapportez dans un autre Livre du
i9tee Auteur , intitulé letimat aldeher. Il e& dans la Bibfiothoque du Roy,
a?; 1057. ^
SEHR ou Sihr alhalal fi garaïb almecal, la Magie permife. Nom d'un Li-
'nëy çnii: traite de là lurifprudence des: Mufulmans , mon les Principes de TI-
mam Schafêi, compofé par Schebabeddiir Mahmoud Ben Al Zigianii
SEHR ou Siht halal, la Magie permife. Les^ Arabes appellent ainfi la Poë-
lie. Ceft le titre d'un Livre Perfien , compofé en Vers par Al Schirazi , qui
mourut Tan 912 de THegire. Ce n*eft proprement qu'un Art Poétique.
i-SîKttR €kL Sihr- alôïouft , ^^' Magie des yetfR Titre rf\m Livre , qui com-.
prend une Préface & un Corollaire, & quatre Chapitres.
La Préface traite des noms, de Tocil & de toutes fes parties 4 le Corollaire de
ûm Sfâttomîe; fe premier Chapitre, de la faculté "vifuellë ; le fécond,, dé la Vi-
fioiy;: le troffième , de fès maries; & le quatrième, de fèi rentèdeft.
- SËtDî O fttat Arabe a qui fignifie proprement Seigneur, «âr devenu le ti-
ee' dés Chefs de FVimille de la Poitérité- d'Ali.
■,' ' '
»'.'.•■--. ...
SEID Al Hamadanr. Titre' que portdE A^aaWoulat, Prince de la Famille
4I6 Kamadffi. V(y^^ i(bn titre & celui de Hamadani.
SiKID M Cofthi. Nom d'un Auteur Cophte ou Egyptien, qui compoâ»
vers lias ;69jr de.l!Hq;ire^ le Livre ^ tjjplù portée le titre de £ïAM' almplbKheba ,
qui eft une Hiftoire des Médecins les plus célèbres.
iXli) alt^aïfii(.l Le Seigpeur ou le Princer de , k Na*i«î; Ceft le titre- qid ^^^i-^^Ù
i M donn* à, Qîoneïd,, qui paÎTe pour te; plt»- grand cOutamplaCifi des Mofut ^^^j%i
veiOÊf Viyfif» ftw titre. "- --'*'-
^ SE^ID. Ebn Seïd Nom de TAutem^ d'un pHvrage fur. la Langue Arabi-
' cue> le plîis aipole que Voo trouva. Ceft. une efpèee ^Qw/m^Hium^ duquel
a91 Ben Abmeo^Al Farfi dit> que foa Auteoç a comopieiicé, belfelelt, par le
osiy & a fini , lieldherurat 5 par im atonip. B<bn Haïai» fkit nettion de cet
Qiiisrage: dan& k Préface de fixa liiivfe, intitiilé Bahr almoliitb
- S^rBAH. La Femme ou la Fille *d*un Sèîd; Ebn Seïdah. Nom de TAu-
teur d'ua Livre,, intitula Usksi^sm. >
002 SEIDANL
fTT^
/t't*'*^
.a.
ffÀ^-
292 S E I D A N L ii^=^ S E t G I ir K I.
SE IDA NI. Les deux Seigneurs. C'eft ainfi que les Mufulmans , & pritt.'.
cipaleraent les Alides ou Schiites, appellent, par honneur, les deux fils d'Ali,
HafTan & Houffaïn.
SEIDRAH. Nom d'une Tribu, ou comme les Portugais les appellent, d'à.-
ne Clafle particulière des Indiens. Foyez le titre de Hendi. & Hendou..
SE IF. f^oyex le titre de Saïf.
SEIR & Seirat. f^oyez les titres de Sâïr & de Saïrat.
SEKI ALMO'AFERI. Aboul Haflàn Ali , Ebn Al. Seki, eft Auteur
d'une efpece de Poëme que les Arabes appellent Argiouzat, parce .qu'il eft
compofé de vers clochans, que les Grecs & les Latins appellent Scazons.
SELAGECAH^à Salageeah. Les Selgiucides.: PJurier Arabe du Singulier
Selgiouki. f^oyez plus bas le titre de Selgiuki..
i
S'£LÂM. Foyez le titre, de Salam. ,
SE LE ML royez le titre de Salemî.
S.ELGiyK.. Perfonnage, qui a donné fon nom aux Selgiucides ^ difqae):
nous verrons plus bas rpyigine^ . . •'
SELGIUKL Un Homme de la Famille dé Selgiuk. Le pluiîpr Arabe de^
ce mot eft 5elgiukioun & Selagecah^ & en Perfien Selgiukian, les-Selgii}çide&-
Selgîuk, félon TAuteur du Lèbtarikh, tîroit fon origine , en lime qireâe &
mafculine, d'Afrafiab, Roy de Touran- on du Turqueftair, quint ui}e:fij0D-
cûe guerre aux Rois de Perfe de la première DynaÎKe. £t,ceux qui;oQ^ ftit.
h Généalogie de la Maifôn des Selgiucides , comptent exprelTément Selgiuk
pour le trente-quatrième des Defeendans de ce Prince. .
Le même Auteur dit, que Selgiufc eut quatre enfaos^mâles, nommer Micaîl^
Ifraël, Mouffa & Jounos, qui devinrent tous quatre très - puifTans en amis^ &
très-riches en terres & en troupeaux j & qu'ils vinrent du Turque£to dans la
Tranfoxaqey pour y^chercher des pâturage? plus, abondans ^ue- les. leurs > Vzxk
375 de THegire. . . .
Ils s'arrêtèrent d'abord fur les confins de Bôkhara & de Samarcande , VijQIes
principales: dé cette' Province; mais ils demandèrent bientôt après à Mahmoud 9 .
premier Sultan de. la Dynaftie. des Gaznevides ^ la permiilioh de paflër le Fleu-'
ve Amou ou Gihon> qui eft TOxus > & d'entrer ainfi dans la j^vince de Khc
raflan, dont ce Sultan étoit le Maître.
Arilan Giazebi Gouverneur de la VïUe de Thou» en Khoraflân pour le Std*4
tan MahmoucI, étoit d^avis que l'en ^ leur T^fufSt le paffage» de crainte que ces
quatre FamiÛes Ides enfans de^^Sèigiuk^ qui étoient tléja aflTét nombreufes, n*en
attirafient^eficore d'autresr^ Mais le Sulmhj ^uî jpréfumoit. trop: de ùl puiflàn-.
ce, rejetta ce confeil ^ âsaocordâ aUx^Sèlgiuctées'Ie paflage qu'ils lui demsp
floient, & leur permit: de . s'étabUr . aux environs, d^ Villes de^J^^^a &-4t
Bavard.' ^
i
Mic^ ou Michel) Taîoé des quatre frètes, avoit deUx fils mâles > à fçàvoir»
» Thogrul.
r »
s EL G ru Kl. 35^3.
lïogrùr Bég & Gîafer Beg. Ces deux enfans fe firent les Chefs de cette Co- '
lônie, & la groffirent fi fort en peu de tems par le paflage continuel des Turcs
qui' fe joignoient à eux , que les Peuples du Khoraflan commencèrent à crain-
dre pour leur fureté, ^ fongerent à fe défaire de ces nouveaux Hoftes^ qu'ils ^
regîurdoient comme de ^dangereux Voifins.
Le Sultan Mahmoud étant- mort, fon fils Maflôud qui lui fucceda, ayant re-^
ça plufieurs plaintes de la part de fes Sujets contre les Selgiucides , fe mit en
devoir de les éloigner de fes Etats. Mais comme il ne le ttt pas d*abord avec
vigueur, il trouva des gens léfquels ne fe congédioient pas fi aifément, & qui
oppoferent une armée à la fîenne, quand il voulut les chafl'er par force.
Ce Sultan, qui faifoitr pour lors la guerre dans les Indes, fut bien plus fur-
pris , quand il apprit que le Général de Tannée , qu'il avoit envoyée contre •
eux , avoit été battu , & fe crut obligé de venir en perfonne pour les chaffer
entièrement du Khoraflan.^ Mais cette féconde expédition ne luy ayant paslmieux
réuffi que la première , la Viftoire que les Selgiuddes remporteront, leur acquit-
une fi haute réputation dans TAfie , & une fi grande puiflTance dans le Khoraf-
fan, que Thogrul Beg , fils de Michel, fe fit couronner en qualité de Sultaa
dans la Ville de Nifchabour, qui étoit pour lors la Capitale de cette Fcovince.:
Khondemir rapporte beaucoup plus diftinélement^ que l'Auteur du Lebtarikb,
Tôrigine des Selgiucides,- & -voici ce qu'il en dit. -
Selgiuk étoit fils de Decak, Officier principal de Bigou, Priûce ou Sultan de-
cette Race Turquefque-, qui habitoit dans la Campagne de Khozar ou de Kep»-
chak au-deflus de' la Mer • Cafpienne. Ces Turcs font les Khozariens , que les
Hiftoriens Grecs & Latins , qui parlent des Guerres de l'Empereur Heraclius*
& de Khofroés, appellent Arariens. ^
Decak , entre ceux de fa Nation , étoit un Perfonnage fort renommé pour'
fa fagefîe & pour fa bravoure extraordinaire , en forte qu'on luy avoit donné
même le furaom de Tazialig , mot qui fignifie dans la Langue de ces Peuples
un Arc fort & dur à manier. Il laifla après fa- mort un fils en bas âge, nom-^
mé Selgiuk, que le Sultan Bigou prit foin de faire élever, ne- doutant point'
qu'il ne devint avec le tems un fort brave homme , puifqu'il étoit forty d'un
tel père , & luy doima dès-lors le. titre oufurnom de Bafi[afchi-, qui fignifie
Chef ou Capitaine.
Selgiuk s'avança en âge, & fut comblé de grâces & de faveurs de la part du*
Sultan. Il s'oublia cependant de telle forte qu'il perdit le relpeft qu'il luy de-
voit. Car il entra un jour dans rappartement fecret de fon Palais, qui Juy.
devoit être inviolable , & voulut voir fes femmes .& fes enfans.
Bigou ayant appris cette aftion infolehte , méditoit d'en prendre une van-
geance fignalée. Mais Selgiuk s'étant apperçu du mauvais defiein qu'il avoit ^
contre luy, fongea de 'bonne heure à éviter fa colère. Il plia promptement
bagage avec tout ce qu'il put ramafiTer d'amis & de gens attachez à fa Mai-^
fon, & tira du* côté de Samarcande^ L'on tient que ce fut aux environs dâ
cette Ville qu'il s'étabËt ., & que- luy^ & lesfiens embraflêrent la Religion Mu- *
fulmanne.
Les premiers Fondemens que Selgiuk jetta de fa* grandeur , après qu'il eut
augmenté le nombre de fes Troupes-, furent des efcarmouches continuelles qu'il •
fit avec Belilkhan^ Gouverneur de la Ville de Samarcande , qui voulôit réioi--
g]|er de foa voifinage , & un avantage confidérable qu!il remporta enfin fur ^
O 3 . luy>. ^
2U SZL.QlUKh
luy, par une embufcade quUl luy drefi^. yeatreprife «n fijt fi bien, condoitr
& le fucoèsi fi heureux ^ qu'il aoquit une U^-mx^ répnt^tipD àsns tout lo
Pays, & luy donna enfin la hardiefie à» fe prôC^tor devant la Ville de Bok-
bo»! où il fut très^bien reçu.
Selgiuk eut quatre enfans mâles , comme Ton; ^ 4éja vA, Mm Khoodeoiir
appelle je dénier Bigou & mm pas Ibunos^ ^ dit^ 9 qup Mieaïl mourut fort
jeune & Ifaiifla deux nls , nommez Mohammed & O^oqd , qui foiit las mêmes
que ThG^L Be§ & Giafer Beg. Sel^uk prit grwd fom 4? Téducatipu^ de fes
deux petit «.fils , & ïqs dédara par fi^n Teftament les feuls héntk^ de tous Ce^
biens & de fbn Etat , qui étoit emrore naiflant.
Ces devxi jeunea Princes ajiant atteint Tâge de porter les armes y joignent
tant d'adreflfe & de conduite 4 leur valeur > qu'ils étendirent beaucoup, en fort
peu de tems, ce petit Eta; > par la défaite db plufieurs Princea de la Traeiq^s^
ne , qui if fbûfnireat à leur ôbéïflânce. Et le bruit de leurs armes & de leum
viâboires fign^lé^ étant venu juiqu'aux oreilles de ce grand Conquérant, Mab»
moud, fik de Sebekteghin , ee Sultan: leur dépâcba un Exprès pour les convier
d^envoyer quelqu'homme de confiance auprès de luy , avec qui il pût traiter
d'une aflShire importante.
Ifraël , Oncle des doux jeunes Princes , s'offrit d'aller trouver le SjuJcan, pour
négocier avec luy , & il fut reçu de ce Prince avec tant de civilité & d'hon-
neurs, quML eut fiijet d'abord d'être trèa-content de foa Ambafiade. Mais le
Sultan ayant demandé un jour , combien il luy pourroit fournir de Troupes , en
cas qu'il en eût befdn, Ifraël luy fit une réponfe qui Tallarma fi fort^ qu'il
crût devoir fe fa^fir de fa peribnne & le retenir prifonnien
Ifraël tenoit un arc & deux flèches entre fea mains , loHque le Sultan luy
fit cette demande , & il luy répondit fur le champ : Si vous envoyez , Sei-
gmur^ une de& flèches, que je tiens eu ma main » dans nôtre Camp, Von fe-
roit partir incontinent cinquante mille chevaux pour vôtre fervice , & le Sul-
tan luy ayant demandé encore , conibien de gens il pourroit tirer de leur Na»
tion, s'il en avoit befoin d'un plus grand nombre, Ifraël luy repartit , que s'il
envoyoit l'autre flèche, qu'il portoit en main , à l'Ordou de Bilkhan , il pou^
voit $!aflbrer for . cinquante miUe autres. Alors Mahmoud, voulant poufler la
chofe , jufques où elle pouvoit aller , infifla encore. Il luy demanda enfin , de
combien de iks gens il pourroit faire état , s'il fe trouvoit preflë par la nécef-
fité de fea aff^airesi, Ifraël luy préfenta fi^n arc & luy dit d'un ton ferme : Sî
vous epvoyez! cet arc en ïurqueflan , vous en aurez jufqu'à deux cent mille
qui tiendront à vôtre fecours.
Ce discours éppuvanla fi fort le Sultan , que de crainte qu'Ifraël n'envoyât
chez luy qyelqu une de fes flèches ^ & ne fit inonder fcs Etats par une armée
de Turcs , il prit la réfolution de le faire conduire prifonnier dans un Château,,
où il finit fa vie.
Quelques Hifbarlens ont écrit ^ que le Suitan Mahmoud fit paffer les Selgiu-
cidts au de^çà. du Gihon, pour fe faifir des. grandes richeffes qu'ils avoient:
amaflëes par le pillage des meilleures Villes de la Tranfoxane. Mais Mirkfaondl
aflfure, que les SeI]Bfiucide$ ne pafl^ensnt le Gihon , pour entrer dans le Khoraf-
fan , que fous le règne du Sultan Mafiôud , fils de Mahmoud , & que Moham^
mèd, dit Thognd Beg , & Daoud , nommé autrement Giafer Beg, furent: lea.
Chefs i de cette.. gjqp^itûofli^
Ce
. i •
' eèttt)ne>H{IlOrîen'dit de pltiiâ; que èès déu}^ O^pItaiMii'-, il^S^a^^iV pàtlë
ee Fleuve, s'arrêtèrent ifclh* te Terroir des'VîUêS de Nôflà & ^ci Bàoltfd , d -ôfe
'fts wvoyèrèôt un Expfès au Sultâh Mftffdud , pour luy demafidef- des qùar-
tMM? & luy iatQtent dtoéïCBàice & fidélité de leur pmi mais que Mâfl^ud fé-
fOt'ÎGtt mat cet 'Ambftf&deur ^ &- Jùy dit ^ «Mfê ^plufi^i»^ kut^ès-'pbtotes 'dés-
obligeantes, que cette Race ou Famille de SélgtOk n'éteit i»is ^ Tes- S^
imdrés, ^ud^ûtil fôt Iti^ifflême de ftâ^ Turque, itittt |Mtiû-1il9 de Sébékte-
«hifi., & devant ainfi étte i>iel> ihfbriné de tàucés 'tes FamîSëi &-Ma3fôh9 u-
hiftres de cette Nation. : , :
- Audi -tôt que lei Selgiuâidés curent apprit de leiir Ambafladëut* te ïnauVais
•fCcUeil que le Sultan luy avoic fait, & le mépris qù*il àvôrt téinbîgfeë de ietir
'If atnilte , ils ne nianquerent pa^ de fe préparer à fo guerre i qif ils voyoierit
'^1^ , qde MaflSud 4eur Voâlcit faire , & ih la fbûtkirent fi bien , qti'apl'ès avoir
"fémpbrcé plufiours vifto*res fur les armées des C^rnévîdes , ils fe trawefent
fbfifi en. paifibte pôireffiôn de toute la grafide Province de khoraflkn, qtfite
•joignirent- dè^lôw à la Tranfoxane , & fonderéné atafi cette grahde Monar-
chie, qui s'étendit peu-à-peu dans toute TAfîe.
Ben Schohnah , qui rapporte en abrégé l'origine de la Maifon des Selgîucî--
des,'fa}t mention de quelque^ circonftatices particulières, qu*il ne ^era pas fnu-
tOè de rapporter ici. U dit, que Selgiûk étôit fils de Dokok <^ D€»kmàk,mdt
<juî fignîfie en Lsmgue Turque uiî Martedu, que les Turcs proiîOftceÈt àu}ou#-
d'huy Tokmak^ Ce Selgiuk fe trouvant Chef d'une des principales iilnkiUes d|i
Turqueftan, & ayant toujours une grande fuite de Pârôns & de Gens Mtaehez'^
Ibn fervice , le Roy du Turqueftan prit jaloufie de la trop grande autorité
fu'il s'étoit acquife, & l'obligea de (brtrr de Tes Etats &- de le retn^' dab^ le
^ays des Mufulmans, où il prit leur Religion.
Selgiuk s'établit d*abord en un Lieu nommé Gioud , qui étoît des dépendart-
oe& dé la Vilte de Bokhara dans la Tranfoxane^ d'où il faifolc avec Ie9*gens^
des coi»rfes cofitinuelles ûir les Infidèles , c'efl-À^dite , fur les Turcs ^ qui n'é-
toient pas Mahometans, & il les fatigua pendant tout le cours de fa vie, qui
fat très-longue; car il vèquit jufqu'à Tâge de cent & (ep€ «ne^
Le même Auteur ne donne que trois enfans à Selgiuk , qnxxiqye les Hifto*
liens Perfions tous unanimement Juy en dqnnent quatre. Ces trois enfMs, fô-
Ion Ben Schohnah r font Alp-Arflan ,.Micael &. Moufta. Micadl ttiou^t «n
Tranfoxane , dans la guerre qu'il faifoit aux Infidèles. C'eft ('^urquc^ il 6tt
-tiualifié dans la Généalogie des Selgiucides du titre de Sçhehid y c'eft-à-^if-e^ de
Martyr, & kifla aulfi* trois eofans, à fçavoir^ lebegoa^ Thognil Beg:&Dtf0(»i.
Ce dernier eft le même , que Giafer lîeg. Et Thogrul Beg fut le prefliîer de
cette Psunille , qui fut falué & couronné Sultan du» la Vâtede I^tfèhab^ur,
Capitale du KhoraiTan, l'an 429 de l'Hegire.
L'Autedr du Nighiariftàn écrite que la Race iTurquefqtfe ^ dite dés Sefgkicî-
^és , defcend des anciens Turcomans , & nomme le lieu où Ift*aël âifok qiie
Ton pou volt envoyer une de fes flèches, Bdj^â que les autres Aût^rt ap-
pellent Bilkhan, & ajoute , que le môme Ifraël fût condilît pFiionnier daft^
te Châ(?êau de Calmgiar , où il demeura eï^emié pendant fei^t ans aFvanft fa
mort.
Ebn Anid raconte aufi Torieine des Sdgiucides avec quelques circodftancss
l^ttâcHUètes eu» fcfù Taiikh Al Moââttift. Mai^ eùm^^èt'ÙwtrâjS^ 'eft tm-
primé^
29^ SELGIUKIAK.. . SELGIUKIAN lUAN.
primé &. traduit fous le nom.de THifloire SaraceniqUe, cm'ie coQteatonde
renvoyer le Lçftcur aux pages %67 Se a68 de ce Livre. ,
Mai3 Ton ne peut pas fe difpenfer de remarquer 9 que Mirkhond dit thas la
Généalogie (je Ginghizkhan , que les Selgiucides ^toient de Race Mogolienne »
ft defcendoient de Bouflcin $alegi , fils 4'Alankavah , né d!une &çon miractt-
leufe. Voyf» le titre d'Alankavah.
Il dit de plus , que les Selgiucides , après avoir conquis la Tranfoxane & le
Khouarezm, paflerent dans le Khoraflan fous Mallôud, fils de Sebekteghin »
i*an 424 de THegire.
L'Empire <le ces Princes s'étendoit fous le règne du Sullan Malekfchah) de-
puis Anthakiah jufqu'à Urkend, c'eft-^à-dire , depuis la YiUe d*Antioche en Sy-
rie , jurquesÀ (Jrkend en Turqueftan 9 ce qui doit s^entendre cependant de. la
feule Pynaftie des Selgiucides de riran> defquels on parlera cy-après. Car jcelle
des Selgiucides ée Roum porta les Limites de Ton Empire depuis Halep îufques
aflez près de Conûantinople. Et ceux qui ont été nommés les Selgiuci4es de
Kerman» ont polTedé les Provinces de la.Perfe qui s'étendent jufques aux ri*
vages du Fleuve Sind, qui efl Tlndus.
SELGIU'KIAN en Perfien , & Sdgiukioun ou Sèlagekah en Arabe. Ce
:font tes Selgiucides ^ connue l'on a déjà remarqué > que tous les Orientaux pap-
. tagent en trois Dynallies contemporaines & non fucceflives , qui ont régné
plus ou moins dans TAfie ^ à fçavoir., ceux d'Iran , ceux de Kerman & .ceux
.de Roui».
' SELGIUKIAN IRAN. Les Selgiucides de llran ou de la Perfe.
L'Auteur du Nighiariftan donne à cette Dynaftîe quatorze Princes , & fixe
•foti commencement en l'an 429 de l'Hegire , & termine fa durée , qu'il dit
avoir été de 161 ans, dans la 593 année de la même Hégire, ce qui ell con-
forme h Khondemir & au Lebtarikh II efl vray, que celuy-cy met la fin du
.règne de Tbogrul, fils d'Arflan, dernier Sultan de cette Dynaftie, l'an 590 de
l'Hegire. Mais Katib ou .Kiatib Zadeh, dit Hagi Khalfiah., dans fon Ouvrage^
intitulé Takouim Al Tavarikh , dit, que cette DynalUe a eu quinze Sultans,
qui ont commencé à régner l'an 432 & fini .en 590 de l'Hegire, & ne luy
idonne que 158 ans de durée. L'on fiiivraîcy, dans la fuccemon de ces Prin-
ces, ce que Khondemir & le Nirfiiariftan en ont écrit.
Le premier * Prince de cette Dynaftie eft Rocneddiq , Abou Thaleb Mo*
.hammed, djt Jhogrul fieg, fils de Michel, fils de Selgiouk, qui. a régné vingt-
-fix ans. ■
Le fécond, Abou Sdiegiâ Mohammed, dit AIp-Arflan., fils de Giafer B^
& neveu de Thogrul Beg , a régné neuf zns & fix mois.
. Le troifième, Moê^eddin Ahoul.Fath., .dit Male^fchab , fils d'AlprArflan , a
régné vingt an$.
Le Quatrième:^ .Rpcneddin Aboul Modhaffer Caflem., dit Barkiarok^ fils de
Malekichah , a i^gné douze ans.
Le cinquième, Gaïatheddip Abou Schegiâ Mohammed,, fils de Malekfchah &
frère de Barkîarok, a régné treize tns & fix mois.
Le fîxième, Moézeddin Borhan, dit Sangiar, fils de Malekfchah &. frère des
^Sult^ .pr^cédeqs ^ajl^iarok & Mohaffupied , a régné quarante ans & quatre mok
s Ê List ;U K l A\N K:E fR JVfî A» N. 257
ch^ fepti&fOe.^ .Mog^ïéthe^iJiQ' Mahmoud .Ben Mohammed y 'petitrfils .de.Malek
ictehi^r» règtétretee ans & deux mois.
wLe huîtième, Roçneddin ThogruI Ben Mohammed, petit-fils de Malek fchah
St itèl^ (te RfehmPHd fon PréJécefTeur , a-fègné trois ans & deux mois.
vjLflJlieUVÎèinQîL Qaïatheddiq Maffoud Ben jMphammcd, petit-pl^ i[Je. MaJeJç fchah
^dffl^ dç ThogruI foa . PrédécefRur , a. règne dix-huit ans & ûx «lois.,;.
Le (4ixjlèr9e,> Mog^ïetheddtÎH M^iek fc^^ Bï^n Mohammed &.petit>.fijs de Ma-
lek fchah I du nom, car ceîuy-cy eft le fécond, a rogné au plus quatre mois.
jueS-uiis le fopt. fils de Mahmoud & non pas de Mohammed , ce qui eft
Oasljufte." Car il fucceda, felpn Khondemir, à fon Oncle paternel Maifôud
_en Mohammed. . ^ .-
L.L*onzième, Gaïathe44in Mohammed Ben Mahmoud, a régné fept ans.
Le douzième , Mbêzeddin Caifem Bep Mohammçd Ben Malek fchah y dit So-
Umafi ifch^hy ajrègné environ fix* mois.
. r-iô treizième k Aboul Modhafcr Zeioedàin, dit Ar^an , fils de ThogruI, fils
dbt.-MphRînffled >' fils de- 'Maîek fchah , a régné quiiize ans ou environ , dit
Khondemir,. & feloû le Nighiariftan, quinze ans, huit mois & quatre jours.
Le quatorzième, Rocncddîn Caflera , dit ThogruI Ben Arflan , fucceda à fon
père^ fie i'ègna dix-huit ans, & dix mois & demi.
:.L'Àùteur duLebtariklxJuy donne environ yingt-neuf ans., & dit,. qu'il mou-
rut Tan 590 de l^Hegire , & q^'il. fut défait &. tué par Tacafçh ou Tekefch,
Stiltan'des Khouarezmiens,, wà termina aixifi £ette Dynaftie des Selgiucides de'
riran & s'empara de leurs Etats.
f^oyez les titres piirticuliers de chaque Sultan de cette Dynaflie.
SELGIUKIÀN KEÎIMAN." Les Selgiucides du Kerman , qui eft la
Garamanie Perfienne. . .
Tous les Hiftpriens conviennent, que cette Dynaftie commença Tan 433
& finit Tan 583 de THegire, & qu'elle a eu onze Princes j qui ont régné pen-
<]ant Tefpace de cent cinquante ans.
Le premier Sultan de cette Dynaftie eft Caderd ou Cadherd , qui étoit fils
dp' Giafer Beg, frère cadet de ThogruI & par conféquent fils , comme luy, de
Michel éc petit-fils de Selgiuk. Il a régné trente-deux ans.
Le fécond eft Solthan Ichah , fils de Caderd , qui a régné douze ans.
trpifièmey Touran. fcliali , fils de Caderd , qui a régné treize ans & fîx
mois.
l^e,. quatrième^ Iran fchah , fils de Touran fchah, a ré^né cinq ans. .
Le cinquième/ Aruan fchah, fils de Kerman fchah, qui n'a pas régné, & qui
étoit néanmoins fils de Caderd, a régné quarante-deux ans.
Le fixième, Mogaïetheddin Mohammed, fils d'Arflan fchah , a régné quator-
ze ans. Quelques-uns luy donnent le nom de Touran fchah.
Le leptîème, Mohieddin ThogruI fchah, fils de Mohammed. Ce Prince ayant
3u plufieurs guerres avec Beheram fchah y Arflan fchah fie Touran fchah pen-
ànt' Tefpace de vingt ans , il eft difficile de fixer la durée de fon règne. Le
JNTighiariftan luy donne cependant douze ans.
Le huitième, le neuvième, le dixième fie l'onzième , font Arflan fchah Ben
ThogruI fchah , Beheram fchah , fils de ThogruI fchah , Touran fchah Ben Tho-
mil fchah , fie Mohammed fchah Ben Beheram fchah 9 Ben Thpgrul fidiah , tous
.^TomeIIL Pp Enfans
£9t SËLGIUKIAN HOVli:
Enfans ou Neveux de Thogrul (chah, & ont des règnes fi confiis, las vol mte
les autres, qu'il n'y a que Touran fchah auquel on puifle affigner huit tniiées»
Ceft pourquoi TAuteur du Takouim Al Tavarikh ne compte que heoTSultat»
dans cecte Dynaftie. Ainfî Malek Dinar qui étoit de la Race d'Ali) é'étint:
rendu Maître du Eerman Tan 583 de THegire, félon le Tarikh KhcâSideh &
fclon Khondemir, la Dynaftie des Selgiucides de KermM, que Ton âOUlBil
auâi des Qderdiens, prit fin. F^es^ les 'titres particulier jde cesPirinces^
SELGIUKIAN ROUM. Les Selgiucides de RouSh Cett te mn^
de la troifième Dynaftie qui a régné dans le Pays de Roum, c^eft-ft-diie^,
des Romains ou plutôt des Grecs, dont les Empereurs prenoient la qualités
d'Empereurs des Romains, & c'efk cette partie de l'Afie qtn^ nous ai^dlons^
aojout^huy TAfie Mineure oa la Nktolîe.
Cette Dvnaftie commença Fan 480* & finit Païi foo de THe^roy. àt fbrto
qu'elle a duré 220 ans fous quinze iSiHcans, & cela félon le fMCbnSDt com-
mun des Hiftoriens Orienfata. Cependant TAuteur du Takouim Al Tkwiklk
met Ton commencement en 47;^, & luy donne par confequent 223 ans dé
durée.
Le premier Sultan de cette Dynaftie fut Soliman 5 nls de Coocoidfiiifidi) fis
dlfhëlvfils de Selgiouk. qui commença fôn règne l*aû 480 ^ & xAOumt l'an
500 de FHfegîrej après avoir régné vingt ans;
Le fécond t)aoud, dit Kilig' Arflan Ben Soliman, a régné dékxx KboDdK
mir dix -huit ans, & félon le Nichiariftan, quatre ans feulement.
Le troifième MaflSud, fils de Kilig* Arflàn, a régné dix- neuf ans.
Le quatrième, Kilig' Arflan Ben Maflôud, a régné félon Khondenûr, dix ass-
it félon le Nighîariftan vingt.
Le cinquième, Rocneddin Soliman Ben Kilig' Arflan, a régné ih'nM^-qnM
ans, & fut long. temps en divifion avec fon frère Gaiatheddin Ctf£hoftM,
qui fé IbAtnît enfin à luy.
Le fixième, A'zzeddin Kilig' Arflan, fils de Soliman, qui n^étant ebttM
qu'enfiint, (ht incontinent dépouillé par fon Oncle Gâïatheddin Câlkhoftottir
Le feptième , Gâïatheddin Caïkhofrou régna pendant fix ans , ^rès av<>ir àé^
poiiillé fon Neveu, & fut défait par ce lùême Nevàu, qui avoiC été. dolivré '
de prifon.
Le huitième, Azzeddin Caicaous,. fils de Gâïatheddin Ca^Shofrou^. fAgna.
un an feulement après fon père.
Le neuvième, A^laeddin Caïcobad, fils de Caïkhofirou & frère de OtùaiMSt
k régné vingt -fiit ans.
Le dixième, Gaiatheddin CàïkhofnHi Ben Caïcobad^ qui eft le II (fe ce MOI.
t règne huit ans.
L'onzième, Rocneddin. SoKman. Btn Caïkhofrou, qui eft le II. dù.oofliyt
a régné vingt- ans.
Le dtiozieme, Cafthofi-ou Ben Solin»n> qui focceda à fon père étant c»
tore enÉsmt, a régné dix- huit ans.
Le treizième, Gâïatheddin Maflôud Ben Caïcaous Ben Càtkhofrôw €fefcy^
ci étant mort fan 6Sj, fon Neveu Caïcobad luy focceda. Le NighiaiMIan
comptfe ce Frînce pour le quatorzième, & marque Ca'fcûbad pour fc
ê^ le damier ék eecte P^iuÈRâe*.
**t%yA
SELI.M. .5ELIM K»AN. 199
tjt q[oat(H%iàme ou le quinzième 9 félon le Nighiariftan 1 efl Cnïcobad Ren
Ï^Miunorg' Ben Caïcaous , qui fut nus fur le Trôoe d€$ SelgUicides , par G;i2aa
Jehan Empereur des Mogols. Mais s'étaflt quelque temps après revoké , Gazan
^ften feulement le fit tuer, mais extermina encoare tout ce cpi» rcftpit de la
iUee de$ Selgiuddes. Et ce fut en cette manière, que finît la D^a^ie des
.Seteîseide» de Roum, Tan 700 de THegire.
fl y a ûjr le fujet de cotte Djynaftie une grande différence pour les nomi
^ pour U fuite entre Khondemir & le Nighiariftan. U faut voir les titres de
ipes Sultsans chacun en leur particulier.
L*on remarquera ici feulement en général touchant les Selgiucides de Tlran,
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porta leur çrandeur au plus haut point où elle pût arriver & un autre Caïco-
%aâ 9 qui s*étoit attiré mal à propos Tindignation des Empereurs Mogols ou
TTartares, fut caufe de leur dernière ruïne.
Von ajoutera auflî, que Moilafa Hagi Khalfah, fumommé Kiadb zadeh,fait
m^me Hégire, par la mort du Sultan Mohammed Al Selgioukâi
ÇEX.IM. Schah Selim. Ceft le nom du fils d'Akbar, fils dlfumaioun, Roy
(4es Indes , que nous appelions le Mogol. U fucceda à fon Père , & prit le
Iproota de Gehanghir, fan de THegire 984 de J. C. 1576. Ce Gehanghîr fut
'père de Schahgehan, autrement nommé Sultan Khoroum, & celuy-cy père
g vrentszeî^ 9 que quelques Voyageurs appellent, par corruption, Oranzeb &
rwgeb,
,SELIM KHAN Ben Baïazid Khan. Ceft Selim I du nom, neuvième Sultan
1I9 la Dyn^e des Ottomans, que quelques-uns xromptent Tonxième, en met-
tant SoUman & Mouila^ enfans de fiajazet, I du nom^ au nombre des Sul-
u ét^ §^ 4e Bfiîivset II du nom, & oâquit Taii ^7 .de- THegire, de J. C
.44f» d«n« la VUte d'A^afie en Natolie. Il com^nça fon i^e âéé de plus
4^ quaj»we an» l'an 91 8 de THegire , après avoir , par M feveur des Janiflài-
4Stl) fioittrajat fon père de defcendre du Tràne, pour l'y faire monter. La
9«éext¥ dp fa rel>ellK>n cotttre Um père» fut la ctn«^ qu'il eut qu'il ne lu9
y^en AJuned fon frère.
Ce Prince vint à Conftantinople par la Mer likiire » &, .4<i^na bataille à fi>a
f&re dans la Campagne <te Zorli qq Tchoto'lQii» ^ms la Trace ou RomeUe ,
^qutt&or CoQibtfitinpple» .& de ft xfitiier 4 Ainotifibe, «it w>^ le lieu de fa
. Pp a ~
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naiflance. Maïs il ne put pas y arriver ; car il mourut en chemin, dur goi&a
que Selim fon fils luy fit donner, félon la créance commune.
Les Mufulmans n'écrivent rien de cette aâiion déteftable. Il n'y a que les
Iliftoriens Chrétiens qui écrivent, que Selim fit donner de la poudre de dia*
raant à fon père par un Médecin Juif, auquel il fit couper auffi-tôt la tête»
Selim fongea des le commencement de fon règne de fe -défaire d'Ahmed &
•de Corcut fes deux frères, qui luy avoient paru êtrefes compétiteurs à l'Em-
pire. Il ne put néanmoins avoir entre fes mains Ahmed, que l'an gzo eu
l'attirant hors des lieux forts de la Caramanie où il fe tenoit caché , par de
feuffes lettres, daûs lefquelles on. luy promettoit l'Empire.. Car pour Corcut
qui n'étoit point . armé , il luy fut fort aifé de s'en délivrer.
Selim, après avoir pacifié le dedans de fes Etats, pchfa fériêufement à faire
la guerre au dehors, & à faire éclorrc les grands defleins qu'il avoit formez
•depuis long temps ^ de renverfer la puilfance des Rois de Fêrfe, & des Sultaris
d'Egypte.
Schah . Ifmaël: Sofi, Fondateur de la Dynaftie des Rois qui régnent aujpur-
dhuy en Perfe, avoit fait de fi grands progrès dans l'Afie, qu'il n'y avoit
que la puiflancc des Ottomans qui pût borner fes conqueftes. Schah Ifiiiaël étoit
déjà dans l'Arménie. Seljm vint au deyant de luy, & le trouva dans la Plaine
de Gialderao , & luy livra cette fameufe bataille , où Selim remporta une vic-
toire Tignalée ,, qui obligea IfmaëJ de fe fauver dans, la Ville de Tauris, &de-
: là. jufqucs k Sultanie , laifl^ant plufieurs Provinces de ks Etat& en proye àù
vainqueur yoyj^^ le. tntre de Ifmaël Sofi.
Selim, après cette Viéioire, fe fit ouvrir les portes de la Ville de Taun>,
d'où il enleya itou,s les Artifans qu'il fit paffcr à Conflantinople , &. il avoit.
deflein d'hy.verner avec fon armée à Carabag, Ville des dépendances dfe Tau-
ris , pour afîjiéver fa eonquefte ^ chafl^er entièrement Ifmacl de la Perfe , fi
fes Ja'nniflTaires qui fe mutinèrent ^^ ne l'cuflÈnt, obligé' de retourner en Natolie,
&, de s'arrêter dans la Ville d'Amafic. .. ; * ' ' ' '.
Ce fut dans cette Ville, que Selim irrité fît mourir plufieurs Bâchas*, qtfjl
crut avoir été les Auteurs de cette rébellion, après quoy il retourna Tan 92T
de r Hégire, dans la Ville de Conflantinople, pour fe préparer à. une. féconde
expédition qu'il difoit vouloir entreprendre contre Schah Ifinaël. Mais le vé-
ritable defl!ein de ce Prince, étoit d'attaquer le Sultan d'Egypte & de Syrien
qu'il fçavoit avoir fait une Ligue étroite avec le Perfan.
En effet ,. Selim pafla la Mer dès Tannée luivante , qui fut l'an 922 de l'flfo.
gire, traverfâ la Natoîîei & tourna tout à coup fur les Terres de ce Sultan.
Ce prince qui 'p6rt6it le nom de Canfbu Gauri, que nos^ Hiiloriens appellent
Campfon , vint en perfôbne au devant de Selim & luy donna bataille. Mais
l'ayant perdue, & fe retirant' néanmoins encore avec des Troupes confîdéra-
bles, il eut le malheur d'être écrafé fous les chevaux des fuyards, & donna
ainfi, à fon Vainqueur l'entrée^ dans la Syrie, qu'il- n'eut pas grande peine de
conquferif après cette- déroute.' • ■ ' ' ^
'Selim attaqua- alifipw' tôt & ftiV^la Ville d'^Halcps & peU- après celte de Da-
mas, d'où il vifila les^-LieuX-fwttts -def Hierùfalcm, & dkpofa enfiiite toutes
chofeis pour fe mettre en état «de -j^aflef^ en Egypte & de combattre Thomam
Baï, qur avoit été élo Solttui paroles -Mamelucs, après la mort de Caiafou-
.L,'ati-§2a de fJiôgiî-e^ Selim- fê rendit Maître du Caire en 'Egypte, & défit
' . ^ " par;
5ELIM KH A ]^r. SEEMAN." 301
par deux fois Tarmée de Thomam Baï, qui ne pub échaper par fa' fuitie, ni
éviter la colère du Sultan, duquel il avoit fait tuer par deux fois les AinbaflaT
deurs. Car Selim l'ayant entre fes mains, le fit pendre à une des Portes du
Caire', en punition de fa perfidie.
' Selim, après cette grande conguelte, dans laquelle il fut fécondé & fèrvi
très- utilement par le fameux Sinan Bâcha, divifa l'Egypte & la Syri^, en
plufieurs Sangiacs ou Bannières, félon la coutume dès Turcs, & retourna glo-
rieux & triomphant à Conllantinople , avec le dernier Khalife, de la.feconde
Dynaftie des Abbaffides, qui tenoient leur fiège en Egypte, auquel il affigna
iine penfion journalière pour fa dépenfe. l^oyez le titre de ces iihalife?*
Selim Khan, pofledoit de très -belles qualîtez, car outre la valeur qu'il pof-
fedoît à un fi haut point, & qu'il a fait paroître dans toutes. fes enti-eprifes
militaires, il pofledoit auffi toutes les Sciences eflimées par les Mufulmans.
Il étoît très-fçavant en Arabe, en Perfien & en Turc, & l'on a de très-
Beaux Vers de fa compofition. Il tomba malade fur le chemin de Conflanti-
nople à Andrinople, & mourut juftement dans le lieu, où il avoit donné: ha-;
taille à fon père Bajazet, l'an 926 de l'Hegire, de J. C. 1519, après un rè-
gne de huit ans & huit mois, & laifla. pour fuccefleur fon. fils Soliman,
Ife nom duquel n'eft pas moins célèbre parmy les Turcs, que celuy. de for^
père.
L'on peut encore mettre entre les conquefl:es de Selim celle qu'il fit de l'Iè-
men ou Arabie heureufe, fous la conduite de Sinan Pacha, qui a été débi-
té par Cothbeddin Al Mekki dans le Livre, intitulé Bark Al lemani^^ Foyen
ce titre.
' SELIM KHAN Ben Soliman Khan. C'eft Selim II, fils de Soliman, om
zième ou treizième Sultan, qui fijcceda à fon père à l'âge de quarante ,deuxî
ans, Tan 974 de l'Hegire. Il continua pendant quelque temps la guerre que
fôn Père faifoif en Hongrie lorfqu'il mourut. Mais enfin, il fit la paix avec l'Em-^
p:reur Maximifien Tan 975 de l'Hegire , aux conditions que chacun retiendroit
de fon côté ce qu'il, avoit occupé.
L*an 977, il fit aflîeger la Ville de Niçofie, Capitale de Tlfle de Chypre,
& s'en rendit le Maître, & celle de Famagoufte en 979, & ce fut par cette
corhquellc que toute Tlflc de Chypre tomba fous fon obéiflance.
Cependant, ce fut dans cette même année 979, que Selim .perdît la fatoeu-
fe bataille de Lcpante. Mais l'an 981, il reprit en Afrique la Goule tte^ don6
ks Efpagnols. s'étoient emparez, & les chafla d'Afrique., où. ils bâtifloient une
nouvelle FortereflTe entre Tunis & la Goulètte. . ' • " ' .
Ce Prince mourut de débauche l'an 982 de l'Hifgîre,- qui ,eft de J. C;^
1574, & laiffa pour 'fuccefleur Morad Khan fon fils, qui eft' Amurat troifièmê
du nom.
:-àELMAN; ABou A'Bdâllab Selman Al Farff, appeflé ' auffi ' Selmam Al'
l^iaïr/ C'efl le nom d*un Affranchi de Maliomet, qui étpît Perfien de Na-
tion. L'on dît qu'il ctoit Chrétien, & qu'il avoit lu les Livres Saints & voyagé'
beaucoup. . Cependant, il fut des premiers & des plus confidérables entre, les
Mufuljnans; enfbrte que quelques-uns difent de luy que bana alefla^n^, c'efl-à-.
dire, que c'eft luy quf a bâti le Mufulmahifme^.
:.' IJKhl-"' ; Pp a. n\
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3ot S E L IC A mJ 1 S £ M ^ N p R I A H.
Il y a dans la Vie de lifahomet, quç dans la joornëe du Kbao^alc» cVtV
dire, du Foffé ou de la Tranchée, Mahomet ^yixst afligné quaiante brades d^
Tenain à creuièr pour <^aque dixaine d'hommes , chacun vouloit avoir Se]U
man de Ton côté, à caufe de fa vigueur, & les Fugitifs de la Mecque d*ua
^ôté, dt les Auxiliaires de Médsne de Tantre^ étant divifez fur ion fujet. Ma*
homet prononça ces paroles: Selman meona ahel albe'â:, Sdman eft à nous ôç
de n^kre Maifon & il ajouta laême, V hou ahed alladhjn efchtacat alaïhem ^
jrinnat, &